La nuit avait été plutôt productive de mon côté. Je n’avais pas dormis une seule seconde. Il était hors de question pour moi de me reposer tandis que mon colocataire était enfermé dans un hôpital psychiatrique. Je n’avais même pas osé mettre un pied à l’intérieur de l’appartement. Je ne voulais pas rentrer dans un logement entièrement vide. Les regrets auraient été trop importants et je ne voulais pas en ressentir pour le moment. Je devais simplement me concentrer sur l’essentiel : sortir Edward de cet établissement. Je n’avais pas attendu après avoir quitté Sebastian en sortant de sa limousine. Je le laissais faire sa part du plan et je me chargeais du mien en tentant de lui faire confiance du mieux que je le pouvais. Je m’étais directement rendu chez une de mes connaissances qui bossait à l’hôpital pour récupérer des informations sur les lieux. Comme il ne travaillait pas demain, je lui avais emprunté son badge ainsi que sa blouse. Je m’étais ensuite rendu dans sa salle de bain. J’en avais profité pour prendre une longue douche avant de lui piquer un rasoir. C’était étrange comme sensation. Je ne me sentais pas vraiment à l’aise à l’idée de couper ma barbe. A mes yeux, c’était comme si ce que je faisais signifiait que je tournais la page sur le passé. Seulement, j’avais encore du mal à l’accepter et je ne me sentais pas prêt. Je pensais ne pas avoir le choix avant que mon regard ne s’arrête sur la photo du badge de mon ami. Il avait une barbe sur sa photo. Si je devais me faire passer pour un autre, autant lui ressembler. Je décida donc sans aucun regret de repousser cette corvée à plus tard en reposant le rasoir. Je m’étais regardé dans le miroir puis j’avais fait des allers retours avec mes yeux entre mon reflet et la photo du badge. Il me fallait des lunettes. Sans me poser trop de question, mon ami m’avait prêté une de ces paires. En la testant, j’avais rapidement remarqué que même si je voyais légèrement flou, je distinguais quand même tout ce qui était autour de moi. J’avais changé de fringues, foncé un peu mes cheveux, mit des lunettes ainsi que la blouse avant de quitter l’appartement.
Trouver l’adresse de Sebastian n’avait pas été très compliqué. Les McKay n’étaient pas la famille la plus discrète du monde et si vous demandiez à n’importe quelle escort girl, elle vous donnait l’adresse en quelques secondes. Malgré ma longue absence, ce gars n’avait pas changé une seule seconde. Il s’était d’ailleurs rapidement remis de sa période sans argent. En me retrouvant au pied de sa propriété, j’avais soupiré. Elle semblait immense et je me sentais juste blasé par cette situation. Il était neuf heures quand j’avais appuyé sur l’interrupteur à la grille. La première fois, je n’avais obtenu aucune réponse. J’avais recommencé plusieurs fois sans même m’arrêter. Il était l’heure de partir et je me fichais totalement de savoir si monsieur avait assez dormit ou s’il était encore en train de dormir. J’espérais simplement que ce qu’il me dirait en ramenant son cul serait des bonnes nouvelles. Il devait tenir sa parole. J’avais fait ma part et c’était son tour.

Il était 9h00 quand on sonna à la grille comme un déchaîné. Le type de la sécurité m'avait même téléphoné, alors j'avais mis mon oreiller sur ma tête pour qu'on me fiche la paix. Puis, ça s'intensifia encore alors je n'eus pas le choix de m'ouvrir un oeil pour remarqué qu'il était 9h01 et que hier soir j'avais prévu d'aider Kenneth à sortir son petit copain d'un asile de fous. Je soupirai pour ensuite jurer, je n'avais pas envie de lever mon cul, mais je savais que mon contact allait jouer son jeu bientôt et alors je n'aurais pas le choix d'y mettre du mien. Je me levai du lit avec des courbatures que je me serai bien passé. Je décrochai mon téléphone pour dire que c'était bon, le type pouvait rentrer. Je m'entourai de mon peignoir pour entrer dans la douche vite fait! Je ne pouvais pas commencer une journée sans douche! Puis, je m'étais dirigé vers mon dressing pour me prendre une chemise et d'un bermuda. Il ne restait que la coiffure et tout serait parfait et prendre mes Rayban. Une fois que cela fut fait, je descendit l'escalier où Kenneth m'attendait dans le hall en s'impatientant.

- Bon matin sunshine!  J'espère que tu as bien dormi!!! avais-je lancé sarcastiquement que pour l'énerver davantage.

Je m'étais empressé de me prendre un verre de jus d'orange ni vu ni connu. C'est déposant mon verre que je lui mentionnai la partie de mon plan que je devais m'occuper.

- Dans 15 minutes environ, ton coloc sera transféré à l'hôpital si tout se passe comme prévu. J'aurais la confirmation par téléphone. Donc, attendons que ça se fasse avant d'y aller.

Après tout, je n'avais pas pris le ptit dej. Je me dirigeai vers le frigo pour me préparer une omelette, ce que je pouvais détester cuisiner. Mon cuisinier n'était là que sur commande.

- Non mais savoure le luxe, c'est tout ce que tu n'auras jamais!

Après aujourd'hui nous allions prendre des routes différentes et je n'allais pas lui faire de cadeau si nous allions nous recroisés. À voir dans quoi il habitait en Thaïlande, je ne voulais même pas voir à quoi ressemblait son appartement dans le coin. Ça ne devait pas être terrible. Quand mon omelette fut prête, je mis la stereo pour éviter d'entendre parler Kenneth, j'avais besoin de ça pour être de bonne humeur, qu'on ne me parle pas! Je mangeai, puis quand mon téléphone vibra, je fermai le son de ma chaine stereo. Lucas me confirma qu'un patient venait de faire sa fête à Edward Keller et qu'il avait été transporté à l'hôpital. Il voulait que je lui donne son argent, mais je devais regarder avant s'il avait vraiment tabasser Edward. Je lui raccrochai au nez. En business, il fallait savoir comment s'y prendre.

- C'est bon! On y va!

Mais je montra mon index pour qu'il m'attende pour que j'aille me laver les dents. Ensuite, je décidai de prendre ma Lamborghini pour se rendre à l'hôpital. Avoir comme passager Kenneth, n'était loin de me ravir. Juste à le voir, il m'énervait. Il était clair que je n'allais certainement pas faire de nouveau un marché avec cet enfoiré.

Je sonnais en appuyant de plus en plus fort  sur le bouton. J’étais à la limite de caser cette stupide sonnette alors que mes yeux observaient à travers la grille pour voir si quelqu’un allait sortir. J’aurais dû me douter que cet imbécile serait en retard. Quand il ne s’agit pas de son nombril, il se fiche de tout et rien n’a d’importance pour lui. Il m’agaçait déjà alors que je n’avais pas vu sa tête ce matin. Finalement, la grille s’était ouverte. Personne n’était venu ou m’avait invité à entrer. Il avait juste appuyé pour ouvrir la grille de l’intérieur. L’accueil semblait vraiment très sympathique, ça donnait envie d’y vivre. Mes yeux roulèrent tandis que je m’étais dirigé jusqu’à la porte avant qu’une personne m’ouvre pour me laisser entrer. Toujours pas de Sebastian. Je faisais déjà les cents pas dans le hall quand il fit enfin son apparition. Sa façon de me saluer m’avait d’autant plus énervé mais j’avais pris sur moi. Ce n’était pas le moment de me disputer avec lui. Je voulais savoir s’il avait fait sa part du marché et j’étais là pour Edward. Un détail que je ne voulais pas oublier.

« Tu es en retard. »

Je m’étais contenté de ces quatre mots. Ni plus, ni moins. C’était une constation et une façon de lui faire comprendre que je n’étais pas à sa disposition. Plus vite on s’occuperait d’Edward et plus vite je pourrais à nouveau virer cette ordure de ma vie. Passer mon temps avec lui, ne me faisait absolument pas plaisir. C’est avec un naturel déconcertant qu’il se servit un jus d’orange avant de parler enfin de la raison de ma venue jusqu’ici.

« Dans 15 minutes environ, ton coloc sera transféré à l'hôpital si tout se passe comme prévu. J'aurais la confirmation par téléphone. Donc, attendons que ça se fasse avant d'y aller. »

Un soupire de soulagement s’était échappé de ma bouche. Il n’avait pas fait que dormir, bonne nouvelle. J’espérais vraiment que le plan marche et que mon coloc ne soit pas trop éméché. Je ne me le pardonnerais pas s’il avait quelque chose de caser. Et je n’étais pas sûr qu’il me le pardonne non plus. Seulement, c’était ma seule idée. Je ne voyais aucune autre solution et j’allais devoir le lui expliquer. Je jeta un coup d’œil à ma montre pour voir les quinze minutes en laissant les pics de Sebastian me traversait comme si ça ne faisait rien du tout. Bientôt, j’allais être débarrassé de lui. Plus rien ne nous obligeait à rester ensemble. J’attendis qu’il termine de manger avec la musique à fond en espérant que ça se termine vite lorsque son téléphone se mit à sonner. Je n’avais pas entendu la conversation mais apparemment c’était le moment d’y aller.

Quelques minutes étaient passées avant que nous partions dans sa voiture en direction de l’hôpital. Une Lamborghini ! Quel ringard. Avec ça, on n’allait pas passer inaperçu et je voyais mal comment on pourrait repartir avec Edward dans cette voiture. J’en déduisais qu’il ne fallait pas compter sur Sebastian une fois que Ed aurait un doigt de pied à l’extérieur de l’hôpital. En arrivant à destination, j’étais rapidement sortit de sa voiture en le regardant. C’était à mon tour de parler.

« On suit le plan. Je pars à la recherche d’Edward et je le sors d’ici et toi, tu t’occupes de son dossier. Si je me fais attraper, tu t’occupes seulement de sortir mon colocataire et tu me laisses me débrouiller. Quant à toi, te fais pas attraper et ne foire pas. Tu as donné ta parole. »

J’avais failli le menacer mais je savais que si je le faisais, il risquait de tout faire foirer juste parce qu’il n’est pas content. Je lui avais donc simplement rappelé qu’il avait donné sa parole en espérant que ça allait suffire pour qu’il se donne à fond au moins un peu. J’avais un peu peur que tout ne fonctionne pas comme prévu mais j’étais prêt à rentrer.

Une fois arrivés à l'hôpital, nous étions prêts à passer à l'acte (héhé). C'était assez important qu'on ne se fasse pas remarqué parce qu'on risquait quand même gros si ça échouait. Je me demandais toujours pourquoi je faisais tout ça parce que je n'avais jamais apprécié Kenneth! Mais bon, nous avions passé un accord, donc j'allais suivre cet accord jusqu'au bout... Faire sortir Edward de là et effacer son dossier. Je refermai la porte de ma voiture tout en me dirigeant vers le côté passager pour retrouver Kenneth pour mettre au point le plan. Je n'étais pas stupide, il fallait trouver un moyen de tout faire.

« On suit le plan. Je pars à la recherche d’Edward et je le sors d’ici et toi, tu t’occupes de son dossier. Si je me fais attraper, tu t’occupes seulement de sortir mon colocataire et tu me laisses me débrouiller. Quant à toi, te fais pas attraper et ne foire pas. Tu as donné ta parole. »

- Ouais, c'est bon pas besoin de me le rappeler! Je n'échouerai pas alors fais en de même Ken!

Pour qui il me prenait quand même? S'il pensait qu'effacer un dossier c'était simple, il avait vraiment tort parce que moi j'allais faire jasette avec la personne en charge du dossier. Donc, j'allais me faire chier grave à jouer la comédie. Nous nous pointâmes donc à la réception pour demander des renseignement sur le patient que nous voulions sortir d'ici et on nous dirigea vers l'aile B au troisième étage. Nous prîmes l’ascenseur où nous dîmes aucun mot. La musique était à chier et ça puait la mort dans cet hôpital. Sérieusement, j'étais en train de regretter d'être là! Une fois les portes ouvertes, nous prîmes des directions différentes puisque je m'arrêtai à l'accueil pour faire mon petit numéro. Nous avions échangé un dernier regard qui voulait dire que la partie pouvait commencer. Derrière le comptoir, il y avait une dame assez corpulente derrière le comptoir et qui avait l'air frustrée de la vie en ce bon matin... Bordel, ça aurait été tellement facile si la fille avait été canon. Là, c'était une toute autre histoire. Kenneth aurait dû s'en occuper, il était escorte après tout! Il devait en voir des madames laides lui. Juste à y penser, je frissonnai d'effroi. C'était dégoûtant!

- Bonjour madame! je suis ici pour discuter d'un problème assez urgent au sujet d'un patient ici. Est-ce que vous pourriez m'accorder du temps??? Parce que sinon je peux directement faire une plainte dans le département! Il se trouve que j'ai autre chose à faire que d'attendre également.

J'avais posé mes deux coudes sur le comptoir et javais appuyé mes mains sous mon menton pour la regarder d'un air las ou plutôt supérieur à cette petite bonne femme trapue. La jeune femme écarquilla les yeux et regarda une de ses collègues avant de se lever de sa chaise.

- Monsieur... heuu... ouiii... on va aller dans mon bureau?

- C'est ça oui, allons dans votre bureau ma petite madame!

Puis, je l'avais suivis et m'étais assis sur une chaise très inconfortable qui qui laissaient mes courbatures bien se sentir. Je savais sur quoi j'allais jouer... Je n'aurais pas pu deviner avant d'arriver, mais en voyant les photos de ses enfants et de ses petits enfants, je savais que j'allais jouer la carte de l'argent pour sa retraite pour faire effacer son dossier.

...

Ma tête s’était relevée brusquement en l’entendant m’appeler Ken. J’étais prêt à lui faire une remarque en lui expliquant que pour lui ça se limiterait à mon prénom entier mais je m’étais finalement abstenu. J’étais certain que ce crétin l’avait fait exprès juste dans le but de m’agacer un peu plus. Cela avait marché. Une chose est certaine. Même si je devais compter sur lui pour faire sa part du marché, je ne serais pas là s’il se faisait attraper les mains dans le sac. Je savais bien qu’il ne m’aiderait pas si c’était le contraire de toute manière. J’avais remit ma blouse droite pour donner l’impression d’être un vrai médecin avant de pénétrer avec Sebastian dans l’enceinte de l’hôpital. Je détestais cet endroit. L’odeur, les murs blancs, les gens qui pleuraient et les infirmières toujours à la limite de s’endormir après une nuit de travail. J’étais bien content de ne jamais avoir été l’un de leur patient qu’ils pourraient charcuter. Je me répétais sans cesse ce que je devais faire dans ma tête pour ne pas me laisser déconcentrer et ne rien perdre de vue. Lorsque l’ascenseur fût enfin arrivé au second étage, Sebastian et moi nous séparions. J’avais rapidement croisé son regard avant de continuer mon chemin. La prochaine fois que j’étais censé le voir, c’était dehors avec Edward et pour lui dire adieu définitivement.

J’avais emprunté un couloir au hasard en commençant au début à regarder dans chaque chambre, la personne qui l’occupait. Je pensais que trouver Edward ne serait pas compliquer mais après une dizaine de chambres, j’avais fini par laisser tomber cette technique. J’étais sur le point de repartir à l’accueil pour demander directement lorsque je percutai une jeune fille. Cette dernière s’était mise à s’excuser sans cesse alors que je lui expliquais que ce n’était pas grave. Je ne mis pas longtemps à comprendre qu’elle devait être une interne. C’était le moment d’en profiter.

« Vous allez pouvoir m’aider. Je cherche la chambre d’un certain Edward Keller… Un patient qui aurait été amené par un institut psychiatrique. »

Elle m’avait regardé avec des yeux de poisson rouge. J’en déduisais qu’elle ne le savait pas et qu’elle n’en avait pas la moindre idée. Je lui ordonnai alors de vérifier dans la base de données au lieu d’attendre et de revenir me le dire, ce qu’elle fit. C’était plutôt agréable de se sentir puissant. Enfin bref, selon elle, il était dans la chambre 268. Je n’avais pas perdu de temps pour la laisser en plan et me rendre jusqu’à la chambre en question. Il était là. Allongé sur son lit et les mains attachées aux barreaux comme si c’était un vulgaire prisonnier et qu’il comptait s’échapper.

« Edward ! » avais-je dit en le détachant avant de commencer à le remuer par les épaules dans le but de le réveiller. Je ne faisais pas attention à ses blessures, je ne voulais pas me sentir coupable pour mon idée. Il n'y avait pas d'autre solution. J'avais fait ce que je devais faire pour le sortir de là.

Il était 8h00 comme dab quand j'ouvris les yeux parce qu'on venait de frapper à ma porte. C'était l'heure pour se lever et c'Était aussi l'heure pour prendre une douche et aller prendre le petit déjeuner à la cafétéria. Enfin, si on pouvait appeler ça comme ça. On te donnait un plateau, tu prenais et tu mangeais et tu n'avais pas un mot à dire. Ce que le fast food pouvait me manquer... Ça me rappelait Lys et notre super enquête... Tout était démoralisant ici, la peinture des murs, le personnel avec leur air de boeuf et les autres patients qui me faisaient damner. On me donnait une médication à prendre à tous les jours et je dois dire que je détestait ça. On dirait que j'avais le cerveau dans le jello et que je ne pouvais pas réfléchir comme il se devait. Je ne dormais pas beaucoup ici, je faisais des cauchemars sans cesse et surtout, j'avais des idées noires. Me tuer serait tellement facile pour tout le monde. On m'avait abandonné à nouveau. Pourtant, on m'avait bien dit que mes parents avaient été contacté et ainsi que mon coloc... Aucune nouvelle! C'était tellement blessant! En fait, je ne voulais pas revoir mes parents, mais ils auraient pu faire un effort pour sauver leur fils... mais non, toujours rien comme la dernière fois quoi. Et puis mon coloc? Pourquoi il me laissait crever ici? Chaque soir j'étais dans mon lit et je pensais à cette haine qui m'envahissait. Je n'étais plus capable de trouver la paix intérieur tellement que j'avais mal! Un mal être énorme. Mon thérapeute avait cru déceler mon problème, mais le fait que je lui redise encore et encore que j'étais médium, que je parlais aux morts et que j'avais des visions faisait en sorte que j'étais fou pour lui. On me diagnostiqua une schizophrénie et on me raconta qu'on me gardait sous observation pour éviter ainsi que je m'en prenne aux autres ou à moi-même. C'est vrai, j'avais le goût de mourir et je mentirais si je ne disais pas que j'avais essayé. Seulement, cet endroit était fait pour qu'on ne se fasse pas de mal. On m'avait mis la camisole à quelques reprises, j'avais arrêté de me nourrir, j'avais été gavé de pilules de toute sorte pour calmer mon mal être et m'endormir. Bref, je dépérissais à vu d'oeil. Aujourd'hui, ça allait mieux, j'avais décidé de me reprendre en main pour retrouver un jour Lysianna ou Elizabeth à qui j'avais fait une promesse que j'avais rompu. Il me fallait quelque chose pour me relever alors j'avais décidé sur quoi m'en tenir. Aujourd'hui, j'avais l'intention de dire beaucoup de choses à mon thérapeute pour qu'il soit content et qu'il pense à me sortir bientôt. Ce fut une fois installé à la table, à côté de Richard qui voit des mouches partout voler  et qui les imite de temps en temps que Gary, le mec aux colères surdimensionné se positionna à côté de moi pour me voler mon jus d'orange.

- Heyyy c'est à moi!

J'avais froncé les sourcils et je lui avais repris et là, il avait pris mon plateau et il l'avait balancé par terre provocant ainsi l'arrivé des membres du personnels, seulement, à 9h00 c'était le changement de chiffre du gardien de sécurité. Je reculai parce que je l'avais déjà vu à l'oeuvre et il démolissait bien les gens lui. Il avait empoigné le col de ma tenue bleue et il ne perdit pas de temps avant de m'envoyer un coup de poing direct sur la gueule qui me fit tout de suite tomber au sol et qui me sonna vraiment. Il me flanqua un bon coup de pied dans les côtes avant de bondir sur moi pour me frapper à plusieurs reprise. J'essayai de me débattre comme je pus, mais inutile, il était une vraie armoire à glace. Je sentis mon corps faiblir au fur et à mesure jusqu'à ce que j'entendes des cris et des gens s'entasser autour de ma tête, mais je n'avais pas conscience, tout ce que je savais c'est que ça faisait mal et que j'espérais que ça se termine enfin. Puis, je sombrai dans le néant.

...

Je fus réveillé par une voix lointaine qui me fit revenir à la réalité. J'ouvris un oeil pour découvrir que c'était Kenneth. Je ne comprenais pas pourquoi il était là. Tout était confus dans ma tête. Je n'arrivais pas à ouvrir les deux yeux et je n'arrivais pas à parler tellement j'avais mal à la bouche. On me détacha et on essaya de me relever. Kenneth était en train de me passer un bras autour de son cou et moi je n'étais pas d'humeur à jouer à ça. Est-ce que j'avais rêvé tout ça? Est-ce que j'avais passé plus de 3 mois à l'asile tout seul et maintenant il était là? Tout était si confus.

- tu fais quoi... avais-je dis si faiblement qu'il avait dû approcher son oreille de ma bouche. Parce que je ne comprenais vraiment pas ce qu'il fichait là... Il me dit de l'aider un peu, de me boucher, mais ça me faisait tellement mal. Il ne voyait donc pas dans quel état j'étais? J'étais sonné, confus et surtout j'étais las de bouger.

- Laisse-moi! murmurai-je à nouveau.

Il me secoua à nouveau pour que j'ouvre à nouveau l'oeil, car je somnolais encore. Puis, je vis arriver une fille blonde dans la pièce ce qui me permis de refermer les yeux à nouveau sur ce lit si confortable.

∞ opération mangouste.

e d w a r d . a n d . k e n n e t h . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

Les urgences sont submergées. A tel point qu’il nous manque très clairement du personnel. Ce qui signifie que nous allons devoir redoubler d’effort pour soigner tout le monde. Tous les blocs opératoires sont pris. D’ailleurs, je suis actuellement dans le bloc deux. J’assiste le docteur Wallas, chirurgien cardio thoracique. Je ne l’apprécie pas, il ne m’apprécie pas, nous ne nous apprecions pas. Pourquoi ? Parce qu’il n’est pas fan de ma manière d’être, de mon envie d’être toujours la meilleure et de me surpasser. Il n’aime pas mon audace et mon esprit d’initiative. A son sens, je ne suis qu’une petite arriviste qui cherche à gagner un jour un grand prix Nobel. Bien entendu, ce n’est pas le cas mais cette spécialité est devenue très rapidement une passion pour moi et c’est ce que je veux faire : devenir chirurgienne en cardio. La cardio, c’est ce qui me motive, c’est ce qui m’aide à me lever le matin, à veiller tard le soir et à être pleinement heureuse dans ce que j’entreprends.
Face au corps anéstésié, je me contentais d’aspirer lorsque cela était nécessaire, attendant que celui-ci me propose d’intervenir plus précisément en pratiquant un morceau de l’opération.  « Docteur Silver, prenez la place du docteur Campbell, elle doit retourner à la mine. On a surement besoin d’elle là-bas.»  S’exclama naturellement le docteur Wallas. Surprise, je n’avais pas laissé ma place même si le docteur Silver, également résident en chirurgie. Non, j’ai laissé mes yeux posés sur le docteur Wallas avant de prendre la parole : « Je suis certaine que le docteur Silver aimerait aller à la mine. C’est moi qui vous assiste, vous ne pouvez pas me remplacer. Je dois pratiquer cette opération, je veux devenir chirurgienne cardiothoracique alors que le docteur Silver veut devenir chirurgien en chirurgie Général. »  Je m’étais exclamée clairement, je n’envisageais pas de laisser ma place à ce crétin.   « Docteur Campbell, sortez de mon bloc immédiatement ! » Ajouta ce dernier en haussant le ton. Contrariée et n’ayant pas le choix, j’avais remis à contre cœur ma place au docteur Silver avant de retirer mes gants en retournant jusqu’au sas de préparation et de jeter violemment mes gants dans la poubelle ainsi que mon bonnet de chirurgien et mon masque. J’étais dégoûtée. « Quel connard ! » M’exclamais-je en sortant du bloc pour regagner le couloir.
Marchant toujours aussi énervée en direction de la mine, j’étais tombée nez à nez avec l’une de mes cinq interne. Oui, lorsque l’on devient résident en chirurgie, nous avons un groupe d’interne à notre charge. J’aime les appeler par des petits numéros, je me fiche bien de leur réel prénom.   « Numéro 4, qu’est-ce que tu fiches ici ? Tu ne devrais pas être à la mine ? Là, où je t’ai moi-même assigné ? Tu ne crois pas que ces patients méritent d’être soignés ?  »  Lui dis-je alors en la regardant froidement comme j’avais l’habitude de le faire. J’apprécie cette fille, elle a énormément de potentielle et c’est d’ailleurs la plus douée de mon groupe d’interne mais s’il y  a une chose que j’ai bien appris, c’est que pour croire en soit, il ne faut pas être faible et c’est pour cette raison que je suis dure avec elle et avec tous les autres. Mes supérieurs sont tout aussi durs avec moi. Dans un sens, c’est un cercle qui doit se répéter si on veut que tout le monde réussisse. « Le chef m’a demandé de vous apporter les nouveaux dossiers de vos nouveaux patients. Dit-elle doucement, visiblement déstabilisée.  Je pris donc en possession les nouveaux dossiers avant que cette dernière ne reprenne la parole : « Sur le chemin, j’ai renseigné un homme qui est venu me demandé où se trouvait la chambre du patient Edward Keller. » Edward Keller ? Je m’étais rapidement mise à vérifier ces dires. Il était bel et bien dans une chambre, la 268. Je ne l’ai pas vue depuis des mois.   « Que fais-tu encore ici ? C’est fait, j’ai mes dossiers. Déguerpie avant que je te mette aux archivages. »  Lui dis-je alors naturellement et sévèrement. Cette dernière partit aussi vite qu’elle était arrivé. Quant à moi, je m’étais mise à marcher dans le couloir pour gagner cette chambre.
Sur le chemin, je m’étais mise à lire son dossier. Incroyable. Il vient de l’hôpital psychiatrique. Il vient d’être admit récemment. Cela explique les raisons de son absence et pourquoi je ne l’avais pas revue depuis tout ce temps. Mes pas s’accélèrent, Edward est une personne très douce, je n’arrivais pas à y croire même si c’était écrit noir sur blanc. Et c’est donc perplexe que j’ouvris la porte de sa chambre quelques minutes après. Et c’est avec stupeur que je découvris le visage de Kenneth dans mon champ de vision, mes dossiers glissèrent de mes mains. En réalité, j’étais tellement surprise que je les avais en fait lâché. Il était vraiment là devant moi et à côté d’Edward qui avait quant à lui l’air d’être en mauvaise état. Ses yeux s’était refermés, il n’avait pas un teint agréable à regarder. Il donnait l’impression d’être au plus bas et pas réellement là. J’étais peinée de le voir dans cet état.
Prise au dépourvue, je m’étais donc contentée de ramasser mes dossiers en reprenant mes esprits. Je sentis tous ce que je refoulais en moi depuis un moment se bousculer. J’étais partagée entre plusieurs sentiments. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Demandais-je à Kenneth sans même sourire ou montrer une intonation dans ma voix, remarquant par la même occasion qu'il était vêtue d'une blouse blanche et d'un badge. Peu à peu, je me rendis compte que monsieur était devenu barbu, ce qui me surprenait. Il se la jouait Robinson Crusoé ou c’est moi qui est besoin de lunette ? « Et c’est quoi cette barbe ? Et cette blouse ? » Lui demandais-je sans réellement m’en rendre compte en m’approchant du lit d’Edward et donc de Kenneth. Je ne voulais pas régler mes comptes avec ce crétin maintenant, ce n’était pas le lieu ni le moment et je ne sais même pas si je suis prête pour ça. Bon, je suppose qu’on est jamais vraiment prêt mais l’état d’Edward est plus important et m’inquiète d’avantage. Kenneth n’aura clairement pas toute mon attention cette fois. Je pense que je lui ai assez donné dans le passé.  

La partie la plus compliquée du plan était censé être terminée. Trouver Edward n’avait pas été aussi simple. Il faut dire que l’hôpital était grand et ce n’est pas en se faisant passer physiquement pour un autre médecin que l’on sait forcément se servir de la base de données et trouver la chambre d’un patient. Par chance, une interne légèrement naïve m’avait bien était utile. Elle m’avait donné un numéro de chambre et je l’avais effectivement trouvé endormi à l’intérieur. Pas de temps à perdre. Je ne m’étais pas attardé plus longtemps pour me diriger d’un coup vers le lit de mon colocataire en le remuant dans le but de le réveiller. Ce dernier semblait avoir beaucoup de mal à émerger. Sans doute les médicaments. D’un geste brusque, j’avais retiré les draps qui le recouvraient pour que ce soit plus simple avant commencer à retirer tout ce qui était sur lui. Le plus dur fût cette stupide aiguille plantée dans son bras. Je l’avais retiré en l’arrachant sans vraiment réfléchir aux conséquences. Peut-être que ça lui avait fait mal, je n’en savais rien puisqu’il était toujours inconscient dans son lit. L’idée qu’il soit dans le coma m’avait traversé l’esprit et me fit paniquer. Si c’était le cas, ce serait ma faute. J’avais programmé son agression et je l’avais mit en danger. Surtout que j’avais laissé Sebastian se charger de ça. Qu’est-ce que je pouvais être vraiment con quelques fois.

« Tu fais quoi… »

Un sourire était apparu sur mes lèvres en l’entendant parler. D’accord, il était affaiblit mais c’était les médicaments. Je comptais bien le réveiller une bonne fois en le sortant d’ici. Sa voix de petite fille et de peureux m’avait manqué, je devais l’avouer. Edward était mon seul ami. Quelque chose que je ne lui avouerais sans doute jamais.

« Je te sauve le cul, comme d’habitude. Alors bouge tes petites fesses de princesse ! On rentre à la maison… C’est moi ou tu as pris du poids ? » lui avais-je demander en tendant de le relever sans trop de succès.

Il se plaignait déjà et il avait envie que je le laisse. Je n’étais pas étonné mais je ne comptais pas le faire une seconde. La première fois, je n’étais pas au courant. Cette fois, c’était différent. Il était hors de question de le laisser et prendre le risque qu’il reparte dans un institut. Un fauteuil roulant, il me fallait un… Mes pensées s’arrêtèrent à la seconde où j’avais sentit une personne dans mon dos. Je ne savais pas quoi faire. J’avais repositionné Edward dans le lit pour faire croire que j’étais là uniquement pour le soigner avant de tourner la tête. Madison Campbell. Je ne m’étais pas attendu à ça. Il est vrai qu’avant mon départ, ses chances d’être toujours dans la médecine était compromise par ma faute. Je savais qu’elle m’en voulait et je me sentais responsable. J’aurais souhaité m’excuser avant de partir. Seulement, je n’en avais pas eu le courage. Aujourd’hui, je ne sais même pas si je le voulais toujours. Je n’avais pas besoin d’elle dans ma vie. Je n’avais besoin de personne. Tout ce que je touchais finissait en miette. Je n’avais pas encore réussi à décevoir Edward. C’était différent avec lui. Il était fragile et je voulais le protéger. Je le voulais dans ma vie. Il était la raison de mon retour.

« Ce que je fais ici, ça ne te regarde pas. » avais-je fini par balancer sans la regarder dans les yeux plus longtemps. « Si on te le demande… il te suffira de dire que tu ne sais pas. » ajoutais-je pour répondre à sa question à propos de ma barbe et cette blouse. Je ne savais pas à quel point Madison m’en voulait mais il était hors de question qu’une de mes connaissances soit viré parce qu’elle m’avait aidé. « Tu m’excuseras mais j’ai encore beaucoup de choses à faire. Edward et moi, on n'a pas le temps de papoter. » dis-je en sortant de la chambre pour attraper l’un des fauteuils roulant dans le couloir et revenir. Si Edward ne pouvait pas marcher, il roulerait. J’avais positionné le fauteuil à côté du lit avant de l’attraper par la taille pour le glisser. Il allait devoir faire un sérieux régime.

∞ opération mangouste.

e d w a r d . a n d . k e n n e t h . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

Je ne l’avais pas vu venir, le retour de la poule de luxe : Kenneth McCallister. Il est bel et bien là, dans la même pièce que moi, dans cette chambre d’hôpital. Et je ne peux pas dire que je suis heureuse de le revoir mais je suis heureuse de voir qu’il est toujours en vie et visiblement en bonne santé. Excepté cette ridicule barbe, il avait l’air de bien se porter.   « Ce que je fais ici, ça ne te regarde pas. »  Avait répondu ce dernier sans même me regarder, me laissant penser que ma présence ici ne lui fessait ni chaud, ni froid. « Si on te le demande… il te suffira de dire que tu ne sais pas. » Avait-il ensuite ajouté pour répondre à ma petite provocation. Quelle arrogance ! Je mourrai d’envie de lui lancer quelque chose dans le visage. Pour qui se prend-il au juste ? « Tes vraiment trop con. » Dis-je en me retenant de dire des choses encore plus désagréable à son égard. J’avais envie de lui en balancer des choses mais ce n’était vraiment pas le moment pour ça et puis il ne méritait pas que je lui apporte autant d’importance. Ces paroles me montrent à quel point cet homme est un crétin. Son insolence commençait à m'énerver.
« Tu m’excuseras mais j’ai encore beaucoup de choses à faire. Edward et moi, on n'a pas le temps de papoter. » S’exclama le jeune homme par la suite en sortant de la chambre. J’avais l’impression de rêver. Mon visage se tourna vers Edward qui semblait inconscient. Je pus facilement remarquer que Kenneth avait retiré l’aiguille planter dans son bras et qui servait à lui administrer des sédatifs pour qu’il soit plus serein et qu’il souffre moins.
Il revenu ensuite avec une chaise roulante et le plaça dessus. Non, non, tu ne partiras pas comme ça avec mon patient. « Tu n’iras nulle part avec Edward ! »  Lui dis-je en me mettant devant la porte pour l’empêcher de passer. « Tu n’iras nulle part avec Edward sans me dire ce qu’il se passe ! » Terminais-je en montant le ton et en soutenant son regard. Je n’étais naïve, je connais Kenneth et s’il agit comme ça, c’est qu’il se passe forcément quelque chose. Dans quelle histoire est-il encore en train de se fourrer !  

« Tes vraiment trop con. »

Je m’étais contenté de soupirer lourdement. Je savais que j’étais en train de m’énerver et que je manquais toujours un peu de patience. Ce n’était pas le moment pour moi de parler avec Madison ou de régler mes comptes avec elle. J’avais d’autres choses à faire même je devais avouer que je me retenais de lui répondre en lui lançant un pic dans le but de ne pas lui laisser le dernier mot. Elle était en colère. C’était évident. Cependant, elle me m’était aussi en colère en me retardant et en perturbant mon plan. J’avais tenté de lui faire comprendre que ce n’était pas le bon moment. Si elle voulait des explications, elle pourrait en demander plus tard même si je n’étais pas certain de vouloir lui en donner. Après tout, si j’étais con, qu’est-ce qu’elle foutait encore ici ? Bref. Pas le temps pour ses conneries. Je me concentrais rapidement sur Edward à nouveau. Il était ma seule raison d’être ici. Il m’avait fallu pas mal de tentatives avant de réussir à placer Edward correctement dans le fauteuil roulant que j’avais trouvé dans le couloir. J’avais fait en sorte qu’il ne puisse pas tomber malgré son état inconscient dans l’espoir que personne ne remarquerait qu’il n’était pas dans de bonnes dispositions pour quitter l’hôpital. J’étais prêt à partir et je me dirigeais vers la porte quand Madison me bloqua le passage. Evidemment. Madame n’en faisait qu’à sa tête.

« Tu n’iras nulle part avec Edward ! Tu n’iras nulle part avec Edward sans me dire ce qu’il se passe ! »

J’avais l’impression d’halluciner. Mais pour qui elle se prend ? Elle pensait sincèrement que j’avais envie de papoter là maintenant ? J’étais quasiment sûr que ce n’était même pas son patient. Elle adorait simplement se mêler de mes affaires et elle était persuadée qu’elle allait me faire une jolie leçon de morale sur l’incendie à la fin de la mâtinée.

« Je n’ai pas le temps alors dégages ou je te roule dessus ! »

C’était sortit naturellement de ma bouche et sur un ton un peu agressif. Son attitude me stressait d’autant plus et je ne voulais pas me faire coincer parce que Madison ne voulait pas me laisser passer. Apparemment ma menace n’eue pas l’effet que j’attendais. Quelle tête de mule ! Je perdais patience et la colère prit le dessus.

« Si je ne sors pas tout de suite, Edward retourna dans un asile, tu veux vraiment être responsable de ça ? C’est son seul moyen de sortir et je ne te laisserais pas gâcher ça. »

J’allais faire une bêtise. Je prenais toujours la mauvaise décision dans les situations qui me faisait paniquer et je savais que mon idée était une très mauvaise idée. Pourtant j’allais le faire. Je m’étais approché de Madison en lâchant le fauteuil d’Edward des mains avant de l’attraper soudainement par la taille et la soulever. Elle avait besoin aussi de faire un régime. A croire que tout le monde avait grossit pendant mon absence. Je l’avais jeté doucement sur le lit avant de me mettre à courir en poussant le fauteuil hors de la chambre. Elle n’allait sans doute pas me pardonner ça. Je n’étais pas arrivé jusqu’au bout du couloir quand je vis un homme en uniforme. Sans doute une personne qui travaillait à l’institut puisqu’il s’était arrêté en me fixant bizarrement avant de se mettre à courir vers nous. Aussitôt, j’avais tourné le fauteuil manquant presque de faire tomber mon colocataire par terre avant de revenir sur mes pas en courant dans l’autre sens.