On avait reçu un colis assez… bizarre. Où le colis contenait une lettre simple, froissée et un doigt ensanglanté. Avec Sebastian, mon complice et mon pire ennemi, on se devait vérifier si le corps était toujours sur place à pourrir ou bien si c’était autre chose, voire démembrer, ou été dégusté par des oiseaux.
Nous optons pour acheter une voiture, je laissais Sebastian tout faire, s’occuper de l’achat de la voiture, à vérifier et essayer de passer discrètement, j’avais hâte d’en finir le plus vite, mais avant tout je devais vérifier si la peau de mon cul était hors de danger. On prit la route pour se rendre sur le lieu du crime, Sebastian conduisait plutôt furtivement, tandis que moi je me tenais sur le siège, m’enfonçant dedans, durant chaque kilomètres qui augmentait dans le tableau de bord. Au bout d’une trentaine de minutes, on arrivait où tout le cauchemar à commencer, je jetais un coup d’oeil vers Sebastian, qui avait l’air tout aussi stressé que moi de découvrir le corps en sortant de la bagnole. Les portes claquent, je regardais le sol avec la lumière de mon téléphone, il y avait eu du passage depuis, mais comment es-ce-possible ? Ils auraient découvert le corps et ça aurait fait la une dans le journal si il y était encore… Ça n’a aucun sens. Je voyais Sebastian ouvrir le coffre, et me passa une lampe, un de chaque. On l’alluma, puis on se mit en route, enfonçant nos chaussures dans la boue, regardant de près les détails, puis j’entendis la voie de Sebastian, je levais ma tête surpris. « Je crois que c’est par ici ! » Dit-il avec confiance, je m’empressais de rejoindre la lumière dans l’obscurité, où se trouvait Sebastian. On regardait avec la lampe à droite et à gauche, essayant de voir la moindre traces, le froid commençait à bien faire, on avait les joues rouges, et dès qu’on expirait, une sorte de buée sortait. Je commençais à penser à Nightmare, comment elle pouvait être au courant ? On l’a dit qu’à Geane, enfin… Je l’ai dis aussi à Madison, mais bon, je leur fais confiance. J’avais l’impression de tourner en rond sur les lieux, que ce n’était pas là…  « Tu le vois ? Bordel Hayden !!! Dis-moi que tu trouves le corps !!! » Criait-il, je me crispais rien qu’à entendre sa voix, il me stressait ! Je mettais la lumière vers mon visage pour qu’il me voit quand je parle. « Je ne sais pas Sebastian, je cherche comme … » Dis-je avant de tomber raide sur le terrain, où la boue se collait à mon costume, et j’apperçue un truc bizarre devant ma tête, je devenais pâle. J’attrapais la lampe, et je dirigeais la lumière vers le truc… C’était la main, une main démembrer. « Tu crois que c’est Hudson ? … » Demandais-je.

 

Je venais de tomber sur le ventre, je pouvais sentir la boue humide s’accrocher sur mon costume, j’avais horreur de cette sensation, mais j’oubliais aussitôt cette sensation quand je vis une main coupée devant moi, je m’étais redressé de suite en ayant une peur légendaire. J’attrapais la lampe pour pouvoir éclairer cette fameuse main en question, automatiquement je pensais à Hudson, mais dans mes souvenirs, Sebastian lui avait juste tirer dessus, pas couper en morceaux. J’entendais Daniel jurer, tandis que Sebastian me fit la remarque que ça devait être lui. Je levais ma tête pour les regardés, ils étaient aussi effrayer que moi devant cette main morbide, si on trouvait autre chose, ça serait encore plus que bizarre.
Je me penchais devant la main, ça avait été coupé avec une précision chirurgical, ça me surprenait, et j’eu le temps de remarquer qu’il y avait un petit bout de papier écraser dans la main. « MAIS N’Y TOUCHE PAS ! » Hurle Sebastian, je m’étais mis à sursauté, je levais la tête vers lui, il croit vraiment que c’est le bon moment de se faire remarquer dans la forêt ?! « Hurle plus fort, et comme ça les flics viennent ! Calme toi ! » Dis-je en d’une voix sûre, Daniel semblait aussi crisper que moi, puisqu’il ne fixait que la main. Puis Sebastian me tendit un bâton que j’attrape en le remerciant, je passais la lampe à Seb pour qu’il m’éclaire puisqu’il était derrière moi. « Mais pourquoi il n’y a qu’une putain de main ? Le reste est où ? » Demandait Daniel, au moment où je m’apprêtais à inspecter la main, j’étais concentré de ne pas laisser de preuve. « Je ne sais pas putain ! Elle a été coupé d’une manière chirurgie.. » Dis-je doucement, avec la branche, j’essayais de pousser les doigts, je fis une grimace de dégoût, à qui ça plaisait d’examiner une main coupée ? Pas à moi en tout cas. Une fois les doigts ouverts, j’attrapais quelque chose dans ma poche pour en ressortir un mouchoir, et attraper le petit papier qui nous avait intrigué. « Mais ça dit quoi ? C’est quoi ? » Demandait Sebastian, il était clairement impatient, je ne fis pas attention à ce qu’il disait. J’examinais le contenue, et le lis à voix haute.

 

Je peux vous dire qu’on a eu la peur de nos vies ce soir-là, nous étions tous dedans, et complices l’un après l’autre. Les émotions prenaient dessus, surtout quand on avait peur, souvent on faisait n’importe quoi pour sauver notre peau. J’avais lu à voix haute le message que Nightmare avait laissé, et c’était flippant limite, j’avais la chair de pouls. Ma mâchoire commence à se crisper sous l’effet de la colère, je serrais le bout de papier dans mes mains, où on entendait la feuille craquer. « C’est pas vrai !!!! C’est quoi tout ça ? Il est où ce foutu corps ? » Demandait Sebastian en colère, je posais mes deux mains sur ma tête, mes doigts dans les cheveux, tirant un peu dessus, j’essayais de réfléchir, mais j’étais trop paniqué pour le faire, j’arrivais à peine dire un mot raisonnable. Daniel commençait à tomber sur ses genoux, sérieux ? On est tous mit à mal là ! Je le fixais tandis que Sebastian tournait en rond, il avait la lampe de torche, et mettait la lumière partout afin de trouver la moindre trace d’un corps, c’était complètement perdu, ça se trouvait Nightmare, l’avait éparpillé dans la ville. Il y’avait trop de possibilités, ça me rendait fou. « On fait quoi ? Parce que si Nightmare décide de nous vendre, elle va le faire avec plaisir !!! Mais pourquoi elle fait ça bon sang. Je vais lui donner du fric si c’est ce qu’elle veut !!! » Dit-il, puis sans que je le vois arriver, Seb donna un coup de poing dans l’arbre avant de gémir de douleurs, je fronçais les sourcils avant de m’approcher de Sebastian pour le pousser un peu pour qu’il se calme. « ARRÊTE PUTAIN ! T’as pas compris tout le but de cela ? » Demandais-je en faisant des gestes pour montrer la forêt, en le regardant les yeux, il respirait fort en essayant de se contrôler. « Nous sommes ses pantins, elle veut nous détruire, voilà pourquoi ! Toi, moi et Daniel ! » Dis-je en tentant de tenir une voix normale, ce n’était pas gagné. À croire que l’argent réglait le tout, mais non, on devait être plus intelligent que ça, beaucoup plus qu’elle. Mais comment, je marchais un peu pour me vider l’esprit tout en restant près d’eux. « Qu’est-ce-que tu veux qu’on fasse ? On sait même pas qui c’est, et encore moins ce qu’elle sait exactement sur ce que nous avons fait… Elle nous tient par les couilles… C’est le cas de le dire. » Dit-il, il n’avait pas tort, elle nous tenait bel et bien par les couilles, quitte à les arrachés, on y laissait notre peau bientôt ce n’était qu’une question de temps. Je me mordillais la lèvre en guise de stresse, c’était trop un truc de malade pour y croire. « On pourrait peut-être partir quelques mois… Afin de se faire oublier un peu ? » Demandait-il Daniel, je le regardais, pour quoi faire ? Qu’on passe le reste de notre vie à fuir ? Je n’avais pas envie, j’étais installé ici, j’avais une vie normale ici, et je n’avais pas envie de partir. Et de fuir encore une fois, il y avait beaucoup trop de personnes qui avaient besoin de moi. « Je ne sais pas vous, mais j’ai envie d’attraper Nightmare, et ce n’est pas en partant loin d’ici qu’on le fera. » Dis-je en regardant les deux jeunes hommes près de moi, jusqu’à ce qu’on entende une voiture rouler sur les lieux de la forêt, on voyait les phares de loin, on voyait de la lumière rouge, blanche, et bleu, c’était les poulets! Je retirais mon manteau pour attraper la main que je fis une boule en vitesse. « Oh putain, courrez! » Lâchais-je en commençant à prendre les jambes autour de mon cou, en me dirigeant plus loin vers la voiture de Sebastian.