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 All around me are familiar faces

 :: Saison douze - treize :: sujets et autres
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Ugo Tremblay
Ugo Tremblay


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(#)Sujet: Re: All around me are familiar faces  |   Dim 4 Juil - 20:39
xnby.jpgh7xy.jpgJuliet &
Ugo

When people run in circles
Parfois, j'avais l'impression que je n'arriverais jamais à ce qu'on se comprenne. J'essayais, mais sûrement trop. C'est ce que je finissais par me dire. Il fallait que je laisse les choses se faire, que je la laisse prendre son temps et ses marques. Encore plus quand il nous venait de nous prendre un peu le chou comme on venait de le faire. C'était pas vraiment une dispute, plus une sensation de douche froide. On se disait les choses, sûrement trop brusquement. Ou du moins, elle n'avait pas encore la hauteur des mots qu'elle employait. Et moi, j'avais trop le sens des mots avec mon travail. Du coup, je prenais tout au pieds de la lettre. April m'en avait déjà parlé, mais que voulez-vous, je suis un Tremblay. Et vous la voyez, c'est dans ses gênes aussi. Aussi têtus et bornés l'un que l'autre. Malgré tout, la femme que j'avais devant moi concentrait une partie de mon coeur bien trop importante et être en froid avec elle revenait à être en froid avec moi-même.

Elle revenait en essayant de changer de sujet, en parlant de quelque chose qu'elle aimerait faire, pourquoi pas. Elle me parlait d'une place parmi les enfants. Sur le coup, je partais tout de suite sur le côté crèche, garderie... Mais elle m'expliquait mieux. Je ne le prenais pas mal du tout, je comprenais mieux maintenant qu'elle m'expliquait en détails ce qu'elle avait en tête. ah oui, d'accord. Plutôt des foyers dans ces cas là, des endroits où les enfants n'ont plus de repères suite à la perte de leur parents pour raisons x ou y. Il me semble qu'il faut une formation pour ça mais on regardera ensemble à la maison si tu le souhaites vraiment, quand tu te sentiras prête évidemment. je ne voulais pas la brusquer. Je l’accueillais chez moi sans qu'elle ait un centimes à me verser avec grand plaisir, je m'en fichais bien de l'argent de toute manière. Ce que je voulais, c'est qu'elle trouve sa place à son rythme, peu importe le temps qu'elle prendrait. c'est une très bonne idée, en tout cas. de les aider, ça devrait être hyper positif, les voir réussir, s'en sortir, aller mieux grâce à toi. fis-je alors en imaginant un peu le travail que ça demandait. ça devait être fort gratifiant.

Après ça, je décidais de parler de quelque chose d'assez personnel. Une pensée qui me trottait en ce moment, justement : celle des enfants. Je me demandais si j'en voulais, si April en voulait, si un jour on en parlerait sérieusement, que dirais-je. J'étais assez perdu sur la question alors tant qu'on y était, et pensant que ce n'était pas un sujet qui remettrait de moments tendus entre nous, je lui en parlais. Elle ne répondait pas, un silence s'installa avant que je ne lui retourne la question. Je me demandais si elle me répondrait. Elle qui ne se sentait déjà pas à sa place ici, alors avoir des enfants... Je m'attendais à ce genre de réponses mais ce n'est pas qu'elle m'offrait. Sur le coup, elle dit une phrase qui menait à confusion. Elle disait ne pas savoir si elle pouvait "encore". Je la regardais et elle comprenait vite qu'elle avait dit une phrase dont le sens n'était peut-être pas clair. Elle continuait en disant qu'elle n'avait jamais eu d'enfants, pour me rassurer. Je souris alors. j'ai cru que tu en avais peut-être perdu, en fait. je sais que c'est très dur comme épreuve. lui expliquais-je alors ma pensée quand elle avait dit cela. Je lui souris alors qu'elle me retournait la question. Je levais les épaules. justement, c'est un peu flou de mon côté. Jusque là, j'aurais ri au nez de la personne qui m'aurait posé cette question. Mais maintenant que je suis avec April, c'est différent. Je crois qu'il faudrait que ça vienne d'elle, parce que je pense que c'est une question en effet difficile aussi pour elle, mais si elle me disait en vouloir, je n'hésiterai pas une seule seconde. Parce que c'est elle. lui fis-je alors en regardant mon dessert jusqu'à avoir fini, je levais les yeux vers elle. Mon amour envers April était d'une pureté très étrange. Je n'avais jamais confié autant d'amour à quelqu'un avant elle, à part à Juliette. Je me rendais compte que je ne pensais ça que parce que c'était d'April dont je parlais. pour moi, c'est apparemment une question de partenaire, du coup. Mais je pense que c'est souvent le cas, de toute façon. On a pas envie de faire un enfant avec n'importe qui. riais-je alors doucement. comment va Alec? lui demandais-je alors. je savais qu'il était une quoique la seule personne qui pouvait la comprendre et avec qui elle s'entendait le mieux dans cette ville, puisqu'il avait vécu au même endroit qu'elle. Au lieu de lui parler de s'ouvrir aux autres, pourquoi pas lui parler des choses
Pando
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Juliet Tremblay
Juliet Tremblay
Desigual

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(#)Sujet: Re: All around me are familiar faces  |   Mar 6 Juil - 21:33
xnby.jpgh7xy.jpgJuliet & Ugo

When people run in circles
Ouf. Une vague de soulagement traversa le corps et l’esprit de la belle, constatant que - pour une fois, elle parvenait à exprimer une idée qui allait dans le sens de son grand frère. Une idée qui lui plaisait, et qui faisait afficher un air satisfait sur son visage plutôt que des plus au niveau du front, signe de contrariété. Juliet ne parlait pas énormément, mais elle observait beaucoup. Et en l’espace de quelques mois, malgré les difficultés à communiquer avec lui, elle avait appris à reconnaître certains signes physiques chez Ugo sur lesquels se baser pour deviner son humeur. Un sourire, le plus évident. La petite fossette au coin de la lèvre, c’était également un bon signe. Les plis sur le front, ou la veine apparente sur sa tempe, ça par contre, c’était signe de mauvais augure. Bref, que des petites choses qui aidaient grandement la jeune femme à se repérer, et à savoir si son comportement était le bon, ou si elle venait de franchir une limite. Là, en l'occurrence, cette idée de donner de son temps, de façon purement bénévole, était à mettre dans les bons points.  

Tout en dégustant le cheesecake, qui n’était pas à placer dans son top 10 des desserts favoris, Juliet écoutait et participait à la conversation orchestrée par son aîné. Le sujet était le suivant : les enfants. Un très bon sujet en soi, la jeune femme adorait cette tranche d’âge de la population, au point d’être plus à l’aise en leur compagnie qu’au milieu d’une foule d’adultes. Mais avant de pouvoir jouer avec eux, il fallait encore les faire, et là encore, il fallait deux personnes ayant la même volonté, ce que Ugo ne savait pas, au sujet de sa petite amie. Cette information ne choquait pas sa petite sœur, qui était encore une inconnue pour réellement vouloir s'immiscer dans les histoires de ce couple. Toutefois, lorsque le sujet arriva sur elle, elle se retrouva assez embêtée. Elle n’était pas à 100% honnête avec Ugo, et elle lui avait avoué un peu plus tôt lors du matin. Sauf que, elle ne prenait aucun plaisir à dissimuler une part de vérité à chaque fois. C’était plutôt un moyen de se protéger, bien qu’elle avait conscience que le jeune homme n’était en rien une menace. Alors elle tenta d’être un peu plus transparente pour une fois, bien que ses mots étaient légèrement confus. Une observation qu’elle sut faire d’elle-même, sans que son frère n’intervienne, et qui lui permit de reprendre au plus vite pour dissiper un potentiel malentendu. Mais l’avocat était doué avec les mots, et avec les discours qu’on pouvait lui servir à longueur de journée, dans le cadre de son travail. Il avait réussi à cerner la subtilité des paroles de Juliet, qui se retrouvait prise au piège. Elle avait besoin de temps, un court répit pour se donner le courage d’aller sur cette pente très - très - glissante. Le mieux qu’elle trouva, c’était de lui retourner la question. Un sourire apparut sur les lips de la demoiselle, attendrie par les mots d’Ugo. « À mon sens, on peut ressentir le désir d’avoir un enfant. Avant même d’être en couple avec quelqu’un. Savoir avec certitude qu’un jour ou l’autre, il y aura un enfant dans notre vie, d’une façon ou d’une autre. Après, ce désir peut augmenter, ou au contraire s’amoindrir, en fonction de la personne avec qui on est. Comme tu viens de le dire, ce n’est pas un projet à avoir avec n’importe qui. Je suppose qu’on doit le sentir au fond de nous, si c’est la bonne personne ou non. » Malheureusement, cette pensée avait beau être celle de Juliet, dans son cas, elle n’avait pas eu le choix. Même si au plus profond d’elle-même, elle savait que son partenaire n’était pas celui avec qui elle voudrait terminer sa vie, son avis n’avait pas la moindre importance. On ne lui avait d’ailleurs même pas demandé. C’était ça, ou rien. En fait non, c’était ça, ou ça. Il n’y avait pas d’autres alternatives. Une pensée qui compressait le cœur de la belle, bien que ce calvaire était derrière elle. Il y avait très peu de risques que quelqu’un de là-bas la retrouve ici… normalement. Cette idée pourrait parfaitement créer une crise d’angoisse chez Juliet, mais heureusement, Ugo lui parla de son meilleur ami, lui aussi issu de cette secte abominable. Un sujet assez fort pour octroyer de son esprit les pires scénarios que la pensée de son ex-mari pouvait créer. « Bien, je crois. Je ne l’ai pas vu dernièrement. Il est assez occupé entre les préparatifs de son mariage, et la naissance prochaine de son fils. Je lui enverrais un message à l’occasion, pour qu’il puisse passer, ou alors que j’aille sur son lieu de travail. » Juliet aimait bien passer du temps là où travaillait Alec. Elle ne faisait pas grand-chose dans ces moments-là, mais juste être près de lui avait un côté rassurant, familier, comme là-bas. C’était suffisant pour insuffler une dose de confiance chez la jeune femme pour tenir plusieurs jours, pour remonter suffisament la pente avant le prochain coup de blues. Ce qui pourrait arriver très prochainement, car après avoir avalé la dernière bouchée de son dessert, Juliet prit son courage à deux mains pour mettre les deux pieds dans le plat, comme lui disait parfois Ugo, dès qu’elle abordait un sujet sans y aller de main morte. « Ugo… je dois te dire quelque chose, mais promets-moi de ne pas t’énerver. Pas contre moi, mais contre les autres… » Les autres. En d’autres termes, ceux qui avaient enlevé Juliet alors qu’elle n’était qu’une enfant vulnérable dans un hôpital. Ceux qui l’avaient forcé à faire des choses qu’elle ne voulait pas, sans lui demander son avis, ou son autorisation. Ceux qui lui avaient fait du mal. Tous ceux-là. « Si je t’ai dit ne pas savoir si je pourrais encore avoir un enfant, c’est parce que j’ai déjà été enceinte. Deux fois. La première fois, je l’ai perdu assez vite, de façon naturelle je crois, parce que ça ne devait pas être le bon moment. Mais la deuxième fois, c’était assez tard dans la grossesse, et à cause de quelqu’un… » Elle sentait peu à peu une boule se former dans sa gorge, et des larmes pointer leur nez aux coins de ses yeux. Le sujet n’était pas facile à aborder, mais elle savait que c’était un mal pour un bien. Une façon de lui montrer qu’elle lui faisait confiance, et qu’elle pouvait se confier surtout. « Les conditions de là-bas n’étaient pas comme ici, alors j’ignore dans quel état est mon corps, s’il est encore capable d’accueillir un enfant ou s’il y a des dégâts trop importants… je suis restée plusieurs jours alitée, à cause du sang perdu alors… j’en sais rien… » dit-elle finalement, avant de reprendre, sans pouvoir retenir les larmes de couler sur ses joues. « Je suis vraiment vraiment désolée Ugo, je le vois que ça te blesse, et dans ces moments-là, je ne sais plus si j’aurais dû me taire ou s’il fallait que je parle… car tu m’incites à te dire ce que j’ai vécu mais quand je le fais… c’est comme si je venais de te mettre une gifle… »
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Ugo Tremblay
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(#)Sujet: Re: All around me are familiar faces  |   Mer 7 Juil - 10:46
xnby.jpgh7xy.jpgJuliet &
Ugo

When people run in circles
On avait nos hauts et nos bas, avec Juliet. On savait parfois communiquer et puis tout à coup, tout partait à volo. C'était le cas aujourd'hui. Alors que notre sortie au restaurant se passait plutôt bien, il avait fallu que la tension se resserre et que ça devienne compliqué. Lui parler, la rassurer, lui dire que tout irait bien, ce n'était pas possible. Il lui fallait faire un bon bout de chemin seule, je ne pouvais pas être le grand frère que je souhaitais être. Celui-là, il était dans une dimension différente - la dimension où Ugo n'a pas perdu sa petite soeur et où il l'a vu grandir, sortir avec ses premiers amoureux, avoir de merveilleux résultats à l'école, aller voir ses premiers films d'horreur, faire les halloween, les anniversaires... Mais non. Tout cela, je n'ai fais que l'imaginer jusque là.

Alors aujourd'hui, quand je suis face à elle à lui parler de ma pensée d'avoir des enfants, de ce qu'elle pourrait faire dans notre société dans ce qu'elle aime, que je lui cherche des intérêts pour se sentir mieux parmi nous... je ne sais plus où est ma place. Comme elle, je découvre quelqu'un que je n'ai pas appris à connaître, quelqu'un qui est censé me connaître par coeur et inversement. Mais j'essaie, je lutte, même si ça doit faire mal, et ça le fait souvent, je ne lâche rien. Même quand la tension est à son comble, je cherche comment la rendre moins lourde, changer de sujet, trouver quelque chose qui apaisera les tensions. Si me l'enlever a été la pire des punitions pour moi, la perdre une seconde fois serait le pire des rebonds. Je lui parle alors de mon ressenti avec April, du fait d'avoir des enfants. C'est vrai que c'est une pensée complètement nouvelle pour moi. Je n'y aurais jamais pensé dans le passé. Etre avec April m'avait apporté beaucoup de choses que je ne savais pas même sur moi. Cette envie de se projeter, de s'unir, d'engendrer des petits "nous", ce sont des choses que je n'ai jamais ressenti et à qui je n'ai jamais pu vraiment parlé. Quoi de plus naturel que d'en parler à sa petite soeur? Surtout que ce qu'elle me répondait était vrai, sur le coup. je ne m'étais même jamais posé la question avant ça. Tu sais, avec April, on est pas très conventionnel. On fait pas les choses comme les autres. Mais depuis qu'on a décidé d'acheter cette maison ensemble, je commence à ressentir des choses je suppose normales et logiques que je n'aurais jamais pensé ressentir un jour. essayais-je alors de lui expliquer. Ce n'était pas évident car même moi j'apprenais à comprendre tout ça pour moi-même. Pour encore une fois la mettre sur un terrain confortable pour elle, je lui parlais de son meilleur ami, cet homme qui a eu "la chance" d'être avec elle dans cette aventure et qui semble être le seul à la comprendre et à savoir communiquer normalement avec elle. j'hochais la tête en entendant ce qu'elle avait à me dire sur lui. Je ne peux pas mentir : je ressentais un peu de jalousie vis à vis de cet homme qui a vu ma petite soeur grandir et qui arrive à la comprendre, contrairement à moi. Et lui, de son côté, sa vie semblait filer droit et avec brio, un mariage, un enfant... Il semblait avoir trouvé sa voie de son côté. C'est sympa tout ça. C'est bien que tu l'aies, ça me fait plaisir. lui répondis-je.

Et puis elle changeait d'expression. Elle me disait avoir quelque chose à me dire mais que je ne devais pas m'énerver. là, j'entendais la voix d'April dans ma tête, la voix qui me disait de respirer, de faire comme au tribunal et de se dire que tout ira bien, de prendre ce côté très posé et calme que j'avais l'habitude d'avoir dans une affaire. Sauf que là, il s'agissait de ma petite soeur. Elle commençait son récit. Elle me parlait de deux grossesses, d'une malheureusement arrêtée par malchance et d'une autre interrompue... Elle n'allait pas plus loin, me parlait d'alitement, de sang, de problèmes médicaux suite à cela. Elle se mettait à pleurer, me disant qu'elle savait bien que ça me faisait du mal mais que si elle pouvait tout me dire, malheureusement ce genre de choses en faisaient parti et elle avait l'impression de me torturer à chaque fois. Je bougeais mon siège pour me retrouver près d'elle et la prendre dans mes bras. Ce n'était pas non plus un geste automatique, malheureusement, entre elle et moi du fait de notre rencontre "tardive". Mais là, ça se fit naturellement. il n'y avait rien à dire, juste à agir. Les mots étaient coincés dans ma gorge, de toute façon. Les larmes me montèrent sans couler. il fallait que je trouve les bons mots, là, maintenant. Allez, focus. Je me reculais légèrement pour prendre son visage entre mes mains et la regarder, essuyer ses larmes. je suis désolé de te faire vivre ça. tu sais, j'ai longtemps imaginé ce qui se serait passé si j'avais insisté pour rester avec toi, si j'avais prévenu les parents avant... si j'avais pu te sauver de leurs griffes. j'ai longtemps plaidé coupable de ta perte et je me sens responsable de ce fait de tout ce que tu as vécu, tu ne mérites pas cette histoire, je rêve de pouvoir faire machine arrière si tu savais... lui fis-je avant de l'embrasser sur la joue pour retenir mes larmes avant de reculer doucement. il faut que je sache tout ça. Quand je te dis que tu peux tout me dire je ne le dis pas en l'air et il faut que j'accuse le coup, ce n'est pas à toi de t'inquiéter de ce que ça va me faire de l'entendre. c'est à moi d'être là pour te rassurer, te dire que ça n'arrivera plus, que maintenant tu es en sécurité, bien entourée... c'est mon devoir de trouver les bons mots, pas le tien. lui fis-je alors avec sincérité. Il ne fallait pas que je m'énerve contre ces hommes, malgré mon envie de les tuer tout au fond de moi pour avoir seulement lever le petit doigt sur ma petite soeur. et si jamais tu t'en sens prête et capable, on pourrait aller voir notre médecin, ou tu pourrais aller avec April pour rester entre femmes si tu préfères pour tout ça, que tu saches vraiment comment tu vas de ce côté...là. Notre société a ça de bon d'être excellent en matière de santé et bienveillants, d'accord? lui fis-je alors en serrant sa main. Je prenais énormément sur moi pour réussir à parler aussi calmement et ne pas rebondir sur la violence de ce qui lui était arrivé. Je m'étonnais moi-même.  en tout cas merci de me l'avoir dit. tout ça reste entre nous, si tu choisis de vouloir faire appel à un spécialiste, tu sais que je prendrais ce temps pour toi, comme pour tout. je veux juste être le grand frère que tu mérites, et tu vois, j'essaie de faire des efforts pour l'être. Je ne veux pas être un boulet pour toi, ni que tu penses que tu l'es pour moi. les larmes étaient encore au bord des yeux, mais je ne pouvais les contrôler. il fallait que tout cela soit dit et correctement. j'espérais y arriver, petit à petit.
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Juliet Tremblay
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(#)Sujet: Re: All around me are familiar faces  |   Mar 13 Juil - 17:41
xnby.jpgh7xy.jpgJuliet & Ugo

When people run in circles
Cela faisait plaisir à Juliet d’entendre son grand frère se confier sur sa vie personnelle, et pas seulement. Il osait aller plus loin, confier les pensées qui brouillaient son esprit ou au contraire, qui lui faisait découvrir des sensations nouvelles, encore jamais ressenti pour une autre femme avant que April ne vienne toutes les eclipser. Juliet n’avait pas les codes de l’amour, le mode d’emploi des sentiments, et encore moins l’expérience d’une relation saine. Mais elle apprenait tout ça, notamment grâce à Alec, son meilleur ami qui avait vécu les mêmes horreurs qu’elle et qui pourtant avait trouvé chaussure à son pied. Il était le meilleur modèle, la preuve ultime que toutes les personnes ayant vécu dans cette société à part n’étaient pas vouées à rester des âmes brisées, incapable de se fondre dans le monde réel, et de goûter au plaisir d’une fin heureuse, comme celle qu’on trouvait dans les livres pour enfants. Elle apprenait aussi en voyant au quotidien l’harmonie et l’amour qu’il y avait entre Ugo et sa compagne. Voir les choses de ses propres yeux était le meilleur moyen pour Juliet d’analyser, de comprendre que l’amour ne rimait pas avec angoisses et crainte pour sa propre vie. Que c’était même tout l’inverse. Finalement, les versions contées n’étaient peut-être pas si édulcorées. Il y avait une part de vrai, un espoir de vivre une relation similaire. Enfin, pour ça, Juliet avait encore pas mal de pas à faire, et un gros travail sur elle-même. Avant de trouver quelqu’un - ou quelqu’une - qui serait capable de l’accepter avec ses qualités, ses défauts et ses traumatismes, la jolie demoiselle devait encore s’accepter elle-même. Et ce n’était pas gagné.
Tout comme la discussion que la belle était sur le point d’amorcer. Elle prévoyait des larmes, peut-être des cris, et un profond mal-être qui allait ressurgir, mais ce mal était nécessaire pour espérer voir des améliorations dans sa relation avec Ugo. Au jour d’aujourd’hui, ils avançaient sur la pointe des pieds, ils tâtonnaient à chaque fois en croisant les doigts de ne pas provoquer une guerre mondiale, et regrettaient quand un sujet tournait au vinaigre, car ils n’avaient pas encore les cartes en main pour désamorcer les conflits. Ils étaient, pourrait-on dire, le cul entre deux chaises : une fesse dans la relation qu’ils devraient avoir et l’autre sur celle qu’ils tentaient de construire. Une situation très inconfortable, qui parfois, donnait lieu à se retrouver le fessier sur le sol, avec en prime, des douleurs liées à la chute. Tout ça pour dire que, pour aller dans la bonne direction, Juliet avait le sentiment que c’était à elle de faire un pas en avant vers une confiance aveugle, et pour y arriver, elle avait décidé de confier une part de son expérience des plus douloureuses. Juliet avait un avis sur la question de la maternité, mais il était biaisé par son histoire personnelle, par des grossesses forcées qui n’ont jamais abouti à la naissance d’un enfant, mais à deux petits anges ayant rejoint le ciel trop tôt. Des confessions bouleversantes, donnant lieu à des larmes, et à une profonde confusion dans la façon de réagir. Ugo quitta sa chaise, et rejoint sa petite sœur pour la prendre dans ses bras. Un geste spontané, naturel, le seul à faire face à une situation comme celle-ci. Le contact était réconfortant, aidait à faire cesser les sanglots dans la voix de la plus jeune, qui inspirait un bon coup, tandis que son frère essuyait les dernières larmes encore présentes sur ses joues. Ça lui faisait mal au coeur d’entendre les mots d’Ugo, de savoir qu’il se sentait d’une chose qu’il n’aurait pas pu anticiper, car personne ne pouvait prévoir un geste aussi cruel que le kidnapping d’un enfant, dans un lieu où chacun devrait se sentir en sécurité. Il était un enfant à cette époque, tout comme Juliet, et ne devrait pas porter un poids si lourd sur ses épaules. Alors elle écoutait, sans dire quoique ce soit, pour laisser à son corps le temps de se calmer, d’accuser le coup de ce voyage dans ses souvenirs les plus douloureux. « Je ne sais pas si j’ai vraiment envie d’aller voir quelqu’un qui me dira que je suis brisée de l’intérieur mais… oui. Tu vas juste devoir me laisser un peu de temps… Il y a encore pleins de choses à dire mais… ça va me demander beaucoup d’énergie, et de courage. Je ne peux pas simplement ouvrir la boîte de Pandore et tout déballer. » Rien que pour cette confession, Juliet allait sûrement devoir s’accorder plusieurs jours pour s’en remettre. Depuis toujours, elle s’évertuait à refouler tous ses sentiments, surtout les plus négatifs, s’autorisant juste à les coucher sur des papiers. Le fait de confesser à voix haute ce qui lui était arrivé… c’était rendre réel ce qui alors n’était qu’un cauchemar dans son esprit. C’était assumer les atrocités qu’elle avait vécues, et ça faisait un sacré choc à endurer. D’un côté, heureusement que cette conversation avait eu lieu après le repas, car avec la boule qu’elle ressentait dans son ventre, Juliet n’était pas certaine que les aliments goûtés aujourd’hui seraient passés si facilement. « Par contre, quand je serai prête, je veux que ce soit avec toi. Pas April. Elle est vraiment gentille, et je serais heureuse d’aller acheter des vêtements avec elle, mais pour une chose aussi personnelle, je veux que ce soit toi. Malgré notre relation un peu en dents de scie, c’est toi qui m’a trouvé, dans le centre. C’est toi la première personne qui m’a réellement parlé après tout ça, qui m’a inspiré de la confiance. Alors même si je ne le montre pas de la bonne façon, tu es celui en qui j’ai le plus confiance Ugo. » Pour une personne ayant toujours vécu dans la bonne réalité, ça ne sautait pas aux yeux. Mais pour quelqu’un ayant connu Juliet, l’ayant vu accorder zéro confiance envers un homme, à part Alec car il n’a jamais levé la main sur elle, le constat était saisissant. Juliet acceptait que Ugo l’approche, ne sursautait quasiment plus dès qu’il entrait dans une pièce, et elle acceptait ses étreintes sans se poser mille questions. Alors oui, elle ne pouvait pas encore lui parler à coeur ouvert, mais la différence entre le jour de leurs retrouvailles et aujourd’hui, c’était comme comparer le jour et la nuit. « Je n’arrive pas à me retirer de la tête que… c’est ce que je suis pour toi. Mais ce n’est pas de ta faute, ni même d’un comportement, c’est seulement qu’on m’a toujours donné cette impression, et que ce n’est pas simple de changer sa propre vision du jour au lendemain. J’aimerai pouvoir me voir à travers tes yeux, pour voir autre chose qu’une poupée brisée. Car tu dois te douter que là-bas… j’ai plus souvent eu le sentiment d’être un objet qu’une personne à part entière. Un fardeau. » dit-elle doucement, en baissant son regard sur ses propres mains posées désormais sur ses cuisses, avant d’ajouter. « On peut partir d’ici, mais sans forcément rentrer tout de suite ? Je crois… qu’il me reste encore juste assez de courage pour répondre à l’une de tes questions, sur là-bas. Mais juste une. Et pas ici. Car j’ai l’impression que tout le monde me regarde. » Une impression qui n’était pas réelle, les regards n’étaient pas posés sur la belle, chacun regardait son assiette pour - la majorité - la prendre en photo au lieu de déguster les mets présents.
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Ugo Tremblay
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(#)Sujet: Re: All around me are familiar faces  |   Mer 4 Aoû - 11:33
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When people run in circles
Je savais que Juliet avait vécu beaucoup et que vivre ici avec nous ça lui en demandait beaucoup. A chaque fois que j'apprenais quelque chose sur son passé, c'était douloureux. Je savais que sa vie n'avait été qu'en majorité dans ce registre-là, mais je ne pouvais pas me le pardonner. je pense que malgré tout ce qu'elle pourra me dire, tout ce qu'April pourra me dire pour me rassurer, jamais je ne pourrais accepter d'avoir laissé ma petite soeur là-bas. Alors que je me confiais à elle sur mes volontés ou pas d'être père avec April, de former une famille avec elle, ma petite soeur me fit une confidence d'un autre type. Je la prenais dans mes bras, un geste qui avait été longtemps compliqué entre elle et moi et pourtant plus "simple" maintenant. ça avait été un réflexe, une suite logique pour moi. Comment voulez-vous qu'elle comprenne quelque chose en les relations amoureuses comme celle d'April et moi quand on vous fait subir de telles choses? Ce n'était pas possible. Comment pourrais-je lui en vouloir? ou qui que ce soit?

On en parlait alors doucement, elle et moi. Elle me disait ne pas vouloir en parler à qui que ce soit, chose que je comprenais aussi. Je lui étais assez "reconnaissant" de m'avoir fait cette confidence en premier lieu. Je savais que ce n'était pas simple pour elle. Rien était simple et il fallait comme toujours que je prenne une chose à la fois. en tout cas tu sais que tu peux m'en parler si tu en as besoin maintenant que j'étais au courant, que les mots les plus durs avaient été prononcés, ce serait sans doute plus simple de se confier sur le sujet quand elle en aurait besoin. je savais qu'elle écrivait beaucoup et j'avais longtemps espéré être une petite souris qui puisse venir voir ce qu'elle couchait sur le papier mais j'avais décidé d'attendre qu'elle se sente prête de me confier ces pensées, comme aujourd'hui. Je lui parlais aussi peut-être de faire un tour au centre commercial. Je lui parlais d'April car c'était aussi une fille et que peut-être qu'elle se sentirait mieux avec quelqu'un qui s'y connaissait mieux que moi en mode féminine et qui aurait simplement un cerveau de fille. April dit souvent que j'ai beaucoup de goûts et me demande la plupart du temps mon avis malgré ses goûts hyper fins en mode mais j'avais eu le réflexe de lui proposer. Pour le médecin aussi, du coup, ça avait été naturel pour moi de proposer la présence d'April. Sa réponse me touchait au plus haut point. Je souris légèrement après toute la douleur que ça engendrait néanmoins. je suis touché, extrêmement touché. évidemment que je t'accompagnerai quand tu seras prête. compte sur moi. lui fis-je alors en lui souriant doucement.

Si tu te voyais dans mes yeux tu n'en reviendrais pas, je pense. lui répondis-je alors à sa pensée si funeste qu'évidemment je n'aimais pas du tout. Je savais que ma soeur avait du mal à se voir de manière positive avec tout ça et je me battais pour que petit à petit elle réussisse à se voir autrement. je vois une jeune femme si belle, si forte, si courageuse. perdue, certes mais.. une belle fleur qui a encore besoin d'eau et de temps pour s'épanouir entièrement. fis-je alors comme métaphore pour qu'elle comprenne bien ce que je pouvais voir. je sais que c'est étrange... je veux dire, que je sois dans ta vie alors que je n'étais qu'un inconnu pour toi. J'apprends à te connaître aussi, finalement, alors que je devrais déjà te connaître par coeur. Mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que tout ça finisse par être derrière toi et que tu te sentes comme quelqu'un. car tu es quelqu'un. une vraie et bonne personne. lui fis-je alors en lui caressant la main qu'elle regardait sur sa cuisse. Je lui souris et me levais à sa demande. On s'éloignait un peu du restaurant vers la plage pour se balader. Elle m'avait demandé de ne pas rentrer tout de suite et c'est ce que je faisais. Prendre l'air était vivifiant puis j'avais cru remarquer qu'elle aimait la mer, sans avoir osé trop l'approcher. je ne sais pas si j'ai d'autres questions sur là-bas... je n'aime pas t'en parler car je sais que c'est douloureux pour toi et j'imagine toujours le pire. Mais... cet homme là, Alec... tu sembles l'apprécier, et il était là-bas avec toi. Qu'est-ce que... qu'est-ce qu'il était pour toi? lui demandais-je alors. je devais avouer que j'étais légèrement jaloux de cet homme. j'avais l'impression qu'elle allait me répondre qu'il avait ma place, finalement. Qu'il était celui que j'aurais dû être et que j'aurais aimé être. C'était blessant, même si je ne pouvais que le remercier pour ça. Il semblait être le seul à la comprendre ici, j'aimerai être à sa place parfois pour améliorer notre relation. On passait devant des stands d'accessoires et j'attrapais un chapeau pour le mettre sur la tête de ma petite soeur adorée. Je lui tendais le miroir du stand. qu'est-ce que tu en dis, chère altesse? lui fis-je alors en souriant. J'avais aussi envie de nous apporter des moments de joie, des moments improvisés, de bons souvenirs.
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Juliet Tremblay
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(#)Sujet: Re: All around me are familiar faces  |   Jeu 5 Aoû - 13:34
xnby.jpgh7xy.jpgJuliet & Ugo

When people run in circles
Finalement, ce n’était qu’un mauvais moment à passer, comme à chaque fois. Un moment douloureux, chargé en émotions, mais qui après coup, retirait un poids non négligeable sur les frêles épaules de la jolie jeune femme en devenir. Évidemment, ce n’était pas assez pour l’inciter à ouvrir la boîte de Pandore, déballer toutes les atrocités qu’elle avait vécu pendant plus de deux décennies, mais ça allait certainement l’aider à se confier plus volontairement à Ugo, pour qu’un jour, il puisse être au courant de tout ce qu’il avait manqué malgré lui. Les bons comme les mauvais moments. Car il n’y avait pas eu que des larmes et des coups. En fait, Juliet ne voyait pas sa vie comme un interminable enfermement, car elle n’avait jamais eu conscience de la mascarade, qu’il y avait mieux ailleurs. Alec lui avait bien évoqué un monde extérieur, mais comment croire à une utopie ? Croire en quelque chose qu’on ne pouvait voir, sentir, toucher ? Alors avec du recul, elle comprenait que ça n’avait pas été rose, que le style de vie était plus rude et rustique, mais elle ne le regrettait pas. Cela faisait partie d’elle, qu’elle le veuille ou non. Et le renier ne pourrait l’aider à avancer, et s’intégrer dans cette nouvelle communauté désormais sienne.
Juliet voulait faire des efforts, encore plus qu’elle ne le faisait déjà. Ce ne serait pas simple, il y aurait encore de nombreux loupés, mais elle voulait réussir à se sortir de la tête que ce serait plus facile si elle était restée là-bas, car cette pensée n’était qu’un affreux mensonge. Aujourd’hui, cette vie lui semble impossible à apprivoiser, à cause du sentiment de nouveauté écrasant. Mais dès qu’elle aura acquis les bases de cette société, qu’elle aura trouvé une place - même aussi petite qu’une souris, les difficultés devraient s’envoler, non ? « Et j’ai envie d’avoir tout ce que tu me décris. Je te promets que j’ai envie de me battre. C’est juste que parfois, c’est un peu trop et la fuite est la solution la plus simple à choisir. Mais je ne vais pas baisser les bras, au contraire, je vais essayer de redoubler d’efforts. » De jolies promesses qu’elle ne devrait pas faire Juliet, car personne ne lui demandait quoi que ce soit. Les choses devaient se faire naturellement, à son rythme, sans se brusquer ou se forcer. La guérison prendra le temps qu’il faudra, que ce soit une histoire de mois ou d’années. Or ça, elle avait du mal à le comprendre, trop focalisée sur l’envie d’entrer dans le moule pour changer son image, ne plus afficher celui de la jeune femme apeurée et perdue que Ugo a retrouvé en début d’année, mais celle d’une jolie fleur prête à briller par sa beauté.

Ce moment - aussi gratifiant qu’il fut - avait beaucoup fatiguée la jeune femme, qui souhaitait quitter le restaurait pour un coin un peu plus tranquille, à l’écart des regards trop curieux. Le repas était terminé, frère et soeur pouvaient aisément s’en aller, mais pas pour un retour à la maison immédiat. Juliet avait bien envie de profiter de la fin de journée, à l’extérieur, et savourer ce moment de complicité avec Ugo. C’était difficile depuis sa libération, et elle s’en voulait d’être la source de plusieurs tracas chez l’avocat, alors quand ça se passait bien, comme maintenant, elle savourait chaque instant, comme s’ils étaient précieux. Elle lui avait d’ailleurs autorisé à poser une dernière question, avec l’assurance d’obtenir une réponse franche, même si celle-ci était douloureuse à partager. Mais Ugo n’allait pas vers ce chemin, plutôt sur la relation qu’il y avait entre Alec et Juliet, le seul véritable ami que la belle pouvait s’estimer avoir. « Hum, une personne de confiance, je dirais. Il n’a jamais manifesté d’attirance pour moi, n’a jamais eu de comportements déplacés. Un ami, un confident. Quand ça n’allait pas, j’allais me réfugier auprès de lui, et inversement. Quand j’étais blessée, il était le meilleur des soutiens. Les mauvais moments étaient plus faciles grâce à lui. Je pense que c’est pour ça que ma vision de là-bas n’est pas aussi noire que n’est pourtant la réalité. Parce qu’il était là pour me faire rire. » La question n’était pas aussi facile qu’elle n’en avait l’air, car Juliet n’avait jamais dû mettre des mots sur une relation avant d’être ici. Dans la secte, tout était plus… sommaire. C’était noir ou blanc, pas de nuances de gris entre. Encore une chose à apprendre, les nuances dans les relations. La famille, les amis, les collègues, et à chaque fois, différents niveaux d’intensité. La source d’une bonne dose de complications, pour résumer. Soudain, sans rien y comprendre, la demoiselle se retrouvait habillée d’un couvre-chef sur sa tête blonde, œuvre de son frère qui lui tendait déjà un miroir pour qu’elle puisse s’admirer. « J’en dis que… » Elle hésita quelques secondes, son regard allant du reflet aux autres accessoires qui étaient proposés, jusqu’à ce qu’une étincelle s’allume dans ses yeux. La belle troqua le chapeau pour un diadème sertie de fausses pierres précieuses d’un rose prononcé. « Ceci convient mieux à une altesse. » dit-elle en positionnant correctement l’accessoire sur sa tête. Son regard arpenta à nouveau le stand pour finalement mettre la main sur un chapeau de paille qu’elle plaça sur la tête de son frère. « Magnifique, ça casse un peu l’image de l’avocat sévère. Il ne manque qu’un short et une chemise avec des fleurs colorées ! » Le sourire était de retour sur les lèvres de la cadette, qui sentait les tensions s’envoler peu à peu, pour laisser la place à une ambiance plus légère. « Comment est-ce que tu as rencontré April ? » dit-elle alors, curieuse de savoir comment leur histoire d’amour avait débuté.
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Ugo Tremblay
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(#)Sujet: Re: All around me are familiar faces  |   Sam 7 Aoû - 11:03
xnby.jpgh7xy.jpgJuliet & Ugo

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Ma petite soeur restait ma petite soeur. Les gênes étaient les mêmes. Comme moi, ma petite soeur était une battante. Je le savais très bien. Même si parfois elle avait l'impression que j'avais un doute sur sa capacité à y arriver, ce n'était pas du tout le cas. Ce que je ressentais, c'était essentiellement de la frustration. Ce n'était pas de sa faute, mais de la faute de ces années qui nous avaient séparées. Je n'arrivais pas à l'accepter, ça. Je savais que je le faisais ressentir dans notre relation et c'était justement là que devais revenir mes efforts. je sais très bien que tu as envie de te battre. tu restes une Tremblay, une vraie. Tu as du courage et je le sais très bien. lui fis-je alors en lui souriant. Je n'avais aucun doute sur son intelligence et sa capacité d'adaptation. Je savais très bien que même sans moi, même si je ne l'avais pas retrouvée, elle aurait fini par trouver une vie normale et qu'elle aime.

Elle souhaitait changer d'endroit, ce que j'acceptais bien évidemment. On se mettait à marcher tranquillement sans trop regarder le but de notre marche, en papotant. Elle me proposait une nouvelle et unique question pour la journée à propos d'où elle venait et en réalité, je ne voulais pas entendre de nouveau de chose lugubre à propos de ce qu'elle avait vécu. Non, j'avais eu ma dose pour aujourd'hui. Ce qui me trottait était, je supposais, l'une des seules choses positives qu'elle avait vu avoir là-bas : le fameux Alec. Je me retrouvais un peu à être jaloux quand j'y pensais, car il avait été là pour elle quand je n'avais pas pu. Quelque part, il avait acquis ce rôle de protecteur dont on m'avait privé. Forcément, lui avait une relation avec ma petite soeur que moi je n'avais pas et c'était quelque chose de troublant, de frustrant encore une fois. Elle me répondait qu'il n'avait jamais eu d'attirance physique entre eux. Qu'il était simplement présent dans les mauvais moments, que c'était plus simple avec lui, qu'il réussissait à la faire rire. Je souris, car j'aimais entendre ça. Parmi tous les souvenirs qu'elle pouvait me donner par petits morceaux, celui-là était sans doute le meilleur. En tout cas, elle ne versait pas de larmes en me le narrant et c'était déjà une très bonne chose. Quelque part, j'étais infiniment reconnaissant à cet homme d'avoir été là pour elle. il faudrait qu'on trouve une manière de le remercier. Tu sais comme dans les films, un truc assez fou, parce qu'il a été génial pour toi et qu'avec cette flic de la ville, il est venu vous sortir de là. lui fis-je alors en lui souriant. C'était une idée comme une autre. Je savais qu'il fallait être reconnaissant des bonnes personnes, que c'était important de les garder près de soi car elles n'étaient finalement pas si nombreuses que ça - mais c'était une leçon un peu précoce à apprendre à ma petite soeur et qui risquait de lui faire peur. En tout cas, malgré ma jalousie, je souhaitais que cet homme reste dans son entourage proche au vu de sa gentillesse envers elle. En tout cas, cette conversation nous laissait la possibilité de rire un peu à notre tour. Je profitais de la présence d'un petit magasin pour enfiler un chapeau pour la tête de ma petite soeur. Je me demandais comment elle allait réagir, j'espérais qu'on échangerait un petit moment de rire. Ce fut le cas, elle regardait les accessoires et finissait par choisir une tiare en plastique qu'elle échangea en me mettant à moi le chapeau sur la tête. Je fis une tête toute fière avant de rire à son commentaire vestimentaire. heeeey jamais tu ne me verras avec une chemise à fleurs, ça va pas non. fis-je alors en riant. même si je passe la plupart du temps dans un costume, madame apprendra que ce n'est pas que ceux-ci qui occupent mon dressing. fis-je alors d'un ton bourgeois avant de rire et de payer pour les accessoires car ceux-ci nous allaient finement bien. en tout cas cette tiare te va très bien riais-je alors en lui attrapant le bras pour continuer notre route. Puis elle me posa une question à son tour. Je la regardais, me râclant la gorge. ma rencontre avec April? Hmmm... lui fis-je alors en cherchant les mots. C'est vrai que c'était une rencontre assez particulière et je ne savais pas si c'était le genre de romance qui ressemble aux livres de ma soeur adorée. en fait je... j'étais dans plusieurs affaires qui la portaient à défaut, au début. lui fis-je alors avec une mine désolée. on est plutôt parti du mauvais pieds, du coup. Je cherchais à faire gagner mes clients contre elle, évidemment. Quand on se voyait, c'était pour se hurler dessus... lui fis-je alors en souriant, pendant à ces moments. je n'aurais jamais cru qu'on en finirait là. Si on revenait dans le passé et qu'on me disait que je vivrais avec elle, je rirais bien fort. commentais-je alors en riant. Puis souvent.. la haine... n'est qu'une frontière très fine avec l'attirance physique... Alors on a finit par coucher ensemble à chaque fois qu'on se hurlait dessus.. On se détestait toujours, moralement et... physiquement. Je ne savais pas comment Juliet prendrait cette information mais je ne comptais pas lui mentir. et puis un jour on a partagé une voiture pour aller à l'enterrement d'un ami en commun qu'on adorait tous les deux. Je me disais que deux heure et mi ce n'était pas si long et que je le faisais pour ce pote. Evidemment, on a fait que se disputer dans la voiture... jusqu'à ce qu'elle tombe en panne. lui fis-je alors en jetant un coup d'oeil vers ma petite soeur qui écoutait mon histoire. ouiii, là ça ressemble à un film, je sais, mais c'est vraiment arrivé! riais-je alors. je me haissais d'avoir choisi de faire le trajet avec elle, et elle aussi. On s'est hurlé dessus, garé sur le bas côté alors que j'étais le seul à tenter de faire redémarrer la voiture pendant qu'elle était en talons à me hurler dessus... enfin tu vois le tableau. Puis on a dû passer la nuit là et puis... On a fini par en avoir marre de se hurler dessus, on a commencé à parler calmement, puis sincèrement... et puis on s'est rendu compte qu'en fait toute cette haine cachait un amour aussi égal et puis cette fois-là, on a fait simplement l'amour. Et depuis j'me la coltine tous les jours. riais-je alors en voulant donner une conclusion un peu moins niaise à l'histoire. j'étais dans mon monde, avant de la rencontrer. Je ne voulais partager avec personne, je n'étais que l'avocat point final. Je ne parlais de moi à personne, je ne passais de temps privé avec personne. Je me punissais de t'avoir perdue. April m'a réveillé. J'ai tenté de me débattre à ne pas la laisser faire jusqu'à ce soir-là dans la voiture.. Et maintenant tu es là. fis-je en passant mon bras autour d'elle pour la serrer de côté doucement avant de la lâcher. Je savais qu'elle avait un peu de mal avec les gestes affectifs alors je n'abusais pas trop.
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(#)Sujet: Re: All around me are familiar faces  |   Jeu 12 Aoû - 16:39
xnby.jpgh7xy.jpgJuliet & Ugo

When people run in circles
Parler d’Alec n’était pas quelque chose de difficile pour Juliet, car cet homme faisait partie des rares choses positives qui lui étaient arrivées là-bas, à la secte. Il était sorti de nulle part, avec ses discours un peu étranges sur un monde à l’extérieur complètement différent, qui avait beaucoup fait sourire la blondinette. Contrairement aux autres hommes, il n’avait jamais rien manifesté de déplacé envers elle, mais avait été d’un grand soutien dans les pires moments. En d’autres termes, il était son seul et véritable ami, surtout depuis la fin du cauchemar, car les rares personnes (des femmes notamment) avec qui Juliet s’entendait n’étaient plus dans les parages, et la belle n’avait aucun moyen de les contacter. Mais comme Ugo lui avait déjà dit maintes fois : sa petite-sœur pourrait aisément se faire des nouveaux amis ici, grâce à son charme naturel. « Tu te souviens que, pour l’instant, ma culture cinématographique est… quasiment nulle ? Après oui, je suppose que ça serait bien, même si je pense qu’il dira que c’était normal… » En fait, non, Juliet ne savait pas réellement de quoi elle parlait. Elle avait encore bien des choses à apprendre sur les valeurs de la société, les comportements à avoir en fonction des différentes situations, des réactions… Pour l’instant, elle avait encore le mode de fonctionnement de là-bas. Une vision biaisée, qu’il faudrait effacer de son esprit, presque dans un acte de lobotomie, pour repartir à zéro. Avec une version vierge et pure, sans les horreurs qu’on a pu lui mettre dans le crâne, comme celle de se sentir inférieure à la gent masculine. De ce côté, il y avait beaucoup de boulot, mais elle avait bon espoir que son frère puisse parvenir à faire des merveilles, à force d’acharnement.

Le sujet n’était pas étendu, et c’était mieux ainsi. Ugo savait que sa petite-soeur se sentait mal à l’aise dès qu’elle ne comprenait pas toute l’étendue d’un sujet, et les codes du monde moderne en faisaient partie. Volontairement ou non, l’avocat attira l’attention de Juliet ailleurs, avec un petit stratagème amusant : lui mettre un chapeau sur la tête, sans lui demander son avis. Un geste simple et efficace, car en un instant, la conversation précédente n’était plus qu’un lointain souvenir. « Veuillez m’excuser, mon seigneur. Mais vous devriez descendre de votre estrade. Et je persiste à dire que la chemise à fleurs vous irait comme un gant. Je devrais en toucher deux mots à votre gente dame pour un futur cadeau d’anniversaire. » avait-elle dit, en usant d’un ton beaucoup trop pompeux pour lui correspondre, mais pour entrer dans le jeu de son cher frère. D’autant que ça allait plutôt bien avec le diadème qu’elle avait sur la tête, et qui était destinée à y rester, car Ugo venait de régler les deux articles, avant que frère et sœur ne s’éloignent du petit magasin éphémère. « Merci, c’est pour te donner une idée de ce qu'auraient été les goûters d’anniversaires. Je suppose que je n’aurais pas pu déroger à la règle, que j'aurais été une énième princesse avec du rose et des paillettes. Avec un penchant pour les licornes. » Tout ça, Juliet l’avait découvert au fil des mois, depuis son arrivée à Miami. Même si elle avait encore beaucoup de lacunes, elle avait beaucoup observé la douce Juliet, et n’avait pu que constater qu’il y avait une mode dans beaucoup de magasins, surtout dans les rayons pour enfants, celle des licornes. Classiques ou ultra-colorées, peu importe, tant que c’était un cheval avec une corne sur la tête, et une belle crinière.

Alors qu’ils marchaient sans but précis, Juliet eut envie de connaître l’histoire de la rencontre entre son frère et sa future fiancée. Car dans l’esprit de la demoiselle, toutes relations sérieuses allaient vers un mariage. Merci la secte et les nombreuses lectures. Quoiqu’il en soit, Juliet écouta attentivement le récit de son frère, qu’elle trouvait un peu hésitant. Les mots allaient lui faire comprendre pourquoi, car ce n’était pas forcément la jolie histoire que l’on trouvait dans un roman classique dans le style Victor Hugo ou Shakespeare. Juliet souriant par moment, laissait entendre un rire à d’autres. Elle ne jugeait pas, c’était une façon comme une autre d’ouvrir son esprit, pour apprendre qu’il n’y avait pas qu’un seul modèle de relation. Elle le laissait l’attirer vers lui pour la serrer dans ses bras, même si ce genre de marques d’affections était encore étranger pour Juliet, mais ça venait progressivement, comme un peu plus tôt, dans le restaurant. « Merci de me parler normalement Ugo, ça compte beaucoup à mes yeux. De dire les choses comme elles sont, ne pas maquiller la vérité pour m’épargner. Je sais qu’on ne dirait pas avec mon allure, mais je ne suis pas prude non plus. Contrairement aux romans où l’époque se situe au 18ème siècle, que les femmes ignoraient ce qui se passait la nuit de noces, ou encore la façon de faire les bébés, je pense que je suis capable de comprendre. » Les Chroniques de Bridgeston était une saga parfaite pour l’exemple. Une très bonne littérature adaptée en série, paraît-il. Lorsque Julier sera un peu plus à l’aise avec ce concept, elle aura tout intérêt à la regarder pour faire des comparaisons. « En tout cas, quand on vous regarde, on ne dirait pas. Je veux dire, je n’aurai pas pu imaginer que votre histoire a démarré de cette façon. Vous êtes si… complémentaires, adorables. Loin du couple qui hurle à longueur de journée. Ou alors, vous attendez que je ne sois plus dans la maison pour le faire. » Ce qui arrivait très rarement pour l’instant, alors cette hypothèse devait être fausse. « Pourquoi avoir choisi de vivre ici, à Miami ? C’est vraiment loin de là où on habitait avant. C’était une façon de t’éloigner des souvenirs douloureux ? » dit-elle, avec toujours aussi peu de filtres. Juliet avait juste envie de savoir, d’apprendre à connaître son frère, de rattraper le temps perdu, au même titre qu’il tentait de le faire également.
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(#)Sujet: Re: All around me are familiar faces  |   Lun 30 Aoû - 22:19
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When people run in circles
Juliette m'avait demandé de lui raconter pour mon histoire avec April. C'est avec plaisir que je lui narrais le récit de notre histoire. Il n'était pas tendre, ce récit. Nous étions parti d'un monde bien à part, elle et moi. Je lui racontais tout, sans omettre de détails parce qu'elle était ma petite soeur. Je parlais de notre relation plutôt fusionnelle et physique du début pour en arriver là où nous en étions aujourd'hui. Je ne voyais pas pourquoi je lui cacherais quoique ce soit. J'étais persuadé aussi qu'elle avait besoin d'entendre de réelle histoire d'amour : pas celles qu'elle a dans ses livres ou films. Elle a encore beaucoup à apprendre des relations dans notre société alors j'avais envie qu'elle ait un récit réel, quelque chose de concret et d'authentique. Quelle histoire plus authentique que celle de mon couple?

Elle semblait apprécier ma sincérité. Elle avait bien compris que je n'avais pas caché quoique ce soit, que j'avais voulu être honnête avec elle et qu'elle nous connaisse davantage. Elle avait le droit de tout savoir, après tout, elle vivait avec nous. Je riais à ce qu'elle me disait sur ma sincérité, d'ailleurs. Elle comparait ça avec le 18e siècle, ce qui me faisait rire. Elle avait beau en apprendre petit à petit de notre société, pas mal de choses lui étaient acquise. Je me doute bien. Je suis content de pas avoir dû de l'expliquer, j'avoue. riais-je alors en parlant de la façon de faire des bébés. On redoute toujours ce genre de conversation avec quelqu'un de sa famille, alors j'étais heureux de partir sur une base où elle connaissait la vérité. Puis, elle me disait qu'elle ne se serait jamais douté d'une histoire pareille. Elle nous imaginait mal nous disputer h24 comme je l'avais décris dans mon récit. Je ris légèrement alors qu'elle disait qu'on attendait peut-être qu'elle soit partie. depuis qu'on a la maison on se chamaille moins, c'est vrai. C'est vrai aussi que si j'ai un truc à lui dire ou inversement ces derniers temps on attends d'être seuls genre dans la chambre pour éviter de te mêler à ça. lui confiais-je alors en lui souriant. On est pas du genre à se mettre en spectacle, au contraire. On sait tout à fait faire la part des choses elle comme moi pour ne pas mettre à l'aise ma petite soeur en ces temps un peu difficiles pour elle. Si en plus on se mettait à faire des scènes de ménage devant elle, elle nous ferait une vraie déprime. Et puis, avec le temps, on a appris à se disputer sans hurler, aussi.

Puis, elle me demandait pourquoi vivre dans cette ville. Elle faisait remarquer que c'était loin d'où on venait. Je fis une petite moue. Ce sujet-là lui plairait sûrement bien moins. Je tournais la tête vers elle. Tu sais, je... Je me suis tenu responsable de ta perte. J'ai fui la maison après ça et j'ai enchaîné toutes les villes sur mon passage. J'ai appris mon métier à New York, à mi-chemin. Là-bas j'ai commencé à me faire un nom et tous les ans je changeais de ville. Je suis arrivé ici par hasard, après en avoir eu marre d'une autre. Mais cette ville m'a changé. J'y ai rencontré April alors j'ai décidé de rester, et puis le destin t'a ramené à moi, comme s'il voulait me consoler d'une blessure béante que j'ai depuis l'enfance. Je vivais autour de ta perte. Je me détestais pour ne pas t'avoir sauvé. J'ai même dis à April que je ne méritais pas d'être aimé pour avoir abandonné ma petite soeur. lui expliquais-je alors. C'était vrai. Je me torturais l'esprit depuis toujours avec cette histoire. Si elle avait fait sa crise d'asthme ce jour-là, c'était ma faute. Elle n'aurait pas fini à l'hôpital sans notre partie de cache-cache. mais tu es là maintenant fis-je alors en levant la main pour caresser sa joue rapidement comme pour confirmer qu'elle était bien présente. et je ne peux pas être plus heureux de vivre ici depuis que je t'ai retrouvé. Cette ville m'aura tout donné. lui fis-je en lui souriant doucement. Je voulais lui montrer ma vision des choses. Je savais qu'elle ne voyait pas encore cette ville comme une vraie nouvelle chance, mais elle l'était. J'espérais qu'elle s'en rende compte un jour, qu'elle s'y sente chez elle, auprès de sa famille.
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