(#)Sujet: Re: Retrouvailles - Acte II | Sam 19 Sep - 17:48
Laufti Ҩ Ailyne
« La magie du premier amour, c'est d'ignorer qu'il puisse finir un jour. »
Le bonheur se trouvait dans l'instant présent disaient certains. Loin des fantômes du passé, des problèmes, des erreurs commises et à venir, et des conséquences. Tout ce que Laufti m'inspirait, c'était la sécurité, le bien être, tous ces souvenirs avec lui me revenaient à l'esprit, et me faisais me sentir bien. C'était aussi simple que ça entre nous, je me sentais bien avec lui, et c'était tout ce qui comptait. Ce qui était sur, c'est que ces instants passés m'avaient terriblement manqués. Pendant un temps, après notre rupture, je m'étais plongée dans mes études, pour éviter d'y penser, mais j'avais eu beaucoup de mal à m'en remettre. Surement parce que je savais qu'il m'aimait encore, et que notre relation aurait pu continuer, parce que je m'en faisait pour lui, que je n'osais pas demander de nouvelles, mais que je m'inquiétais de le savoir dans l'armée. Ma mère avait toujours dit qu'il était le seul responsable, et, ne l'aimant pas beaucoup, elle avait été soulagée de cet évènement. Sans me le dire bien sur, mais j'avais deviné. Elle l'avait toujours trouvé trop hyper actif, trop différent de moi. Mais elle n'avait jamais vu les changements provoqués par notre relation. Il m'avait tirée vers le haut, j'avais pris de l'assurance, je me sentais mieux dans ma peau. Cette relation m'avait apporté du bon, mais mes parents avaient refusé de le voir.
Aujourd'hui je me rendais compte que cela n'avait pas changé. Je me sentais différente avec lui, et ce depuis le début de la matinée. Je voulais me battre, voilà, me battre contre mon caractère qui me muselait et me rendait la vie dure. Alors je m'étais pointée chez lui. Et pas pour n'importe quel résultat, pour l'entendre me dire qu'il ressentait encore des choses pour moi. Ce moment avait été magnifique. Puis mon téléphone avait à nouveau interrompu notre conversation, ma mère qui s'inquiétait de mon départ soudain. Puis j'étais revenue vers Laufti, qui essayait de comprendre la situation. Je lui expliquais brièvement, et lorsqu'il comprit comment était Colton, Laufti grogna et se renfrogna. Le côté possessif de cet homme ressortait, et je du avouer que cela me fit plaisir. Je m'efforçais de calmer le jeu. L'instinct de Laufti n'avait visiblement pas changé, malgré l'âge. Il avait même proposé d'appeler mon mari, histoire de mettre les choses au clair, mais je n'étais pas sur que cela allait arranger les choses. Néanmoins, l'idée me trottais dans la tête.
Il s'était levé après avoir cédé aux appels répétés de son estomac. Je l'avais suivis dans la cuisine et avais accepté de manger un bout avec lui. Je commençais aussi à avoir faim.
"Je sais ce que je vais te faire ! Une pizza ça te dit ?"
Je souris et acquiesçais. Par le passé, ses pizzas avaient fait le régal de mes papilles et de celles de nos amis. J'avais eu de la chance de trouver un homme bon en cuisine. Non pas que j'étais mauvaise cuisinière, mais cuisiner à deux, c'était parfois plein de surprises. Il commença à préparer la pâte et à la pétrir. Je m'approchais de lui, bien décidée à l'aider.
"Je suis traitée comme une reine dis moi. Je peux t'aider? Dis moi où est.."
Je fus coupée en plein dans ma phrase. Il venait de m'envoyer de la farine sur le visage, et me regardait avec le regard pétillant d'un enfant. Il continua pourtant de pétrir la pâte en riant, j'étais sur les fesses, mais il était si heureux! Je me frottais le visage en fronçant le nez, abasourdie. Je mis un temps avant de réagir mais je pris rapidement de la farine pour répondre à son attaque. Tout ça allait mal finir, je le sentais. Si vous laissiez deux enfants se battre avec un paquet de farine, vous pouviez être sur que ça allait tourner au carnage. Et c'est ce que nous étions, des enfants. C'était très exactement ça, nous étions retombés en enfance tous les deux. Avant qu'il ne réplique, j'entrepris d'enlever mes talons. Si cela venait à évoluer, il valait mieux ne pas se tordre la cheville. J'attrapais le paquet de farine. J'étais en position de faiblesse, il était plus fort que moi et plus grand, surtout depuis que j'avais enlevé mes chaussures. Je continuais de lui envoyer de la farine dessus en riant. J'étais heureuse moi aussi, j'avais envie de lui sauter dessus et de lui faire un câlin. Il était déjà plein de farine, et moi je continuais de le regarder, le regard malicieux. Je savais qu'il allait trouver quelque chose pour répliquer, et que j'allais regretter de m'être vengée, mais de le voir tout blanc, c'était tentant. Cela donnait un style. Et cela ne changeait rien à son côté qui me faisait craquer depuis toujours. Et comme d'habitude, on se chamaillait.
"Alors, on capitule mon capitaine?"
Je lui tirais la langue et appuyais sur son nez en riant. Un rire léger. Maintenant, tous mes soucis s'étaient de nouveau envolés, comme par magie. La magie de l'amour véritable, celui qui vous fait voyager, vous envoler loin, haut et qui vous fait sentir comme dans un rêve. Et pour moi, c'était lui.
(#)Sujet: Re: Retrouvailles - Acte II | Dim 20 Sep - 13:33
Retrouvailles - Acte II
Ailyne Morgan & Laufti Johnson
Nos deux cœurs étaient de nouveau réunis après de nombreuses années. On avait pourtant retrouvé notre complicité d'en-temps, cette façon qu'on avait de vivre sans penser au reste, de planer au dessus des problèmes, d'oublier que le temps continuait à tourner. C'était comme ça avec Ailyne, et ça l'avait toujours été. C’était simple avec elle, elle ne compliquait rien, elle rendait au contraire les choses plus faciles. On avait une belle relation, c'était naturel tout simplement. J'avais réagis avec impulsivité quand elle me parla de son divorce. J'étais un peu en rogne car peu de choses ne bougeaient et maintenant j'allais y mettre mon petit grain de sel, que ça plaise ou non. Mon ventre me fit changer de pensées. Maintenant, j'avais une dalle monstre et il fallait l'assouvir. Je me dirigeais donc naturellement vers la cuisine suivit de mon invitée qui s'est invitée toute seule finalement. Je lui proposais de faire une pizza, elle avait acquiescé, elle savait que je faisais les meilleurs pizzas du monde. Je n'étais pas forcément un vrai cordon bleu mais je me débrouillais, après de longues années de célibat il fallait bien que je varie. Je ne pouvais pas manger des pâtes-carbo tous les jours... Je m'étais donc penché sur plusieurs livres de cuisine, je tentais des trucs parfois, ça réussissait la plupart du temps alors j'étais content.
Je sortais les ingrédients pour préparer ma pâte à pizza. C'était une évidence qu'il fallait que je la fasse moi-même. Puis, une idée me traversa l'esprit, encore une connerie évidemment. Ailyne commença à se rapprocher de moi et à dire :
Je suis traitée comme une reine dis moi. Je peux t'aider? Dis moi où est...
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que je mettais mon idée stupide à exécution. Je lui lançais de la farine sur le visage, je ne pus m’empêcher de ricaner quand je vus le bout de son nez tout saupoudrer de blanc. Je retournais à ma pâte comme si de rien n'était, gardant un sourire écarquiller jusqu'aux oreilles. J'entendis qu'elle se frottait le nez, elle ne réagissait pas encore mais ça n'allait pas tarder. J'attendais le retour du come back du bâton de fer que j'allais bientôt prendre en pleine tête, et je savais que j'allais avoir une revanche digne de ce nom. Si Ailyne apparaît être une fille toute mignonnette et gentille, si on l’embête elle ne peut que répondre. Elle plongea sa main dans le paquet de farine à côté de moi et commença à m'en lançer dessus. J'eus à peine le temps d'enlever mes mains de ma pâte qu'Ailyne me lança à nouveau de la farine sur le visage. Je ne voyais plus rien, pendant ce temps, la blonde enleva ses talons. Cela allait la désavantager elle était plus petite que moi désormais. Je me frottais les yeux pour enlever le surplus de farine, je regardais le sol parsemais de poudre. Elle saisit le paquet de farine... Et continua le massacre. Je m'avançais vers elle pour essayer de récupérer le paquet de farine, ne voulant pas lui faire mal j'essayais de ne pas être trop brusque dans mes gestes pour récupérer ce paquet presque vide maintenant. Elle vida complètement son contenu sur mes cheveux. Le paquet vide tomba par terre, j'étais couvert de blanc. Je secouais ma tête et mes cheveux tout en les frottant pour enlever la farine. Ailyne était en face de moi elle riait, me regardant avec des yeux malicieux. J'avais envie de faire encore pire. Mais ses petits yeux étaient irrésistiblement dissuadeurs. Je souriais.
Alors, on capitule mon capitaine?
J'haussais les sourcils, elle posa son index sur le bout de mon nez, le regard plantait dans le sien. Elle ria avant de tiré la langue pour me narguer, mais au fond elle savait que j'allais me venger. Je baissais les yeux, louchant sur son doigt posé là. Je levais les deux bras comme pour me rendre avant de dire :
En fait j'ai fini commandant à l'armée... Et sachez que ce n'est pas bien de gaspiller la nourriture comme ça. Vous allez donc subir une sanction mademoiselle.
Je ne lui laissais pas le temps de réagir. Je la portais dans mes bras, le bras droit maintenait ses omoplates, le bras gauche était sous la pliure des genoux. Elle était à ma merci, et elle n'avait pas intérêt à se débattre sinon j'allais glisser sur la farine qu'il y avait un peu partout sur le sol et les meubles. Et si je glisse et que je tombe, elle tomberait aussi. Je la baladais comme ça dans toute la cuisine et le salon. J'adorais pouvoir faire ce que je voulais de la jolie blonde que je tenais fermement contre moi. Je m'approchais de la baie vitrée, Buck se réveilla, aboyant sur nous. J'ouvrais la porte fenêtre, j'avais une mauvaise idée dans la tête. Je voyais ma piscine, toute belle, toute bleue. Après tout elle était pleine de farine elle aussi, il fallait qu'elle prenne un petit bain pour se laver. Sans pitié je posais mes pieds sur le rebords de la piscine et lâcha la blonde dans l'eau. La température était assez chaude, il avait fait beau et chaud depuis quelques semaines. Ailyne s'était un peu agrippée à mes vêtements pour m'attirer dans la piscine avec elle mais j'avais réussis à échapper à son étreinte. Je riais aux éclats, voyant la tête toute mouillée de Ailyne sortir de l'eau.
Bah alors ? Tu voulais m'arracher les vêtements ?
Disais-je encore mort de rire. Buck s'approcha de l'eau, il voulait presque aller dans l'eau pour rejoindre Ailyne mais il savait qu'il n'avait pas le droit de sauter sous peine de se faire engueuler. Il se contenta de couiner alors que je riais encore de la situation. Elle était encore dans l'eau quand soudain une sonnerie retentit. Je tournais ma tête vers la musique, j'avais encore le sourire avant de comprendre qu'il s'agissait du téléphone d'Eli. Je retournais ma tête vers la blonde brièvement, avant de foncer dans le salon récupérer le téléphone. Je regardais l'écran qui vibrait et sonnait encore.
Colton...
Soufflais-je. Je regardais une dernière fois dehors, me demandant s'il fallait que je réponde ou pas. C'était le moment ou jamais, je n'eus pas le temps de vraiment réfléchir que mon pouce avait déjà appuyé sur l’icône vert du téléphone. Je mis immédiatement le haut-parleur avant de ressortir dehors au plus vite.
Allo ?...
Disais-je d'un ton froid et grave en m'asseyant sur une des chaises de mon salon extérieur. J'attendais sa réponse, il devait sûrement être surpris d'entendre une voix d'homme de l'autre côté du combiné.
DEV NERD GIRL
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(#)Sujet: Re: Retrouvailles - Acte II | Dim 20 Sep - 15:53
Laufti Ҩ Ailyne
« La magie du premier amour, c'est d'ignorer qu'il puisse finir un jour. »
Comme chaque fois avec Laufti, nous avions commencé à nous chamailler, comme deux enfants. Et bien sur, il avait fallu que cela dégénère. Tout partait du fait que Laufti avait faim, je l'avais suivi dans la cuisine. Il avait décidé de nous préparer à tous les deux une de ces pizzas. Cela faisait longtemps que je n'en avait pas mangé une aussi bonne que celle qu'il me préparait lorsque nous étions ensemble. J'avais alors proposé de faire la pâte avec lui, mais j'avais été coupée par une avalanche de farine sur mon visage. Je mis du temps avant de comprendre ce qu'il venait de m'arriver, surtout que lui continuait de pétrir comme si rien ne s'était passé. Il pouvait bien s douter que je n'allais pas me laisser faire. Avec quelqu'un d'autre, surement, avec lui, c'était hors de question. Je plongeais alors la main dans le paquet, et je vis les cheveux de Laufti se couvrir de neige. J'entrepris d'enlever mes chaussures, il valait mieux ne pas se blesser. Puis j'attrapais le paquet pendant que mon adversaire se frottais les yeux, aveuglé. Il essaya tant bien que mal d'essayer de le récupérer, mais je me défendais. On avait l'air de deux idiots à se battre comme ça. Il m'attrapa par la taille et me sentant piégée, je lui vidais le reste du paquet sur la tête. J'en profitais pour m'échapper, pendant qu'il enlevait toute cette farine de son visage. Je le regardais en souriant, fière de moi.
"Alors, on capitule mon capitaine? "
J'avais posé un doigt sur son nez et m'étais mise à rire en voyant sa figure aussi saupoudrée. Je lui tirais la langue ensuite, l'air narquois, attendant sa vengeance. Car je savais que je devais m'attendre à ce qu'il réplique. Laufti ne se laissais jamais faire par le passé. Il loucha sur mon doigt ce qui me fit rire de plus belle en voyant sa drôle de frimousse. Il leva les bras en signe de défaite tandis que je souriais, contente de ma victoire sur cet ennemi puissant.
"En fait j'ai fini commandant à l'armée... Et sachez que ce n'est pas bien de gaspiller la nourriture comme ça. Vous allez donc subir une sanction mademoiselle."
Mon commandant. Non mais, ce n'étais pas une raison, il avait perdu point, et moi j'avais gagné. Mais malheureusement pour moi, la sentence arriva plus vite que prévu. Il se pencha et me pris dans ses bras, pour me trimballer dans la pièce. Je n'arrêtais pas de rire, mais je regardais le sol en espérant qu'il ne glisse pas. Il fit le tour du salon, je n'avais aucun moyen de me défaire de son étreinte, mais j'étais bien après tout, contre lui. Mais il s'approcha de la baie vitrée, et je vis dans ses yeux une petite lueur de malice. Et je vis la piscine. Alors je me débattis, sans risquer de lui faire mal, mais j'essayais en vain de me sortir de ce pétrin. Rien ne fonctionna alors je m'accrochais à lui en espérant l'entraîner dans ma chute. Je finis néanmoins toute seule dans l'eau. Elle n'était pas froide, et cela enlèverait la farine que j'avais reçue. Je sortis la tête de l'eau pour croiser le regard d'un Laufti complètement écroulé de rire. Je ne pus m'empêcher de rire avec lui. Il avait eu sa vengeance mais je n'avais pas dit mon dernier mot.
"Bah alors ? Tu voulais m'arracher les vêtements ?"
J'aurais bien voulu, oui. Je ris, tandis que Buck jappait à côté de son maître. Il avait l'air d'avoir envie d'aller dans l'eau.
"J'aurais bien aimé que tu tombes avec moi, c'est vrai."
J'enlevais les cheveux collés sur mon visage et m'apprêtais à sortir de l'eau quand une sonnerie retentit. Celle de mon téléphone. Sans comprendre, Laufti se tourna vers moi et se précipita à l'intérieur. Je voulais l'en empêcher mais déjà, il était sur la terrasse et avait décroché, le regard mauvais. Je priais pour que ce ne soit pas Colton. Il s'assit sur une des chaises et je me dirigeais vers lui, toute dégoulinante.
"Allô ?"
"Non Laufti, s'il te plait!"
J'avais essayé d'être discrète, car il avait mis le téléphone sur haut parleur. La voix au bout du fil me fit tressaillir et je suppliais Laufti du regard de ne pas faire de boulette. Je ne voulais pas qu'il se crée des problèmes à cause de moi. J'attrapais une serviette sur le côté de la piscine et m'assis à côté de lui, bouche bée.
"Ailyne? C'est quoi ce bordel? T'es où? Tu joues à quoi là, ça te va de nous abandonner? Tes parents sont morts d’inquiétude, et moi aussi. Qu'est-ce qu'il t'a pris de partir comme ça? T'es où?"
Des reproches, toujours des reproches. Je me renfrognais, j'avais peur de la confrontation qui allait suivre. Je sentais que Laufti bouillait intérieurement et je posais ma main sur la sienne, il fallait qu'il se calme. "Je suis partie, c'est tout, tu n'as pas à savoir où. Je me débrouille, je vais bien. Je ne rentrerais que pour récupérer mes affaires, après le divorce."
J'essayais de rester calme, mais j'avais envie de lui hurler dessus. Je n'avais aucun compte à lui rendre. Pour qui se prenait-il? Il répéta que c'était stupide, qu'il fallait qu'on parle pour mettre les choses au clair, que ce n'était qu'un malentendu entre nous, qu'il m'aimait et tout le tralala. Mais lorsque Laufti se décida à parler, son ton changea. Il avait l'air abasourdi et extrêmement en colère.
"C'est qui lui? Je peux savoir? On est encore mariés que je sache Ailyne! Alors tu te barres et tu te tapes le premier venu c'est ça? Et toi je te conseilles vivement de retirer tes sales pattes de ma femme, compris?"
Je ne l'avais quasiment jamais entendu me parler de la sorte. Il était autoritaire, possessif, mais n'avait jamais été violent, ni physiquement, ni verbalement avec moi. C'était encore une autre facette de mon mari que je découvrais, après tant d'années de mariage. J'avais les larmes aux yeux, mon coeur se serra dans ma poitrine. Il n'aurait pas du dire ça, ça allait dégénérer. Nous étions en plein dans l'oeil du cyclone. J'espérais seulement que Colton allait lâcher prise, et que Laufti ne commettrait pas d'erreurs.
(#)Sujet: Re: Retrouvailles - Acte II | Dim 20 Sep - 17:55
Retrouvailles - Acte II
Ailyne Morgan & Laufti Johnson
Et voilà où on en était. Une retrouvaille, une discussion, des explications, un baiser et une bataille de farine entre deux gosses, ainsi qu'une vengeance un peu humide en retour. En effet, j'avais trouvé comme seule vengeance de la plonger dans l'eau chaude de ma piscine. C'était une idée brillante non ? Moi je trouvais en tout cas... C'était de mon niveau on va dire. Avant cela je l'avais tranquillement balader dans la maison. Je la promenais contre moi et même si ça l’embêter car elle se demandait ce que j'allais faire, elle était bien contente de se faire porter comme une petite princesse. Je la jetais donc dans l'eau. Elle avait essayé de s'accrocher à mon t-shirt pour que je tombe avec elle mais j'avais été plus malin qu'elle et l'avait lâché trop vite pour qu'elle puisse avoir une prise ferme. Je ne pus m’empêcher de me plier de rire quand je vus la tête de la jolie blonde toute mouillée. Elle ria également. Et je lui demandais alors si elle avait voulu m'arracher les vêtements et elle me répondit :
J'aurais bien aimé que tu tombes avec moi, c'est vrai.
Je lui souris malicieusement, je n'allais pas tarder à y tomber dans cette eau, et ça ne serait sûrement pas de ma propre volonté. Elle commença à se rapprocher du bord quand le téléphone sonna. Je me précipitais vers ce dernier pour voir qui appelait. C'était Colton. Il fallait que je réponde. C'était le moment de la confrontation. Quand je m'assis sur le siège j'avais déjà décroché et dis un « Allo » froid pour répondre. Ailyne s'approcha de moi elle était mouillée evidemment. Je pointais une serviette qu'il y avait sur un transat et elle la saisit pour me rejoindre ensuite et s'asseoir à mes côtés. Colton répondit d'une façon plus qu'agressive à l'égard de la blonde. J'en avais déjà une mauvaise opinion mais là...
Ailyne? C'est quoi ce bordel? T'es où? Tu joues à quoi là, ça te va de nous abandonner? Tes parents sont morts d’inquiétude, et moi aussi. Qu'est-ce qu'il t'a pris de partir comme ça? T'es où?
Demandait-il. Il parlait de ses parents, elle disait vraie, cet enfoiré avait réussis à avoir les parents d'Eli de son côté. Cet homme à cet instant précis me donnait un sentiment de dégoût, j'étais très énervé, je serrais ma mâchoire pour me contenir et alors que je m’apprêtais à déblatéré ma logorrhée verbale, Ailyne prit les devants. Elle posa sa main sur la mienne dont le poing était fermé. Ça eut le don de me calmer un peu. Elle n'avait pourtant pas fait grand chose, mais pour elle, je devais me calmer.
Je suis partie, c'est tout, tu n'as pas à savoir où. Je me débrouille, je vais bien. Je ne rentrerais que pour récupérer mes affaires, après le divorce.
Et Colton continua son baratin, lui disant qu'elle était tout pour elle, que tout ceci était ridicule, que ça ne pouvait pas se terminer ainsi. Qu'il l'aimait. Je regardais alors Ailyne dans les yeux. J'avais un regard mélangé entre la surprise et la rage. Et alors je ne pus m’empêcher de réagir.
Bon maintenant tu vas te taire mon gars ! Tu dis que tu l'aimes ?! Je crois pas qu'on aime quelqu'un quand on lui rend la vie impossible, qu'on est à la limite du harcèlement et qu'on est agressif dans ses paroles ! Je te dis tout de suite... !
Il me coupa la parole. Je fermais les yeux, bouillonnant de colère. J'essayais tout de même de me contenir pour Ailyne.
C'est qui lui? Je peux savoir? On est encore mariés que je sache Ailyne! Alors tu te barres et tu te tapes le premier venu c'est ça? Et toi je te conseilles vivement de retirer tes sales pattes de ma femme, compris?
Il s'adressait directement à moi, les hostilités allaient pouvoir commencer. Je craquais mes doigts, ça me donnait du courage. Je soufflais violemment et rouvrais les yeux.
Donc t'es sourd en fait c'est ça ? Tu la fermes je t'ai dit ! Maintenant !
Je regardais Ailyne, et me calma instantanément. Elle avait les larmes aux yeux. Je voyais qu'elle souffrait de cette situation c'est pour ça que je voulais qu'elle s'arrête au plus vite. Je posais une main sur le visage d'Ailyne pour essuyer ses larmes naissantes à la pointe de ses yeux. Je secouais la tête pour qu'elle arrête de pleurer. Je me sentais un peu impuissant face à cela. La seule chose que je pouvais faire était d'en finir avec Colton. J'avais un ton plus calme maintenant, j'avais les yeux encrés dans ceux de la jolie blonde. J'essayais de lui donnais un peu de réconfort avec mon regard, et en lui caressant doucement la joue.
C'est bien t'as compris... Maintenant tu vas m'écouter. Si soit disant tu l'aimes encore, fais donc une dernière chose pour elle. Signes les papiers de votre divorce, de toute façon tu n'as pas le choix, c'est comme ça. Ailyne ne t'aimes plus.
Je savais qu'il renchérisserait, et certainement avec la même violence. Je regardais toujours la jolie blonde, je n'aimais pas la voir comme ça.
« La magie du premier amour, c'est d'ignorer qu'il puisse finir un jour. »
Nous étions en plein dans une tempête, un terrible tremblement de terre qui secouait nos vies. Tout allait pour le mieux, Laufti m'avait portée dans la maison, moi blottie contre son torse, nous avions rigolé, et il m'avais fichue dans la piscine. L'eau n'étant pas froide je n'avais rien dit, j'avais essayé de l'emmener avec moi mais en vain, il était resté sur le bord, en riant. Mais il y avait malheureusement un revers à la médaille, des conséquences qui sonnaient comme les répliques d'un séisme. Notre bonheur retomba bien vite. Mon téléphone se mit à sonner alors que j'allais sortir de l'eau. Je vis Laufti se précipiter à l'intérieur avant que je ne puisse lui dire de laisser sonner. En moins de deux, il était déjà dehors et avait décroché à ma place. Sur haut parleur, j'avais entendu la voix grave de Colton, pleine de reproches. Je m'enroulais dans la serviette que Laufti m'avait montrée et écoutais distraitement ce que mon mari disait. J'avais posé ma main sur celle de Laufti pour le calmer, je sentais que la pressions montait, et qu'il était sur le point de s'énerver. Il se calma un peu, et tout en continuant de le regarder, je répondis calmement mais froidement à Colton.
Cela n'eut pas grand effet sur lui car il continua ses reproches, à dire qu'il fallait que je revienne, pour son bien, pour le bien de notre couple. Mais je ne voulais plus de lui, il allait aussi me dire qu'il voulait se suicider ou quoi? Étant calme par nature, j'avais pourtant du mal à le rester, je voulais lui hurler de me laisser vivre ma vie, de s'en aller loin, de laisser mes parents en dehors de tout ça, et surtout de signer ces foutus papiers. Il parlait avec agressivité. Mais Laufti le fit à ma place, je n'avais pas pu le calmer longtemps, les paroles de cet homme l'avaient fait réagir et il parlait avec amertume.
"Bon maintenant tu vas te taire mon gars ! Tu dis que tu l'aimes ?! Je crois pas qu'on aime quelqu'un quand on lui rend la vie impossible, qu'on est à la limite du harcèlement et qu'on est agressif dans ses paroles ! Je te dis tout de suite... ! "
L'entendre prendre ma défense me mit du baume au coeur. J'avais finalement quelqu'un de mon côté dans cette bataille, je n'étais plus seule. Et Laufti était le meilleur allié qui soit. Mais Colton ne le laissa pas finir sa phrase, il avait comprit que j'étais accompagnée, et par un homme. Il vit rouge.
"C'est qui lui? Je peux savoir? On est encore mariés que je sache Ailyne! Alors tu te barres et tu te tapes le premier venu c'est ça? Et toi je te conseilles vivement de retirer tes sales pattes de ma femme, compris?"
Je voulais lui hurler que je ne lui appartenais pas et que je ne lui appartiendrais jamais, mais une boule se forma dans ma gorge et aucun son ne fut capable de franchir cette barrière. Laufti s'emporta de nouveau, lui intimant l'ordre de se taire. Je ne l'avais jamais entendu perler de cette manière et cela me brisa le coeur, de réaliser à quel point l'homme que j'avais épousé était faux et manipulateur à ce point. Les larmes me montèrent aux yeux, mais je me retins de pleurer. Je ne devais pas pleurer, pas pour lui. La main de Laufti vint essuyer mes larmes avant qu'elles ne coulent. Son regard avait changé, et il secouait la tête doucement. Je souris faiblement. J'étais heureuse qu'il soit là -enfin, c'était moi qui étais là, mais bon- je n'aurais jamais été capable de vivre ça seule, j'aurais fini par pleurer et aurait surement plié devant lui. Mais là non, le regard que me portait Laufti me donnais du courage. Il caressa ma joue, les yeux toujours fixés dans les miens, et il continua, de façon plus calme.
"C'est bien t'as compris... Maintenant tu vas m'écouter. Si soit disant tu l'aimes encore, fais donc une dernière chose pour elle. Signes les papiers de votre divorce, de toute façon tu n'as pas le choix, c'est comme ça. Ailyne ne t'aimes plus."
L'autre ricana au bout du fil. Il fallait que je parles, sinon Laufti ne s'en sortirais jamais seul. Mais Colton renchérit plus venimeux que jamais, il ne voulait rien lâcher, je le sentais. Il le fallait pourtant, je ne tiendrais pas des mois ainsi, avec ses remarques.
"T'es qui pour dire ça toi d'abord? Tu crois vraiment la connaître? Elle ne m'aimes plus non mais sans blague, elle n'est rien sans moi. Tu te mêles de ce qui ne te regardes pas. C'est toi qui vas m'écouter, t'as intérêt à te ranger, reste en dehors de tout ça tu veux? Ailyne, c'est stupide, franchement, chérie. Reviens, on doit discuter calmement."
Il avait repris son ton mielleux, et cette manie de me faire comprendre que je lui appartenais. Chérie. Je détestais ça venant de lui. Je ne le supportais pas. Je n'étais pas une chose bon sang! Et il avait tort, Laufti me connaissais assez pour savoir que je ne l'aimais plus, sinon, que serais-je venue faire ici? En temps normal je n'aurais jamais osé poser les pieds dans cette ville, au risque d'y croiser mon amour de jeunesse. Et là je débarquais chez lui, c'était suffisant pour comprendre. Certes Colton ne le savait pas, mais il était borné. Je posais ma main sur celle de Laufti à nouveau. Il devait me laisser parler, au moins essayer.
"Ne m'appelles pas chérie, tu sais que j'ai horreur de ça. Je ne reviendrais pas Colton, car je n'ai plus rien à te dire. Il me semble que j'avais déjà tout dit en partant, je veux divorcer, point. Et Laufti à complété l'histoire, je n'ai rien à ajouter. Cela fait presque un an et demi, si ce n'est plus, que je n’éprouve plus rien pour toi Colton. Tu es... "
Je ne savais même pas comment le décrire. J'avais de l'affection pour lui en venant ici, des remords, mais tout se dissipait, et je voyais enfin son vrai visage. Son ton changea de nouveau, il était redevenu froid et agressif.
"Je suis? Vas-y continues je t'en pries, finis ta phrase Ailyne. J'ai hâte d'entendre ce que tu penses de moi. Mais ne crois pas que je vais lâcher prise, oh non. Toi et ton... gigolo, je ne ais pas vous laisser en paix, j'vais vous pourrir tu comprends? Je ne vais pas signer les papiers! On est mariés, jusqu'à ce que la mort nous sépare tu te souviens, tu as dit oui! Tu ne peux pas vivre sans moi..." "C'était une erreur! Je ne t'appartiens pas!"
J'avais parlé fort cette fois. J'avais presque hurlé. Presque. Et mes mots avaient dépassés ma pensée. Je ne regrettais pas mon mariage mais il me laissais un goût amer dans la bouche. Ma poitrine se compressa et je me sentis mal. Je prenais la réalité en pleine poire. J'avais presque envie de vomir. Il était hors de question que je retourne chez moi, je ne remettrais plus les pieds là-bas. Je resserrais la serviette contre moi et repliais mes jambes sur la chaise. Je posais ma tête sur mes genoux. On ne s'en sortirait jamais.
Ailyne ne disait plus rien. Elle était bouleversée par la situation, ce que je pouvais comprendre. Elle avait au téléphone son mari possessif, et en face d'elle son premier amour qu'elle aimait encore. Il y avait eu beaucoup d'émotions en quelques heures pour nous deux, peut-être trop. Ce qui avait fait qu'elle avait presque craqué. J'avais essayé de la réconforter du mieux que je pouvais, c'était pas évident, je suis pas très doué pour ça. Je sentais qu'une seule chose pouvais la consoler : éliminer Colton de sa vie, et cela pour toujours. Je m'étais donc exprimé au sujet de ce qu'il osait dire à Ailyne, il prétendait encore l'aimait patati patata, il croit qu'on va gober ça ? Ce gars est bien naïf. Je m'étais calmé un peu quand j'avais vu Eli en venir quasiment aux larmes. J'avais dit à Colton que la dernière chose qu'il pouvait faire pour la rendre heureuse était de signer les papiers de leur divorce. J'avais également dit qu'Ailyne ne l'aimait plus. Il avait rigolé à ma dernière remarque. Sérieusement, il est pas seulement sourd, il est aussi aveugle ce type. Il ne m'écoutait pas, c'est comme si je n'étais pas là, il avait une seule chose en tête : que Ailyne revienne avec lui. Il me répondit violemment, toujours sur ce ton agressif et froid qu'il avait depuis le début.
T'es qui pour dire ça toi d'abord? Tu crois vraiment la connaître? Elle ne m'aimes plus non mais sans blague, elle n'est rien sans moi. Tu te mêles de ce qui ne te regardes pas. C'est toi qui vas m'écouter, t'as intérêt à te ranger, reste en dehors de tout ça tu veux? Ailyne, c'est stupide, franchement, chérie. Reviens, on doit discuter calmement.
Puis il changea tout à coup de ton quand il s'adressa à Ailyne. Je fis une moue étonnée et j'étais d'autant plus énervé qu'avant, je fronçais les sourcils. Je regardais Ailyne qui posa sa main sur celle que j'avais encore sur sa joue. Elle voulait me dire que je devais me contenir, et que c'était à elle de répondre maintenant. Il fallait qu'elle essaye de bousculer Colton elle-même, car moi, il ne m'écouterait pas. Elle reprit :
Ne m'appelles pas chérie, tu sais que j'ai horreur de ça. Je ne reviendrais pas Colton, car je n'ai plus rien à te dire. Il me semble que j'avais déjà tout dit en partant, je veux divorcer, point. Et Laufti à complété l'histoire, je n'ai rien à ajouter. Cela fait presque un an et demi, si ce n'est plus, que je n’éprouve plus rien pour toi Colton. Tu es...
Un an et demi... ça je ne le savais pas et ça avait eu le don d'encore plus me mettre en rogne, comme si je l'étais pas assez... Ça faisait presque 1 an et demi que Ailyne subissait ce calvaire et elle n'avait toujours pas réussis à faire lâché prise Colton. Mais bon sang ce mec est tarré ! Si il était en face de moi ça ferait longtemps que mon poing aurait cogné le coin de son nez. Je soufflais encore, à bout. Je me contenais mais plus pour longtemps. Je lachais la joue d'Ailyne, et me tournais la tête vers l'autre côté de la table. Un paquet de cigarette se trouvait tout près de moi. Je ne pus m’empêcher de le prendre et d'en allumer une. Ça aller peut-être me détendre légèrement. Au moins pendant quelques minutes. Je me retournais vers la blonde en soufflant ma fumée. Colton reprit son air agressif dans ses paroles.
Je suis? Vas-y continues je t'en pries, finis ta phrase Ailyne. J'ai hâte d'entendre ce que tu penses de moi. Mais ne crois pas que je vais lâcher prise, oh non. Toi et ton... gigolo, je ne vais pas vous laisser en paix, j'vais vous pourrir tu comprends? Je ne vais pas signer les papiers! On est mariés, jusqu'à ce que la mort nous sépare tu te souviens, tu as dit oui! Tu ne peux pas vivre sans moi...
Je serrais une nouvelle fois ma mâchoire en regardant Ailyne. Là, il avait dépassé les bornes. Même Ailyne ne put s’empêcher de crier sur le combiné - enfin de parler fort :
C'était une erreur! Je ne t'appartiens pas!
Je fis les gros yeux en soufflant une nouvelle bouffée de ma cigarette. Je ne l'avais jamais vu avec une telle rage. C'était sortie du plus profond de son cœur. Cœur qui était actuellement avec une pulsation très très élevée. Elle se recroquevilla sur son siège. Elle n'avait pas l'air bien, avait-elle regretté ce qu'elle venait de dire ? C'était un peu l'impression que ça me donnait. Je ne savais plus trop quoi penser. Elle prit sa serviette contre elle comme un doudou qu'elle câlinait, puis elle posa sa tête sur ses genoux. Je baissais les yeux. Il y avait un grand silence. Ni Colton, ni Ailyne, ni moi-même ne disions rien pendant quelques minutes. Je finissais ma cigarette, l'écrasant par la suite dans le cendrier posé à côté. Je pris un temps de réflexion avant de reprendre la parole, calmement :
C'est fini. Elle te la dit elle-même. Tu ne peux plus rien faire pour la récupérer.
Je levais ma main doucement, j'hésitais puis caressa doucement les cheveux d'Ailyne pour voir son visage. J'avais envie de la prendre dans mes bras. Puis j'ajoutais :
J'aime Ailyne, tu n'y peux plus rien. C'est une femme qui a besoin d'un homme qui la respecte et qui prend soin d'elle. Cette femme a besoin d'attention et ça crève les yeux. Il n'y a que toi qui n'a pas réussis à voir ça. Je suis désolé, mais rend toi à l’évidence. Si tu ne signes pas ces papiers elle restera avec moi de toute façon et tu n'auras aucun moyen de pression car maintenant, je suis là.
J'avais fait un mix entre déclaration d'amour et règlement de compte. J'étais content d'avoir dit tout ça, je m'étais libéré quelque part. Maintenant, Colton savait qu'Ailyne avait un nouvel homme dans sa vie.
DEV NERD GIRL
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(#)Sujet: Re: Retrouvailles - Acte II | Mar 22 Sep - 11:59
Laufti Ҩ Ailyne
« La magie du premier amour, c'est d'ignorer qu'il puisse finir un jour. »
Colton ne lâchait rien, à mon grand désespoir, il tenait bon, plus agressif que jamais. Laufti avait tant bien que mal expliqué la raison de mon départ, moi j'étais incapable de parler, je n'avais pas l'impression de communiquer avec l'homme que j'avais aimé et épousé. Il était différent, et terrifiant. Alors je me tus, j'attendis que Laufti discute avec lui, mais Colton ne l'écoutait pas, il répétait des absurdités, des choses que j'aurais pu croire par le passé mais que je savais fausses aujourd'hui. Les larmes me montèrent aux yeux, la barrière les retenant était prête à lâcher. Mais la main de celui que j'aimais sur mon visage m'apporta du réconfort. Je ne devais pas baisser les bras. Pour nous, il fallait que je me sépare le plus rapidement possible. Lorsque Laufti annonça la douloureuse phrase, comme quoi je n'aimais plus Colton, il partit dans un rire nerveux, et répliqua, comme je l'attendais. Il parlait directement à Laufti, l'envoyant balader. Pour s'adresser à moi, son ton changea, il devint tendre, trop tendre à mon goût. Je compris que c'était mon tour de parler, alors ravalant mon désespoir, les yeux plantés dans ceux de mon amour, je pris la parole, calmement. "Ne m'appelles pas chérie, tu sais que j'ai horreur de ça. Je ne reviendrais pas Colton, car je n'ai plus rien à te dire. Il me semble que j'avais déjà tout dit en partant, je veux divorcer, point. Et Laufti à complété l'histoire, je n'ai rien à ajouter. Cela fait presque un an et demi, si ce n'est plus, que je n’éprouve plus rien pour toi Colton. Tu es... "
Je ne pouvais pas définir les sentiments que je ressentais à son égard, c'était un mic-mac impressionnant dans mon coeur. Laufti retira sa main de ma joue et détourna le regard en soufflant. Il alluma une cigarette. Il fumait encore apparemment. Dans un moment comme celui-ci, je ne pouvais pas lui en vouloir, il était sur les nerfs. Il souffla sa fumée. Je le trouvais presque plus beau aujourd'hui. Il n'avait rien perdu de sa superbe. Je détournais le regard, me reconcentrant sur la voix de mon cher mari, qui déversait sa haine sur nous.
"Je suis? Vas-y continues je t'en pries, finis ta phrase Ailyne. J'ai hâte d'entendre ce que tu penses de moi. Mais ne crois pas que je vais lâcher prise, oh non. Toi et ton... gigolo, je ne vais pas vous laisser en paix, j'vais vous pourrir tu comprends? Je ne vais pas signer les papiers! On est mariés, jusqu'à ce que la mort nous sépare tu te souviens, tu as dit oui! Tu ne peux pas vivre sans moi... "
Quelque chose se brisa en moi, lâcha. Il ne se rendait pas compte de la façon dont il me parlait. Il nous menaçait tous les deux, c'était un lâche, il ne confrontait pas plus ses problèmes que moi, il n'avait jamais été capable de dire la moindre chose à mon frère qu'il détestait, il restait mielleux avec lui, il était fourbe. Alors sous impulsion de mon égo, en colère contre lui, j'haussais la voix dans le combiné.
"C'était une erreur! Je ne t'appartiens pas! "
Je ne pensais pas ça, mais j'avais eu besoin de le dire haut et fort. Cela m'avait soulagée, mais très vite un malaise s'installa. La tête me tourna et je me recroquevillais sur mon siège. Comme d'habitude, se créer une coquille, se protéger des problèmes. Je posais ma tête sur mes genoux, profondément blessée par la situation, vidée de tout espoir d'en finir un jour. Il était coriace, c'était fichu. J'étais pessimiste de nature, je me forçais à ne pas l'être, mais encore une fois le naturel revenait au galop. Colton ne parlait plus, Laufti non plus, ils avaient l'air abasourdis par mes paroles, surtout Colton que j'entendais respirer fort au bout du fil. C'était sa façon de se calmer, je le connaissait par coeur. Au bout d'un instant, Laufti écrasa son mégot et reprit, d'une voix calme.
"C'est fini. Elle te la dit elle-même. Tu ne peux plus rien faire pour la récupérer."
Il avait raison, c'était le point de non retour, je ne voulais plus de lui, je voulais tourner la page une bonne fois pour toute, finir ma vie, un peu plus heureuse. Il caressa mes cheveux et je tournais ma tête vers lui en la secouant doucement en signe négatif. Je n'y croyais plus.
"J'aime Ailyne, tu n'y peux plus rien. C'est une femme qui a besoin d'un homme qui la respecte et qui prend soin d'elle. Cette femme a besoin d'attention et ça crève les yeux. Il n'y a que toi qui n'a pas réussis à voir ça. Je suis désolé, mais rend toi à l’évidence. Si tu ne signes pas ces papiers elle restera avec moi de toute façon et tu n'auras aucun moyen de pression car maintenant, je suis là."
Cette fois, rien ne put contenir mes larmes, elles coulèrent sur mes joues, finissant leur course sur la serviette que je tenais serrée contre moi. Je n'entendais plus rien, j'avais les yeux fixés sur Laufti, la vision embuée par les larmes. Joie, peur, réconfort, tout se libérait. J'étais touchée par ce qu'il venait de dire, je me fichais bien de ce que pouvait répondre Colton à cet instant précis, je n'avais d'yeux que pour lui. J'aurais tout donné pour entendre ça à une certaine époque, et voilà que ça venait de lui. J'étais définitivement dingue de lui, c'était clair. Mes larmes s'arrêtèrent petit à petit, mais mon regard d'eau lui, continua de plonger dans celui de Laufti. Je pris sa main et la serrais doucement, entrelaçant nos doigts. Je ne voulais pas le quitter. C'était ce que je voulais, finir notre histoire, finir ma vie à ses côtés. On toussa au bout du fil, il y eu des chuchotements. Colton n'était pas seul, surement son meilleur ami. C'était un type bien, j'espérais qu'il le raisonne. Des éclats de voix étouffés nous parvinrent.
"Je n'y crois pas, franchement. Venant de toi Ailyne, c'est la dernière chose à laquelle j'aurais pensé. "
Il soufflait, il était calme. C'était surprenant de voir comment son ton avait changé. A ma grande surprise, il resta calme, mais on sentait dans sa voix, une once de regret et d'amertume. Il avait ma déclaration en travers de la gorge, ça s'entendait.
"J'ai compris, tu ne veux plus de moi. J'me contrefout de ce type de qui tu t'es amourachée, j'vais te signer tes foutus papiers, mais ne viens pas pleurer ensuite parce que tu ne t'en sors pas. T'avais quelque chose de construit avec moi, tu connais rien de ce gars. Enfin, je t'aurais prévenue, t'es grande."
Puis on entendit le bip-bip de fin de communication. Il essayait encore de me faire culpabiliser, il savait que je doutais facilement de mes choix. Mais là, c'était différent. Il ne savait pas que Laufti et moi, cela avait été du solide, que je le connaissait et que j'avais pris ma décision. J'appuyais sur le bouton de verrouillage de mon téléphone et me rassit dans ma chaise. J'avais du mal à croire à tout ça. Après une bataille aussi acharnée, il baissait les bras? Tout simplement? C'était absurde venant de lui. Cela cachait peut-être autre chose. Et cela ne me rassurait pas. Mais j'avais Laufti avec moi cette fois, s'il revenait à la charge. Je n'espérais pas. Je me tournais vers Laufti, et lui souris en silence. Je ne savais vraiment pas si nous devions nous réjouir. Je me levais et alla m'assoir à coté de lui, et je posais ma tête contre son épaule.
(#)Sujet: Re: Retrouvailles - Acte II | Mer 23 Sep - 12:33
Retrouvailles - Acte II
Ailyne Morgan & Laufti Johnson
La jolie blonde était au bord des larmes quand elle vit Colton réagir de plus en plus violemment. Après s'être exprimée haut et fort elle sentit que tout ceci ne lui ressemblait pas, et comme automatiquement ; elle se recroquevilla sur sa chaise, agrippant sa serviette de bain. Je voyais qu'elle en avait marre d'entendre des cris, et la colére. J'avais donc décidé de rétablir un peu de calme en parlant doucement à Colton, peut-être que ça le calmerait aussi.
C'est fini. Elle te la dit elle-même. Tu ne peux plus rien faire pour la récupérer. J'aime Ailyne, tu n'y peux plus rien. C'est une femme qui a besoin d'un homme qui la respecte et qui prend soin d'elle. Cette femme a besoin d'attention et ça crève les yeux. Il n'y a que toi qui n'a pas réussis à voir ça. Je suis désolé, mais rend toi à l’évidence. Si tu ne signes pas ces papiers elle restera avec moi de toute façon et tu n'auras aucun moyen de pression car maintenant, je suis là.
Ailyne secoua la tête quand je signifiais que Colton ne pouvait la récupérer. J'avais enchainer sur une déclaration qui me venait du fond du cœur. Tout ce que je voulais dire depuis le début venait de sortir, et ça faisait un bien fou. Ailyne craqua alors, ne pouvant plus retenir ses larmes qu'elle contenait depuis quelques minutes maintenant. Elle planta son regard dans le mien. Je n'aimais pas la voir ainsi, j'étais un peu perdu. Je voyais que beaucoup de sentiments se mélangeaient en elle. Elle avait l'air heureuse, affolée, mais également libérée tout comme moi. Ses larmes s’arrêtèrent quand je lui souris pour la rassurer et lui confier que ce que je venais de dire était plus que sincère. Elle continuait de me regarder au fond de la rétine, elle pouvait lire que j'étais extrêmement bouleversé aussi. Jamais je n'aurais cru dire ça à une femme un jour. Mais là... Ce n'était pas une femme comme les autres, Ailyne avait été tout pour moi à l'université et cette relation était revenue encore plus forte avec les années. Nous entendîmes tout à coup des chuchotements dans le combiné. Je tournais ma tête vers ce dernier pour tendre l'oreille. Colton souffla alors, et dit :
Je n'y crois pas, franchement. Venant de toi Ailyne, c'est la dernière chose à laquelle j'aurais pensé.
L'air qu'il donné à présent était plus calme mais terriblement grave et amer, pendant de longues minutes il n'avait rien dit. Il avait du se poser énormément de questions à propos d'Ailyne, et de moi. Alors Colton continua, sur le même ton peu fier.
J'ai compris, tu ne veux plus de moi. J'me contrefout de ce type de qui tu t'es amourachée, j'vais te signer tes foutus papiers, mais ne viens pas pleurer ensuite parce que tu ne t'en sors pas. T'avais quelque chose de construit avec moi, tu connais rien de ce gars. Enfin, je t'aurais prévenue, t'es grande.
Et c'est ainsi qu'il raccrocha. Je passais ma main dans mes cheveux en soufflant. Est-ce que c'était vraiment fini ? Moi même avait un arrière-goût étrange au fond de la gorge, je me disais que quelque chose allait nous retomber sur le coin du nez. Mais peu importe. Il l'avais dit : « je vais te signer tes foutus papiers ». Alors, pourquoi ne pas y croire après tout ?
Ailyne appuya sur le côté de son téléphone pour éteindre l'écran, et se redressa sur sa chaise. Quand à moi j'avais le regard un peu dans le vide... Comme si... Comme si tout ce qui venait de se passer était trop gros. Comme si je ne pouvais ou ne voulais pas y croire. Elle tourna sa tête vers moi, je fis de même en voyant son mouvement. Et elle me sourit. Je ne pus lui répondre, bloqué, véritablement coincé par je ne sais quelles impressions. Elle vint s'asseoir près de moi, je soufflais comme pour libérer une émotion que je n'avais pas encore réussis à déterminer. Puis elle posa sa tête contre mon épaule. Je lui déposait un bisou sur les cheveux qu'elle avait encore mouillés, avant de poser ma tempe sur le haut de son crâne. Je fermais les yeux et entoura ses épaules avec mon bras. Je reprenais un peu mes esprits en pensant à tout ce qui venait de se passer puis je rouvris les yeux pour regarder Ailyne. Le peu de maquillage qu'elle s'était mis ce matin avait coulé lui aussi. Je désespérais de voir cette femme si jolie, paraître si triste. Alors je me libérais de sa tête posée sur mon épaule et me tournais pour la voir en face de moi. J'essuyais avec mes deux pouces son maquillage qui avait laissé des traces noires sur son visage.
Tu n'as pas trop froid ?
Lui disais-je. Elle ne tremblait pas, mais être mouillée des pieds à tête en ayant gardé ses vêtements également trempés n'aidait pas à sécher. Je la regardais toujours, et la pris dans mes bras. Je lui caressais doucement le dos pour la réchauffer un peu.
Tu crois qu'on en a fini avec Colton ?...
Je voulais connaître son avis. Peut-être qu'elle avait ressenti la même chose après tout. Et puis elle n'avait pas non plus sauté de joie quand Colton avait dit tout ça avant de raccrocher.
DEV NERD GIRL
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(#)Sujet: Re: Retrouvailles - Acte II | Jeu 24 Sep - 15:11
Laufti Ҩ Ailyne
« La magie du premier amour, c'est d'ignorer qu'il puisse finir un jour. »
J'avais du mal à réaliser. La tempête s'était enfin calmée, enfin, pour l'instant. Je n'étais sûre de rien, absolument rien. Colton était passé de la colère noire à l'abdication, en moins de cinq minutes. Lui et Laufti avaient échangés quelques mots, de façon assez houleuse, car l'un et l'autre défendaient leur propre cause. Au milieu de ce débat, je fus bien obligée de prendre la parole, pour faire comprendre à mon mari que ce qu'avançait Laufti était vrai. Mais cela avait vite dévié, et n'y tenant plus j'avais hurlé des choses que j'avais regretté tout de suite après. Alors je m'étais recroquevillée sur moi-même, et j'avais laissé le désespoir m'envahir. Laufti m'avait réconfortée, et prononcé les mots que je voulais entendre. Et je m'étais mise à pleurer, c'était beaucoup trop en si peu de temps. Mais je savais qu'il était sincère, très sincère. Mes larmes s'arrêtèrent peu à peu. Une deuxième voix se fit entendre en plus de celle de Colton, des voix étouffées. Et après un moment, Colton se remit à parler, sa voix était calme et il avait l'air perturbé. Et il n'était pas fier, cela s'entendait.
"J'ai compris, tu ne veux plus de moi. J'me contrefout de ce type de qui tu t'es amourachée, j'vais te signer tes foutus papiers, mais ne viens pas pleurer ensuite parce que tu ne t'en sors pas. T'avais quelque chose de construit avec moi, tu connais rien de ce gars. Enfin, je t'aurais prévenue, t'es grande. "
Non, il ne pouvait pas avoir dit ça, impossible. Le bruit de fin de communication se fit entendre, et nous laissa bouches bées. Je verrouillais mon téléphone et passais mes mains sur mon visage en silence. Je fis un faible sourire à Laufti mais il resta de marbre. Lui non plus n'y croyais pas. Alors je me levais et alla m'installer à côté de lui la tête posée sur son épaule. Il y déposa un baiser et posa sa tempe contre mon front. Je fermais les yeux, profitant encore une fois de l'instant, et redoutant que quelque chose vienne encore une fois le déranger. Laufti se redressa au bout d'un moment et me regarda. Il essuya les traces de maquillage qui avait du dégouliner à cause de l'eau et des larmes.
"Tu n'as pas trop froid ?"
Je secouais la tête doucement et me laissais aller contre lui alors qu'il me prenait dans ses bras. Me retrouver une nouvelle fois contre son torse me calma, et je repris petit à petit mes esprits. Je m'inquiétais beaucoup au sujet de mon divorce, encore plus que jamais. S'il ne signait pas les papiers je ne savais pas quoi faire de plus.
"Tu crois qu'on en a fini avec Colton ?..."
Il hésitait, en me caressant distraitement le dos. Je me redressais légèrement pour le regarder et pris son autre main dans les miennes.
"Je ne sais pas... je ne sais plus, tout est si... différent. J'ai l'impression de ne pas le connaître, ce n'était pas l'homme que j'ai épousé, je ne sais pas à quoi on doit s'attendre. Mais j'espère vraiment qu'il le fera."
Tout en disant cela, j'avais posé ma main sur sa joue, et avait déposé un rapide baiser sur ses lèvres. On ne pouvait faire qu'attendre, et espérer, rien ne servait de le harceler, cela ne ferait qu'envenimer la situation. Puis, décidée à passer à autre chose, je lui souris et passais une main dans ses cheveux. "Bon, il me semble qu'on à une pizza à finir jeune homme. Il vaudrait mieux s'y mettre, je ne veux pas te voir t'évanouir de faim."
Je me levais et me dirigeais dans la cuisine ou la pâte attendait toujours, et la farine aussi, accessoirement. Il y en avait partout, nous avions vidé le paquet par terre. Laufti d'ailleurs était encore quelque peu blanc à certains endroits. Je suivis sagement ses instructions, et en profitais pour lui mettre de la sauce tomate sur le bout du nez. Il ne fallait pas de représailles ou nous étions tous les deux bons pour une douche. Et ce que je redoutais arriva, presque une heure après "l'incident", mon téléphone sonna une nouvelle fois. Je regardais Laufti, inquiète. L'appareil était resté dehors, je me rendis donc sur la terrasse. En passant, je posais fit un bisou sur la joue de Laufti, lui signifiant que je m'en occupais. J'espérais que ce n'était pas Colton. Un numéro inconnu s'affichait sur l'écran. La main tremblante, je décrochais. Je fus soulager d'entendre que la voix au bout du fil n'était pas celle de Colton mais celle de mon avocat, qui avait l'air très surpris. Il me semblait pourtant avoir enregistré son numéro, mais je n'eus pas le temps d'y penser très longtemps. Il m'appelait pour me faire part d'un appel de son collègue qui défendait Colton dans notre divorce. Et le discours qu'il me tint me fit l'effet d'un électrochoc. Je le remerciais de m'avoir prévenue et, encore abasourdie, retournais auprès de Laufti. Mon expression le fit changer de tête. Je m'arrêtais devant lui, je ne m'en étais pas remise. Devant son regard insistant, je me repris. "C'était mon avocat, il avait du nouveau. Colton... il a signé..."
Ma fin de phrase se perdit dans un souffle de voix, tellement je n'y croyais pas. Il m'avait tenu tête pendant trois mois, et en à peine une heure, il signait les papiers. Selon mon avocat, ce n'était pas son meilleur ami avec lui, mais son propre avocat, qui lui avait soutenu qu'il fallait céder, sinon quoi, l'affaire se compliquerait trop. Et voilà que j'allais être divorcée pour de bon. Aucun changement réel, j'avais gardé mon nom à mon mariage pour mes patients, mais j'allais vers un niveau de vie plus calme, plus serein, et beaucoup plus intéressante. Et je m'en réjouissais. Un énorme sourire se dessina alors, et je dans un élan de joie, alors que je comprenais vraiment, je sautais au cou de l'homme de ma vie.
(#)Sujet: Re: Retrouvailles - Acte II | Ven 25 Sep - 18:49
Retrouvailles - Acte II
Ailyne Morgan & Laufti Johnson
Tout ce que l'on avait voulu ce moment précis venait d'arriver. C'était Colton qui venait de céder. On avait réussis à le convaincre, j'avais tout de même un goût amer qui me restait dans la gorge. Ce type, qui avait l'air si déterminé à nous pourrir la vie et à faire qu'Ailyne revienne venait de tout à coup dire stop. Je trouvais ça trop gros par rapport à ce que j'avais pu comprendre et entendre de Colton. Je ne le connaissais pas, certes. Mais quelque chose clochait... Et cet autre gars qu'on avait pu entendre, qui était-ce ? J'avais pendant quelques minutes gardés les yeux dans le vide. Jusqu'au moment où Ailyne s'approcha de moi pour s'asseoir à mes côtés et posé sa tête mouillée sur mon épaule. Je m'étais finalement redressé pour essuyer les traces de maquillage dû à ses pleurs et à son plongeon. Je la pris dans mes bras, puis lui demandais ensuite si elle pensait qu'on en avait fini avec son ex-mari. Elle se redressa un peu, je la lâchais de mon étreinte. Elle prit une de mes mains dans les siennes et planta son regard dans le mien.
Je ne sais pas... je ne sais plus, tout est si... différent. J'ai l'impression de ne pas le connaître, ce n'était pas l'homme que j'ai épousé, je ne sais pas à quoi on doit s'attendre. Mais j'espère vraiment qu'il le fera.
C'était assez étrange ce qu'elle venait de dire. Ils sont réstés quoi ? 15 ans ensemble peut-être ? Elle ne le reconnaît pas à ce point là ? C'est que ce gars n'est pas net s'il change soudain d'attitude quand il se sent menacé. Elle posa une main sur ma joue et déposa un léger bisou sur mes lévres. Je lui souris avant de dire :
J'espère aussi... Mais tout ceci ne me dit rien de bon... Je sais que je le connais pas mais j'ai une drôle d'impression.
Me confiais-je à Ailyne. Je la regardais, elle voulait changer de sujet. Alors elle caressa mes cheveux encore blanc de la bataille de farine. Quand j'y pensais, comment avons-nous fait pour garder notre sérieux pendant la conversation téléphonique ? Non mais franchement, une trempée comme une soupe, et l'autre enfariné de la tête aux pieds. On faisait une belle équipe, tiens.
Bon, il me semble qu'on à une pizza à finir jeune homme. Il vaudrait mieux s'y mettre, je ne veux pas te voir t'évanouir de faim.
J'hochais la tête en regardant vers la cuisine. La pâte était encore là... Et comme un fait exprès, elle avait pu reposé depuis le temps. Je me levais, suivant ma chère et tendre dans la cuisine. Je la pris par les hanches et lui donnait un baiser sur la joue.
Jeune homme... On en est loin maintenant, non ?
Disais-je en riant. Puis je repartais dans ma préparation de pâte à pizza. Elle avait bien lever depuis le temps. Je pris un rouleau dans un des tiroirs de la banque centrale et étalais la pâte pour en faire un rond parfait, comme un chef.
Tu peux préparer la garniture si tu veux, j'ai des champignons, des olives, de la sauce to...
Visiblement elle avait trouvé la sauce tomate puisqu'elle venait de m'en mettre sur le bout du nez. Je la regardais du coin de l’œil en souriant, elle avait ce regard chipie qui me faisait craqué. Un nouvel air de vengeance soufflais dans la pièce. Mais la raison me rattrapa... De la farine partout ce sera déjà assez pénible à nettoyer. N'exagérons donc pas le cas de ce pauvre carrelage. Je pensais tout à coup au fait que j'avais un aspirateur qui aspirait tout seul. Le gars qui a inventé ça est un génie, il mérite au moins un prix nobel de la paix dans les ménages ! (petit jeu de mot *sors*) Je partis donc chercher l'objet dans le placard de ma salle de bain. Je l'allumais et il partis à la conquête de la moindre petite trace de farine. Nous continuâmes à faire la pizza, puis la mettions finalement dans le four. La bonne odeur des champignons et de la tomate donnait clairement envie de la manger. Et alors que nous attendions que la cuisson se termine, le portable d'Eli sonna de nouveau. Nos regards se croisèrent, un mélange d’inquiétude et d'attente peut-être d'une bonne nouvelle. Elle passa près de moi, me déposant un bisou sur la joue pour me dire qu'elle y allait. Je la suivais du regard. Elle eu un risctus quand elle vit le numéro, j'espérais que ce n'était pas encore Colton qui revenait à la charge. Je pris un verre d'eau en attendant, elle avait l'air surprise d'entendre la voix au bout du fil. Je voulais savoir ce qu'il se passait, mais peut-être était-ce un appel pour du boulot. Qui sait ? L'aspirateur avait fini son boulot. Je le rangeais et commençais à nettoyer la cuisine et la vaisselle, nerveusement.Elle était encore au téléphone, j'essayais de ne pas y penser. Elle finit par raccrocher, la seule chose que j'avais entendu était qu'elle l'avait remercié d'appeler. Donc ce n'était pas Colton. Je m'essuyais les mains mouillées par la vaisselle et regardais Ailyne s'approchait de moi avec un regard peu rassurant. Elle se planta devant moi, je la regardais avec insistance, allait-elle me dire enfin ce qu'elle venait d'entendre ? Elle leva sa tête vers moi, et lâcha enfin :
C'était mon avocat, il avait du nouveau. Colton... il a signé...
Presque automatiquement je lâchais à mon tour avec des yeux écarquillés :
Quoi ? T'es sure ?
Elle me sourit de toutes ses dents, un sourire qu'elle n'avait pas eu depuis longtemps, cela se voyait. Elle me sauta dans les bras, je la saisissait contre moi, ne voulant plus la lâché tellement la nouvelle était bonne. Alors une énorme pression redescendit en moi. Je la portais quelques secondes avant de la reposer à terre et de lui donner un baiser.
Alors c'est fini Colton, c'est vrai ? Tu vas enfin être tranquille... Enfin, on va être enfin tranquille.
Je lui souriais, il y avait eu tellement de bonnes nouvelles aujourd'hui que je crus un moment que cette journée n'était qu 'un rêve. Mais non, elle était bien réelle et nous allions enfin pouvoir vivre l'histoire qui s'était terminée tristement, il y a 20 ans. C'était si incroyable de se résumé cette journée, tellement d'aventures s'étaient déroulées en si peu de temps finalement. Mais c'est le destin, Ailyne et Laufti est une histoire qui doit reprendre vie, et maintenant que nous avions éloignés Colton nous pouvions enfin espérer un renouveau de notre relation.