Ce n'était juste pas possible, c'était clairement un cauchemar. Je m'étais également redresser. C'était la première fois qu'une chose comme ça nous arrivait, on avait toujours fait attention avant. On avait toujours été d'accord pour ne pas avoir d'enfant avant quelques années, et là, on en voulait encore moins d'enfant vu qu'on était plus ensemble. Je paniquais totalement par cette idée, ce n'était juste pas possible, vraiment.

Je voyais William s’énerver et c'était compréhensif, il en avait tous les droits. Je remis ma nuisette tandis qu'il se rhabillait « Je suis réellement désolé, c'est de ma faute, je n'aurais jamais dû venir te rejoindre » M'excusais-je sincèrement. J'avais envie de pleurer pour le coup, je me sentais trop mal, vraiment bien mal. Il m'avait tellement manqué durant ces dernières semaines, que je n'avais pas pensé et j'avais juste suivie mes envies.

William se réinstalla sur le lit et de reprendre la parole « Je sais... Mais si ça se trouve, on s'inquiète vraiment pour rien, qu'il y a pas lieu de s'alarmer » Tentais-je de dire « Et si vraiment au pire des cas, il se passe ce qu'il se passe... J'avorterai et on en reparlera plus » Fis-je alors d'une petite voix. Mais j'étais bien sûre de moi, je n'étais pas prête à devenir mère tout comme je savais qu'il n'était pas prêt à être père.

Rien que de penser à cela, me rendait malade. Vraiment malade. Je me levai du lit, pour sortir de la chambre et aller dans les toilettes. J'avais conscience de reprendre une mauvaise habitude, c'était la première fois depuis, mais j'avais clairement besoin de ne plus ressentir cette nausée. Je me mis deux doigts dans la bouche pour me faire vomir. Cela marcha parfaitement, mais ça me faisait bien mal à l'estomac, je n'avais pratiquement rien manger donc.

Mais d'un côté, c'était réellement libérateur. Je souhaité seulement qu'une seule chose. C'est que William ne vienne pas me rejoindre, il m'avait déjà vu trop de fois vomir et m'avait déjà tenu trop de fois les cheveux. Ce n'était clairement pas classe, mais j'étais tellement sur les nerfs et j'étais tellement anxieuse par cette révélation que je ne pouvais clairement pas faire autrement, vraiment pas autrement pour le coup.

Je n'en revenais pas d'avoir pas fait attention. Nous avions toujours fait attention, nous étions médecins en plus, ce n'était pas sérieux du tout. Puis mince, nous étions pas prêt à avoir un enfant, je n'étais pas prête à en avoir hein, j'étais bien trop jeune. J'étais déjà assez perdu dans ma vie en général que ce soit professionnelle ou privé alors avoir un petit bout de chou, ce n'était pas possible. On avait déjà un petit bébé avec William, Kawa, et c'est lui qui en avait la garde. Elle me manquait terriblement d'ailleurs.

Nous paniquions tous les deux et je me mis à parler d'avortement, c'était la meilleure solution « Ne pas dire quoi ? » Lui demandais-je, il ne pouvait clairement pas penser à autre une solution que l'avortement, je savais qu'il ne voulait pas d'enfant avant quelques années. Nous en avions parlé maintes fois et nous étions tous les deux du même avis, je ne pouvais pas comprendre qu'il puisse penser à autre chose si jamais c'était le cas.

Rien que de parler de ça, me rendait malade. Bien entendu, je voudrais des enfants plus tard, je voulais des enfants de William, voir des minis William courir partout dans la maison me rendrait plus heureuse que jamais. Mais nous étions pas dans cet optique là, je ne l'étais pas. Je voulais me retrouver avant, être sûre de moi, de lui, d'un nous deux si jamais il y en avait un autre. Ce que j'espérais étant toujours terriblement amoureuse de lui.

Bref,penser à tout cela puis la soirée que nous avions passé, me donnait mal au cœur et vraiment mal au ventre. J'allais au toilette, je savais que ce n'était pas la solution, surtout mes antécédents et de prendre un risque d'en faire une habitude et de replonger dans mon cercle infernale. Ce n'était même pas du tout judicieux, j'avais réussis à résister même dans le pire moment de ma vie, l'accident et tout. Alors je devais encore, chaque jour était un véritable combat.

Je sentais la présence de William quand il me rejoignit, me soutenant. Comme toujours d'ailleurs, malgré tout, il était toujours là pour moi. Je l'aimais d'avantage pour cela, je savais que je pouvais compter sur lui, malgré que je n'avais pas été officiellement là pour lui quand il en avait besoin, cela montrait à quel point cet homme était merveilleux. J'étais tombé amoureuse de l'homme parfait, je ne pouvais pas regretter, jamais. Bref, une fois que j'eus finis, il alla me chercher un verre d'eau, je le remerciai du regard.

Je l'écoutais tout en buvant mon verre et je ne pouvais pas accepter ce qu'il disait « William, c'est complètement absurde ce que tu dis là » Lui dis-je « Bon, oui on dramatise très clairement, je ne peux pas être malchanceuse à ce point et tomber enceinte dès la première fois sans protection » Fis-je avec une petite moue et une petite grimace « Mais clairement... On ne peut pas avoir cet enfant si il est là » Lui dis-je en le regardant droit dans les yeux.

Je me mordis la lèvre avant de rougir subitement « Bien entendu que j'aimerais avoir des enfants avec toi, je ne veux que les tiens de toute façon... Parce qu'en dépit de tout, je suis toujours amoureuse de toi... Mais William, on est trop jeune, on est encore en train d'apprendre notre métier, tu viens de perdre ton père... Et clairement, on ne peut pas avoir d'enfant si on est pas stable tous les deux... On n'est même plus ensemble, on vit encore moins ensemble » Lui dis-je alors, réalisant à quel point notre relation était morte, me briser pas mal le cœur d'ailleurs. Je baissai la tête, posant mes verres et instinctivement, jouer avec mes doigts nerveusement.

William avait raison sur toute la ligne, comme souvent, comme toujours à vrai dire. Et comme à chaque fois, sa présence, son contact, ses mots arrivaient à m'apaiser, à me faire sentir mieux. Il avait un don quand cela me concernait. Je ne savais pas pourquoi, je ne comprenais pas pourquoi, comment mon corps, mon esprit et même mon âme réagissait automatiquement bien, quand cela venait de lui. Il m'avait ensorcelé depuis le début de notre rencontre, et je crois bien qu'il ne voulait pas me lâcher.

J'étais littéralement dans sa toile. J'avais beau avoir essayer de le chasser de ma vie, dans les moments les plus sombres, j'avais beau avoir ne plus vouloir entendre parler de lui... Il y a certaine chose qui n'était pas possible, qui était indéniablement présentes... L'effet du destin sûrement, et William faisait partie de cela. C'était sûrement marqué dans les livres, car je ne voyais pas, je ne comprenais pas comment je pouvais être si addictive à lui, malgré tout. Et le pire dans l'histoire, c'est qu'au final... J'en souffrais et je suppose que lui aussi, il avait mal.

Je souriais doucement à ses propos « Oui, tu as raison... Enfin, on se monte la tête pour rien... Il n'y a pas de mini William en train de se fabriquer présentement » Repris-je avec assurance, il me fallait ça, je pense qu'il nous fallait ça pour nous rassurer « Mais sache que si au pire des cas, je le suis vraiment... Je ne voudrais pas d'enfant, si ce n'est pas avec toi... Je veux dire, je ne veux pas en avoir... Si on est pas ensemble et je suis contre l'adoption.. Hum ça fait trop souffrir un enfant » Dis-je en baissant la tête.

Je savais exactement de quoi je parlais. J'étais une enfant adoptée... Et même si j'avais eu des parents merveilleux, qui ont toujours été honnête avec moi. J'avais souffert de ne pas avoir connu mes parents biologique, j'avais souffert de me rendre compte qu'on avait pas voulu de moi, qu'on ne m'avait pas laisser ma chance, qu'on m'avait tout de suite condamné si je puis dire. Je ne connais que depuis même pas un an, l'identité de ma famille biologique, mon père n'a toujours pas voulu de moi et j'en étais souvent blessé.

Quand William me proposa qu'on aille se coucher, je trouvais cela une bonne idée « Dors avec moi » Lui dis-je en le regardant dans les yeux. Je voulais, je désirais réellement m'endormir dans ses bras, me rassurer et retrouver cette sensation de sécurité comme avant. De toute façon, j'irais sûrement le rejoindre dans le canapé à nouveau... A moins qu'il me repousse vraiment et là, je comprendrais que c'est réellement la fin de notre histoire d'amour. La fin de notre petit conte de fée et que pour nous, il n'y aurai pas d'Happy End.

Je me sentais bien dans ses bras, tandis que je m'endormais. Je savais que c'était parce que je l'aimais encore toujours terriblement même si à une période j'avais désiré enterré mon cœur. Je savais que je n'aurais jamais dû le fermer à William, mais cette sensation que j'avais eu avait été tellement plus forte au final que j'en avais besoin pour me protéger moi-même ou je ne sais quoi.

Bref, je commençai doucement à m’endormir et à rêver à un avenir pour nous deux. Qu'on soit de nouveau ensemble et que je l'aimerais tellement fort, comme jamais un homme non marié serait aimé. Comme jamais une femme aimerait son mari. Je lui donnerais tout, même ma vie. Je nous voyait un avenir merveilleux ensemble et que dans quelques années j'aurais les enfants les plus merveilleux du monde avec un mari urgentiste et extraordinaire que ce soit comme mari, comme père et même comme amant.

Cependant, mon rêve se termina et j'en avais envie de pleurer. J'ouvris les yeux en sentant des petites caresses « C'est la première fois que je ne fais pas de cauchemar » Commentais-je en clignant des yeux pour bien me réveiller et bien comprendre ce qu'il disait. Il rentrait chez lui. J'étais triste d'un coup, mais je comprenais. C'était tout à fait logique. J'attirais William à moi, commençant à lui faire un petit bisou esquimau, comme il aimait me faire. Mon nez frottant le sien tendrement, je me détachai depuis un peu.

Je le regardai dans les yeux, le questionnant du regard. J'aimerais tellement savoir ce qu'il y avait dans sa tête. Puis, je souriais doucement pour ensuite approcher mes lèvres aux siennes et l'embrasser doucement, et même amoureusement « Je te reviendrais bientôt William, très bientôt » Lui soufflais-je « Si tu es encore amoureux de moi... Attends-moi » Le suppliais-je doucement en l'embrassant à nouveau, mais on ressentait plus un baiser désespéré, un baiser d’au revoir « Je t'aime toujours, moi » Finis-je en me détachant complètement de lui et en reprenant ma place allongé pour ensuite fermer les yeux.