Alors que j'avais trouvé la comparaison avec la gastro plutôt amusante, ce ne fut visiblement pas le cas de mon amie qui levait les yeux au ciel comme si je venais de lui dire la plus grosse bêtise qui soit. Je suis toujours très classe et c'est bien pour ça que tout le monde me trouve charmant. Je blaguais, évidemment mais j'essayais surtout de détendre l'atmosphère car depuis mon annonce de départ pour Phoenix, Lily n'avait plus du tout le sourire aux lèvres. Il était déjà difficile qu'elle l'ait en temps normal alors apprendre que je la quittais pour quelques jours n'arrangeait pas les choses. Mais bientôt, elle retrouverait son sourire, j'en étais convaincu.
Je lui demandais ensuite de me sourire concrètement avant que je parte travailler, et cette dernière ne perdit pas l'occasion d'en profiter vu qu'elle me demandait un câlin. Je m'exécutais alors avec plaisir et m'avançais vers elle pour la prendre dans mes bras. Pour qu'elle sache que je ne me sentais pas forcer, je pris le temps de rester un long moment comme ça. Au début de notre relation amical, nous n'étions pas proches du tout ; c'était normal vu qu'on se connaissait à peine mais ces derniers temps, j'avais remarqué que Lily demandait beaucoup de petits signes d'affection. Je supposais que William lui manquait et comme j'étais sans doute le seul homme à pouvoir la combler un minimum, je devenais tendre quand il le fallait. Elle me demandait alors si je l'appelerais, ce qui me fit sourire. Je me reculais alors, après ces quelques minutes de câlin. Évidemment, au moins une fois par jour. Je sais que tu en as besoin, lui répondis-je alors avec un sourire avant d'embrasser délicatement son front et de me lever afin de me mettre en chemin pour aller au travail.