Le téléphone. Il sonnait. Je ne savais pas si je rêvais ou si cette sonnerie était réelle. J’avais mit tellement de temps à trouver le sommeil qu’il me semblait désormais impossible à présent d’en sortir. Je devais dormir depuis trente minutes ou quarante minutes. Finalement, j’avais fini par émerger un peu en ouvrant les yeux. Quelle fût ma surprise en découvrant Madison face à moi. Je ne bougeais pas en me demandant ce qu’elle était entrain de faire ici  alors qu’elle déposait le téléphone sur la table basse. Je n’avais pas rêvé. Il avait vraiment sonné. Ou alors elle avait appelé quelqu’un pour venir la chercher. Au moins, elle n’avait pas encore pris la fuite. Quand je la vis se tourner vers moi, elle s’était mise à sursauter. On aurait dit que je la prenais en flagrant délit. « C’était Bailee, je lui ai dit que tu dormais. » m’annonça-t-elle simplement avant de se diriger vers la cuisine. J’étais resté un moment immobile avant de comprendre ce qu’elle venait de dire. Je m’étais relevé subitement et j’avais tendu mon bras pour attraper le téléphone aussi vite pour composer le numéro de Bailee. Répondeur. Deuxième tentative. Les tonalités me paraissaient durer une éternité quand la voix de ma copine était enfin parvenue jusqu’à mon oreille. « C’est moi, j’étais en train de dormir désolé » commençais-je avec un sourire au coin des lèvres. J’étais content de pouvoir lui parler mais le sujet Madison était arrivée sur le tapis plus rapidement que je ne l’avais prévu. Je m’étais levé du canapé complètement pour m’éloigner de la cuisine un maximum en baissant le ton. « Oui c’était cette Madison là » lui confirmais-je en soupirant. J’avais déjà évoqué Madison avec elle. C’était quand même la fille qui s’était faite torturée dans une cave par ma faute. Dans un élan d’honnêteté, je lui avais tout raconté. Même yeux s’étaient plissés en l’entendant me parler d’arbres. « J’en sais rien. Je ne sais pas pourquoi elle t’a dit ça ! » Répondis-je avant de reprendre quelques secondes plus tard. « Elle était complètement défoncée hier soir pendant une soirée alors elle a pris la chambre de Geane. » dis-je normalement sans évoquer que je l’avais drogué. C’était mieux qu’elle ne le sache pas, pour mon propre intérêt. « Tu veux que je te rappelle un peu plus tard ? » la questionnais-je. Elle avait l’air plutôt occupé et elle me confirma que c’était préférable. Après avoir convenu qu’elle me rappellerait ce soir, j’avais raccroché en me redirigeant vers le salon. Je te jeta un œil sur l’horloge. Cinq heures. Je comprenais mieux pourquoi j’avais l’impression de ne pas avoir récupérer. Je n’avais quasiment pas dormi. J’étais mort et je ne serais pas étonné d’avoir l’air d’un zombie. Comme un reflexe, ma main s’était glissée dans mes cheveux pour les remettre en place alors que je m’avançais vers Madison. J’aurais sans doute dû commencer par réfléchir à ce que j’allais dire pour m’excuser mais je sentais que si je rentrais directement dans le sujet, elle allait m’envoyer sur les roses aussi vite. « Vive les arbres ? » lui demandais-je en attrapant un verre pour me servir de l’eau. Je savais déjà qui était le vendu. Je n’avais parlé d’elle qu’à deux personnes. Lily et Edward ! Lily étant automatiquement disqualifiée vu la situation entre les deux cousines, il ne restait que mon idiot de ancien colocataire et accessoirement meilleur ami. J’allais devoir lui apprendre à fermer sa bouche. J’avais bu mon verre avant de la regarder. « Est-ce qu’on peut parler tous les deux ou tu préfères continuer à m’ignorer ? » demandais-je calmement.

C’était clair à présent. Il n’y avait aucun doute possible. Edward était le grand coupable de cette trahison. Je ne voulais pas me disputer avec lui au sujet de Madison et de ce qu’il avait le droit de dire ou de ne pas dire. On s’était déjà assez prit la tête la dernière au sujet de cette fille. Ce qui me dérangeait le plus en ce moment c’est la façon dont Madison avait parlé de Bailee. Son ton était plutôt moqueur ou ironique. Ça ne me plaisait pas particulièrement. Bailee était une femme, une vraie femme. C’était une personne unique, une force de la nature, pétillante et toujours drôle. J’étais très attaché à elle. Certes, elle s’était accrochée à un arbre récemment mais c’était un acte militant. J’étais totalement admiratif de tous ses faits et gestes. Je ne suis pas sûr que Madison Campbell ait fait dans sa vie une seule chose à la hauteur de ce que faisait Bailee chaque jour. Seulement, je n’allais pas jouer sur la défensive avec elle. Je ne voulais pas me mettre en colère et je savais que ça l’amuserait plus qu’autre chose de pouvoir critiquer ma copine. J’avais préféré opté pour la solution qui l’agacerait le plus. « La femme de ma vie m’a dit qu’elle était contente d’avoir pu te parler même si c’était court et qu’elle te souhaitait une bonne journée. » répondis-je en lui souriant. « Je crois qu’elle aimerait te rencontrer un jour. » rajoutais-je toujours avec ce petit sourire en coin alors que je finissais mon verre d’eau avant de le reposer sur le meuble. Si un jour Bailee devait venir en ville, jamais elle ne rencontrerait Madison. Oh bon dieu, non, jamais. De toute façon, vu la nature de notre relation, je pense qu’elle partageait la même idée que moi. Je m’étais donc concentré sur le plus important en reprenant mon sérieux. C’était le moment de parler d’hier soir et de tout ce que je lui avais balancé. Je me doutais que ce ne serait pas facile mais j’espérais qu’elle me laisse au moins une chance de m’expliquer. « T’as encore quelque chose à me dire ? Parce que je pense que j’ai compris que je ne suis pas assez bien pour toi et que je suis une salope à tes yeux. Alors tu n’as pas vraiment besoin d’en rajouter. » Me répondit-elle plutôt en colère. Moi qui espérais qu’on resterait calme, c’était foutu. Elle confondait tout. J’avais simplement dit qu’elle n’était pas amoureuse de moi et qu’elle ne savait pas ce que c’était d’aimer quelqu’un. « Je n’ai jamais dit que tu n’étais pas assez bien pour moi. » lui dis-je le plus doucement possible. J’étais un escort boy, toutes les filles étaient techniquement assez bien pour moi. « Perds pas ton temps avec moi parce qu’une fois que j’aurai franchi cette porte pour rentrer chez moi, tu sortiras de ma vie une bonne fois pour toute et tu pourras être heureux avec la femme que tu aimes. Et ne t’en fait pas, cette fois c’est moi qui quitterai Miami. » Je la fixais droit dans les yeux pour savoir si c’était une plaisanterie. Elle semblait très sérieuse. Toutefois, je ne pouvais pas le croire. Sa vie était ici. Sa famille, ses amis, son boulot et tout le reste. Elle allait partir où ? C’était ridicule. Je m’étais rapproché d’elle avant de poser mes mains de chaque côté de son corps sur le comptoir pour être certain qu’elle ne se casse pas avant que j’ai terminé ce que j’avais à dire. « Ecoute, je suis désolé. » lâchais-je finalement. « J’étais énervé et fatigué. Je n’aurais pas dû dire ça ou insinuer que tu étais une fille facile. » Ajoutais-je en m’étant mon visage à la hauteur du sien. Je voulais qu’elle me regarde droit dans les yeux pour comprendre que j’étais sincère. « Je regrette de t’avoir dit tout ça. Je suis vraiment désolé. »

J’étais près d’elle. Je ne pouvais pas être plus proche pour lui déclaré que j’étais désolé et lui demander pardon. Je voulais qu’elle puisse me croire et qu’elle ressente ma sincérité. J’avais un peu dépassé les limites hier soir. Même beaucoup. Je l’avais sans doute traité de pute indirectement. Seulement à présent, j’en avais conscience. Certaines choses n’aurait jamais dû être prononcé. Alors j’attendais sa réponse avec une pointe d’impatience. Je ne savais pas si je devais m’attendre à des cris ou si elle allait simplement répondre qu’elle acceptait mes excuses. Finalement, ça n’était ni l’un, ni l’autre. Elle ne savait pas quoi me dire. Peut-être qu’elle ne savait pas comment réagir parce qu’elle n’était pas sûr de pouvoir me faire confiance. Je m’apprêtais à soupirer et m’éloigner d’elle quand ses deux mains s’étaient posées sur les miennes. Mon regard s’était dirigé vers l’une d’entre-elle, attend de la sentir me repousser mais elle ne bougeait pas. Elles restaient juste là. Posées sur les miennes. Je ravalais ma salive en sentant mon estomac se tordre. Je détestais ce contact. Je détestais la sensation que j’éprouvais à chaque fois qu’elle me touchait. Mes yeux avait fini par remonter jusqu’à son visage. Il était si proche. Je pouvais presque sentir son souffle caresser mon visage. Je ne m’étais même pas aperçu que la distance entre nos corps diminuait au fur et à mesure des secondes. Je voulais m’éloigner le plus possible d’elle et je voulais me rapprocher en même temps. C’était une sensation déconcertante mais mes yeux ne quittaient pas les siens et je ressentais une satisfaction. Ma tête s’était penchée naturellement pour effleurer son nez. Ses lèvres étaient tellement proches. L’une de mes mains quitta la sienne pour se loger tendrement dans son cou alors qu’il ne restait plus qu’un dernier centimètre à parcourir. C’était comme si mon cerveau s’était déconnecté, je n’entendais même pas les premières sonneries du téléphone qui se mettaient à résonner dans le salon. Soudain, une vague de panique m’avait fait reculer pour arrêter ce que j’avais entrepris. Bailee. Je ne pouvais pas faire ça. J’avais tourné le dos à Madison pour rejoindre le canapé à toute vitesse pour décrocher ce fichu téléphone. Quand j’avais décroché, je me rendis rapidement compte que ce n’était pas Bailee mais plutôt Lily. Je ne sais pas si je me sentais soulagé ou affreusement mal. Mon amie m’expliqua qu’elle était chez un copain et qu’elle rentrerait bientôt. Elle voulait s’excuser de ne pas m’avoir prévenu et elle espérait que je ne m’étais pas fait trop de soucis. Je lui répondis simplement de ne pas s’inquiéter et que j’étais contente qu’elle aille bien avant de raccrocher. « Lily reviendra sans doute dans peu de temps alors si tu veux finir de te reposer avant qu’elle revienne, c’est maintenant. » m’adressais-je à l’attention de Madison avant de reprendre. « Je vais aller sécher ta robe pour que tu puisses repartir avec elle. » Je n’avais pas attendu sa réponse pour me lever et rejoindre la salle d’eau dans le but de retirer tout ce que j’avais mis la veille dans la machine à laver pour le jeter dans le sèche-linge avant de l’activer. Ce n’était pas très compliqué. J’avais fait demi-tour avant de retomber sur Madison. « Si tu ne veux pas dormir, on peut parler. Il parait que ton frère se tape Sebastian et que Geane a un polichinelle dans le tiroir. Tu te souviens de cette partie de la soirée ? » Lui demandais-je avec un sourire un peu moqueur pour la taquiner tout en commençant à replier mes draps pour débarrasser le canapé. Je connaissais ma sœur. Madison n'avait sans doute pas la permission de me dire ça. Un peu comme quand Geane avait cru quelques mois avant mon départ qu'elle était peut-être enceinte. Résultat, finalement négatif. Madison m'avait craché le morceau et ça c'était très mal terminé. Une nouvelle fois, c'était elle qui me l'annonçait. Le destin pouvait être drôle.

Je ne savais pas vraiment quoi penser de ce qui s’était passé ou ce que je devais dire à Madison. Alors j’ai choisi la solution de facilité. J’ai fermé ma gueule sur le sujet et fait comme si rien ne s’était passée. Après tout, même si le téléphone avait sonné, rien ne dit que je l’aurais embrassé dans le cas contraire. C’était un moment d’égarement mais à présent, j’avais repris mes esprits. Je n’étais pas du genre à tromper. Je préférais rompre ou briser des cœurs. Cependant, je ne trompais pas. Bailee était une fille géniale. Je ne ferais pas cette erreur. Madison était trop compliquée. Notre relation était compliquée. Un seul sujet m’était venu naturellement à l’esprit pendant que je pliais les draps. Notre conversation dans le taxi à propos de Sebastian, ma sœur et son frère. A en voir la tête qu’elle avait tiré, je savais qu’elle regrettait de m’en avoir parlé. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres. Je n’étais pas censé le savoir. Rien d’étonnant venant de la part de Geane. Je l’avais regardé s’asseoir sur le canapé avant de prendre la décision de m’installer dans le fauteuil. Mesure de précaution. « Je ne veux pas me mêler des histoires de cul de mon frère mais je pense que je vais devoir trouver un moyen de pression sur Sebastian pour qu’il ne le voit plus. » Je m’étais mit à rire. Ce n’était pas pour me moquer d’elle mais j’avais essayé tellement de fois de séparer ma sœur de ce porc que je savais que son plan ne marcherait pas. Rien ne marchait avec lui. Ce n’était pas la bonne technique de le faire chanter. Il finirait toujours par reprendre le dessus. Je m’apprêtais à lui répondre quand elle reprit aussitôt. « J’irai le voir toute à l’heure avant de prendre l’avion pour rejoindre ta sœur à New-York. » Un soupire s’échappa de ma bouche. J’avais presque oublié le plus important. Personne n’était au courant de mon retour à part Edward et Lily. Je voulais que ça reste comme ça. Seulement, maintenant que Madison le savait aussi, ça risquerait d’arriver jusqu’à d’autres personnes. « Ne dis rien à personne, s’il te plait. » commençais-je avant de reprendre. « Je sais que tu ne me dois rien mais je te demande juste de ne pas dire que tu m’as revu pour l’instant et surtout à aucun membre de ma famille. Y compris, Geane. » Dis-je en la fixant. Je n’avais pas besoin de ça pour le moment. Je savais que ça ne m’apporterait que des problèmes. Je ne voulais pas qu’ils me trouvent. Je ne voulais pas qu’ils m’appellent ou qu’ils viennent me chercher. Mon père ne voulait plus entendre parler de moi mais ma mère en serait capable. Quant à Geane, elle pourrait faire le déplacement, juste pour m’insulter avant de repartir. De plus, Sebastian n’était pas au courant non plus. Et ma vie ne serait plus aussi paisible. En parlant de lui. « Je ne te conseille pas de te battre contre Sebastian. Si j’étais toi, je lui demanderais simplement ce qu’il veut en échange. C’est un insatisfait. Je suis sûr qu’il échangera sa partie de jambe en l’air avec ton frère contre autre chose. Il a toujours besoin d’un truc. Ce que tu dois te demander c’est si tu es prête à payer le prix pour qu’il sorte de la vie de ton frère. C’est comme ça que ça fonctionne avec lui. »

En entendant le marché de Madison, j’avais rapidement approuvé de la tête. Ne rien dire sur la grossesse de Geane s’était un jeu d’enfant. Je ne comptais rien dire avant qu’elle me le demande de toute façon. Au moins, à présent, elle allait garder mon secret et je pourrais continuer à vivre dans cette ville pour l’instant sans me soucier des gens. J’étais toujours incognito et je tenais à le rester le plus longtemps possible. « Je n’irai pas le voir finalement. Je n’ai plus envie de tout ça. Je veux juste faire ma vie et être heureuse. » Un sourire s’esquiva de ma bouche en l’entendant renoncer à son projet d’aller voir Sebastian avant de partir pour New York rejoindre Geane. C’était une excellente nouvelle. Aller voir ce mec n’apportait rien de bon. Ce n’était que des emmerdes et on arrivait jamais à s’en défaire totalement. On finissait même par perdre des morceaux de soi-même. Dans ma guerre contre lui, j’y avais certainement oublié une partie de mon âme et de mon cœur. Son frère se débrouillerait très bien tout seul. Après tout, ils ne faisaient que coucher ensemble. Sebastian se lassait vite des gens. « Et c’est pour ça que je vais te laisser. Je vais dormir encore un peu et je partirai à mon réveil. Ce n’est pas une bonne idée que je reste ici à parler avec toi parce que j'ai autant envie de partir que de rester. J'ai envie de venir vers toi et de t'embrasser. J'ai envie de te montrer que tu as tors et que je sais ce que c'est d'aimer. J'ai envie de tellement de chose quand je reste ici avec toi qu'il est préférable que je m'éloigne. » J’avais ouvert la bouche mais aucun son n’était sortit. Je ne savais pas quoi lui dire. Rien ne me paraissait assez bien. Je ne voulais pas non plus lui dire des choses que je n’étais pas disposé à lui offrir. J’étais en couple. Il fallait que je me le répète dans ma tête assez de fois pour ne pas l’oublier. Je la regardai se lever et mon regard semblait totalement perdu face à cette situation. « Je dois sortir de ta vie, tu te rappelles... » Ajouta-t-elle. C’était comme un pic en plein cœur. Je savais que c’était un reproche par rapport à la soirée de la dernière fois. Je lui avais demandé de sortir de ma vie devant l’hôtel avant qu’elle ne se remette à me frapper. Je ne savais plus trop ce que j’avais envie. Ma relation avec elle me prouvait tout le temps qu’il fallait que je m’en éloigne et que je ne verrais que des disputes avec elle. Je la sentais comme un frein à mon envie d’aller de l’avant. C’était la tentation. Le fruit défendu. Pourtant, il m’arrivait parfois de vouloir céder à cette tentation. Exactement comme à ce moment précis lorsque je m’étais levé pour suivre ses pas jusqu’à la chambre de Geane. Je m’étais installé sur le lit sans même réfléchir une seconde. Elle était allongée dos à moi et j’avais passé mes bras autour de sa taille pour la serrer contre moi. Je ne savais même pas pourquoi je faisais ça mais je n’arrêtais pas de me dire que ce n’était pas grave. Je n’étais pas en train de l’embrasser. Je ne trompais pas Bailee. Je ne faisais rien de mal. J’étais juste allongé à côté d’elle dans le même lit alors que mon visage s’était logé dans sa nuque pour humer son odeur. J’avais vraiment envie de me frapper en ce moment mais j’aimais tellement ce contact. C’était comme si je l’avais attendu longtemps sans m’en rendre compte. Mes yeux n’avaient pas tardé à se poser sur sa main. La cicatrice. Celle qu’elle avait eue à cause de moi. J’avais envie de vomir rien que de penser à ce qu’elle avait vécu par ma faute. Je n’avais pas le droit. Je ne pouvais pas. Mes lèvres s’étaient rapprochés son oreille et je m’étais mit à chuchoter comme si je m’apprêtais à lui dévoiler un secret. « Je ne peux pas faire ça… Je ne veux pas faire ça. » Lui dis-je en calant mon visage contre le sien avant de fermer les yeux quelques secondes. J’étais dans la chambre de Geane. J’étais hors limite. Je m’étais relevé pour sortir du lit et laisser Madison se reposer en prenant soin de fermer la porte après mon passage. Il fallait que je me reprenne, que j’aille faire un tour pour prendre l’air. J’avais attrapé une veste et mes clés avant de sortir de l’appartement pour quelques minutes.