Voilà maintenant quelques jours que j''étais à Miami, je squattais une petite chambre d'hôtel au centre ville. Je décidais de sortir pour trouver un petit boulot histoire de m'occuper, mais il me fallait un boulot qui ne me mette pas en contact avec les gens, histoire de ne pas me faire repérer. Ricardo pouvait avoir des amis ou des gens qui travaillent pour lui à travers le pays alors valait mieux être prudent. Mais avant ça, je décidais de me rendre au Miami Night Club, Enaël m'avait apprit que Nessa était aussi à Miami et qu'elle y travaillait. Je voulais voir ma petite sœur, il fallait que je la vois, que je sache si elle allait bien et qu'on discute, il fallait qu'on est cette conversation, je n'ai pas eu de nouvelles d'elle depuis mon départ de New-York, les seules fois où j'avais pu téléphoner, elle ne répondait pas. Je m'apprêtais à entrer dans le club lorsqu'une jeune femme s'apprêtait à sortir, elle m'annonça que c'était fermé après m'avoir reconnue. « C'est une blague ? C'est qui le prochain à débarquer hein ? Papa ou maman ? » Me lançait-elle visiblement peu ravie de me voir. Je ne répondis rien, parce que je savais que sa question était ironique en quelque sorte. Elle quittait ensuite l'établissement pour jeté les poubelles, je suppose, je décidais donc de la suivre. « J'ai passer une horrible nuit, j'ai mal partout, je suis crevée. Choisis un autre jour pour ton méa culpa, s'il te plaît. » Lança-t-elle à nouveau. - Ness, je sais que tu es occupée, que tu veux probablement pas me voir, mais il faut que je te parle, je ne te demande pas longtemps, juste que tu m'écoute après t'en feras ce que tu veux. Lui dis-je alors en la regardant. Je sais que ma relation avec ma sœur n'as jamais été toute rose, mais je tenais quand même à elle et c'est vrai qu'à l'époque j'ai carrément mal tournée, mais je ne l'aurais jamais abandonner si j'avais su comment les choses allaient tournées. Si j'avais su que Ricardo m’emmènerais loin de ma famille et m'empêcherais de leur parler, je ne l'aurais jamais suivis, j'aurais trouver un autre moyen d'échapper à notre père.

Nessa et moi n'avons jamais été très proches, mais malgré ça elle restait ma sœur, j'aurais fait n'importe quoi pour elle, comme pour mes frères d'ailleurs et si je n'étais pas tomber amoureuse de cet enfoiré de Ricardo, les choses se seraient probablement passer autrement, je ne sais pas et je ne le saurais probablement jamais. Nessa me fit comprendre qu'elle ne voulait pas me parler, qu'elle était épuisée, je lui demandais alors de m'accorder seulement quelques minutes pour m'écouter, me laisser le temps de m'expliquer un peu et qu'après ça elle en fera ce qu'elle veut. Elle était réticente et finit par céder en s'asseyant sur une chaise et enlevant ses chaussures. Je m'apprêtais à ouvrir la bouche, mais elle me demandait où est-ce que j'étais quand les services sociaux les ont trimballer elle et mon petit frère dans des foyers à travers tout le pays, je ne savais pas trop quoi lui répondre, je n'étais pas du genre à me plaindre et à dire que j'avais vécu l'enfer pendant ses trois années, mais je ne voulais pas qu'elle pense que je l'ai abandonné. - Nessa c'est pas ce que tu crois… Dis-je dans un premier temps, pour ne pas répondre à sa question concernant Ricardo. - Au début je voulais simplement échapper à Papa, lui laisser le temps de ce calmer, mais les choses se sont pas déroulés comme je l'avais imaginer. Ajoutais-je ensuite. Un bruit dans la ruelle me fit sursauter et me fit retourner, ce n'est qu'un chat idiote ! Me dis-je. Je reportais mon regard sur ma sœur. - Tu m'connais, j'suis pas du genre à m'excuser aussi facilement, c'est d'ailleurs l'un des seuls points qu'on a en commun.. Mais si je te disais où j'étais tu m'croirais sûrement pas, mais crois moi au moins quand je te dis que je n'ai jamais voulu vous abandonnés.. Lui dis-je alors simplement.

Nessa avait accepter de m'écouter, voyant qu'elle était épuisée, j'essayais de lui expliquer les choses rapidement sans rentrer dans les détails, ce n'était ni le lieu, ni le moment, mais je tentais de lui faire comprendre que je m'en voulais de les avoir laisser seuls, j'aurais peut-être du rester et laisser notre père me marier avec je ne sais quel type, au moins nous serions toujours ensemble aujourd'hui. Un chat reversa  un poubelle ce qui me fit littéralement sursauter, j'en avais marre de vivre comme ça, d'avoir peur que Ricardo me retrouve et me ramène au Mexique. Je tentais de rester tout de même calme face à ma sœur. « Tu sais, c'est pas si important que tu ai voulu ou pas, le fait est que tu l'a fait. » Dit-elle en se levant pour me faire face. « Mais je t'en veux pas. » Dit-elle ensuite, je pense qu'on pouvait voir la surprise sur mon visage, parce que je connais ma sœur et le caractère qu'elle a, chez les Tate on est très têtus, très coléreux, donc j'étais surprise quand elle me dit qu'elle ne m'en voulait pas. - C'est pas une raison, j'aurais du partir avec vous au lieu de partir avec lui… Dis-je alors en la regardant. - De toute façon c'est du passé et malheureusement on ne peut pas le changer, mais je voulais juste que tu sache que je n'ai jamais voulu t'abandonner. Ajoutais-je alors simplement. Elle attrapait ensuite ses chaussures et me fis signe de la suivre en me disant qu'elle avait un bus à prendre. - Tu m'emmène où ? Demandais-je perplexe. Il était peut-être préférable pour moi que je retourne à l'hôtel, je ne connaissais pas les fréquentations de Nessa et je ne voulais pas risquer de tomber sur quelqu'un qui connaissait Ricardo. Je ne pouvais pas non plus expliquer à ma sœur ce qu'il ce passait, parce que la connaissant elle deviendrait probablement folle, même si nous avons toujours été une famille détruite par la faute de nos parents, on tenait les uns aux autres et on serait prêt à tout pour eux, croyez-moi, même du pire.

J'étais très surprise de voir que ma sœur réagissait calmement face à mon retour, à en juger son accueil de tout à l'heure je m'attendais à ce qu'elle m'envoie balader immédiatement,mais non, elle me demandait même de la suivre car elle avait un bus à prendre, je lui demandais où est-ce qu'elle m'emmenait, je n'étais pas très sûr de vouloir la suivre, pas que je ne lui faisais pas confiance, mais je ne connaissais pas ses fréquentations et c'est surtout ça qui m'inquiétait. « Dans un endroit où t'aura plus à te cacher. » Me lança-t-elle. - Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée Ness… Et puis j'ai déjà une chambre d'hôtel payer à la semaine.. Lui dis-je alors en la regardant. Elle s'installait sur le banc de l'arrêt de bus et je pris place à ses côtés. « Bon, alors, raconte. Et me sort pas que c'est trop compliqué ou autre, j'ai vécu des tonnes de trucs horribles ces trois dernières années et je pense que ça va être dur pour toi de rivaliser. » Lorsqu'elle me dit ça, je me sentais coupable de ne pas avoir été là pour elle, de ne pas avoir pu l'aider comme j'étais censé le faire. Je regardais autour de nous, on était seules, c'était bien d'un côté. Lorsqu'elle me demandait qui je fuyais, je fermais les yeux un instant prenant une profonde inspiration. - Ricardo ou ses hommes je ne sais pas trop, mais dans les deux cas ça n'amène rien de bon. Lui dis-je dans un premier temps. On dit que l'amour rend aveugle et bien c'est bien vrai, parce que j'ai été bien conne de le suivre, je savais dans quoi il trempait et c'est pas ça qui m'effrayait, j'étais habituer avec nos parents, mais une fois au Mexique il a montrer son vrai visage et c'est là que tout est parti en fumée. - J'ai essayer un bon nombre de fois de le quitter, mais à chaque fois il trouvait un moyen de me ramener vers lui, il a des hommes partout… Expliquais-je alors doucement. - Là, par je ne sais quel miracle, j'ai réussir à fuir le plus loin possible, j'ai traverser le pays pour venir jusqu'ici en espérant ne pas me faire coincé par lui ou par les flics, parce que je n'ai pas de papiers, mais surtout je me retrouve avec un sac à dos remplis de fric et une arme. Avouais-je à ma sœur. En effet, chez les Tate il en fallait beaucoup pour nous effrayés, mais là, pour moi c'était l'enfer, la drogue et les coups j'avais l'impression d'être à nouveau avec mon père. - Mais faut que Ena et toi restiez en dehors de ça ! Je sais qu'il va finir par me retrouver pour récupérer son fric, reste juste à savoir quand ? Mais j'veux pas que vous soyez impliquer, c'est mon merdier, c'est à moi de le régler, et si pour ça je dois le tuer, je le ferais. Terminais-je alors sérieusement.

Quand Nessa me lança qu'elle m'emmenait dans un endroit où je n'aurais pas besoin de me cacher, je lui répondis que ce n'était peut-être pas une bonne idée, j'avais déjà une chambre d'hôtel payer une semaine à l'avance. A quoi bon résister, elle ne me laissera pas le choix, j'haussais alors légèrement les épaules en guise de réponse. Nous nous installions ensuite sur le banc pour attendre le bus, et lorsqu'elle me demandait de lui raconter, je lui expliquais tout en détails ou presque, sûrement parce que j'étais fatigué de fuir, fatigué de mentir à chaque personne que je rencontrais et aussi parce que je lui fais confiance, c'est la seule personne avec mon frère en qui je peux avoir confiance aujourd'hui, j'ai besoin d'eux même si je refuse de l'avouer. - Oui ce latino… Lâchais-je alors en soupirant. - Quand je l'ai rencontrer à New-york il avait tout d'un badboy, je savais dans quoi il trempait, mais ça ne me gênait pas, il a réussit à m'faire tomber amoureuse de lui et comme une idiote je l'ai suivie. Soupirais-je alors. Je lui précisais ensuite que je refusais de les mêler elle ou Enaël à ça, il en était hors de question, c'était ma merde, il fallait que je m'en débarrasse seule, je ne voulais pas les mettre en danger. « Wow, wow, wow ! Relax, du calme. » Lança-t-elle. « Pour l'instant tu va te calmer et essayer de te détendre ok, on va trouver une solution. Il est totalement hors de question qu'Enaël et moi te laissions à la merci d'un macho possessif tout droit débarquer de tijuana ou je ne sais où dans son bled pourrave. » reprit-elle. La voilà ma sœur, je la reconnaissais bien là, ce qui me fis sourire malgré la situation. - J'ai déjà pas mal morfler, j'aimerais bien avoir un peu de repos. Répondis-je alors avec un petit sourire. C'est vrai, beaucoup de filles ne serait pas arriver là où je suis maintenant, malgré quelques écarts, y comprit la drogue, je suis là, debout devant ma sœur.