Le camping ! Ca y est Alexandre venait d'y arriver. Mais il n'y était pas venu par le car menant tous les campeurs. Non ! Il avait préféré venir par ses propres moyens avec sa voiture. Hooooooo ! Il n'avait pas une grosse voiture, une assez simple même. Et n'aimant pas forcément les voitures américaines, il en avait une française en fait : une Renault, un scenic pour être plus précis. Donc pas du tout une voiture de frimeur. Pas son genre de frimer de toute façon.

Une fois garé sur le parking, le beau brun prit un caddie à disposition et y déposa ses bagages car porter ceux-ci jusqu'à son appartement, le numéro 9, ça aurait été un peu loin. Il savait qu'il allait avoir un ou une co-locataire mais il ne savait pas encore qui. Il fut bientôt à son "appartement". Il s'agissait en fait plutôt d'un genre d'igloo, de bulle, de yourte, peu importe le nom qu'on lui pouvait lui donner mais c'était en fait quelque chose avec vue donnant sur les étoiles à la place du toit, couvert certes mais par quelque chose de transparent.

Alexandre vit affiché sur la porte le nom de son co-locataire, il s'en approcha un peu plus.

- Aline Morel !

Hein ! Quoi ? Pas possible ! Sa co-locataire durant ce séjour au camping allait être son élève ? Il devait rêver  là ! Il relut encore et encore, et vit qu'il s'agissait bien d'elle. Cela lui faisait plaisir et à la fois bizarre à vrai dire mais c'était ainsi.

Le Professeur rentra donc dans la bulle et déposa ses affaires dans un coin, il les rangerait un peu plus tard, il devait ramener le caddie à l'accueil d'abord, ce qu'il entreprit de faire quand son téléphone vibra.

Un sms ! Il le lut, un sms anonyme. Un défi à réaliser ! Comment ça ? Et vu le défi, comment Alexandre allait-il pouvoir faire cela ? Il allait vraiment devoir faire preuve de délicatesse ! Ca n'allait pas du tout être facile pour lui, loin de là ! Pas qu'il ne soit pas délicat mais juste que le défi n'allait pas être des plus facile mais soit il jouerait le jeu ! Advienne que pourra !

Il alla donc à l'accueil déposer le caddie encore sous le coup de la découverte d'Aline comme co-loc et de ce sms. Et il retourna vers la bulle, Aline ne semblait toujours pas être arrivée. Il commença de ranger ses affaires.

En arrivant au camping, sans savoir avec qui la jeune femme sera amenée à vivre ces quelques jours, elle rumine encore à l'idée que Gabriel n'ait pas voulu l'accompagner. Elle aurait souhaité que l'homme vienne  avec elle, pour une fois. Qu'un petit éclair de malice le saisisse et qu'il s'occupe de sa fiancée, qu'il cherche à partager quelque chose avec elle. Mais non. A croire que la voir partir de la maison le satisfaisait même, comme l'autorisation de mener sa barque seul. Pourquoi ne voulait-il pas venir avec elle ? Sur la route menant au camping, la jeune femme se demandait s'il ne la trompait pas : en la laissant partir quelques jours il avait ainsi le champ libre pour faire venir une maîtresse éventuelle. Mais elle ne pouvait pas non plus se rendre malade sur une simple supposition, qui n'était peut-être pas exacte, et peut-être même loin de la réalité. Mais cette pensée néanmoins peine la jeune femme et ne la quitte pas tout au long du voyage, alors que les autres passagers du bus affrétés pour le week-end discutent bien plus joyeusement entre eux, créant un brouhaha sonore qui dans son état normal, aurait probablement fait sourire l'étudiante.

L'arrivée au camping est moins joyeuse pour elle que pour pas mal d'autres campeurs, alors que d'un coup elle regrette de s'être inscrit pour cette aventure, au lieu de rester calmement chez elle avec Gaby, s'occupant d'essayer de réparer les restes de leur histoire, sans qu'elle ne sache vraiment, d'ailleurs, à quel moment exactement les choses étaient parties en cacahuète entre elle et lui. Arrivant, elle récupère sa valise et la fait rouler jusqu'au logement qui lui a été attribué et qui est le numéro neuf. En arrivant, elle ne remarque personne, songeant alors que son colocataire est dans la yourte ou qu'il n'est pas encore arrivé et elle se raidit en découvrant le nom de ce dernier. Elle est contente de lire sur cette porte que ce sera son professeur de littérature, parce que le courant passe bien entre eux et qu'en prime, s'il est au camping cela veut dire qu'il commence à s'ouvrir aux autres ce qui est une bonne chose selon elle puisqu'elle lui a récemment recommandé de chercher à renouer des liens sociaux. Mais d'un autre côté elle songe que c'est tout de même son professeur, et que ce n'est peut-être pas très bien vu par la société qu'ils partagent un même logement le temps de ce camping.

Comme son téléphone vibre elle regarde le sms reçut, se demandant de quels secrets cet anonyme souhaite parler. Fronçant les sourcils et se demandant qui sont les personnes qui pourraient en être impactés, mentionnés par son interlocuteur, elle se mord la lèvre inférieure en regardant la tête du défi à réaliser pour sauver ses fesses et réalise que son séjour au camping ne sera peut-être pas si agréable que ça. Soupirant, elle entre dans la yourte et remarque son professeur, déjà là.

"- Bonjour Monsieur Walker ! Je suis heureuse de voir que vous participez à ce camping ! Je ne m'attendais pas à vous trouver comme colocataire !" avoue la jeune femme.

Elle regarde leur yourte et rit un peu.

"- Pas très intime tout ça. Pas un igloo pour un couple, à moins d'aimer exhiber !" elle rit.

Alexandre finissait de ranger ses affaires quand il vit Aline rentrer dans la yourte.

- Bonjour Aline ! Vous avez fait bon voyage ? Vous êtes arrivée par le bus ou par vos propres moyens ?

La jeune femme venait de dire autre chose qui sembla un peu bizarre à Alexandre. Que lui prenait-il donc de dire ce qu'elle venait de dire. Bizarre comme phrase de sa part, et encore plus envers son Professeur. Certes, tous deux avaient eu des conversations privées ces derniers temps à parler de sujets sérieux mais là ce qu'elle venait de dire était étrange même si elle l'avait dit en souriant.

- Oui ! Je suis d'accord avec vous mais estimons-nous heureux que notre logement ne soit pas une simple tente, ça aurait été pire !

Que dire concernant concrètement ce qu'elle venait de dire, le relever ou pas ? Il estima nécessaire de dire quelque chose.

- Ne vous en faites pas, lorsque vous aurez besoin de vous changer, je fermerai les yeux, je me tournerai ou bien je sortirai.

C'était un minimum de dire cela malgré tout. De  plus, Alexandre n'avait aucunement envie d'avoir le fiancé de la jeune femme sur le dos.

- Mais j'y songe ! Si vous êtes ma co-locataire durant ce séjour, cela veut dire que vous êtes venue seule et donc sans votre fiancé ? Trop occupé certainement ? Enfin désolé, je me montre indiscret là !

Et Alexandre finit de vaquer à ses occupations, soit de mettre son sac dans un coin de la yourte, pas loin de l'entrée mais pas dans le passage.

C'est alors que regardant plus en détail cette bulle, il s'avisa qu'il....n'y avait qu'un seul lit ? Pas grave ! Il dormirait par terre si nécessaire !

La jeune femme sourit à son interlocuteur, comme ce dernier demande si elle a fait un bon voyage. Non pas vraiment au vu de ce qui occupait son esprit, mais la demoiselle ne lui avouera pas cela. Elle dira que tout va bien, comme d'habitude. Parce qu'elle n'aime pas se plaindre, étaler ses problèmes, encore moins face à des personnes qu'elle ne connait pas, ou peu. L'étudiante est pour le moins discrète au sujet de ses affaires, de ses soucis. Elle est toujours comme cela, un peu réservée sur les bord.

"- Très bon, je suis arrivé par le car avec la plupart des autres campeur." répond la jeune femme avec un sourire. "Et vous, par vos propres moyens je suppose ?" demande-t-elle avec un petit rire, avant de poursuivre. "Vous avez fait bonne route ?"

La jolie brune hoche la tête comme son professeur parle de tente, mais elle ne voit pas vraiment en quoi cela serait pire. Dans une tente tu n'as qu'une seule chambre aussi, un seul compartiment. Mais c'est vrai que c'est plus petit en soit, encore pire. Sauf que la demoiselle ne parlait pas de l'étroitesse de la chambre mais du fait que la bulle permette de voir dehors et également d'être vu de l'extérieur.

"- Oui c'est vrai qu'une tente serait plus petite, mais je parlais surtout de ça." elle montre du doigt l'ouverture de la bulle. "C'est sympa pour voir le paysage et les étoiles, mais on peut être vu aussi. Alors pour nous ce n'est pas dérangeant mais c'est vrai que si le logement avait été donné à un couple, ça manque d'intimité pour eux quoi." explique la demoiselle. "Je vous rendrai naturellement le même égard." répond la jeune femme.

Aline a un petit sourire triste quand il demande si elle est venue sans son petit ami. En effet, mais elle n'a pas envie de l'admettre, ou de se plaindre. La jeune femme baisse un peu la tête mais en même temps elle est obligée de répondre.

"- Non en effet Gabriel n'est pas venu. Je ne sais pas... pourquoi, il n'a pas voulu... mais ce n'est pas grave je passerai sûrement un bon séjour tout de même..." répond la rouquine en essayant de passer outre.

Tout en discutant avec la jeune femme qu'il était content de retrouver même si c'était pour le moins bizarre qu'elle aussi soit au camping et en plus qu'elle doive cohabiter avec lui durant ces quelques jours, Alex pensait à son défi à réaliser et se demandait vraiment comment il allait s'y prendre pour cela. Ca n'allait pas tre une mince affaire cela était certain. Il commençait à avoir cependant une petite idée de la question mais cela ne voulait pas dire que ça allait se réaliser en un claquement de doigt.

- Oui je suis arrivé avec ma propre voiture et bien que nous soyons en Amérique, ma voiture est française. Mais bon qu'importe cela, d'autant plus que je ne suis aucunement passionné des voitures en plus ! Du moment que la mienne roule, ça me va très bien ! Quant au fait d'avoir fait bonne route, ça a été merci ! J'ai écouté de la musique tout le long afin que le trajet soit moins monotone même si la solitude ne me dérange pas !

Alexandre avait ensuite écouter la jeune femme donner plus de détails sur ce qu'elle avait voulu dire concernant l'intimité de leur "igloo".

- Oui ! Tout à fait mais je pense qu'il faudrait malgré tout arriver à tenir couché sur ce doit glissant pour arriver à nous voir en petite tenue. Car quelqu'un au sol ne voit rien selon moi, je pense que ce qui est opaque soit de couleur blanche est au moins à 170 cm de hauteur si c'est pas plus, autrement dit certes plus bas que moi mais plus haut que vous. Nous pourrons donc dormir sur nos deux oreilles ou profiter de la vue sur les étoiles tranquillement sans avoir peur de voir un hurluberlu nous espionner.

Il se mit à sourire espérant avoir rassuré la jeune femme.

Quelques instants plus tard, il s'avéra être déçu pour elle qu'elle soit venue seule sans son fiancé.

- Je tâcherai au mieux de vous faire oublier l'absence de  Gabriel alors en espérant que cela soit à ma portée, je ne voudrais pas vous voir triste durant ce séjour en tout cas.

La jeune femme sourit, sans rien répondre comme l'homme confirme qu'il a fait bonne route. Tant mieux, vraiment. La demoiselle en est satisfaite : l'un des deux occupants de ce petit igloo n'a, au moins, pas fait les frais d'un trop plein de questions. Pas comme elle, qui a passé tout son trajet à se torturer l'esprit au sujet de son amoureux, à se demander s'il n'allait pas par hasard voir ailleurs, ce qui expliquerait que sa compagne pour sa part le voit si peu et surtout, que monsieur refuse de l'accompagner pendant un séjour au camping qui, somme toute, ne pourrait normalement être que bénéfique, profitable, pour l'un comme pour l'autre. Cela aurait put être l'occasion de se retrouver, de profiter l'un de l'autre. De se rapprocher de nouveau, comme autrefois. Mais non, Gabriel en avait décidé autrement. A croire que sauver leur couple ne comptait pas à ses yeux. Ou que, comme beaucoup d'autre, il s'imagine que l'affaire est dans le sac et qu'il n'a plus d'efforts à fournir.

"- Parfait, parfait !"

Elle rit comme la bulle, la partie transparente de leur habitation, les fait parler et supposer, émettre des hypothèses mathématiques pour s'assurer que de l'extérieur, personne ne peut les voir. Et la demoiselle s'amuse de voir qu'ils prennent tant au sérieux une petite réflexion qu'elle a faite par humour, simplement.

"- Ce n'était qu'un peu d'humour monsieur mais vous avez raison. Et puis, il n'y a rien à voir, de toute façon..." fait remarquer la jeune femme avec raideur. "Mais.. . par égard pour Gabriel, pensez-vous possible que nous ne dormions pas dans la même pièce ? Je pense que je dormirai dehors, avec mon sac de couchage... notre situation est suffisamment compliqué pour que je ne prenne pas le risque qu'il s'imagine... des choses."

Elle se confie au sujet de Gabriel puisque justement, son professeur semble se demander si elle est venue sans lui et elle réalise qu'elle fait beaucoup de confidences à son interlocuteur.

"- Merci monsieur, je ne doute pas que le week-end sera bon ! J'ai hâte de découvrir les activités qui vont nous êtes proposés !"

A croire que la transmission de pensées entre eux deux venait d'être là car voilà que la jeune femme se posait les mêmes question que lui concernant le fait que tous deux dorment dans le même endroit durant tout leur séjour au camping. Et il n'était cependant pas tout à fait d'accord avec ce qu'elle avait proposé, au moins sur une partie en tout cas.

- Ha non ! S'il y en un qui doit dormir à la belle étoile, c'est moi ! Par contre, s'il pleut, je reviens vite dedans, quitte à dormir par terre et pas dans le lit !

Il venait de dire cela par galanterie si du moins on peut appeler ça ainsi. Il ne se voyait pas faire dormir une femme dehors alors qu'il pouvait tout à fait le faire lui-même, du moment que le temps le permettait. Et concernant la pluie, il avait dit cela car quelques nuages un peu menaçants étaient à l'horizon mais il se pouvait tout à fait qu'aucune goutte de pluie ne tombe malgré tout !

Mais Alexandre devait s'avouer malgré tout que la jeune femme avait poussé la curiosité de son Professeur en parlant de situation compliquée entre Gabriel et elle. Devait-il ou pas poser des questions à ce sujet ? N'allait-il pas trop se montrer indiscret s'il demandait des précisions ?

- Ha ! Si vous voulez m'en dire plus au sujet de cette situation compliquée, je vous écoute, c'est comme vous voulez, aucunement une obligation !

Tout en disant sa dernière phrase, il s'assit d'un côté du lit, afin de ne pas rester bêtement debout à rien faire, à part croiser les bras ou ce genre de choses.

Alors que la jeune femme fait une requête qui pourrait surprendre ou agacer son interlocuteur ce dernier ne le prend ni comme un affront, ni comme de la gaminerie. Il propose même de laisser la chambre à la demoiselle ce qui implique que lui dorme dehors. À la belle étoile. Sauf en cas de pluie. Si tel est le cas elle ira dormir dans la voiture de son professeur. Ce ne sera pas très confortable mais tant pis. Elle lui adresse un sourire sans le prévenir de ce choix. Il le verra bien en temps et en heures si besoin est. De toute façon la jeune femme espère que pour ce Week-end de camping la nuit ne sera pas à rendez-vous. Pour ne pas gâcher le week-end tout simplement.

“- Oh de toute façon il ne tombera pas une goute. Soyons optimistes !” propose Aline avec un léger sourire pour son professeur.

Quand il propose de parler de sa situation compliquée avec son fiancé, la jeune femme se raidit un peu. Elle ne veut pas se plaindre et a peur de rapidement gonfler son interlocuteur si elle parle de ses ennuis. Qui cela intéresse après tout ? Elle baisse un peu la tête mais dans un même temps, elle songe aussi que peut-être, se confier, vider son cœur, pourrait lui être profitable. Elle finit par se mordre la lèvre et regarder de nouveau le jeune homme lui faisant face.

"- Je trouve qu'il se désintéresse de nous. Il ne m'accompagne jamais, pour rien. Savoir que je partais en camping avec des inconnus ne l'a pas dérangé, il n'a pas demandé à venir avec moi, pas un poil de jalousie vous comprenez... Alors je me demande s'il ressent encore quelque chose pour moi, s'il me trompe... enfin, ce que je dois faire et ce que je dois penser, surtout, de son comportement, de sa manière d'agir." explique la jeune femme en s'assaillant sur le lit de la yourte bulle. Elle baisse la tête pour ne plus le regarder, avant de le questionner. "Je ne sais pas quoi en penser... vous pensez possible qu'il me trompe ?"

Alexandre trouvait presque marrant son échange actuel avec Aline. Car certes en parlant du fait de ne pas dormir ensemble car tous deux étaient loin de former un couple, c'était tellement évident pour lui ce qu'elle venait de soulever que c'en était presque marrant. Car même si Gabriel, le fiancé d'Aline n'était pas là, il n'avait aucunement envie d'avoir un souci quelconque avec lui, il voulait avoir la conscience tranquille et continuer de pouvoir se regarder le matin dans la glace.

- Oui ! Je me vois mal aller dormir dans ma voiture !

Car en fait, il venait d'y songer, il y avait sa voiture s'il se mettait à pleuvoir mais ça n'aurait vraiment rien de confortable vu la taille qu'il faisait que de dormir dans sa voiture.

Ensuite, Alex écouta la jeune femme se confier un peu plus à lui concernant sa situation actuelle avec son petit ami qui selon elle, se désintéressait d'eux deux.

- Je comprends ce que vous voulez dire, vous devez en effet le vivre assez mal. Même si tout faire en couple n'est selon moi pas la solution non plus mais je comprends tout à fait que vous auriez aimé qu'il vienne ici avec vous et qu'il ne reste pas chez vous. Ce n'est pas pareil que de s'absenter quelques heures seulement non plus que de partir camper.

Alexandre était vraiment désolé pour la jeune femme et ne savait pas trop quoi lui dire de plus. Et d'ailleurs que répondre à sa question concernant le fait de savoir si selon lui, il la trompait ou pas ?

- Aucune idée ! Je ne peux pas vous répondre, je ne le connais pas, je ne sais pas du tout. Mais tout ce que je peux vous dire, c'est que s'il fait cela, c'est qu'il n'a rien compris. Je veux dire par là qu'il juge mal la valeur que vous pourriez représenter à ses yeux. Je rajouterais même que s'il agit ainsi, c'est un brave...salop
!

Le mot était sorti tout seul ou presque. Il l'avait même dit à voix plus basse que le reste, il avait aussi un peu hésité à le prononcer, ne voulant aucunement paraître grossier mais si Gabriel trompait Aline, il ne pouvait être appelé autrement qu'ainsi, n'est-ce pas ?

- J'ai en horreur les mecs qui trompent leur compagne ou vice-versa. J'ai été marié comme vous le savez et cela durant 7 ans et aussi difficile que soit mon mariage pour diverses raisons, je n'ai jamais trompé Priscilla même si je peux vous garantir que j'en ai bavé avec elle.

Alexandre regarda sa montre, il était l'heure de manger, il était même presque 20 h en fait.

- Ça vous dirait de manger un morceau ? Si oui, j'ai emporté de quoi manger pour ce soir, on peut partager si ça vous dit ? A moins que vous ne vouliez aller partager un moment avec les autres au feu de camp ? Moi je vais rester ici ce soir à manger devant la bulle, je n'ai pas forcément envie de me mêler aux autres pour le moment