- messages : 4538 - feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun - anniversaire : 19/11/1994 - activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
(#)Sujet: Hello, I missed you so (30 Jan.) ft. Yaël | Dim 20 Déc - 10:22
Il était vingt heures et quart, et le soleil s'était déjà couché depuis deux bons tours d'aiguille. Sur le quai semi-couvert de Brickell station, Dean peinait à contenir son impatience. Ses yeux étaient figés sur les rails du train qu'il attendait, quand les habitants de la ville donnaient à leur portable toute leur attention. La semelle de sa basket tapotait silencieusement les pavés carrés, quand celles d'autres voyageurs semblaient détendues. La veille, il n'était pas passé inaperçu dans sa tenue militaire. Les regards s'étaient tournés sur lui lorsqu'il était descendu du taxi, et il avait pu deviner quelques pensées de ceux et celles qui avaient ralenti leur démarche. Aujourd'hui il était un civil comme un autre, vêtu d'un T-shirt uni blanc cassé, d'une veste denim ouverte et d'un jean volontairement usé, légèrement plus foncé; et qu'est-ce que ça faisait du bien !
Le train apparut, et il attendit son tour pour grimper à l'intérieur d'un des wagons. Il s'approcha d'une banquette et s'assit entre deux messieurs qui paraissaient avoir tout juste terminé leur journée de travail saturnal. Le militaire de carrière sortit son téléphone et posa ses coudes sur ses cuisses avant de fixer l'écran sur lequel son pouce s'affaira. Rien n'était prévu. Comme à son habitude, seul un coup de tête avait été la raison de sa présence ici. Il se savait prendre un risque, mais le prix à gagner était bien plus élevé. Qu'est-ce qui lui permettait de parier sur ça ? Un simple message reçu quelques mois plus tôt, et qu'il n'avait cessé de relire depuis qu'il en avait pris connaissance sur la base de MacDill. Il avait été envoyé le jour de son anniversaire, mais Dean ne l'avait lu que le jour de son retour après avoir voyagé entre la Syrie et la Floride.
On dirait que la mémoire ne te fait pas encore défaut. J'aurais tellement voulu te passer un coup de fil pour le tien. J'espère que je pourrais me rattraper, sur ça aussi.
Il ferma l'écran après avoir appuyé sur le bouton d'envoi, et ne put s'empêcher de sourire. Ce SMS signifiait qu'il était de retour, vivant comme elle l'avait un temps soit peu désiré. Elle aurait pu le deviner si, par souci et angoisse, elle avait vérifié chaque jour l'apparition du "lu" sous son message, mais rien n'était plus concret qu'un retour pour preuve; alors il le lui donna. Il pinça ses lèvres avant de relever la tête sur la ligne de métro ancrée à la paroi. Arrivé à Vizcaya, la prochaine était celle à laquelle il devait s'arrêter. Il rangea alors son mobile dans la poche arrière de son jean et se leva d'avance pour s'accrocher à la barre de l'allée centrale. Tout n'était plus qu'une question de minutes, et il priait fort qu'elle ait eu le temps de trouver la force de le pardonner assez pour le revoir, car, depuis leurs retrouvailles, et jusqu'à son départ, ils avaient préféré l'option virtuelle.
D'août à octobre dernier, il l'avait contactée à coup de vibreurs quotidiens, autant pour prendre des nouvelles que partager quelques anecdotes du jour. Tout avait été raison à signifier sa présence, et à encrer de manière indélébile son retour dans la vie de la brune. Qu'importait si elle avait trouvé le temps, ou l'envie, de lui répondre, il avait été motivé à lui prouver ô combien elle avait tort de penser qu'il ne tenait pas à elle; qu'il n'avait jamais tenu à elle. Yaël était une jeune femme qu'il avait connu adolescente, et que les éléments d'une vie privée chaotique n'avaient trouvé rien de mieux à faire que d'éloigner. Le temps avait fait passer la souffrance d'un amour passé, et le besoin égoïste de se tenir loin, très loin, des souvenirs gravés. A présent guéri, Dean voulait reconquérir une amitié brisée, et tous les moyens étaient bons pour y parvenir.
Il avait vu ce message tel un signe d'approbation, alors, dès l'ouverture des portes de la station de Coconut Grove, l'Asiatique descendit plein d'une détermination que personne ne pouvait lui soutirer. Il sortit sans se laisser distraire et se rendit en premier dans une rue aux quelques commerces artisanaux pour entrer dans une boulangerie à l'enseigne encore allumée. Le ding sonna à son entrée et il parcourut les vitrines qui exposaient un certain nombre de mets délicieux. Les étalages étaient à moitié vides, mais il put tout de même choisir un gâteau digne de leur deux anniversaires : un entremet aux fruits crémeux qu'ils pourraient apprécier, même si le dîner avait pesé lourd. Vous pourriez me rajouter deux dates, s'il vous plaît, demanda-t-il à la vendeuse qui n'hésita pas à rapporter le dessert à l'arrière de la boutique pour en décorer le dessus.
* * * * * * * * * * * * * * *
Ce soir serait une bonne idée, non ?
Ouvre ta porte.
Deux SMS se suivirent à quelques secondes près à vingt heures et trente-huit minutes. Dean était déjà placé dans le couloir qui donnait à l'appartement de Yaël, le visage face à la porte, l'épaule contre le battant. Il était inutile de se demander comment il avait eu son adresse, comment il était entré dans l'immeuble, ni comment il avait su qu'elle n'était pas d'astreinte cette nuit-là : ça n'avait clairement aucune importance. Muni du gâteau emballé soigneusement dans une main, l'autre s'était glissée sur ses côtes opposées. Et son cœur... Son cœur battait la chamade. Il espérait vraiment ne pas s'être trompé, ne pas avoir bousculé les plans de la jeune femme, ne pas être allé plus vite qu'elle l'aurait voulu; il n'en pouvait plus d'attendre, de toute façon. Alors, sur le pallier de la fille Graham, il pria brièvement que cette surprise soit celle qu'ils avaient espéré tous les deux.
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(#)Sujet: Re: Hello, I missed you so (30 Jan.) ft. Yaël | Sam 26 Déc - 0:31
Dean & Yaël
You may be out of my sight but never out of my mind
Ce fut une journée bien remplie, comme Yaël en avait l'habitude. Petit réveil à 5 heures du matin, une bonne douche pour se réveiller et la jeune interne était enfin prête à attaquer sa journée. La ville de Miami était toujours animée, même à cette heure-ci Yaël pouvait toujours rencontrer des personnes certainement dans le même cas qu'elle, se dépêchant d'arriver au boulot. La jeune brunette était connue pour sa ponctualité et préférait largement quitter son appartement plus tôt, plutôt que de se faire savonner par ses titulaires. C'est ainsi donc que Yaël avait entamé sa journée, un cappuccino dans une main et son téléphone dans l'autre, essayant de relire ses notes concernant son opération du jour. Malheureusement, cette excitation qui l'animait aussitôt le matin finissait par se dissiper petit à petit pendant sa longue journée interminable. Son opération était fort intéressante mais très fatigante. En quittant le bloc, Yaël était prête pour la sieste. Heureusement que son shift était fini et qu'elle pouvait rejoindre son appartement après un dernier tour aux urgences.
L'air frais, que la jeune femme rencontra en quittant l'enceinte de l'hôpital, la remit d'aplomb. Elle était épuisée mais très satisfaite. C'était l'avantage de faire un métier qu'on aimait. Yaël connaissait les risques à prendre lorsqu'elle avait choisi d'attaquer la faculté de médecine mais jamais elle n'avait remis en cause ce choix, c'était pour elle une évidence. C'est donc avec un grand sourire qu'elle rejoint sa station de métro habituelle, Civic Center. Le sous-terrain regorgeait de monde, comme à son habitude, et Yaël se boucha les oreilles avec ses écouteurs et se laissa aller par la mélodie qui en sortait. Elle ferma les yeux et attendit que les six autres stations de métro défilent avant de quitter le petit train pour retrouver la chaleur de son appartement et surtout les câlins de Luna.
Alors qu'elle était allongée sur son sofa, presque endormie sur son nouveau livre qu'elle tentait de décortiquer depuis quelques heures, Yaël entendit le bip de son téléphone qui signalait un SMS. Elle tendit son bras et ajusta ses lunettes pour lire, lorsque le nom de Dean s'afficha sur l'écran, Yaël poussa un petit cri de surprise avant de relâcher le téléphone qui vint aussitôt s'écraser contre le bout de son nez. Elle hurla de douleur en se frottant le nez avant de se rasseoir pour relire encore une fois les quelques mots du jeune, elle se surpris en train de sourire et se trouva assez bête. Elle venait d'avoir la preuve qu'il était bel et bien vivant et un grand soulagement la saisi. Elle déposa ensuite le téléphone à ses côtés avant de poursuivre sa lecture mais à peine deux lignes lues, elle saisit son téléphone pour relire ce SMS pour la centième fois. Maintenant qu'elle savait qu'il était de retour, elle avait clairement du mal à se concentrer sur son livre. Elle se demandait si elle devait répondre, ou plutôt l'appeler, ou même de proposer à se revoir étant donné qu'ils ne s'étaient jamais donné cette occasion depuis ces premiers retrouvailles. Alors qu'elle avait commencé à faire les cents pas dans son salon, deux autres SMS arrivèrent et cette fois-ci Yaël en resta bouche bée. Était-il réellement devant la porte ? Était-ce une blague ? Pour en avoir le cœur net, elle accourra rapidement vers la porte et l'ouvrit rapidement. Yaël avait du mal à y croire mais Dean était effectivement devant sa porte avec un grand sourire. La surprise se changea aussi rapidement en soulagement et la jeune femme sauta dans ses bras, elle s'en foutait s'il n'était pas très tactile, s'il ne voulait pas qu'elle le serre dans ses bras, mais en tout cas c'était plus fort qu'elle. "Oh mon dieu !! Dean, tu es vivant !!" Elle n'arrivait toujours pas à y croire mais il avait réussi à tenir sa promesse et il était de retour. Pour de vrai !
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(#)Sujet: Re: Hello, I missed you so (30 Jan.) ft. Yaël | Dim 27 Déc - 11:07
La porte s'ouvrit plus vite qu'il ne l'aurait imaginé, certainement parce que le verrou de la serrure n'avait pas été actionné. Et il eut à peine le temps de se dire que, s'il l'avait su, la surprise aurait pu être encore plus grandiose que Yaël le surprit à son tour. La demoiselle sauta pour se pendre à son cou, et Dean eut tout juste le temps d'écarter, d'une longueur de bras, le paquet qui renfermait le gâteau afin qu'il ne subisse aucun dégât. Il ne perdit pas son sourire, souleva simplement ses sourcils face à l'élan de la jolie brune. Il accrocha ensuite à peine ses doigts au centre de son dos pour répondre un minimum à l'étreinte de la demoiselle; parce qu'au fond, sa réaction lui faisait plaisir. Tous deux n'avaient jamais été physiquement aussi proches qu'aujourd'hui, est-ce que cela signifiait qu'elle avait trouvé la force de lui pardonner, au moins un peu ?
Et j'ai même sauvé le dessert, souffla-t-il dans les cheveux de son amie, moqueur. Oui, il était de retour, et bien vivant. Le militaire avait subi pas mal d'épreuves durant sa mission, quelques égratignures et une blessure profonde, mais il était bien là. Après un court instant, il se permit de demander : t'en as douté ? Cela aurait été légitime, puisqu'elle avait déjà subi un silence radio pénible de près de sept ans. Je t'ai dit que c'en était fini, passa-t-il sa main de la colonne vertébrale de Yaël à l'arrière de son crâne qu'il vint masser du bout des pulpes. Dean avait grandi, n'était plus ce gamin qui n'en faisait qu'à sa tête, qui ne réfléchissait pas aux conséquences de ses choix. Devenu mâture, il apprenait de ses erreurs, redoublait d'efforts pour ne pas les commettre une seconde fois. Le commando qui se tenait devant elle n'avait plus dix-neuf ans; c'était un homme à présent.
On peut entrer, posa-t-il à la jeune femme contre le corps de qui le sien était encore collé. Dans les escaliers, des bruits de pas se faisaient entendre, indiquant que des personnes se rapprochaient du pallier sur lequel la jeune médecin et le soldat stagnaient enlacés. Il n'attendit pas vraiment la permission ou, tout du moins, agit sur le vif après celle-ci. Juste après avoir quitté ses longues mèches de ses phalanges, il passa son bras autour de la taille de Yaël, et lui fit quitter le sol pour passer plus rapidement l'encadrement. Il fit abstraction de la douleur que subissait son omoplate gauche, parce que ne pas être pris à apporter un peu d'affection à une femme avec qui il ne s'était pas engagé était plus important que la plaie qui peinait à cicatriser. Les pommettes un brin colorées, et le myocarde plein de violentes pulsations, il poussa la porte de son pied.
Elle claqua derrière eux; boom. Il grimaça au bruit que cela fit, un œil clos, et murmura de sa voix grave : désolé; il n'avait pas eu l'intention de la fermer de manière aussi brutale. Il racla sa gorge pour évacuer la gêne, tout en reposant la jeune femme. Pieds au sol, il s'écarta pour mettre fin au câlin qu'ils s'étaient offerts et tendit la boîte. Je suis un peu en retard, se montra-t-il tout de même déçu de n'avoir pu lui souhaiter un joyeux anniversaire en temps et en heure, j'espère qu'il te reste de la place. Il avait également dîné, mais s'était réservé une place pour le dessert qu'il avait prévu de partager avec elle. Et..., se retint-il de lâcher un juron, frappant de la paume son front, j'ai complètement zappé les bougies et les boissons. Pouvait-on lui en vouloir ? Cela faisait un bail qu'il n'avait pas été présent pour fêter l'anniversaire d'un proche, ni même le sien.
T'as de quoi dépanner, demanda-t-il, juste au cas où Yaël pouvait se montrer maîtresse de la situation. Et, au pire, ils pourront faire sans souffler de flamme, et se satisfaire d'une carafe d'eau; Dean avait pour habitude de se contenter de bien moins. De bien moins, oui. Ce fut pour cette raison qu'il passa un bref coup d'œil sur la pièce de vie dans laquelle ils se tenaient. Elle était spacieuse, ou, au moins, le paraissait. Le militaire avait l'impression qu'il y avait plus d'espace que dans le salon familial en tout cas, certainement plus épuré aussi, car sa mère avait pour habitude de stocker tout un tas de babioles traditionnelles d'Iran. Tu vis ici toute seule, l'interrogea-t-il alors; avait-elle un ou une colocataire avec qui partager l'appartement ?
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(#)Sujet: Re: Hello, I missed you so (30 Jan.) ft. Yaël | Lun 4 Jan - 23:07
Dean & Yaël
You may be out of my sight but never out of my mind
Pour une grande surprise, là c'en était bien une ! Dean venait de répondre à son SMS du 19 novembre, Yaël avait pensé qu'il venait sûrement de finir son service et qu'on lui accordait enfin la pause qu'il méritait. Mais qu'il soit déjà devant sa porte d'entrée, ça elle ne l'aurait jamais deviné. En ouvrant la porte, la seule chose à laquelle elle pensait c'était à quel point il lui avait manqué et qu'elle devait le serrer dans ses bras pour s'assurer qu'il était bien vivant et surtout qu'il était bien réel. Peut-être que son inconscient lui jouait des tours ? Peut-être qu'elle avait réussit à sombrer devant son livre et que ce n'était qu'un rêve parmi d'autres ? Mais ce ne fut pas le cas, il était bien réel, elle pouvait ressentir son cœur sous son étreinte et un soulagement l'envahit. Elle sourirait même, son sourire était caché sous sa longue chevelure brune mais il était bien là. Elle avait crié qu'il était bien vivant, tout le monde pouvait trouver cette phrase absurde étant donné qu'il se trouvait bel et bien au seuil de sa porte, il avait lui même envoyé trois SMS plutôt, mais il fallait qu'elle vérifie de ses propres yeux et de ses mains pour en être sûre.
Elle n'avait d'ailleurs pas remarqué le paquet qu'il portait de sa main droite, jusqu'à ce qu'il mentionne le dessert. Yaël ne put s'empêcher de rire. "Mais quel héro ce monsieur ! Je vous félicite." Elle ne voulait tout de même pas écraser le gâteau qu'il avait ramené avec un soin. Après un petit silence où Yaël écrasait toujours Dean dans ses bras, ce dernier lui demanda si elle avait vraiment douté sur son retour. Pour dire vrai, elle en avait vraiment douté. Après presque sept ans où elle avait perdu espoir, elle avait tout de même le droit d'en douter. C'est donc toute honteuse qu'elle hocha doucement la tête. "Je sais bien...mais fallait que je te vois pour y croire vraiment...désolé.." Elle a voulu y croire pourtant, ce n'était pas la volonté qui manquait, mais son vécu continuait de lui ressasser le passé et elle a préféré garder le doute au cas où.
Alors qu'il lui demandait s'ils pouvaient enfin entrer à l'intérieur, le jeune militaire la saisir par la taille, sans crier gare, et entra rapidement vers le salon tout en fermant la porte derrière lui. Yaël était légèrement gênée par cette proximité, elle n'avait pas compris cet élan d'amour rapide, elle était donc très surprise mais elle ne comprit tout de même pas pourquoi son cœur n'arrêtait pas de battre aussi rapidement depuis l'ouverture de cette porte. Elle était médecin et savait bien sûr pourquoi un cœur battait mais là, c'était des battements inhabituels, beaucoup plus rapides que la normal. Yaël passa une main rapide sur son visage pour penser à autre chose, elle ne voulait pas passer pour la fille bizarre. Elle avait tout de même remarqué une grimace lorsqu'il venait à la poser au sol, elle était médecin elle savait très bien ce que cela signifiait. Yaël le regarda alors en plissant les yeux. "Pourquoi tu grimaces ? Tu as mal quelque part ? Je sais que je ne suis pas énorme pour que tu grimaces à ce point alors autant cracher le morceau." Il savait qu'elle était têtue depuis son plus jeune âge, un défaut qui n'avait pas évolué depuis le temps, alors cela ne servait donc à rien de tenter de lui tenir tête, c'est pour cette raison qu'elle lui demanda de jouer carte sur table.
Dean lui tendit ensuite le paquet qui contenait un gâteau pour leur deux anniversaires, Yaël était très touché par ce geste. "Oooh c'est gentil !! Mais fallait pas tu sais, ça m'a suffit de savoir que tu étais de retour et surtout bien vivant. Mais j'ai toujours de la place pour un délicieux gâteau." Elle sourit avant de déposer le gâteau sur une assiette et de sortir deux autres petites du placard. "Ne t'inquiète pas je suis bien équipée chez moi. Tu veux bien sortir les bougies du deuxième placard là-bas ?" Elle lui indiqua le placard de son doigt avant d'ouvrir le frigo. "J'ai des sodas et du jus de fruit frais, tu préfères quoi ? J'ai du vin aussi mais là encore je ne sais pas si tu bois ou pas." Dean qu'elle avait en face d'elle n'était pas le Dean tout jeune d'il y a presque sept ans. On avait tendance à changer et évoluer alors autant poser la question. Lorsque le tout était posé dans la salle à manger, Luna fit enfin son entrée théâtrale. "Non je vis avec cette boule de poile adorable, je te présente Luna, Luna voici Dean." Luna vient caresser les pieds du jeune homme avant de squatter le canapé, cela faisait rire sa maîtresse. "Elle n'aime pas trop les inconnus mais là c'est un grand effort qu'elle vient de fournir, il ne faut pas lui en vouloir. Je peux aussi te faire visiter l'appart plus tard si tu veux." Ils rejoignirent Luna sur le canapé et Yaël coupa deux parts de gâteau dans chaque assiette, elle se servit ensuite d'une première bouchée. "Nos deux dates d'anniversaires y sont inscrites, c'est vraiment adorable Dean merci ! Et il est délicieux, très bon choix !!" C'est sur ces belles paroles que Luna décida de mettre son nez dans le gâteau également, avant de venir fouiner dans l'assiette de sa maîtresse, elle passa par la table où elle vint pousser légèrement l'assiette de Dean et la délicieuse part s'écrasa sur son t-shirt. Surprise, Yaël mis sa main sur sa bouche. "Oh mon dieu Dean, je suis désolé...attends je vais t'essuyer ça !" Elle se leva rapidement et revint avec du sopalin, elle tenta d'essuyer rapidement mais c'était très collant. "Attends je vais te le laver au pire, je peux te donner quelque chose à mettre en attendant, je peux trouver un long t-shirt..." Elle était vraiment désolé pour ce que Luna venait de causer.
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(#)Sujet: Re: Hello, I missed you so (30 Jan.) ft. Yaël | Sam 9 Jan - 11:28
La grimace ? Il ne s'était même pas rendu compte que ses traits s'étaient crispés. Il n'hésita pas à lui expliquer que le pays où il avait été missionné lui avait laissé une plaie souvenir, mais que cette dernière avait été prise en charge à son retour en Floride, pas plus tard qu'hier. Yaël était intelligente, et comprenait donc parfaitement qu'on ne pouvait pas revenir sain et sauf d'une zone dangereuse sans la moindre égratignure, encore moins lorsqu'on faisait partie des forces spéciales. Elle devait être la seule amie, non soldat, à connaître le rang militaire de Dean, et c'était beaucoup plus simple pour lui d'être compris, autant pour les blessures qu'il ramenait à la maison, autant pour les secrets qu'il se devait de garder. La curiosité des proches n'était pas toujours aisée à gérer, et il avait parfois l'impression de leur mentir en cachant délibérément ce qu'il avait vu ou vécu durant des mois.
Il retira ses chaussures à l'entrée, et se défit de son blouson denim qu'il vint poser sur l'accoudoir du canapé avant de rejoindre l'interne dans la cuisine. Maîtresse de la situation comme il l'avait espéré, elle indiqua avoir tout ce dont ils auraient besoin pour fêter dignement leurs anniversaires. Pour l'y aider davantage, il ouvrit le fameux tiroir et fouilla à l'intérieur pour y trouver quelques bougies colorées de rose et de blanc qui iraient parfaitement sur leur part de gâteau. D'ailleurs, à peine eut-elle défait le carton recyclable que les senteurs de fruits rouges embaumèrent l'appartement. La gélatine était brillante et le coulis déposé sur la crème semblait succulent. Soda, ça ira parfaitement, lui répondit-il, dis-moi où ça se trouve, je vais m'en charger, proposa-t-il pour lui éviter de faire mille allers-retours entre le petit salon et la cuisine; jusqu'alors, il ne transportait que des bougies.
Dean buvait de l'alcool, mais il tendait à éviter le vin trop souvent cité dans le Quran. Il avait vu un ami devenir rapidement ivre de cette boisson, et ne préférait pas s'y risquer. Ses bonnes manières et sa raison étaient trop importantes pour lui. Il s'autorisait le whisky, le champagne et la bière, et c'était suffisant, bien assez. Le pétillant en main, il partit rejoindre Yaël et l'entremet dans la pièce de vie, moment où une boule de poils décida de faire son apparition. Elle vint se frotter à ses pieds, et il ne bougea pas, observa simplement la bête de sa hauteur. Elle peut être certaine que je ne l'embêterai pas, plissa-t-il les yeux. Il n'avait pas peur des animaux, appréciait bien plus les chats que les chiens, mais même si leur présence ne le dérangeait pas, il n'en était pas fan pour autant. Ca fait longtemps que tu vis ici, demanda-t-il tout en posant les derniers éléments sur la table basse.
J'ai surtout choisi au plus simple pour être sûr que ça plairait, rit-il légèrement tout en la regardant déguster la première bouchée. Assis à ses côtés, jambes écartées pour pouvoir se pencher au mieux vers la petite assiette, il planta la cuillère dans la crème avant de la mettre entre ses lèvres. Il ne remarqua pas le petit manège du félin, ni que sa curiosité grandissait au fil des secondes. Lorsque la femelle approcha de son dessert, il n'eut pour réaction que de murmurer des : woh, conscient que quelque chose allait se produire. Il ne prit cependant pas l'initiative de chasser la petite bête à quatre pattes et en paya le prix. L'assiette poussée, il tenta de la récupérer entre ses mains pour éviter qu'elle ne se brise sur le sol, mais le gâteau n'eut pas cette chance et atterrit sur son T-shirt avant de s'écraser à terre. Il resta stoïque une dizaine de secondes devant les dégâts.
Il se décida ensuite à poser la coupelle sur la table. C'est pas grave, répondit-il aux excuses de Yaël, ce n'est qu'un haut; mais elle s'était déjà levée précipitamment pour aller chercher de quoi nettoyer. On va mettre ça sur la crise d'adolescence, plaisanta-t-il, prenant plutôt bien le fait que l'animal l'ait sali, il parait que les enfants peuvent se montrer jaloux, ça doit être pareil pour les chats. En tout cas, et ce malgré sa fuite, Luna semblait fière, et Dean trouva amusant de lui adresser un "vilaine" silencieux du bout des lèvres. Lorsque la locataire de l'appartement revint, il tendit sa main vers le papier : merci. Mais il fut davantage surpris lorsqu'elle se mit à sa hauteur pour, elle-même, essuyer les dégâts qu'avait fait sa petite compagne poilue. Il ne put retenir un : oh, de stupéfaction, et se redressa un peu pour lui éviter d'être courbée.
Il ne put empêcher ses muscles de se contracter sur son passage, mais essaya du mieux qu'il le put de faire comme si ça n'avait aucune importance. Laisse tomber, je me changerai une fois rentré, dit-il en remarquant que cela ne faisait qu'étaler la tâche sur le tissu. Mais c'était sans compter sur la détermination du médecin qui entrouvrit les lèvres pour sortir des mots qui sonnèrent absurdes à l'oreille de Dean. Pardon, lâcha-t-il en relevant les yeux sur le visage de la brune; c'était une blague, n'était-ce pas ? Son regard sombre détailla chacun des traits du faciès de celle qui se trouvait devant lui avant qu'il ne sente son coeur cabrioler à l'intérieur de sa cage thoracique. L'idée même qu'il puisse se retrouver torse nu devant elle en était la raison. Par obligation, il s'était déjà retrouvé en sous-vêtement devant des dizaines de personnes, hommes et femmes confondus, mais Yaël était son amie.
Ca lui paraissait carrément disproportionné de pouvoir envisager qu'il se dévoile comme ça à elle. Quand bien même il savait qu'elle voyait des patients beaucoup moins vêtus que ça au quotidien, la relation qu'ils entretenaient était trop particulière pour qu'il se sente de le faire; fallait-il rappeler qu'il avait déjà eu un micro-béguin pour elle fut un temps ? Qui plus était, ses propres petites-copines n'avaient jamais entrevu la moindre parcelle de peau de son tronc. Maxi T-shirt ou pas, il n'est pas utile d'être doué pour voir que nos tailles ne coïncident pas, fit-il la remarque, laissant un souffle rieur s'extirper de ses narines. Et si on se préoccupait plutôt du vœu d'anniversaire que tu n'as pas fait, proposa-t-il à la place en cherchant l'une des bougies sur la table. Il n'était clairement pas décidé à la laisser découvrir ce que cachait son haut souillé.
Eraflures sur sa peau causées par les épines de buissons, pansement à l'omoplate renfermant une blessure de guerre, muscles saillants par le manque de nourriture des dernières semaines; il n'y avait clairement rien de joyeux à montrer là-dessous.
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(#)Sujet: Re: Hello, I missed you so (30 Jan.) ft. Yaël | Dim 24 Jan - 12:10
Dean & Yaël
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Alors qu'il venait de libérer la jeune femme de son étreinte, Yaël remarqua la grimace du jeune militaire. Elle savait qu'à chaque retour il n'était jamais épargné par les grandes blessures, son boulot était dangereux et il pouvait à tout moment y perdre la vie, d'ailleurs cette idée la rendait malade mais elle savait qu'elle ne pouvait que prier pour lui dans ce genre de situation. Elle pouvait également soigner ses blessures et c'est pour cette raison qu'elle lui avait demandé ce qu'il pouvait bien cacher en dessous de son t-shirt. "Si tu veux que je jette un coup d’œil alors n'hésite pas. Ça serait gratuit" Dit-elle avec un sourire pour taquiner le bel homme. Comme un super ami l'aurait fait, le jeune militaire n'avait pas oublié l'anniversaire de la brunette qu'elle avait dû fêter en son absence. Aujourd'hui ils allaient pouvoir fêter leurs deux anniversaires comme il se doit. Le gâteau sentait tellement bon et Yaël n'avait qu'une hâte c'était de pouvoir y goûter. Elle était d'ailleurs très touchée par cette attention, elle ne pensait pas qu'ils allaient se retrouver autour d'un magnifique gâteau portant leurs deux dates d'anniversaires.
Alors qu'ils décidèrent de s'attaquer au dessert, Yaël prit les assiettes de son placard et montra les sodas présent dans son frigo. Les verres suivirent ensuite et la table était enfin prête. Yaël n'était pas surprise de voir son petit félin préféré débarquer avec son attitude royale. Elle remarqua la présence de Dean mais au lieu de l'embêter directement, elle décida de laisser cela pour plus tard et de simplement l'accueillir comme une vraie colocataire pouvait le faire. Refusant de donner de l'affection à une autre personne que sa maîtresse, la belle féline se contenta de simplement se frotter aux pieds de Dean, elle lui réservait le meilleur pour la fin. En effet, elle était une vraie petite démone, Yaël le savait très bien et elle se demandait ce qu'elle pouvait bien leur réserver comme surprise. On ne s'ennuyait jamais avec elle. "C'est plutôt elle qui viendra t'embêter, tu verras." Alors qu'ils s'assirent autour de la salle à manger, Dean posa la question concernant son appartement. "J'y habite depuis le début de mes études en médecine, ça me permettait d'être plus proche de ma faculté et de l'hôpital. Je suis également proche des transports en commun ainsi que du centre ville, comme sa avec ma phobie de conduire une voiture, je peux simplement utiliser le vélo ou le métro." Yaël avait développé cette phobie depuis qu'elle avait été victime d'un grave accident avec sa famille lorsqu'elle était plus jeune. Elle avait eu un traumatisme crânien qui avait entraîné une aggravation de ses lésions neurologiques et depuis ce jour, la voiture était devenue son pire ennemie. Après un suivi psychologique, elle avait réussi petit à petit à pouvoir monter dans une voiture, malheureusement la conduire n'est toujours pas dans sa "To do list".
Alors qu'ils se délectaient tous deux de leur part de gâteau, Luna décida soudainement d'écraser la part de Dean sur son t-shirt. La petite coquine était bien fière de son coup, elle continua son chemin comme si de rien n'était, marchant telle une vrai "queen" et Yaël s'était relevée de surprise et bien désolée de ce désastreux accueil qu'elle avait réservé à son hôte. Aussitôt la brunette avait cherché de quoi nettoyer et avait commencé à essuyer le t-shirt de Dean, ce dernier voulait s'en occuper tout seul mais Yaël pensait que c'était bien le minimum qu'elle pouvait faire après le passage de sa Luna. Lorsqu'elle remarqua qu'elle ne faisait qu'empirer les choses, elle décida de le passer sous l'eau pour pouvoir rapidement le laver, au moins cela serait plus efficace qu'une serviette en papier. La jeune femme proposa de lui prêter un t-shirt en attendant histoire qu'il ne soit pas obligé de traîner torse nu. Non pas que la vue serait déplaisante, au contraire, mais elle ne voudrait pas qu'il attrape froid surtout.
Yaël avait tenté de lui demander de retirer son t-shirt mais il préféra le garder en prétextanr le problème de taille. La jeune femme afficha un petit sourire. "Allez Dean ne fait pas ton bébé, je suis médecin après tout, ne fais pas ton gêné devant moi." Elle le regarda avant de tendre la main vers lui pour qu'elle puisse récupérer le t-shirt. "Si tu ne me tends pas le t-shirt, mon vœu risquera d'attendre encore plus longtemps tu sais." La brunette s'approcha un peu plus de lui et mit sa main sur le bas de son t-shirt, à peine effleura-t'elle le ce haut qu'elle remarqua le début de sa cicatrice. Était-ce pour cette raison qu'il refusait de l'enlever ? Yaël retira sa main et le regarda avec un air surpris avant de sourire. "Tu sais, j'ai vu bien pire à l'hôpital, tu n'as pas à avoir honte. C'est les conséquences du boulot et on en a tous, si ce n'est physique alors psychique... Je ne pourrai jamais te juger tu sais..." Yaël voulait lui montrer son soutien et à quel point elle était fière de ce qu'il faisait. "Par contre j'ai vu que tu avais un grand pansement là et il va falloir le changer. Tu n'as pas le choix maintenant, il va falloir retirer ce bout de tissu que tu aimes tant." Dit-elle en pointant son t-shirt du doigt.
- messages : 4538 - feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun - anniversaire : 19/11/1994 - activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
(#)Sujet: Re: Hello, I missed you so (30 Jan.) ft. Yaël | Ven 29 Jan - 15:03
Médecin, certes. Yaël était médecin, mais ce n'était pas avec les yeux d'un patient qu'il la regardait ce soir. Il était compliqué pour Dean de faire abstraction du lien qui les unissait depuis l'adolescence, et ainsi se mettre à moitié nu devant elle. De ce fait, tenant la bougie entre ses doigts, il fit simplement : c'est pas ça; alors quoi ? Difficile de trouver la bonne explication, la gêne ayant déjà pris le dessus, alors il ne fit que rire pour masquer son incapacité à en dire davantage. Moment qu'elle trouva propice à dégainer sa main sur son T-shirt blanc, et à lui soulever sans aucune retenue. La brune semblait vraiment impassible face au corps d'un homme quand lui, par contre, se dépêcha à récupérer son bout de tissus de son emprise et à le remettre en ordre sur son épiderme. Les joues colorées de honte, il baissa son regard et entrouvrit les lèvres sans qu'aucun mot ne puisse les dépasser.
Vinrent alors des paroles qu'il n'espérait pas, - ou n'espérait plus -, et qui lui rendirent la force de regarder Yaël droit dans les yeux à nouveau. Aujourd'hui, il portait ces cicatrices et ces marques fraîches avec beaucoup de fierté, pourtant ce n'était pas toujours ce que lui renvoyaient les autres. Il s'y mêlait une certaine surprise face aux entailles, et le dégoût prenait rapidement le dessus. Comme déjà spécifié, il était rare qu'il se retrouve à poser nu devant des personnes qui ne comprenaient pas son métier, ou n'y avaient jamais goûté, mais les fois où c'était arrivé, il s'était pris de plein fouet leur jugement silencieux. Alors, fin observateur, il dévisagea les traits féminins de sa vis-à-vis à la recherche de pitié, mais il ne la trouva pas. A la place, la sincérité illuminait complètement son visage, et il sourit en réponse à l'estime qu'elle lui envoyait. C'était probablement la première fois qu'une personne offrait aussi aisément son soutien.
Si tu t'occupes uniquement du T-shirt, je ferais l'effort, articula-t-il. Peut-être aurait-il continué à se battre pour le garder si elle n'avait rien prononcé, mais là, il était prêt à changer d'avis si elle lui assurait de ne pas jouer au docteur avec lui. Je ne suis pas là pour que tu prennes soin de moi, ajouta-t-il, j'veux juste... que, toi et moi, on passe une bonne soirée. Il chercha ensuite un quelconque acquiescement dans ses jolies pierres claires avant de souffler afin de se donner un minimum de courage. C'était d'ailleurs impressionnant de voir les contrastes entre le Dean militaire et le Dean civil. Là-bas, sur place, il ne réfléchissait pas, agissait avec rapidité et ne se préoccupait pas trop de sa nudité, ou de celle des autres. Ici, c'était toujours le véritable parcours du combattant que d'offrir sa peau à vue. Attrapant son haut, bras croisés, il ferma les yeux et le leva d'une caresse brute sur ses abdominaux, son diaphragme, ses pectoraux.
Il le passa aussitôt au-dessus de sa tête pour le tendre à son amie sans lui accorder un regard. J'vais me charger de nettoyer le sol, se pressa-t-il de trouver une excuse à sa fuite. Aussitôt dit, aussitôt fait. Il agrippa le rouleau de serviettes en papier, en défit quelques unes et courut presque jusqu'à la cuisine pour les humidifier. Face à l'évier, il ne put s'empêcher de grimacer en réfléchissant à quel point Yaël avait dû le prendre pour un abruti de réagir de manière si disproportionnée. Mais d'un côté, il ne pouvait qu'imaginer le regard noir que poserait sa mère adoptive sur lui si elle apprenait qu'il s'était ne serait-ce qu'un peu dévêtu devant une femme qui n'était pas sienne. Dans certaines familles, les règles étaient bien plus simplistes, mais après ce qu'avaient subi la grande majorité des demoiselles de leur famille jadis, les Hassani comptaient à être intransigeants avec l'éducation des jeunes hommes. Ce qui, de l'extérieur, n'était pas toujours compris.
Et puis, il y avait aussi ce sentiment d'appartenir, encore et toujours, à sa première copine qui le poussait à des agissements aussi excessifs. Il ne supportait pas cette sensation d'être irrespectueux et infidèle à elle, espérait trouver un jour le moyen de se défaire de ça. Il y travaillait, d'ailleurs, en se poussant vers un maximum de rencontres via l'application Tinder; qui savait, peut-être trouverait-il assez de complicité avec l'une d'entre elles pour tirer une croix définitive sur sa Syrienne ? Il était de bonne foi, en tout cas, et de bonne volonté. Il n'avait d'autre façon d'agir, si ce n'était provoquer le cauchemar pour l'éradiquer. Mais là, encore, il ne se sentait pas encore prêt à faire face à celle qui l'avait laissé tomber à un moment critique de son existence, aux prémices de son engagement pour le pays qui était le leur. Il n'avait plus qu'à se montrer patient, et continuer à faire un gros travail sur sa personne dans les prochains jours, semaines, mois ou années.
Il revint avec ses bouts de papier humides dans la pièce principale de vie, et s'attaqua directement au gâteau tombé au sol ainsi qu'aux traces qu'il y avait laissé. Il fit cela à la perfection, enchaînant les allers-retours cuisine/salon autant de fois qu'il lui avait été nécessaire, comme on lui avait appris à l'armée. L'assiette sale mise dans l'évier, il en récupéra une propre et rejoignit à nouveau l'espace vide d'une Yaël encore occupée à s'affairer sur les fruits et colorants qui avaient recouvert son haut. Il déposa le tout sur la petite table basse, en profita pour planter la bougie sur la part de son amie, avant de la chercher. Ce fut dans la salle de bain qu'il la retrouva, le jet d'eau l'ayant guidé jusqu'ici. Du rouge sur du blanc, c'est pas facile à ravoir, dit-il en posant son épaule sur l'encadrement de porte, triturant son triceps de sa paume opposée tout en regardant les gestes répétitifs qui allaient et venaient sur le coton. Tu devrais venir te rasseoir, je n'ai plus beaucoup de temps avant le dernier train, l'avertit-il.
Tu devrais en profiter pour me faire découvrir ce qui se fait de mieux comme film, proposa-t-il d'entamer la soirée chill, parce qu'il avait envie de la retrouver, - et de l'avoir, pour une fois et égoïstement, que pour lui, aussi -.
- messages : 2459 - feat. & crédit : Emily Didonato - anniversaire : 21/10/1994 - activité : Deuxième année d’internat en médecine - double compte : La sexy Wilson et Lyah la sauvage
(#)Sujet: Re: Hello, I missed you so (30 Jan.) ft. Yaël | Mer 24 Fév - 13:03
Dean & Yaël
You may be out of my sight but never out of my mind
Dean était tout aussi têtu qu'elle à vrai dire, il a fallu disserter au moins dix minutes avant qu'il ne puisse retirer son t-shirt et là encore, c'était sous condition qu'elle laisse tomber l'idée de le soigner. Yaël avait eu du mal à abandonner ses principes de médecin mais pour le coup elle n'avait pas un grand choix. Si elle ne pouvait pas le soigner au moins elle allait pouvoir limiter les dégâts, suite au passage éclair de Luna, sur son t-shirt. "C'est bon, c'est bon drapeau blanc, je m'occuperai simplement du t-shirt c'est promis." Fit elle en levant les bras au ciel pour illustrer son innocence. Elle récupéra ensuite son tissu blanc et se mit à frotter après avoir mis du savon dessus. C'était pour Dean la meilleure occasion pour fuir, torse nu, la salle de bain, prétextant de devoir s'occuper du nettoyage du sol. Yaël hocha alors la tête en cachant son sourire, cette petite gêne ne le définissait que trop bien, la brunette trouvait cela beaucoup trop mignon.
Alors qu'elle était toujours dans la salle de bain, Luna vint lui tenir compagnie. Elle se foutait littéralement d'elle. Yaël plissa les yeux en la regardant. "Une vraie petite diablesse ma belle, faut vraiment que tu arrêtes de vouloir mettre tout le monde dehors, petite jalouse." L'état d'esprit de sa féline a toujours amusé la jeune femme, même si de temps en temps les conséquences étaient beaucoup plus grandes qu'une simple tâche rouge sur un t-shirt blanc. C'est à ce même moment que Dean revint la chercher de la salle de bain. "J'ai mis quelques gouttes d'eau de javel, ça devrait le faire je pense. Je vais le mettre sur le chauffage électrique et tu pourras le récupérer en un rien de temps." Dean avait raison, il va falloir profiter des quelques heures restantes avant qu'ils ne rejoignent sa famille. Sur la table, sa part de gâteau l'attendait avec une bougie allumée, Yaël ferma les yeux avant de faire un vœux et de souffler la bougie ; puis en alluma une deuxième pour la part du jeune homme également. Le gâteau était délicieux. A la fin de leur petite dégustation, ils rangèrent rapidement la table avant que Luna ne décide d'en faire encore une fois des siennes, préparèrent le canapé pour leur soirée film. Du pop-corn éclata dans le micro-onde et leur soirée pouvait enfin continuer.
Yaël était bien contente d'avoir pu faire découvrir ce film à Dean, ce dernier avait bien aimé. Il se rendit tout de même compte que le dernier train n'allait pas tarder et qu'il fallait qu'il quitte maintenant s'il ne voulait pas le rater. Yaël lui promit qu'elle refera sa culture cinématographique une prochaine fois avant de lui souhaiter une bonne nuit et de rejoindre son lit après son départ car le petit réveil à cinq heures allait être fort sympathique.