∞ on the same road, again, part two.

d a w s o n  . b r a d f o r d . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

Parler de Siobhän avait toujours eu le don d’apaiser le jeune homme. Sa fille est très importante pour lui et c’est une chose qu’on ne pourra visiblement jamais changer. C’est d’ailleurs quelque chose que je respecte puisque j’aurai aimé avoir cette relation avec mon père et très clairement, Sio’ a de la chance d’avoir un père tel que lui. « Non mais je rêve, tu sais qu’on parle quand même de ma fille là, ne t’inquiète pas que je la comprends très bien. » Se défendis le jeune papa. Amusée, je m’étais mise à rire avant de rouler des yeux. « Oui, c’est ce que tu crois… Mais ne t’inquiète pas, les pères ont souvent tendance à croire qu’il comprenne parfaitement leur fille. »  Lui répondis-je toujours aussi amusée. Je voulais le taquiner mais aussi le mettre gentiment en garde car sa fille va grandir et certaines choses vont elles aussi changer.
« En réalité, je ne te laissais pas trop le choix, de toutes les façons. »  Confia le jeune homme par la suite en soutenant mon regard. Il cherchait à me remercier pour l’offre que je venais de lui faire et je dois bien avouer que cette idée me tentait. J’ai une certaine affection pour la nourriture, j’adore manger. Les salades, ça va cinq minutes. « Et tu penses vraiment qu’il est possible de ne pas me laisser le choix ? »  Lui répondis-je en souriant, le regard toujours posé sur le sien. Je le taquinais mais cela restait néanmoins vrai. En effet, je n’ai jamais eu pour habitude d’être soumise et ce n’est pas aujourd’hui que cela arrivera.
Face à lui, dans la cuisine, après lui avoir montré ce que j’avais acheté,  ce dernier s’interrogea sur  la manière de manger ces glaces. Pour épargner son lave-vaisselle, je lui avais proposé de manger à même le pot. Peu à peu, je m’étais montrée provocatrice et je n’avais pas hésité à poser mon pouce sur ses lèvres. C’était assez amusant, je devais de bien l’admettre mais toutes les choses ont une fin. Ce dernier pinça légèrement mon pouce avec ses lèvres avant d’approcher son visage du mien et d’effleurer mes lèvres avec les siens pour finalement les rediriger quelques secondes plus tard sur ma nuque. Le jeune homme se recula ensuite en me regardant. « Provocateur le monsieur. » Lui répondis-je en guise de réponse avant de partir jusqu’au salon.
Dawson me trouvait gourmande et il n’avait pas tords, je l’étais. Je suis aussi bien fan des pâtisseries que des sucreries. Le chocolat est mon ami et heureusement pour moi, je suis sportive. Sinon les kilos en trop seraient plus que présent et je ne rentrerai clairement plus dans mes vêtements. Quel horreur. Madison Campbell sans sa garde de robe. Je préfère même ne plus y penser.
Nightmare venu ensuite s’imiscier dans notre soirée. Cette dernière m’avait envoyé un message que je n’avais pas tardé à montrer à Dawson. On en était donc venu à nous demander comment cette dernière pouvait réussir à avoir autant d’information. C’est juste incroyable que cette personne en sache autant sur nous.   « C'est fort possible, elle a peut-être fait mettre des micros dans la maison, qui sait. Et à quoi penses-tu lorsque tu dis "de quoi la faire cancaner" ? Auriez-vous des idées Mlle Campbell ?  »  S’interrogea le jeune homme tout à fait amusé par mes propos. « Absolument aucune idée monsieur Bradford. »  Lui répondis-je en souriant légèrement en regardant l’écran de mon portable.
Puis, après avoir trinqué à ce que Nightmare appelle « jolie couple », nous nous étions intéressés au bien être que nous promulguait la boisson et la glace. C’était vraiment rafraichissant et avec une chaleur comme celle que nous avons l’habitude d’avoir à Miami, ce n’était pas de trop.
Toujours aussi joueuse, je m’étais ensuite permise d’étaler de la glace sur son visage. C’était une façon pour moi de le rafraichir en m’amusant. « Non mais t'es sérieuse ? Pire qu'une gamine. T'as plutôt intérêt de nettoyer tout ça. Et saches que tu ne perds rien pour attendre. » S’était alors exclamé le jeune homme. Face à de telles menaces, je ne pouvais pas abdiquer. C’était clairement impossible. Je pris donc la seule serviette qu’il avait posé sur le plateau avant de la déplacé sur la petite table basse pour la mettre face à lui. « Je dirais plutôt que tu as intérêt à nettoyer ton visage toi-même si tu ne veux pas attraper de bouton parce qu’il est clair que je ne le ferai pas.  »  Lui répondis-je le sourire aux lèvres. Je m’étais montrée quelque peu insolente c’est vrai mais c’était de bonne guerre.
Le téléphone de Dawson s’illumina ensuite sous nos yeux. Il n’avait pas sonné, surement était-il sur silencieux.  « Ton portable s’est allumé. » Lui indiquais-je en attrapant de nouveau mon verre pour en boire une petite gorgée.

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Bien entendu, même si je m’amusais à contre dire Dawson au sujet de Siobhän, il est évident que Dawson est encore bien loin de tout ça et je pense qu’il sera malgré tout un repère pour sa fille. C’est une même une certitude s’il continue d’agir avec elle comme il le fait. « Je vois ce que tu veux dire, mais bon… N’allons pas trop vite, c’est encore un bébé pour moi. » S’était-il donc défendu. Un sourire amusé s’était alors dessiné sur mon visage. C’était assez amusant de jouer avec la susceptibilité d’un jeune père de famille impliqué dans son rôle.
Son invitation au restaurant m’avait tout de suite fait plaisir. Il est clair que j’appréciais cette proposition mais lorsque ce dernier exprima cela comme une obligation, je n’avais pas eu d’autre choix que de me montrer réticente vis-à-vis de ça. Non pas vis-à-vis de ce restaurant mais vis-à-vis de cette pensée absurde où selon lui, je n’aurai pas le choix. « Affirmatif. »  Malheureusement pour lui, j’irai à ce restaurant seulement si j’en ai envie et là, il me pousse à refuser cette offre. D’ailleurs, je vais lui faire comprendre très clairement comment je vois les choses. « Je vais te dire ce qui est affirmatif… Si tu ne retires pas ce que tu viens de dire, tu risques de te retrouver seul dans ce restaurant ou sans moi. »  Lui répondis-je en affichant un sourire satisfait. J’étais absolument en accord avec ce que je venais de lui dire et je n’abdiquerai pas. Tel que je connais Dawson, je pourrai dire qu’il est joueur et tout aussi obstiné parce que c’est une personne qui sait ce qu’elle veut mais il n’a pas n’importe qui en face de lui et même si cela est plus amusant qu’autre chose, il y a une part de vérité dans ce que je viens de dire.
« C’est toi qui dit ça ? » Avait pouffer le jeune homme. Un rire s’échappa alors. J’étais mal placée pour dire ça mais je l’avais dit quand même et je pense que je le redirai. Il ne faut pas forcément être innocente pour faire mine de l’être. J’ai été très provocatrice envers cet homme et je l’assume mais faire mine de ne pas l’avoir été m’amuse encore plus que de le provoquer.
Suites aux sms de nightmare, j’avais soumis à Dawson mon intention de la faire cancaner sauf que lorsqu’il me demanda si j’avais une idée en tete, j’avais fais mine de ne pas en avoir. Je voulais faire croire à Dawson que c’était le cas. Hors, j’avais un plan bien précis en tête. Un plan qu’il n’aura jamais vue venir…
Dans un élan taquin, je m’étais permise un peu plus tard dans la soirée alors que nous étions installés confortablement sur son divan, l’un à côté de l’autre, de lui étaler de la glace sur le contour des lèvres. Froid et déterminé, ce dernier m’ordonna de le nettoyer. Sauf que je ne comptais le faire. Et c’est pourquoi je lui avais simplement donné une serviette. Il était hors de question que je le nettoie sinon ma taquinerie aurait perdu tout son sens. Seulement, alors que je pensais avoir gagné cette manche, ce dernier étala sur ma joue les résidus présents sur la serviette. « Chacun son tour. » S’exclama le jeune homme, fier de lui. Inconscient. Il ne sait pas dans quoi il s’est engagé. La vengeance n’est pas un plat chez moi, qui se mange froid ou épicé, non, c’est tout un repas.
Je n’avais donc rien dit de plus, j’avais simplement attrapé un morceau de sopalin propre pour m’essuyer le visage. Je pus constater par la même occasion que son téléphone venait de s’allumer. Je lui en avais donc fait part puisqu’il avait retiré la sonnerie pour ne pas prendre le risque de réveiller sa fille. Je fis d’ailleurs de même par la suite. Je m’en voudrai si cette petite puce se réveillait à cause de moi. « C’est officiel, je vais finir par croire qu’elle est en train de nous observer. » Me dit-il en me donnant son téléphone pour que je puisse à mon tour lire le contenu de ce message. Je pus alors facilement comprendre que ce dernier était entrain de faire référence à Nightmare. Néanmoins, je ne m’attendais pas à ce que Nightmare lui envois ça. Dawson ne semblait pas perturbé pour autant, signe qu’il ne prenait pas au sérieux ce que pouvait dire cette personne anonyme. « Cette personne anonyme est mal baisé, je ne vois aucune autre solution possible ou pas baisé du tout, c’est aussi une éventualité. »  Lui dis-je en affichant un sourire sur mes lèvres. Les messages de nightmare ne réussiront pas à nous gâcher la soirée. Nous passons un très bon moment, sans prise de tête et je pense que l’un comme l’autre, c’est ce dont nous avons besoin. Depuis le départ, c’est comme ça entre nous. On ne se prend jamais la tête et en plusieurs mois, le seul tracas si je puis dire, c’est ce qui s’est passé avec Jessa, ma meilleure amie ou du moins, celle qui l’était. Je n’ai plus de contact avec elle et il est clair que je n’en aurai certainement plus à l’avenir. Avec tout ce qui s’était passé à Phoenix entre nous, je pensais pouvoir redémarrer une belle histoire d’amitié avec cette fille mais il semblerait que le destin ne le veuille pas tellement.
Un peu plus tard dans la soirée, mon verre fut enfin terminé et ma glace ingurgitée. J’avais un peu plus chaud, oui, cette chaleur était pesante et commençait à devenir lourde. Et heureusement que Dawson avait été ouvrir les fenêtres et la baie vitrée menant au jardin sinon, nous serions sans doute entrain de suffoquer. « Ca ne te dis pas de prendre le talkie et d’aller dans le jardin pour siroter un autre verre au bord de ta piscine ? Je trouve qu'il fait beaucoup trop chaud ici. » Lui proposais-je alors en affichant un petit sourire, déplaçant mes cheveux pour les faire passer au-dessus de mon épaule droite dans le but d’aéré ma nuque.

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Je suis une vraie tête de mule. Je n’en fais toujours qu’à ma tête et je suis très têtue. Dawson peut clairement le voir en ce moment même. Il est à mon sens hors de question que je me laisse dicter ce que je dois faire. Ma propre mère n’y arrive pas alors ça ne sera certainement pas cet homme chevelue que je fréquente depuis un moment maintenant.   « C'est gentil. » S’exclama simplement le jeune homme. Intriguée, je le regardais sans vraiment comprendre. « Tu contribues à mes économies, j'apprécie ton geste. »  Ajouta-t-il en guise de justification. J’ai donc soutenu son regard un instant avant de prendre la parole à mon tour puisque je ne le laisserai pas avoir le dernier mot et encore moins aussi facilement. « Je peux te faire un chèque avec plein de zéro derrière si t’es fauché. Tu auras de quoi ordonner à une femme de te suivre au restaurant  comme ça. » Je ne lâchais pas son regard, non je le soutenais. C’était une façon de lui tenir tête et de lui montrer qu’il n’avait pas affaire à n’importe qui. Bien entendu, ce n’était qu’un jeu, qu’une énième bataille que je comptais gagner. C’était amusant, c’était bon enfant et je pense que quelque part, l’un comme l’autre, nous aimons nous provoquer.
Plus tard dans la soirée, Nightmare envoya un deuxième message. Ce message était cette fois-ci destiné à Dawson. Nightmare commençait à m’agacer quelque peu. C’était tout de même incroyable, elle n’a rien de mieux à faire que de nous embêter ce soir ?  Et puis même si Dawson ne le disait pas, je pouvais me rendre compte que ses messages l’agaçaient. Il doit sans doute avoir l’impression d’être harceler et il aurait bien raison puisque c’est belle et bien de l’harcèlement. « Je dirais pas baisée du tout moi. » C’était contenté de dire répliquer Dawson suite à mes dires. C’est vrai, cette personne doit avoir une vie catastrophique pour s’intéresser autant à la nôtre. Et puis il faut voir tous les articles qu’elle poste sur son blog… Ça en devient inquiétant.   « Elle cherche peut-être à ce que tu m’abandonnes ce soir pour aller la rejoindre sous les draps. »  Lui souriais-je amusée en le regardant. Cette vision de lui et d’une femme au visage inconnue était assez amusante parce que finalement, qui nous dit que cette personne est une femme. Si bien qu’elle pourrait être un homme… Et imaginer le visage et le corps de Dawson au-dessus de cet homme et de son instrument, ça n’a pas de prix. « Imagines que ce soit un homme ! Imagines ta tête si tu découvrais que c’est un homme ! » Lui dis-je alors en riant de plus en plus avant de m’arrêter net. Siobhän, il ne vaut pas qu’elle m’entende rire, je ne veux pas la réveiller. Je pris donc un petit coussin pour me cacher derrière et étouffer mon rire nerveux. J’avais du mal à m’arrêter, cette vision… c’était juste quelque chose d’hilarant.
Gênée par la chaleur, j’avais ensuite proposé à Dawson d’aller nous installer au bord de sa piscine. La chaleur était lourde et rire autant que j’ai pu rire n’avait rien arrangé. D’autant plus que j’avais envie de me retrouver dehors et de prendre l’air. « Je trouve que c'est une bonne idée, laisses moi juste aller allumer le babyphone dans la chambre de Siobhän. » Souria légèrement le jeune papa avant de se lever pour rejoindre la chambre de sa fille. J’avais donc profité de son absence pour arranger mes cheveux légèrement applatis à cause du dossier du divan. Je les aimais volumineux comme toutes les filles qui ont ma textures de cheveux je pense.
Quelques instants plus tard, Dawson revenu avec le baby phone en main. Il nous servit de nouveaux verres en prenant soin d’y ajouter des glaçons à cause du jus qui n’était sans doute plus si frais que ça. Ensemble, nous étions ensuite sortis dans le jardin. Le ciel était merveilleusement bien éclairé grâce aux multiples étoiles présentes. C’était un ciel d’été, un ciel auquel nous avons souvent le droit toute l’année mais qu’on ne prend pas forcément le temps d’observer. « Il fait meilleur ici. »  Dit-il dans un premier temps après avoir posé le baby phone sur la table de jardin. Il n’avait pas tort, c’était beaucoup plus agréable qu’à l’intérieur. « En plus on a une belle vue dans le ciel. » Ajouta le jeune papa en s’installant sur la pelouse pour ensuite pouvoir regarder le ciel. Doucement, je fis de même avant de poser ma main sur le haut de son dos, juste en dessous de son épaule. Notre regard se croisa ensuite. C’était un moment agréable. « Ca me rappelle la fois où nous sommes sortis en boite à Newport. Tu t’en souviens ? C’était notre quatrième rendez-vous je crois. On était partis marcher sur la plage en sortant de la boite. Et le ciel était aussi doux que ce soir. » Lui rappelais-je en affichant un léger sourire sur mes lèvres. C’était un bon souvenir… Qu’est-ce qu’on avait pu s’amuser ce soir-là.
« Ce cadre-là donnerait presque envie d'aller faire un petit plongeon dans la piscine. » Dit-il d’un air amusé avant de reprendre aussitôt la parole en esquissant un léger sourire. « Ça te tente ? » Amusée, sans doute tout autant que lui, je m’étais levée sans perdre de temps. « Totalement ! » Lui souriais-je avant de soulever ma robe pour la retirer et d’enlever mes talons.
Désormais vêtue d’un soutien-gorge noir et d’un string du même coloris, je n’attendais plus que Dawson pour aller dans la piscine. Cependant, il n’était pas encore totalement déshabillé. « Et après on dit que les femmes sont plus longues que les hommes, la grosse blague. » Souriais-je amusée avant de sauter dans la piscine quelques secondes après, sans l’attendre.
De retour à la surface de l’eau, mon regard se dirigea vers Dawson. «  Alors Monsieur Bradford ? Vous venez ou vous préférez continuer de vous faire désirer ? » Lui dis-je tout aussi amusée que je l’étais il y a encore quelques minutes. J’aimais ressortir le vouvoiement avec lui. Je trouvais ça amusant de lui redonner son costume de prof même si je ne suis pas son élève.

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Loin d’être naïve, j’avais eu l’occasion de me rendre compte que Dawson était en ce moment même en train de se moquer de moi. Il prenait visiblement un malin plaisir à me provoquer. Il était clairement rentré dans mon jeu et ne voulant pas « perdre » ce jeu, je ne reculerai pas même si je dois passer à côté d’une invitation au restaurant. « Vraiment ? Tu ferais ça pour moi ? » Demandait-il tout enthousiaste, ce qui provoqua un léger sourire sur mon visage. C’était assez drôle et énervant à la fois. Enervant dans le sens où je n’avais pas envie de rire puisque rire signifie qu’il gagne des points. Et ces points, je les veux. Je ne veux en aucun cas les lui donner.   « Tu n’as pas idée de ce que je pourrai faire pour toi. »  Lui répondis-je en soutenant son regard, imaginant la manière dont je pourrai me venger un jour ou l’autre pour cet affront. Dawson est un bon partenaire de jeu, c’est indéniable.
Lorsque Nightmare fit son interruption, je n’avais pas pu m’empêcher d’émettre des hypothèses à son égard. Des hypothèses mêlant de près le jeune professeur. Peut-être que cette dernière désire me l’emprunter cette nuit pour assouvir ces plus grands fantasmes. «  Ah ... C'est peut être ça en fait, bon après, j'y vais que si c'est un mannequin, autrement, je reste ici. » Répondit-il en riant. Face à de tels propos, je n’eus aucune difficulté à afficher la surprise sur mon visage.   « Tu oserais me planter chez toi pour rejoindre un mannequin ? Je suis choquée. »  Lui répondis-je en soutenant son regard avant de frapper doucement sur sa jambe pour montrer mon mécontentement. « Et puis je suis mieux qu’un mannequin monsieur, je suis une ancienne égérie ! » Ajoutais-je en fessant mine d’afficher une petite moue sur mon visage. Encore une fois, c’était un moment assez amusant où je ne manquerai pas de me venger. D’ailleurs, je n’avais pas tardé à briser ces fantasmes en lui annonçant que Nightmare pouvait tout aussi bien être un homme. « Non mais alors là, c'est la chose la plus écœurante qu'on ait pu me dire. Finalement, je suis très bien ici. »  Rétorqua Bradford avant d’éclater de rire. Mes  jambes se décroisèrent pour se recroiser de nouveaux pendant que je continuais de soutenir son regard. « Quant à moi, j’ai bien envie de partir. Je me sens très mal accompagnée. »  Répliquais-je simplement en le regardant, quelque peu amusée. Il était évident qu’il n’allait pas s’en sortir à si bon compte. Préféré la compagnie d’un mannequin à la mienne, c’est inadmissible.
Dérangés par la chaleur présente dans la villa, Dawson et moi avions préféré continuer la soirée dehors en s’installant près de la piscine. J’en avais d’ailleurs profité pour faire le rapprochement avec l’une de nos soirées à Newport.   « Comment ne pas s'en souvenir, c'était une très bonne soirée, on ne s'était encore pas ennuyés ce soir-là. » Ajouta le jeune homme en riant légèrement. Il n’avait pas tort, nous ne nous ennuyons jamais lorsque nous passons du temps ensemble. Que ce soit ensemble ou les quelques fois où nous étions accompagnés de Siobhän. « Oui et je ne sais pas si tu te serais autant amusée ce soir-là si tu avais été en compagnie d’un mannequin. »  Répliquais-je pour le taquiner d’avantage. Je suis un adversaire redoutable et ça, je pense que Dawson le sait pertinemment.
Sans réfléchir bien longtemps, j’avais ensuite laissé Dawson me convaincre de sauter dans piscine même si je dois bien avouer qu’en fessant ça, le jeune professeur à mit en péril mon stratagème. J’avais en effet eu l’intention de l’attiré près de la piscine et habillé pour le pousser dans celle-ci mais ce n’est visiblement plus au programme.
J’avais donc retiré ma robe et mes talons pour me retrouver en sous-vêtement afin de plonger dans sa piscine. L’eau était impeccablement bien chauffée et appréciable. Cependant, constatant que Dawson fut assez lent pour ce déshabiller, je lui avais bien entendu envoyé un petit pic en relançant le jeu du vouvoiement, un jeu auquel j’aime beaucoup jouer.   « J'aime me faire désirer mademoiselle Campbell… Je ne sais pas, je me tâte, je trouve assez amusant de vous voir là, à m'attendre impatiemment,  » Répondit-il avant de se retrouver vêtu d’un simple boxer. Il était réellement en train de se faire désirer. J’en venais même à me demander s’il n’avait pas fait exprès de mettre autant de temps. «  Vous savez, je peux tout aussi bien m’amuser toute seule dans cette grande piscine. Et puis, si je m’ennuie, je suis certaine que vous ne verrez aucun inconvénient à ce que je réveille l’un de vos voisins pour m’accompagner. » Lui répondis-je toujours aussi amusée en le regardant.
Un court instant plus tard, ce dernier se décida enfin à plonger. Un sourire se dessin a alors sur mon visage lorsque je m’imaginais lui mettre la tête sous l’eau. Je voulais le rendre fou ce soir et il n’y avait pas de meilleur moyen pour cela. «  Oh la la, si Nightmare nous voyait là ... » Riait-il légèrement en me regardant. « Il ou elle éprouverait de la jalousie. Tu as quand même l’occasion d’être dans une piscine en ma compagnie. » Plaisantais-je en souriant avant que ce dernier ne s’approche du bord pour me tendre un verre de Malibu et saisir le sien par la même occasion.
Après quelques gorgée, Dawson reprit la parole : « Cette petite baignade n'était pas de trop. » Il n’avait absolument pas tords. Cette baignade avait le même effet qu’une bénédiction venue du ciel. Très clairement, plonger dans l’eau m’avait rafraîchit.  «  Surtout lorsqu’on sirote un verre de Malibu. »  Répondis-je en esquissant un sourire avant de poser à mon tour mon verre sur le carrelage.
Puis, sans qu’il s’y attende, je m’étais mise derrière lui afin de grimper sur son dos. «  Un dernier mot ou une dernière prière avant de mourir noyer par la plus jolie blonde de Miami ? »  Murmurais-je alors au creux de son oreille. Etant une femme de nature provocatrice, je n’avais pas pu m’empêcher d’agir de la sorte.

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Je suis à même de pouvoir me demander si cette tendance à être provocateurs peut disparaître. C’est vrai, depuis que je connais Dawson, nous passons notre temps à nous provoquer, à nous chercher et à tester les limites de l’autre. Ceci nous amuse, il ne faut pas se voiler la face. Cependant, c’est devenu plus qu’un jeu, c’est très certainement devenu une nécessité, une habitude.
« Je ne demande qu’à le voir.  » S’était-il contenté de répondre. Amusée, je laissais mon regard ancré dans le sien. Ne rien répondre de plus me faisait jubiler d’avance. C’était un moyen de ne pas mettre toutes mes cartes sur la table tout de suite.
Ce dernier chercha ensuite à me taquiner en déclarant qu’il me laisserait sans aucun doute pour rejoindre Nightmare si cette dernière était un mannequin. Bien entendu, je ne m’étais pas laissé faire. Je n’ai pas hésité à le frapper doucement sur sa jambe pour exprimer mon mécontentement et j’avais bien entendu plus d’un tour dans mon sac. C’est pourquoi, je m’étais permise de faire la moue par la suite pour éveiller l’intérêt de monsieur Bradford. « C'est fou comme tu démarres au quart de tour ! » S'exclamait-il d'un ton purement amusé. « Le problème c'est que si je l'avouais, tu ne manquerais pas de te vanter, donc je préfère dire le contraire. » Lâchait-il en riant légèrement. Amusée, je continuais à soutenir son regard sans le quitter. Je le regardais, encore et encore, sans donner de réponse. Je ne cherchais pas mes mots et Dawson est assez futé pour le savoir. Parfois, il n’est pas nécessaire d’en rajouter, un regard peut être suffisant. Néanmoins, je m’étais ensuite redressée. Ma tête se tourna et mon regard se dirigea devant moi. C’était une manière de lui tourner le dos sans réellement le faire. Toutes fois, je ne sous-estimais pas Dawson, j’étais consciente qu’il reviendrait à la charge. «  Et si je te disais que je préfère ta compagnie plutôt que celle d'un mannequin, qu'est-ce que tu ferais ? Tu partirais quand même, ou finalement tu resterais ? » Demandait-il en glissant son bras derrière moi, sur le dossier du canapé, encrant son regard dans le mien après que mon visage se soit de nouveau tourné vers lui. « Je partirai quand même. »  Lui répondis-je simplement en ne montrant aucune expression sur mon visage. « A moins que tu me donnes une bonne raison de rester. » Ajoutais en continuant d’affronter son regard, laissant par la suite un petit sourire s’installe.
Désormais à l’extérieur de la villa à cause de cette chaleur, Dawson et moi ressassions l’une de nos sorties. Fidèle à moi-même, je n’avais pas pu m’empêcher de le chercher en remettant sur le tapis la compagnie tant désiré de Dawson : un mannequin. Ce n’est pas facile de m’abattre et jusqu’à maintenant, personne n’a réussi. « Ca, je pourrais le dire, et comparer une fois que j'aurais passé la soirée avec une mannequin. »  Rétorqua le jeune homme avec malice. « Je vais t’organiser ça. Tu ne seras pas déçue. »  Lui souriais-je alors aussi malicieuse qu’il avait pu l’être.
Quelques temps après, nous nous étions ensuite retrouvés dans l’eau. Je n’avais pas eu de mal à me laisser convaincre. Je pense même qu’aucune femme ne s’est retrouvée en sous-vêtement aussi rapidement que moi ce soir. Seulement Dawson avait un peu traîné, il comptait très clairement se faire appeler « Désiré ». « Dommage pour le voisin, mais je suis là. » Répondit Dawson d’un ton malicieux pour ne pas changer. Je trouvais ça assez mignon. « Il suffisait que je parle de votre voisin pour vous faire venir… Ces hommes… Tous les mêmes. »  Souriais-je en montrant mon amusement. J’étais vraiment heureuse d’être là ce soir, je passais un bon moment malgré mes premières réticences par rapport à Jessa et toutes ces choses. Je me surprenais d’avantage chaque jour parce qu’il y a un an, je ne pense pas que j’aurai réussi à faire autant preuve de maturité que ce soir.
D’ailleurs, nous en étions venus à reparler de Nightmare en imaginant la réaction de celle-ci en nous voyant là. Fidèle à moi-même, je m’étais une nouvelle fois lancée des fleurs en déclarant que celle-ci serait jalouse puisque Dawson a la chance d’être en ma compagnie. Cependant, il n’avait pas l’air d’accord. « Alors ça, tu n'en sais absolument rien. Peut-être que il ou elle t'envies d'être ici à mes côtés. » Lâchait le jeune homme en riant légèrement. Dawson ne peut jamais s’empêcher de me contredire. J’en viens même à penser que si un jour, nous nous disputons à cause d’un désaccord, nous ne serons pas capable de faire preuve de lucidité et d’accepter l’éventualité que l’autre à raison.  « Mais arrêtes de dire n’importe quoi. Personne n’égale Madison Campbell. » Rétorquais-je amusée face à cette petite taquinerie.
Puis, après avoir siroté mon verre de Malibu, j’étais montée sur le dos de Dawson par surprise sans oublier de le menacer gentiment. Je comptais belle et bien le couler ce soir, je voulais prendre mon pied.   «  Je lui dirais de se méfier des apparences. » Répondit-il avec malice, avant de cramponner mes jambes avec ses bras musclés et de nous faire couler. Je n’étais pas surprise de son geste. J’avais une chance sur deux et malheureusement, ce soir, je n’étais pas chanceuse.
Une fois de retour à la surface de l’eau, j’étais restée accrochée à ce dernier pendant qu’il nageait en me supportant sur son épaule. Monsieur a décidé de nous faire faire une petite balade nautique. C’était assez sympas de se faire promener de la sorte. La seule chose que j’avais à faire, c’était d’apprécier. Mais au bout de quelques minutes, la balade s’arrêta. Dawson me fit ensuite face afin de poser ses mains sur mes hanches et de me souleva pour me faire sortir de l’eau.
Ce dernier sortit ensuite de l’eau d’un air amusé et se mit peu à peu devant moi afin de me faire face. Il plaqua sa chevelure humide en arrière avant de laisser l’une de ses mains descendre le long de mon dos. « Vous disiez mademoiselle ? » Un sourire amusée s’afficha alors sur mon visage. Dawson pensait avoir gagné la partie mais penser ça, c’est mal me connaître. «  Je vous demandais si vous aviez une dernière prière à faire avant de mourir noyer par la plus jolie blonde de Miami. »  Répondis-je toujours aussi amusée en passant l’une de mes mains dans ses cheveux pour les ébouriffer et ainsi le décoiffer. « Mais on dirait bien que non. »  Terminais-je en lui souriant, laissant ainsi mon regard s’ancrer dans le sien.