Ce réveil auprès de Brooke après cette nuit est étrange mais loin d'être désagréable. Tout se remet en place dans ma tête à mesure que je reprends pleinement conscience. La bagarre, ma première venue chez elle, sa délicatesse quand elle me soignait et ... Ma première fois. Tout s'était enchaîné si vite. Je me demandais encore si c'était l'effet de l'adrénaline qui avait brûlé dans mes veines suite à cette rixe ou si c'était parce que ça devait se passer comme ça, que c'était écrit quelque part. Je prends connaissance ensuite de comment a été sa nuit et je lui dis que si d'aventure ça de reproduisait il faudrait qu'elle me le dise. Peu importe où je serais, je viendrais. Elle me le promets puis nos estomacs se font entendre. Il est temps de manger. Je lui propose d'aller nous chercher un petit déjeuner et de le manger devant l'océan. Elle accepté avec plaisir et nous nous douchons puis nous habillons pour partir en direction du e boulangerie située non loin de là. On fait le trajet à pieds et ça nous fait du bien de marcher. L'air est encore un peu frais.

Une fois nos petits déjeuners achetés nous allons sur la plage et nous nous installons face à l'immensité bleutée. Brooke me parle alors de ses cours d'auto défense. Je pensais aller prendre des cours de boxe. J'ai vu qu'il y avait une salle en ville. Ça pourrait aussi me faire du bien. De me défouler et de sortir ce que j'ai en moi. Ça ne se voit pas au premier abord mais j'ai une certaine colère qui sommeille et qu'il faudrait faire sortir. J'en suis conscient depuis que je suis ici. Nous commençons à manger quand la jolie brunette reprend la parole. Elle veut savoir ce que je fais dans mon métier exactement. Je pensais lui avoir donné un petit aperçu à Noël. J'avais sculpté un petit camion de pompier à Ezekiel ainsi qu'un mobile pour mettre au dessus de son lit. C'est essentiellement le travail du bois. Le sculpter, lui donner la forme voulue. Le respecter aussi. C'est une valeur à laquelle je tiens. C'est un matériau vivant à la base et il ne faut pas en faire n'importe quoi. Il 'e faut pas le gâcher, le gaspiller. Là d'où je viens je faisais surtout des meubles pour agrémenter les maisons. Je pouvais aussi faire des charpentes pour les construire. Ça c'était le côté utile de mon métier là-bas. En dehors de ça, je sculptais des jouets pour les enfants du village avec les chutes que je gardais. J'aimais bien les voir jouer avec. On avait rien d'autre. Pas de magasins, rien alors parfois c'était même les seuls jouets qu'ils avaient. J'ai même déjà sculpté des bijoux. Je me rappelle alors celui que j'avais fais pour Kath et qu'elle a gardé tout ce temps. Je chasse cette pensée en secouant la tête parce que me remémorer ces moments avec elle me fait encore mal. Je décide de revenir sur Brooke pour me changer les idées. Et toi t'as toujours voulu être barmaid ou c'est venu comme ça ? On était là pour faire encore plus connaissance alors autant le faire à fond.

Après cette nuit nous allons nous poser sur la plage pour papoter un peu avec notre petit déjeuner en poche. Je propose à Aaron de faire avec moi des cours d’auto-défense mais il préfère faire de la boxe. « Oui c’est un très bon moyen d’évacuer aussi. » Je lui souris et croque dans mon pain au chocolat. Je lui demande ensuite ce qu’il fait exactement dans son métier et il me répond avec cette lueur passionner dans les yeux. Je l’écoute jusqu’au bout en sirotant doucement mon café puis, il me demande ensuite si j’ai toujours voulu être barmaid. Je ris un peu avant de répondre. « Non, à l’époque, je venais juste d’arrêter les cours. Mes parents venaient de repartir en Alaska et il me fallait un moyen d’avoir de l’argent. Alors j’ai trainé en ville à la recherche des petites annonces et je suis tomber sur celle-là. J’ai fait un essaie le soir même et depuis je ne suis plus repartie. J’aime se contact avec les gens. Les écouter parler de leurs problèmes ou de leur joies, voir les futur mari à leur dernière soirée de célibataire, d’écouter les anecdotes des régulier du bar ou encore voir ses hommes et ses femmes se draguer. C’est tout un monde spécifique. Et comme je suis une pipelette, ça me va plutôt bien et puis, comme ça, je rapporte assez d’argent pour payer les factures, acheter de la nourriture et des vêtements, je subviens au besoin de la famille et mon frère peu se concentrer sur ses études. » Voilà, s’était tout mon monde et Aaron était le premier à me poser réellement la question. S’était bizarre d’ailleurs, j’avais des meilleurs amis, mais jamais on ne parlait boulot. On préférait parler de l’amour, des amis, de trucs joyeux, on ne parlait rarement de problème mais ça arrivait. J’avais des amis comme moi en sommes. Je croque de nouveau dans mon pain au chocolat puis je bois une gorgée de mon café avant d’interroger Aaron de nouveau. « Comment ça va tes côtes ? » J’étais vraiment désolé qu’il est subit cela à cause de moi. Je m’en voulais même si s’était la faute de ses sales types.

En continuant la discussion avec Brooke, j'apprends qu'elle a appris son métier sur le tas et qu'il a fallu qu'elle bosse pour subvenir à ses besoins ainsi qu'à ceux de son frère qui est toujours étudiant, en médecine, en plus. De longues années d'études mais je pense qu'après coup il pourra bien rendre la pareille à sa sœur jumelle. Je l'admire. C'est une femme forte, courageuse et indépendante. Puis, au final, elle s'est vraiment prise au jeu dans son travail et c'est devenu un métier qu'elle aime. Je suis content que tu aies trouvé ta place, même si bah forcément ça ne doit pas être évident tous les jours. C'était le moins que l'on puisse dire vu ce qui s'était passé hier soir. Elle s'inquiète ensuite pour mes côtes. Ça va aller. Il va falloir un peu de temps pour que ça se remette mais ça ira. Je lui souris avant de croquer dans un bout de mon croissant. Je bois ensuite une bonne gorgée de jus de fruits. Tu veux aller te balader un peu après avoir fini notre petit déj ? Se dégourdir les jambes ça nous fera du bien. Elle accepte et nous terminons de manger. Nous jetons ensuite nos détritus dans la poubelle non loin de là avant de commencer notre balade. En chemin nous parlons de tout et de rien, nous continuons à faire connaissance, simplement. J'aime passer du temps en sa compagnie. C'est agréable et la journée passe vite. Je garde dans un coin de ma tête ce que nous avons fait ensemble cette nuit. Elle ne sait toujours pas que c'était ma première fois et je ne sais pas si je dois lui dire maintenant ou non. C'est peut-être mal venu de placer ça comme ça, comme un cheveu sur la soupe. J'attendrais un moment plus adéquat pour le lui dire. L'heure défile plus vite que je ne le voudrais et il est bientôt temps de se quitter pour qu'elle aille travailler. Au finale nous avons passer toute la journée ensemble du petit déjeuner au dîner. Arrivés devant chez elle, l'heure des aurevoirs a sonné. J'ai vraiment aimé passer tout ce temps avec toi. De cette nuit jusqu'à maintenant. J'hésite à comment lui dire aurevoir mais c'est elle qui le fait et dépose spontanément ses lèvres sur les miennes. Ça c'est fait ! Je la laisse ensuite rejoindre son appartement et je retourne chez moi. Non sans penser à elle tout le long.