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 i should hate you + les tate's.

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(#)Sujet: i should hate you + les tate's.  |   Lun 6 Juil - 0:24


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je n'avais pas remis les pieds dans une église depuis des années. Ma famille n'a jamais vraiment été du genre catholique, mais j'ai eu une grand-mère maternelle qui aimait venir supplier le seigneur à la place de sa fille chaque dimanche. Le supplier d'effacer tout ses péchés et de ne se rappeler que de la douce et gentille jeune fille qui venait autre fois chanter à la chorale. Bien avant qu'elle ne commence à se droguer, qu'elle quitte la maison pour vivre dans la rue là où elle se prostituait et qu'elle ne finisse par épouser un motard criminel et ne lui ponde une ribambelle de gamins dont elle ne saurait s'occuper. Ouais, ma grand-mère n'avait pas beaucoup d'enfants, mais elle avait été gâtée par les déboires de ma cher et tendre maman. Parfois, quand nous passions certains week-end chez elle, elle nous emmenait à l'église. Parfois même, je chantais les choeurs à la chorale. Je crois que c'est là-bas que j'ai commencer à me dire que c'est ce que j'aimerais faire, chanter, danser. Bref, depuis l'époque où je n'étais qu'une enfant innocente, de l'eau avait couler sous les ponts. Grand-mère était décédée, j'avais quitter New-York et il y a peu j'avais été internée en hôpital psychiatrique. Mes crises de bipolarité étaient devenues trop importante après que j'eu arrêter mon traitement, j'avais des problèmes de dépendance à l'alcool et à la drogue en gros, je suivait le chemin tout tracé de ma mère modèle. Le psy qu'on m'avait assigner m'avait foutu la peur de ma vie, il m'avait clairement retourné le cerveau et fait flipper ma race avec ses conneries de docteur. Pire encore, il avait menacé de me garder interné si je ne me tenais pas strictement aux règles qu'il aurait établis. Des règles stupides et beaucoup trop strictes, mais qu'il jugeaient nécessaires à ma santé. Je vivais chez Dawson désormais, et lui comme Charlie veillaient à ce que je me tienne à mes obligations. En même temps, n'aillant pas forcément envie de finir mes jours dans un asile, je ne prendrais pas le risque d'y être envoyée de nouveau. Donc, j'essaierais et ferait de mon mieux pour suivre ses foutues règles. Au fil des jours, je m'étais rendue compte à mon tour que c'était ce qui serait le mieux pour moi. Je voulais changer, réellement. Je savais que ce serait loin d'être un long fleuve tranquille, mais on me donnait une réelle chance aujourd'hui. Une chance de faire mieux, d'être mieux et de ne pas finir comme ma mère. Le docteur Walsh ne cessait de me rappeler que si je faisait tout pour aller mieux, je finirait par aller mieux et pourrait devenir la personne que je voudrais. J'étais à la diet depuis une semaine tout au plus et comme chaque matin depuis ma sortie de l'hôpital, je me rendait à l'église. Il paraissait que ça aidait certaines personnes de croire en quelqu'un qui veillerait sur nous de là haut, pour ma part, je ne croyait pas spécialement en une divinité. Quand je me rendait ici, c'était pour penser à grand-mère et espérer qu'elle veillerait sur moi comme elle l'avait toujours fait. Après une bonne heure passée en ce lieu sacré, je ressortait. L'église était vide, calme et paisible, le bruit et l'enchaînement de Miami me heurtais de nouveau dés ma descente des marches. La vie allait trop vite ici, beaucoup trop vite.

Je me rendais sur le parking là où j'avais garer la voiture que Dawson m'avait prêter pour venir ici, mais je décidait finalement d'aller faire une petite balade en passant par les sentiers de randonnées. Après tout, le docteur Walsh disait que la santé était l'air frais et l'exercice. Je fit quelques pas en direction du sentier près du parking, un jeune homme se trouvait assis contre une barrière près de là. Une dégaine de mauvais garçon, il avait la tête baissé et je ne m'attardait pas à le regarder plus clairement puisque vu son look, il n'était pas du genre à sortir lui aussi de l'église. je me contentais donc de baisser la tête et de tracer, lui passant devant en accélérant légèrement le pas.

« Nessie ? »

Mon coeur loupait un battement. Je me stoppait net, bloquée. Ce n'était pas de ma faute, mes jambes refusaient catégoriquement de faire un nouveau pas. Mon corps tout entier venait de se crisper, de se raidir et de se remplir de frissons. Ce surnom ne m'était donné que par très peu de personnes en ce monde. La seule en ville étant Sebastian, mais ce garçon n'était pas Sebastian. Les autres étaient à New-York et faisaient partie de ma famille. Je détestait ce surnom presque autant que je les détestaient eux, eux tous. Et puis cette voix, cette voix je l'aurais reconnue parmi des milliers. Je savais pertinemment qui se trouvait derrière moi. Voilà pourquoi je me refusait à me retourner, je ne savait pas comment j'allais réagir. Lui sauter dans les bras ou lui sauter à la gorge. Mes poing se serraient, le docteur Walsh n'aurait pas aimer me voir confronté à ce genre de situations, lui qui prônait le self-control. Je ne me décidais toujours pas à me retourner, à vrai dire, je fermais même les yeux. Priant de toutes mes forces que ce ne soit qu'un mauvais rêve, qu'il ne soit pas là. Qu'il soit encore loin de moi. Priant pour que même si je me retournais, je ne trouverais pas en face de lui. Enaël, mon frère, la personne que je détestais probablement le plus au monde tout entier tout simplement parce qu'il avait un jour était celle que j'aimais le plus au monde entier.
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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's.  |   Mar 7 Juil - 21:02


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Je cherche ma petite soeur depuis un petit moment ici. Après trois ans d'absence, j'ai décidé de venir la retrouver ici à Miami, où elle refait sa vie. Je ne sais pas du tout comment je vais la retrouver, ni où, ni si elle me pardonnera. Je l'ai laissé face à elle même dans des familles d'inconnus alors que j'étais majeur et trop pauvre pour la prendre en charge, selon la justice. Je voulais me racheter, je voulais lui montrer qu'aujourd'hui j'ai tout fait pour mettre de côté et me faire du fric pour qu'elle puisse vivre comme une princesse, car c'est comme cela que je l'ai toujours vue, ma petite princesse. Elle est ma petite soeur et d'une certaine manière elle est aussi la femme de ma vie, celle pour qui je ferais n'importe quoi, celle qui occupe mes pensées et mes préoccupations. Je pourrais tuer pour elle, et vu que j'ai déjà fais de la taule pour moins que ça, je pense qu'elle peut en être sûre.

Enfin voilà, me voilà à Miami à essayer de prendre un boulot normal, quoique quelques rechutes arrivent de temps en temps par ici, de prendre un appartement en coloc' assez cool, chercher à construire ma vie, une vie d'homme respectable. Maintenant, je suis prêt à le revoir, à la reconquérir pourrait-on dire. Je suis prêt à lui prouver noir sur blanc que je suis prêt à me racheter pour ces trois années d'abandon. Elle me haïssait, je le savais bien. Mais je me disais que face à tant d'années de bonheur, elle ne pourrait pas rejeter son frère bien longtemps...

Je ne sais pas pourquoi mon instinct m'avait dirigé vers l'église. Je cherchais à la retrouver par hasard, sans trop faire de recherches. Juste je suivais mon coeur et je faisais confiance en ma connaissance de ma petite soeur. J'avais essayé des tas de trucs jusque maintenant. Je ne cherchais pas à connaître ses connaissances pour leur poser des questions ou quoique ce soit.. Je voulais la trouver par moi-même. L'église m'avait traversé l'esprit car je me souvenais de ses escapades avec notre grand-mère, peut-être la seule figure maternelle qu'elle n'est jamais eue. Peut-être qu'elle irait se recueillir là-bas. J'allais donc m'assoir non loin du parking, près du sentir afin de rester discret. J'attendais.

J'entendais les cloches sonner. Je me rendais compte que moi aussi, je priais. Je voulais la retrouver, je voulais la voir sortir de cette église et j'imaginais un million de rencontre possible. Mais ce fut celle-ci la réelle. Je reconnus sa silhouette entre mille autres. Mon coeur se mit à battre à la chamade. Elle était là, trois ans plus tard. Adulte et féminine. Je ne réfléchissais plus, tous mes scénarios s'étaient envolés, néant.

« Nessie ? »

Voilà ce que je prononçais. C'était bien elle, elle s'arrêtait, dos à moi. Elle m'a reconnue, c'est sûr. Elle est tétanisée, elle ne bouge plus. Je me lève alors doucement, je ne m'approche pas trop. Je suis quelqu'un de violent et je sais que la distance joue beaucoup là dedans, surtout qu'elle m'en veut à mort. Là, je réfléchis. Il faut que je dise quelque chose maintenant, c'est trop tard. Elle est là devant moi, dos à moi. J'ai envie de la prendre dans mes bras et de lui dire que tout ira bien, que je suis là, même verser une larme de joie. Mais non, maintenant il faut que j'assure.

« Ne t'en vas pas, s'il te plaît... Je sais que tu m'en veux, et je te comprends.. »

Je me raclais la gorge, je ne savais pas par où commencer. Finalement, rien ne pouvait expliquer la façon dont je l'avais abandonné, j'étais impardonnable.

« Je ne pourrais jamais oublier le regard que tu as eu quand on t'a éloigné de moi... Je ne pouvais pas te rendre heureuse avec le peu que j'avais, tu sais, je... Mais j'ai tout fait maintenant pour être digne de toi. J'ai un boulot, j'ai de côté pour toi... Je... Je sais que tu me détestes mais.. Ces trois dernières années j'ai tout fais pour pouvoir être pardonnable à tes yeux... Je pense encore que c'est impossible en tout cas.. Je suis venu jusqu'ici pour tenter ma chance et retrouver ma petite soeur, la rendre heureuse comme autrefois... »

Je savais que ça serait des paroles qui seraient bien nulles pour elle face à ce que je lui avais fais.. Je tentais le tout pour le tout.
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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's.  |   Mar 7 Juil - 22:09


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Aussi cliché et étrange que cela puisse paraître, en sortant de cette église je me sentais un peu mieux que lorsque j'y était entrée. Comme apaisée, plus légère en quelques sortes. Peut-être que le psy avait raison, peut-être que me rendre ici chaque matin allait véritablement m'aider à avancer. Les églises ont ce genre de truc magique qui vous font tout oublier. Quand on y pénètre et qu'on va s'asseoir sur un de ses bancs, à contempler la décoration et surtout à prier, on est comme transporter dans un autre monde. C'est un peu comme si au delà de ses murs, plus rien n'existait. On laisse ses problèmes à la porte et on se vide l'esprit. Malheureusement, à peine eus-je le temps de franchir cette porte du sens inverse que mes problèmes et mon passé venaient me heurter de plein fouet. Sur le parking, près du sentier, je fit une rencontre des plus improbables. Enaël était certainement la dernière personne que je m'attendais à croiser, surtout ici, à Miami. Le son de sa voix, que je ne connaissait que trop bien puisque c'est cette même voix qui m'avait bordée durant mon enfance et rassurer quand mes parents se tapaient dans la figure. Cette voix m'avait figée sur place. Mon corps refusait catégoriquement de bouger, je me refusait à accepter qu'il se ramène maintenant, comme ça, sans prévenir et déboule de nouveau dans ma vie après trois années de silence radio. Après m'avoir abandonner comme il avait pu le faire. « Ne t'en vas pas, s'il te plaît... Je sais que tu m'en veux, et je te comprends.. » Après quelques longues secondes d'hésitations et après avoir clairement considérer l'option de m'enfuir en courant, je fini par me retourner lentement pour lui faire face. Automatiquement je me mit à scruter son visage, puis son corps, du pied à la tête en fait, il avait beaucoup changer en trois années seulement. Dans un sens, il avait toujours sa gueule d'ange qui empestait l'innocence. Ses grands yeux rassurants qu'on avait en communs d'ailleurs. Il avait gagner quelques centimètres, avait beaucoup plus de barbe qu'avant et c'était visiblement mis à la musculation. Je mentirais si je disait qu'à cet instant, je n'avais pas envie de lui sauter dans les bras et le serrer le plus fort possible contre moi. Pendant longtemps, très longtemps Enaël avait été le centre de mon univers. Mon tout. Mon héro. Jamais je n'aurais cru pouvoir survivre sans lui à mes côtés dans ce monde et pourtant j'y avait été forcée. Cette seule pensée réussi à faire automatiquement sortir de ma tête ses bons moments remémorés et tout ce sur quoi je pu me concentrer désormais était le fait qu'il m'avait laisser seule et apeurée dans le système durant trois années. Pour autant, je n'ouvrais pas la bouche et me contentais de l'observer avec insistance sans rien laisser paraître sur mon visage.

« Je ne pourrais jamais oublier le regard que tu as eu quand on t'a éloigné de moi... Je ne pouvais pas te rendre heureuse avec le peu que j'avais, tu sais, je... Mais j'ai tout fait maintenant pour être digne de toi. J'ai un boulot, j'ai de côté pour toi... Je... Je sais que tu me détestes mais.. Ces trois dernières années j'ai tout fais pour pouvoir être pardonnable à tes yeux... Je pense encore que c'est impossible en tout cas.. Je suis venu jusqu'ici pour tenter ma chance et retrouver ma petite soeur, la rendre heureuse comme autrefois... » Y a pas à dire, il semblait sincère. Il l'était probablement d'ailleurs, Enaël avait pour la plupart des gens beaucoup de défauts, mais le mensonge n'en faisait pas parti. Il était sincère, je l'étais aussi au paravent. Il faut dire que sa bouille d'ange ne m'aidait pas vraiment à nourrir mon envie de le frapper au visage, saleté de médocs de mes deux qui canalisaient mes émotions. S'il avait débarquer une semaine plus tôt, lorsque que je n'étais pas sous traitement je lui aurait joliment refait le portrait ! Ou du moins, j'aurais essayer.. Maintenant cette foutue dose de médicaments me rendait trop faible émotionnellement parlant. Je me surprenait de nouveau à avoir envie de le serrer dans mes bras après son petit discours, mai il en était hors de question. C'était trop simple. J'eu un petit sourire ironique. « Et bah dis-donc, le voyage New-York/Miami est bien plus long que dans mes souvenirs. Ca t'as pris quoi, trois ans ? » Je le fusillait du regard. « Trois ans seulement pour débarquer la bouche en coeur croyant que je vais t'accueillir les bras ouverts ? Tu m'a abandonnée ! » Après le sarcasme, j'élevais la voix. Heureusement que nous étions à l'abris des regards indiscrets. « T'as absolument aucune idée de ce que j'ai vécu ses trois dernières années ! Combien j'avais besoin de toi. Combien j'avais besoin de quelqu'un. » Et voilà, les perles salées roulaient malgré moi sur mes joues. « Maintenant c'est trop tard. Repars d'où tu viens, je m'en sort très bien sans toi. » Ca me déchirais le coeur de dire ça et je n'en pensais pas un mot. Sans lui je n'étais rien, je n'arrivais pas à aller bien. Mais j'avais hériter de la fierté démesurée des Tate's qui n'avoue jamais ou presque leurs sentiments, surtout quand ils sont blessés. Je pleurnichais comme une gamine de cinq ans, et cela me mettait hors de moi.



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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's.  |   Mer 8 Juil - 5:50


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J'ai réussi à la trouver, elle est ici, en face de moi. A l'annonce de ma voix, elle ne s'est pas retournée, elle s'est arrêtée là, dos face à moi. Je l'avais cherché non stop depuis que j'étais arrivé ici. Pendant trois ans je ne pensais qu'à ça, matin et soir, à comment rendre ma petite soeur fière et comment elle accepterait de me pardonner. Même après trois ans, je me retrouvais enfin là face à elle, et j'étais perdu, je ne savais plus quoi dire car aucuns de mes mots ne me semblaient à moi-même suffisants pour me faire pardonner de la sorte. Elle me faisait face, d'ailleurs, et mes mots avaient peine à sortir maintenant que je voyais son magnifique visage. Elle était bien là, femme et mature face à moi. Elle était vraiment magnifique, époustouflante. Pourtant, il y avait quelque chose de perdu. Où était cette petite flamme innocente dans ses yeux? Celle qui apparaissait toujours le matin quand on se réveillait et qu'elle me réclamait un câlin ou encore à chaque fois que nous devions nous dire au revoir. Mais je me souvenais, elle avait disparu ce fameux jour, ce dernier jour. Je l'avais perdu le jour où je l'avais abandonné - contre mon gré.

Son regard avait quelque chose de fuyant, je ne voyais pas le fait qu'elle regardait son grand frère, son ancien homme, celui en qui elle avait confiance et qu'elle aimait. Je n'étais rien à ses yeux maintenant. Je sentais quelque chose dans ma poitrine qui voulait fuir en courant. Pourtant, je restais là pieds bien ancrés dans le sol et je me pris des rafles dans la tronche. « Et bah dis-donc, le voyage New-York/Miami est bien plus long que dans mes souvenirs. Ca t'as pris quoi, trois ans ? » « Trois ans seulement pour débarquer la bouche en coeur croyant que je vais t'accueillir les bras ouverts ? Tu m'as abandonnée ! » « T'as absolument aucune idée de ce que j'ai vécu ses trois dernières années ! Combien j'avais besoin de toi. Combien j'avais besoin de quelqu'un. » Elle commençait à pleurer, ce truc dans ma poitrine voulait me tuer. Cette vision me détruisait de l'intérieur. Mes yeux s'humidifiaient, sans bien sûr que de larmes coulent. C'était ma façon à moi de... pleurer. « Maintenant c'est trop tard. Repars d'où tu viens, je m'en sort très bien sans toi. » J'avalais un coup. Je l'avais bien mérité, faut dire. Je ne pouvais pas rester sur cette note là, je devais répondre, essayer de me défendre. Pourtant, une chose en moi me disait de m'en aller, de la laisser vivre sa vie maintenant qu'elle avait grandi sans moi. Mais je ne pouvais plus être physiquement loin d'elle maintenant qu'elle était là face à moi. Je devais insister. Seulement, ma voix se faisait rare et je me surpris à limite chuchoter, ne pouvant plus faire preuve de force même dans ma voix. Je faisais un pas vers elle. « Je ne m'attendais pas à ce que tu m'accueilles les bras ouverts... Je veux juste que tu saches que je suis là, que ces trois ans m'ont servis à décrocher, à me refaire une vie digne de ce nom. Il ne s'est pas passé un matin, une journée sans que je ne pense à toi, que je me demande où tu étais si tu étais heureuse... » Mes yeux s'humidifiaient encore. Je clignais de l'oeil et je regardais ailleurs, ne supportant pas de la voir ainsi triste. « Je ne pouvais pas revenir avant aujourd'hui... Pas sans la promesse que je t'avais faite... Je t'avais promis que je reviendrais quand j'étais sûr de pouvoir m'occuper entièrement de toi... Je suis là, maintenant, parce que je le peux.. Tu refuses, très bien, je l'accepte, mais ne crois pas que j'ai vécu trois ans de bonheur sans toi. C'était une torture, et ça l'est toujours. Je suis là à quatre mètres de ma petite soeur et je ne peux même pas la prendre dans mes bras, je suis un grand frère qui a honte et qui a échoué. » ajoutais-je. Aucuns de mes mots ne changeraient quoique ce soit. Je savais que dans quelques instants, je me reprendrais une rafale de reproches. Néanmoins, j'essayais.

 

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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's.  |   Ven 10 Juil - 23:55


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Je me devais de le détester, il m'avais abandonnée ! Je me devais au moins de le détester du plus profond de moi n'est-ce pas ? Et pourtant.. Je n'arrivais pas à m'en convaincre. C'est facile de haïr quelqu'un de toutes ses forces durant des années quand cette personne est à des kilomètres de vous. Essayez d'en faire de même quand elle est en face et qu'elle as en plus hériter du regard innocent des Tate's. Notre regard de chien battu était un peu notre marque de fabrique. Qu'on le veuille ou non, on avait toujours l'air aussi blanc que la neige. J'étais pas sûre, j'hésitait encore si c'était le fait d'être petits, blondes ou d'avoir les yeux clairs. En tout cas on avait la particularité d'être assez difficile à détester quand on se mettait à regarder quelqu'un avec nos grands yeux humides. C'est ce qu'il faisait là tout de suite malgré lui. Je le savais, je le connaissait par coeur mon grand-frère, j'avais grandis selon lui, je m'étais forgée ma carapace grâce à lui. C'est lui qui m'a appris à ne jamais pleurer devant quelqu'un, du moins jamais devant quelqu'un qui ne le mérite pas. Son conseil ? Bloqué sa respiration et tenir le choque même si notre gorge nous gratte, même si nos yeux nous piquent. Pas de doutes, Enaël avait toujours été plus doué à ce jeu que moi. J'avais tendance à craquer quand la personne en face de moi comptais vraiment. Je chialais par exemple toujours devant lui. J'avais aussi chialer devant Wayne. Etrangement, seul les personnes auxquelles je tenais le plus arrivaient à me faire pleurer, les autres pouvaient bien me torturer que ça n'arriverait pas. Pour le coup, j'étais en larmes. « Je ne m'attendais pas à ce que tu m'accueilles les bras ouverts... Je veux juste que tu saches que je suis là, que ces trois ans m'ont servis à décrocher, à me refaire une vie digne de ce nom. Il ne s'est pas passé un matin, une journée sans que je ne pense à toi, que je me demande où tu étais si tu étais heureuse... » J'aurais pu avoir un rire ironique, un sourire au minimum, jouer la garce froide et insensible, mais je n'en avais clairement pas le courage. Au lieu de ça je détournais le regard, parce que je me connaissais. Je me connaissais très bien et je savais que s'il continuais de la sorte, j'allais finir par lui courir dans les bras. « Je ne pouvais pas revenir avant aujourd'hui... Pas sans la promesse que je t'avais faite... Je t'avais promis que je reviendrais quand j'étais sûr de pouvoir m'occuper entièrement de toi... Je suis là, maintenant, parce que je le peux.. Tu refuses, très bien, je l'accepte, mais ne crois pas que j'ai vécu trois ans de bonheur sans toi. C'était une torture, et ça l'est toujours. Je suis là à quatre mètres de ma petite soeur et je ne peux même pas la prendre dans mes bras, je suis un grand frère qui a honte et qui a échoué. » Il avait fait un pas en avant, j'en avait automatiquement fait un en arrière. Je savais qu'il était sincère. Au fond de moi, j'avais toujours su qu'il allait revenir pour moi, Enaël revenait toujours pour moi. Il était ma moitié, sans lui c'était comme être sans une véritable partie de moi. Depuis ma naissance il avait été le seul visage rassurant et innocent que j'avais connu. Pour beaucoup il n'était pas le modèle de grand frère, il n'avait pas forcément donner le "bon" exemple, mais il avait fait de son mieux alors qu'on se trouvait dans une situation familiale où c'était toujours mieux que rien. Et puis je craquais, comme une lâche. Comme une faible. J'étais faible. Plus jeune déjà, même si mon père me fracassais la tête contre un mur ou me frappait avec sa ceinture, il n'avait qu'à dire un seul petit mot gentil à mon égare et je lui courrait dans les bras comme s'il ne c'était rien passé. J'étais rancunière, du moins je voulais l'être, mais envers ceux que j'aimais j'étais faible. Ces personnes là, aussi rares soient elles, pouvaient me faire tout le malheur du monde il était assuré que j'allais les aimer encore plus fort. C'était maso je l'admet, j'étais barrée comme fille, mais j'étais comme ça. Le résultat de très peu d'estime de moi-même et d'un sérieux manque d'amour mixé avec une peur effroyable de finir seule. Je rompais rapidement les quelques mètres nous séparent et lui sautais littéralement dans les bras. Littéralement au sens où j'étais vachement plus petite et devait me hisser sur la pointe des pieds pour enrouler convenablement mes petits bras autour de son cou. J'enfouis mon visage dans son cou, respirant son odeur, fermant les yeux et me laissant envahir par le bonheur de l'avoir près de moi. Les larmes continuaient de couler, et je continuais de le serrer de toutes mes forces. Enaël à son tour se mit à me serrer contre lui et doucement, presque dans un murmure je soufflait à son oreille : « Je te déteste. Je te déteste. Je te déteste..... » Ma façon à moi de dire "je t'aime, tu m'a manqué, pars plus". Je savais qu'il comprendrais mot pour mot. Je me mise ensuite à déposer des bisous sur sa joue, comme une enfant, comme je l'avais toujours fait. Une rafale de baisers, puis je l'admirait de nouveau et de plus près, faisant se balader mes doigts sur les traits de son visage. « Tu es beau. On dirait.. » Les mots me manquaient. Enaël était le portrait craché de notre père. Déjà petit, encore plus maintenant. Je n'étais pas sûr qu'il prenne cela comme un compliment, alors je ne repris pas ma phrase et me contentais de l'examiner d'avantages.

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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's.  |   Sam 11 Juil - 7:49


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Toute ma vie était dédiée à la jeune blonde qui était face à moi. Quoique je puisse faire de mes journées, quelques soient les conneries qui pouvaient m'arracher du droit chemin, je me retrouvais toujours à avoir besoin d'elle. Ma petite soeur. Elle était mon tout, mon bonheur, ma face cachée, ma moitié, mon ancre qui me rattache à la Terre. Je ne pouvais rien sans elle. Elle avait toujours été la seule personne qui me connaissait vraiment, la seule personne qui pouvait anticiper mes pas, mes actes, mes mots. Elle savait comment réagir avec moi, comme personne. Je suis quelqu'un de très mystérieux, je n'aime pas montrer ce que je ressens ou qui je suis. Le problème c'est qu'elle, elle sait tout de moi. La sachant enfin là, devant moi, je ne peux plus bouger. Je ne peux plus m'en aller. C'est comme s'il y avait un lien qui s'était rattaché entre nous, qui nous oblige à rester non loin l'un de l'autre. Ce fameux lien qui s'est rompu il y a trois ans. Il était toujours là, invisible pour le premier des crétins mais bien là pour les autres. C'était évident.

En me rapprochant d'elle, je vois qu'elle fait un pas en arrière. Je comprends. Pourtant ça me fend le coeur. Je sens que je pourrais verser une larme pour elle. Mais elle le sait, je ne pleure jamais. Même si je lui avais appris ma technique, elle ne savait pas le faire devant moi et ses larmes coulaient malgré elle. Les miennes, jamais. Je la regardais, laissant couler les mots les plus évidents de ma bouche afin qu'elle comprenne, enfin si c'est possible, pourquoi j'étais si loin d'elle tout ce temps et combien j'étais désolé. J'étais prêt à tout pour la "reconquérir", même si je savais bien que je n'étais pas le meilleur grand frère du monde, je l'étais pour elle. Je rêvais de la prendre dans mes bras, comme avant. Je rêvais de pouvoir à nouveau la protéger, connaître tout de sa vie, remettre cette bulle de protection autour d'elle. Je sentais que pour l'instant, elle la fuyait cette bulle.

Puis, enfin, lorsque mon grand discours fut fini, elle me regarda longtemps. Elle devait réfléchir à est-ce que je lui coupe la tête ou lui crache dans les cheveux j'imagine. Mais contre tout attente, elle vint directement se blottir dans mes bras. Mon dieu. Je me sentais libérer. Elle entrait comme une folle à nouveau dans cette bulle de protection et mon coeur fit dix tours sur lui-même. Je la serrais comme jamais dans mes bras, plongeant mon nez dans sa chevelure dorée dont l'odeur m'avait tant manqué. Mes bras la protégeait à présent, et je scellais ce pacte à nouveau par ce geste. Elle me souffla ces mots qui en réalité voulaient dire tout l'inverse, je comprenais bien. « Je te promets de ne plus jamais être loin de toi. » répondis-je à son je te déteste. Elle commença à me faire des tonnes de bisous sur le visage, comme avant, je me mettais à sourire. Je l'embrassais sur le front fortement. Puis, elle se mit à caresser mes traits. Nous étions collé l'un à l'autre. Je me sentais revivre. Je la regardais dans les yeux. Je jouais avec une de ses mèches de cheveux. Sa phrase me fit sourire. Je comprenais ce qu'elle voulait dire, elle avait peur de finir la phrase par peur de faire un faux pas mais je comprenais tout à fait. Je trouvais aussi que je ressemblais de plus en plus à papa. Mais j'estimais être l'homme qu'il aurait dû être et pas qu'il était vraiment. Je caressais sa joue à mon tour. « Tu es une magnifique femme. Tu es encore plus belle que tu ne l'étais déjà. » Je lui souris, et je mêlais ma main à la sienne. « Dis-moi ce que tu veux qu'on fasse maintenant. N'importe quoi, on le fera. »

 

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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's.  |   Dim 12 Juil - 13:19


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Il faut le dire, le pardon n'était pas mon fort. Sauf quand la personne en question faisait partie des rares êtres sur cette planète à qui je tenais un minimum. Dans ces cas là, je me transformait en grosse guimauve et pardonnait tout et n'importe quoi. J'étais du genre à se la jouer mauvais fille, froide, distante, que rien ne touche. Mais en réalité, je restais la petite fille blessée et continuellement en quête d'amour. Ca, je ne l'avouerais jamais. Bref, le fait est que je venais de retrouver mon grand-frère, du moins, techniquement il venait de me retrouver. Cela faisait à peine cinq minutes qu'il se tenait devant moi après trois longues années d'absences, et je me retrouvais déjà blottie dans ses bras à chialer comme une enfant de six ans. Ca faisait un bien fou de le serrer contre moi, de sentir ses bras me protéger, comme avant. Enaël était une partie de moi que j'avais perdue il y a bien longtemps, à une époque de ma vie où j'étais encore douce et innocente. Une époque où je n'avais pas vraiment à me salir les mains, puisqu'il prenait soins de moi. J'avais bien changer depuis, forcée à me débrouiller seule, j'avais dû faire des tonnes de trucs pas correct. Le truc bien dans ma famille, c'est certainement qu'on a tous fait des choses pas très légales et que par conséquent, on ne peux pas se les reprochés mutuellement. « Je te promets de ne plus jamais être loin de toi. » Une promesse qu'il avait déjà fait au paravent sans pouvoir la tenir, c'est certainement pour cela que je détestais les promesses. Tout le monde finit toujours par les briser. Les "je t'aime" aussi étaient totalement faux et surfaits pour moi. On les disait pour rassurer l'autre sans vraiment les penser.. Mais je ne bronchais pas, j'avais perdue toute confiance en les autres, mon estime de moi-même avait baisser tel que je ne pensais pas quelqu'un capable de m'aimer ou de tenir assez à moi pour rester à mes côtés. Mais m'expliquer à ce sujet ne servirait à rien, et puis je venait de le retrouver nous avions d'autres choses à discuter. J'avais voulu lui avouer qu'il ressemblait comme deux goûtes d'eau à papa, mais je ne voulais pas gâcher l'instant alors je m'étais stoppée dans ma lancée. Enaël avait compris sans relever. « Tu es une magnifique femme. Tu es encore plus belle que tu ne l'étais déjà. » Je lui souri, légèrement. Ca aussi c'était difficile à assimiler pour moi. Comme dis plus haut, j'avais beaucoup de mal à me trouver assez aimable, assez intelligente, assez douée ou assez belle. C'était un point sur lequel je devrais encore bosser avec le docteur Walsh. « Ouais, tu tiens ta gueule d'ange de papa. Je dois tenir de maman. Enfin, avant que la drogue ne la détruise. » Je tentais un brin d'humour, mais en fin de compte ce n'était pas bien drôle. Il paraît que ma mère et mon père formaient un véritable couple de cinéma autre fois. Sur beaucoup de vielles photos, elle avait l'air d'une véritable célébrité, elle était magnifique. C'est grand mère qui me les montrait et il était vrai que je lui ressemblait beaucoup d'après elle. Et puis elle avait mal tournée, l'alcool et la drogue avaient fait passer ses jolis traits. Le seul souvenir que j'avais désormais de ma mère était d'une femme détruite, qui ne ressemblait absolument à rien. Cette image me donnait des frissons, je ne voulait pas finir comme ça. « Dis-moi ce que tu veux qu'on fasse maintenant. N'importe quoi, on le fera. »  Il me sorti de mes pensées et glissait sa main dans la mienne. Avec un sourire, j'entourais son bras de ma main libre et posait ma tête sur son épaule alors que nous nous mettions à marcher.  « Je veux que tu me parle de toi, de ce que tu est devenu.. T'étais à New York tout ce temps ? On devrait marcher, je sais pas si t'as remarqué mais depuis le sentier on as une superbe vue sur l'océan, c'est magnifique. » Et voilà moi, comment je changeais d'idée en une fraction de secondes. Je le détestait et voulait le tuer sur place, et maintenant j'étais excitée à l'idée de l'avoir retrouvé. Pendant un instant je me demandais si les effets de mes cachets pour bipolarité n'étaient pas entrain de perdre leurs effets.. Puis je réalisait simplement qu'il était mon frère. Qu'il était revenu pour moi et qu'il était normal de lui pardonner. Du moins, d'essayer. Il n'y a rien au monde de plus sacré que les liens du sang, à ce qu'il paraît.

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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's.  |   Dim 12 Juil - 18:12


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J'avais réussi une partie du chemin. Je savais que j'étais loin du compte. Elle était dans mes bras à cet instant précis. Elle avait fait le pas vers moi, le pas qui était de trop, qui nous séparer à m'en briser le coeur. Je savais qu'elle me haïssait toujours, et qu'il faudrait que je fasse mes preuves maintenant. Le plus dur était encore à venir. Je scrutais son joli visage, il avait tant changer. J'avais l'habitude de la regarder en toute situation, réveillée comme endormie autrefois. Maintenant, j'avais l'impression d'avoir presque oublié combien elle était belle, alors que je n'avais cessé de penser à elle. Je me jurais à moi-même de ne plus jamais m'éloigner d'elle, de ne plus jamais manquer un seul changement dans sa vie. Le seul problème, c'est que maintenant, nous avions trois ans à rattraper. Trois ans, c'est tous les jours que nous avons manqué. Avant ça, on était tous les jours ensemble. Alors trois ans pour nous, c'était une éternité de souvenirs ratés.

Elle me comparait à papa, je sentais bien qu'elle avait peur que ça foute en l'air la situation mais pas du tout. Je me faisais souvent cette réflexion aussi quand je croisais un miroir. Je ne voulais sûrement pas être mon père, mais lui ressembler ne me dérangeait pas tant que ça, il restait mon père. Elle en revanche ressemblait à maman. Pas maman prostituée, droguée tout ça. Non, la maman des photos du mariage, des photos de leurs voyages avant de nous avoir. A croire que c'est nos naissances qui l'ont changée. Elle était la belle, que dis-je, magnifique jeune femme que maman avait pu être. Seulement, elle le resterait elle. Je lui souris donc, pensant à cela. En effet, elle avait de quoi être fière de lui ressembler avant qu'elle ne dérape. Je caressais sa joue, n'ayant rien à répondre de cela. Je voulais oublier le temps qui nous avait séparé. Malheureusement, il faudrait le combler avec tous nos souvenirs.

Elle me prit le bras et elle m'emmena marcher un peu, sa tête sur mon épaule. J'avais l'impression que rien avait changé. J'essayais de le croire, disons. « Allons-y. » répondis-je alors à sa suggestion en avançant. Je faisais quelque pas, me demandant par où j'allais commencer dans le récit qu'elle me demandait. Je me lançais : « Oui, je suis resté à New-York. J'ai décidé de reprendre ma vie en main, de m'éloigner du chemin où m'avait fourré papa. Ce n'est pas simple, tu sais, ça ne l'est toujours pas... J'ai commencé à retoucher des voitures, puis un garagiste a fini par me prendre sous son aile. Avec cet emploi j'ai pu me prendre un petit appartement sympa, rien de luxueux, je voulais garder de l'argent de côté pour te rejoindre ici. Mais comme je t'ai dis... ça n'a pas été facile je... J'ai continué le trafic et disons que.. j'ai quelques vies sur le conscience.. Je me suis fais prendre une fois mais heureusement c'était de la légitime défense je n'ai fais que six mois de prison.. je ne voulais pas payer de caution, ne pas perdre l'argent que j'avais gardé pour nous.. Puis six mois après ça j'ai décidé qu'il était temps de te rejoindre, que j'avais tout pour. Puis je suis là. J'ai été pris dans un garage assez rapidement là et... je t'avoue qu'une fois par mois il m'arrive de replonger.. » J'étais tout à fait sincère avec ma petite soeur. Elle ne méritait aucuns mensonges. Elle m'avait toujours accepté comme j'étais puis, faut dire qu'elle en a vu d'autres. Néanmoins, j'annonçais cela sans la regarder dans les yeux, j'avais honte.

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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's.  |   Mar 14 Juil - 19:53


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J'aurais toujours cru lui cracher au visage quand je le reverrais, mais mise devant le fait accompli j'avais été forcé d'accepter une chose : Il m'avait manqué. Et aussi que j'avais besoin de lui dans ma vie. Cela ne voulait pas dire que j'oubliais et effaçait toute la rancoeur que j'avais pu avoir à son égare, simplement qu'il était mon frère et que s'il y avait bien une personne au monde à qui je devais bien la peine de donner une seconde chance, c'était lui. Nous nous étions donc mis à marcher, il parait que se balader ça aide à parler c'est moins. Stressant, dirons nous. Encore une truc de psy, fallait vraiment que j'arrête de me faire laver le cerveau par ce docteur Walsh.. « Oui, je suis resté à New-York. J'ai décidé de reprendre ma vie en main, de m'éloigner du chemin où m'avait fourré papa. Ce n'est pas simple, tu sais, ça ne l'est toujours pas... J'ai commencé à retoucher des voitures, puis un garagiste a fini par me prendre sous son aile. Avec cet emploi j'ai pu me prendre un petit appartement sympa, rien de luxueux, je voulais garder de l'argent de côté pour te rejoindre ici. Mais comme je t'ai dis... ça n'a pas été facile je... J'ai continué le trafic et disons que.. j'ai quelques vies sur le conscience.. Je me suis fais prendre une fois mais heureusement c'était de la légitime défense je n'ai fais que six mois de prison.. je ne voulais pas payer de caution, ne pas perdre l'argent que j'avais gardé pour nous.. Puis six mois après ça j'ai décidé qu'il était temps de te rejoindre, que j'avais tout pour. Puis je suis là. J'ai été pris dans un garage assez rapidement là et... je t'avoue qu'une fois par mois il m'arrive de replonger.. » Donc Enaël n'avait pas été l'exception à la règle. Ses trois dernières années il n'était pas devenu quelqu'un de "bien" selon les codes de la société. Il ne la jouait pas honnête, comme le reste des Tate vous me direz. Toute personne portant se nom de famille était comme vouée à passer au moins une fois un séjour en prison. C'était comme un rite de passage, une obligation. Tout le monde l'avait fait dans ma famille, père, mère, frères et soeurs. Je crois que le plus innocent à ce jour n'était autre que le dernier de la famille, notre petit frère encore placé en famille d'accueil et de qui je n'avais pas nouvelles.. Lui était encore une enfant, mais vu que chez nous on commence les conneries très jeune, je redoutais le pire. Enaël m'annonçait être rester à New York un moment tout en aillant essayer de s'éloigner de papa et de son gang. Ca n'avait pas du être simple.. Je l'avais vu un jour battre un pauvre type à mort simplement parce qu'il avait omis l'idée de quitter le club. Ca rigolais pas, mon père prenait l'honneur de son club très au sérieux, plus au sérieux que sa propre famille même parfois. Enaël en était sorti physiquement sans rien, du moins je le pensait et je lui demanderais comment par la suite. Il m'avouait avoir gagner de l'argent pour nous, pour revenir me chercher et pour qu'on soit heureux ensemble. Cela était censé me faire chaud au coeur, ça me touchais, mais je me demandais pourquoi moi.. Il avait une autre soeur, deux frères, pourquoi revenir et faire tout ses efforts pour moi ? Nous avions toujours été proches, certes, mais il nous aimaient tous. Il me dit aussi continuer le trafique et replonger de temps à autres, mais qu'il bossait dans un garage. Je hochais positivement la tête en écoutant son histoire. Je comprenais mieux certaines choses désormais. D'autres restaient encore assez floues.. « Avant toutes choses, tu doit savoir que j'ai récemment... J'ai été adoptée. Officiellement. » Je savais que cette annonce briserait ses rêves qu'il ai ma garde et que je vive avec lui, ce pour quoi il c'était battu. « Dawson a fait une demande et.. Ni papa ni maman ne s'y sont opposés donc.. Ca c'est passé très vite. » Me contentais-je de lui expliquer. Il devait avoir une tonne de questions dans la tête à ce moment, mais j'enchaînais assez rapidement la suite. « Et puis je suis sous contrôle judiciaire et aussi sous traitement. Donc techniquement, fréquenté des gens comme ... Comme toi, j'ai pas le droit.. » Je haussait les épaules, admirant la vue en me penchant près de la petite barrière bordant la falaise face à nous. « Donc, vaudrait mieux pas que mon assistante sociale soit au courant que t'es venu me trouver. » Elle, comme mon docteur mettait un point d'honneur à voir naître la "nouvelle Nessa" comme s'ils s'attendaient à faire de moi un tout nouveau prototype clean bcbg. Ca me faisait bien rire, en soit. Le regard rivé sur l'horizon, je finit par lui avouer : « Et tout ce que tu as fait, mettre de l'argent de côté, faire la promesse de revenir.. je l'ai faite aussi. Pour Théo. » Notre tendre petit frère âgé désormais de dix ans et qui était encore dans le système. Je m'étais toujours juré qu'à ma majorité j'irais le chercher, j'en obtiendrait la garde. Je me demandais pourquoi Enaël ne lavait pas déjà fait d'ailleurs.

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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's.  |   Ven 24 Juil - 22:23


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Je pense que si l'expression être sur le cul pouvait être matériellement accomplie, elle le serait à l'instant précis. Je venais de retrouver ma petite soeur, enfin, après des mois de recherches. Je cherchais à reconstruire ma famille, à ne plus faire les mêmes erreurs. J'avais échoué quelques années auparavant une fois, et je comptais bien me rattraper. Néanmoins, tout ce qu'elle me dit m'emmena six pieds sous terre. Si j'avais pu mourir à tout de suite, j'aurais pu le faire. Chaque mots qu'elle prononçait était un poignard ensanglanté. Il s'enfonçait au fur et à mesure et emportait tout avec lui. Jusque mon âme et le peu de bonté qu'il y a en moi. Je ne savais pas quoi faire. On m'enlevait toute ma force, tout mon espoir. J'étais partagé entre la colère, le dégoût, et la tristesse profonde. Nous marchions vers une belle vue, certes, mais qui importait peu. Elle, gardait le regard dessus mais moi, je ne la lâchais pas des yeux. La dernière fois que je l'avais vu, elle m'avait lancé le pire regard qui soit, et c'est sûrement pour cela que c'est elle que j'avais retrouvé en premier. Je voulais la convaincre elle, et je pensais qu'avec les autres ce ne serait que formalité. Évidemment que j'avais pensé à Théo. Mais les procédures d'adoptions n'étaient pas simples, je n'avais pas encore le profil. Néanmoins elle, je savais que j'avais des chances de la récupérer. Enfin, je pensais, au passé. Apparemment, tout le monde n'était pas de mon avis. Je tombais dénu. Je gardais un long moment le silence. Face à tant de mauvaises nouvelles, je me pinçais la lèvre, je regardais ailleurs, je faisais quelque pas sur moi-même, j'attrapais les larmes aux yeux, je serrais le poing. Il fallait que je me reprenne là. Vite. Je relevais le regard vers elle, gardant ma distance quand même. « C'est toi la première que j'ai trouvé, je te dis ça pour toi mais ça vaut pour chacun de vous trois. » dis-je d'abord, la voix rauque et la pointant un peu du doigt. Je reprenais mon manège de quelques secondes auparavant, la lèvre, le poing, le regard tout ça. Puis je la regardais à nouveau reprenant un peu mes esprits mais pas l'humidité normale de mes yeux. « Pour Théo je sais très bien que je ne suis pas encore le candidat idéal pour son adoption, mais j'y travaille, je ne l'ai pas oublié, qu'est-ce que tu crois? » J'haussais un peu le ton, je le sentais alors je me calmais encore un moment avant de reprendre. « J'ai tout fais pour avoir une deuxième chance. Peut-être que là je suis supposé comme un "danger" pour toi, mais je ne permettrais à personne de m'empêcher de voir ma petite soeur. Ils ne te connaissent pas comme je te connais et surtout putin ils ne t'aiment pas comme je t'aime. » dis-je alors perdant à nouveau le contrôle. Je penchais pour la tristesse profonde sur le coup. Nessa le savait très bien, même si des années nous séparaient les mots je t'aime était comme de trouver de l'eau au Sahara, super rare. La chose que je ne pourrais pas supporter, c'est qu'on m'éloigne volontairement de ma petite soeur, et c'est ce qu'elle me faisait comprendre. Je n'étais pas "fréquentable". Je tapais contre la rambarde du pied avec ces pensées. Mais il fallait que je prenne le dessus. « Je ne vais pas rester je ne veux pas.. te causer d'ennuis.. Je... ça fait quand même du.. du bien de te revoir même si.. voilà. » C'était ça. J'étais terriblement heureux de l'avoir près de moi et pourtant plus que blessé de me sentir rejeter ainsi. « On se reverra. » dis-je ensuite avant de tourner talons. J'avais une terrible envie de pleurer. Ou de casser un truc. Ou de tuer la nana qui était responsable de Nessa. Je ne savais pas mais cette boule dans ma gorge et dans ma poitrine finira par me faire faire une connerie.

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