(#)Sujet: Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? Madison & Kenneth | Jeu 17 Sep - 20:09
L’horloge à ma montre indiquait deux heures du matin ou peut être trois. Seule la lumière des étoiles dans le ciel permettait d’éclairer un peu la rue. Ce qui était tout de même assez inquiétant, sachant que je me trouvais devant un hôpital. Soit aucun lampadaire ne marchait, soit quelque chose ne fonctionnait pas correctement. Quoi qu’il en soit, j’y voyais toutefois un point positif. Ce serait nettement plus facile pour moi de me cacher dans l’obscurité. Un coup derrière un arbre, un coup derrière les voitures, mes jambes me démangeaient face à mon impatience. Il faut dire que je n’avais pas été très futé. Après avoir terminé mon travail, j’étais arrivé à l’hôpital pour demander si le docteur Campbell était bien en service. Une infirmière me l’avait confirmé avant que je n’aille aussitôt me cacher dehors pour surveiller sa sortie. Bien évidemment, je ne m’étais pas imaginé que j’attendrais pendant des heures sans rien faire et en fixant les portes automatiques s’ouvrir et se refermer toutes les vingt secondes. Je commençais sérieusement à baisser les bras quand elles s’ouvrirent une énième fois, laissant sortir enfin Madison. Pendant un instant, j’avais cru être en train de rêver avant de réaliser que c’était bien elle et de me mettre à la suivre en prenant soin de me cacher derrière tout ce que je trouvais. Certes, la situation était quand même cocasse mais je ne voulais pas abandonner. Ces aveux sur sa situation étaient en train de me trotter dans la tête depuis plusieurs jours avant que je ne me décide à tout faire pour découvrir où cette dernière vivait actuellement. Madison était têtue mais cette fois-ci, elle allait comprendre que je pouvais l’être autant qu’elle, voir encore plus. Plus les minutes défilaient et plus mon cœur se mettait à battre rapidement. Je ne savais pas si c’était l’excitation ou l’angoisse de découvrir une vérité que j’allais regretter mais je ne pouvais m’empêcher de me poser mille et une questions. Je sentais que je me rapprochais du but même si ça n’allait pas assez vite selon moi. L’air frais me glaçait le sang et je n’avais qu’une seule envie, me réchauffer à côté d’un bon feu de bois avec des marshmallows plongés dans une tasse de chocolat chaud. Mes pieds me faisaient un mal de chien, j’en avais assez de marcher. On venait de sortir de Miami et je n’étais plus vraiment convaincu de vouloir continuer à l’espionner encore longtemps. J’étais tellement agacé et fatigué que je ne prenais même pas la peine de me baisser. De toute façon, elle était trop loin pour voir mon visage et ne se retournait même pas dans ma direction. Finalement, alors que j’étais prêt à faire demi-tour, Madison s’arrêta devant l’énorme hangar d’une ancienne gare. Je pouvais distinguer les aboiements d’un chien mais je n’en étais pas certain. J’avais attendu plusieurs minutes dehors en fronçant les sourcils. Je m’attendais à ce qu’elle ressorte pour continuer sa route mais je ne fus pas le cas. Après quelques hésitations, je m’étais décidé à rentrer à mon tour. Sans faire le moindre bruit, je m’étais glissé à l’intérieur du hangar. L’endroit semblait presque aussi sombre et froid que l’extérieur. Je ne distinguais pas un seul bruit à part quelques gouttes d’eau qui tombaient du toit pour s’écraser sur le sol. « Madison ? » appelais-je une première fois sans obtenir de réponse. J’avais continué à marcher à travers les trains fantôme avant qu’un chien n’arrive jusqu’à mes pieds en aboyant. Je m’étais baissé pour l’attraper et le prendre dans mes bras avant de remarquer une étrange lumière dans l’un des wagons. J’étais monté à l’intérieur en me demandant ce qu’elle pouvait bien fabriquer dans ce hangar quand mon regard se posa enfin sur elle à l’intérieur du wagon. « Pourquoi est-ce que tu… » Commençais-je avant de m’interrompre en regardant autour de moi. « Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? » la questionnais-je en la regardant.
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(#)Sujet: Re: Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? Madison & Kenneth | Jeu 17 Sep - 21:17
∞ Dis-moi que c’est une mauvaise blague ?
k e n n e t h . m c c a l l i s t e r . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .
La nuit a été longue. Il n’y a pas eu temps de blessé que ça mais disons que mes nouvelles responsabilités en tant que chef des résidents n’étaient pas de tout repos. Quoi qu’il en soit, j’ai quitté le l’hopital aux alentours de trois heures ce matin, pressée de rentrer dans ce qui me sert de domicile pour dormir. La route fut assez longue, froide et épuisante mais je n’avais pas le choix. Il n’y avait plus de bus et je n’avais pas d’argent pour payer un taxi. Et comme je n’ai pas toujours la chance de me faire transporter par des ambulanciers, je dois marcher. Le point positif de tout ça, c’est que mon portable est chargé au maximum, ce qui signifie que je peux écouter la musique sur mon téléphone grâce à mes écouteurs. Ceci rend le trajet moins désagréable. Cette nouvelle vie que je mène est loin d’être facile mais je parviens à la gérer comme une grande et c’est ce que je voulais. J’affronte mes problèmes seule sans personne et c’est bien mieux. Cependant, ce n’est pas tout à fait exact. Il y a ce chien que j’ai rencontré et qui m’empêche d’être seule. Il est en quelque sorte mon nounours et mon protecteur. En effet, je me suis énormément éprise d’affection pour lui et je crois bien qu’il est mon meilleur ami désormais. En arrivant dans le hangar aussi sombre qu'humide, j'avançais pas à pas vers mon wagon et lorsque je fus à la hauteur de celui-ci, ce dernier m’avait sauté dessus en aboyant. Il était si mignon malgré les circonstances. « Chut, tu risques d’attirer des gens ici. » Lui souriais-je en le prenant dans mes bras pour l’embrasser. Puis, sans plus attendre, j’avais allumé une bougie pour éclairer le wagon. Je l’avais décoré à ma façon en y mettant divers objet que j’avais volé à l’hôpital comme les nappes, les oreillers et les couvertures qui forment mon lit mais aussi des fleurs que j’avais mis dans mes boites de conserve vide pour décorer l’endroit. Les fenêtres sont cassés, les fauteuils troués et l'endroit assez poussiéreux mais c’était mon chez moi pour l’instant et je dois bien avouer que j’étais heureuse d’être là plutôt que dans la rue. Assise sur un siège, je commençais à retirer mes talons lorsque j’entendis le chien aboyer. Je trouvais ça étrange mais puisqu’ il avait arrêté, je n’avais rien dit. Je m’étais contentée de détacher mes cheveux pour les faire respirer un peu en me levant du siège jusqu’à ce qu’une voix attire mon attention. « Pourquoi est-ce que tu… » Mon corps se tourna vers la voix en question avant que je ne découvre le visage de Kenneth. J’étais choquée, je n’en revenais pas ! Mais bon sang ! Qu’est-ce qu’il fiche là ? « Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? » J’étais énervée de le voir ici, surprise mais énervée. Tout ce mal que je me suis donnée pour cacher tout ça n’a servi à rien ? « J’y crois pas ! Tu m’as suivi ! » M’énervais-je en le regardant. C’était un petit wagon, je ne pouvais pas fuir, j’allais devoir affronter son jugement et toutes ses futures critiques. J’étais réellement contrariée, je ne voulais pas que quelqu’un apprenne que je vive dans un wagon, pas même Kenneth. « Pourquoi t’es là ? Tu voulais te réjouir ? Voir la pauvre petite princesse au fond du trou ? Ça te fait jubiler ? Et bien jubile ! Soit heureux ! Tu as toutes les cartes en main pour rire de moi comme tu l’as fait la dernière fois ! » Ajoutais-je toujours aussi énervée en m’approchant de lui et de mon chien. J’étais d’ailleurs assez surprise qu’il n’aboie plus et qu’il soit aussi serein dans les bras de Kenneth. « Tu cherches quoi à la fin ? Tu m’as bien demandé de sortir de ta vie non ? Alors laisses moi vivre la mienne ! » Terminais-je en sentant le froid parcourir ma peau. Ce n’était pas idéal comme condition de vie mais c’est tout ce que j’avais pour le moment.
(#)Sujet: Re: Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? Madison & Kenneth | Sam 19 Sep - 15:22
Je ne sais pas ce qui me choquait le plus. Les boites de conserves utilisaient comme des vases pour des fleurs ou quelqu’un comme Madison puisse imaginer vivre dans un wagon de train abandonné. Cet endroit était humide, froid et poussiéreux. Je ne me voyais pas dormir ici pendant plus d’une semaine et pourtant j’avais déjà passé des nuits dehors à la belle étoile. Toutefois, je trouvais ça plus agréable que ce hangar. Je trouvais même qu’il avait un petit côté flippant et morbide. Certes, elle avait tenté de l’arranger un peu et je reconnaissais les efforts pour rendre le wagon plus chaleureux mais ce n’était pas du tout suffisant. Cela restait toujours le wagon d’un train pourrit sans électricité avec des fenêtres cassées et des banquettes trouées. Je ne cherchais même pas à masquer mon incompréhension face à la situation. J’avais bien entendu que son père avait fraudé et que ses comptes étaient gelés mais elle ne pouvait quand même pas en être arrivé à ce point sans demander de l’aide à qui que ce soit. « J’y crois pas ! Tu m’as suivi ! » Réalisa-t-elle énervée. J’avais froncé les sourcils dans un premier temps, surpris par la façon dont elle s’adressait à moi avant de prendre un air grognon. « Pourquoi t’es là ? Tu voulais te réjouir ? Voir la pauvre petite princesse au fond du trou ? Ça te fait jubiler ? Et bien jubile ! Soit heureux ! Tu as toutes les cartes en main pour rire de moi comme tu l’as fait la dernière fois ! » Continua-t-elle sur le même ton. A présent, c’est la colère que je sentais grandir en moi. Je ne trouvais pas ça juste surtout que je n’avais rien dit du tout. Ce qui s’était passé la dernière fois, c’était simplement parce que je voulais combler ma curiosité et que je m’étais inquiété pour elle. Quelques fois, je ne la comprenais pas. Surtout que ce qui la dérangeait le plus à mon avis, c’est que son petit secret soit découvert. Elle se fichait complètement de ce que je pensais. « Tu cherches quoi à la fin ? Tu m’as bien demandé de sortir de ta vie non ? Alors laisses moi vivre la mienne ! » Ajouta-t-elle pour en finir avec moi. Elle s’était rapprochée de moi et je le ressentais bizarrement comme si elle voulait me jeter de son wagon. Je ne sais pas ce qui se passait mais j’avais l’impression d’être à la fois énervé, déçu et vexé par ces propos. J’avais sentit le chien s’agiter dans mes bras. Il devait ressentir que je perdais mon calme et que je m’apprêtais à péter un plomb ou alors c’était le ton employé par Madison qui le déstabilisait. Quoi qu’il en soit, je l’avais reposé à terre avant d’ouvrir enfin la bouche. « Je ne compte pas pleurer sur ton sort, Madison. Si tu es dans cette situation, c’est entièrement ta faute ! » Commençais-je en sentant l’odeur de la rouille me chatouiller les narines. Je perdais patience. Elle me faisait toujours sortir de mes gonds. « Ton père a déconné mais toi… » Ajoutais-je en serrant les poings. « Tu es tellement obsédée par ce que les gens pensent de toi que tu préfères vivre dans un endroit merdique plutôt que de demander de l’aide. Ton image est plus importante pour toi que tout le reste et ça en devient pathétique. » Continuais-je sans passer par quatre chemins. Je n’avais jamais été tendre avec elle et je lui avais toujours dit tout ce que je pensais. Ce n’est pas aujourd’hui que ça allait changer. « Non mais regarde toi et regarde autour de toi ! » lui dis-je consterné. « Un jour, tu vas devoir dégonfler ton stupide égo mal placé. »
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(#)Sujet: Re: Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? Madison & Kenneth | Sam 19 Sep - 16:32
∞ Dis-moi que c’est une mauvaise blague ?
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J’étais bien consciente que je ne devais pas m’emporter comme je le fessais parce que dans le fond, je ne suis pas énervée qu’il m’ait suivi. Je ne lui en veux pas pour ça et je ne lui en veux pas du tout finalement. Je m’en veux à moi-même. Je m’en veux parce que je n’ai pas atteint mon objectif. Je n’ai pas réussi à sortir de cette situation sans que personne ne s’en rende compte. Je souhaite que personne n’apprenne ce qu’il m’arrive. Je souhaite que personne ne sache que je vis dans ce wagon. Et surtout, je souhaitais que Kenneth n’apprenne rien de tout ça. Dorénavant, Kenneth a tout vu. Il s’est dans quelle posture je me trouve et j’ai honte. Oui, j’ai honte qu’il sache tout ça et qu’il ait vu tout ça de ses propres yeux. C’est pourquoi, j’ai réagi comme une femme stupide. Je lui fais des reproches, je le dispute mais il n’a rien fait. Ma fierté en prend un coup en ce moment-même et mes réactions ne sont pas ce qu’elles devraient être. Quelque part, je le sais. Je sais que s’il est là, c’est parce qu’il s’inquiète pour moi. Je suis bien consciente que Kenneth ne veut pas mon malheur, bien au contraire. Notre relation est peut-être compliquée mais je sais ce qu’elle est et elle n’a rien de négatif dans le fond. « Je ne compte pas pleurer sur ton sort, Madison. Si tu es dans cette situation, c’est entièrement ta faute ! » Déclara Kenneth dans un premier temps après avoir posé le chien à terre. Ce dernier venu s’agripper à ma jambe aussitôt alors que mon regard était agrippé à celui de Kenneth. « Ton père a déconné mais toi… » Ajouta ce dernier pendant que je sentais mes bronches me gratter. C’était désagréable mais je restais concentré sur ses paroles. Je pus même apercevoir ses poings se serrer, signe qu’il commençait à s’énerver. « Tu es tellement obsédée par ce que les gens pensent de toi que tu préfères vivre dans un endroit merdique plutôt que de demander de l’aide. Ton image est plus importante pour toi que tout le reste et ça en devient pathétique.» Là, il m’énervait. Il n’avait pas le droit de me juger comme ça ! Je ne veux pas qu’il me juge ou qu’il critique mes choix et surtout pas après tous ses stupides choix qu’il a fait dans le passé. « Arrêtes. Sérieusement tais-toi Kenneth ! » Lui répondis-je en me tournant sur le côté pour tousser, veillant à mettre la main devant ma bouche. Je n’avais pas réussi à retenir ma toux. Mes bronches me grattaient de plus en plus et le contrôle était de plus en plus difficile à garder. « Non mais regarde toi et regarde autour de toi ! » Continua le jeune homme pendant que je continuais à tousser. D’ailleurs, j’avais envie de lui hurler dessus mais la toux était bien trop forte pour que je ne réussisse à l’arrêter. « Un jour, tu vas devoir dégonfler ton stupide égo mal placé. » Termina le jeune homme alors que le chien se mit à aboyer, sentant sans doute l’atmosphère négative présente dans ce wagon. Je m’étais remise complètement face à lui, ma toux commençait à se calmer un peu pour le moment. « J’ai fait le choix de ne rien dire à personne et de me débrouiller seule ! Respecte mon choix. » Lui demandais-je en le regardant avant de poursuivre. « Je me suis toujours débrouillée seule sans jamais rien demander à personne donc ce n’est pas aujourd’hui sous prétexte que je suis dans une situation difficile que je vais demander de l’aide à quelqu’un. » C’était clair et net. Je ne voulais pas recevoir d’aide. Je me débrouillerai seule même si je dois en baver. J’ai toujours su retomber sur mes pattes, je réussirai à m’en sortir. « Et toi, tu devrais comprendre ça mieux que personne ! Je te rappelle que tu as toujours refusé qu’on puisse t’aider, tu as toujours fait ce que tu voulais quand tu le voulais alors pourquoi je ne pourrai pas faire pareille ? » Lui demandais-je en ne lâchant pas son regard. « Tu n’étais pas censée apprendre tout ça… » Terminais-je en murmurant doucement ses quelques mots en tournant ma tete sur le côté. Je ne voulais plus le regarder, j’avais honte qu’il me voit comme ça, dans ce wagon… au fond du trou.
(#)Sujet: Re: Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? Madison & Kenneth | Sam 19 Sep - 17:17
Je ne la comprenais pas. Je ne comprenais pas ces explications et à mes yeux aucune de ses raisons n’étaient valables. C’était juste sa fierté qui en prenait un coup et elle ne voulait pas assumer d’avoir perdu ses biens. Peut-être que je ne pouvais pas comprendre parce que je n’avais jamais été riche. Toutefois, malgré mes efforts pour essayer de voir de son point de vue, je trouvais ça toujours aussi ridicule. J’avais dormis quelques semaines sur le canapé de Lily et à présent, j’étais sur celui d’un ancien collègue escort boy. Je ne trouvais pas ça comme quelque chose de honteux. Ne pas avoir les moyens de se payer un logement était assez courant. Alors plus Madison réagissait comme si c’était horrible, plus je le prenais pour moi. C’est un peu comme si elle critiquait mon mode de vie et je n’étais pas certain qu’elle puisse s’en rendre compte. Je ne pouvais pas accepter de respecter son choix. Ce serait contraire à mes idéaux. « Et toi, tu devrais comprendre ça mieux que personne ! Je te rappelle que tu as toujours refusé qu’on puisse t’aider, tu as toujours fait ce que tu voulais quand tu le voulais alors pourquoi je ne pourrai pas faire pareille ? » Ajouta-t-elle. Mes yeux s’étaient fermés avant qu’un soupire ne s’échappe de ma bouche. C’était complètement faux. J’avais déjà demandé de l’aide. J’avais accepté d’aller dans ce centre de désintoxication, la main tendue de Bailee ou encore le soutien permanent de Lily pendant la cure. Je n’allais certainement pas plaider ma cause avec ces arguments lors d’une dispute avec Madison mais je n’étais pas d’accord. « Tu n’étais pas censée apprendre tout ça… » L’entendis-je murmurer. On aurait dit une catastrophe. Avait-elle si peu confiance en moi ? En tout cas, elle ne me regardait plus. J’avais passé une main sur mon visage. J’étais épuisé et je ne me sentais pas à ma place. Je n’étais pas le bienvenue ici et encore moins mon aide. Plongé dans mes pensées, tout était devenu très lointain. Je n’entendais presque plus les aboiements du chien. J’avais fait quelques pas en arrière, prêt à sortir du wagon avant de finir par faire marche arrière pour me rapprocher d’elle. Mes mains s’étaient posées sur son visage pour la forcer à me regarder. « Rentre avec moi. » proposais-je sérieusement. Je me doutais de sa réponse et mon idée était stupide sachant que je n’avais qu’un canapé à partager avec elle. Cependant, il était hors de question pour moi de laisser tomber aussi facilement et de ne pas tenter le coup, quitte à utiliser tous les moyens nécessaire. « Je t’en supplie, Madison. Fait ça pour moi… Je te demande juste de me laisser t’aider. » Rajoutais-je en posant mon front contre le sien. « Rentre avec moi. » répétais-je une seconde fois en la regardant droit dans les yeux. Ce n’était pas loyal mais je m’en fichais totalement pour l’instant. Mon visage s’était éloigné du sien mais je n’avais pas lâché son regard pour autant. « Tu voulais te débrouiller seule et tu as réussi. Maintenant, laisse tomber et laisse moi te donner un coup de main. Si la situation était inversée, tu n'aurais pas accepté que je reste une nuit de plus ici. Pas vrai ? » La questionnais-je avec un dernier espoir. « Rentre avec moi. »
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(#)Sujet: Re: Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? Madison & Kenneth | Sam 19 Sep - 18:51
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J’avais peut-être l’être l’air d’une idiote et d’une femme buté mais je n’y pouvais rien. J’étais convaincue que je devais me débrouiller seule sans l’aide de personne. J’aurai bien pu retourner à Newport vivre chez ma mère mais ma vie est ici désormais. Je me suis assuré que Riley soit dans un endroit où il sera heureux et où il ne manquera de rien, c’est le principal pour moi. Certes ce wagon n’est pas ce qu’il y a de mieux mais disons qu’il est ce que j’ai de mieux. Je ne veux pas paraître comme une femme fragile ou vulnérable. Je n’y peux rien, je suis comme ça. J’ai ma fierté, j’ai l’image que je veux véhiculer et mes principes. Kenneth ne le comprend visiblement pas mais c’est comme ça. Il n’est pas à ma place bon sang, il n’est pas moi, il ne sait pas ce que je ressens. Apparemment, il a même décidé de partir et c’était peut-être ce qu’il avait de mieux à faire. Il marchait doucement puis je le sentis revenir ensuite. Je n’eus pas le temps de réagir qu’il avait déjà mon visage entre ses mains. Mes yeux fixaient les siens et la poigne qu’il avait m’empêcher de bouger mon visage d’avantage. « Rentre avec moi. » Proposa-t-i en continuant de me regarder. Je ne pouvais pas accepter sa proposition, je ne pouvais pas quitter cet endroit. Je pense qu’on pouvait bien voir sur mon visage que je ne voulais pas partir d’ici. « Je t’en supplie, Madison. Fait ça pour moi… Je te demande juste de me laisser t’aider » Je pouvais paraitre borné mais je ne pouvais venir avec lui-même si je le voulais. « Non, je ne peux pas... » Lui répondis-je alors en sentant mes yeux s’humidifier quelque peu. La situation était si douloureuse et intense que je me perdais dans ce que je ressentais. J’étais partagée, mitigée et perdu. Son front se colla contre le mien et sa voix se fit entendre de nouveau : « Rentre avec moi.» Répéta ce dernier en éloignant son visage du mien, le regard toujours focalisé sur le mien. Je ne pouvais, ce n’était pas la bonne solution, ce n’est pas le bon choix… Je ne peux pas partir avec lui. « Non, je suis désolé mais… je ne peux pas faire ça. Je dois me débrouillée seule… » Lui répondis-je doucement en ne quittant pas non plus son regard. Il avait cette tendresse que je n’apercevais que par moment et à chaque fois que je le voyais baisser sa garde de cette façon, à chaque fois qu’il me fessait ses yeux là, je craquais. Il a cet effet sur moi, ce petit pincement qui accélère le rythme de mon cœur et qui me donne envie de l’embrasser sauf que cette fois, je ne l’embrasserai pas. Je pense que j’ai appris à contrôler mes pulsions avec lui. « Tu voulais te débrouiller seule et tu as réussi. Maintenant, laisse tomber et laisse-moi te donner un coup de main. Si la situation était inversée, tu n'aurais pas accepté que je reste une nuit de plus ici. Pas vrai ? » Continua le jeune homme plus déterminé que jamais à me convaincre. Un courant étonnant traversait mon corps à cette instant. J’avais l’impression de suffoquer alors que ce n’était pas du tout le cas. Je me sentais comme verrouillée de l’intérieur comme si je comprenais qu’il venait de gagner son round. « C’est vrai. » Lui répondis-je simplement en continuant de le regarder avant d’observer les alentours du wagon et de m’arrêter sur ce chien qui n’arrêtait pas d’aboyer. « Rentre avec moi. » Ajouta Kenneth par la suite. Mon regard se leva vers lui. Incertaine de ce que j’allais lui répondre, je le regardais un instant. Silencieuse et hésitante tandis que le chien s’avança jusqu’à Kenneth avant de lever les pattes pour qu’il le prenne sans doute dans ses bras. « Kenneth… » Lui répondis-je doucement en observant ce chien avant de me focaliser uniquement sur cet homme à la carrure séduisante. « Ok, t'as gagné. Je rentre avec toi mais à la seule condition que ce chien vienne aussi. Je ne l’abandonnerai pas. » Répondis-je finalement. J’ai en quelque sorte renoncé à Riley, je ne renoncerai pas non plus à ce chien.
(#)Sujet: Re: Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? Madison & Kenneth | Dim 20 Sep - 12:16
Madison était une femme bornée. Je l’avais compris lors de notre première rencontre qui s’était automatiquement soldée par une dispute. C’était le genre de relation qu’on avait sans arrêt pour la simple et bonne raison que nous voulions tous les deux avoir gain de cause. Je savais qu’elle n’accepterait pas ma proposition dès que je lui avais demandé de rentrer avec moi la première fois. Elle voulait se débrouiller toute seule et prouver qu’elle pouvait y arriver sans aide mais je ne pouvais pas m’imaginer rentrer chez mon ami en la laissant dans cette situation. Cet endroit était angoissant. C’était au-dessus de mes forces. Alors j’avais réitéré ma proposition encore et encore pour lui faire comprendre qu’il était hors de question que je baisse les bras. Son hésitation était parvenu jusqu’à mon oreille. Elle était en train de craquer et j’avais préféré rester silencieux pour qu’elle puisse prendre la meilleure décision en acceptant de quitter ce hangar. « Kenneth… » J’avais suivit son regard jusqu’au chien qui était en train de s’agiter à mes pieds avant de sentir ses yeux se poser sur moi. J’étais littéralement suspendu à ses lèvres en espérant ne pas essuyer un énième refus de sa part. « Ok, t'as gagné. Je rentre avec toi mais à la seule condition que ce chien vienne aussi. Je ne l’abandonnerai pas. » J’avais commencé par émettre un petit sourire victorieux avant de réaliser ce qu’elle me demandait comme condition. Je n’avais pas de problème avec les chiens. Cependant, ce n’était pas mon appartement. Non seulement, je prenais la décision d’inviter quelqu’un à rester mais en plus, je devais imposer un chien. J’allais me faire tuer. Par chance, il devait encore travailler à cette heure et il serait tellement fatigué à son retour qu’il ne remarquera peut-être pas le chien. De toute façon, je n’avais pas le choix. Je savais très bien que Madison reviendrait sur sa décision si je n’acceptais pas que cette boule de poil vienne avec nous. « Très bien. Le chien peut venir avec nous. » Acceptais-je après quelques secondes. Je m’étais baissé pour attraper le fruit de mes futurs problèmes et le prendre dans mes bras. « Prends quelques affaires. On viendra chercher le reste à un autre moment. Je t’attends dehors. » Déclarais-je en me redressant avant de sortir du wagon. Je ne savais pas combien de temps Madison allait accepter que je lui donne un coup de main mais j’étais persuadé que ça ne durerait pas longtemps. En sortant du hangar, une vague d’air frais me fit frissonner. J’avais enfin l’impression de respirer sans que la poussière et la rouille me titille les narines. Le chien était toujours dans mes bras mais, je faisais les cents pas dans le but de me dégourdir les jambes et ralentir la fatigue qui me gagnait peu à peu. Finalement, peu de temps après, Madison passa les portes du hangar à nouveau. J’avais toujours un peu de mal à réaliser que j’avais gagné. « Allons-y » dis-je simplement en commençant à marcher. Je ne savais pas quoi dire alors j’avais fermé la bouche pour rester dans mes pensées la majeure partie du chemin. Il avait fallu un long moment avant que l’appartement de mon ami ne me semble plus très loin. Quand on fut arrivé dans l’immeuble, les escaliers pour monter au troisième étage furent une torture. Il fallait vraiment que je me remette au sport. « Ça me fait plaisir que tu acceptes de venir. » Avouais-je finalement en retrouvant la parole devant la porte, avant de sortir mes clés pour l’ouvrir. J’avais à peine poussé la porte d'entrée, que je m’étais déjà baissé pour reposer le chien par terre et le laisser entrer en priant pour qu’il ne fasse pas de bêtises. J’étais rentré à mon tour en faisant signe à Madison de me suivre puis j’avais refermé la porte après son passage. La chaleur de l’appartement me faisait un bien fou. « Tu dois être fatiguée. Est-ce que tu veux manger un truc ou prendre une douche avant de te coucher ? » La questionnais-je en retirant mes chaussures et ma veste. Je ne voulais pas qu'elle pense que j'avais pitié d'elle alors je tentais d'agir comme si ça n'avait pas d'importance et que la situation était normale.
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(#)Sujet: Re: Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? Madison & Kenneth | Dim 20 Sep - 13:50
∞ Dis-moi que c’est une mauvaise blague ?
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« Très bien. Le chien peut venir avec nous. » Ca décision fut prise et allait dans mon sens. D’une certaine manière, j’étais moi aussi victorieuse et même apaisé. Je ne me voyais pas laisser ce chien sans prénom ici. Il a été ma seule compagnie ces derniers temps, mon meilleur ami, mon nounours et par-dessous tout, ma famille. « Prends quelques affaires. On viendra chercher le reste à un autre moment. Je t’attends dehors. » Ajouta ce dernier avant de sortir du wagon et du hangar en compagnie du chien qu’il avait soigneusement prit dans ses bras. Cette image me fessait quelque peu sourire. Kenneth avec un chien dans les bras ? Sérieusement, ce portrait pourrait valoir des milliards. J’aurai même eu envie de le prendre en photo et de l’envoyer à Geane mais il est évident que cela n’aurait pas été une bonne idée. Quelques minutes plus tard, lorsque je fus recoiffé et prête à partir, je rejoignis Kenneth à l’extérieur du hangar en tenant mon sac à main et mon sac de sport qui ne contenait pas grand-chose. Tout était là, mes vêtements et mon nécessaire sanitaire. On pourrait penser que cela est étrange. Pourquoi aurait-il prit l’intégralité de mes affaires jusqu’à mes sous-vêtements ? Et bien tout simplement parce que l’intégralité de mon dressing était composée de vêtement de créateur unique, fais sur mesure. Autrement dit, une seule de mes chaussettes vaut à elle toute seule une fortune. Et c’est dans ses moment-là que je me rends compte de la chance que j’avais… Sur le trajet, aucun de nous ne parlait. Je souriais parfois au chien qui avait l’air si heureux dans les bras de Kenneth mais ça s’arrêtait là. J’étais déjà assez gênée de le suivre alors je me voyais mal agir comme si de rien n’était pour l’instant. Cependant, en arrivant à bout de ses escaliers un bon nombre de minutes plus tard, Kenneth retrouva sa voix devant la porte : « Ça me fait plaisir que tu acceptes de venir. » En guise de réponse, je lui avais simplement offert un sourire. Je voulais lui dire merci mais je n’y parvenais pas. Non pas par manque de gratitude mais par gêne. Kenneth est la dernière personne qui aurait dû me voir dans cette situation et pourtant il est bel et bien la première personne. Je voulais garder mon image auprès de lui, je voulais qu’il continue à me regarder et à m’apercevoir comme cette femme que j’étais. Je voulais continuer d’être cette femme qu’il avait envie d’embrasser malgré sa détermination à combattre son attirance envers moi. Maintenant, je ne suis plus certaine de savoir ce qu’il voit quand il me regarde et c’est bien ce qui me pose problème. Une fois la porte ouverte, il posa le chien au sol. Ce dernier avait l’air d’être heureux, il était déjà partit gambader plus loin, sans doute à la recherche d’un endroit où marquer son territoire. « Tu dois être fatiguée. Est-ce que tu veux manger un truc ou prendre une douche avant de te coucher ? » Proposa le jeune homme en retirant sa veste et ses chaussures. Je mourrai de faim mais je ne voulais pas lui dire. C’était au-dessus de mes forces. J’avais un minimum de fierté je suppose et lui dire que je voulais manger serait à mon sens assez inconvenant. J’avais alors retiré ma veste en jean doucement après avoir posé mon sac à main sur le meuble de l’entrée et mon sac de sport au sol avant de lui répondre : « Je veux bien prendre une douche. » Un léger sourire sur le visage, je repris possession de mon sac de sport avant d’avancer dans le couloir à la recherche de sa salle de bain. Cependant, je m'étais arrêtée en cours de route pour faire demi-tour et retourné vers Kenneth. Je ne m'étais pas approchée de lui. J'avais gardé une certaine distance entre nous. « Kenneth... » Lui dis-je alors en attendant qu'il se retourne. « Merci. » Lui souriais-je timidement aussi étrange que cela puisse paraître. Puis sans plus attendre, je repris ma route en direction de la salle de bain. Lorsque celle-ci fut à ma portée, je n’avais pas tardé à entrer à l’intérieur en prenant soin de refermé doucement la porte derrière moi. J’étais épuisée et toutes mes actions étaient assez douces ce soir. Je pris en effet cinq minutes à sortir mes affaires du sac (serviette, débardeur blanc, mini short bleu…) afin de pouvoir me laver tranquillement. L’eau chaude coulait sur ma peau et ravivait tous mes pores. C’était une vrai douche, ce n’était pas celle de l’hôpital non, c’était une vrai douche. Une douche qui me fessait tant de bien et qui m’encourageait à rester à l’intérieur encore un moment. Peu à peu, je savonnais mon corps et je dois bien avouer que Kenneth mérite plus d’un remerciement. J’ai finalement fait le bon choix en le suivant. Une simple douche a suffi à me remettre les idées en place. Je dois me reprendre en main et faire un travail sur moi-même, c’est évident.
(#)Sujet: Re: Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? Madison & Kenneth | Dim 20 Sep - 17:00
« Je veux bien prendre une douche. » J’avais hoché la tête comme pour approuver sa décision même si en réalité, je ne savais pas quoi faire d’autre. J’aurais pensé qu’elle aurait préféré manger un bout mais apparemment, ce n’était pas le cas. J’étais resté quelques secondes immobiles dans le couloir, plongé dans mes pensées alors qu’elle s’éloignait pour se diriger jusqu’à la salle de bain. Finalement, je l’avais entendu rebrousser chemin me faisant relever la tête en fronçant les sourcils. En entendant mon prénom, je m’étais tourné vers elle. « Merci. » m’avait-elle dit avec un petit sourire que je n’avais pas tardé à lui rendre. Je ne sais pas pourquoi mais ce mot avait réussi à me mettre de bonne humeur. J’avais l’impression d’avoir fait quelque chose de bien, une bonne action. Ce n’est pas quelque chose que je faisais souvent. La preuve, la dernière fois, j’avais mis une pilule d’ecstasy dans son verre. J’avais conscience que ça n’effaçait pas tout mais c’était un bon début et j’en étais assez fier. Sans attendre, Madison était directement repartie jusqu’à la salle de bain. Je m’étais décidé à bouger que lorsque j’avais entendu l’eau se mettre à couler après quelques minutes. J’imaginais bien qu’elle allait en profiter un bon moment. J’avais alors attrapé des draps propres pour changer ceux qui étaient déjà posés sur le canapé, tout en me traitant d’idiot. J’aurais mieux fait de prendre une chambre d’hôtel au lieu de lui proposer un stupide canapé. Il était plutôt confortable mais ce n’était pas vraiment correct. Je craignais un peu sa réaction, sachant qu’elle s’attendait peut-être à dormir dans un lit. L’aboiement du chien m’avait empêché de me torturer l’esprit surtout lorsque j’avais compris qu’il était dans la chambre de mon ami. Je l’avais donc rejoint au pas de course avant de le voir remuer la queue, fier de lui. « Putain ! » balançais-je en courant jusqu’à la cuisine pour prendre des serviettes. Ce petit con avait marqué son territoire en plein milieu de la chambre. Lorsque j’étais revenu, je n’avais pas perdu une seconde de plus pour me mettre à tout nettoyer en aérant la pièce. J’allais me retrouver à la rue si ça continuait comme ça et je risquais bien de devenir le colocataire de Madison dans son wagon en attendant ma première paie. Une fois que tout fût propre, j’avais fait sortir le chien en prenant soin de refermer la porte de la chambre derrière moi. Plus personne ne rentrerait dans cette pièce et surtout pas lui. Je repris la route jusqu’à la cuisine pour passer mes mains sous l’eau chaude et le savon au moins quelques minutes pour être certain d’avoir retiré toute la pisse de mes mains. Puis, j’avais ouvert l’un des placards pour y sortir un énorme paquet de chips. Je mourrais de faim et je ne pouvais pas dormir le ventre vide. C’était impossible à mes yeux. Je m’étais posé sur le canapé et j’avais allumé la télévision en attendant que Madison mette un terme à sa douche. Apparemment, l’eau devait être bonne puisqu’elle y était encore. Il y avait ce vieux film comique en noir et blanc qui me faisait rire à tous les coups depuis que j’étais gamin. Il ne fallait pas chercher à comprendre. C’était un humour assez enfantin et étrange mais j’adorais ça. Je rigolais presque à m’en étouffer alors que je m’empiffrais de chips. Au bout d’un moment, j’étais reparti dans la cuisine pour prendre une canette de soda dans le frigidaire quand je vis Madison. « La douche était bonne ? » La questionnais-je en me reposant sur le canapé après avoir bu une gorgée de ma canette. Je lui avais lancé un regard tout en tenant mon paquet de chips dans sa direction pour l’inviter à s’asseoir. « Ça te dit ? » demandais-je, le regrettant aussitôt. Peut-être que ce n’était pas son style. Madison avait tout perdu mais elle restait quand même une ancienne riche. Peut-être qu’elle préférait une salade ou bien un truc un peu plus convenable. Je m’étais alors relevé d’un coup. « Je vais nous faire un truc à manger ! Quelque chose de plus… équilibré » annonçais-je en marchant d’un pas décidé jusqu’à la cuisine. Je n’étais pas très doué en cuisine. Je ne savais faire que des pâtes… et encore. Quand je vivais avec Edward, il me faisait tout, même si ce n’était pas un de ses talents non plus. Avant lui, j’étais un serveur donc je pouvais récupérer des plats du restaurant pour lequel je bossais. Je m’étais généralement toujours débrouillé pour ne pas cuisiner. Alors, je m’étais arrêté pour me retourner vers Madison avec un air un peu gêné. « Il reste de la pizza d’hier soir, si tu veux, je peux la réchauffer. » proposais-je. Utiliser le micro-onde, ça, je savais faire.
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(#)Sujet: Re: Dis-moi que c’est une mauvaise blague ? Madison & Kenneth | Dim 20 Sep - 19:25
∞ Dis-moi que c’est une mauvaise blague ?
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L’eau fut arrêtée un bon moment après avoir été actionnée en premier lieu. Requinquée, revivifiée, personne ne peut se sentir mieux que moi en ce moment même. J’avais pas à pas avancé vers ma serviette afin de pouvoir essuyer mon corps délicatement. N’ayant plus de crèmes ni de lotions, je n’avais plus rien à faire pour m’occuper de mon corps. Ainsi, je n’avais pas tardé à me vêtir et sécher mes cheveux avant de les brosser. Je pris soin de mettre les résidus de ma brosse dans la petite poubelle sans oublier d’accrocher ma serviette et de nettoyer après moi. Une fois sortis de la salle de bain, je partis rejoindre Kenneth dans le salon. Ce dernier tenait dans sa main une canette et un paquet de chips. Il avait l’air assez serein et c’était troublant dans un sens parce qu’en ma présence, il a pour habitude d’être nerveux, voire sous tensions. « La douche était bonne ? » Demanda ce dernier en allant s’asseoir sur le canapé. Légèrement souriante, mon regard se posa sur la télévision. Un vieux film en noir et blanc. J’ignorais que Kenneth pouvait être attiré par ce genre de film. Il continuait de me surprendre au moment où je m’y attends le moins. Mon visage se tourna ensuite de nouveau en sa direction avant qu’il ne prenne la parole : « Ça te dit ? » Le paquet de chips était tendu vers moi et alors que je comptais lui répondre positivement et saisir ce paquet, ce dernier se leva immédiatement, ce qui provoqua chez moi une certaine surprise. « Je vais nous faire un truc à manger ! Quelque chose de plus… équilibré. » Ajouta ce dernier, ce qui me fit rire assez fort et sourire par la suite. C’était assez mignon et attendrissant de le voir agir de la sorte. Il cherchait clairement à faire un effort pour que je me sente bien et il n’y a pas d’autre mot, c’est touchant. « Tu sais, la pauvre petite princesse mange des chips, des humbergers, des frites et dans des fast-foods. Je n’ai jamais été de celle qui mange avec le petit doigt levé et qui a l’air de faire un régime. Sauf ces derniers temps, c’est vrai. » Lui souriais-je en passant la main dans mes cheveux propres et parfumés. « Il reste de la pizza d’hier soir, si tu veux, je peux la réchauffer.. » Proposa ce dernier par la suite en se tournant vers moi. Naturellement, j’avais hoché légèrement la tête en laissant un micro sourire apparaître sur mon visage. « Oui si tu veux. » Lui souriais-je alors en le regardant mais je connaissais assez bien Kenneth pour savoir qu’il aimait manger et qu’il avait un estomac sur patte. Ce paquet de chips, cette canette, c’était signe qu’il avait faim mais comme tous les hommes de sa tranche d’âge, il n’a pas envie de cuisiner ou ne sait pas cuisiner, je ne sais pas trop. Je l’avais donc rejoins pas à pas pour arriver jusqu’à lui et prendre la parole. « Vas t’asseoir sur le canapé, je vais faire réchauffer cette pizza pour que tu puisses la manger devant ton film et je vais te cuisiner un petit plat. Je suis certaine que tu as très faim mais que tu n’as pas envie de cuisiner… Ça sera un moyen de te remercier pour tout ce que tu fais pour moi. » Souriais-je à son égard après avoir posé ma main sur le haut de son bras droit. « Qu’est-ce que tu veux manger ? Profites en, je suis là pour l'instant... »