- messages : 475 - feat. & crédit : Sophie Turner - anniversaire : 10/08/2001 - activité : Scolarisée à l'université de Miami, je suis en deuxième année de sociologie. - double compte : Samael Williams
| ( #)Sujet: Jasmine, qu'est-ce que tu as fait ? - Lou | Mar 9 Fév - 15:54 | @Lou WashingtonCela faisait désormais plusieurs semaines que j'avais fait mon grand retour à l'université. D'abord collée à Jihane, mon cercle de connaissances a fini par s'agrandir, jusqu'à toucher celle que l'on pourrait surnommer "l'élite", "la reine", ou n'importe quel autre qualificatif qui désigne sa supériorité. Elle, c'est Lou. Lou Washington. Le genre de filles que l'on voit dans les séries pour adolescents et qui passe le plus clair de son temps à tyraniser les autres étudiants. Mais, pour une raison qui m'est inconnue, elle a jeté son dévolu sur moi, m'incorporant à sa bande de "groupies". C'est comme ça que je surnomme les filles qui l'entoure. Toutes des photocopies, avec la même voix, les mêmes vêtements... Et au milieu de cette masse, moi. Et parfois Jihane, même si Lou n'a pas forcément l'air de l'apprécier. Notre rencontre s'est faite sur un détail absolument futile. Un jour, alors que j'étais posée sur un banc en train de relire mes cours, Lou s'est arrêté devant moi, m'a fixé avec ses yeux plein de cruauté, pour finalement me dire qu'elle adorait ma couleur capillaire. Puis elle est repartie sans rien dire, toujours accompagnée de sa clique. Les jours ont passé, nous nous sommes recroisées plusieurs fois. D'abord juste un bonjour, puis quelques échanges simples sur les cours que l'on suivait. De fil en aiguille, les conversations étaient de plus en plus longues, mais toujours superficielles. Ce qui n'a pas empêché Lou de me proposer de manger avec elle pendant la pause méridienne. D'abord hésitante, je finis par accepter sa proposition, et voilà comment nos destins se sont liés. Ce jour là, à la sortie des cours, je rejoins cette meute afin de recevoir la bonne parole prêchée par Lou. Autant le leader semble montrer des signes d'appréciation à mon égard, autant le reste du groupe a l'air de me mépriser. Et je peux les comprendre, elles me voient comme la petite nouvelle, élue par la matriarche, et qui va vite devenir sa protégée. Alors que ces mêmes filles aspirent à obtenir ce genre de relation. A titre personnel, je m'en fiche de ce que ces mégères pensent de moi, tout comme j'accorde peu d'importance à la nature de la relation qui m'unit à Lou. Pour le moment, je la trouve plutôt sympa, bien que parfois très cassante. L'extérieur avant l'intérieur doit être son credo. Chaque fashion faux pas était exposé aux yeux du groupe. De façon plus ou moins violente. Mais, derrière cette méchanceté gratuite, j'avais envie de croire que tout cela n'était qu'un genre qu'elle se donne. Après tout, comme déjà évoqué, elle est plutôt gentille avec moi. Ou en tout cas, pas totalement méchante, comme elle peut l'être avec le reste du gang. Aujourd'hui avait lieu leur séance de sport préférée : la moquerie ouverte. C'est une discipline très simple. Elle consiste à se mettre à la sortie du lycée, dans les marches, et se moquer ouvertement des gens qui passent. A ce jeu, Lou est très forte, trouvant toujours quelque chose à redire. Malgré sa suggestion d'essayer de faire la même chose qu'elles, je refuse poliment, prétextant un problème de timidité. Ce qui quelque part était vrai. Je n'adresse quasiment jamais la parole à des gens inconnus. Le temps passe, l'université se vide, et voilà que nous sommes presque seules. Et alors que l'idée de partir à notre tour est évoqué, un garçon sort du batiment. Il a l'air aussi jeune que moi, et tout aussi craintif. Une cible parfaite pour la prédatrice, qui d'une vanne affûté taille ce garçon qui préfère ne pas répondre. L'affront ultime, ne pas calculer la reine. D'un geste sec, elle le pousse dans le dos. Et ce qui ne devait être qu'un jeu au départ venait de se transformer en quelque chose de beaucoup moins amusant. Suite à la bousculade de Lou, le corps du garçon est parti en avant, et son crâne est venu heurter avec beaucoup de force l'arête d'une marche, avant de dévaler les marches restantes pour finir quelques mètres plus bas, le visage ensanglanté. Il ne bouge plus. Grand moment de panique. Les groupies se mettent à hurler et à courir dans tout les sens, alors que Lou plonge ses yeux dans les miens. Je dois faire quoi moi maintenant ? Moi aussi j'ai envie de céder à la panique, mais j'ai comme l'impression qu'il y a autre chose que je vais devoir faire avant... |
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