J’étais si heureuse de pouvoir faire autre chose que travailler, étudier et faire des travaux de sessions interminables. Maintenant que nous étions en vacances pour les fêtes, je pouvais profiter pleinement de ma liberté avec Sacha. Il était quelqu’un d’agréable et d’amusant. Passer des vacances avec lui ce n’était pas mal du tout. Bien que ça soit quelque fois dangereux, mais bon…. La maladresse des gens ne m’avait jamais fait fuir. Bref, nous étions alors dans le village à marcher de kiosque en kiosques afin d’observer ce que les gens du coin avait à nous offrir. Moi qui n’avais pas beaucoup d’argent, je ne pouvais pas acheter bien des trucs, mais j’avais toujours aimé regarder tout de même. Après que Sacha ait reposé son masque sur la table, j’essayai plusieurs chapeaux les plus ridicules les uns que les autres en prenant la pose pour Sacha qui tenait maintenant l’appareil dans ses mains. Une fois terminé, nous reprenions la marche doucement sans être vraiment pressé dans le temps. C’est alors que nous arrivions devant une grande roue énorme. Sacha me regarda avec un grand sourire et me demanda si cela me disait d’y aller. J’hochai la tête doucement tout en le regardant aussi.
-Oui, excellente idée !
Il me fit alors entrer la première dans la gigantesque bulle transparente pour ensuite me suivre. Je pris place sur le banc en regardant l’extérieur sans être capable de détourner le regard du paysage. Je pris alors l’appareil photo des mains du jeune homme afin de pouvoir prendre un incalculable nombre de photos. La bulle montait de plus en plus haut dans les airs et la population ressemblait maintenant à des fourmis à cette hauteur. Lorsque Sacha me fit part qu’il trouvait cela magnifique, je tournai mon regard vers lui pour lui sourire pleinement.
-Oui ! C’est grandiose ! Parfait pour prendre plusieurs photos. Le décor, les contrastes de couleur, la lumière….
Je fis un sourire timide au jeune homme. Je m’emportais beaucoup trop sur les concepts photos. Je devais me calmer désormais. Alors qu’il prit place sur le banc à coté de moi, il me fit part de ses remerciements. Il semblait réellement apprécier le fait que j’ai accepté son invitation dans ce chalet. Je souris pleinement en baissant la tête. Il tourna son visage rapidement vers l’extérieur par la suite. -Je passe aussi un excellent moment avec toi Sacha.
Oui. C’était bien la vérité. Je me sentais tout simplement bien. Sans aucune barrière. Je savais qu’avec lui, je pouvais être moi-même, sans gêne. Je posai mon regard toujours sur le jeune homme qui regardait dehors. Je me mise alors à réfléchir à toutes les malchances que nous avions eues jusqu’à présent. Je rigoler timidement à cette pensée.
-Tu crois que la roue pourrait coincer dans les airs avec notre malchance habituelle ?
Dis-je d’une voix amusée. Après avoir prononcé ces paroles, mes yeux devinrent ronds de frayeur. Je n’espérais tout de même pas que cela arrive pour vrai.
Les minutes passèrent très vite en compagnie de Lysianna. Je ne voyais pas le temps passer avec la jolie brune et je m'amusais beaucoup. Je prenais des photos d'elle alors qu'elle se prenait pour une top model avant de continuer notre balade dans la ville. Cela s'annonçait comme des vacances très agréables et j'étais particulièrement ravie de passer une semaine complète avec Lysianna. Je proposais ensuite à la jeune femme de faire un tour sur la grande roue, c'était plutôt rare de tomber sur une roue aussi gigantesque et surtout avec un paysage aussi beau alors c'était l'occasion parfaite. À vrai dire j'avais toujours eu peur du vide, mais être à l'intérieur d'une cabine et pouvoir m'asseoir rendait les choses bien plus faciles pour moi. Et je devais me montrer un minimum courageux devant Lysianna. Elle découvrira bien assez vite que je suis un vrai trouillard donc ce n'était pas la peine de lui montrer tout de suite, même si la connaissant cela la ferait plus rire qu'autre chose. La jeune femme avait l'air plutôt enthousiaste alors nous nous dirigions vers la roue gigantesque. C'était impressionnant, mais cela avait l'air plutôt sécurisé, tant que je ne touchais pas Lysianna je n'avais aucun risque de toute façon. La jeune femme commença directement à prendre des photos, elle avait l'air vraiment passionné parce qu'elle faisait ce qui me fit sourire.
- Je suis sûr que les photos seront magnifiques.
La jeune femme s'installa à côté de moi, c'était vraiment trop romantique comme ambiance, je commençais à rougir et je ne pus m'empêcher de la remercier à nouveau d'être venu. Celle-ci m'expliqua qu'elle passait aussi un excellent moment avant de rajouter que vu notre chance, elle se demandait si la roue ne pouvait pas se coincer dans les airs. Un sourire apparu sur mon visage.
- Tant que je ne te touche pas y a pas de risque.
Je remarquais l'air perplexe sur le visage de Lysianna, le même que ce matin quand son appareil photo avait explosait, je me rapprochais un peu d'elle, me décalant sur le banc.
- Tu ne crois toujours pas à ma malédiction hein ? Tu crois que ton appareil photo a explosé comme par enchantement tout à l'heure ?
J'avais envie qu'elle me crois, mais par-dessus tout j'avais envie d'autre chose depuis un long moment déjà.
Dans ce cas-là tu ne vois pas d'objection à ce que je t'embrasse ?
Oui c'était très direct comme approche mais j'étais comme ça et je savais très bien que Lysianna n'aurais jamais fait le premier pas, elle me plaisait clairement et je voulais qu'elle le sache. Je me décalais de nouveau sur le banc pour être tout proche d'elle. Lysianna n'avait aucun endroit où fuir, mais je sentais qu'elle n'avait pas vraiment envie de fuir, si je ne lui plaisais pas est-ce qu'elle serait venue en vacances avec moi ? Est-ce qu'elle aurait accepté de dormir avec moi, de parler autant d'elle ? Je passais une main dans ses cheveux, oubliant ma malédiction pendant quelques secondes.
- T'es magnifique
J'attrapais timidement son menton avant de poser mes lèvres sur les siennes, je ne voulais pas la presser, juste profiter de ce moment qui j'en étais sûr allait être éphémère. Je croisais les doigts pour que ma malédiction ne la blesse pas, peu importe ce qu'il m'arrivait, je ne voulais pas qu'elle souffre à cause du fait que je n'avais pas pu m'empêcher de l'embrasser. Le parfum de la jeune femme que j'avais respiré à mon réveil vint de nouveau titiller mes narines alors que mes lèvres jouaient avec celles de Lysianna. Après plusieurs secondes un bruit horrible retentit et notre cabine se mit à vaciller dans tous les sens. Je relâchais enfin les lèvres de Lysianna avant de lancer un regard inquiet autour de moi.
BOUM
La cabine était carrément devenue folle et la pauvre Lysianna tomba du banc pour se retrouver au sol, c'était entièrement de ma faute, j'étais vraiment trop con. J'attrapais la jeune femme et l'aidait à se relever.
Accroche-toi !
J'avais été obligé de crier à cause du bruit étrange de la cabine, c'était vraiment surnaturel, la jeune femme s'accrocha au banc et alors que je poussais un soupir de soulagement, la cabine vacilla de nouveau avec force, me projetant contre la porte qui s'ouvrit sous mon poids. Heureusement Lysianna était bien accroché mais j'étais pour ma part projeter en dehors de la cabine. À ce moment précis la cabine arrêtait de vaciller alors que je tombais de plusieurs dizaines de mètre. C'était comme ça que j'allais mourir ? Au moins j'aurais embrassé une femme qui me plait juste avant...
Je me réveillai, un peu plus tard, je ne sais pas exactement combien de temps se sont passé depuis ma chute mais ma jambe me faisait souffrir comme jamais j'avais souffert de ma vie. Je poussais un énorme crie mais tout ce que je pouvais entendre c'est l'alarme de l'ambulance. Finalement, incapable de supporter la douleur, je tombais dans les pommes.
Je passais vraiment un agréable moment en compagnie de Sacha. Le chalet et maintenant la promenade dans le village en cette belle température. Je n’aurais pas pu demander mieux. Même si plusieurs chutes avaient eu lieux, je ne pouvais pas dire que je passais un mauvais moment. J’avais l’habitude des personnes maladroites puisque j’en étais une aussi. Bref, après avoir prit plusieurs photos de Sacha avec un masque et maintenant de moi avec plusieurs chapeaux, mon compagnon vit une gigantesque grande roue. Il me demanda si j’avais envie d’aller y faire un tour. J’acceptai sur le champ puisque j’allais pouvoir y faire de magnifique photo pour notre album, car oui, je comptais sans doute faire un album pour Sacha comme j’avais l’habitude de faire pour chaque personne avec qui je passais du temps. Après tout, ce n’était pas ma passion pour rien. Une fois à l’intérieur, je pris alors plusieurs photos de chaque côté de la bulle de verre dans laquelle nous étions. Une fois que Sacha me dit que mes photos allaient sans aucun doute être magnifiques, je pris place sur le banc pour profiter du décor dans appareil photo dans le visage.
C’est alors que je lui demandai si avec notre malchance habituelle, il serait possible que la grande roue reste coincée. Bien entendu, je rigolai à la suite de cette question. Je n’avais réellement pas envie que cela arrive. Sacha me répondit alors que s’il ne me touchait pas, il n’y avait aucun risque. Je fronçai les sourcils de questionnement. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il voulait dire par là. Sacha semblait réellement croire que tous les évènements étaient réellement du à cette malédiction. Il se rapprocha alors de moi par la suite en me parlant de mon appareil photo qui avait explosé tout à l’heure et du fait que je ne semblais réellement pas croire à sa malédiction. Il me demanda par la suite, si je ne voyais pas d’inconvénient à ce qu’il m’embrasse. Je fus sous le choc. Je ne savais pas trop quoi répondre à cette question. Je sentis mes joues devenir d’un rouge vif. Il s’approcha de nouveau de moi et passa une main dans mes cheveux en me disant que j’étais magnifique. Maintenant, j’allais exploser de timidité. Je sentais mon visage écarlate. Mes joues étaient sans doute brulantes maintenant. Il posa ses lèvres sur les miennes sans avertissement. Je profitai de ce moment en prolongeant le baiser qu’il m’offrait dans trop en comprendre la raison. Après quelques minutes, un BOUM se fit entendre. Sacha se détacha de mes lèvres et regarda autour de lui, réellement inquiet. J’étais toujours sous le choc de ce baiser. Puis soudainement, la cabine se mit à vaciller dans les airs de gauche à droite. Maintenant c’était certain, on allait mourir !
-Mais il se passe quoi !
Je tombai sur le sol froid alors que Sacha tentait de se tenir pour rester debout. Il me demanda alors de m’accrocher. Je m’agrippai au banc qui était à coté de moi en fermant les yeux de terreur. Je ne comprenais pas comment cela pouvait arriver. Et si sa malédiction était réelle ? Je n’arrivais pas à croire que je pensais une telle chose. Puis, sans crier gare, la cabine projeta Sacha en dehors.
-Sacha !
Criais-je complètement affolée. Des larmes de frayeur coulaient sur mes joues. Après quelques minutes, la grande roue sur remit en marche et je pu enfin mettre les pieds au sol. J’accourus vers le jeune homme qui se trouvait couché sur le sol, inconscient. Je me plaçai à genou devant lui, lui caressant le visage.
-Sacha réveille-toi ! Sacha dis moi que tu vas bien !
Les gens avaient déjà appelés l’ambulance qui devait sans doute ne pas tarder. J’étais morte d’inquiétude. Je voulais qu’Il ouvre les yeux, qu’il me dise que tout cela n’était qu’une vilaine plaisanterie. Puis, les ambulanciers arrivèrent enfin…..