Cette soirée avant été plu mouvementée que je ne l'aurais cru et je me retrouve maintenant chez Brooke quelque peu amoché. Jamais de ma vie je ne m'étais battu et en même temps ne dit-on pas qu'il faut une première à tout ? Alors voilà et c'était pour la bonne cause qui plus est. Je n'allais pas laisser Brooke se faire agresser par ces mecs. Oh ça non ! Les blessures en valaient bien la peine. On les passe en revue après que je lui ai demandé à quelle heure rentrait son frère. Il fallait qu'on attende un peu longtemps mais avec ses soins, je ne doutais pas de pouvoir attendre jusque là. Elle est vraiment douce et elle fait attention de ne pas me faire trop mal. Je suis surpris quand elle dépose ses lèvres furtivement sur mon arcade avant de baisser les yeux. Je lui relève son visage pour qu'elle me regarde et je lui souris. Elle est mignonne et touchante comme ça. J'aime bien être avec elle. Je lui raconte ensuite comment je me suis ouvert l'autre arcade et elle me dit qu'elle a eu sa période casse cou aussi. Je suis bien curieux de savoir ce qu'elle a pu faire. Elle ajoute que ça n'enlève en rien mon charme et je me sens rougir. Comment peux-tu me trouver charmant avec cette gueule là ? Je lâche un rire. Je ne me suis pas vu dans un miroir mais franchement ça doit faire peur.

J'ai soudain mal aux côtes et je pense que je dois être touché là aussi. Je lui en fais part et elle est désolée. Elle me dit que d'habitude elle a un tazer et que là ce soir elle l'avait oublié et qu'elle s'en veut. Un quoi ? Elle m'explique brièvement ce que c'est et je fais des yeux ronds. Ça doit piquer ! Je fais une grimace en imaginant la douleur que ça peut provoquer. Elle continue de me soigner et j'en profite pour faire de même. Je prends un coton et mets de l'antiseptique dessus puis je lui passe le plus délicatement possible là où elle est blessée, juste au dessus de son œil. Un peu comme moi et je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête mais je refais le même geste qu'elle quelques minutes plus tôt. Je dépose mes lèvres doucement dessus. Quelqu'un m'a dit que c'était un bisou magique qui guérit ... On verra si c'est vrai. Je lui souris et je la vois rougir. Elle est vraiment jolie même un peu amochée. Tu ne dois pas t'en vouloir Brooke, c'est plutôt à eux qu'il faudrait en vouloir. Les hommes se croient bien souvent tout permis sous prétexte qu'ils pensent avoir la supériorité par la force. Mais jamais une femme ne devrait avoir à subir de tels actes. Je lui caresse doucement la joue pour la réconforter quand son téléphone vibre. Je vois son expression changer du tout au tout et elle balance son portable à travers la pièce. Je la regarde, surpris par ce geste. Elle m'annonce que c'est une mauvaise nouvelle et qu'elle a parfois des réactions impulsives. Elle me fait une petite moue triste qui me fait sourire puis je continue mes soins. Est-ce que tu veux en parler ? De ... Je lui montre son téléphone à l'autre bout du salon. Elle me fait signe que non de la tête alors je n'insiste pas. Qu'est-ce que tu voudrais faire du coup en attendant ton frère ? T'es pas fatiguée par ta soirée de boulot et toutes ces émotions ? Je lui demande quand même soucieux de ce qu'elle peut ressentir là maintenant.

 Parler de notre enfance fait un peu retomber la pression. Quand il se demande comment je peu le trouver charmant avec cette tête-là, je ris avec lui. « Parce que tu fais parti des rares chanceux qui ont une beauté innée ! Même avec un sac poubelle sur les épaules, n’importe qui te trouverait charmant ! » Je lui fais un grand sourire puis je m’excuse d’avoir oublier mon taser. C’est là qu’il me demande ce que c’est. Je lui explique alors que c’est un objet qui délivre une charge d’électricité et il est assez surpris que ce genre d’objet existe. « Surement, je n’avais jamais eu à m’en servir. » J’aurais du l’avoir ce soir, ils nous auraient été plus qu’utile. Mais je ne peux malheureusement pas revenir sur le passé, il faut donc aller de l’avant. Je donne ce qu’il faut à Aaron pour qu’il nettoie ma plaie et il le fait à la perfection ! Hormis des petits picotement, c’est doux et léger comme un nuage ! Il me fait ensuite un bisou magique et je rougis jusqu’à la racine des cheveux. Aaron me rassure ensuite sur le fait que je ne devais pas m’en vouloir. Oui, il avait raison, c’était la fautes de ses trois gros lourdaud, pas de la mienne. On n’agresse pas une femme c’est une honte. Mais alors que je remets mes idées en place, Nightmare fait son apparition par sms. Ho qu’elle est vilaine à me demander de faire un truc que je n’ai pas forcément envie de faire ! J’en jette mon téléphone au travers de la pièce et m’excuse auprès de mon ami. Il me demande si je veux en parler mais je fais non de la tête. Je ne voudrais pas casser l’ambiance et lui expliquer ce que Nightmare me demande de faire. Il me demande ensuite ce que je veux faire en attendant mon frère. Je me mordille un peu la lèvre et lui demande. « Je marche beaucoup au tactile quand je ne vais pas bien. Est-ce que ça te dérangerait de me prendre dans tes bras ? » Il accepte alors je viens poser ma tête contre son torse et il passe son bras autour de moi. Ça me fait tellement de bien que je laisse les larmes couler et que je m’agrippe au pans de sa chemise. Il se passe bien cinq minutes avant que les larmes ne passent. Je me redresse ensuite et dépose un gros bisou sur sa joue. « Merci. J’en avait plus besoin que je ne le pensais… Je vais aller me changer et démaquillé puis on jouera aux jeux vidéo ou on papotera comme tu veux ! » Je me lève du canapé et vais dans ma chambre pour prendre mon pyjama, un short et un t-shirt gris souris vraiment doux. Je vais dans la salle de bain et en voyant l’état de mes vêtements, j’ai un pincement au cœur. Je me dépêche de me changer et d’enlever tout ce maquillage qui a coulé puis retourne auprès d’Aaron. « T’es pas mal amocher aussi question vêtement viens je vais te donner des vêtements à mon frère! » Je lui prends la main et l’emmène à ma suite jusqu’à la chambre de mon frère. Je sors une chemise et un t-shirt qui lui irait bien et le laisse se changer. Quand il revient je lui demande alors « Alors tu veux faire quoi ? Papoter ou jouer ? » Je le regarde en souriant assise juste a côté de lui.

 On se soigne mutuellement avec Brooke suite à cette bagarre en sortant du Night Club où elle bosse. J'apprécie sa douceur après la rudesse des coups que j'ai reçu. Elle s'en veut et je la rassure du mieux que je peux. Nous savons très bien tous les deux que ce n'est pas de sa faute. Je soupire. Ça me paraît fou qu'une femme puisse être traitée de cette manière juste parce que des mecs ne savent tenir leur b*** dans leur froc. J'essaye de penser à autre chose quand Brooke me demande si elle peut venir se blottir dans mes bras. Bien sûr. Elle se cale alors contre moi et s'agrippe même à ma chemise. Je l'entends pleurer et resserre mon étreinte pour la réconforter comme je peux. Ça va aller. Je te promets qu'on ne lèvera plus jamais la main sur toi. Je dis ça doucement avant de déposer un bisou sur le haut de sa tête. Mon côté protecteur reprend le dessus. Je ne sais combien de temps elle reste comme ça mais elle finit par se relever et me fait un bisou sur la joue avant de me dire. C'est normal. Je lui fais un petit sourire et elle me dit qu'elle va aller se changer. J'en aurais bien besoin aussi, dis-je en regardant ma chemise tâchée de sang. Mon sang. Quand j'y pense ça me le glace. Je me suis vraiment battu. Je crois que ma mère me tuerait si elle apprenait ça. M'enfin là, c'était pour défendre Brooke alors elle n'aurait rien à dire. Elle s'en va ensuite et je la regarde avant de poser ma tête lourdement sur le canapé. Je me repasse le film de ce soir et je serre la mâchoire. Je ne décolère pas contre ces cons qui ont failli la violer. Il va falloir du temps pour que ça passe et surtout pour elle. Elle doit être choquée. En tout cas, je serais présent pour elle, si elle en a besoin.

Quelques minutes plus tard elle revient vers moi et me propose que je me change aussi. Je la suis alors dans la chambre de son frère et me prête des vêtements de rechange. Merci ! Je prends les fringues qu'elle me tend et j'attends qu'elle soit sortie pour me déshabiller. Ça fait du bien d'enfiler des vêtements propres. Je me sentais vraiment sale et pas présentable du tout là. Je retourne ensuite vers mon amie et pose mes affaires sur le sol avant de m'asseoir sur le canapé. Elle me propose soit de jouer aux jeux vidéos soit de papoter. Je pense que je suis trop fatigué et pas assez en forme pour un jeu vidéo mais ça ne sera que partie remise si tu le souhaites. Papoter me va très bien. Tu voudrais parler de quoi ? Ezekiel est avec son père ? Il va se demander ce qui se passe quand il verra ton visage. Je fronce les sourcils en regardant son beau visage ainsi souillé par les coups. Instinctivement, je porte ma main sur sa joue pour la caresser doucement. Comment on peut vouloir faire ça, dis-je en la regardant tristement. Même en désirant une femme à un point inimaginable jamais je n'aurais cette idée de la prendre de force. Ça m'attriste profondément qu'on puisse vouloir lui faire du mal. Mais ... ton ... Oserais-je me lancer sur ce que je pense ... Ton ... travail n'aide pas. Je sais bien que la déviance vient d'eux Brooke et ça ne les excuse pas mais ça fait peur pour toi de penser que des pervers te voient te dénuder et s'imaginent des choses avec toi comme ça. Se permettent de penser que tu peux leur appartenir juste parce qu'ils l'ont décidé. J'étais sincère et honnête comme toujours peut-être ou sûrement maladroit mais je m'inquiétais pour elle. Vraiment. Même moi j'ai ... Enfin ça m'a ! J'arrive même pas à le dire ! Je me sens con d'avoir réagi comme ça mais je n'avais rien contrôlé. Tu m'as fait bander Brooke. J'ai lâché ça et ça m'a soulagé comme jamais. Je ne pouvais plus le garder en dedans. Alors si moi ça me fait ça et il aurait pas fallu parce qu'on est amis et ... voilà. Imagine alors ce que ça peut donner sur un pervers sadique ?! Tu dis que ça peut être gratifiant d'être désirée mais il y une contrepartie malheureuse et là tu en as fais les frais ce soir. Ça aurait pu être plus grave qui plus est. J'ai pas envie qu'il t'arrive du mal. Je ne le supporterais pas. V'là le côté protecteur qui revient au galop, acte 36612. J'espère qu'elle pourra comprendre ce que j'essaye de lui dire.

 Faire un câlin à Aaron me fait un bien fou. Le stress redescend tellement que je laisse les larmes couler jusqu’à ce qu’elles se tarissent naturellement. Après nous allons nous changer chacun notre tour pour retrouver une tenu plus propre et correcte. Une fois de retour sur le canapé, je demande à Aaron ce qu’il désir faire. Il est lui aussi trop sonné et préfère qu’on papote. « Ok, je nous fais du café pour tenir jusqu’à ce que mon frère arrive. » Il me demande alors ou est mon fils et s’inquiète de l’état de mon visage qui pourrait choquer mon fils. « Il est chez son papa, je l’ai laissé là-bas un peu plus tôt car Colton avait un petit coup de blues. Son ex-femme est partie avec leur fils, alors ça lui fait du bien de voir Ezra. Je ne le récupère que le week-end prochain, j’espère que d’ici là, j’aurais meilleure mine ! » Je reviens avec deux tasses fumante d’un café tout juste sortie de la cafetière.  Je m’assieds toujours à côté de lui, sa présence me rassure. Ce qu’il me dit ensuite me touche plus que cela ne le devrait. Il pense que mon travail est dangereux du fait que je fasse des strip-tease. Il a raison, je le sais, mais je dépanne juste mon patron parce que les temps son difficile. Mais dans le fond je sais qu’il a raison. Il me dit ensuite que je l’ai fait bander et ça, ça me fait rougir. Il passe sa main sur mon visage, ce qui me fait frissonner. Pire encore, ce qu’il me dit à la fin fait battre mon cœur comme jamais. J’ai des petits papillons dans le ventre, c’est une sensation nouvelle pour moi et forte agréable. « Tu sais, si mes rêves se réalise, bientôt je pourrais quitter mon travail et ne plus faire ça… Je dois bientôt enregistrer deux titres et si sa marche ça pourrait lancer le début de ma carrière… » Je ne sais pas pourquoi mais dire cela m’intimide. Est-ce que c’est parce que ça pourrait être réel ou parce que c’est Aaron a qui je parle, je ne sais pas. Mais une chose est sur cette soirée est le début de la nouveauté. « Tu n’as pas à avoir honte si je t’ai fait bander… Tu sais, j’ai déjà rêvé de toi, même si on est ami, et s’était pas des rêves ou on jouait aux petites voitures…Quand je me suis réveillé ma petite culotte était toute mouillée ! » Je me sens rougir de lui avouer ça mais c’est sortie tout seul. La faute a mon légendaire franc parler. Je me rends compte que peut-être j’aurais dû fermer ma bouche mais c’est trop tard, ce qui est dit est dit. Je prends une longue gorgée de mon café et nos regards se croisent pour ne pas se lâcher. « Et si on parlait d’autre chose ? Parce que je crois que je vais faire une bêtise si on continue sur cette pente là… » J’ai la furieuse envie de l’embrasser à regarder ses beaux yeux vert de gentleman.

 J'étais sincère avec Brooke, lui révélant ce à quoi je pensais quelques instants plus tôt. Son métier peut amener les hommes à avoir de mauvaises pensées et la mettre en danger. Je déplore l'attitude de ces pseudo mecs qui profitent de leur force pour obtenir ce qu'ils veulent c'est à vomir. Elle me dit alors qu'elle a l'espoir que sa situation change avec l'enregistrement de sa musique et sa nouvelle carrière. Mais là encore, il te faudra faire attention. La célébrité amène aussi son lot de fou furieux. Je lui avoue, gêné, qu'elle m'avait fait bander en dansant de manière si sexy dans cette tenue ultra légère et elle me dit qu'il ne faut pas que j'ai honte. Plus simple à dire qu'à faire, je trouve mais elle m'avoue à son tour avoir déjà rêvé de moi et ajoute qu'on ne jouait pas aux petites voitures et qu'au réveil sa culotte était mouillée. Drôle de façon de parler d'un rêve. Je fronce les sourcils, ne comprenant pas trop où mon amie voulait en venir puis elle veut changer de sujet sous peine de faire une bêtise. Ça me confond encore plus. Quelle bêtise ? Quel rapport entre un rêve des petites voitures et un culotte humide ? Je comprends pas. Tu rêves de moi mais pourquoi on jouerait à des jeux pour enfants ... J'avoue que tu me perds là. Tu vas pas me dire que ça t'a fait faire pipi dans ta culotte ? Ça serait dégueux comme rêve. Je la vois rire et agiter sa tête de façon négative. Mais ne ris pas je comprends pas te fous pas de moi. C'est pas vraiment gentil. Dis moi à quelle bêtise ça te fait penser tout ça. J'avais beau me creuser la cervelle, je ne voyais vraiment pas. Réfléchis encore plus imbécile !! Elle m'a fait bander ... Elle rêve de moi et on ne joue pas aux petites voitures elle a la culotte mouillée en rêvant de moi. Ça lui donne envie de faire une bêtise. Puis soudain mon regard plonge dans le sien et je décèle une lueur que je n'avais pas vu dans ses yeux auparavant. J'arrive pas bien à déterminer mais avec son petit sourire je jurerais que ... Des bêtises ? Comme ... T'as rêvé de moi de manière ... coquine ? J'ose enfin lâcher, incrédule. Je vais passer pour un con là c'est clair et net mais tant pis c'est sorti de ma bouche. Elle porte un doigt entre ses lèvres pour le mordiller et rougit en aquiesçant légèrement. Je crois qu'à ce moment là j'ai la mâchoire qui se décroche. Mais pourquoi ... On est ... Je te plais à ce point là pour que tu rêves de moi et que ça te donne envie de faire ce genre de bêtises avec moi ? C'est sérieux ? Penser à ça avec Brooke c'est carrément fou on est amis on ... Oh non non on reste calme la dessous ... Eh merde !! Je bande et là je ne peux vraiment pas le cacher. J'ai l'air d'un con. Il faut que je trouve un truc pour me sortir de là mais je la vois se rapprocher de moi, son regard de braise planté dans le mien. Je suis en stress et je déglutis difficilement. Elle est bien trop tout pour moi je vais me ridiculiser plus qu'autre chose. J'ai aucune expérience et elle ... C'est certain que jamais je ne pouvais satisfaire une femme comme elle. J'ai clairement pas confiance en moi là. Il faudrait pas ... Elle serait déçue et notre amitié serait mise à mal. Il faut pas ... Mais sa bouche, à quelques millimètres de la mienne, m'attire comme un aimant. Ses lèvres pulpeuses sont une invitation à un baiser passionné et, sans crier gare, je laisse ma pulsion s'exprimer pour l'embrasser avec un désir certain. Elle me le rend avec autant de conviction et j'aime terriblement ça. Notre étreinte duré quelques instants avant que je n'arrête. Mais ... On peut pas Brooke hein ?! On est amis, on doit pas faire ça qu'est ce qu'on fera après ? Qu'est ce qu'on sera ? Quand d'autres auraient mis leur cerveau sur pause le mien turbine à fond. C'est vrai si on craque ce soir qu'est ce qui se passera ? C'était une réelle interrogation.

Je sens qu’on se rapproche mutuellement même si c’est infime. Je suis attiré par lui comme un aimant, c’est de la folie. Est-ce que l’agression me fait perdre la tête ? Sans doute. Je me rappelle que j’ai fait un pacte avec Rose, que dans se pacte, on ne doit pas côtoyer de mauvais garçon. Mais Aaron n’est pas ce genre de mec, bien au contraire. Je ne sais pas trop d’où il vient, peut-être par magie d’une autre époque, mais une chose est sûre, il est différent et j’aime ça. Son beau regard clair, ses cheveux brun savamment coiffé et son corps d’athlète me font un effet bœuf. Je lui dis clairement que j’ai rêver de lui alors il n’a pas à avoir honte d’avoir bandé en me voyant danser. Mais il a l’air de ne pas comprendre et ça me fait rire. Une idée fugace frappe mon esprit : et s’il était Mormon ? Non pas possible, c’est autre chose. Mais je m’en fou, mon regard est trop hypnotisé par le sien. Soudain je vois dans son regard qu’il percute. Je ne pensais pas que cela prendrait aussi longtemps mais c’est fait et je rougis comme une tomate. Décidément cet homme me fait avoir tout un tas de nouvelles réactions ! « Oui c’est sérieux, tu me plais énormément… Je ne saurais pas l’expliquer, j’avais un truc, mais avec toi a mes côtés, je craque… » Je sais que c’est surement incompréhensible mais c’est pas grave. Gardons le pacte sous silence. Ce soir c’est lui et moi, rien d’autre. Mon cerveau déconnecte complètement. Nous nous rapprochons. J’ai envie de l’embrasser mais ma conscience me dicte d’attendre, de le laisser venir. C’est ce que je fais et quand enfin nos lèvres se soudent, j’en est le souffle couper. Tout le long de notre baiser, j’ai arrêté de respirer. Vous savez cette image dans les films ou limite la fille tombe dans les pommes, et bah là s’était pareil. Puis le baiser s’arrête mais nous restons très proche. Aaron a l’air d’hésiter, de réfléchir. Je l’interroge du regard et il me renseigne très vite sur ses préoccupations. « On peut, tout dépend de toi, parce que moi, je suis open. Même si on est amis on peu le faire… C’est naturel et puis, on en a envie tous les deux… pour après… Et bah tout dépendra de toi… On peu rester amis ou alors on peu plus… C’est comme tu veux. » Moi pour l’instant tout ce que je voulais s’était retrouver ses lèvres si douce. Je ne peu m’empêcher de le toucher et passe ma main doucement sur son beau visage.

Je ne sais pas ce qui nous arrivé avec Brooke si c'est juste le contre coup de la bagarre, la montée d'adrénaline ou si tout simplement on est irrémédiablement attirés l'un par l'autre mais ce baiser échangé me donne envie de plus encore. Mon corps réagit au sien, à la pensée dun rapprochement plus intime. Mais, je doute, je n'ai pas confiance en moi. Je ne suis pas le plus assuré des hommes dans ce domaine et à plus forte raison parce que je n'ai jamais fait l'amour. On pourrait largement se moquer de moi parce qu'à trente trois ans je n'ai toujours pas connu le plaisir de la chair mais je m'en fiche. Ce que les autres peuvent bien penser de ça me passe au dessus de la tête. Seul mon opinion compte, mon ressenti et mes émotions aussi. Enfin, jusque là, je le croyais parce que maintenant ce que Brooke peut penser de ça, ça me préoccupe pas mal. Ça me stresse. Je sais qu'elle a de l'expérience et ça me perturbe. Je ne me sens pas capable d'être à la hauteur de ses attentes. Pourtant son visage si proche du mien me fait oublier un instant mes doutes et mes craintes. Je l'embrasse sans me soucier de rien. Ce baiser n'est même pas hésitant lui, il est assuré et plein de désir. J'aime cette étreinte mais je la stoppé car d'autres inquiétudes me gagnent. Je les révèle à mon amie qui m'interroge du regard et elle s'empresse de les chasser de nouveau. C'est simple avec elle. J'ai envie d'elle, elle a envie de moi alors pour elle tout est possible. Toutes les options sont envisageables. Sans prise de tête. Elle sait me mettre à l'aise et j'ai vraiment très envie d'elle. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai envie que ça soit elle ici et maintenant. Je n'ai plus envie d'attendre pour connaître ce plaisir là. J'ai envie de savoir ce que ça fait, ce qu'on peut ressentir et j'ai confiance en Brooke. Ça se lit dans son regard qu'elle est sincère.