(#)Sujet: Re: like a flashback. | Dim 7 Juin - 21:32
∞ like a flashback, part two.
j a s o n . d w i g h t . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .
En y repensant, Jason est le seul à qui j’ai fait une fellation, je n’ai jamais osé le refaire depuis notre séparation. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que ce n’est pas spécialement ce que je préfère et puis il y a, à mon sens, beaucoup d’autre moyen de promulgué du plaisir à son partenaire. « Si je ne pouvais me retenir de gémir, c'est que tu te débrouillais bien… Enfin, pour une première. » Dit-il alors. J’avais donc levé les yeux aux ciels avant de rétorquer. « Ou alors c’était parce que tu étais encore un petit puceau qui découvrirai les plaisirs de la vie. » Ricanais-je pour le taquiner. Je pouvais parfois me montrer assez mauvaise mais entre nous, c’est ça qui est amusant. En passant ensuite devant la pharmacie, je m’étais mise à repenser à un moment assez drôle. Plus précisément, je m’étais mise à repenser au moment où j’ai acheté une grosse quantité de préservatif de différentes tailles et de différentes marques. Jason et moi étions prêts à vivre notre première fois. Mais malheureusement, être prêt physiquement ne veut pas signifie pas que nous le sommes psychologiquement. C’était une chose qui me perturbait assez à l’époque. J’avais toujours fait mine de ne plus être vierge alors qu’en réalité, je le suis resté bien longtemps. Forcément, face à mon air idiot, Jason s’interrogea. « Je ne sais pas, tu souris dans le vide. On dirait une imbécile heureuse. Tu pensais à quoi ?» Demanda alors mon ex petit ami. Un rire nerveux sortit alors de ma bouche avant que mon regard ne croise de nouveau le sien. Une fois ma glace terminée, je pris la parole : « Puisque je suis une imbécile heureuse, je ne te dirais rien. » Répliquais-je simplement en souriant même si la véritable raison de mon silence restait l’envie de garder ça pour moi. Parfois, on a des souvenirs qu’on veut garder pour nous et ce moment-là, je veux le garder pour moi. Jason n’a pas besoin de le savoir. Cela fait partit de mon expérience et du cap que je m’apprêtais à passer. Peu à peu, on nous avions fini par arriver devant le parc de Phoenix et sans aucune hésitation, nous étions retournés à l’endroit où une partie des cendres de Léah avait été dispersé. Je n’avais rien ajouté, je m’étais contentée d’observer l’horizon et les multiples souvenirs qui se baladaient dans ma tête. C’est un sourire qui s’affichait sur mon visage. Je crois que je suis en mesure de dire que j’ai enfin accepté la mort de ma sœur et que je suis en paix avec ça. « On en a passé du temps ici… » Souriais-je alors en me tournant vers Jason, prête à mettre tout ça derrière moi dans la partie souvenir heureux..
(#)Sujet: Re: like a flashback. | Lun 8 Juin - 19:34
like a flashback, part 2.
ft. Madison Campbell & Jason L. Dwight ∞
Madison ne ratait pas une occasion de me rabaisser ou de me lancer de piques et même si je n'appréciais pas trop ça ne temps normal, venant d'elle je l'acceptais. Notre relation avait toujours été taquine et si on enlevait cet aspect de notre amitié, on en retirait une grosse part qui nous permettait quand même d'être complices. Il faut bien commencer un jour, malheureusement ce fut avec toi, rétorquais-je avec un large sourire qui ne reflétais pas la méchanceté de ma phrase. Évidemment, je mentais car je ne regretterais jamais d'avoir sauté ce pas avec Madison ; j'étais amoureux d'elle à l'époque et je pense qu'il n'y a rien de mieux pour une première fois, même si j'avais attendu mes 17 ans pour sauter le cap et que bon nombre de mes copains l'avait déjà fait depuis longtemps. Après, j'avais pris le temps de rattraper mon retard et avait couché avec beaucoup de femmes, peut-être un peu trop même. Je l'avais à nouveau embêter ensuite car elle restait bouche bée sans rien dire à penser à je ne sais quoi. De cette taquinerie, elle décidait de ne pas me donner les raisons de ses pensées alors je riais légèrement avant de lui répondre : Ça devait être rien d'intéressant de toute évidence, comme toujours. Je lui souriais à nouveau largement, l'air taquin. On poursuivait notre balade jusqu'à arriver dans le parc d'enfant. Ici, nous avions passé énormément de temps à trois avec Léah, la petite sœur de Madison. Revenir ici me faisait ressentir un sentiment étrange, mélangé entre nostalgie et bonheur de repenser au passer bien loin derrière nous. Oui, dis-je simplement après la remarque de Madison, je n'avais pas envie de parler pour le moment. J'avais la mort de cette petite sur la conscience et une partie de ses cendres reposaient ici ; autant dire que c'est à présent un sentiment de malaise qui s’empreignait de moi.
(#)Sujet: Re: like a flashback. | Mar 9 Juin - 21:57
∞ like a flashback, part two.
j a s o n . d w i g h t . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .
Maintenant que notre relation était entrain de retrouver ses couleurs d’autrefois, Jason et moi prenions un malin plaisir à nous lancer de sacré piques, toujours plus féroce les uns que les autres. Mais en même temps, si nous étions toujours gentil l’un vers l’autre, notre relation ne serait pas amusante. Et puis je pense que Jason aime presque autant que moi. « Il faut bien commencer un jour, malheureusement ce fut avec toi. » Rétorqua le jeune homme avec un large sourire. Ce salop ne perdait rien pour attendre. Un jour ou l’autre, je lui ferais regretter ces paroles et ce jour-là, il se mettra à genou pour me supplier de lui laisser la vie sauve. « Je suis bien d’accord, j’ai eu le malheur d’avoir affaire à un petit mec inexpérimenté et pas encore complètement formé. Pauvre de moi. » Souriais-je alors en jetant un petit regard vers lui pour le chercher d’avantage. Bien qu’il soit évident que je ne changerai mon passé, aussi mauvais soit-il par moment, pour rien au monde. La seule chose que je regrette, c’est de ne pas avoir été en mesure de sauver ma sœur dans le passé et d’avoir tenté de tuer Jason. Donc autant dire que rien ne me pousse à regretter la relation que j’ai pu avoir avec ce dernier dans le passé. Je m’étais ensuite remémorée une scène passé en passant devant la pharmacie. Je m’étais même mise à rire intérieurement et à sourire comme une idiote. Mais en même temps, ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire dans la mesure où il fait partit de moi. Disons que c’est l’un de ces moments que nous n’oublions pas lorsque nous sommes jeune fille et qu’on s’apprête à vivre notre première réelle expérience. « Ça devait être rien d'intéressant de toute évidence, comme toujours. » Avait donc répondu Jason en constatant qu’il n’aurait aucune réponse de ma part concernant ce moment d’absence. « Et si tu la fermais un peu pour changer. » Lui répondis-je alors en fessant mine de soupirer pour l’embêter. J’aimais énormément l’envoyer sur les roses même si cela était issus d’une plaisanterie. Mais je ne sais pas, c’est tellement jouissif de le malmener. Arrivés dans le parc pour enfant, Jason et moi nous étions arrêtés au niveau de l’air de jeu. C’est ici que repose une partie des cendres de Léah. Et c’est pourquoi je ressentis une drole de sensation. Je n’étais pas certaine de pouvoir la définir mais si je devais essayer de le faire, je dirais que c’est le genre de sensation qui nous broie à la fois les intestins mais qui nous soulage aussi au bout d’un moment. C’est assez intense dans le fond et lorsque mon visage se tourna vers Jason, je pus remarquer son malaise. Je pouvais clairement le voir que ce n’était pas simple pour lui et forcément, j’eus envie de lui dire ce que j’aurai déjà dû lui dire depuis longtemps. « Il faut que je te parle de quelque chose… » Lui dis-je dans un premier temps. « J’ai croisé l’une de nos anciennes voisines lorsque j’étais de passage à Phoenix la dernière fois pour récupérer un organe. Tu t’en souviens ? » Lui demandais-je sans même lui laisser le temps de répondre avant de reprendre : « Elle m’a avoué avoir vue la scène de l’accident et qu’elle a vu une voiture renverser ma sœur avant de prendre la fuite et peu de temps avant que tu n’arrives. » Ce n’était pas facile à balancer, j’ai eu du mal à l’accepter. Cela a remis beaucoup de chose en cause. J’ai eu beaucoup de mal à lui pardonner ce que je pensais qu’il avait fait. Donc comprendre que la haine que j’avais envers lui aurait pu faire de moi une meurtrière pour un homicide qu’il n’aurait pas commis, c’est difficile à encaisser. Parce que oui, j’aurai pu faire la plus grosse erreur de ma vie. « Jason, tu n’es pas responsable de la mort de Léah. » Terminais-je en me mettant face à lui pour affronter sa réaction. Il allait surement me crier dessus, m’en vouloir de lui avoir caché ça parce qu’à son sens, j’aurai certainement dû lui dire dès que je l’ai su. Et il n’aurait pas tords même si je sais que j’avais à mon sens de bonne raison de n’avoir rien dit. Je devais d’abord l’accepter avant de pouvoir lui en parler et je sais que si c’était à refaire, je le ferai de la même manière.
(#)Sujet: Re: like a flashback. | Ven 12 Juin - 20:02
like a flashback, part 2.
ft. Madison Campbell & Jason L. Dwight ∞
Les taquineries allaient bon train et je me demandais si notre séjour allait poursuivre dans cet optique ou non. Je pense que oui vu que c'était un peu la base de ce qu'était devenu notre relation, entre Madison et moi. Elle regrettait d'avoir réalisé sa première fois avec un homme inexpérimenté, du moins c'est ce qu'elle disait. Chacun doit bien commencer quelque part. Je te comprends quand même, j'aurais aussi préféré quelqu'un avec plus d'expérience dans le domaine. Je lui rendais son sourire un peu faussé. Après de nombreux pics échangés l'un à l'autre, on finissait par arrêter de parler quand on se retrouvait dans l'aire de jeux pour enfants. Je ne me sentais plus du tout à l'aise, l'ambiance me paraissait pesante et c'est limite si je me sentais à ma place. Mais bon, je devais rendre honneur à Léah alors je restais ici, avec sa grande sœur. Cette dernière s'avançait d'ailleurs un peu vers moi en voulant m'annoncer quelque chose. Face à ses mots, je restais totalement de marbre. J'avais l'impression d'entendre quelque chose de faux mais que j'espérais être vrai. Notre ancienne voisine aurait dit à Madison que je n'avais pas renversé Léah, qu'elle l'avait vu le jour de l'accident et que la petite avait été renversée juste avant que j'arrive. Je secouais la tête de droite à gauche en fermant doucement les yeux. J'attendais un instant sans rien dire, Madison ajoutait que je n'étais pas responsable de la mort de Léah. Je n'y croyais pas un seul instant. Non, dis-je simplement dans un premier temps. Non, ce n'est pas vrai. J'aimerais bien, c'est sûr mais il ne faut pas se voiler la face. Cette dame te l'a dit pour t'apaiser, c'est tout. Je la regardais avec attention, mon regard était encré dans le sien pour lui tenter d'effacer ces espoirs de son esprit. J'ai vu Léah traverser devant ma voiture, et j'ai freiné. Elle était tout à fait normale avant que MA voiture ne la heurte. Je soupirais un instant, réfléchissant à ce qu'elle m'avait dit auparavant. Elle le savait depuis son passage à Phoenix donc ça remontait à quelques semaines maintenant et elle vivait avec cet espoir depuis, sans m'en avoir parlé.
(#)Sujet: Re: like a flashback. | Sam 13 Juin - 12:57
∞ like a flashback, part two.
j a s o n . d w i g h t . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .
« Chacun doit bien commencer quelque part. Je te comprends quand même, j'aurais aussi préféré quelqu'un avec plus d'expérience dans le domaine. » S’était-il contenté de dire en me souriant assez faussement. Naturellement, je m’étais mise à le regarder en lui souriant pour de vrai cette fois-ci. J’essayais de le chercher du regard… Oui, j’essayais de le titiller un peu en cette si belle soirée nostalgique. « Tu sais ce que tu es Ludovic ? Le plus mauvais menteur que je connaisse. » Affirmais-je en souriant de manière amusée mais discrète. « Tu ne changerai pour rien au monde le moment qu’on a partagé lors de notre première fois. Je le sais. » Ajoutais-je en repositionnant mon regard pour observer ce qu’il y avait devant moi. En arrivant dans le parc, je ne pus m’empêcher de ressentir l’envie de tout lui dire. En effet, il semblait un peu bousculé pour ne pas dire bouleversé. Je connais Jason depuis assez longtemps pour être à même de remarquer qu’il n’est pas très à l’aise. Et c’est pourquoi, j’en suis venue à tout lui dire. C’était très nécessaire. Je devais le faire. « Non. » [/color] Dit-il dans un premier temps. Jason semblait sûr de lui et convaincu qu’il était à l’origine de cette tragédie. « Non, ce n'est pas vrai. J'aimerais bien, c'est sûr mais il ne faut pas se voiler la face. Cette dame te l'a dit pour t'apaiser, c'est tout. » Avait-il continué en ancrant ensuite son regard dans le mien comme s’il essayait de me faire comprendre que je ne devais pas y croire. « Mais Jason... » Lui répondis-je subitement en ne quittant pas son regard. Malheureusement, je ne savais pas comment formuler ma phrase, les mots m’échappaient. « J'ai vu Léah traverser devant ma voiture, et j'ai freiné. Elle était tout à fait normale avant que MA voiture ne la heurte. » Termina le jeune homme avant de soupirer un instant. Il semblait distant, il semblait en pleine réflexion et surtout, il semblait encore plus mal à l’aise à présent. « Jason, écoutes moi ! » Lui dis-je assez fort pour réellement son attention. Mon regard avait de nouveau pénétré le sien. C’était important qu’il puisse apercevoir ma sincérité à travers mes yeux. « Tu étais saoul. Tu n’avais pas les idées claires… Une Jeep roulait devant toi… Essayes de t’en souvenir, je suis certaine qu’elle dit vrai. » Ajoutais-je alors en attrapant ses mains pour les serrer. « Cette Jeep a renversé Léah puis elle a pris la fuite. Toi, tu es arrivé quelques secondes après et Léah était au sol, juste devant ta voiture et forcément, tu as cru l’avoir renversé comme tous le voisinage y compris moi puisqu’on est tous sortis en entendant ce gros « boom ». » Dis-je finalement en espérant qu’il puisse s’en souvenir, en espérant que cette voisine disait vrai. Son histoire tenait la route et franchement, je voulais y croire car même si cela signifiait que le tueur de Léah est toujours en liberté, cela signifie aussi que Jason est innocent, blanchi et qu’il n’aura plus jamais à vivre avec la morte de cette petite sur la conscience.
(#)Sujet: Re: like a flashback. | Sam 13 Juin - 15:59
like a flashback, part 2.
ft. Madison Campbell & Jason L. Dwight ∞
Alors que nous nous critiquions l'un et l'autre en avouant faussement qu'on aurait préféré passer à l'acte avec des personnes plus expérimentées, Madison me dit avoir repéré le mensonge dans mes paroles. Je me contentais simplement de rire légèrement sans chercher à répondre d'avantage : j'abandonnais, mais ne confirmais pas non plus ses dires. Dans le parc où reposait une partie des cendres de sa sœur, Madison se lançait dans une sorte de confessions que je ne pouvais pas accepter de la part de l'une de nos anciennes voisines. Dans les petites quartiers comme celui dans lequel on vivait étant jeunes, les gens parlent, discutent et les commérages sont souvent l'essence-même d'une bonne entente entre les femmes au foyer. Tu espères que ce soit la vérité, Madison, mais ce n'est pas le cas. J'ai renversé Léah et ça a déjà été assez difficile comme ça pour ne pas essayer de tout remettre en question. Je l'ai fait, et c'est tout, répondis-je assez sèchement. Il n'y avait pas de question à se poser, cette femme avait juste voulu permettre à des jeunes gens qu'elle avait connu depuis tous petits de se réconcilier. Si elle avait vraiment vu la scène, elle serait venue témoigner au tribunal, terminais-je en me tournant et avançant de quelques pas pour libérer mes mains de l'emprise de celles de Madison, mais aussi pour éviter d'affronter son regard tellement d'espoir. J'avais du mal à croire qu'elle ait pu espérer que cette histoire soit la réalité alors que cela fait plus de trois ans qu'elle s'est faite à l'idée que j'étais le responsable de l'accident de Léah. Cela n'avait pas de sens et même en y réfléchissant à tête plus reposée, je ne pense pas que j'y croirais. Je ne me souvenait plus de la fin de cette soirée bien trop arrosée, mais j'étais convaincu que j'avais freiné en voyant Léah traverser devant ma voiture.
(#)Sujet: Re: like a flashback. | Sam 13 Juin - 16:42
∞ like a flashback, part two.
j a s o n . d w i g h t . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .
Malgré tout ce que je pouvais dire, Jason ne parvenait pas à y croire et plus ça allait, plus je pouvais comprendre qu’il ne voulait pas y croire. Et pourtant, j’avais envie d’y croire quand même, j’avais envie d’être optimiste. Je ne voulais pas être pessimiste ou aussi têtue que Jason. Pourquoi se serait-elle manifesté trois ans après si ces paroles n’étaient que de pures mensonges ? Elle n’avait pas de raison de mentir. J’ai mis du temps à l’accepter, à accepter que ce ne soit pas Jason mais une autre personne encore en liberté. « Tu espères que ce soit la vérité, Madison, mais ce n'est pas le cas. J'ai renversé Léah et ça a déjà été assez difficile comme ça pour ne pas essayer de tout remettre en question. Je l'ai fait, et c'est tout. » M’avait-il balancé sèchement. Il ne voulait clairement pas y croire et je ne comprenais pas pourquoi. Qui ne voudrait pas croire en son innocence ? Qui ne voudrait pas croire qu’il puisse retirer une mort de sa conscience ? Jason est très entêté, ce n’est pas d’aujourd’hui mais ce refus catégorique me laissait de marbre… « Si elle avait vraiment vu la scène, elle serait venue témoigner au tribunal. » Ajouta ce dernier en se tournant, laissant peu à peu ses mains s’échapper des miennes. Je le regardais… Ou du moins je regardais son corps, vue de dos. Je le regardais faire quelques pas en attendant une autre réaction de sa part mais rien de plus. « Jason… » Lui dis-je en avançant doucement vers lui en levant ma main dans le but de la poser sur son épaule avant de finalement me rétracter. « Vas la voir... Vas la voir pour te faire ta propre opinion. » [/color] Lui dis-je alors qu’il avait toujours le dos tourné. Je n’aimais pas forcément parlé à son dos sans voir son visage mais je ne voulais pas non plus en faire trop. Je ne voulais pas le brusquer. « Et pendant ce temps, moi, je vais rentrer à l’hôtel. » Lui dis-je alors doucement et naturellement. Cette situation n’avait rien de sympathique même si je pensais qu’elle pourrait apaiser le jeune homme. J’espère que cette voisine sera en mesure de le convaincre, vraiment parce que si je n’arrive pas à le convaincre et qu’elle n’y arrive pas non plus, Jason n’y croira jamais plus. Seulement, ce que je veux plus que tout en ce moment, c'est qu'il y croit parce que je suis persuadée que cette voisine dit la vérité. Je sais reconnaître les menteurs et elle ne figure pas du tout mais alors pas du tout sur la liste.
(#)Sujet: Re: like a flashback. | Sam 13 Juin - 18:14
like a flashback, part 2.
ft. Madison Campbell & Jason L. Dwight ∞
Je restais dans un mutisme total alors que Madison me suppliait d'aller voir notre ancienne voisine pour entendre de moi-même ce qu'elle avait à dire sur cette événement qui avait bouleversé ma vie. Elle allait retourner à l’hôtel, je la laissais faire sans la retenir. A présent, j'avais besoin de réfléchir et quitter Madison pour la première fois de la journée ne me serait que bénéfique. Ça faisait quand même au moins dix heures qu'on était ensemble et on ne s'était séparé que pour aller aux toilettes ou prendre notre douche, et autant dire que même si j'appréciais sa présence, je n'avais pas eu de réelle intimité. J'allais m'asseoir sur l'un des bancs du parc ; je restais ainsi pendant un bon quart d'heure à réfléchir à tout ce qui venait de se passer. Madison était persuadée que je n'étais pas responsable de la mort de Léah, et plus j'y réfléchissais, plus cela me paraissait inconcevable. Pendant des mois, des années, j'avais tenté de me pardonner cet acte et à l'heure actuelle, j'étais presque en paix avec cela. Ce soir, elle cherchait à tout remettre en question et je ne pouvais l'accepter. Je me levais ensuite du banc et allait vers la grande rue en espérant y trouver un taxi qui m’emmènent dans le quartier où j'avais grandi ; j'allais rendre visite à notre ancienne voisine, en espérant que celle-ci soit encore éveillée à l'heure qu'il est.
Carlton hôtel, Phoenix, minuit trente.
Environ trois quart-d'heure après avoir quitté le parc, je retournais à l'hôtel Carlton et une fois devant la porte de notre chambre, je faisais le minimum de bruit pour ne pas réveiller Madison si elle dormait. Comme il n'y avait aucune lumière dans la chambre, je supposais qu'elle était déjà partie dans les bras de Morphée ; je pris donc soin de ne pas faire de bruit et retirais mes habits que je posais sur ma valise en vrac avant de me faufiler dans mon lit et tenter de m'endormir avec tout ce que je venais d'entendre et toutes les phrases qui raisonnaient dans ma tête.
(#)Sujet: Re: like a flashback. | Sam 13 Juin - 18:43
∞ like a flashback, part two.
j a s o n . d w i g h t . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .
Même si je n’avais pas prévu de lui faire cette confidence aussitôt, je n’étais pas déçue parce qu’il n’y a jamais réellement de bon moment pour balancer ce genre de chose. L’avantage, c’est que je peux peut-être passé à autre chose maintenant. Il est libre de ne pas la croire mais je suis quant à moi libre de croire qu’il est innocent. Je refuse même de chercher à savoir qui est l’auteur de cet accident. Je refuse catégoriquement de rester figée sur cette histoire. Aussi bizarre que cela puisse paraître, Léah est derrière moi désormais. J’aimais ma sœur et j’aimerai toujours ma sœur mais je suis en paix avec sa disparition et même si cela peut-être paraître égoïste, je compte continuer ma vie sans m’attarder plus longtemps sur ce qu’il lui est arrivé. Oui, je crois bien que j’ai fait mon deuil. Après avoir laissé Jason dans le parc, je suis rentrée sans plus attendre à l’hôtel et j’ai même repris une douche. J’avais comme qui dirait besoin de décontracté mes muscles et de m’apaiser un peu. J’avais du mal à comprendre pourquoi Jason ne se réjouissais pas et pourquoi il ne voulait pas partager mon espoir. « Je suis sûre qu’il est innocent. Elle ne m’a pas mentit.» Murmurais-je alors en sortant de la douche pour saisir ma serviette. Il m’arrivait parfois de parler seule. Ce n’est pas de la folie puisque je suis certaine que tout le monde l’a déjà fait à plusieurs reprises. « Elle voulait apaiser sa conscience, ça ne fait aucun doute. » Terminais-je en posant la serviette avant de sortir pour atteindre ma valise. Une fois ma nuisette enfilée et mon visage parfaitement démaquillée, je me mis sans plus attendre dans mon lit pour essayer de trouver le sommeil, un sommeil que je pus facilement trouver quelques minutes après à cause de cette journée très fatigante.
d r e a m . o f . m a d i s o n . c a m p b e l l , b e a c h , m i a mi .
Assise sur une serviette au bord de la plage, je feuilletais un magazine de mode comme à mon habitude. Cependant, je sentis quelque chose me chatouiller la cheville. Je m’étais donc retournée pour retirer l’algue qui s’était déposé sur mes pieds. Mais c’est avec stupeur que je vis au loin une créature étrange, couverte de poils, se diriger vers moi. Incroyable, cette boule de poil n’était autre que Sebastian McKay. Oui, je pouvais facilement reconnaître son visage. Cependant, il n’était pas comme d’habitude, il avait le corps d’un chien. Il était à quatre pattes. Puis, sortis de nulle part, mon amie Geane était apparût. « Sebou, au pied ! S’écria-t-elle en me souriant avant de partir en compagnie de ce dernier. Je les regardais donc un instant avant de me remettre à lire mon magazine.
Cela faisait déjà un petit moment que j'avais ouvert les yeux, au moins une bonne demi-heure mais j'étais resté allongé sur le côté, dos à Madison. Elle n'était pas encore réveillée quand je l'avais regardé donc je préférais lui tourner le dos afin qu'elle ne remarque pas que j'étais éveillé et ainsi, qu'elle profite de sa nuit au maximum. Vu la journée que j'avais passé hier, il y avait plein de choses qui me trottaient dans la tête et je me posais énormément de question. J'avais l'impression que toute ma vie depuis trois ans était remise en question, et j'imaginais que de nombreuses choses auraient été différentes si je n'avais pas été en cause dans l'accident de la petite Léah. Malheureusement, et bien que notre ancienne voisine me l'avait affirmé hier soir, aux yeux de la loi, j'étais coupable et dans mon esprit aussi, je l'étais. Dans mes souvenirs les plus flous de ce matin là, je voyais le visage de Léah en train de traverser la rue, elle me regardait et semblait effrayée, prise de panique. Allongé dans mon lit, je sursautais.
Phoenix, trois ans auparavant.
Je revenais de soirée, une soirée que j'avais passé seul à passer d'un bar à l'autre dans les rues de Phoenix. Je crois que c'est la première fois que je me rends dans autant de bars en si peu de temps. Je souffre encore, j'ai l'impression que mon cœur s'est fait blesser par le silence de Madison ; c'est un sentiment vraiment étrange et c'est bien la première fois que je souffre à ce point. L'alcool m'a fait un peu oublié tout ça et bien que je sache que c'est une idée absurde, je prends le volant pour rentrer chez moi ; je n'ai envie que d'une chose à présent : mon lit. Arrivé dans ma rue, je suis derrière une grosse voiture mais je n'arrive même pas à lire le logo à l'arrière de celle-ci. Je la suis, elle monte sur le trottoir et j'en fais de même car je préfère la suivre plutôt que d'essayer de percevoir la route. Après la secousse d'être monté sur le trottoir, je freine. De toute façon, je suis devant chez moi et même si je ne suis pas bien garé, cela fera parfaitement l'affaire. Je vois alors Léah me regarder l'air très inquiète, la voiture qui était devant moi la percute, je vois son corps tombé au sol, propulsé à quelques mètres. Je sors alors de ma voiture et m'approche d'elle, l'autre voiture s'en va. La petite a des traces de sang sur le visage et commence à pleurer mais son souffle se coupe ensuite, je suis immobile face à la scène puis regarde monsieur Campbell venir en courant vers moi. Mais qu'est ce que tu as fait à ma fille, imbécile ? Ce n'était pas moi, mais je n'avais pas la force de me justifier. Rapidement, je me mettais en tête que je venais de renverser ma petite voisine, celle que je considérais comme ma petite sœur. J'avais honte et rentrais m'enfermer chez moi alors que tout le quartier commençait à débarquer dans la rue.
Fin du flashback.
Je venais de sursauter et avais donc fait un peu de bruit, je tournais ma tête pour apercevoir si j'avais réveillé Madison ou non. Je n'avais pas l'impression vu que cette dernière avait le visage encore tourné vers le côté opposé au mien. Les réflexions me revenaient en tête, j'étais totalement perdu.