Cela faisait trois semaine que nous avions emménagé ici à Miami. Tout me dépaysait le climat, la ville si agitée et puis se lever et voir cet océan à perte de vue j'en ai plein les yeux chaque matin, c'est juste trop beau. Mon père n'est pas riche et je vais sûrement devoir trouver un travail en plus de la librairie pour qu'on puisse bien vivre ici mais il n'a pas pu s'empêcher de réaliser un de mes rêves. Vivre au bord de l'eau. C'est juste un vrai plaisir d'être ici. Je sens que je vais bien m'y plaire même si j'ai un peu le blues de mon île natale. On y retournera, quand on le pourra, pour revoir la famille c'est sûr. Ce matin, j'aide mon père à ranger quelques étagères et il s'entête à vouloir monter cette grande bibliothèque qu'il a acheté à prix cassé il y a deux jours. Papaaaa ! Demande a quelqu'un de t'aider c'est pas raisonnable. T'as vu la taille que ça fait ?! Et si c'est mal monté ça va se casser la gueule c'est dangereux. Papaaaaa ! Oh mais pensez-vous il n'en fait qu'à sa tête lui aussi et ne m'écoute pas le moins du monde. Bon, je le laisse, je dois redescendre pour accueillir une cliente puis je m'affaire en bas pendant un bon moment quand j'entends un grand vacarme à l'étage. Papaaaa ?! Je ne l'entends pas me répondre je monte immédiatement et remarque avec stupeur que la bibliothèque presque finie et lourde comme tout lui est tombée dessus. Papa, réponds-moi !! Je saisis mon téléphone et appelle tout de suite les pompiers pour qu'ils viennent le secourir. Ça va Belle, j'ai juste un peu mal partout. Je lève les yeux au ciel. J'indique aux secours où nous sommes et ce qu'il s'est passé puis je raccroche. Mais t'es pas possible, je t'avais dit que ... Oui ... je sais ... Il changera jamais toujours aussi têtu et tête en l'air. On pouvait bien dire que j'avais pris son caractère et quand je vois où ça le mène des fois ça me fait peur.

Quelques instants plus tard j'entends la sirène des pompiers et je descends en trombe pour les accueillir. Bonjour, merci d'être venus si vite. C'est mon père ... Je lui avais dit de faire attention mais non ... Il est sous la bibliothèque mais il est conscient, il me répond. Je les amène au premier étage, là où a eu lieu l'accident. Je me recule ensuite pour les laisser travailler. Je suis inquiète des blessures que mon père pourrait avoir. Je me mords nerveusement l'index. Ça va aller Papa ! Reste tranquille ... J'essaye de le rassurer mais j'ai l'impression que c'est moi qui flippe le plus. Il ne se rend toujours pas compte que ça aurait pu être bien plus grave que ça. Il me désespère. Est-ce que ça va ? C'est grave ? que je demande au pompier le plus proche de moi.

Le lieutenant nous explique dans le camion sur le trajet le résumé de la situation. Un homme est coincé sous une bibliothèque qui s’est renversée sur lui. je monte immédiatement et remarque avec stupeur que la bibliothèque presque finie et lourde comme tout lui est tombée dessus. Est-ce à ce moment qu’on lui demande quel livre il nous propose? Avais-je dit dans le camion pour mettre une petite touche d’humour à la situation. Mon lieutenant avait eu un petit rire et avait fait non de la tête. Il commençait à bien me connaître et c’était lui mon mentor qui me poussait à faire mes preuves pour devenir lieutenant et lui succéder. Heureusement que je sais que tu n’es pas sérieux! À notre arrivée, j’avais pris déjà ce qu’il fallait pour ce genre d’intervention pendant que les collègues paramédic sortait la civière et le sac de réa au besoin; on n’était jamais trop prudent. Nous entrons et une jolie jeune femme vient à notre rencontre, l’air très inquiète et se présente comme étant la fille de la victime. Nous montons d’ailleurs le rejoindre en suivant la jeune femme près de lui. Je dépose le sac et j’observe ce qu’il y a devant moi. Je retire mon casque et le dépose pas trop loin. Un collègue commence à tasser les livres un peu plus loin alors que la jeune femme m’aborde Au premier coup d’oeil, ça l’air pas trop mal, mais on ne sait pas encore ce qui se cache en dessous. Ça dépend si votre père est robuste ou pas! Je lui avais fait un petit sourire et j’avais retiré mon gros manteau de pompier. Je n’en avais pas besoin présentement. En dessous, j’étais en t-shirt et les muscles de mes bras étaient bien visibles.

Je commence à retirer les livres autour moi aussi alors que les paramédic s’approche pas tellement loin et se préparent Une d’entre elles vient prendre le pouls de l’homme et se présente. Je tasses encore quelques livres avant de me coucher à côté de l’homme, sur le côté la tête dans le sens opposé de la sienne bien sûr car je veux voir en dessous de quoi ça avait l’air. Bonjour monsieur, vous n’auriez pas une petite idée de livre pour moi tant qu’à être étendu à côté de vous? Je vérifie un peu l’état de l’homme en dessous de cette bibliothèque et me met finalement en position accroupi pour qu’on puisse bientôt se mettre en équipe pour redresser ce lourd meuble et dégager ce pauvre homme qui est coincé dessous. C’était un meuble assez lourd au premier coup d’oeil et je présumais qu’il aurait peut-être une côte cassée ou deux juste à la position que l’une des tablettes avaient. J’en fis part au paramédic qui préparait de quoi faire une perfusion dès que l’homme serait dégagé. D’ailleurs pendant que j’étais accroupi, j’en profitai pour installer le collet cervical à l’homme. Juste par précaution un joli petit collet pour vous mon cher monsieur!

Il fallait que ça nous tombe dessus enfin, le mot est mal choisi ... une bibliothèque était tombée sur mon père l'écrasant au sol. J'avais appelé les pompiers et ils étaient rapidement intervenus. Mon père était toujours conscient malgré des douleurs sur tout le corps. Après avoir montré où ils se trouvaient aux soldats du feu, je me recule pour les laisser intervenir. Je ne peux toutefois pas m'empêcher de demander à l'un d'eux comment ça se présente. Tout en enlevant son casque il me répond qu'à première vue ça semble bien aller et que ça dépend si mon père est robuste. Il me sourit et je lui rends avant de lui répondre. Oh ça oui quand même ! Un pur Anglais se doit d'être solide comme un roc hein papa ! Je l'entends me dire oui mais un peu gêné. Sa respiration doit être fortement réduite sous le poids de la masse de bois qu'il a sur lui. Le pompier a qui je venais de parler retire son gros manteau laissant apparaître une impressionnante musculature. Je ne savais même pas qu'on pouvait être à ce point musclé. Ça me perturbe un instant puis je reprends mes esprits quand il s'affaire aussi à dégager mon père de là. Je commence à mordiller mon doigt, signe de stress. Je 'e peux m'empêcher d'avoir peur. Et si jamais il y avait un faux mouvement et que ça lui brise la colonne ? Qu'il fasse une hémorragie interne. Trop d'angoisse et je commence mes exercices de respiration. Inspirer, expirer. Inspirer, expirer. Pendant que je me concentre j'entends le pompier blaguer avec mon père. J'esquisse un sourire et ça me détend quelque peu. Tout dépend... de ce que vous aimez ... Monsieur. J'en ai justement un sous le coude, littéralement. Dans sa voix, je l'entends même sourire. Ce qui est rassurant c'est qu'il n'a pas perdu son humour alors ça va je garde le moral et espoir que ça ne soit pas trop grave. Le pompier aux allures de super héros bodybuildé lui passe un collet pour protéger son cou et ses collègues avec lui même maintenant dégagent la bibliothèque. Je serre mes mains contre ma poitrine et retiens mon souffle. On vient alors lui porter les premiers secours. On lui fait bouger les pieds et les mains. Par chance, tout semble bien aller mais il se plaint de douleurs aux côtes. Les pompiers l'installent doucement sur une civière pour l'emmener. Je vais t'accompagner, papa. Mais non, il est catégorique. Il veut que je reste ici et que de toute façon je ne pourrais pas être utile à l'hôpital, que tout va bien. J'irais le voir pendant les heures de visite alors après avoir fermé la librairie. Quel têtu ! Ils emmènent mon paternel dans leur camion et je les accompagne quand je remarque que le pompier a qui j'ai parlé a oublié son casque. Attendez ! Je cours le récupérer pour le lui rendre. Vous l'aviez laissé en haut. Je lui souris. Merci beaucoup pour vous savez quoi. Je sais que c'est votre travail mais ... Merci. J'étais reconnaissante pour leur dévotion à sauver des vies. C'est un métier admirable qu'il fait et il fait les remercier d'être là et d'être si engagé pour nous. Il risque leur peau pour sauver la nôtre alors c'est la moindre des choses que je puisse faire. Il allait quitter quand je me souviens d'un truc. Je sais que vous blaguiez tout à l'heure mais si vous avez réellement besoin d'un livre, je pourrais peut être vous conseiller. On est ouverts jusque 18h ... Je lui souris de nouveau et j'attends qu'il me réponde avant de retourner au travail. J'avais hâte qu'il repasse. Peut être après avoir emmené mon père aux urgences ?

La jeune femme avait un joli accent anglais, elle était magnifique, mais je reprenais un peu sur moi car là, j’étais au boulot et j’étais très professionnel lorsque je bossais et ce, même si je déconnais par moment pour dédramatiser une situation quand je le pouvais. Elle disait que son père était solide comme le roc, il n’empêche qu’il pouvait se blesser lui aussi. Nos pères nous disent toujours qu’ils sont solides, même si au fond, ils le sont beaucoup moins ! Je me concentre de nouveau vers l’homme et il me répond qu’il a un livre sous le coude justement que je pourrais sans doute aimer ce qui me fait rire un peu. J’aimais bien que les gens ne perdent pas le sens de l’humour. Rire nous permettait de sécréter des endorphines ce qui réduisait la douleur, l’anxiété et régularisait l’humeur. JE ne pouvais pas tant soulager la douleur, c’était le boulot des paramédic, mais je pouvais faire rire et je faisais ma part comme ça. Je réussis du même coup à faire sourire un peu la jeune femme et avec un peu de chance, son taux d’anxiété va peut-être baisser aussi. « Je ne suis pas difficile, je vous dirais, mais ce que je lis plus ce sont les livres fantastiques, et ne le dites à personne, mais... Je lui avais chuchoté à l’oreille que j’aimais bien les petites histoires d’amour aussi. Avec mes collègues, on avait redressé la bibliothèque et on avait ensuite installer l’homme sur le brancard. J’avais du coup repris mon manteau et je l’avais enfilé avant de ranger mon matériel. La jeune femme voulut accompagner son père, mais il refusa. Il allait être capable d’y aller seule et elle devait rester à la boutique. Les petites entreprises familiales devaient rester ouvertes le plus longtemps possible pour ne pas perdre d’argent. La belle revint vers moi avec mon casque alors que je devais quitter avec la boutique. Je le pris et lui offrit un grand sourire. Merci, je ne sais pas où j’avais la tête. Je le remis sur ma tête et continuai de regarder la jeune femme dans les yeux. C’est mon travail, mais ça m’a fait plaisir d’aider votre père et de lui changer les idées! Je la regarde et souris davantage.Elle parle de bouquin en rappelant que j’avais blagué un peu plus tôt, mais elle m’offrit de repasser qu’elle serait ouverte jusqu’à 18h. J’étais charmé qu’elle m’invite pour qu’elle me conseille sur un livre. Honnêtement, je devais venir dans cette boutique au courant de la semaine, je ne m’attendais pas à y venir de cette façon. À quelle heure vous ouvrez demain matin? Je termine ma garde à 7h30 mais ensuite je suis libre. Je sais que c’est tôt, mais je peux aller prendre un petit déjeuner et venir ici pour l’ouverture avec un café ça vous dit? J’attends sa réponse et je finis par quitter. Au retour de l’hôpital, on part à la caserne pour continuer notre garde. Au petit matin, à la fin de ma garde, je m’arrête un peu pour manger et je passe ensuite acheter des boissons chaudes pour démarrer la journée. J’attends près de la boutique le temps que la jeune femme arrive pour ouvrir.

Les pompiers embarquent mon père pour le conduire jusqu'à l'hôpital après l'avoir dégagé de dessous la bibliothèque. J'avais engagé une petite conversation avec l'un d'eux et ça m'avait pas mal détendu pour le coup. J'étais quand même stressée et inquiète pour mon papa. Je fais toujours attention à lui d'habitude parce que je sais qu'il est tête en l'air et têtu surtout mais là je ne pensais pas si bien dire en disant que c'était dangereux. Je soupire alors qu'il blague avec le pompier. Il n'a pas perdu son sens de l'humour et sa tête au moins c'est déjà ça. Il ne veut pas que je l'accompagne alors je vais rester là et m'occuper de notre boutique. En partant, le charmant pompier oublie son casque et je le lui ramène. Je le remercie par la même occasion et il me répond que ça lui a fait plaisir d'aider mon père et de l'avoir détendu même si c'était son travail. Je le trouvais fort attentionné en plus d'être beau, ça ne gâchait rien pour le coup. Je lui parle ensuite du livre qu'il souhaitait acquérir et dont il avait blagué avec mon père mais s'il lui en fallait vraiment j'étais là pour le conseiller. Il me demande alors à quelle heure on ouvre demain puisqu'il termine sa garde à 7h30. Il propose même d'amener un café. Je lui souris c'est tellement gentil. Avec plaisir, normalement on ouvre à 8h30 mais je viendrais un peu plus tôt je ne vais pas vous laisser attendre une heure comme ça. A la place du café, un thé Earl Grey serait plus apprécié. On ne refait pas sa nature. Je rougis et lui offre de nouveau un sourire avant qu'il ne prenne congés. Je regarde le camion partir en pensant à mon père puis je rentre dans la librairie pour nettoyer tout le bazar à l'étage. Il ne me faut pas moins de deux heures pour que tout soit en ordre. Entre le temps que me prends la tâche normale plus les clients qui se rajoute. Je peux juste fermer une petite demie heure pour grignoter un morceau avant de continuer ma journée. Finalement, les coups de 18h sonnent et je ferme boutique avant d'aller voir mon père. J'y passe une bonne heure avant de le laisser se reposer et de retourner à la maison. Elle est bien vide sans lui et je m'ennuie quelques peu mais je me plonge bientôt dans un nouveau livre qui me transporte et je finis par sombrer dans les bras de Morphée pour une bonne nuit de sommeil.

Le lendemain matin le réveil sonne plus tôt que d'habitude et je me presse pour me préparer. Je dois retrouver le charmant pompier d'hier pour l'aider à trouver le livre qu'il veut. Je me demande bien quels sont ses goûts. Dans mon empressement je me trompe de sens en mettant ma robe et je m'en aperçois juste avant de partir. Oh mais quelle tête j'ai ! Je suis bien maladroite jusqu'à ma façon de m'habiller. Je remets tout en place et je pars finalement de la maison. En arrivant devant la libraire, je vois ... Je ne sais même pas comment il s'appelle ... Je vais vite remédier à ça en allant le saluer. Bonjour, je ne me suis pas présentée hier pardonnez moi mais avec ce qui s'est passé j'avais pas trop la tête à ça. Je m'appelle Eleanore et vous ? Une belle entrée en la matière. Après tout j'allais l'aider à choisir son livre et il m'offre un thé, on peut bien connaître nos prénoms respectifs. Il me répond et un chantant "enchantée" sort d'entre mes lèvres pour finir par un sourire. J'ouvre ensuite ma boutique et l'invite à entrer. On peut s'installer au petit salon si vous voulez comme ça vous allez pouvoir me parler de vos goûts littéraires pour qu'on puisse trouver le livre qui vous plaira. Je lui souris de nouveau et l'amène jusqu'au fauteuil pour qu'on puisse discuter tranquillement. J'avais vraiment hâte d'en savoir plus sur lui.

Nous avions donc convenu que je viendrais à la fin de ma garde et que je lui apporterais un thé. Je n’étais pas très thé, mais plutôt du type café. Une journée ne pouvait commencer sans un bon café avec un lait et un sucre… bon il fallait que je me motive à éliminer le « un sucre » de mon café, mais je n’Étais pas encore prêt. Donc en finissant ma garde, j’avais pris une bonne douche, je m’étais changé pantalon et t-shirt, j’avais mangé et j’avais fait un stop au café pas tellement loin de la librairie. La belle arriva bientôt d’ailleurs et je lui offris un charmant sourire. Elle se présente directement et je ne peux que la regarder dans cette jolie robe et avec son accent qui me fait craquer. J’attends qu’elle ouvre la porte de la boutique avant de lui donner son gobelet de thé. Je m’appelle Avery! Content de vous revoir ! Et puis votre père?

Après tout, même si je ne suis plus en service, c’est toujours bon de demander des nouvelles de quelqu’un. J’étais comme ça un point c’est tout, on ne pouvait pas me changer. J’entre dans la boutique et je regarde un peu partout. J’adorais l’odeur des livres, qu’ils soient neuf ou vieux, mais ça, je ne le disais pas à n’importe qui. Je travaillais tout de même dans une caserne pleine de testostérone. Elle m’invite à aller m’asseoir dans le petit salon, du coup je réalise vraiment qu’il y a un petit salon pour s’installer et je trouve ça vraiment super. J’adore le concept de la librairie avec le coin salon! Ce n’est pas partout qu’on trouve ça! Je la laisse faire un peu sa petite routine du matin et je bois une première gorgée de café maintenant que j’ai les mains libres pour le faire. J’attends qu’elle vient me rejoindre et je commence par lui dire : Je dirais qu’en général je ne suis pas difficile, j’aime bien les romans de type fantastique…. Mais ehm…. J’aime aussi les histoires plus romantiques… Je suis un gars comme ça, c’est ma mère et ma sœur qui m’ont un peu trop influencé avec le temps. J’eus un petit rire et je me permis de boire une gorgée

Le beau pompier qui avait aidé à sauver mon père était là, ce matin, devant la librairie comme convenu. Il m'accueille avec un bon thé bien chaud et nous nous présentons. J'apprends alors qu'il s'appelle Avery et quand il le prononce avec son accent ça sonne tellement sexy. Wow ! Reprends-toi Belle ! Je me sens rougir alors je détourne la tête et entre dans la boutique quand il me demande pour mon père. Ça va, j'ai été le voir hier soir. Il a le moral. Il a deux côtes cassées. Il doit rester immobiliser un moment. Ça va être dur pour lui qui aime être actif mais bon pas le choix. C'est à moi de reprendre les rênes ici. Je soupire. Ça va être du boulot mais je ne me laisse pas abattre. Encore merci pour tout ce que vous avez fait ! Je ne peux m'empêcher de le remercier de nouveau même si pour lui c'est tout à fait normal.

Il entre à son tour et je l'installe au petit salon. C'est un coin lecture très apprécié de nos clients. Merci beaucoup ! En effet c'est très apprécié et convoité. On va sûrement l'agrandir d'ailleurs. Je lui souris alors qu'il complimente sur ce coin assez charmant je dois bien l'avouer. C'était ma petite idée et je n'en étais pas peu fière. Je fais un peu de mise en place et de préparation avant de revenir vers lui et m'installer sur le fauteuil en face du sien. Il me parle alors de ses goûts littéraires. Il me dit aimer les contes fantastiques et je suis surprise d'entendre qu'il aime aussi les histoires romantiques. Il justifie ceci par le fait d'avoir été entouré par des femmes. Je lui souris. Mais j'aime beaucoup qu'un homme puisse assumer cela. C'est tout à votre honneur. J'adore ça les romances. Bon on va dire que c'est normal parce que je suis une femme mais non tout à chacun peut aimer ce qu'il veut tant que ça lui fait plaisir. Je ne suis pas pour les stéréotypes et les clichés. Je bois une gorgée de mon thé. Rien ne vaut un bon Earl Grey. Donc on part sur histoires fantastiques et romances. Pile dans mes cordes. Je lui souris de nouveau. Je me lève de mon siège et me dirige au premier étage. Je ne cherche pas longtemps avant de choisir mon livre préféré, qui était aussi celui de ma mère. Je récupère aussi deux autres livres côté fantastique puis je redescends. Je pose les bouquins sur la table puis je reprends le livre au dessus et je lui tends. Mon livre préféré parmi tous. Influence de ma mère aussi. On connaît tous le film Disney mais moins l'histoire originale. C'est un collector. Je rougis et baisse les yeux puis je reprends une gorgée de mon thé. J'attends de voir sa réaction et examine le moindre signe en admirant son beau visage.

Elle m’explique son père a le moral malgré tout et qu’il a seulement deux côtes cassées. C’est loin d’être confortable pour en avoir déjà eues dans le passé, mais il a l’air solide, il devrait bien s’en sortir. J’imagine l’homme têtu qui va devoir rester au lit pour se reposer pour une fois dans sa vie! J’avais eu un petit rire du coup imaginant sa tête, mais surtout celle de sa fille qui lui rappellerait de se reposer. Elle me remercie encore pour son père, mais je lui souris après avoir bu une gorgée. C’est rien c’est normal!! Mais merci, je n’ai pas souvent l’occasion de revoir des familles après une intervention et ça fait plaisir de voir que j’ai pu faire quelque chose pour aider.
Elle vint s’installer près de moi sur un autre fauteuil et m’Écouta parler de mes préférences littéraires. Cela la fit sourire que j’avoue aimer les romances. Elle aimait le fait que j’avoue tout simplement. Elle n’était pas une femme de stéréotypes et je ne l’étais pas non plus. Je ne m’étais jamais empêché de pleurer et j’étais le premier à encourager une femme qui voulait exercer un métier qui était plus fréquent chez les hommes. Merci! Tout dépend du type de romance, si c’est bien écrit, c’est bon! Pour ce qui est des stéréotypes, je suis le premier à encourager les femmes à foncer vers un métier qui est typiquement masculin. Ça prend de la diversité. Je la vois se lever et aller à l’étage prendre un bouquin. Apparemment c’était pile dans ses cordes et elle avait déjà une histoire à me présenter et qui plus est, c’était son bouquin préféré. J’étais curieux. Elle arrive donc avec trois livres qu’elle pose sur la table avant de me tendre son préféré en premier. La belle et la bête! Intéressant comme choix de bouquin! Je regarde la couverture puis l’arrière du livre. Je ne connaissais pas tant l’original, mais j’avais souvenir de ma mère qui nous racontait celle de Disney à ma sœur et moi. Lorsque j’étais jeune ma mère nous racontait la version Disney. Je serais ouvert à lire ta version. Je sens son regard sur moi et un petit sourire en coin se dessine sur mon visage. Je crois en la beauté qui se trouve à l’intérieur plus que celle qui est à l’extérieur. Bien trop de gens sont superficiels de nos jours. Je dépose le livre tout près sur la table et reprend une autre gorgée de café. Je vais prendre celui-là pour commencer.

La discussion avec Avery s'installe doucement et je dois avouer que c'est agréable de parler à un homme qui n'a pas peur de pleurer, ni d'assumer ses sentiments et ses émotions. Il cherche même un roman à l'eau de rose et ça me fait sourire puisque j'ai pile ce qu'il lui faut et je le lui ramène avec deux autres bouquins plus accès fantastique comme il aime aussi. Il m'avoue qu'il est contre les stéréotypes et qu'il encourage même les femmes à s'affirmer dans des domaines souvent réserver aux hommes. J'aime les hommes comme ça j'ai l'impression que c'est tellement rare pourtant. J'ai de la chance de l'avoir rencontré et ce alors qu'on vient tous deux d'endroits différents sur cette planète. Je crois au Destin, ça devait être écrit quelque part que lui et moi nous devions nous trouver. Reste à écrire la suite de l'histoire maintenant pour savoir où cela allait nous amener. Si histoire il y aura d'ailleurs je n'en savais rien mais le Destin fait parfois bien les choses alors on peut s'attendre à tout. Je chasse ces divagations de mon esprit alors qu'il reprend la parole. Sa mère lui contait le Disney quand il était enfant et je souris. Il fait parti des classiques. Qui n'a jamais entendu parler de cette histoire ? J'aime ton ouverture d'esprit en tout cas. Une taquinerie ? Ça m'en a tout l'air. Je suis bien d'humeur aventurière aujourd'hui pour faire ce genre de remarque à un presque inconnu. Il me donne ce que je ressens comme sa conception de la morale de l'histoire et j'hoche la tête de haut en bas pour signifier mon accord à ce qu'il dit. Je pense aussi, pour compléter ce que tu viens de dire, que l'amour peut changer les gens et les rendre meilleurs. Révéler vraiment qui ils sont au plus profond d'eux-mêmes. Je bois une gorgée de mon thé tout en le regardant prendre ce livre si cher à mon cœur. Tu me diras ce que tu en as pensé quand tu l'auras lu. Il n'est pas très long et il se lit bien facilement. Je lui souris.

Je repose ma tasse quand j'entends la sonnette de l'entrée. Mme Winthouse ! Je me lève de mon siège et esquisse un sourire envers Avery. Comment allez-vous ? Je me déplace derrière le comptoir en rotin crée spécialement pour nous par un sculpteur sur bois très doué. La dame d'un certain âge, une habituée des lieux, vient prendre des nouvelles de mon père. Je la rassure alors en lui racontant tout ce que je sais et je lui tends le livre qu'elle venait aussi chercher. Elle est fan des Agatha Christie et chaque semaine, elle vient en prendre un nouveau. De temps en temps, elle s'arrête et prend une pâtisserie accompagnée d'un petit thé mais là aujourd'hui non, elle rentre ensuite chez elle et je retourne auprès du jeune pompier. Tu es en repos alors aujourd'hui ? Mis à part dévorer ce bouquin tu vas faire quoi de beau ? Sans nous en rendre compte le "tu" avait remplacé le "vous" la conversation semblait plus naturelle et ce n'était pas pour me déplaire.