Murphy & Lily-Anne

Le futur signifie commencement, comme le passé signifie fin

Dimanche : mon jour préféré de la semaine, non pas parce que c'était mon jour de congé, mais parce que c'était le jour ou je me mettais totalement en veille. J'étais une fille assez sociable qui aimait se trouver en compagnie de personnes et d'autres mais j'adorais aussi me consacrer de temps en temps des journées entière à ne me préoccuper que de ma petite personne. J'avais décidé de me regarder toute la saison 3 de Orange is The New Black en savourant un gros pot de glace Ben & Jerry's goût cookies ! Oui il m'arrivait de sacrifier ma bonne ligne de conduite concernant les calories une fois de temps en temps. C'était bon pour les papilles et bon pour le moral !

Côté vestimentaire, j'avais enfilé un vieux survêtement, attaché mes cheveux en bataille en un chignon à la va-vite et je ne m'était même pas démaquiller de la veille ! Pour vous dire que le dimanche c'était vraiment un jour glande total ! Il n'y avait aucune raison de toute façon que quelqu'un vienne me déranger et me voit dans cet accoutrement...

J'entendis la sonnerie de ma porte d'entrée retentir dans mon vestibule. Je soupirai surprise et exaspérée de devoir couper mon épisode afin d'aller voir qui cela pouvait bien être. Peut-être Hayden qui avait décidé de passer à l'improviste qui sait … Si c'était elle je me fichais bien de ce qu'elle pourrait dire de ma tenue, au contraire ! C'était ma meilleure amie et je savais qu'elle serait plus que ravie de se mettre en mode loque avec moi devant tout un tas d'épisodes de série gniangnian ou non.

Je me dirigea vers ma pore d'entrée en renouant correctement mes cheveux, juste au cas où … Je regardai mon visage au traits tirés par la fatigue accumulée dans ma semaine. Ah le maquillage avait le don de faire des miracles ! Le naturel lui avait le don de faire ressortir le temps écoulé depuis la naissance. J'ouvris la porte et je vis une jeune femme d'à peu près mon âge sur le pas de la porte avec une petite fille à ses côtés.

" Bonjour, je peux faire quelque chose pour vous ? Vous cherchez quelqu'un peut-être ? "

L'enfant devait être la fille de la jeune femme car je pouvait remarqué qu'elles avaient les mêmes yeux avec le même regard. La jeune femme parut quelques peu troublées en me voyant. Est-ce que je faisais aussi peur que ca ?

" C'est toi tata Lily-Anne ? "

Je regardai la petite fille très surprise de sa question et je ressentis comme un poids s'enfoncer au creux de mon ventre. Tata Lily-Anne ? C'était une blague ? Je ne connaissais pas grand monde qui avait le même prénom que moi, alors soit c'était une étrange coïncidence et les deux inconnues recherchaient une autre Lily-Anne, ou bien j'avais loupé un épisode dans ma vie familiale.

" Pardon ?! "

Je ne réussis à ne sortir que cela de ma bouche. La jeune femme eut l'air encore plus troublée par les propos de son enfant. Elle la réprimanda avec douceur puis reporta son attention sur moi. Son regard qui se posa sur moi me perturba. Son visage me paraissait familier, est-ce que je la connaissais ? J'étais pourtant assez physionomiste, je me serais souvenue d'elle si je l'avais déjà croisée ...

Murphy & Lily-Anne

Le futur signifie commencement, comme le passé signifie fin

Je fus surprise de voir sur le seuil de ma porte une jeune femme avec un air familier accompagnée d'une petite fille qui avait le même air que celle-ci. Je ne savais qui elles étaient ni ce qu'elles faisaient là. Ma première hypothèse fut qu'elles s'étaient sans doute trompée d'appartement et recherchaient quelqu'un dans l'immeuble, mais mon hypothèse tomba bien vite à l'eau lorsque la petite ouvrit la bouche. Avec la sincérité et la spontanéité propres aux enfants, elle me demanda si j'étais sa tante. Je ne compris pas cette question et répondit de façon aussi spontané qu'elle. Sa mère la réprimanda d'un regard et se présenta sous le nom de Murphy Scott, quand à la petite elle s'appelait Mavie.

" Enchantée de vous rencontrer mais je ne comprends pas …"

Des Lily-Anne il y en avait pas d'autre dans l'immeuble alors c'était bien moi qu'elles recherchaient mais je ne comprenais pas comment je pouvais être tante. Je n'avais ni sœur ni frère et du côté de mon défunt mari il n'y avait personne non plus. Nous étions que des enfants uniques, alors comment pourrais-je avoir une nièce ? Murphy me demanda si elle pouvait entrer. J'hésitai un instant avec une petite boule au ventre puis je les invita dans mon appartement.

" Installez-vous. Vous voulez quelque chose à boire ? Mavie j'ai du jus de fruit ou de l'eau si tu veux. Murphy café peut-être ?"

Je les laissai s'installer dans le salon pendant que j'allais chercher ce qu'il fallait en cuisine. J'entendis Murphy demander à sa fille de rester sage et de ne pas toucher aux affaires. Je jetai un coup d'œil dans le salon et je vis que Mavie était intriguée par un petit balancier à boule posé sur le dessus de la cheminée électrique. Sa curiosité me fit sourire. J'adorais les enfants, ce n'était pas pour rien que j'avais décidé d'exercer en tant que pédiatre. Je revins dans le salon la tête pleine de questions.

" Tiens Mavie c'est pour toi", lui dis-je en lui donnant un verre. Je tendis ensuite une tasse de café à Murphy. Je me levai ensuite pour descendre le balancier de la cheminée et le mettre sur la table basse. "Tu peux jouer avec si tu veux je te le prête."

Je souris face à son visage joyeux comme si je lui avait offert une chose extraordinaire. C'était en quelque sorte une chose d'extraordinaire de voir ses boules se taper les unes contre les autres dans un sens puis dans l'autre mais en tant qu'adulte nous avions perdu cet innocence qu'elle avait toujours et qui nous permettait de nous émerveillait comme Mavie.

" Je pense que vous avez du faire erreur en venant me trouver. Si j'ai bien compris vous penser que je suis la tante de la petite ? Mais je n'y frère ni sœur donc je ne suis pas sûre que vous soyez au bon endroit."

La jeune femme parut un peu mal à l'aise, comme si elle ne savait pas comment expliquer sa venue. Ses yeux … son regard me frappait à chaque fois que je la regardait. Elle me semblait si familière et pourtant j'étais persuadée de ne l'avoir jamais croisée. J'avais tout un tas de patient mais étant physionomiste je me souvenais de chacun d'eux. D'où est-ce que j'aurais pu la connaitre ?