(#)Sujet: "Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant." + L-A | Sam 7 Nov - 21:22
Parfois il faut juste être capable d'accepter que certaines personnes ne sont qu'un morceau de ta vie, et pas toute ta vie. Il faut accepter que les gens changent, se désintéressent, ne donnent plus de signe vie, effacent leur mémoire comme si c'était un disque dur. Accepter que le fait que les messages, les appels, les lettres qui restent sans réponse signifient tout simplement qu'il faut tourner la page. Il y a un jour où il faut accepter que la plupart de gens sont juste de passage.
Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant.
Il était tôt, bien trop tôt. Ca fait maintenant quelques jours que j’adopte un rythme qui n’est pas bon pour une vie, me coucher tard pour me lever tard, rester dans mon lit. Réfléchir, essayer d’oublier, de se vider la tête. L’impression d’être vide à l’intérieur, de ne plus rien ressentir et surtout de ne plus savoir extérioriser tout ce qui est entrain de m’arriver. Et pourtant je sais que c’est important de le faire, mais je m’en sens tout à fait incapable. Mes yeux me piquent, je regarde difficilement le réveil qui affiche l’heure avec des lettres rouges. Je passe ma main sur mon visage et j’en viens au fait qu’il faudrait quand même que je me lève. J’en ai marre de cet endroit, de cette chambre, de cette tapisserie et encore plus de cette moquette couleur aubergine. A peine mes yeux s’ouvrent en cette matinée que j’ai l’impression que mon cœur va sortir de ma poitrine, première pensée pour James. Mon estomac se tord de douleur, cette douleur indescriptible, le bruit de mon cœur qui s’est brisé, une seconde fois. J’ai tout nié, pendant quelques jours j’ai fait silence radio. Autant auprès de lui qu’après d’Elisha ou encore ceux qui voulaient prendre de mes nouvelles. Je me suis juste tue, j’ai adopté une attitude de femme inexistante. Voilà, comme si je n’existais plus sur cette planète, comme si Joy n’était jamais née. Je voulais juste être tranquille, je me suis enfermée dans ma chambre d’hôtel et je suis restée sur mon lit, à regarder le plafond. Compter les lattes en plastiques. Comparer le nombre de carrelage bleu et le nombre de carrelage blanc dans la salle de bain. Je me suis assise part terre, couchée aussi. Je ne voulais que le silence, rien de plus. Je pense que mon comportement est tout à fait légitime. Je me suis prise une grosse claque dans la gueule et je sais que je vais avoir dû mal à me relever car clairement, plus rien n’était possible. Il n’y a plus une once d’espoir. J’ai dit à mon patron que j’avais quelques soucis familials et que je ne saurais pas être présente cette semaine. Il a été plutôt compréhensif. Je n’ai pas dit quoi, il a sûrement cru que ça pouvait être mes parents. On toque, doucement d’abord et puis un peu plus fort. Je soupire, je n’ai envie de voir personne mais je me dis que c’est peut-être le personnel de l’hôtel, la dame de chambre peut-être. Couchée sur mon ventre, la tête enfuie dans mon oreille je grogne tel un ours avant de me redresse d’un bon et de poser mes talons sur la moquette. Je passe ma main sur mon visage et ramène mes cheveux vers l’arrière. Se trouve juste devant moi le miroir e la garde-robe mise à disposition. Je ne me reconnais plus. Je suis en plein deuil et j’ai clairement une tête monstrueuse. Habillée d’un jogging bien trop grand et d’un t-shirt simple je me redresse doucement avant d’aller ouvrir la porte, l’entre-ouvrir plutôt. Je n’ai pas envie que n’importe qui me voit dans cet état quand même. Je me retrouve face à Lily-Anne qui m’adresse un léger sourire. Qu’est-ce qu’elle fait là ? Ce n’est vraiment pas le moment. Finalement je me rends compte que j’ai loupé deux rendez-vous avec elle, je lui avais pourtant promis d’y aller, c’était pour le suivit de la perte du bébé. Mais je dois dire que j’avais lâché prise et je ne voulais plus parler de ce bébé, comme si il n’avait pas existé. Ni de James ni de … Clairement je suis en train d’avoir un ras de bol complet. Maintenant que je lui ai ouvert la porte je me vois mal lui refermer à la figure. Je m’écarte donc tout simplement pour la laisser entrer dans la chambre sombre. Les rideaux étaient fermés et le lit complétement défait.
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(#)Sujet: Re: "Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant." + L-A | Dim 8 Nov - 17:57
Parfois il faut juste être capable d'accepter que certaines personnes ne sont qu'un morceau de ta vie, et pas toute ta vie. Il faut accepter que les gens changent, se désintéressent, ne donnent plus de signe vie, effacent leur mémoire comme si c'était un disque dur. Accepter que le fait que les messages, les appels, les lettres qui restent sans réponse signifient tout simplement qu'il faut tourner la page. Il y a un jour où il faut accepter que la plupart de gens sont juste de passage.
Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant.
La fausse couche de Joy ne m’avait pas laissé indifférente. Pas qu’en temps normal je n’éprouvais rien face à des cas tragique qui survenaient chez mes patients, mais là j’étais en partie impliquer dans leur couple. James et Joy n’était pas seulement un couple parmi tant d’autres, non. J’avais une relation amicale avec James et plutôt inamicale avec Joy. Cependant, je m’impliquais vraiment à fond dans la santé de cette dernière, peut-être en partie parce que je regrettais de m’être retrouvée au milieu de leur couple.
Quelques jours après la sortie de Joy, je lui avais demandé de passé me voir au cabinet pour une visite gynécologique. Cette visite n’était pas anodine, elle était même très importante. La jeune femme avait perdu un enfant et avait fait une hémorragie, je me devais de la suivre si jamais un jour elle souhaitait à nouveau être maman. Je l’avais attendue, mais jamais elle n’était venue. Je lui avais donc donné à nouveau un rendez-vous et encore aujourd’hui elle n’était pas venue. Inquiète de ne pas voir Joy et par conscience professionnelle je m’étais déplacée directement chez elle en fin de journée. James m’avait accueillie et m’avait indiqué que Joy avait pris ses affaires pour aller habiter quelques temps à l’hôtel. Je n’avais pas insisté à savoir ce qui se passait dans leur couple. Ce qui me préoccupait tout d’abord c’était sa santé et non ces amours.
Une fois arrivé à l’hôtel je m’indiquai à la réception où l’on me donna le numéro de la chambre. Je pris l’ascenseur quelque peu inquiète. J’espérais que tout allait bien pour Joy. Le deuil n’était pas une étape facile et en plus si elle désertait son appartement et évitait sa famille, cela ne serait que plus dur. Personne ne pouvait faire face au deuil sans un minimum d’accompagnement. Sortie de l’ascenseur, je me dirigeai vers la porte de la chambre que l’on m’avait donnée. Je toquai et attendis, écoutant un quelconque mouvement à l’intérieur. Rien. Je toquai à nouveau un peu plus fort et puis une troisième fois. J’entendis du bruit et la porte s’ouvrit sur une Joy aux traits prononcés. Elle parut surprise de me voir. Je lui offris un sourire et elle me laissa entrer dans la chambre plongée dans le noir. Je me dirigeai vers les rideaux tirés, les ouvrit et fit de même avec la fenêtre. Un léger courant d’air entra dans la pièce en balayant mes cheveux.
« Savez-vous quelle heure il est Joy ? »
Je la regardais. J’avais vraiment peur qu’elle ne fasse une dépression. La perte de la notion de temps et la fatigue à longueur de temps était des signes avant-coureurs. La dépression plus elle était prise tôt en charge, plus il était facile de se remettre debout et d’avancer dans la vie.
« Vous n’êtes pas venue aux deux rendez-vous fixés alors c’est moi qui vient à vous. Je suis médecin, votre médecin et qu’importe ce que vous pensez de moi, je ne vous laisserais pas tomber. Je sais que vous avez perdu un enfant mais il est important que je puisse vous ausculter. »
Je croisai les bras sur ma poitrine tout en affichant un regard désapprobateur sur mon visage. Mes sourcils se froncèrent un moment avant de se détendre. Joy avait un autre enfant qui l’attendais à la maison et qui avait besoin d’elle. Elle ne pouvait pas se négliger comme cela et fuir ses responsabilités, pas une deuxième fois.
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(#)Sujet: Re: "Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant." + L-A | Mer 11 Nov - 21:49
Parfois il faut juste être capable d'accepter que certaines personnes ne sont qu'un morceau de ta vie, et pas toute ta vie. Il faut accepter que les gens changent, se désintéressent, ne donnent plus de signe vie, effacent leur mémoire comme si c'était un disque dur. Accepter que le fait que les messages, les appels, les lettres qui restent sans réponse signifient tout simplement qu'il faut tourner la page. Il y a un jour où il faut accepter que la plupart de gens sont juste de passage.
Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant.
Je pense que j’avais délibérément loupé ces rendez-vous. J’ai plus envie d’entendre parler de cette grossesse, de cette fausse couche ni de ce bébé qui ne grandit plus en moi. Sa perte m’avait énormément affectée, de trop même. Mais apparemment ça avait permis de faire le point sur notre couple et James avait réfléchit, préférant mettre fin à ce que nous commencions à construire. Je pense surtout que c’est une très mauvaise année et que je ne serais donc jamais tranquille, comme un cercle sans fin qui ne s’arrête pas. Je la maudissais, d’être venu jusque ici comme je maudissais James d’avoir donné l’adresse de l’hôtel. J’ai juste envie d’être seule. Elle ne pouvait pas simplement tenir son rôle de docteur normal ? Quel médecin fait le déplacement jusque chez vous pour vous sermonner ? A peine rentrer elle se dirige directement vers la fenêtre pour ouvrir les rideaux et laisser la brise légère pénétrer dans la pièce. J’ai l’impression d’être face à ma mère prête à me disputer sur l’état de ma chambre. Savez-vous quelle heure il est Joy ? Mmmoooh elle est sérieuse ? « Je n’ai pas de compte à rendre enfin. Et s’il te plait, tutoie-moi. » Dis-je dans un soupire en plantant mon regard dans le sien. Vous n’êtes pas venue aux deux rendez-vous fixés alors c’est moi qui vient à vous. Je suis médecin, votre médecin et qu’importe ce que vous pensez de moi, je ne vous laisserais pas tomber. Je sais que vous avez perdu un enfant mais il est important que je puisse vous ausculter. « Je ne pense rien de toi Lily-Anne. Tu es mon gynéco et c’est tout. J’ai oublié et j’en suis désolée. » Dis-je entre mes dents. Je ne sais pas c’est quoi son but, m’aider ou bien m’enfoncer plus bas que terre. Car clairement ce n’est pas en me parlant comme ça qu’elle va arriver à quelque chose. « Du coup on peut en reprogrammer un ou … ? Comment ça se passe ? » Dis-je alors que je me dirige vers la table de nuit pour attraper le biscuit dans le tiroir et en fourrer un dans ma bouche. Après quelques secondes je lui tends le paquet. « Tu veux ? Ils sont archis bons. » C’est vrai que ça me fait du bien d’avoir un peu de compagnie mais je ne m’attendais pas à ce genre de compagnie non plus.
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(#)Sujet: Re: "Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant." + L-A | Jeu 12 Nov - 11:23
Parfois il faut juste être capable d'accepter que certaines personnes ne sont qu'un morceau de ta vie, et pas toute ta vie. Il faut accepter que les gens changent, se désintéressent, ne donnent plus de signe vie, effacent leur mémoire comme si c'était un disque dur. Accepter que le fait que les messages, les appels, les lettres qui restent sans réponse signifient tout simplement qu'il faut tourner la page. Il y a un jour où il faut accepter que la plupart de gens sont juste de passage.
Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant.
Joy avait encore loupé son rendez-vous avec moi. Je m’inquiétais pour la jeune femme qui avait fait une fausse couche très récemment. Il se pouvait qu’elle est involontairement oubliée son premier rendez-vous, mais lorsqu’elle ne vint pas encore une fois au second, je fus obligée de me poser des questions. Je ne pouvais laisser la jeune femme alors je m’étais rendu à l’hôtel où se terrait Joy. Lorsque la porte s’ouvrit je vis que Joy n’allait pas bien. Elle me laissa entrer et je pris les devants en tirant les rideaux de la chambre et en ouvrant la fenêtre. Un peu de lumière dans cette pièce ne ferait pas de mal et renouveler l’air non plus. Je m’adressai à la jeune femme, mécontente de son comportement. Joy soupira et me répondit qu’elle n’avait pas de me compte à rendre. Certes c’était vrai, mais j’étais son médecin et sa santé m’importait plus qu’autre chose. Elle me demanda de la tutoyer ce que je ne fis pas immédiatement prise par l’entrain de mes paroles. Joy s’excusa d’avoir oubliée son rendez-vous. Celle-ci me tourna le dos pour se diriger vers la table de nuit qui était auprès du lit.
« Joy, ces rendez-vous sont importants, pour la suite de ta vie de femme. »
Même si pour le moment avoir un autre enfant n’était plus à l’ordre du jour, un jour peut-être voudra-t-elle à nouveau enfanter et il fallait que je la suive. Des complications peuvent toujours survenir après une fausse couche.
« Oui, Joy. Il va falloir que tu passes me voir à un moment ou à un autre. Je n peux t’obliger en rien mais je peux fortement de conseiller de le faire. »
Joy ouvrit le tiroir de la table de nuit et y sortis un paquet de gâteau. Elle en prit un qu’elle fourra dans sa bouche. S’approchant de moi, elle me propose un gâteau. Je trouve ca gentil mais aussi un peu absurde vu les circonstances. « Merci beaucoup c’est gentil. » dis-je en prenant le gâteau qu’elle me tendait.
Je mis le gâteau dans ma bouche et une fois avalé, je regardai quelques instants la jeune femme entrain de manger. Manger était un des signes d’anxiété quelque fois, mais peut-être avait-elle sans doute faim à dormir toute la journée.
« Tu ne devrais pas être là Joy, ta famille a besoin de toi et tu as besoin d’elle. James a sans doute autant besoin de soutien que toi. Logan a besoin de sa maman aussi. Tu as peut-être perdue un enfant mais il t’en reste un qui t’attends à la maison et qui ne demande qu’après ton amour. »
Je pris le paquet de gâteaux des mains de Joy et le posa sur le lit en même temps que je m’asseyais sur la couette totalement défaite. Un petit courant d’air me fit frissonner un petit peu mais c’était tellement bon de pouvoir sentir un oxygène presque pur pénétrer dans la chambre.
« Je sais que c’est pas facile, mais ce n’est pas en te terrant ici que cela arrangera les choses … »
Je ne savais pas trop comment m’exprimer, je ne savais pas trop quoi lui dire pour la réconforter. Comment donner du courage à une femme endeuillée, une maman endeuillée ? Je ne pouvais sans doute pas comprendre ce que c’était de perdre un enfant, mais j’avais perdu mon mari de façon aussi subite et j’en avais été meurtrie pendant plusieurs années.
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(#)Sujet: Re: "Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant." + L-A | Dim 15 Nov - 20:31
Parfois il faut juste être capable d'accepter que certaines personnes ne sont qu'un morceau de ta vie, et pas toute ta vie. Il faut accepter que les gens changent, se désintéressent, ne donnent plus de signe vie, effacent leur mémoire comme si c'était un disque dur. Accepter que le fait que les messages, les appels, les lettres qui restent sans réponse signifient tout simplement qu'il faut tourner la page. Il y a un jour où il faut accepter que la plupart de gens sont juste de passage.
Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant.
Ma vie de femme ? Pour le moment je suis loin de la vie de femme que j’espérais, mais vraiment très loin. Au bout du monde même. Ce qui est sûr c’est que pour le moment mon « avenir » est le moindre de mes soucis et je pense que c’est l’état d’esprit de toute personne qui ne se sent pas bien. Et c’est vrai que peut-être inconsciemment j’avais envie de me détruire et de me punir pour la perte de cet enfant. C’est tout à fait probable même. Mais les choses se sont enchainées assez vite, alors que petit à petit je remontais la pente de ce deuil, alors que petit à petit je retrouvais goût aux choses qui me paraissaient alors sans saveur, mon couple est complétement partit en vrille. Alors que sincèrement je ne m’y attendais pas et que je commençais petit à petit à ressentir un certain équilibre. Me voilà de nouveau seule, complétement seule. Avec peut-être cette impression de vouloir recommencer ma vie ailleurs et de vouloir tourner la page. Mais je ne pouvais pas, je ne pouvais pas me dire de laisser mon fils une seconde fois. Hors de question. Je suis donc enchainée, menottée. « J’ai bien compris. » Dis-je à l’attention de sa première remarque. « Je le ferais. » Dis-je simplement sans grande conviction. Je m’étais alors approchée de la table de nuit pour en prendre les biscuits et en proposer un à Lily-Anne. Certains proposent à boire lorsqu’ils ont de la visite chez eux, clairement je ne pouvais pas le faire dans un hôtel alors je voulais être convivial à ma manière. Il faut dire qu’en ce moment je ne mange pas, j’engouffre et surtout tout ce qui est sucré. Un peu comme une compulsion, un peu comme quand on est enceinte en fait. Lily reprend la parole et la je ne peux m’empêcher de sourire légèrement. « Je ne devrais pas être là ? Mais bordel Lily je devrais être où alors ? Car clairement je n’ai plus ma place nulle part. » Dis-je en laissant retomber mes bras le long de mon corps d’un air désemparé. « James ? T’inquiètes pas pour ça, il a du soutien. » Rajoutais-je d’un ton sarcastique. « Mon fils est tout pour moi maintenant et je ne le laisserai plus jamais, je sais ce que j’ai a faire. Ce n’est pas parce que j’ai perdu un enfant que j’ai perdu mon instinct maternel. Ce n’est pas parce que j’ai perdu un enfant que je ne vais plus donner l’attention qu’il faut à mon fils. » Dis-je alors que je sentais mes larmes me monter aux yeux, à la place de ça, je passe nerveusement une main contre ma joue avant de prendre un gâteau et de l’enfourner dans ma bouche avant que Lily attrape le paquet de biscuit et de le poser sur le lit. « Je ne me terre pas. » Dis-je froidement. Apparemment elle n’était pas au courant de la situation et j’avais simplement l’impression qu’elle me jugeait alors qu’elle ne savait même pas le quart de ce qui est en train de se passer. « Nous ne sommes plus ensemble. Je n’avais pas envie de rester dans l’appartement. En attendant de trouver un logement je viens ici pour quelques jours, c’est tout. » Dis-je alors en posant mon regard sur elle qui avait pris place sur le lit.
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(#)Sujet: Re: "Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant." + L-A | Dim 15 Nov - 22:22
Parfois il faut juste être capable d'accepter que certaines personnes ne sont qu'un morceau de ta vie, et pas toute ta vie. Il faut accepter que les gens changent, se désintéressent, ne donnent plus de signe vie, effacent leur mémoire comme si c'était un disque dur. Accepter que le fait que les messages, les appels, les lettres qui restent sans réponse signifient tout simplement qu'il faut tourner la page. Il y a un jour où il faut accepter que la plupart de gens sont juste de passage.
Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant.
Je pensais tout comprendre de la situation que traversais Joy mais apparemment je me trompais. Je lui faisais la morale, non par plaisir mais par devoir. Je la rappelai à ses devoirs de femme et de mère. Logan était chez elle à attendre le retour de sa mère alors que celle-ci se terrer dans une chambre d’hôtel. Sur le même ton elle me rassura sur son fils et qu’elle avait encore tout l’instinct maternel en elle pour aimer son enfant comme il se devait. Vint après une révélation des plus troublantes. Je ne m’y attendais vraiment pas. Elle m’annonça que James et elle n’étaient plus ensemble et qu’elle n’avait nulle part où aller. Son regard se posa sur moi, remplis de tristesse et de douleur. Comment cela avait-il pû ? Je savais que cette épreuve était dur, lourde et difficile mais tout de même. Bien que leur couple était un peu chancelant, de ce que j’avais pu comprendre, je ne m’étais pas un seul imaginé cette possibilité.
« Joy. Que s’est-il passé ? »
Ce n’était plus la Lily-Anne gynécologue qui parlait mais la Lily-Anne attentive et réconfortante. Je connaissais un peu l’histoire de ce couple, peut-être pas de la meilleure façon qu’il soit, mais j’y avais été propulsée. Je logeais déjà Joshua chez moi et si cela n’avait pas été le cas je lui aurais proposé de venir à la maison. J’avais peut-être une autre solution. Je ne pouvais pas la laisser seule dans cette chambre d’hôtel morbide à ce morfondre.
« Il existe un lieu d’accueil pour les personnes en détresse au centre ville, je pourrais t’y conduire ? Ce sont des petits appartements pour des logements provisoires tu y serais beaucoup mieux qu’ici. »
J’espérais qu’elle accepte. Un deuil était déjà une épreuve douloureuse mais si un plus elle devait surmonter une rupture. Pas que je pensais au pire avec Joy, mais sait-on jamais … Je fis un geste de la main pour que Joy vienne s’installer à mes côtés.
« Tu es une femme forte Joy, je ne te connais pas assez, mais je le sens et au fond de moi je le sais. »
Je pris la main de Joy doucement et la lui serra quelques instants avant de la lâcher. Quand Joy eu finis de parler je me levai d’un bond et fit quelques pas. Mon regard s’en alla se perdre sur l’horizon par la fenêtre ouverte avant de revenir se poser sur la jeune femme.
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(#)Sujet: Re: "Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant." + L-A | Lun 16 Nov - 14:02
[quote="Joy Clarissa Gray"]
Parfois il faut juste être capable d'accepter que certaines personnes ne sont qu'un morceau de ta vie, et pas toute ta vie. Il faut accepter que les gens changent, se désintéressent, ne donnent plus de signe vie, effacent leur mémoire comme si c'était un disque dur. Accepter que le fait que les messages, les appels, les lettres qui restent sans réponse signifient tout simplement qu'il faut tourner la page. Il y a un jour où il faut accepter que la plupart de gens sont juste de passage.
Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant.
Ce qui s’est passé ? Comment lui expliquer si je ne sais pas moi-même. A vrai dire je n’avais rien vu venir et en quelques secondes le dîner à virer au cauchemar, je suis tombée de haut en me prenant une grande claque dans la figure. James m’a laissé tomber face à un restaurant entier et face à ma meilleure amie, je pense que je ne me suis jamais sentie autant humiliée qu’à ce jour. Le lendemain, je l’attendais avec mes affaires – il n’était pas rentré de la nuit – je suis restée calme et je suis partie. Même si il m’a dit que je pouvais rester à l’appartement jusqu’au ce que je trouve un logement, je ne pouvais pas me mettre en tête de rester à côté de lui et de jouer la comédie. Hors de question, pour mon bien être et mon équilibre je devais m’enfuir, et vite. « Il s’est passé que … j’en sais trop rien Lily-Anne. J’ai rien vu venir. Je ne pense pas que la perte du bébé soit en cause, je pense qu’il ne sait pas ce qu’il veut et j’ai vraiment l’impression d’avoir été utilisée. Si tu l’avais vu, comme si j’étais inexistante … Il a des sentiments pour ma meilleure amie et je ne sais qui d’autre encore après tout. J’aurais dû m’en douter et j’aurais dû me protéger de tout ça. Seulement si tu savais comme j’étais amoureuse …. L’amour rend aveugle comme on dit. » Dis-je dans un soupire. Je m’installe à ses côtés, lourdement. Mes jambes tendue et mes mains posées sur mes cuisses je regarde la moqueuse affreusement moche. Elle me parle ensuite d’un lieu pour les personnes en détresse – ce mot me fait tiquer d’ailleurs mais j’essaye de ne pas montrer mes sentiments. Mais il est juste hors de question pour moi. « Non, jamais de la vie. » Dis-je déterminée. Je m’en suis toujours sortie seule, ce n’est pas nouveau. Je vais retomber sur mes pattes c’est certain il me faut juste le temps de me reprendre en main et de tout doucement sortir la tête de l’eau. Trouver ma bouée de sauvetage pour éviter de me noyer. Elle prit ma main quelques secondes avant de se lever d’un bon et de se diriger vers la grande fenêtre, on aurait dit qu’elle était autant affectée que moi. « Maintenant non seulement je dois faire le deuil de mon enfant mais aussi de cet amour que je croyais éternel. » Si on m’avait dit un jour que j’allais avoir une conversation pareille avec Lily … « Je sais pas quoi faire ni comment réagir. » Dis-je dans un murumure.
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(#)Sujet: Re: "Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant." + L-A | Lun 16 Nov - 14:28
Parfois il faut juste être capable d'accepter que certaines personnes ne sont qu'un morceau de ta vie, et pas toute ta vie. Il faut accepter que les gens changent, se désintéressent, ne donnent plus de signe vie, effacent leur mémoire comme si c'était un disque dur. Accepter que le fait que les messages, les appels, les lettres qui restent sans réponse signifient tout simplement qu'il faut tourner la page. Il y a un jour où il faut accepter que la plupart de gens sont juste de passage.
Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant.
J’étais venue en tant que professionnelle mais au fil de notre conversation j’avais appris que James l’avait quitté et je me transforma en une simple femme prête à écouter et à réconforter. Cette révélation avait été aussi douloureuse pour moi car je ne m’y attendais vraiment pas. James m’avait dit vouloir essayer de reprendre une histoire, de prendre un nouveau départ avec Joy, et là il l’a quittait ? Je lui demandais ce qui s’était passé. Elle m’expliqua que le jeune homme avait avoué à sa compagne des sentiments naissant pour la meilleure amie de celle-ci. Joy me dit que ce n’était surement pas du au contrecoup de la mort de leur bébé mais seulement une incertitude de la part du jeune homme de savoir ce qu’il voulait. Cela ne m’étonnait pas tellement de lui, je l’avais déjà vu au travers de mon trio avec Joy et Alysse dans les potins de Nightmare. La jeune femme s’était installée auprès de moi, je lui avais serré la main alors qu’elle refusait mon aide concernant le logement.
« Si jamais tu as besoin d’aide je suis là, n’oublie pas. »
Elle me confia ne pas comment faire, comment surmonter le deuil de cet enfant décédé et de l’amour qu’elle croyait éternel entre Joy et James. C’est vrai qu’il était difficile de surmonter de telles épreuves. Les peines de cœur, surtout pour des histoires d’amours qui avaient un point d’encrage assez fort chez les individus, pouvaient être tout autant difficile que de surmonter le deuil. « Je n’ai pas de remèdes miracles, sinon je le diffuserais au plus de monde possible. Le seul remède que je connais c’est le temps, le temps et l’espoir. Joy continue d’avancer dans la vie, fixe-toi des objectifs, trouve une motivation qui te fera te reconstruire. » Je soupirai avant de m’ouvrir et de me mettre à nu face à cette femme. « J’ai perdu mon mari après une semaine de mariage. Il est mort lors des attentats du onze septembre et c’était si soudain … »
Ma gorge se serra un instant. Mes doigts s’entremêlèrent nerveusement au bas de mon t-shirt et mon regard fixa un point derrière la tête de Joy. Même si la mort de mon mari était maintenant un souvenir lointain, il m’arrivait encore de ressentir la douleur de mon cœur meurtri certainement à vie.
« Ce qui m’a fait remonter la pente ont été mon travail et mes amis. Le travail car je m’y suis tellement investie à fond que je n’avais plus le temps pour penser ou regretter ou même culpabiliser. Ce n’est pas la meilleure solution mais s’occupait et voir du monde ca aide beaucoup. Mes amis m’ont beaucoup soutenu aussi, sans eux cela aurait été encore plus difficiles. J’ai fait l’erreur d’en rejeter beaucoup alors qu’ils me tendaient la main, ne fait pas la même chose. »
Hayden m’en avait voulut pendant un temps, mais étant ma meilleure amie elle m’avait pardonnée. Cependant j’essayais de me racheter à chaque fois que je la voyais. Voulant m’aider je l’avait abandonnée elle et ses problèmes, alors qu’elle ne m’avait jamais rejetée ou presque, lorsque moi je lui tendais la main. Trop de fierté en moi …
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(#)Sujet: Re: "Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant." + L-A | Dim 22 Nov - 2:42
Parfois il faut juste être capable d'accepter que certaines personnes ne sont qu'un morceau de ta vie, et pas toute ta vie. Il faut accepter que les gens changent, se désintéressent, ne donnent plus de signe vie, effacent leur mémoire comme si c'était un disque dur. Accepter que le fait que les messages, les appels, les lettres qui restent sans réponse signifient tout simplement qu'il faut tourner la page. Il y a un jour où il faut accepter que la plupart de gens sont juste de passage.
Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant.
Lily-Anne était devant moi et jamais je n’aurais cru que j’allais pouvoir lui ouvrir mon cœur si facilement. Lui ouvrir mon cœur tout court d’ailleurs. Cette femme que j’avais longue considérée comme une ennemie, l’impression d’être en compétition avec elle pour gagner le cœur de James. Hors ce n’était rien de tout ça et je me rendais compte maintenant que j’ai toujours eu l’art d’exagérer les choses et mon comportement envers elle il y a quelques mois en était la preuve. A l’heure actuelle je trouve ça tellement puérile que je pourrais même en ressentir de la gêne. Et même, j’aurais presque envie de m’excuser. Je déglutis difficilement, écoutant ce qu’elle a à me dire, son regard neutre et objectif. Au fond de moi je sais que c’est une personne extraordinaire, simple et très à l’écoute. Je l’avais remarqué lorsqu’elle avait déboulé à l’hôpital pour ma fausse couche mais j’avais tellement de fierté en moi que j’avais eu du mal à me rendre à l’évidence. Lily-Anne est une bonne personne. Elle me fit que si j’ai besoin, elle sera présente pour moi et que je ne devais pas l’oublier. Ma main vient alors se poser furtivement sur la sienne. « Merci. » Répondis-je dans un souffle. Un simple mot mais un mot qui pourtant est plus que sincère. Le temps, l’espoir. J’ai tellement peur de ces deux notions. Simplement parce que je n’arrive pas à me projeter dans le temps en ce moment, je n’arrive pas à voir l’avenir que je peux m’offrir, loin de l’homme que j’aime. Et l’espoir … J’en ai tellement eu ces mois-ci que j’ai l’impression d’en être dépourvue. Les objectifs et la motivation sont clairement Logan et heureusement d’ailleurs que j’ai mon fils dans ma vie. Je ne sais pas dans quel état je me trouverai en ce moment si ce n’était pas le cas. J’ai quelqu’un à qui me rattraper, j’ai quelqu’un pour vivre. Elle me fait alors une révélation, à laquelle je ne m’y attendais pas. Elle a perdu une semaine après son mariage, mort dans les attentats. Je ne peux m’empêcher de regarder mon bras, un frisson me parcourant. Me rappelant à jamais cette journée horrible aux yeux du monde entier. Je suis tellement empathique que, vraie éponge émotionnelle, je n’avais pas trouvé d’autres moyens que je me réfugier dans ma chambre pour pleurer. Je ne connaissais personne et pourtant cet évènement m’avait atteint à un point indescriptible. Je ne pouvais pas imaginer la douleur qu’à pu ressentir cette jeune femme en face de moi. Je reste silencieuse alors que je vois la douleur passer sur son visage, des signes de nervosité apparaissant dans son comportement. Les rôles sont inversés et je me sens bizarre. Elle me fait part de ces objectifs à elle, ce qui a fait qu’elle a su remonter la pente, doucement mais sûrement. Certaine cela sera toujours douloureux mais disons qu’elle a appris à vivre avec. Le travail étant un des points et ça ne m’étonne pas. Je l’ai vu à l’œuvre et je ne peux venir qu’à l’évidence que c’est une vraie passionnée. Elle me parle ensuite de ses amis et mon cœur se serre, une nouvelle fois. « Je … Je ne sais pas quoi te dire Lily-Anne je suis désolée, je ne peux pas te dire que je te comprends car je ne l’ai pas vécu mais je peux essayer de te comprendre et je compatis à tout ce que tu as vécu. » Dis-je la gorge serrée, reprenant un peu sur moi en me disant qu’elle ne voulait peut-être pas en parler, peut-être ce souvenir est trop douloureux pour être évoquer. « Logan est là, je suis sa mère et je me dois de jouer mon rôle à ses côtés. Je dois chercher un logement car je ne veux pas l’accueillir ici. Mon travail … Je vais essayer de faire ce que j’ai toujours voulu, chanter et percer dans ce monde si sélectif, je ne suis pas sûre d’y arriver mais je ferais tout pour en tout cas. Concernant les amis … J’avais Elisha mais je pense qu’il ne faut pas te faire de dessin. J’ai toujours privilégié ma vie amoureuse à mes relations sociales, je n’ai pas un grand entourage tu sais. » Dis-je en haussant légèrement les épaules. « Je ne sais pas comment je devrais réagir à tout ça, j’ai l’impression de m’être laissée bernée. Je ne comprends pas comment c’est possible que je me sois fait jetée comme ça, enfin je veux dire on a vécu tellement de chose, on a eu Logan ensemble. Ce n’est pas comme si j’étais une femme de passage, juste une femme qui a côtoyé son lit. C’était mon amour, mon meilleur ami, mon frère, mon amant enfin tu vois c’était un tout … » Ma voix déraille et j’hoche alors la tête de gauche à droite, légèrement. « Laisse tomber, je pense qu’il ne faudrait plus que j’en parle. Plus j’en parle, et plus je me détruis. » Dis-je en posant mes yeux sur Lily-Anne. « Je suis désolée des comportements que j’ai pu avoir à ton égard, je ne suis pas comme ça tu sais … Je ne supportais juste pas que cette situation arrive un jour. Et vois-tu malgré tous les efforts que j’ai fait, cela n’a rien changé. » Dis-je dans un soupire. Malgré tout ça, James m’avait quand même quitté.
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Kathelyn Parks
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(#)Sujet: Re: "Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant." + L-A | Lun 23 Nov - 20:41
Parfois il faut juste être capable d'accepter que certaines personnes ne sont qu'un morceau de ta vie, et pas toute ta vie. Il faut accepter que les gens changent, se désintéressent, ne donnent plus de signe vie, effacent leur mémoire comme si c'était un disque dur. Accepter que le fait que les messages, les appels, les lettres qui restent sans réponse signifient tout simplement qu'il faut tourner la page. Il y a un jour où il faut accepter que la plupart de gens sont juste de passage.
Elle avait tout fait pour le retenir, mais parfois tout n'est pas suffisant.
La détresse de Joy me touchait au plus profond de moi-même. Nous avions peut-être pris un mauvais départ, mais je n’en tenais pas rigueur et j’écoutais mon cœur ainsi que ma conscience. Ceux-ci me disaient d’aider Joy dans ce quel surmonter. J’étais venue pour l’aider à se relever après sa fausse et j’avais appris au détour de la conversation que James l’avait quitté. C’était un choc pour moi. Je ne comprenais pas ce qu’il avait pu se passer entre eux. Mes mots restaient impuissants face à la douleur que je lisais dans le regard de la jeune femme. Je décidais de me confier à elle, sur mon passé. J’avais perdu mon mari, certes ce n’était pas un enfant, mais il avait été mon âme-sœur, pendant un moment trop court à mes yeux. Son décès était arrivé si subitement et tragiquement que je pouvais comprendre la douleur de Joy. Je lui fis part de monde expérience et comment je m’étais relevée du gouffre dans lequel je m’engouffrais. J’avais mal au cœur rien que d’en parler. Cela avait beau faire une dizaine d’année, je n’en restais pas moins meurtrie. Je reposai mon regard sur la jeune femme, le visage fier ne voulant pas laisser transparaitre une quelconque douleur. Joy avait assez de sa propre douleur pour que je ne lui en rajoute.
La jeune femme pris la parole et je sentis que je l’avais mise dans l’embarras plus que je ne l’avais aidée. Elle m’expliqua qu’elle serait là pour Logan, faisant son possible pour assurer son rôle de mère dans de bonnes conditions et elle essaierait de percé dans la musique afin de subvenir aux besoins de sa famille. Je l’écoutai attentivement se confier sur James, sur sa situation sans l’interrompre. Je sentais son besoin de se confier et je lui prêtais les oreilles m’assurant le rôle de confident pendant un instant. Je ne savais pas trop à qui Joy s’adressai, à la gynécologue ou bien à la Lily-Anne toute simple ? Qu’importe ce qui sortirais de sa bouche ne sortirais pas de cette pièce de toute manière. Enfin, elle termina sur des excuses pour le comportement qu’elle avait eu à mon égard. Je souris légèrement. Je ne lui en tenais pas rigueur.
« Écoute Joy, si tu as besoin de parler tu peux toujours venir me trouver, que ce soit au cabinet ou bien même sur des temps informels disons comme autour d’un café. Ensuite je ne t’en veux pas, j’ai préféré m’effacer de moi-même avant que la situation ne se complique et puis tu étais amoureuse, une femme amoureuse c’est toujours un peu crazy non ? »
Je fis tourner mon doigt autour de ma tempe pour joindre un geste à la description de la folie avant de laisser échapper un petit rire. Je repris avec sérieux :
« Je crois que tu devrais en effet essayer de vivre ta vie avec Logan, de vivre pour toi et non plus dans l’attente de quelque chose venant de James. Tu es une femme belle et intelligente, tu sauras te relever de tout ca. »
Je me levais du lit et piqua un gâteau dans la boite qui était posé sur le lit et tendis le paquet à Joy avec un sourire un peu malicieux. Ils étaient sacrément bons ses petits trucs me dis-je alors que j’en croquais un bout. Je m’avançai vers la fenêtre de la chambre pour la refermer à moitié. Soudain il me vint une idée en tête et je fis volteface pour regarder Joy.
« Tu aimerais animer des ateliers de musique ou juste jouer pour les enfants de l’hôpital ? »
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