Si je ne connaissais pas Blake et que je me m’étais retrouvée seule avec lui dans ces conditions je ne sais absolument pas comment j’aurais réagi. Soit j’aurais été complètement apeuré que ce soit un psychopathe, soit j’aurais été excité à rien qu’en pensant au plaisir qu’il pourrait me procurer avec cette chantilly… Okay, ça devenait vraiment bizarre. De toute façon, le problème ne se posait pas puisque je connaissais Blake depuis des années ! « Dommage pour toi ! Tu vas devoir te satisfaire tout seul. » dis-je dans un léger rire tout en lui passant devant avant de lui tourner le dos.
Après, ce qui semblait être pour Blake, un accident, nous nous mimes en route pour une destination inconnue. Je ne savais absolument pas où nous allions. La seule chose que je savais, c’est que nous avions quitté la ville. Les champs remplacés à présent les buildings et le silence régnait ! Blake et moi avions une vision différente sur l’utilisation de cette bombe à chantilly. On pouvait très bien saccager cette voiture sans utiliser cette chantilly. « T’es malin toi ! On est sur une route, alors à part me mettre dans un faussé, je vois pas ce que je pourrais faire ! » m’exclamais-je.
Bien vite, le sujet de la chantilly revint sur le tapis. A croire qu’elle était devenue notre nouvelle meilleure amie ! Notre conversation commençait vraiment à être bizarre ! Moi qui affirmait que je ne voulais pas faire partie de ses pratiques sexuelles et lui qui voyait à peine l’utilisation de la chantilly ! Si on m’avait dit qu’un jour, j’aurai ce genre de conversations avec Blake, je ne l’aurais clairement pas cru ! « T’es sérieux ? » rigolais-je en lui jetant un rapide coup d’œil. « Au pire tu l’utiliseras sur ta prochaine conquête ! » plaisantais-je avant de râler tout de même un peu. On va pas se mentir, ça colle ce truc ! « La princesse t’emmerde profondément ! » dis-je avec un grand sourire aux lèvres avant de reprendre « Premièrement, ne prétends pas connaître mes fantasmes et deuxièmement, cela n’a rien de sexuel, donc je peux râler ! »
Mon portable se mit à vibrer dans un endroit peu conventionnel dirons-nous et Blake me fit part de son envie d’être plus souvent dans un tel endroit. Comme s’il n’y était pas assez souvent ?! Sa réponse, je ne m’y attendais pas du tout…Je restai quelques secondes silencieuse, me répétant sans cesse sa phrase. C’était plutôt bizarre ce genre d’allusion, non ? Okay tout à l’heure, il m’embrassait, et maintenant ça ! Je ne pouvais clairement pas passer à côté ! « Euh tu viens de dire quoi là ? » Par chance, du moins pour lui, il n’eut pas à répondre puisque la voiture se stoppa nette ! Il n’y avait plus une goutte d’essence ! Je l’aurais probablement remarqué si l’adrénaline n’avait pas pris le dessus sur tout le reste ! Je dois admettre que je m’en voulais un peu ! Nous voilà coincer ici, au milieu de nulle part à 10 bons kilomètres de toute civilisation…
Comme si cela ne suffisait pas, Nightmare vint à nouveau mettre son grain de sel ! Quand elle affirmait vouloir me détruire…elle avait raison et apparemment ça commençait ce soir. Blake semblait remonté contre moi, mais… j’en avais marre de me disputer avec lui. La seconde partie de cette soirée avait été géniale et je ne voulais pas la gâcher pour si peu. « Mais putain Blake, comme tout le monde j’ai ma fierté, alors oui je t’en ai pas parlé avant. Je pensais vraiment pouvoir gérer le problème seule ! Tu me connais et tu sais que je suis pas du genre à me plaindre. J’ai toujours géré mes problèmes seule et jusqu’à maintenant, ça a plutôt bien marché … Tu me demandes d’arrêter de te reprocher ton départ, beh moi je vais de demander d’arrêter de me reprocher de ne pas t’en avoir parlé.» Sur ces dernières paroles, je lui rendis son téléphone, faisant glisser le mien par la même occasion. Autant qu’il sache tout !
Je m’éloignai de la voiture pieds nus, mais fus vite rattraper par Blake qui encore une fois, ne paraissait pas content d’apprendre tout cela. Surtout, je devais garder mon calme et ne surtout pas m’énerver ! Dans mon cas autant dire que c’était quasi impossible ! Il me stoppa dans mon élan en se positionnant face à moi. « Et t’aurais fait quoi Blake ? hein ? » dis-je en m’approchant un peu plus de lui. Il n’aurait pas pu m’aider et il le savait très bien ! « En quoi ça aurait changé la situation que tu le saches ?! » Ces messages m’étaient adressés et j’avais clairement le droit de les garder pour moi. « Tu sais aussi bien que moi que si cette pute à décider de me prendre pour cible, que tu le saches ou non, n’y changera rien ! » Il me demandai de me mettre à sa place et je savais très bien que tout cela partait d’un bon sentiment néanmoins, je n’avais pas besoin de tout lui dire ! « Je sais que si parfois tu te montres extrêmement chiant, c’est parce que tu t’inquiètes pour moi mais… je refuse pas ton aide… J’ai juste l’impression que tu t’y prends de la mauvaise façon. Tu penses vraiment que de me demander sans arrêt, et tout ça à cause de Nightmare, si je mens c’est la bonne solution ? Je vais te le dire moi, non ça ne l’est pas ! J’ai juste besoin de m’évader, de me changer les idées et de surtout pas penser à cette merde ! Et à chaque fois que c’est le cas, tu trouves le moyen de me renvoyer tout ça à la figure, alors oui, c’est involontaire, tu le fais pas exprès, mais… c’est blessant à force… » dis-je calmement.
C’est alors qu’il me surprit totalement en jetant nos portables dans le champ qui bordait la route. « Ca sera la solution pour ce soir Blake, mais demain tout recommencera… » dis-je simplement avant de reprendre la route.
Si jeter des téléphones est la solution pour se débarrasser de moi, ils se trompaient royalement! Rien de mieux pour lui donner un dernier avertissement puisqu'Aloysia Mayer semblait se croire au-dessus de ma personne. MOI! Impossible! J'étais plus intelligent et je savais surtout que cette petite blondasse n'était pas à la hauteur de ce petit Blake bien charmant. Pour l'instant, il me me plaisait bien, mais il commençait à me décevoir vu son attitude un peu trop câline avec celle-là. Je démarrai donc ma voiture en prenant soin de ne pas allumer mes phares, la voiture que ces deux-là avait prise, une belle Porshe semblait être tombée en panne... C'était ma chance alors. Je roulai sur la route pour me rapprocher le plus silencieusement possible et avant d'arriver près d'eux j'ouvris les phares de la voiture pour les aveugler. Ils comprirent assez vite que c'était droit sur eux que j'accélérais... Blake... dommages collatéraux, mais il fallait comprendre mon message plus tôt. Pauvres chéris.... Adieux!
Notre conversation tournait beaucoup trop autour de la chantilly en ce moment. Ça en devenait vraiment bizarre, d'autant que je rendais la situation encore plus étrange en embrassant Aloysia. Cette soirée était vraiment particulière, presque irréel en fait. Aloysia qui acceptait de vandaliser avec moi la maison de mon père, la conversation en elle-même, puis enfin le baiser, tout ça paraissait vraiment surréaliste. Comme si on s'était mis d'un coup à se comporter différemment.
Dans la voiture de mon père, je conseillais à Aloysia de ne pas hésiter à faire des trucs qu'elle ne ferait pas avec sa voiture.
- On pourrait se faire une petite balade dans un champ, proposais-je avec un grand sourire.
Le sujet de la chantilly retomba sur le tapis quand je disais que je voulais en mettre partout dans la voiture, ce qu'Aloysia refusait. Pour m'énerver, elle me renvoya ce que j'avais dit plus tot à propos de la chantilly, c'est-à-dire qu'il avait une autre utilisation pour mon père et sa nouvelle femme. Et c'était vraiment une vision d'horreur qu'elle me remit en tête. Pour me venger, je lui en tartinais le visage et elle refit une comparaison par rapport à des pratiques sexuelles. J'avouais alors n'avoir moi-même jamais vraiment pensé à utiliser de la chantilly pour ça. « T’es sérieux ? Au pire tu l’utiliseras sur ta prochaine conquête ! »
- Je suis pas aussi pervers que tu le penses ! Mais c'est une très bonne idée !
Elle se plaignait que ça la collait et je me moquais alors d'elle. « La princesse t’emmerde profondément ! Premièrement, ne prétends pas connaître mes fantasmes et deuxièmement, cela n’a rien de sexuel, donc je peux râler ! »
- Pourquoi, la chantilly ferait partie de tes fantasmes ? demandais-je en rigolant. Donc tu l'avoues, tu n'aurais rien eu contre le fait que ça colle quand tu te retrouves au lit avec un mec qui est là pour te nettoyer avec sa langue ?
On était vraiment partie loin dans la discussion et j'étais pas sûr d'avoir envie de connaître toutes les choses qu'elle aimait ou qu'elle voulait faire au lit. Déjà que la situation était étrange... Et elle le devint encore plus quand Aloysia sortit son téléphone de son décolleté. Je sortais alors une grosse connerie qui fit s'interroger Aloysia alors que je n'avais aucune réponse à lui donner, aucune explication à ce que je venais de dire. La voiture se stoppa, en panne sèche. Je prenais plutôt bien la nouvelle étonnamment, peut-être parce que cette soirée avait été pleine de surprises, de hauts et de bas. Alors y rajouter une supplément ne changeait pas grand chose.
Ce qui me fit changer d'humeur fut le message de Nightmare que je reçu peu de temps après que la voiture ne s'arrête. Je sortais alors et envoyais mon portable à Aloysia pour qu'elle voit elle aussi le message. J'en avais ras-le-bol des cachotteries. Si je voulais l'aider, il me fallait des détails. Mais j'avais l'impression qu'elle souhaitait encore se débrouiller toute seule. « Mais putain Blake, comme tout le monde j’ai ma fierté, alors oui je t’en ai pas parlé avant. Je pensais vraiment pouvoir gérer le problème seule ! Tu me connais et tu sais que je suis pas du genre à me plaindre. J’ai toujours géré mes problèmes seule et jusqu’à maintenant, ça a plutôt bien marché … Tu me demandes d’arrêter de te reprocher ton départ, beh moi je vais de demander d’arrêter de me reprocher de ne pas t’en avoir parlé. »
- Ça va être difficile, répondis-je froidement. Je ne pense pas qu'on puisse avoir confiance l'un en l'autre aussi bien qu'avant à présent.
Elle abandonna la voiture et commença à marcher le long de la route vers la ville. Je la suivais et la rattrapais rapidement en la stoppant. Elle me montra alors les messages que lui avait Nightmare et qui étaient très clairement du chantage. Je lui reprochais de ne pas m'en avoir parlé plus tot plutot que de recommencer à me cacher des trucs. « Et t’aurais fait quoi Blake ? hein ? En quoi ça aurait changé la situation que tu le saches ?! Tu sais aussi bien que moi que si cette pute à décider de me prendre pour cible, que tu le saches ou non, n’y changera rien ! »
- Je t'aurais demandé de partir tout simplement. Même si ça aurait été lâche. Cette personne on ne la connaît pas et on ne sait pas de quoi elle est capable. Tout ce qu'on sait c'est qu'elle a des informations sur nous et c'est déjà bien suffisant.
J'avais vraiment l'impression qu'Aloysia et moi, on ne se comprenait plus. Je lui disais de se mettre à ma place et d'essayer de comprendre pourquoi je réagissais comme ça. « Je sais que si parfois tu te montres extrêmement chiant, c’est parce que tu t’inquiètes pour moi mais… je refuse pas ton aide… J’ai juste l’impression que tu t’y prends de la mauvaise façon. Tu penses vraiment que de me demander sans arrêt, et tout ça à cause de Nightmare, si je mens c’est la bonne solution ? Je vais te le dire moi, non ça ne l’est pas ! J’ai juste besoin de m’évader, de me changer les idées et de surtout pas penser à cette merde ! Et à chaque fois que c’est le cas, tu trouves le moyen de me renvoyer tout ça à la figure, alors oui, c’est involontaire, tu le fais pas exprès, mais… c’est blessant à force… » Je savais que j'étais du genre impulsif parfois, à ne pas réfléchir aux conséquences de mes réactions alors que tout ce que je voulais, c'était faire au mieux. Je ne voulais pas la blesser, comme elle le disait.
- Je sais pas faire autrement... Je veux pas te blesser mais... te changer les idées, ça dure qu'un temps. C'est le seul moyen que j'ai, j'en connais pas d'autre..
Sur un coup de tête et parce que je ne voulais plus recevoir de nouveaux messages de Nightmare qui continueraient à gâcher la soirée, je prenais nos deux portables et les balançais dans le champ qui longeait la route sur laquelle nous étions. « Ca sera la solution pour ce soir Blake, mais demain tout recommencera… »
- Demain on trouvera autre chose, dis-je avant de la suivre à nouveau.
Il allait y en avoir de la route avant que l'on arrive enfin en ville. Surtout que faire de l’auto stop à cette heure, ça ne donnais pas vraiment envie. J'entendis plus que je ne vis arriver une voiture. Au départ, je ne la voyais pas et je pensais qu'elle nous passerait à coté, tout simplement. Mais ce ne fut pas le cas. Des phares s'allumèrent alors que la voiture se dirigeait tout droit vers nous. Je plissais des yeux sous la lumière, ne pouvant même pas apercevoir le chauffeur, et réalisais que la voiture ne s'arrêterait certainement pas, elle fonçait bel et bien sur nous. Tout se passa donc très vite. Je poussais Aloysia dans le faussée qui se trouvait au bord de la route et tombait par-dessus elle, tentant le tout pour le temps. J'avais fermé les yeux mais je sentais le corps d'Aloysia sous moi qui avait dû être surprise autant que moi par ce qui venait de se passer. Je n'osais pas me relever, par peur de constater que la voiture était toujours là, que le chauffeur en sortirait ou je ne sais quoi. Je respirais alors à fond en écoutant chaque son. La voiture avait l'air de s'éloigner mais je ne bougeais toujours pas.
- Ça va ? soufflais-je à Aloysia.
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Gabriel S. Baker
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Plus la soirée avancait et plus je me demandais si elle était bien réelle! J’étais là dans une voiture volée avec Blake qui m’avait embrassé et qui n’assumait clairement pas et nous avions une discussion plus que déplacée entre partenaire. Car oui, après avoir validée sa ballade dans un champ, on se mit à parler des usages peu catholiques de la chantilly. « Ah mais je ne penses rien du tout mon cher. Ca ne me regarde absolument pas mais… y’a rien qu’à t’entendre parler là, pour comprendre que tu es pervers ! » dis-je dans un léger rire avant d’essayer de retirer la chantilly qu’il m’avait mis sur le visage et qui collait énormément. Sans m’en rendre compte, je venais de lui tendre un perche et bien entendu, il n’était pas du genre à les laisser passer. « Parce que tu crois vraiment que je vais te le dire ? » rigolais-je à mon tour. Oulah, ça partait très loin et je ne savais pas si c’était vraiment une bonne idée ! « Crois-moi, aucun de nous deux n’a envie d’avoir cette discussion ! » En peut-être que pour lui la curiosité prenait le dessus mais pour moi c’était la gêne. Nous étions allé trop loin là !
Mon portable vibra et Blake fit une remarque qui me perturba énormément. Je n’étais pas sûr d’avoir bien entendu, mon esprit me jouait peut-être des tours ! Je n’eus pas le temps d’entendre sa réponse, puisque la voiture se stoppa nette à cause d’une panne d’essence. Les péripéties de la soirée n’étaient clairement pas terminées ! Bien sûr tout ça était sans compter les messages de Nightmare. Elle ne m’aimait pas vraiment, remarque qui aimait-elle ? Quoi qu’il en soit, pour la deuxième fois de la soirée, elle s’en était prise à moi ! Il voulait que j’arrête de lui reprocher son départ et moi je voulais qu’il arrête de me reprocher mon silence, qui me semblait tout de même moins grave que sa lâcheté. Bien entendu, il n’était pas du même avis ! « à qui la faute… » dis-je à mon tour aussi froidement que lui. J’étais partie pour ne pas m’énerver mais, c’est lui qui me cherchait là !
Je m’étais éloignée après lui avoir montrer les sms que Nightmare m’avait envoyé. La lâcheté ne faisait pas partie de mes attributions. Non, je ne me plierai jamais pour cette « madame je sais tout » qui n’est bonne qu’à détruire les gens ! Je m’étais radoucie lorsque qu’il me rattrapa, lui expliquant que j’avais juste besoin de me changer les idées pour oublier, ne serait-ce que quelques heures, le mal qui me rongeait ! « … Désolé de t’avoir dit tout ça…je voulais pas te blesser… » dis-je alors qu’il semblait l’être. Il jeta alors nos portables dans un champ afin d’être débarrassée de notre poursuivant. « J’aimerai vraiment pouvoir te croire… » dis-je sincèrement. Malheureusement de nos jours, nous étions tous connectés et il était quasi impossible de passer à côté de ça !
On se mit alors à marcher tranquillement quand j’entendis le bruit d’un moteur de voiture qui semblait rouler très doucement. Je me poussai donc sur le bas-côté pour la laisser passer. Après tout nous n’étions pas très visible. Je ne compris que bien trop tard que la voiture ne s’arrêterait pas. Elle avait accélérée une fois les phares allumaient. Par chance, Blake eut plus de réflexe que moi puisque qu’il se jeta dans le fossé m’emportant au passage dans sa chute. Je n’eus pas le temps de me réceptionner correctement mais par chance, ma tête ne tapa pas le sol. Mon genoux sensible, eut lui, moins de chance, mais je n’avais clairement pas à me plaindre. Blake était encore allongé et je crois que tout comme moi, il n’osait pas se relever, probablement de peur que ce malade mental soit encore là. Néanmoins, je fus rassurée d’entendre la voiture s’éloigner. Etant encore sou le choc, je ne me rendis pas tout de suite compte du sang qui coulait sur mon bras droit. La douleur était là et même si la plaie semblait étendue, je n’avais pas l’impression que cela soit bien profond. Quelques points de sutures et le tour serait joué ! Je me demandais si je m’étais blessée en accrochant la voiture ou bien en heurtant le sol mais au final, aucune importance ! « Compte tenu des circonstances, oui ça va… » dis-je alors qu’il se relevait quelque peu. « Et toi ? » demandais-je en le zieutant avant de m’apercevoir qu’il avait une blessure à la jambe. « Tu saignes et pas qu’un peu… » dis-je quelque peu paniqué avant de me relever complètement. Je n’étais pas médecin et je ne prétendais pas l’être mais la blessure semblait profonde, alors il était préférable de faire un garrot, juste au cas où. Je m’agenouillai difficilement à côté de lui alors qu’il s’était assis au bord de la route. Okay Aloysia, réfléchis ! Ni une, ni deux, sous ses yeux incrédules, je défis la boucle de sa ceinture et tirai dessus pour la récupérer. Je la passai délicatement en dessous de sa cuisse blessée mais réalisai bien trop tard, qu’il n’y avait pas assez de trou pour la serrer au maximum. « Merde ! » me dis-je à moi-même. Okay, plan B, plan B… Je réfléchis quelques instants avant de me relever pour déchirer le bas de ma robe. Là elle était 10 fois trop courte pour moi, mais ce n’était clairement pas le moment de m’inquiéter pour ça. Je réitérai les mêmes gestes que précédemment et tira sur les deux morceaux de tissus après avoir fait un nœud. « Restes assis, je vais récupérer nos portables. » dis-je en me dirigeant vers le champ. Ouch, mon genoux avait clairement du mal à s’en remettre !
Un fois dans le champ, vers l’endroit où Blake avait jeté nos portables, je me mis à quatre pattes et par tâtonnement, tentai d’en trouver au moins un. Sans lumière, ce n’était clairement pas une chose facile. Par chance, je ne mis pas longtemps à les trouver. Le mien semblait totalement mort alors que celui de Blake n’avait que l’écran de fissuré. Je me dirigeai donc aussi rapidement que possible vers lui et le lui tendis. « Je connais pas ton code et j’ai personne à appeler pour venir nous chercher… » Si nous appelions les secours, le vol de la voiture nous tomberait directement dessus !
Au moins nous étions d'accord sur un point, il fallait qu'on arrête de parler de chantilly et de sexe tous les deux. C'était bizarre, surtout après que je l'ai embrassé. Mais de toute façon, cette soirée était bizarre. Depuis tout le temps qu'on se connaissait, on n'avait jamais agit comme ça l'un avec l'autre. Cette soirée avait eu des hauts et des bas, surtout à cause du message de Nightmare, mais j'avais l'impression qu'on n'avait jamais été aussi proche qu'à présent tous les deux. Malgré mon départ et toutes nos disputes. Bref, il valait mieux faire abstraction de tout ça parce qu'il y avait beaucoup trop de questions auxquelles je n'avais pas – et je ne voulais pas – avoir les réponses. Trop compliqué, valait mieux oublier et passer à autre chose, faire comme si tout était normal et habituel. C'était plus simple.
Sauf que la conversation et les différentes nous poussaient à parler plus ouvertement. Aloysia sortit son portable de son décolleté et bien sûr, je ne pouvais pas faire comme si je n'avais rien vu. Sauf que j'avais peut-être était trop loin dans un de mes commentaires et j'étais plutôt content que l'attention d'Aloysia soit détournée par le fait que nous n'avions plus d'essence. Mon attention fut détournée de ce problème là et je me concentrais donc essentiellement sur le message que je venais de recevoir. Tout ça avait réussi à m'énerver à nouveau et on était passé à une ambiance plutôt enfantine avec allusions plus salaces à une ambiance froide et distante. Je disais très clairement à Aloysia que nous n'aurions plus autant confiance l'un en l'autre qu'auparavant. « à qui la faute… » me sortit-elle. Ras-le-bol de ce genre de commentaires qui me mettaient hors de moi. Elle ne pouvait pas me mettre tout sur le dos à cause d'une seule erreur. Une grande certes, mais elle m'avait dit qu'elle m'avait pardonné. C'était de notre faute, à l'un comme à l'autre. On n'avait pas la bonne attitude à avoir et ça posait quelques problèmes.
Je l'avais rattrapé alors qu'elle marchait sur le bord de la route pour lui expliquer mon point de vue et elle s'excusa. Cette soirée était totalement gâchée mais je voulais éviter qu'elle ne le soit plus alors je balançais nos portable dans le champ. Les problèmes pour le moment, on les repoussait. C'était le soir de son anniversaire, une soirée dont elle devait se souvenir pour les bons moments, pas pour les mauvais. Cette soirée s'était vraiment transformée. Et ce n'était pas fini. Alors que nous continuions de marcher pour rejoindre la ville, une voiture nous fonça dessus, prête à nous renverser. C'était très clairement intentionnel. J'avais réussi à pousser Aloysia dans le fossé et à me jeter en quelque sorte à sa suite pour nous écarter de la trajectoire de la voiture. J'avais attendu un peu par peur que la voiture ne soit toujours là mais j'avais l'impression de l'entendre s'éloigner. Je m'autorisais alors à respirer à nouveau de manière régulière et ressentit une douleur plutôt violente dans la jambe droite. A ma question, Aloysia me répondit que ça allait et me demanda comment ça se passait de mon côté.
- Ça va à peu près..., dis-je en me redressant. Toi tu es sûre que ça va ? lui redemandais-je en vérifiant du regard.
Elle remarqua alors ma blessure à la jambe et se mit à réfléchir.
- Et ça va aller, lui dis-je pour la rassurer même si ça faisait quand même un mal de chien.
Elle s'approcha alors de moi et me retira ma ceinture. Je la regardais faire, étonné par son geste. Elle tenta ensuite de me faire un garrot avec et échoua. Sa deuxième tactique fut d'arracher un bout du bas de sa robe.
- Ça aurait été dans une autre situation, je t'aurais dit que c'était très sexy ce que t'étais en train de faire, mais là j'ai trop mal... Tu sais aussi que ma cravate aurait très certainement fait l'affaire, pas la peine de nous déshabiller pour ça, plaisantais-je.
Elle se chargea de tout et me dit de ne pas bouger alors qu'elle allait chercher nos portables que j'avais balancé dans le champ. Je la suivais du regard et elle revint quelques minutes après, nos portables en main. « Je connais pas ton code et j’ai personne à appeler pour venir nous chercher… » me dit-elle en me tendant mon portable. Je soufflais avant d'appeler l'une des seules personnes qui ne se trouvait pas trop loin et qui ne semblait pas occuper ce soir-là.
- Maman, écoute-moi simplement et ne pose aucune question d'accord ? lui dis-je avant de lui indiquer approximativement où nous nous trouvions actuellement.
Je restais assit jusqu'à ce que j’aperçoive des phares de voiture. Cette fois, la voiture ralentit et s'arrêta à notre hauteur. Ma mère semblait totalement paniquée et je tentais de la rassurer du mieux que je pouvais. Elle nous fit monter dans la voiture - moi à l'arrière pour laisser de la place à ma jambe - , non sans poser tout un tas de questions bien sûr. « Qu'est-ce qui s'est passé ? Vous n'étiez pas sensé vous trouver à une fête ? Qu'est-ce que vous faisiez là tous les deux ? Pourquoi tu es blessée ? Qu'est-ce qui vous est arrivé ? » nous demanda t-elle.
- Est-ce que tu peux juste...patienter ? la suppliais-je, n'étant tout simplement pas capable de répondre à toutes ses questions et n'ayant aucun mensonge à lui raconter pour expliquer la situation.
Ma mère se tourna alors vers Aloysia, espérant certainement avoir plus d'informations de sa part. Je me tournais moi aussi vers Aloysia, lui demandant silencieusement de ne pas mentionner mon père dans tout ça.
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Gabriel S. Baker
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La soirée ne faisait que prendre des virages à 180° mais celui-ci fut le pire de tous! Jusqu’à présent, jamais personne n’avait tenté de me tuer que ce soit en m’écrasant ou d’une autre façon ! On dit qu’il faut une première fois à tout mais celle-ci je m’en serais bien passé ! Je ne me rappelle pas vraiment ce qu’il s’est passé, je me souviens juste avoir senti Blake me pousser violemment dans le faussé. Je me souviens aussi, pendant une fraction de seconde, d’avoir eu la peur de ma vie. D’ailleurs mon cœur continuait à battre à une vitesse que je ne lui connaissais pas ! Alors que je lui affirmai allait plutôt bien, il me reposa la même question pour être sûr. Nous étions encore un peu sonné et on savait tout deux que la situation aurait être bien plus grave, voir même dramatique s’il n’avait pas eu ce réflexe. « Ouais, j’ai juste mal au genoux et un peu à mon bras. » dis-je en lui montrant celui-ci. « Rassures toi, ça fait moins mal que ça en a l’air. » affirmais-je avant qu’il ne s’inquiète trop.
Lui par contre avait beaucoup moins de chance que moi. Il n’avait certes, qu’une blessure apparente mais celle-ci semblait plus profonde que la mienne. N’étant pas du tout connaisseuse du domaine médical, je ne pouvais affirmer si une veine ou une artère était touché mais par simple précaution, je préférais tenter de faire un garrot. La première tentative échoua lamentablement. Je décidai donc de déchirer le bas de ma robe. Ce n’est pas un geste qui passa inaperçu auprès de mon ami et alors que je faisais le nœud, je ne pus m’empêchais de rire à ses paroles. Ce n’était ni le moment, ni l’endroit mais avec ce qu’il venait de se passait, ça faisait un bien fou. « Je te signale que tu viens de le dire quand même… puis tu viens de briser toute ma fierté que je venais d’accumuler en trouvant une solution ! » plaisantais-je à mon tour. Bon il n’avait pas tout à fait tort, j’aurais pu moi aussi penser à sa cravate, sauf que non, ça ne m’était pas venu à l’esprit.
Après avoir fini les premiers secours, je partie à la recherche de nos portables. J’eu une chance incroyable de les récupérer dont un en état de marche ! Je nous voyais mal refaire le chemin inverse dans notre état, enfin surtout dans l’état de Blake. Il appela sa mère pour qu’elle vienne nous chercher. Je ne savais pas si le fait que ce soit sa mère soit une réelle bonne idée mais nous n’avions pas vraiment le choix. Mon frère bossait et il n’aurait clairement pas bien prit la nouvelle, quant à ma sœur je ne savais même pas où elle était. « Tu peux être sûr qu’après ça, elle ne nous croira absolument plus quand on lui dira qu’on est pas ensemble ! » affirmais-je.
Par chance, sa mère ne mit pas longtemps à arriver. Elle n’avait probablement pas dû respecter les limitations de vitesse ! J’aidai Blake à monter à l’arrière avant de me diriger sur le siège avant, côté passager. Je me positionnai de façon à ce que mon bras ne touche pas le siège. Ca serait bête de le lui abimer à coup de sang ! Madame Harmon n’avait habituellement pas la langue dans sa poche mais encore moins quand il s’agissait de la santé de son fils. Blake n’était clairement pas d’humeur à lui répondre et n’avait probablement pas de mensonge tout près quant au sujet de la voiture et de tout ce qui venait de se passer. Encore une fois, ça allait être moi qui mentirai ! Je détestais ça mais fallait bien sauver la mise à Blake. D’ailleurs, ça, ça devenait une vilaine habitude… D’abord Emilie, puis maintenant sa mère ! Il allait finir par devoir me payer pour ça ! Je me mordis la lèvre inférieur avant de me rendre de compte que je ne devais en aucun cas montrer un signe de stresse ou de mensonge ! « Et bien après la soirée, on a tous décidé d’aller en boite, pour continuer la fête, vous voyez ? et… on est parti avec un pote à moi, sauf que cet idiot avait oublié de faire le plein d’essence ! » dis-je dans léger rire pour que mon histoire paraisse plus crédible. « Bref, il a décidé d’aller en chercher et nous on a préféré attendre ici… On s’était mis sur le bord de la route mais un chauffard, enfin surement un mec bourré ne nous a pas vraiment vu et nous a légèrement accroché… Mais ça va… » dis-je pour tenter de la rassurer. « Voilà l’histoire, rien de plus… » rajoutais-je pour qu’elle évite de nous poser plus de questions. Plus elle en poserait et plus nous aurions de chance de nous contredire !
Une voiture nous avait foncé dessus à pleine vitesse alors que nous marchions sur le bord de la route pour rentrer chez nous. Je n'avais pas eu le temps de comprendre ce qui se passait mais j'avais quand même eu le réflexe de pousser Aloysia et de me jeter moi aussi dans le fossé. On en avait réchappé à temps mais je préférais attendre quelques secondes avant de me relever et de vérifier que la voiture n'était plus là. J'avais ensuite demandé à Aloysia si tout allait bien pour elle. Elle n'avait pas de graves blessures, c'était déjà ça. N'empêche que ça aurait pu finir mal, très mal. Quand je me relevais, Aloysia constata que ma blessure était quand même assez profonde. Elle m'arracha ma ceinture, ce qui était déjà une surprise pour moi, et essaya de faire un garrot avec. Sauf que ça ne fonctionna pas. L'autre méthode fut alors encore plus surprenante. Elle déchira le bas de sa robe. Je plaisantais à propos de ça, malgré la situation. « Je te signale que tu viens de le dire quand même… puis tu viens de briser toute ma fierté que je venais d’accumuler en trouvant une solution ! »
- J'ai pas pu m'en empêcher, dis-je avec un grand sourire. Je préfère quand c'est dans d'autres situations que ça arrive..., grommelais-je ensuite.
Après ça, j'avais préférais appeler ma mère pour qu'elle vienne nous chercher. Je ne voulais pas qu'elle pose tout un tas de questions, je ne souhaitais pas lui parler de mon père, lui apprendre qu'il ne vivait pas loin et qu'il avait refait sa vie avec une autre. Ça lui ferait du mal. Sauf qu'elle poserait des questions obligatoirement, et je n'avais aucun mensonge en tête à lui répondre. Aloysia fit la remarque qu'après ça, ma mère ne croirait jamais qu'elle et moi n'étions pas en couple.
- Elle le verra quand tu seras mariée et que tu auras des enfants avec un autre ! m'exclamais-je avec optimisme.
Elle arriva enfin. Nous montions dans sa voiture et, bien sûr, elle commença à vouloir savoir ce qu'il s'était passé pour qu'on l'appelle aussi tard, blessés et sur le bord de la route. C'était logique de se poser des questions, mais je n'avais franchement pas le courage de répondre. Ma mère s'était donc tournée vers Aloysia qui inventa un truc à peu près plausible tant que ma mère ne demandait pas ce que j'avais fait de ma voiture. Ma mère sembla réfléchir à tout ça quelques secondes tout en continuant de rouler. « Et après vous osez me dire qu'il ne se passe rien entre vous. »
- Ramène juste Aloysia au restaurant, d'accord ?
Ma mère hocha la tête et se tut enfin, nous laissant enfin tranquille. J'étais bien conscient que je ne faisais que repousser l'interrogatoire au lendemain, rien de plus. Mais c'était déjà ça. On arriva dans le centre-ville quelques minutes plus tard et ma mère se gara près de la voiture d'Aloysia. Celle-ci ouvrit sa portière pour sortir. Je retirais ma veste et lui tendais.
- Si tu veux la mettre à ta taille pour cacher.., disais-je pour qu'elle puisse cacher que sa robe était déchirée et un peu trop courte à présent. Malgré la fin de la soirée, j'ai passé de bons moments. Encore joyeux anniversaire.
Je lui fis un sourire et elle rejoignit sa voiture. Ma mère attendit qu'elle parte pour redémarrer, me lançant un regard de reproche dans le rétro. Peut-être que tout compte fait, elle m'interrogerait ce soir et pas demain.
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Gabriel S. Baker
Desigual
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Voila qu’un ou qu’un tarée en manqué d’occupation venait de nous foncer dessus! C’était insensé et je ne pensais pas vivre tout cela en refusant de partir. Mais voila que nous avions atterri dans le fossé et que nous étions blessé, enfin moi juste très légèrement. J’étais plus choquée que blessée physiquement. Je ne comprenais pas comment on pouvait en arriver là. C’est vrai à une secondes près, nous y passions tous les deux ! J’avais aidé Blake a stoppé ses saignements comme je pouvais. Il me taquina légèrement sur ma méthode et dans ces circonstances, cela faisait du bien de rire. « Je me doute. » rigolais-je légèrement avant qu’il n’appelle sa mère pour venir nous récupérer. Maintenant c’était certain qu’elle ne croirait plus notre version. « Ouais beh j’ai encore un peu le temps hein ! » répliquais-je. Pas que ça ne me plairait pas, mais sans personne dans ma vie, c’était un peu compliqué !
Par la suite, la mère de Blake était venue nous rejoindre, nous posant tout un tas de question. J’avais inventé un gros mensonge et ça ne me plaisait pas vraiment. C’était la mère de Blake, et je savais qu’un jour ou l’autre, je commettrai une erreur… Maudit soit ma maladresse ! Sa mère fit la remarque attendu et Blake en ayant marre de se justifier répliqua qu’elle devait se contenter de me ramener à ma voiture. Dès qu’il irait mieux, elle l’interrogerait, c’était certain ! Une fois au restaurant, je descendis de la voiture et Blake me tendit sa veste. « Ouais, je veux bien. » souriais-je en attachant sa veste autour de ma taille. « Ouais, on a bien rigolé malgré tout. » souriais-je sincère. Je savais qu’avec le temps, de cette soirée, je n’en garderai que les bons souvenirs ! « Tu devrais passer à l’hôpital juste au cas où et envoies moi un texto pour me dire ce que tu as…Et…Merci pour tout. » souriais-je avant de saluer sa mère et de rentrer chez moi.