- messages : 475 - feat. & crédit : Sophie Turner - anniversaire : 10/08/2001 - activité : Scolarisée à l'université de Miami, je suis en deuxième année de sociologie. - double compte : Samael Williams
(#)Sujet: Danse avec les stars - Rose | Dim 7 Mar - 15:54
Ce soir, c'est le soir. Tonight is the night comme on dit par chez nous. Celui qui allait me permettre de voir si cet espèce de tronc d'arbre que je suis s'est transformé en une jolie plume, belle, souple, douce, agréable, capable de se mouvoir en tout délicatesse et légèreté. Ce soir, c'est moi contre le reste du monde. C'est moi contre ma peur irrationnelle de bouger ce corps qui ne demande qu'à exploser. Depuis la naissance de Sapphire, j'ai pris la décision de me remettre au sport. Mais, avec un emploi du temps un peu serré, et surtout un enfant en bas âge qui réclame mes bras environ six heures par jour, je n'avais pas énormément d'options. Et alors que mon choix s'était arrêté sur du fitness, j'ai été happé par la chaine Youtube d'une danseuse qui proposait tout un tas de leçons, intelligement classées par niveau de maitrise. Ayant toujours eu une appréhension pour la danse, surtout à cause du regard des autres, le fait de pouvoir m'exercer seule à l'appartement était une alternative parfaite. Alors chaque soir, en rentrant des cours et après avoir couché ma fille, je fais de la place dans mon salon pour essayer de reproduire au mieux les pas que je vois à l'écran. Ce n'est pas simple, mais j'ai l'impression de me débrouiller pas si mal. Et puis la danseuse avait un côté vraiment sympathique, très motivante. Il faut dire qu'elle a un sacré talent, c'est assez flagrant. En faisant quelques recherches sur elle, je me suis rendu compte qu'elle aussi habitait à Miami ! Enorme coincidence qui pour moi n'en était pas une. C'était juste un signe du destin de mettre cette femme sur mon chemin. Alors, après avoir fait le tour de la ville pour la trouver (ce qui peut être flippant, je vous l'accorde), j'ai enfin réussi à faire sa connaissance. Rose, puisque c'est son prénom, et moi, on a tout de suite accroché. Je lui ai expliqué à quel point ses vidéos me faisaient du bien, surtout depuis mon accouchement. Je ne sais pas si c'est cet élément plus qu'un autre qui l'a convaincue, mais en tout cas elle a accepté de devenir mon professeur de danse particulier. Wow, c'est tellement énorme quoi. La veille encore, je me dandinais sur ses vidéos, et voilà que 24 heures plus tard, je la rencontre en vrai, et je sympathise avec.
Les semaines qui ont suivi n'ont pas toujours été faciles. Forcément, lorsque l'on danse devant une vidéo, il n'y a personne pour nous reprendre lorsque l'on se trompe ou lorsque les pas ne sont pas assez précis. Là, j'avais à faire à une vraie professionnelle, passionnée par la danse, et qui ne laissait rien passer. Et si parfois les leçons ont été un poil tendues, je dois reconnaitre que je me sens de mieux en mieux dans mon corps. Plus affûtée déjà, mais également plus souple et plus agile. Et rien que pour ça, je ne la remercierai jamais assez. Derrière la danseuse se cachait une femme très agréable, pleine de vie, aimant discuter de tout et de rien. Je ne peux pas dire que nous étions amies, mais ce qui est certain, c'est qu'il y a un certain feeling entre nous. Alors, l'heure fut arrivé de mettre en pratique ces heures de travail. Et pour cela, Rose avait une idée bien précise. Aller me faire danser dans un bar. Le défi est de taille, mais je me sens prête pour cela.
Il est quasiment vingt-deux heures quand nous arrivons dans le bar. Gabriel, encore une fois, me garde la petite à l'appartement. Pas de restriction de temps particulière, je suis libre de pouvoir veiller jusqu'au petit matin s'il le faut. Lorsque l'on entre dans le lieu et que la musique se fait bien plus forte, je sens mon coeur battre de plus en plus fort. Je ne sais pas si finalement tout cela est une bonne idée tant je suis morte de peur. Mais Rose est là. J'ai de mon côté une femme capable de mettre le feu à la piste de danse d'un simple claquement de doigt. Je dois m'inspirer de ce qu'elle fait, de ce qu'elle dégage, pour réussir à danser devant tout le monde. Pour me détendre, je commande un cocktail avec alcool. On ne sait jamais, si ça peut me donner un peu plus de courage... Je ne me sens pas encore prête, alors nous profitons de cet instant pour discuter et apprendre à se connaitre encore un peu plus. Et tandis que je sirote plutôt rapidement ma boisson, je la questionne sur quel sujet ? La danse, bien évidemment.
- Et du coup, depuis combien d'années tu danses ? Que je sache à peu près dans combien d'années je pourrais approcher ton niveau, héhé.
La danse et moi, une grande histoire d'amour. Elle a commencé depuis mes plus tendres souvenirs d'enfance. J'ai toujours admiré le mouvement, l'expression que ça en dégage, les gestes, le corps. J'ai toujours trouvé une certaine poésie dans le quotidien, même dans les gestes violents d'ailleurs. J'ai été très vite inscrite à la danse classique car c'était une évidence et ma mère a fini par s'en mordre les doigts. Elle qui pensait que ma crise de vouloir être danseuse professionnelle se limiterait à l'âge candide, c'était faux. Je n'avais jamais lâché le morceau et quand à la fin de mes études "de base" j'avais demandé à entrer dans un grand conservatoire, la réponse avait été claire : c'était soit devenir avocate, soit renoncer à vivre avec ma famille. Le choix avait été dur mais rapidement fait. J'étais vite arrivée à Paris pour faire parti d'un grand conservatoire et devenir le rêve de petite fille : danseuse ballet et étoile.
Rapidement, je m'étais fais un nom sur les réseaux sociaux. Il y avait ceux qui m'avaient vu sur scène ou des affiches françaises évidemment, mais aussi des étrangers, de France et d'autres pays. j'avais constitué un vrai book en ligne avec des photos d'un tas de photographes que j'avais choisies, des vidéos que j'avais moi faite, des gens qui m'avaient filmé à l'extérieur ou sur scène. J'avais pas mal d'abonnés comme on dit et j'étais assez fière de partager ma passion. J'avais tenu bon et j'y étais arrivée. C'était aussi grâce à ça que j'avais pu déménager ici, à Miami il y a deux mois maintenant. J'avais de la chance d'avoir ce talent car sans cela où serais-je? J'avais fais un tas de rencontres, toutes aussi belles et intéressantes les unes que les autres. Etre entourée a toujours été un point important pour moi. J'étais ravie. Récemment, j'avais été retrouvé via mes réseaux justement par une jeune femme et jeune maman prénommée Jasmine. Belle, pétillante et fun, on avait rapidement sympathisé. Bon, qu'elle m'ait cherché dans toute la ville après avoir su sur les réseaux que j'étais dans la même ville qu'elle était un sujet de blague entre nous maintenant. Beaucoup auraient trouvé ça creepy mais pas moi. Je suis hyper ouverte d'esprit et je serais capable d'une chose pareille aussi alors, je n'allais pas faire la nana outrée. Bref, j'étais contente aussi qu'elle m'ait trouvé car au delà de la danse était née une vraie relation.
De base, Jasmine voulait surtout se remettre au sport et m'avait demandé des cours de danse. Je lui avais évidemment proposé des créneaux et des cours sans soucis. Mais avant, je voulais voir ce qu'elle avait dans le bide. Alors, je lui proposais d'aller danser dans un bar. Un studio, c'est bien mais c'est trop... strict. Même si je suis la nana la plus fun du monde qui n'a pas peur de danser dans la rue sans explications et qu'un studio devient vite n'importe quoi avec moi, je suis justement trop dans la réalité pour la laisser commencer comme ça. Non, je voulais qu'elle soit sur le terrain et qu'elle se rende compte de ses capacités, qu'elle se lâche vraiment. Alors, je compte trouver dans ce bar une vraie piste à mettre feu avec ma nouvelle amie. D'abord, on échangeait un verre tranquillement pour qu'elle se laisse aller par l'ambiance dancing de l'endroit. Ils passaient vraiment de la bonne musique en plus. je n'hésitais pas à taper le rythme tout en discutant avec elle, d'ailleurs. Il fallait la chauffer petit à petit. Je sirotais mon cocktail en même temps. Sa question me fit rire. mmmmh je danse depuis que j'suis sortie de l'utérus de ma mère fis-je alors avec une petite grimace car ça n'allait pas la rassurer. mais tu sais l'objectif n'est pas d'être moi mais de te trouver toi avec ton corps. dis-je avec mon bel accent français. j'ai plus danser dans la rue ou dans des endroits comme celui-ci que dans un studio, tu sais. y'a rien de plus formateur. On est là pour s'amuser, pour être nous, pour passer du temps ensemble et même s'il faut que ça te fasse repartir avec quelqu'un ce soir, capish? lui fis-je alors en pointant mon doigt vers elle. alors on finit ce verre, on se déteeends, on ressent la musique jusque dans nos tripes. regarde, ferme les yeux. allez!!! sens les vibrations des enceintes dans ton corps là, les basses qui te font vibrer. et réagis. tout simplement, laisse toi aller, n'importe quoi. Il faut que tu sentes, que tu ressentes. C'est comme rire, danser, c'est juste réagir. fis-je alors en me levant alors qu'elle avait encore les yeux fermés. maintenant fais-moi confiance. lui fis-je en prenant sa main pour la guider, la faire descendre du tabouret pour qu'elle soit debout sur ses pieds et lui faire faire quelques pas en avant. ne me lâche pas, et maintenant ressens avec moi. fis-je en regardant les gens pour qu'ils nous laissent de la place. ça va, avec deux canons face à eux, on se faisait vite respecter ici. va à ton rythme, doucement si tu veux, bouge un doigt, un orteil, mais exprimes-toi lui proposais-je alors en la suivant sur ses gestes, réagissant pour qu'elle le ressente dans ma main et qu'elle se sente aussi accompagnée. tu fais ça et dès que tu le sens tu ouvres tes yeux sans t'arrêter fis-je en continuant de la suivre petit à petit. C'était elle la guide, pas moi. C'était le but. Que je réponde à ses paroles de corps. C'est sensuel, de danser, c'est connu. Je souris en la voyant prendre petit à petit ses aises. Peut-être que le verre a aidé, mais en tout cas elle était sur la bonne voie. Doucement, je la faisais tourner, lui faisant savoir que j'étais vraiment avec elle. Je la fis même basculer doucement en riant. Il fallait vraiment d'abord qu'elle débloque le truc avant de pouvoir passer aux choses sérieuses. Je ne la lâchais pas, en tout cas. Je n'avais d'yeux que pour elle.
Jasmine Carter
Desigual
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(#)Sujet: Re: Danse avec les stars - Rose | Sam 13 Mar - 14:58
Plus qu'une simple réponse, c'est un véritable cours théorique que j'ai reçu de la part de Rose. Etant très à l'écoute dans la vie de tout les jours, je ne rate pas une seule seconde de la leçon. Tout semble si facile, si simple pour elle. Son récit transpire la passion, et même si j'entends que le but de la soirée est de me permettre de lever ce blocage qui me nuit depuis longtemps maintenant, être avec une telle danseuse sur la piste rajoute une petite pression supplémentaire. Et alors que je termine de siroter mon verre et que mes yeux sont toujours fermés - conseil de pro il parait - une force semble m'attirer vers la piste. Cette force me contrôle, elle guide mes pas. Et quand elle me frôle, je ne réponds plus de rien. Laissant la musique et le rythme m'envahir, je tente de bouger une à une les parties de mon corps, tout en gardant les yeux fermés. A cet instant, j'ai l'impression que personne ne me voit. Que je partage ce moment avec Rose et avec aucune autre. C'est peut-être la raison pour laquelle mes paupières ne se sont pas encore relevées. Il y a une certaine connexion entre nous, et je ressens au fond de mon corps que l'envie de vouloir danser n'a jamais été aussi forte. Je poursuis mes efforts, et grâce à ma guide très talentueuse, je réussis quelques pas que l'on a déjà vu ensemble. T'as vu ? Il était plutôt bien exécuté celui là hein ? La fierté m'envahit. Je n'irai pas jusqu'à dire que ça y est, je suis libérée, délivrée de ce fardeau. Mais rien que de savoir que moi aussi j'ai la capacité d'effectuer des pas de danse un peu complexes est une vraie bouffée d'air frais. Pour l'instant la mission est un succès. On peut retourner s'asseoir un peu ? Je commence à avoir des vertiges avec les yeux fermés. Je ne peux m'empêcher de sourire à pleines dents, tellement satisfaite de ces minutes qui viennent de s'écouler. Même si tout n'est pas parfait et qu'il y a encore énormément de travail, un sentiment très positif se dégage.
Nous voilà de nouveau à ce qu'on appellera le QG. Quand on part en mission comme je viens de faire, il faut une safe place ou on peut se poser. J'ouvre les yeux, et c'est comme si rien ne s'était passé. Ou plutôt si. Il n'y avait pas autant de regards braqués sur nous tout à l'heure. C'est un peu gênant, mais tant pis. Avec passion et excitation, je débriefe chaque mouvement, chaque pas que je viens de faire. Un vrai moulin à paroles ! Prise dans un élan de satisfaction et de bonheur intense, je me jette dans les bras de Rose pour l'enlacer. Merci, merci pour tout ! T'es vraiment un prof exceptionnel ! Puis je m'écarte d'elle, reprenant ma place initiale. Tu sais, jusqu'à aujourd'hui, je n'avais encore jamais réussi à faire à peine 5% de ce que je viens de faire ce soir. Et c'est grâce à toi. Comme quoi, suivre et traquer Rose dans Miami était une excellente idée. C'est peu banal comme situation lorsque on y réfléchit. Comme quoi une relation peut se construire sur un petit rien. J'interpelle le serveur afin d'avoir un deuxième verre. Allez, c'est moi qui régale la deuxième. Et après, on y retourne, et les yeux ouverts cette fois ! Il ne faut que quelques instants au serveur pour nous resservir, ce qui nous donne l'occasion de discuter encore un peu avant de s'y remettre. On a jamais trop parlé de ça, mais tu as quelqu'un dans ta vie ? Un mari, un chéri, un amoureux ? Ou tu es uniquement engagée auprès des Dieux de la danse ?
Ce moment avec Jasmine était très agréable. Je l'avais rencontré alors qu'elle m'avait cherché en ville, partout, apprenant que je vivais ici. Elle me suivait depuis un moment sur les réseaux et avait voulu venir à ma rencontre pour me demander des conseils de danse. Moi qui suis fana de rencontrer de nouvelles personnes, je ne pouvais qu'adorer sa venue vers moi. Ce soir, nous étions parti danser. Elle avait du mal à se lancer alors j'avais un peu forcé la chose. J'avais pris ses mains, je lui avais dis de fermer les yeux et de danser sans se préoccuper du reste que de la musique. Elle l'avait fait, petit à petit puis carrément, en se lâchant, faisant même quelques pas de danse qu'on avait vu au studio. je riais. oui tu as tout compris, c'était super lui fis-je alors qu'elle me le faisait remarquer. le studio, c'était bien, mais il avait fallu passer à la vitesse supérieure. Danser c'est s'exprimer et quoi de mieux que de le faire en public pour que ça ait plus d'impact?
Elle avait l'air ravie de son expérience. Elle me demandait d'aller se rasseoir un peu. je ris et lui accordait bien ça pour l'effort incroyable qu'elle venait de faire. on retournait s'asseoir tranquillement entre copines au bar. tu te rends pas compte de ce que tu viens de faire, c'est une avancée incroyable! La danse ça passe aussi par le fait de s'accepter, de ne pas avoir peur de s'exprimer oralement et surtout physiquement. Donc ça là, c'est une montagne que tu viens de gravir. lui fis-je alors en pointant la piste de danse alors qu'elle vint me prendre dans ses bras pour me remercier. je souris en la serrant en retour avant qu'elle ne se recule. oh ne dis pas ça, j'ai une élève et amie exceptionnelle en retour. c'est un plaisir fou de te voir faire tout ça j'adore apprendre, je m'en rends compte depuis que je suis ici. Jasmine était une très bonne élève et en plus devenait petit à petit une vraie alliée dans cette ville. tu as fais le plus gros du chemin, buvons à ton courage fis-je alors qu'elle payait la deuxième tournée. Je trinquais avec elle. Les regards étaient plus tournés vers nous qu'à notre arrivée et c'était normal, ils attendaient le deuxième round. Je n'avais aucune peur du public, de mon côté, donc il faut que je protège Jasmine de cette éventuelle peur. Mais avant, elle me posait une question personnelle qui me fit sourire. Elle avait raison, ça me faisait plaisir d'échanger sur nos vies. alors les dieux de la danse c'est clair que je leur suis dédiée. lui fis-je alors en plissant les yeux. Je ris. Puis je levais les épaules rapidement. j'ai bien eu un crush fort en arrivant ici mais... ça s'avère plus compliqué que prévu. C'est toujours compliqué pour moi de toute façon. fis-je alors en me pinçant le nez. sinon j'ai mon fidèle lapin Bunny, lui il m'aimera pour toujours.. Ou alors ce sont les carottes que je lui donne? je sais pas mais j'y crois fis-je alors avec humour en riant avec ma nouvelle amie. et toi? est-ce que ta beauté a réussi à attendrir quelqu'un? en tout cas, si c'est le cas, cette personne a bien de la chance. tu es vraiment vraiment belle. la complimentais-je alors en souriant sincèrement. J'adore dire aux gens la vérité, des choses qu'on ne dit pas assez souvent et qui sont pourtant évidentes. J'attrapais sa main. Je ne voulais pas trop penser à tout ça, moi. allez allons danser au lieu de papoter fis-je alors sans la prévenir vers la piste de danse pour quelques autres minutes où je ne la lâchais pas mais où je dansais avec elle. Je l'invitais dans quelques chorés, ou alors on faisait juste n'importe quoi toutes les deux. ça faisait du bien. y'a pas de règles, lâche toi, découvre ton corps et kiffe le lui fis-je alors en souriant vivement. Après ça, on était reparti pour boire un verre, qu'on se faisait payer. Ok, well why not. Mais il était hors de question que qui que ce soit se mette entre elle et moi ce soir, enfin sauf si elle le voulait évidemment. et en plus ça rends l'alcool gratuit, tu vois? bénéf! fis-je alors en riant. tu es à Miami depuis longtemps? lui demandais-je alors. Elle connaissait la réponse pour moi, après tout.
Jasmine Carter
Desigual
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(#)Sujet: Re: Danse avec les stars - Rose | Mar 23 Mar - 14:09
Mon esprit n'arrive pas à se décider. Est-ce la chaleur qui m'a transformé en personne très loquace, presque dénuée de gêne ? Ou bien c'est plutôt l'alcool ingurgité depuis le début de la soirée ? A moins que ce soit l'excitation d'avoir ENFIN réussi à danser, même quelques pas basiques, devant une foule de gens ? A vrai dire, chacun de ses arguments convergent en une seule et même idée. Rien de tout cela ne serait possible sans Rose. C'est avec la plus grande sincérité qu'elle répond à mes questions, sans rien éluder. Je ne peux m'empêcher d'avoir un petit pincement au coeur lorsqu'elle me parle de son histoire d'amour qui est un fiasco, tout comme j'esquisse un large sourire lorsqu'elle me parle de son animal de compagnie. Est-ce le moment pour lui confier qu'à titre personnel, je dors encore avec une peluche, malgré mes presque 20 ans ? Je ne sais pas. Mais si il y a bien une chose dont je suis certaine, c'est que cette connexion que je ressens et qui ne cesse de grandir depuis que l'on se connait avec Rose est bien présente, de plus en plus forte. Puis il y a cette question sur ma situation amoureuse. Je rougis dans un premier temps à son compliment, ne sachant pas vraiment comment l'interprêter. Il y a bien un ou deux hommes que j'ai croisé récemment et qui sont plutôt pas mal, mais rien de concret pour le moment. Ayant tout juste le temps de finir mon verre que me voici de nouveau sur la piste, les billes grandes ouvertes. Mon professeur a préféré ne pas me ménager cette fois, me prenant littéralement par surprise. L'alcool aidant, c'est une certitude, je suis les pas de mon guide. Mon esprit fait une double interprétation de la situation. Il y a le maitre qui danse avec son élève. C'est factuel. Mais il y a également cette femme, qui met tout en oeuvre pour que la femme en devenir que je suis apprenne à s'accepter comme elle est, à s'ouvrir au monde, et pour cela, elle la guide à travers le voyage qu'est la danse. C'est spirituel.
Alors je continue à danser, encore et encore, faisant une totale abstraction de l'agitation qui commence à grandir autour de nous. Parfois les pas sont précis, affûtés, libérés de toute contraire. Parfois non, et nous sommes juste deux folles en train de faire n'importe quoi sur la piste de danse. Mais quel pied. Quelle liberté. Mon esprit a perdu la notion du temps. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est. Depuis mon accouchement, ça doit être la première fois que Sapphire n'est pas dans mes pensées. Cette soirée, c'est la mienne, ou plutôt c'est la notre. J'aurais tout le temps, dès demain, de me consacrer à nouveau de toutes mes forces à ma petite princesse. Commençant à être essoufflée, car peu habituée à des efforts physiques aussi longs sur la durée, nous repartons nous asseoir, avec l'agréable surprise de voir deux verres posés juste là, à nos places. Le barman nous avertit que c'est un groupe de plusieurs hommes, assis plus loin, qui souhaitent nous l'offrir. Je crois que c'est la première fois qu'on m'offre un verre ! Et effectivement, pour avoir été cherché loin dans ma mémoire, cette affirmation était vraie. Rose a des questions supplémentaires à me poser. Contrôle toi Jasmine, ne te mets pas à parler sans t'arrêter s'il te plait... Et non, je suis ici que depuis quelques mois. Je ponctue mes explications par quelques gorgées du cocktail offert, non sans faire parfois de petites grimaces. Pfiou, il est chargé en alcool celui-là. J'ai carrément pas l'habitude. Je poursuis en expliquant mon petit discours classique sur la fin de ma grossesse, les choses compliquées que j'ai vécu à Londres avec un petit ami qui m'a laissé tomber lorsqu'il a appris que j'étais enceinte et toute la fac qui m'a mise à l'écart... Et finalement, après avoir vécu quelques semaines chez mon frère, j'ai depuis le début d'année mon propre appartement avec ma fille. Voilà, elle sait tout. D'un coup, mon esprit a un flash de la conversation du deuxième verre. J'ai cette chose à lui dire, sans trop savoir si elle est innocente ou pas, mais ça doit sortir. Tu sais tout à l'heure, tu m'as dit que j'étais vraiment belle. Et bien toi aussi, t'es vraiment belle. Un léger silence presque gênant est à deux doigts de s'installer, mais le sourire de Rose me rassure et dissipe aussi vite qu'il est arrivé ce blanc. Trois verres ça commence à faire pas mal. On tente le quatrième avant de retourner danser ou on retourne enflammer la piste maintenant ?
Cette petite démo sur le terrain réussissait tout à fait à ma nouvelle élève. j'aimais beaucoup son courage et son dynamisme. on rencontre peu de femmes comme elle. Elle était encore jeune et avait tellement de force en elle, ça se sentait. Elle n'était sûrement pas comme toutes les nanas de son âge. Je pensais d'ailleurs qu'elle s'entendrait à merveille avec la cousine d'Arlo, Sibbie. La pensée d'Arlo me fit pincer des lèvres légèrement alors que celle de Sibbie me faisait sourire. Elle était hyper dynamique, elle aussi, fofolle un peu comme elle, peur de rien. Sibbie aurait été carrément capable de poursuivre quelqu'un dans toute la ville, par exemple. J'accrochais autant avec Jasmine qu'avec Sibbie d'ailleurs. Je n'avais pas tellement le temps de trop penser à ça, Jasmine cherchait à en savoir plus sur ma vie privée. Je lui répondais avec plaisir, je lui faisais confiance et était prête à m'ouvrir à elle sans peur, à construire une vraie relation avec elle. Je lui parlais de la difficulté que j'avais avec Arlo sans le mentionner et elle me répondait à peu près la même chose, quoiqu'elle ça avait l'air plus insignifiant que moi. j'ai vraiment accroché de mon côté alors bon... j'ai du genre à m'attacher trop rapidement, moi. Comme beaucoup de filles, je suppose. fis-je alors en riant légèrement. Mais j'ai pas envie de me prendre la tête. D'ailleurs il faut que je te présente à une amie. Vous vous adoreriez! fis-je alors en fronçant les sourcils, le verre à la main. Je lui souris largement avant de l'amener à nouveau sur la piste.
Une fois que je lui avais bien fais tourner la tête et l'avoir bien vu se lâcher sur la piste, je la suivais reprendre des forces au bar alors qu'on nous avait offert des verres. Je levais le verre aux hommes quand même, malgré que je n'ai pas du tout envie d'aller vers eux ce soir, je suis simplement polie. Elle me disait ne pas avoir l'habitude. ça me fit légèrement rire, elle était adorable. En France, ça m'arrivait toujours. Puis, j'étais un peu connue aussi ça devait jouer. Prends l'habitude. Avec ta bouille, tu vas en avoir des verres gratuits! lui fis-je alors en trinquant avec elle. Elle m'apprenait qu'elle n'était là que depuis quelques mois. Je levais les sourcils. Oh comme moi alors! tu t'habitues, ça va? lui demandais-je alors. je la trouve top cette ville. ça me change de la France au cas où elle n'aurait pas encore remarqué mon accent fort. Elle soulignait l'alcool du verre. Je ris encore. Elle était vraiment adorable. Puis elle m'expliquait le pourquoi du comment. Je l'écoutais tout à coup avec la plus grande attention. Elle me parlait de sa grossesse, de ce mec qui l'avait laissé tomber. Oh, tout cela me semblait bien trop familier. J'avalais fortement en la laissant finir. On avait encore plus de points communs que je ne pensais. Je posais ma main sur la sienne d'une manière affectueuse, caressant sa main du bout du doigt. je comprenais aussi pourquoi elle avait été propulsé à l'âge adulte, sûrement. Je suis désolée que tu aies à vivre ça... c'est génial que tu aies ton frère, ici. tu as une fille? c'est formidable. elle s'appelle comment? lui demandais-je alors en souriant et je reculais ma main de la sienne pour un air un peu plus sérieux. je ne pensais pas qu'on ait tant en commun... enfin à un détail près. Moi aussi j'ai vécu une mauvaise expérience amoureuse à Paris, j'ai découvert être enceinte et qu'il me trompait le même jour. lui lâchais-je alors. Etait-ce mon confort en sa présence ou l'alcool qui me déliait la langue? alors j'ai envoyé des candidatures dans tous les conservatoires du monde, Miami a été le premier à me répondre. Je l'ai perdu le jour où j'allais prendre l'avion pour ici. lâchais-je alors simplement alors que c'était la bombe de ma vie que je venais de lui apprendre. Je relevais la tête, finissant mon verre et me forçant à sourire. mais c'est du passé. J'ai décidé de vivre une nouvelle vie, ici, à Miami, et je rencontre des gens merveilleux lui fis-je en lui lançant un clin d'oeil. Puis d'un coup elle répondait à ce que je lui avais dis plus tôt. Je souriais alors, touchée de son compliment. c'est gentil lui répondis-je alors qu'elle demandait si on buvait un verre avant ou après être retournée sur la piste de danse. OK on va trouver un entre deux. Je me tournais alors vers le barman, je demandais un verre d'eau et un shoot de tequila. hop pour éponger fis-je en avalant mon verre d'eau d'un coup puis je prenais le shoot de tequila. à nous fis-je tapant dans son shoot avant de prendre le mien et d'attraper sa main pour monter sur le bar sur lequel je commençais à danser avec ma nouvelle amie. Et ça fait que deux semaines qu'elle apprends à danser! fis-je alors que tout le monde nous applaudissait face au bar, mettant en avant Jasmine. Je riais alors de bon coeur, prenant les mains de Jasmine pour danser avec elle sur ce bar, face à tous ces regards ébahis. Elle devait profiter de sa jeunesse, maman ou pas. Puis, avec une force intérieure pareille, elle le méritait surtout. Adieu les connards, bonjour tout Miami à tes pieds lui fis-je alors que la danse nous rapprochait, lui souriant, souriant. Dans la folie des mouvements, plusieurs verres cassèrent et en riant à en pleurer, on bougeait vers le DJ du soir. On faisait danser la même choré à tout ceux qui nous regardaient et ça faisait pas mal bouger les projos autour de nous... jusqu'à ce que l'un d'entre eux se prennent dans une des affiches du bar et que l'étincelle retentisse. Faisant un "o" avec ma bouche, j'attrapais Jasmine dans mes bras pour lui montrer la petite flamme. Ma réaction était minime, sûrement à cause de l'alcool encore une fois. Mais il fallait que quelqu'un avec un extincteur réagisse rapidement!
Jasmine Carter
Desigual
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(#)Sujet: Re: Danse avec les stars - Rose | Mer 24 Mar - 23:33
Elle n'a pas le droit. Pas à moi. Pas maintenant. Alors que la soirée bat son plein, je nage en pleine euphorie. Jusqu'à cet instant précis, je ne me suis jamais senti aussi heureuse et aussi vivante depuis tellement longtemps. Puis vient le reality check. De manière brutale, bien trop spontanée. Il est vrai que j'avais ouvert cette voie quelques minutes auparavant, racontant sans aucune retenue les passages les plus sombres de ma vie. Pourtant, alors que d'ordinaire cela affecte mon moral, cette fois est différente. Car la tristesse que je peux ressentir en me plongeant dans ces souvenirs n'est rien à côté de la joie qui parcourt mon corps, jusqu'à la moindre petite cellule. Et pourtant, je ne peux empêcher cette réaction, pleine d'empathie et de compassion. Finalement, qu'est ce qu'être un parent élevant seul un enfant face à une mère destitué de son rôle sans même avoir pu prendre le temps de faire connaissance avec la chair de sa chair ? Et c'est avec une peine non dissimulée que j'accueille ses confidences. Mon esprit est embrumé par la quantité non négligeable d'alcool que j'ai pu boire, il m'est donc impossible de savoir si, à l'instant où Rose me confie tout cela, elle ressent de la colère, du soulagement, de la tristesse. Alors, essayant de me montrer digne d'elle, je la regarde dans les yeux, sans dire un mot. C'est le seul moyen trouvé pour lui faire comprendre que je suis là. Et puis, dans un élan festif, voilà que mon professeur se commande un shot de Tequila et un verre d'eau. Elle avale ses consommations de manière tellement rapide que je n'ai même pas le temps de boire les miennes, ni même de réagir à la force de ses bras, me tirant vers le bar.
L'ivresse se fait de plus en plus sentir. J'ai la tête qui commence à tourner. Je sens que mon équilibre devient bancal. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de continuer à faire la fête avec Rose. Les pas de danse structurés d'il y a quelques instants ont laissé leur place à une bouillie de déhanché. Heureusement que mon amie est là pour à nouveau guider mes pas. Et alors que nous sommes devenues le centre d'attention de tout le bar, voilà qu'elle m'attire vers elle, me désignant un petit foyer de flammes. Aie, alors ça c'est pas bon du tout... L'excitation et la folie me quittent pour laisser place à la peur. De la où nous dansons, nous sommes les seules à pouvoir voir ce début d'incendie. Il faut faire quelque chose. N'écoutant que mon courage, je cherche à descendre très vite du bar pour me mettre en quête d'un extincteur capable d'éteindre le brasier qui grossit de plus en plus. Mais, oubliant le nombre de verres bus, mon trajet fut d'une rapidité incroyable, et c'est de tout mon poids que je tombe du bar, bousculant au passage un petit groupe d'hommes postés juste là, profitant du spectacle. Leurs corps ont amorti ma chute, et lorsque je me relève, me tenant le bras de douleur, je vois le petit groupe en question se faire invectiver par d'autres hommes venant à leur rencontre. Sans trop savoir ce qui se passe, les mots se transforment en gestes, et le bar pourtant si joyeux se transforme peu à peu en théâtre de l'horreur. Une bagarre violente éclate entre une dizaine d'hommes, et d'autres personnes ont remarqué l'incendie, toujours plus grandissant. Reprenant assez vite mes esprits, j'attrape par le bras Rose, toujours perchée sur le bar, pour la faire descendre rapidement, mais sans chute cette fois. Vite, suis-moi ! Devant ce chaos total, nous arrivons à nous frayer un chemin vers les toilettes pour dames, situé à l'extrême opposé du bar. On s'enferme dans une cabine, et on attend que tout ce bordel se calme. Dans la précipitation, impossible de savoir si nous sommes seules dans ce lieu ou non. L'adrénaline retombant, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire devant ce que l'on vient de vivre. Et bien, pour une première soirée ensemble, on a mis la barre très très haute là ! Puis, dénuée de toute pudeur, je prends Rose dans mes bras, puis je l'enlace de façon très amicale, voire un soupçon plus à en juger par ma main droite qui, après avoir parcouru le long de son échine, vient effleurer la partie haute de son fessier. Merci, merci pour tout Rose. Tu es vraiment une femme exceptionnelle.
Tout s'était passé hyper vite. On dansait comme des folles devant une foule en délire. Dire qu'avant d'arriver, Jasmine ne pensait pas réussir à danser en public. Je lui avais appris à prendre conscience de son corps grâce à la danse. C'était beau de tester dans un studio rien qu'à deux mais le vrai kiff était sur place, dans un dancing. Voir les réactions, sentir l'ambiance, réagir, aller de l'avant. J'adorais danser en public de mon côté. C'était ce que je préférais faire. D'ailleurs, pas mal de gens que j'avais rencontré ici, je les ai rencontré en dansant dehors et ils se sont arrêtés regarder. Dont Arlo, d'ailleurs. Enfin bref. J'avais eu envie qu'elle prenne conscience de son corps, qu'elle se sente forte ce soir. Danser comme ça n'était pas commun pour elle, du tout. J'avais fais un test en début de soirée pour la mettre à l'aise et là je ne pouvais plus l'arrêter. C'était très agréable.
Enfin, là, l'endroit prenait feu quand même. Je le montrais rapidement à ma nouvelle amie qui se mit à foncer dans la foule pour... je ne sais pas trop. L'alcool faisait trop effet pour que j'arrive à réfléchir rapidement. Sans que j'ai eu le temps de le voir, elle me tirait la main pour qu'on s'éloigne. Je me laissais tirer sans comprendre ce qu'il se passait. Elle nous amenait aux toilettes pour dames et nous enfermait dans une cabine. Sur la route, je m'étais en effet clairement rendu compte que l'alcool avait un fort effet sur mon état actuel. Arrivées à "l'abri", elle me pris dans ses bras comme si nous étions amies depuis dix ans. Je lui rendais, bien évidemment, la serrant de mon côté alors que ses mains descendait un peu à mon goût. Dans le passé, j'ai eu ce genre de relation féminine alors je ne sursaute pas. Jasmine est une très belle femme, à mon goût d'ailleurs. Mais ce n'était pas possible. Enfin, encore une fois, vu mon état, il va me falloir du temps pour réaliser. mmmh arrête de me remercier. on ne remercie pas les amies. C'est normal. Tu es merveilleuse toi aussi, tu sais. fis-je en prenant sa joue dans le creu de ma main, lui souriant, me rapprochant un peu trop de son visage. Nos fronts se frôlaient. Puis d'un coup je fis une tête un peu genre "par contre heeu" en disant : je sais pas si je suis rassurée d'être enfermée dans un endroit qui potentiellement prends feu... ça te dit qu'on sorte genre dehors? haan on va piquer une tête à la plage? lui fis-je alors avec les yeux soudainement écarquillés d'excitation par cette idée. J'attrapais sa main à mon tour et je nous faufilais pour sortir alors que le feu avait l'air d'être contrôlé maintenant mais la panique et la bagarre étaient encore là.
La plage était toute proche. Je lâchais sa main quand on arrivait à la limite du sable pour retirer mes chaussures. Je les jetais au bord en continuant de marcher dans le sable, titubant avec l'alcool. Je dansais légèrement au son des vagues avant de faire face à Jasmine. j'aime vraiment trop Miami. je rencontre des gens tellement géniaux. trop de gens géniaaux. lui fis-je alors en me rapprochant d'elle d'un coup, attrapant son visage entre mes deux mains pour reprendre cette proximité de la cabine. Elle est vraiment belle, Jasmine. Elle a du cran, elle a ce petit grain de folie, elle ose, elle est courageuse et forte. Je déposais alors mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser tendrement suite à ces pensées qui me donnaient juste envie de lui montrer cette admiration que j'avais pour elle. maintenant tu sais ce que c'est le french kiss lui fis-je en lui lançant un clin d'oeil, me reculant alors d'elle pour aller vers l'eau. il faut vraiment que tu rencontres Sibbie ajoutais-je alors en la montrant du doigt. Fiou l'alcool était à son comble là. En me reculant comme ça sans regarder je tombais à plat dans le sable. J'explosais de rire, attrapant la cheville de Jasmine quand elle s'approchait pour qu'elle tombe avec moi puis je louchais sur les étoiles. J'aurais adorer te connaître en France. on se serait bien éclatées toutes les deux ça y'est, j'étais au stade où je disais tout ce qui me passait par la tête sans aucuns sens. Super. La pauvre, elle va être perdue.
Jasmine Carter
Desigual
- messages : 475 - feat. & crédit : Sophie Turner - anniversaire : 10/08/2001 - activité : Scolarisée à l'université de Miami, je suis en deuxième année de sociologie. - double compte : Samael Williams
(#)Sujet: Re: Danse avec les stars - Rose | Ven 26 Mar - 13:27
Mes yeux commencent à piquer. La fatigue me guette du coin de l'oeil. Le bruit se fait de moins en moins puissant. Le tout baigné dans une mare d'alcool. Mes paupières se ferment, s'ouvrent, et répètent ce cycle à l'infini. Parfois rien n'a changé. D'autres fois, voilà que mon corps est à un autre endroit, sans même que je puisse me rendre compte du trajet qui m'y a amené. A cet instant, je suis sur la plage, toujours avec Rose. Nous sommes absolument seules. Pourtant, il y a quelques instants, nous étions d'une proximité très rapprochée, dans les toilettes de ce bar. Je ne sais pas comment nous sommes arrivées ici, ni même dans quel état est l'établissement qui a vu mes prouesses artistiques pour peut-être la dernière fois. Vu le bordel que l'on a déclenché, il n'est pas certain que l'on trouve portes ouvertes lors d'une prochaine visite. Le silence est bien réel cette fois, et il est très agréable de profiter de la fraicheur de l'extérieur tant l'intérieur était bouillant il y a quelques minutes. Je vois Rose danser au rythme des vagues, et j'y trouve une certaine poésie. Wow, c'est trop beau comment tu danses. Pieds nus, le sable recouvrant une partie de mes orteils, je suis là, debout, immobile, pour profiter du spectacle que me propose mon amie. Au moins, cette fois, pas de verre d'alcool après la danse. Je pars dans un éclat de rire. D'une part car la blague me fait rire, et d'autre part car je prends conscience que mon corps ne m'appartient plus. Il est libre de faire absolument tout ce qu'il veut tant je ne le contrôle plus.
Mes yeux piquent de plus en plus. En les ouvrant à nouveau, Rose est juste devant moi, ce qui m'envoie un flash de la position dans laquelle nous étions dans les toilettes. Mon esprit a la bonne - ou mauvaise - idée de me rappeler un détail qui m'avait déjà échappé. Cette accolade, entre amitié et tendresse, qui aurait pu se transformer en quelque chose d'encore plus intime. Je me revois toucher le haut des fesses de Rose, tout comme je la revois interrompre cet instant pour me proposer d'aller à la plage. Au moins, j'ai la réponse à ma question du pourquoi nous sommes ici. Et alors que ses mains délicates attrapent mon visage, ses lèvres se déposent sur les miennes. Mon coeur va exploser, c'est certain. Je me laisse guider par ses mouvements, par ses gestes qu'elle a du réaliser plus d'une fois dans sa vie. Puis son visage s'éloigne du mien. Ses mains lachent l'étreinte. Tout cela est-t-il bien réel ? Est-ce que je viens d'embrasser pour la première fois de ma vie une personne du même sexe que moi ? Rose s'éloigne, et c'est un déferlement de questions qui résonnent dans mon esprit. Je ne prête même plus attention à ce qu'elle dit. Une nouvelle chute me fait sortir de mes pensées, et voilà que mon corps est allongé sur le sable, juste à côté de amie. Ou petite amie maintenant ? Je ne sais pas. Je ne veux pas savoir. Laissons cette soirée suivre son cours. Rose continue de parler, encore et encore. Les mots ne sont pas toujours très clairs, et je sens que je pourrais m'endormir à n'importe quel moment. Je lutte de toutes mes forces pour rester éveillée, rester encore un peu avec elle. Mon regard se dirige vers le ciel, m'offrant un spectacle astral de toute beauté. On peut compter des dizaines d'étoiles dans le ciel. Poussée par le romantisme de la situation, je fais glisser ma main vers celle de Rose, mêlant mes phalanges avec les siennes.
On peut garder nos mains comme ça, ça te gêne pas ? Le silence vient à nouveau nous rendre visite. Mais cette fois, c'est différent. Pas de malaise, pas de situation embarassante. Nous profitons de ce silence, du fait d'être ensemble sur la plage, main dans la main, à regarder le ciel. Je me tourne vers Rose, mais avec l'obscurité, impossible de voir si elle a les yeux ouverts ou fermés. Tu dors ? Pas de réponse. Elle n'a peut-être juste pas entendu. Je tente une deuxième fois ma chance, sans succès. Alors, voulant soulager ma conscience, je pars dans un vrai monologue, qu'elle n'écoutera probablement jamais. Ce qui se passe entre toi et moi, je ne l'ai jamais vécu. Avant ce soir, tu étais cette danseuse et professeur très talentueuse. Maintenant, j'ai découvert la femme que tu es. Une femme forte, une femme sensible, une femme assumée. Et puis tu m'as embrassé tout à l'heure, et, au lieu de me sentir heureuse, je me suis sentie terrifiée. Terrifiée que ce qui vient de se passer vienne briser ce que l'on construit depuis plusieurs semaines maintenant. Je ne sais pas ce que tu ressens exactement pour moi, je ne sais pas ce que tu veux pour notre relation, mais sache que de mon côté, la chose que je désire par dessus tout est de continuer à faire partie de ta vie, et que toi tu continues à faire partie de la mienne. Ce n'est peut-être pas de l'amour que je ressens pour toi. Mais le sentiment qui m'habite est si fort que pour rien au monde je ne voudrais le perdre. Alors, s'il te plait, je t'en supplie, reste avec moi. Ma tirade se stoppe nette, la faute à cette gorge qui vient de se nouer. Je parviens à contrôler mes larmes, plus rien ne s'échappe de mes yeux. Je porte sa main vers mes lèvres pour l'embrasser, puis, d'un mouvement délicat, je me rapproche d'elle afin de pouvoir poser ma tête sur son épaule.
Mes yeux ne piquent plus. Ils sont fermés. Je me suis endormie.
Cette soirée m'a fait tellement de bien. J'ai adoré chaque secondes avec ma nouvelle amie. J'aimais sa force, j'aimais en savoir plus sur elle. Maintenant, je savais qu'elle était courageuse, qu'elle n'avait pas peur des limites (pour me trouver elle l'avait bien trouvé), qu'elle avait souffert autant voire pire que moi au niveau sentimental, qu'elle était maman. Je trouvais ça fou de découvrir tout cela sur elle, ça ne faisait que renforcer mon profond respect et affection grandissante pour elle. On avait foutu un beau bordel dans ce bar et j'm'en foutais. j'suis pas du genre à regretter grand chose, c'est fait, c'est fait. Puis, quelle soirée. On ne pourrait sûrement plus passer les portes de ce bar après ça mais peu m'importe. Maintenant, nous étions dehors, à caresser le vent, entendre les vagues, danser avec le sable. Enfin, surtout moi, je donne un spectacle sans le vouloir à Jasmine qui me félicite pour cette danse.
Dans un élan, en m'approchant d'elle et sous l'alcool, toutes ces pensées à propos d'elle, toute cette surprise autour d'elle me firent l'embrasser. Je ne sais pas pourquoi, je ne dirais pas que c'était pour approfondir notre relation, non. Je suis amoureuse d'Arlo, de mes tripes. Certes ce n'est pas évident en ce moment avec lui mais je ne fais pas ça par tromperie. Je fais ça par admiration. Je suis alcoolisée, aussi, alors je n'ai plus de limites. Je l'embrasse parce qu'elle est belle, forte et que je l'adore. Je ne veux rien d'autres avec elle, je ne doute pas de sentiments plus forts mais j'exprime des sentiments sincères. Je tombe plus loin dans le sable juste après avoir fait ce geste affectif fort envers elle. Elle attrape ma main une fois près de moi, elle me demande si ça ne dérange pas mais je lui réponds en liant mes doigts aux siens. Bien sûr que non ça ne me dérange pas. Je regarde les étoiles et je m'y perds. je pars loin, loin, loin. Peut-être que le sommeil m'attrape, j'en sais rien. Là, je revois des audiences de spectacles, des coups que j'ai enduré en France, des nuits dans le froid de la rue, des choses que j'ai du faire, de ce test de grossesse positif, du jour où j'ai adopté Bunny, de l'image de mon ex petit ami avec cette fille, tout. Mais je souris. Je souris parce que tout ça, toutes ces horreurs m'ont amené ici. Je sens la main de Jasmine, je revois Brooke, Spencer, Arlo. Oh, Arlo. Il me manque et j'ai tellement peur de le perdre. Elle me pose une question que je n'entends même pas tellement je suis dans mes pensées, mais elle m'interpelle. J'en sors hyper doucement alors qu'elle entame ce qui semble être un monologue. Elle pense peut-être que je ne l'entends plus, que je n'entendrais pas ça. Je l'écoute attentivement, en fronçant les sourcils. Je l'ai visiblement perturbée avec mon baiser. Elle se pose des questions, ou alors y réponds déjà. Elle me complimente, elle me dit qu'elle a peur de me perdre dorénavant parce qu'elle ne ressent pas de l'amour pour moi, pas dans ce sens-là. Je souris. C'est je pense la plus belle déclaration amicale qu'on puisse faire à quelqu'un. Elle a l'air d'avoir la gorge serrée, ce qui me faisait froncer les sourcils. Elle leva ma main à ses lèvres et vint poser sa tête contre mon épaule. Je me tourne doucement pour l'avoir plus près de moi et qu'elle soit plus confortable. Puis pour la rassurer aussi, j'avais senti une tristesse. J'embrassais ses cheveux pour lui faire comprendre d'abord que j'avais entendu puis je me lançais, luttant cette fois contre l'alcool afin d'être la plus sincère possible. bien sûr que je reste avec toi. je t'ai embrassé pour tout ce que tu es, je ne voulais pas te perturber j'en suis désolée. Je ne pense pas ressentir cet amour* pour toi. je t'aime énormément mais d'une manière plus... je ne saurais pas expliquer. en tout cas je veux faire parti de ta vie aussi. c'était peut-être ça que j'ai voulu dire, j'en sais rien. Bonne nuit. fis-je alors que mes yeux trop lourds se fermaient maintenant et me firent taire.
Je me réveillais le lendemain contre Jasmine, le soleil se levait sur la plage et la réchauffait déjà. Ma tête était lourde à cause de la soirée. J'avais du mal à me souvenir de ce qu'il s'était passé. Je me frottais la tête de ma main libre car l'autre tenait encore celle de Jasmine. tu es réveillée? on s'est endormie je crois bien c'était sûr même. aie aie aie le crâne. je crois aussi que c'était une excellente soirée, même si c'est encore flou pour moi fis-je alors en riant légèrement, me redressant doucement et aidant Jasmine à faire de même. Je regardais la mer, c'était quand même pas mal comme ça au réveil. ça tue, ça commentais-je donc à cette réflexion. tu veux venir à la maison te rafraîchir et prendre du paracétamol histoire de rentrer plus incognito? elle était maman et devait peut-être aller chercher sa fille chez son frère. Je supposais qu'elle voudrait faire "bonne figure". Je l’accueillais à la maison les bras ouverts, elle y était chez elle maintenant. C'était encore flou tout ça mais j'étais sûre d'une chose en me réveillant : Jasmine faisait maintenant parti intégrante de ma vie et à un des meilleurs niveaux.