Nous avions quitté le restaurant pour nous rendre chez mon père en prenant ma voiture. On repasserai après pour qu'Aloysia récupère sa voiture et rentre chez elle. J'avais ouvert les vitres avant de démarrer. L'auto-radio était éteint et ce fut le silence avant qu'Aloysia ne me demande quel était le deuxième cadeau, qui était plus une invitation qu'un véritable cadeau parce que je n'avais rien payé. Je lui parlais alors de l'envol des lanternes, ça m'avait tout de suite tilté quand j'avais vu l'affiche, et j'avouais que, sur le coup, je n'avais pas vraiment réfléchi à l'aspect que prendrait cette invitation. « Je trouve pas ça débile du tout. C’est original et j’aime ça. Mais j’ai l’impression que toi, pour une raison qui m’échappe, ça te tente pas plus que ça… » En vérité, je me sentais plus mal à l'aise, parce que ça ressemblait énormément à un rencard quand même.
- C'est pas ça.. C'est juste que.. je veux pas que tu prennes ça comme un rendez-vous ou je sais pas quoi... J'en ai déjà vu quand j'étais gosse avec ma mère et je sais que ce genre de truc ça peut prendre un caractère romantique dans la tête des gens. C'est pour ça que j'ai dis qu'on irait avec d'autres personnes...
Le trajet n'était pas très long jusqu'à chez lui. Aloysia vérifia rapidement qu'il n'y avait personne et je la rejoignais pour ouvrir la porte d'entrée. Elle galérait à imiter les mecs dans les films qui crochetaient les serrures en moins de deux et ça me faisait bien rire de la voir aussi concentrée et ne pas réussir. Elle me laissa sa place et je réussis à ouvrir la porte, je levais alors le regard vers Aloysia avec un grand sourire, avant de lever un sourcil à sa remarque. Ce qu'elle ne savait pas sur moi ne pouvait pas lui faire de mal. Et il valait mieux qu'elle en sache le moins possible sur tout ce que j'avais pu faire dans ma jeunesse.
Je lui demandais si elle était prête avant de rentrer dans la maison. Je me dirigeais alors vers la cuisine, ouvrit le frigo. Il y avait des œufs, si on avait envie de refaire une petite déco quelque part. Je trouvais aussi des fraises et en fit manger une à Aloysia. « Tu sais qu’on est pas là pour manger, hein ? »
- J'aime bien fouiller le frigo des gens !
Elle m'avoua ensuite qu'elle était stressée par rapport à tout ça, peut-être y avait-il aussi de l'excitation dans tout ça, parce que c'était interdit. On atterrit ensuite dans le salon et Aloysia s'approcha d'un vase. « Tu vois, je trouve que ce vase n’est pas du tout raccord avec la déco ! Oups, j’ai vraiment pas fait exprès. » Je me mettais alors à rire et, sur un coup de tête, je m'approchais d'elle et l'embrassais. J'en revenais pas de ce que je venais de faire alors je m'écartais rapidement et essayais de passer à autre chose, comme si je n'avais rien fait d'anormal.
- Tout comme ce...
Je tombais alors sur une boite où trônait la clé d'une porsche. Je la prenais avant de trouver la porte menant au garage. J'écarquillais alors les yeux.
- Oh putain.. viens voir ça !!
Il y avait une putain de porsche dans le garage !! On pouvait pas passer à côté de ça. Je déverrouillais la voiture et ouvrait la porte conducteur.
- A toi l'honneur, disais-je à Aloysia en la laissant monter.
Je me dirigeais alors vers le coté passager et montais à mon tour.
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Gabriel S. Baker
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Sur la route, une question m’occupait l’esprit… il avait parlé d’un deuxième cadeau, une invitation mais il avait été coupé dans son élan. J’avais bien envie de savoir et même si cela devait semblait impoli, je lui demandai directement. Un envol de lanternes. Je trouvai vraiment ça original comme idée, autant dire que cela me plaisait d’avance ! Cependant, j’avais l’impression que n’était pas vraiment le cas pour Blake. Pourquoi me proposer ça si ça ne lui plaisait pas ? Je ne comprenais pas vraiment pour le coup. C’est d’ailleurs pour cela que je lui posai la question. Je ne voulais pas qu’il se force à faire ça juste pour moi. Je compris rapidement le problème. Non, je ne pensais pas ça du tout. C’était Blake et non un mec qui propose un rendez-vous. « Euh Blake ? Pourquoi je prendrais ça comme un rendez-vous ? Franchement ? Bon okay, je te l’accorde c’est plus un truc que l’on fait quand on est en couple mais je te connais Blake et j’ai aucune raison de prendre ça comme un rencard, t’en fais pas. » souriais-je avant de reprendre « Après, si ça te gène trop, on oublie hein. J’ai pas envie que tu te sentes mal à l’aise pour ça, sinon c’est clair que tu passeras une mauvaise soirée et moi aussi. Donc franchement, je t’assures, te force pas pour moi. » Je lui adressai un léger sourire, pour lui faire comprendre que s’il changeait d’avis, je ne lui en tiendrai pas rigueur.
Bien rapidement, nous arrivâmes sur place. Le moins que l’on puisse dire c’est que son père avait la belle vie ! J’aimerai bien avoir une telle maison plus tard ! Je pris cinq bonnes minutes pour tenter d’ouvrir la serrure mais sans succès ! Blake pris la relève et y arriva sans problème… Le truc c’est que ce n’était pas la chance du débutant ! Non, il avait déjà fait ça par le passé. Dans quelles circonstances ? Je n’en avais aucune idée, mais bizarrement j’avais l’impression que s’il me le révélait, ça ne me plairait pas ! Je rentrai dans la somptueuse maison. Alors que je regardai la décoration, Blake fouilla le frigo et revint avec une fraise à la main. Il porta alors ses doigts à ma bouche pour me la faire manger. « Il aurait fallu un peu de chantilly et ça aurait été parfait, mais pour cette fois je te pardonne » rigolais-je avant qu’il n’affirme adorer fouiller le frigo des gens. « Parce que ça t’apprend des choses sur leur personnalité ? » plaisantais-je.
Je m’approchai alors d’un vase affirmant qu’il n’était pas du tout raccord avec la déco. Je le fis faussement tomber par accident. Alors que je rigolais et que finalement mon stresse diminuait, Blake s’approcha de moi et posa ses lèvres fougueusement sur les miennes. C’était un baiser, tout ce qu’il y a de plus normal quand on est en couple mais.. nous, nous ne l’étions pas… J’étais tellement surprise que je n’avais pas bougé. De toute façon, il s’était éloigné tout aussi rapidement qu’il était apparu, comme s’il s’était rendu compte de son acte et qu’il le regrettait. Je passais mon doigt sur mes lèvres, ne réalisant pas vraiment. Et moi, est ce que je le regrettais ? Je n’en était pas vraiment sûr …
Il me sorti de mes pensées, en me priant de le rejoindre comme si tout ça n’avait pas eu lieu. Okay, ce n’était donc qu’un accident de parcours… A mon tour, je fis mine de rien et m’avança vers lui. En effet son père avait les moyens. Enfin, il fut un temps, où j’aurais pu moi aussi me payer ce genre de voiture mais je préférais largement les citadines… et non parce que j’étais mauvaise conductrice. Non personne ne s’était jamais plains de ma conduite mais… disons je ne faisais pas forcément attention où je me garais… « Euh… t’es vraiment sûr de ça ? » demandais-je. Blake ou plutôt sa voiture avais déjà payé les frais de ma façon de me garer… C’était il y a trois-quatre ans, j’avais ma voiture au garage et Blake m’avait prêté la sienne pour que je puisse faire quelques courses… Un connard avait reculé sans regarder et m’avait foncé dedans… Pour le coup ce n’était pas de ma faute mais, Blake m’avait fait la tronche pendant un mois. Depuis, j’ai plus eu le droit de toucher à sa caisse !
Cependant là, si on y réfléchissait bien, on était venu ici pour tout casser alors il ne m’en voudrait pas d’abimer un peu la voiture de son paternel. Je montais donc à la place conducteur, démarrant pour sortir de la propriété. « Ah c’est clair que c’est pas le même moteur que ma voiture. » Une fois sur la route, j’accélérai avant de me tourner vers Blake. « On va où ? » lui demandais-je. J’espérais qu’on ne tombe pas sur un contrôle routier ou quoi, sinon, nous étions vraiment dans la merde. Je n’avais aucun papier sur moi, ayant laisse mon sac dans la voiture de Blake.
J'espère que tu passes une belle soirée parce que j'ai décidé comment celle-ci allait se terminer. Tu as 10 minutes pour foutre le camp sinon, je sortirai tout ce que j'ai sur toi pour te détruire et encore plus!
Je ne regrettais pas cette idée de cadeau, je m'étais dis qu'elle apprécierait, sans même me poser de questions. Sauf que j'avais finis par me poser des questions, justement. Parce que ce cadeau pouvait paraître romantique alors que ce n'était pas mon but. J'avais peur qu'Aloysia le prenne comme ça ici. Parce que notre amitié n'était plus la même, tous nos proches avaient l'air de nous penser en couple. Même si je ne voyais pas en quoi, je me rendais compte que notre relation avait évolué. Alors j'avais un peu peur qu'Aloysia se mette à voir plus dans notre relation quand je l'inviterai. « Euh Blake ? Pourquoi je prendrais ça comme un rendez-vous ? Franchement ? Bon okay, je te l’accorde c’est plus un truc que l’on fait quand on est en couple mais je te connais Blake et j’ai aucune raison de prendre ça comme un rencard, t’en fais pas. »
- Avec toutes les questions qu'on nous pose sur nous, ton repas d'anniversaire à deux...je me disais que ça pouvait être quand même un peu ambiguë comme cadeau... Mais si ça te plaît, c'est le principal. C'est dans deux semaines, sur la grande place dans le centre-ville.
« Après, si ça te gène trop, on oublie hein. J’ai pas envie que tu te sentes mal à l’aise pour ça, sinon c’est clair que tu passeras une mauvaise soirée et moi aussi. Donc franchement, je t’assures, te force pas pour moi. »
- Non, j'assume mon invitation. Je voulais juste que ce soit clair, enfin voilà. En plus c'est pas un truc qu'on peut voir tout le temps, je vais pas louper ça.
On arrivait ensuite à la maison de mon père. Elle tenta de crocheter la serrure et je la regardais faire en me moquant un peu d'elle. Finalement, elle abandonna pour me laisser faire. Je réussissais et nous étions entré dans l'appartement. Je fouillais alors le frigo et trouvais des fraises, j'en fis alors manger une à Aloysia. « Il aurait fallu un peu de chantilly et ça aurait été parfait, mais pour cette fois je te pardonne. » Je rouvrais alors le frigo et prenais la bombe de chantilly.
- A vos ordres !
Je l'embarquais alors avant d'avouer que j'aimais fouiller les frigos des gens. « Parce que ça t’apprend des choses sur leur personnalité ? »
- Oh t'imagines même pas ! disais-je en rigolant.
Aloysia s'approcha ensuite d'un vase et le fit tomber en faisant de ne pas en avoir fait exprès. J'eus alors un geste surprenant car je m'approchais et l'embrassais. Je ne savais pas ce qui m'avais prit de faire ça. Je préférais mettre ça sur le compte de la gratitude. Elle m'avait accompagné dans tout ça alors que ce n'était pas forcément légal, elle avait totalement mis de coté ses principes pour m'aider à me venger de mon père. Et je lui en étais vraiment reconnaissant. C'était aussi tellement drôle de la voir dépasser les interdits en reversant ce vase que je n'avais pas réfléchi à ce que je faisais. Je m'étais quand même assez vite reculé en changeant de sujet. Je voulais casser un truc moi aussi mais j'étais tombé sur mieux. Les clés de la porsche de mon père. On était donc allé dans le garage et je laissais à Aloysia le plaisir de conduire cette superbe voiture. « Euh… t’es vraiment sûr de ça ? » me demanda t-elle. C'est vrai qu'elle avait déjà eus quelques problèmes au volant -avec ma voiture une fois- mais là, après tout on s'en foutait un peu. Tant qu'elle ne risquait pas nos vies par la même occasion. Alors je hochais la tête et montait coté passager. Sur la route, elle me demanda où est-ce qu'on allait.
- Mmh bonne question... Va où tu veux, c'est ton anniversaire, c'est toi qui choisis. Par contre, après je pense qu'on pourra redécorer la voiture avec un peu de chantilly, disais-je avec un grand sourire en montrant la bombe que j'avais emmené.
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Le cadeau, enfin cette invitation que me proposait Blake me correspondait parfaitement. J’adorais les cadeaux qui sortaient de l’ordinaire puis c’était une preuve qu’il me connaissait bien. Bien entendue, moi, j’étais carrément partante pour y aller, mais bizarrement, j’avais l’impression que lui pas tellement. En fait, le problème c’était nous ou plutôt ce que moi je pensais de nous. Ca ne m’était pas venue à l’esprit que tout cela était un rencard, je savais que venant de Blake c’était une simple sortie entre amis. Je n’aurais clairement pas pu penser autrement. Il est vrai que notre relation avait quelque peu évoluée depuis que nous nous étions retrouvés mais pas au point que je puisse penser cela. « Tu sais, c’est pas parce que les gens croient qu’on sort ensemble qu’on doit forcément mettre des freins à nos activités. Personnellement, je me fous un peu de ce qu’ils peuvent penser, l’important c’est que ça soit clair entre nous et qu’on puisse passer un agréable moment. » expliquais-je. Néanmoins, je ne voulais pas le « forcer » à venir pour moi, si finalement, ça ne lui plaisait pas. Il me rassura sur le fait qu’il était tout à fait partant, qu’il voulait simplement que les choses soient clair entre nous. « Très bien, alors on se donne rendez-vous sur la grande place dans deux semaines. Enfin, pas rendez-vous, rendez-vous, juste rendez-vous, bref tu m'as comprise!» rigolais-je.
Ce fut lui qui déverrouilla la porte, puisqu’en j’étais totalement incapable. Faudrait qu’il m’apprenne à faire ça un jour ! Pas que je veuille cambrioler des maisons, mais ça peut être utile. Après avoir fouillée le frigo, il me ramena un fraise qui aurait été plus agréable à manger avec de la chantilly. Je le lui fis d’ailleurs la remarque et il prit la bombe de chantilly qu’il garda avec lui. Je n’étais pas sûr que cela lui serve mais le laissai faire quand même. « Et alors qu’as-tu appris sur la famille de ton très cher papa ? » rigolais-je.
Au salon, un vase attira mon attention et je le fis « malencontreusement » tomber. La suite, je ne la compris pas vraiment. Blake m’embrassa et s’éloigna aussitôt, regrettant probablement son geste . J’aurais bien été tenter de lui demander une explication mais… je n’étais pas sûr de la vouloir vraiment. Parce que entre vous et moi je le voyais déjà en train de me dire : je me suis pas rendu compte tout de suite que c’était toi… Puis il était préférable de faire comme s’il ne s’était rien passé, non ?
Quoi qu’il en soit cet évènement fut vite oublié –du moins pour lui- quand il découvrit une superbe voiture. J’avais l’honneur de pouvoir la conduire, probablement parce que c’était mon anniversaire. Je n’avais aucune idée d’où aller et je demandai donc à mon copilote. « Beh, je sais pas trop où on est en fait. Bon je vais suivre la route et on verra bien ! » répliquais-je avant qu’il n’affirme que la chantilly nous servirait à redécorer la voiture. « Absolument pas d’accord ! Sacrilège ! La chantilly, ça se mange ! Si tu veux bousiller la voiture de ton géniteur, tu le fais avec de la mousse à raser, du gel douche, ce que tu veux mais pas de la chantilly ! » m’exclamais-je.
C’est à ce moment-là que je sentis mon portable vibrer entre mes seins. Oui, oui, il se trouvait bien à cet endroit ! En même temps c’était la place habituel que prenait un portable de fille en soirée, surtout quand elle n'avait pas son sac avec elle ! Je tentai discrètement de le sortir, pour vérifier que ce n’était pas mon frère qui s’inquiétait, mais…Blake le remarqua. « Me regarde pas comme ça ! Tout fille qui se respecte utilise cette méthode quand elle porte une robe ! » m’expliquais-je avant d’ouvrir le sms d’une main, tout en tenant le volant de l’autre. Nightmare, encore… A croire qu’elle avait décidé de bien pourrir notre soirée ! Et les deux fois, c’était à moi qu’elle s’en prenait ! « Rien d’important… » dis-je à l’intention de Blake. Néanmoins, je ne comptais pas m’enfuir comme elle me l’ordonnait, ça serait lui donner raison et ça je ne voulais pas. D’un autre côté…j’avais le pressentiment que tout cela allait encore se terminer en dispute. Elle n’avait rien contre moi, j’en étais quasi certaine ! Je ne devais pas avoir peur de cette fille ! Elle voulait me détruire ? Qu’elle essaie pour voir !
« Euh Blake… Je crois que je sais pourquoi la voiture était au garage… y’a plus d’essence… » Le voyant clignotait rouge et je ne l’avais absolument pas vu avant. Et alors que je disais cela, la voiture se mit à ralentir. « Merde… » lâchais-je alors que nous étions totalement à l’arrêt. Là ce n’était pas comme si nous pouvions appeler une dépanneuse. Cela faisait bien 10 minutes qu’on roulait, soit un peu plus de dix kilomètres à faire à pieds…
5... 4... 3... 2.... 1... 0 ... Il me semble que tu n'as pas compris le principe d'abandonner, donc je vais juste te donner un avant-goût et dis toi que ça ne s'arrêtera pas juste avec le beau brun, mais aussi avec ta famille! Tu as fait le mauvais choix!
Encore moi mon petit Blaky... Je pense que tu n'as pas tout saisi à quel point tu as affaire à une menteuse... Non seulement la petite blondinette prend des médicaments forts contre la douleur, mais elle le fait pour patiner... Pourquoi tu penses qu'aujourd'hui elle arrive à remettre ses patins... Il fallait que tu y penses. Quoiqu'il en soit, tu perds ton temps avec cette menteuse!!!! Je pense que les entraîneurs, les fans et tout les gens qui ont le patin à coeur seront très déçus de constater que leur idole est une droguée! Quelle image ça donne de toi Blake?
« Tu sais, c’est pas parce que les gens croient qu’on sort ensemble qu’on doit forcément mettre des freins à nos activités. Personnellement, je me fous un peu de ce qu’ils peuvent penser, l’important c’est que ça soit clair entre nous et qu’on puisse passer un agréable moment. »
J'hochais la tête à ce que venait de dire Aloysia. J'aurais voulu avoir la même vision des choses qu'elle mais je pouvais pas m'empêcher de m'en remettre au regard des autres. Et cette invitation avait tout d'un rencard.
- Ce n'est pas un rencard. Tant que c'est clair entre nous, c'est bon.
« Très bien, alors on se donne rendez-vous sur la grande place dans deux semaines. Enfin, pas rendez-vous, rendez-vous, juste rendez-vous, bref tu m'as comprise ! » Je rigolais avec elle, parce qu'après tout il valait mieux rire de cette situation plutôt que de se poser tout un tas de questions qui ne mènerait à rien.
Arrivé chez mon père et après avoir forcé la serrure, je fouillais le frigo de mon père et fis manger une fraise à Aloysia. Je trouvais qu'on pouvait voir une partie des habitudes et des personnalités des personnes dans le frigo des gens. Mais je n'étais pas non plus un grand expert pour ça. « Et alors qu’as-tu appris sur la famille de ton très cher papa ? »
- Eh bien je vois qu'ils font plutôt attention à leur alimentation. La seule exception, c'est la chantilly, dis-je en montrant la bombe de chantilly que j'avais prise. Mais je crois qu'il y a plus une utilisation sexuelle. Oh non, je viens d'avoir une image horrible de mon père...
J'embarquais la bombe et suivait Aloysia dans le salon. Elle fit exprès de renverser un vase qui se brisa à ses pieds. Son attitude me fit rire et je m'étais surprit à l'embrasser. Ça avait été rapide, j'avais passé ma main derrière sa nuque et l'avais embrassé à peine quelques secondes. Sauf que c'était fait et que je ne savais pas vraiment comment réagir après ça. Le mode fuite avait donc été enclenchée et j'agissais comme s'il ne s'était rien passé. Je trouvais des clés de voiture et je proposais à Aloysia de conduire. Sur la route, elle me demanda où est-ce qu'on allait et je lui disais qu'elle pouvait décider, sauf qu'elle ne savait pas où on était. Je lui proposais ensuite de saccager la voiture de mon père avec de la chantilly. « Absolument pas d’accord ! Sacrilège ! La chantilly, ça se mange ! Si tu veux bousiller la voiture de ton géniteur, tu le fais avec de la mousse à raser, du gel douche, ce que tu veux mais pas de la chantilly ! »
- Là c'est toi la rabat-joie.
J'ouvrais alors la bombe avant de lui mettre de la chantilly sur le visage en rigolant. Je lui en retirais ensuite une partie pour la manger. Elle se mit alors à farfouiller dans son décolleté et en sortit son portable. « Me regarde pas comme ça ! Tout fille qui se respecte utilise cette méthode quand elle porte une robe ! »
- Parfois, j'aimerais bien être un portable alors !
Je la laissais lire son message alors qu'elle était au volant, même si ce n'était pas très conseillé. Je baissais le pare-soleil passager et trouvais une photo de la nouvelle famille de mon père accroché. Ça me faisait mal de les voir aussi heureux. Mais je n'avais pas le cœur à la déchirer. Alors je remontais le pare-soleil, comme si je n'avais rien vu. Aloysia me disait alors que ce n'était rien d'important concernant le message.
« Euh Blake… Je crois que je sais pourquoi la voiture était au garage… y’a plus d’essence… »
Ça aurait dû m'énerver mais étonnamment ça me donnait plutôt envie d'en rire. On allait devoir abandonner la voiture et rentrer à pied mais je m'en foutais un peu.
- On va avoir une sacré marche à faire..
Je rigolais encore un peu jusqu'à ce que mon attention se concentre vers les vibrations que je sentais dans ma poche. Je sortais mon portable et constatais qu'il s'agissait encore d'un message de Nightmare. Et ça me faisait totalement perdre le sourire. Je n'avais pas envie de m'énerver, encore. Mais je pouvais pas m'en empêcher, fallait que je me contrôle. Je serrais les poings avant de sortir de la voiture en claquant la portière. Je ma passais une main sur mon visage avant d'entendre qu'Aloysia sortait elle aussi. Nous étions chacun de notre coté de la voiture et je la regardais dans le blanc des yeux en faisant glisser mon portable le long du toit pour lui faire lire le message.
- Dis-moi que c'est encore un mensonge.
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Apparremment Blake arrivait à cerner les gens à travers leur alimentation. Mouais, je restais peu convaincu! Certes, ça nous apprend des choses sur les personnes, si elles mangent sainement ou si elles sont plutôt gourmandes. Pour le cas de sa famille, on pouvait parler d’une alimentation saine sauf pour la chantilly, d’ailleurs Blake avait une théorie bien à lui. « Putain Blake tu fais chier, je plus réussir à manger de la chantilly sans voir de truc sexuel maintenant ! » rigolais-je . Et après ce qu’il venait de dire, il embarqua la bombe. « Tu sais, si je ne te connaissais pas et après ce que tu viens de dire, je trouverais ça très louche que tu embarques la chantilly. » rigolais-je avant d’aller au salon.
Lorsque le vase fut à terre, je sentis une pression sur ma bouche, mais pas n’importe quelle pression, non celle-ci venait des lèvres de Blake. J’étais tellement choquée que je n’ai même pas réussi à profiter pleinement de ce baiser, enfin si on peut appeler ça un baiser ! Comme si de rien était, on décidai d’emprunter la voiture du papa de Blake. Sur le trajet, il affirma vouloir utiliser la chantilly pour dégrader la voiture. C’était un sacrilège à mes yeux ! On ne gaspillait pas la nourriture, encore moins la chantilly. « Beh t’as qu’à la rayer, au moins ça reste ! » répliquais-je avant qu’il n’ouvre la bombe. « Tu te rends compte, que tu touches cette bombe alors qu’elle a probablement touché les seins de ta belle-mère ou bien pire ? » plaisantais-je alors que pour toute réponse, il m’en étala sur le visage avant d’en manger un partie. « Blake ! tes pratiques sexuelles, tu les fais avec une autre » plaisantais-je avant de reprendre « Pouah je vais coller maintenant !...Et non je ne suis pas rabat-joie. » Dans un mouvement vif, je lui attrapai la bombe de chantilly et pulvérisai dans sa direction, sans vraiment regarder puisque mon regard était posé sur la route! "Ca non plus je l'ai pas fait exprès!" dis-je dans un large sourire avant de rire.
Mon portable se mit à vibrer et je le récupérai à sa place, c’est-à-dire dans mon soutif ! Blake eu alors une remarque qui me fait rire. « Oh tu dois y être assez souvent dans cet endroit-là, fais pas genre ! » Je déchantai rapidement en voyant le sms. Nightmare avait décidé que je serais sa nouvelle cible personnelle ! Je décidai de ne pas faire attention à ce sms. Je ne devais pas laisser une inconnue régir ma vie ! Je continuai à conduire mais fus vite stoppée par le manque d’essence. Je craignais que Blake m’en veuille de ne pas l’avoir remarqué avant mais au lieu de ça il rigola. Tant mieux, au moins on ne s’engueulerait pas pour des broutilles. Cependant à nouveau Nightmare fit son apparition et je regrettais vraiment de ne pas être partie quand elle me l’avait demandé. Qu’elle s’en prenne à moi était une chose, mais qu’elle s’en prenne aux gens que j’apprécie, cela en était une autre. Je m’en voulais et je me sentais vraiment stupide.
Je sortie de la voiture quelque peu désorientée et lorsque je me tournai en direction de Blake, je compris que quelque chose n’allait pas… Il avait dû recevoir lui aussi un sms, et il ne tarda pas à me le confirmer en faisant glisser son portable sur le toit de la voiture. Okay, elle ne voulait pas en démordre et j’en avais marre de me justifier auprès de Blake. C’est d’ailleurs pour ça, que je ne m’énervai absolument pas. « On en revient encore là ? Il faut que je te le dise en quelle langue pour que tu me crois ? …Franchement Blake je sais plus quoi je dire, j’ai l’impression que de toute façon tu me fais pas confiance. Tu préfères croire une inconnue plutôt que moi, je t’assure que c’est blessant ! » dis-je calmement avant de re faire glisser son portable sur le toit en y rajoutant le mien pour qu’il puisse lire les deux sms qu’elle m’avait envoyé. Je retirai alors mes escarpins, pas besoin de me bousiller le dos en marchant plusieurs kilomètres avec, de toute façon mes pieds ne le supporteraient pas et le sol était frais. Sans l’attendre et surtout sans attendre sa réaction, je pris le chemin inverse.
Je ne savais pas si j'arrivais vraiment à cerner les personnes via ce que comportait leur frigo, mais ça m'amusait d'en déduire des choses, parfois un peu tirée par les cheveux. J'avais donc dit à Aloysia que la chantilly devait avoir un sens sexuel avant de repenser au fait qu'il s'agissait de mon père dont je parlais quand même. Je m'étais mis une vision d'horreur dans la tête et ma vision de la chantilly n'avait pas non plus plu à Aloysia qui disait qu'à présent elle ne pourrait plus manger de chantilly sans y voir quelque chose de sexuel. Elle me fit aussi une remarque parce que j'embarquais la bombe avec moi. « Tu sais, si je ne te connaissais pas et après ce que tu viens de dire, je trouverais ça très louche que tu embarques la chantilly. »
- Allons faire des choses cochonnes, disais-je en riant.
J'avais plutôt l'intention dans foutre plein dans leur belle baraque, pour qu'ils passent des heures à tout nettoyer derrière. Aloysia, elle, avait plutôt eu comme idée de casser quelques objets « sans en faire exprès ». Je ne comprenais toujours pas pourquoi j'avais fait...ce que j'avais fait après qu'elle ait renversé le vase, mais je ne voulais pas me poser de questions alors je passais à autre chose. Les clés de la voiture de mon père en main, je laissais Aloysia s'asseoir à la place du conducteur et nous mener où elle voulait. Je proposais à Aloysia de mettre de la chantilly un peu partout mais elle n'était pas d'accord, prétendant qu'on ne jouait pas avec la chantilly. Aloysia proposa donc à la place de la rayer.
- Hum oui pas mal... N'hésite pas à rouler où tu veux hein, comme si t'étais dans un 4x4. Le tout c'est qu'elle ne soit pas trop abîmée pour qu'on puisse rentrer ensuite.
« Tu te rends compte, que tu touches cette bombe alors qu’elle a probablement touché les seins de ta belle-mère ou bien pire ? » Eurk... Ma vengeance serait terrible pour ce qu'elle venait de dire. Je lui tartinais alors de la chantilly sur le visage et en reprenait un peu pour moi. « Blake ! tes pratiques sexuelles, tu les fais avec une autre. »
- Tiens c'est une bonne idée ça. Tu sais que j'avais jamais pensé à me servir de chantilly.
« Pouah je vais coller maintenant !...Et non je ne suis pas rabat-joie. »
- Fais pas ta princesse. Ça aurait été un truc sexuel, t'aurais rien dit !
C'était à son tour de se venger elle braqua la bombe sur moi pour m'envoyer de la chantilly. Je rigolais et récupérais la chantilly qui commençait commençait à dégouliner de la verste de mon costume. De toute façon j'y tenais pas vraiment. Son portable vibra et elle le récupéra alors qu'il se trouvait dans son décolleté. J'exprimais alors le vœu d'être un portable parfois, pour avoir accès à cet endroit. « Oh tu dois y être assez souvent dans cet endroit-là, fais pas genre. »
- Mais pas dans le tien !
J'aurais dû tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de dire ça. Après ce que je venais de faire chez mon père, c'était clairement pas le moment de faire des allusions surtout si je voulais pas en parler et oublier.
La voiture se stoppa, c'était la panne sèche. Mais après la soirée qu'on venait de passer, je n'en voulais pas à Aloysia de ne pas l'avoir remarqué avant. Mon portable vibra dans ma poche et je le sortis pour voir qu'il s'agissait d'un message de Nightmare. Je ne voulais pas m'énerver pour la deuxième fois de la soirée alors qu'on avait réussi à passer un bon moment sans reparler de tout ça. Je sortais de la voiture en claquant brutalement la portière derrière moi et fis glisser le portable vers Aloysia pour qu'elle lise le message. « On en revient encore là ? Il faut que je te le dise en quelle langue pour que tu me crois ? … Franchement Blake je sais plus quoi je dire, j’ai l’impression que de toute façon tu me fais pas confiance. Tu préfères croire une inconnue plutôt que moi, je t’assure que c’est blessant ! » Je serrais les mains et fermais les yeux, crispés. Encore une fois elle ne comprenait pas.
- Je te fais confiance, mais je sais juste que tu serais capable de tout faire pour cacher ça et penser que tu peux gérer tout ça toute seule. Comme tu l'as fais pour les médicaments. Tu as préféré tout garder pour toi au lieu de demander de l'aide.
J'essayais de garder mon calme et de lui répondre le plus posément possible. Elle me renvoya mon portable, faisant glisser le sien avec. Je regardais alors ses messages et me rendais compte que N. l'avait fait chanter pour qu'elle parte. Aloysia partait alors à pied sans m'attendre. J'embarquais les deux portables avec moi et la suivait rapidement.
- Et encore une fois tu as voulu gérer ça toute seule ! Voilà la preuve ! Tu aurais du me le dire directement que Nightmare t'avait laissé ces messages ! m'exclamais-je alors qu'elle était toujours devant moi.
Je la rattrapais peu à peu et la stoppais en me mettant face à elle.
- Mets-toi à ma place un peu... Tout ce que je veux c'est t'aider mais je peux rien faire si tu refuses.
Les deux portables en main, je soufflais avant de les balancer dans le champ qui bordait la route. Au moins on pourrait plus être dérangé cette fois. J'allais peut-être le regretter mais tant pis.