Marianne Alice March

And if you have a minute why don't we go talk about it somewhere only we know?

Caractère

Sous un doux sourire et une maladresse évidente se cache un coeur en or et un grand courage, presque aussi grand que l'impulsivité de Marianne. Elle a horreur d'être au centre de l'attention, mais ça ne l'empêche pas de râler et de s'imposer quand elle trouve certaines choses injustes. Très franche, elle dit toujours ce qu'elle pense, ce qui la met parfois dans des situations gênantes. Vous l'aurez compris, elle est du genre à agir d'abord et réfléchir après.
Elle qui était très sociable et plutôt populaire s'est renfermée l'année de ses vingt ans, à la mort de son frère Peter, qui en avait vingt-deux. Le deuil fut très dur pour Marianne, qui quitta son copain de l'époque et commença à s'isoler petit à petit, perdant ses repères pour en trouver de nouveaux. Elle qui était promise à un brillant avenir en tant que pianiste, après des années passées au conservatoire, changea radicalement de voie et se dirigea vers le dessin, et ses années passées à faire des croquis de tout ce qu'elle voyait lui permirent rapidement de s'imposer dans le métier. Depuis la mort de Peter, Marianne n'a plus touché à un piano et passe des nuits difficiles.
Extrêmement loyale, elle ne fait pas confiance aux gens facilement mais une fois qu'ils comptent parmi ses amis Marianne pourrait soulever des montagnes pour eux.  Plutôt introvertie, elle n'est pas du genre à sortir tout les soirs (mais l'était durant son adolescence), préférant rester chez elle sur son lit avec son chat à ses côtés, un bon bouquin et une tasse de thé. La jeune femme a eu quelques relations amoureuses depuis la fin de son deuil, mais rien de bien sérieux... La vérité est qu'elle a peur de s'attacher et de souffrir. La jeune femme commence à se rouvrir au monde extérieur depuis quelques temps, arrivant à vivre avec le temps à l'absence de son frère, qui lui manquera cependant toujours un peu.

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Derrière l'écran

Histoire

- Peter, rend-moi mon épée ! C'est moi qui vais combattre le dragon, pas toi !
Pleurnichant, une petite fille courait après son grand frère dans la maison familiale, pas loin de Paris. Tous deux blonds comme les blés et au regard espiègle, les enfants March étaient connus pour leur joie de vivre et les aventures extraordinaires qu'ils s'inventaient. La famille March était une famille unie, même si leurs parents n'étaient pas toujours là. Il arrivait que Mr March, médecin, fasse des nuits supplémentaires et que Mme March, pianiste, donne des récitals à l'autre bout de la France, et parfois même dans d'autres pays. Mais ils arrivaient tout de même à être là pour leurs enfants, Mme March prenait même le temps d'apprendre à ses enfants à jouer du piano, et ils étaient tout les deux très prometteurs.

Sans être vue, Mme March observait tendrement ses deux enfants, en train de jouer la Sarabande de Haendel à quatre mains. Peter et Marianne étaient rentrés tout les deux au conservatoire qu'ils fréquentait en parallèle des cours au collège/lycée, et même si le rythme était ardu et les attentes élevées, ils ne baissaient pas les bras. Le téléphone sonna soudain, sortant Mme March de sa torpeur. C'était son mari, qui lui annonçait qu'au vu de la charge de travail qui l'attendait il ne rentrerait que tard ce soir. La femme soupira, forçant un sourire avant d'appeler ses enfants pour qu'ils l'aident à mettre la table.

16 ans
Marianne voulait rentrer en France. Cela faisait une semaine que les March avaient emmenagés à Miami, dans le but de se rapprocher de la famille de Mr March, et Marianne ne s'y plaisait pas du tout. Sa campagne française lui manquait. Ses amis lui manquaient. Assise dans le bus avec Peter pour leur premier jour dans un nouveau lycée, elle dessinait furtivement son frère, qui avait l'air plutôt heureux d'être là. Un regard toujours espiègle et un sourire impatient, des cheveux blonds toujours en bataille et son éternelle veste en cuir: Peter ne changerait jamais. Le bus s'arrête et ils descendirent, Peter serrant rapidement la main de sa soeur pour la rassurer. Ils s'avancèrent vers leur nouvelle vie, se séparant pour aller chacun dans leur classe.

17 ans
La cheerleader se regarda une dernière fois dans le miroir avant de partir, et sourit à son reflet. Elle s'était faite à sa vie ici, devenant même plutôt populaire après avoir intégrée les cheerleaders. Peter était rentré à l'université, et s'y plaisait aussi. Marianne avait une famille qui la soutenait, de supers amis, et un petit copain canon : que demander de plus ? Elle jouait peut-être un peu moins de piano qu'auparavant, mais les séances avec les cheerleaders lui demandait beaucoup d'énergie, et puis elle conservait tout de même un excellent niveau. La vie lui souriait, et Marianne ne voyait pas comment elle pourrait être plus heureuse.

20 ans
Il faisait grand soleil, ce jour-là. Les rayons venaient réchauffer doucement les gens habillés de noirs qui entouraient la tombe de Peter. Marianne ne resta pas jusqu'à la fin, préférant partir et se perdre dans la ville. Les gens la regardaient étrangement, il fallait dire que ce n'était pas commun de voir une jeune femme habillée de manière si lugubre en une si belle journée. Elle marcha sans but, et finit par retourner sur la tombe de son frère le soir, quand tout les invités étaient partis. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle se mit à pleurer. Un accident de voiture, et Peter n'était plus là. Si elle avait su, elle ne l'aurait jamais laissé aller à cette fête, et ils auraient joué du piano toute la soirée. Mais on ne pouvait prévenir le futur, et Marianne se retrouvait comme amputée d'une partie d'elle-même, la plus joyeuse de toutes.

Aujourd'hui
Assise sur un banc du parc, Marianne était intensément concentrée sur son carnet à croquis. Elle dessinait la vue qu'elle avait de son humble banc : un lac sur lequel flânaient des cygnes et des canards, un carroussel au loin, et un couple se baladant avec une poussette. Dessiner était toute sa vie désormais, depuis que Peter était mort. Elle en avait même fait son métier, et n'avait plus touché au piano familial depuis l'accident, au grand désolement de sa mère. Plus renfermée, plus mélancolique aussi, il était désormais difficile de rentrer dans la vie de Marianne, qui avait tout perdu de son côté extraverti.

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