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k e n n e t h . m c c a l l i s t e r . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

Juste avant le départ d’Edward pour le Tibet, j’ai commencé à organiser tout un week-end. En effet, j’ai une idée bien précise en tête et je compte bien la mettre à exécution. Je pense que le temps passe et qu’il y a un moment où il faut faire mouche. N’ayant pas énormément d’argent à mon actif en ce moment, j’ai essayé de faire ce que je pouvais. Concrètement, j’ai dépensé tout ce que je pouvais me permettre de dépenser pour organiser tout ça. Kenneth m’a sorti d’un gouffre, il n’y a pas d’autre mot. Il m’a aidé à faire face à mes difficultés financière de différente manière et je lui en serais toujours reconnaissance. C’est pourquoi, j’ai décidé de le surprendre ce week-end.
Une fois ma machination orchestrée, je me suis arrangée pour que Kenneth accepte de m’accompagner au mariage de mon cousin.  Et clairement, cela m’a permis de le garder sous la main et de pouvoir agir subtilement sans avoir l’air étrange.
Dans la soirée, je me suis éclipsée dans la villa pour passer un coup de file. Lorsque cela fut fait, je mis en la possession d’un serveur une enveloppe pour qu’il l’apporte à Kenneth dans une dizaine de minute. Quant à moi, je suis partis dans la salle de bain pour récupérer mes vêtements et me vêtir en repensant à Edward. Ce dernier m’avait tellement fait rire. Il peut-être si étrange parfois.
C’est vêtu comme ceci que j’avais filé en douce pour rejoindre la route. Heureuse de voir que tout était finalement prêt, je me languissais de voir la réaction de Kenneth.
J’aperçu l’hombre de ce grand homme arrivé quelque minutes plus tard, signe que le serveur avait bel et bien donné l’enveloppe à Kenneth. Sur cette enveloppe, il y avait une carte dessinée par mes soins comme une carte au trésor et Kenneth arrivait donc à la croix rouge, autrement dit : moi. J’étais assise à l’arrière d’une moto que j’ai réussi à louer pour la soirée. Le propriétaire récupérera sa moto à l’endroit convenu. Et connaissant Kenneth, je pense que voir la même moto que celle qu’il avait sera suffisant pour le faire sourire, enfin je l’espère. J’avoue que dans le noir, je ne discerne pas très bien ses lèvres. « Surprise. » Lui dis-je en affichant un sourire timide aussi étrange que cela puisse paraître. « Ne te méprends pas, je ne t’ai pas acheté cette moto. Je l’ai loué pour la soirée comme tu t’en doutes. C'est pour te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi ces dernières semaines. Donc je t’ai programmé une petite surprise. » Lui avouais-je avant de continuer sur la même lancée :   « D’ailleurs, ce n'est pas terminé. Je te réserve bien d'autre chose. Il ne faut pas trop traîner. Tu dois suivre le gps intégré pour que tu nous emmène ailleurs. » En effet, Kenneth doit nous emmener dans un endroit bien particulier : un aérodrome. Là-bas, un homme nous attend pour la suite de mon plan.

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De nos jours, les mariages sont devenus des événements très festifs. Les traditions sont restées mais les mariés ne s’occupent plus essentiellement de la cérémonie. La soirée qui vient après est tout aussi importante et je devais avouer que je ne m’en plaignais pas du tout. Je n’étais pas là comme un invité mais plutôt comme le cavalier de Madison au mariage de son cousin. Pourtant, je m’amusais plutôt bien. Après avoir partagé deux ou trois danses avec elle, je m’étais dirigé vers le bar pour prendre un verre de champagne. J’en avais aussi profité pour piquer quelques petits apéritifs avant de me fondre dans la masse. La décision de laisser Madison seule était mûrement réfléchit. Je voulais qu’elle profite de sa famille et de ses amis sans m’avoir dans les pattes. De plus, j’adorais les chansons choisit par le DJ et je n’avais pas tardé à rejoindre la piste de danse avec une jeune fille que j’avais trouvé quelques secondes plus tôt assise à une table toute seule. Elle semblait s’ennuyer et je ne voulais pas avoir l’air d’un idiot en dansant tout seul. Par chance, je n’avais pas essuyé de refus de sa part. Après une vingtaine de minutes, j’avais cherché Madison du regard mais rien à l’horizon. Je ne serais franchement pas étonné d’apprendre qu’elle m’avait abandonné pour rentrer chez elle. Peut-être même qu’elle avait rencontré un homme. Les mariages étaient faits pour ça.
Tandis que ma partenaire de danse pour la soirée se dirigea vers le bar pour se rafraîchir, un serveur s’avança vers moi en me tendant une enveloppe. J’avais froncé les sourcils avant de l’ouvrir pour en découvrir le contenu. Une carte au trésor. Vu la tête du dessin, Madison l’avait sans doute fait elle-même. Elle ne ferait pas carrière dans l’art, c’était une certitude. Un sourire s’étala sur mon visage en essayant de deviner ce qu’il pouvait y avoir à gagner au bout du chemin. Ma curiosité pointa assez vite le bout de son nez et je me suis mis en route sans perdre plus de temps. Je m’en voulais un peu de ne pas avoir dit au revoir aux mariés mais en même temps, ils ne me connaissaient pas. Un coup d’œil sur la carte avait suffi pour réaliser que je devais simplement sortir du chapiteau, traverser la plage puis rejoindre la route. Mes pas étaient assez rapides, traduisant mon impatience avant que je ne m’arrête brusquement en apercevant Madison. Elle était positionnée sur une moto et pas n’importe laquelle. Une moto identique à celle que j’avais avant mes conneries. Malgré le noir, j’aurais pu reconnaître cette moto entre mille. « Surprise. » me glissa-t-elle. Je m’étais mis à tourner autour de la moto sans comprendre où Madison voulait en venir. Elle ne pouvait pas se le permettre vu sa situation financière et ce n’était pas non plus la mienne. Personne ne pourrait retrouver mon bébé sachant que moi-même je n’avais aucune idée de ce que j’avais bien pu en faire. « Ne te méprends pas, je ne t’ai pas acheté cette moto. Je l’ai loué pour la soirée comme tu t’en doutes. C'est pour te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi ces dernières semaines. Donc je t’ai programmé une petite surprise. » M’avoua-t-elle finalement en répondant à mes interrogations. Je ne savais pas quoi lui dire. J’étais sans voix. Je m’étais contenté de poser une main sur la moto en souriant. Celle que j’étais en train de réparer en ce moment était loin d’être finie et je mourrais d’envie d’en reconduire une. « Je… Je ne sais vraiment pas quoi te dire. C'est... trop ! » Finis-je par sortir en continuant de toucher cette petite merveille. « D’ailleurs, ce n'est pas terminé. Je te réserve bien d'autre chose. Il ne faut pas trop traîner. Tu dois suivre le gps intégré pour que tu nous emmène ailleurs. » Un petit rire était sorti de ma bouche. J’avais du mal à croire tout ce que Madison avait fait pour moi. Rien que de voir cette moto me rendait heureux alors j’imaginais mal ce qu’elle pouvait faire de plus pour moi. Sans aucune hésitation, je m’étais installé à mon tour à l’avant de la moto avec un immense sourire de gamin. « Ok… » me contentais-je dire avant de tourner les clés pour démarrer. Ce ronronnement du moteur me donnait déjà des frissons. « Tu as intérêt à t’accrocher parce que je ne promets pas de contrôler ma vitesse. » avouais-je à Madison en me tournant vers elle. « Ce n’est pas une raison pour essayer d'en profiter pour me tripoter ! » rajoutais-je pour la taquiner avant de commencer à rouler. Au début, j'étais plutôt prudent. Tout d'abord parce que je n'en avais pas fait pendant quelques mois et ensuite parce que je ne connaissais pas le chemin et que je ne savais pas trop si Madison était assez craintive à l'arrière. Seulement après avoir passé une rue, puis deux, puis trois... j'avais fini par accélérer. Les roues glissaient littéralement sur la route et le vent fouettant mon visage me redonnait cette impression de liberté que j'appréciais ressentir sur mon ancienne moto. Je ne voulais plus m'arrêter et je ne sentais même pas le temps passer. Si j'avais le choix, j'en ferais jusqu'à ce que l'essence manque. J'en avais presque oublié par moment que j'avais un chemin bien définit à suivre. J'avais fini par ralentir quelques mètres avant l'arrivée pour être certain d'en avoir assez profité. Lorsque nous fûmes à l'arrêt, près d'un aérodrome, j'étais partagé entre la déception de ne pas avoir quelques kilomètres de plus à parcourir et l'excitation du reste de la surprise.

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J’étais bien heureuse de voir Kenneth tourner autour de la moto. Cela signifiait que pour le moment, ma surprise est réussite. Il avait le genre d’émerveillement qu’un enfant pouvait avoir en ouvrant son cadeau de noël. C’était assez amusant d’ailleurs. « Je… Je ne sais vraiment pas quoi te dire. C'est... trop ! » Dit-il en continuant de toucher la moto ou plutôt en continuant de la caresser. Son amour pour les motos est incroyable. Je pense même qu’il aime plus ça qu’une femme.
Sans perdre plus de temps, je lui avais ensuite expliqué la suite des événements. Il s’installa à l’avant et pris ensuite la parole de manière beaucoup plus enthousiaste qu’à son habitude.  « Tu as intérêt à t’accrocher parce que je ne promets pas de contrôler ma vitesse. Ce n’est pas une raison pour essayer d'en profiter pour me tripoter ! » S’était-il exclamé en se tournant vers moi. Naturellement, je m’étais mise à rire avant de passer mes bras autour de son ventre ou plutôt de ses abdos parce qu’il n’a pas tellement de ventre. « Je vais me gêner. » Lui souriais-je de manière amusée avant de caresser doucement ses abdos à travers sa chemise pour le provoquer. C’était bon enfant et je pense qu’il se doutait bien que j’allais saisir cette perche sans hésitation.
Kenneth prit ensuite la route avec prudence au démarrage avant de retrouver le goût de sa conduite passé et de fusionner avec la moto. C’était à la fois sexy et virile. Je me sentais tellement bien que pour le coup, j’en venais même à être déçue d’avoir programmé d’autres choses. J’aurai été capable de rester derrière lui toute la nuit. Je mentirai si je prétendais le contraire parce qu’il n’y a pas d’autre mot, je suis aux anges. Les cheveux dans le vent, l’air frais et sa présence, c’était juste relaxant. Mais heureusement que Kenneth conduit mieux les motos que les voitures puisque nous ne portons aucun casque. C’est assez dangereux mais je crois qu’avec un casque, ça n’aurait pas eu le même effet.
Au bout d’un certain temps, nous avions fini par arriver au lieu de rendez-vous. « Passe sur le côté, au niveau de la barrière. » Lui dis-je alors avant qu’il ne poursuive le chemin. Une fois la barrière levée, ce dernier continua tout droit avant qu’un homme ne se manifeste avec des drapeaux. « C’est là-bas. » Ajoutais-je avant que ce dernier n’arrive à son niveau. C’était bien Gerald, un ami de la famille. Ce dernier permettait à mon frère de faire pas mal de chose sensationnelles alors j'ai directement pensé à lui. Même si je suis pauvre, j'ai un bon réseau social et ça me permet de faire pas mal de chose. « Vous êtes en retard mais tu as de la chance princesse, je ne peux rien te refuser. » Ricanait ce dernier avant de poursuivre. « Enchanté, je suis Gerald. Je te laisse naviguer sur le circuit pour quelques tours avec ta moto. Bien entendu, tu ne seras pas seul. Il y a déjà quatre motards qualifiés sur la ligne de départ. Tu vas faire la course avec eux. Tu as quatre tours à faire. J’ai parié que tu arriverais 3ème. Ne me déçois pas ! » Dit-il naturellement. « Par contre Madison, chérie, tu vas devoir descendre. Personne à l’arrière pendant les courses, c’est trop dangereux.  A moins que tu veules la faire aussi ? » Sans perdre de temps, j’étais donc descendu de la moto avant de prendre la parole à mon tour : « Non, je ne sais pas conduire ça moi. Je vais rester regarder la course avec toi. » Lui souriais-je avant de poser mon regard sur Kenneth. « Tiens, ça c’est le casque. Rejoins la ligne, on va bientôt donner le départ. » Affirma Gerald en regardant Kenneth de manière amicale mais sérieuse.

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J’avais suivit les dernières indications de Madison pour rejoindre la seconde partie de sa surprise avant d’arrêter complétement la moto. Je ne mentirais pas en disant que j’étais très déçu de m’arrêter aussi vite. Les sensations que j’avais retrouvées sur le chemin m’avaient fait un bien fou et j’aurais souhaité que ce trajet n’ait jamais de fin. Je me serais même bien vu kidnapper Madison pour un road trip improvisé et lui faire découvrir mon monde. Ma façon de tout laisser derrière moi du jour au lendemain pour profiter simplement de la vie. Peut-être que ça aurait au moins permis à cette dernière d’essayer de comprendre mon fonctionnement. Toutefois, elle s’était donné du mal pour me faire plaisir et je ne voulais pas gâcher ça. La présence d’un type à nos côtés avaient fini par me sortir de mes rêveries même si je ne pouvais pas quitter mes mains du guidon. « Vous êtes en retard mais tu as de la chance princesse, je ne peux rien te refuser. » commença-t-il à dire. Il était clair qu’il s’adressait à Madison et qu’ils devaient bien se connaître tous les deux vu le surnom qu’il lui avait donné à l’instant. J’avais tourné enfin la tête dans sa direction pour le dévisager. Je ne voyais absolument aucun rapport entre lui et ma surprise. En plus, je ne l’avais jamais vu de ma vie. « Enchanté, je suis Gerald. Je te laisse naviguer sur le circuit pour quelques tours avec ta moto. Bien entendu, tu ne seras pas seul. Il y a déjà quatre motards qualifiés sur la ligne de départ. Tu vas faire la course avec eux. Tu as quatre tours à faire. J’ai parié que tu arriverais 3ème. Ne me déçois pas ! » J’avais tourné la tête vers la piste en ouvrant la bouche avant de me retourner vers lui pour détecter si ce dernier était sérieux ou si c’était une mauvaise blague. J’étais tellement surpris que je n’écoutais même plus ce qu’il racontait et que je ne m’étais même pas aperçu que Madison était descendue pour rejoindre la terre ferme. J’allais faire une course contre quatre motards professionnels. Ce n’était tout simplement pas possible même dans mes rêves les plus fous. J’avais l’impression d’être retombé en enfance. « Tiens, ça c’est le casque. Rejoins la ligne, on va bientôt donner le départ. » Rajouta-t-il. J’avais attrapé son casque en souriant bêtement sans pouvoir sortir le moindre mot de ma bouche. J’avais envie de crier, de sauter, de rire et de pleurer en même temps. J’allais m’exécuter lorsque je fis marche arrière en descendant de ma moto pour déposer mes lèvres sur le front de Madison. « Je n’arrive pas à réaliser ce que tu as fait pour moi, je ne sais pas comment te remercier… t’es la meilleure. » lui dis-je simplement avant de repartir vers ma moto pour la pousser jusqu’à la ligne de départ. Les autres motards m’avaient serré la main et glissé quelques conseils avant de repartir chacun sur leurs véhicules.
Le silence avant la course était impressionnant. Le fameux Gérard nous avait permis de faire un tour à une allure normale pour que je puisse repérer un peu la piste avant de démarrer. Je sentais une certaine anxiété me gagner peu à peu. Tout à coup, je n’étais plus sûr de moi. Ils avaient de l’expérience, ce n’était pas mon cas. A part brûler des feux rouges, je ne faisais pas de courses. Toutefois, mes doutes avaient laissé place à l’adrénaline lorsque le départ fût donné. J’avais démarré aussi vite que je le pouvais même si mes adversaires étaient passés juste devant moi. Le premier tour était assez compliqué. Je roulais aussi vite que je le pouvais en essayant de ralentir par moment pour ne pas chuter. Malgré le tour de piste pour découvrir la piste, je n’avais pas tout retenu et je n’étais pas totalement à l’aise. Le second tour se passa beaucoup mieux. Je m’étais contenté de suivre de près les quatre autres motards sans me faire trop distancer. C’est lors du troisième tour que j’étais passé à l’attaque. Je collais la personne en quatrième position et attendit un petit écart de sa part pour lui passer devant. Mon sourire s’était allongé sous mon casque. Je n’en avais doublé qu’un mais j’étais déjà heureux. A quelques mètres de la ligne de départ, le troisième fit une petite chute. D’après ce que j’avais pu voir, ce n’était rien de très grave. J’en avais profité pour accélérer et tenter de rattraper mon retard sur les deux premiers en mettant de la distance derrière moi pour m’assurer au moins la troisième place. Il m’avait fallu un tour entier pour rattraper le motard à la seconde place. J’avais tout fait pour tenter de lui passer devant lors du quatrième et dernier tour. Le premier avait déjà passé la ligne d’arrivée depuis plusieurs secondes lorsque je la vis devant moi. Malgré une dernière accélération, je n’avais pas réussi à battre le motard en second position. J’avais terminé troisième. Exactement comme l’ami de Madison l’avait parié.
Sans tarder, j’étais descendu de ma moto pour retirer mon casque. J’étais exténué et j'avais chaud. Je n’aurais jamais cru qu’une course pouvait me fatiguer autant. J’avais remué un peu les bras pour me décontracter et éviter les mauvaises surprises le lendemain. Depuis mon accident, j’essayais de me ménager. Surtout que j’avais refusé chacun des médicaments prescrit par mon médecin dans le but de me soulager. J’avais attendu quelques secondes que Madison vienne nous rejoindre pour me rapprocher à mon tour. Je ne pourrais jamais trouver les mots pour la remercier et lui faire comprendre que son cadeau était un des plus beaux que j’avais pu avoir dans toute ma vie. Je m’étais donc contenter de la tirer vers moi pour la prendre dans mes bras. Tant pis pour la transpiration, elle n'éviterait pas ce moment. « Merci » murmurais-je à son oreille.

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Il était temps pour Kenneth de partir en direction de la ligne de départ. Cependant, ce dernier descendis de la moto pour venir jusqu’à moi à ma plus grande surprise. « Je n’arrive pas à réaliser ce que tu as fait pour moi, je ne sais pas comment te remercier… t’es la meilleure. »   Dit-il après avoir déposé ses lèvres sur mon front pour les embrasser. Un sourire de satisfaction se dessina alors sur mes lèvres. Je prenais énormément de plaisir à le voir comme ça. Je voulais lui  faire plaisir et concrètement, je pense que j’ai atteint mon objectif. Ainsi Kenneth aura eu l’occasion de voir que j’ai réellement appris à le connaître ces dernières années et que je suis capable de le rendre heureux sans trop en faire. Une moto, un circuit, un défis, c’est la recette parfaite pour lui donner envie d’être heureux et de ne penser à rien d’autre qu’à lui.
Il était ensuite remonté sur la moto sans perdre de temps pour atteindre la ligne de départ. Je m’étais installée avec Gérald pour pouvoir regarder la course avec attention. Un tour fut destiné à la reconnaissance de la piste avant que la course commence. J’avais la pression, j’étais un peu stressée à ma plus grande surprise. Je voulais que Kenneth gagne mais il y avait des professionnelles et je me demandais bien comment Kenneth allait faire pour s’en sortir. Amusée, je regardais le premier tour de piste, un peu inquiète. Seulement à partir du troisième tour, Kenneth en dépassa un puis un autre et là, je me sentais comme revivifier ! « Aller Kenneth ! » Hurlais-je en sachant pertinemment qu’il ne m’entendrait surement pas. Cette course était incroyable parce que mine de rien, Kenneth n’était pas dernier et ça me rendait plutôt fière de lui. « Tu vois Gerald, je te l’avais dit, il se débrouille super bien ! » Affirmais-je en montrant clairement ma fierté. J’avais l’impression que plus rien ne pouvait survenir. C’était cette course, sa performance et rien d’autre.
Finalement, Kenneth remporta la troisième place comme l’avait parié Gérald. « A moi les 500 dollars ! » S’exclama le grand monsieur en me regardant avant de se lever pour rejoindre la ligne de départ/d’arrivée. Je l’avais donc suivi et en arrivant à leur hauteur, je n’eus pas le temps d’en placer une que Kenneth me tira vers lui pour me serrer dans ses bras. Une réaction surprenante de plus. Je ne m’attendais pas à ce que Kenneth exprime autant sa joie puisqu’il n’est pas très expressif généralement.
 « Merci. » Murmura ce bel homme à mon oreille alors que je tenais une pile de serviette pour tous les participants. Je m’étais mise à sourire. « De rien. » Mes bras s’étaient enroulé autour de lui par la suite. C’était un moment inattendu et touchant. Je ne m’étais donc pas précipité pour m’éloigner de lui mais malheureusement, ce fut le cas à un moment. Je n’avais alors pas tardé à leur donner à tous une serviette.
Quelques minutes plus tard, les autres motards ont été déposer leur moto pour regagner le QG afin de boire un coup. Il nous l’avait proposé mais Gérald leur expliqua qu’on avait mieux à faire et c’était bien le cas. « Tiens, ça, c’est pour toi. C’est un pass d’abonné. Tu pourras venir disputer des courses quand tu veux ou juste faire des tours de circuits. A toi de voir. » Souriait-il avant de lui serrer la main, de récupérer le casque, de m’embrasser et de partir. «  Allez, emmène nous à l’aéroport. On a un avion à prendre. C’est un tout petit avion par contre, il n’y aura que nous et le commandant. » Lui souriais-je pour lui faire comprendre que ma surprise va beaucoup plus loin que ce qu’il peut imaginer.
Une bonne vingtaine de minute plus tard, nous étions enfin arrivé à l’aéroport. Et sans plus attendre, l’ami de Gérald nous installa à bord de l’avion. « Le bar est à votre disposition durant le vol. Cadeau de Gérald. » Souriait-il avant de partir dans la cabine. « Gérald a deviné que tu étais alcoolique. » Souriais-je pour le taquiner alors que j’attachais ma ceinture puisqu’il n’allait pas tardé à décollé.

cinq heures plus tard, chalet d’aspen.

Il était tôt. Mon portable indiquait six heures du matin et honnêtement, j’étais quelque peu exténuée. Je mourrai d’envie de dormir mais je tenais bon. « Surprise… » Dis-je en riant légèrement puisque je savais que ça n’allait pas faire le même effet. Seulement, j’ai réservé pour aujourd’hui et pour demain et je pense qu’il y a moyen de s’amuser ici. Et je l’avoue, j’ai encore quelques surprises à mon actif. Mais quoi qu'il en soit, j'ai hâte de mettre mon corps dans une source chaude, de manger comme une grosse ou encore d'aller au spa.  A mon sens, tout ça, ce n’était pas grand-chose par rapport à ce qu’il a fait pour moi. Il m’a aidé à rester humble et ça, je ne l’oublierai jamais.

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J’étais réellement sur un petit nuage. Je ne pouvais pas croire que j’avais fait une course sur un circuit. Je n’avais pas gagné et habituellement, j’étais un très mauvais perdant. Cependant, cette fois, j’étais conscient de la chance et de l’opportunité que m’avait offerte Madison. Je n’étais donc pas premier mais j’avais gagné bien plus que la troisième place. Quand les motards nous proposèrent un verre, je sentais que la soirée était loin d’être finie. Je voulais en profiter encore et encore pour pouvoir de nouveau rouler sur ce circuit. La moto m’avait définitivement trop manqué. Toutefois, l’ami de Madison refusa sous prétexte que l’on avait mieux à faire. Je m’apprêtais à rétorquer que non mais il ne m’en laissa pas l’opportunité. « Tiens, ça, c’est pour toi. C’est un pass d’abonné. Tu pourras venir disputer des courses quand tu veux ou juste faire des tours de circuits. A toi de voir. » M’annonça-t-il avant de me serrer les mains. C’était comme si je n’arrivais plus à distinguer le rêve de la réalité. Cela ne pouvait pas être vrai. « Je n’ai pas de mot. C’est vraiment génial, merci beaucoup. » Me contentais-je de dire un peu déstabilisé. J’aurais voulu le remercier plus, trouver les bons mots mais je n’y arrivais pas et Madison ne semblait pas vouloir s’attarder plus longtemps. Elle voulait que je la conduise à l’aéroport. Apparemment, cette soirée était encore loin d’être terminée.

Cinq heures plus tard.

Je n’avais pas hésité une seconde à suivre Madison dans son avion. Je n’étais pas quelqu’un qui avait peur de partir du jour au lendemain. Au contraire, c’était une habitude. C’est sans doute pour cette raison que Madison n’avait pas eu peur que je refuse. Durant le trajet en avion, je n’avais pas fermé l’œil et à présent, j’étais vraiment fatigué. Elle aussi, on pouvait le lire sur son visage même si elle faisait tout pour me faire plaisir depuis qu’on avait quitté le mariage de son cousin. Plus on avançait et plus j’étais sans voix. En rentrant dans le chalet, j’étais à la fois stupéfait et mal à l’aise. Je savais qu’elle ne roulait pas sur l’or et qu’elle avait perdu son argent. Tout ça coûtait vraiment trop cher. De plus, elle le faisait pour me remercier alors que je ne l’avais pas fait dans ce but. « On peut parler ? » lui demandais-je en fourrant mes mains dans mes poches. La tenue du mariage n’était pas la plus appropriée pour ce genre d’endroit mais je n’étais pas inquiet de ne pas avoir ramené de vêtements pour autant. J’avais fini par lâcher un soupire. Je ne voulais pas caser l’ambiance, ni sa surprise. Cependant, je ne pouvais pas remettre cette discussion. « Je t’apprécie beaucoup et c’est pour cette raison que je t’ai aidé. Je n’ai pas besoin que tu me remercies en m’offrant tout ça ! » Lui dis-je en ouvrant les bras pour parler du chalet. « Le circuit hier, c’était déjà énorme. J’ai adoré ça mais c’était trop. Tu ne me dois rien. Tu ne devrais pas gâcher ton argent pour me remercier. » Rajoutais-je en la regardant. J’étais clairement en train de casser l’ambiance mais c’était nécessaire. « On est amis n'est-ce pas ? » lui demandais-je avant de reprendre. « Les amis s'aident sans aucune contrepartie. Je t'ai aidé parce que ça me faisait plaisir alors tu ne me dois rien du tout. Je ne sais pas comment ça fonctionnait dans ton monde mais dans le mien, un merci suffit amplement. »

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J’étais à la fois fière et heureuse. Fière parce que rendre quelque heureux, il n’y a rien de mieux. Et heureuse parce que tout semblait se passer à merveille. Je m’amusais à le voir s’amuser et puis même si ce n’était pas moi sur ce circuit, je passais un bon moment. J’aimais sans doute un peu trop le regarder mais que puis-je faire contre ça ? Il n’y a pas de remède miracle.
Gérald a offert à Kenneth la possibilité de revenir ici aussi souvent qu’il le désirait. C’était gentil et surprenant puisque je n’avais pas été mise au courant de ça. Mais c’est un beau geste, c’est certain.
Après plusieurs heures d’avions, nous étions enfin arrivés à destination. Aspen est un endroit ressourçant, clairement. L’air est frais et revivifiant. Les pistes sont juste formidables et pas si rocheuse que ça. Mais ce que je préfère, c’est surement monté et descendre en télésiège parce que la vue est à couper le souffle.
En entrant dans le chalet, je sentais l’humidité de la montagne parcourir mes bronches. Ce n’est pas une humidité désagréable, c’est simplement celle qui t’informe que tu es à la montagne et qu’il faut allumer la cheminé. « On peut parler ? »   Demanda Kenneth alors que je m’apprêtais à monter à l’étage pour vérifier que nos valises ont bien été déposés. En effet, j’ai été assez organisé sur ce coup-là et j’ai fait en sorte de faire envoyer ses bagages lorsque nous étions encore au mariage. « Oui, je t’écoute. » Lui répondis-je le sourire aux lèvres en me retournant pour lui faire face. A en voir sa posture, les mains dans ses poches et l’air qu’il affichait sur son visage, ça ne préservait rien de plaisant. « Je t’apprécie beaucoup et c’est pour cette raison que je t’ai aidé. Je n’ai pas besoin que tu me remercies en m’offrant tout ça !  » [/color] Me dit-il dans un premier temps. J’eus un sourire nerveux qui apparût sur le visage. Sur le coup, je n’avais pas compris que cela sonnait comme un reproche. Je m’étais même plutôt dit que c’était sa manière à lui de me dire modestement que ça lui avait plaisir. « Le circuit hier, c’était déjà énorme. J’ai adoré ça mais c’était trop. Tu ne me dois rien. Tu ne devrais pas gâcher ton argent pour me remercier. »  [/color] Poursuivis ce dernier en me regardant. L’entendre me dire que c’était énorme et qu’il avait adoré me rassurait mais la suite m’agaça rapidement. Celons-lui, c’était trop et je trouvais ça insultant. Insultant parce qu’il me donnait l’impression d’avoir mal agit en programmant ça et en grossièrement, que ceci n’est qu’une stupide erreur. Alors qu’évidemment, je ne voyais pas du tout les choses du même œil et je n’avais encore moins l’impression d’avoir gâché mon argent. « On est amis n'est-ce pas ? » S’il me parle de Bailey, je pense qu’il ne repartira pas d’ici vivant. Je n’en peux plus d’entendre ce stupide nom. Je n’en peux plus. Si je pouvais mettre ce nom à la poubelle mais mon dieu, je le ferai sur le champ. Je sentais l’envie de m’énerver en écoutant cette question mais j’avais réussi à prendre sur moi et à attendre patiemment pour savoir où monsieur McCallister voulait en venir. J’avais donc hoché la tête à contre cœur je suppose.  « Les amis s'aident sans aucune contrepartie. Je t'ai aidé parce que ça me faisait plaisir alors tu ne me dois rien du tout. Je ne sais pas comment ça fonctionnait dans ton monde mais dans le mien, un merci suffit amplement.  »[/color] Je me sentais définitivement insulté par Kenneth. Qu’est-ce qu’il peut être maladroit par moment. C’est bien un homme… Et c’est pourquoi, je m’étais contentée de le regarder un léger instant avant de prendre la parole. «  Il faut toujours que tu ramènes tout à ça. Concrètement, tu vas continuer de me regarder et de me voir comme le stéréotype de la femme qui vient d’un milieu aisé ? La femme superficielle qui n’a aucune valeur de la vie et qui ne connaît pas la valeur de l’argent ?  » Lui répondis-je avant de reprendre sans lui laisser l’occasion d’en placer une. « Parce que pour ta gouverne, je sais très bien ce que je fais et je gère très bien le peu d’argent que j’ai. Et c’est dommage que tu trouves que c’était trop parce que ce n’était pas du tout l’impression que j’avais lorsque j’ai organisé tout ça. » Lui confiais-je alors. « Si j’ai organisé tout ça, c’était avant tout parce que j’avais envie de te faire plaisir. Ce que tu as fait pour moi, ça m’a touché et je voulais te le montrer. Et si tu attends de moi que je m’excuse pour ça ou que je reconnaisse que c’était une erreur, arrête tout de suite d’espérer.  »  Continuais-je avant de soupirer, surement à cause de la déception que provoquait le discourt de Kenneth. Mes bras se croisèrent et mon discourt reprit aussitôt : « C’est drôle hein parce que je me dis que si Bailee avait organisé tout ça pour toi, tu n’aurais peut-être pas réagi comme ça. T’aurais peut-être trouvé ça plutôt cool et qui sait, tu l’aurais peut-être attrapé par la taille pour l’embrasser. »  Lui dis-je en le regardant dans les yeux avant de continuer.   « Mais bon, je ne m’appelle pas Bailee. Je ne suis que Madison. Ton ami. »  Poursuivais-je avant de rire nerveusement.   « Ca aussi franchement, ça me fait rire. Parce qu’au bout d’un moment Kenneth, ouvre les yeux. On est bien plus que des amis et il serait peut-être temps que tu l’acceptes.  Des amis ne s’embrassent pas sur la bouche et encore moins avec la langue. Noah est mon meilleur ami depuis toujours et mes lèvres n’ont jamais touché une seule fois les siennes. Les amis ne se rejoignent pas dans la nuit pour se blottir de la manière dont tu la fais la dernière fois. » Terminais-je en le regardant. J’en avais assez de cette situation je crois bien. C’était en quelque sorte la goutte d’eau qui fessait débordé le vase. J’ai cherché à lui faire plaisir mais il n’est toujours pas content. Il casse l’ambiance et c’est à mon sens bien dommage.  

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Je savais pertinemment que l’ambiance ne serait plus la même après ça. Seulement, je ne pouvais pas retenir mes impressions. Je n’aurais jamais imaginé qu’elle puisse me préparer une surprise de cette ampleur simplement parce que je lui avais tendu la main en ne la laissant pas dormir dans son hangar abandonné. C’était un geste que j’avais trouvé tout simplement normal. Quelque chose de logique et que tout le monde aurait fait à ma place. Il ne fallait pas s’y m’éprendre, j’avais adoré faire de la moto à nouveau et redécouvrir ces sensations que j’avais perdu. Sa surprise avait été incroyable et j’en avais profité un maximum sur le circuit mais depuis notre arrivée à Aspen, la suite me faisait un peu peur. Je trouvais ça beaucoup trop. Ce n’était pas une critique et j’avais essayé de le lui expliquer mais Madison ne l’avait absolument pas pris comme cela. Je regrettais déjà d’avoir abordé le sujet en exprimant mon ressentit rien qu’en regardant son visage. Le sourire sur ses lèvres avait littéralement laissé place à de l’incompréhension. «  Il faut toujours que tu ramènes tout à ça. Concrètement, tu vas continuer de me regarder et de me voir comme le stéréotype de la femme qui vient d’un milieu aisé ? La femme superficielle qui n’a aucune valeur de la vie et qui ne connaît pas la valeur de l’argent ?  » Finit-elle par me dire un peu agacé. Sa remarque avait fini par me mettre dans le même état. Notre relation avait mal commencé à cause de nos préjugés l’un pour l’autre et je ne mentirais pas en disant que j’avais vraiment beaucoup d’aprioris sur les personnes aisées. Cependant, j’avais fait des efforts. Je ne la voyais plus comme ça et j’avais changé mais visiblement ce n’était pas assez pour elle et elle me le reprochait encore. J’avais voulu rétorqué et lui dire ma façon de penser mais elle ne m’en laissa pas le temps. « Parce que pour ta gouverne, je sais très bien ce que je fais et je gère très bien le peu d’argent que j’ai. Et c’est dommage que tu trouves que c’était trop parce que ce n’était pas du tout l’impression que j’avais lorsque j’ai organisé tout ça. Si j’ai organisé tout ça, c’était avant tout parce que j’avais envie de te faire plaisir. Ce que tu as fait pour moi, ça m’a touché et je voulais te le montrer. Et si tu attends de moi que je m’excuse pour ça ou que je reconnaisse que c’était une erreur, arrête tout de suite d’espérer. » Rajouta-t-elle aussitôt. J’essayais vraiment de prendre sur moi mais je n’étais pas d’accord avec elle. Evidemment, je ne comptais pas y aller par quatre chemins. J’étais comme ça et personne ne me changerait pour ça. « Je n’ai JAMAIS dit que tu étais une femme superficielle ! » rétorquais-je en haussant légèrement le ton pour me faire entendre et faire comprendre que c’était à mon tour de m’exprimer. « Inverse les rôles deux minutes ! Je suis désolé si ça me rends mal à l’aise. Je ne peux pas m’offrir tout ce que tu viens de faire en une soirée. Je n’ai pas les moyens, ni des connaissances haut placé ! Comment est-ce que tu crois que je dois le prendre ? Tu me demandes d’accepter tous tes cadeaux avec le sourire alors que je ne pourrais jamais t’offrir quelque chose à la hauteur de ce que tu viens de faire. Je ne te fais pas un reproche, je ne critique pas mais je te demande de te mettre à ma place ! » Rajoutais-je un peu énervé. Je pense que la fatigue du voyage m’énervait plus que je ne l’étais en réalité. Je savais que Madison ne comprenait pas mais je n’avais pas la même vision des choses. Ironiquement, je n’aimais qu’on m’offre des choses malgré mon passif d’escort boy et je ne pourrais jamais lui rendre l’appareil. J’avais simplement voulu lui dire ce que je pensais mais ça avait dégénéré. Ça n’aurait pas dû me surprendre. « C’est drôle hein parce que je me dis que si Bailee avait organisé tout ça pour toi, tu n’aurais peut-être pas réagi comme ça. T’aurais peut-être trouvé ça plutôt cool et qui sait, tu l’aurais peut-être attrapé par la taille pour l’embrasser. Mais bon, je ne m’appelle pas Bailee. Je ne suis que Madison. Ton ami. »  avait-elle ajouté en riant nerveusement. J’avais croisé les bras à mon tour par réflexe. Je ne me sentais pas prêt à parler de Bailee pour l’instant et notre rupture était trop fraiche pour que je prenne les remarques de Madison en pleine gueule. « Ta jalousie est vraiment hallucinante. » me contentais-je de dire sur le ton le plus neutre possible avant de l’entendre reprendre de plus belle. « Ca aussi franchement, ça me fait rire. Parce qu’au bout d’un moment Kenneth, ouvre les yeux. On est bien plus que des amis et il serait peut-être temps que tu l’acceptes. Des amis ne s’embrassent pas sur la bouche et encore moins avec la langue. Noah est mon meilleur ami depuis toujours et mes lèvres n’ont jamais touché une seule fois les siennes. Les amis ne se rejoignent pas dans la nuit pour se blottir de la manière dont tu la fais la dernière fois. » J’avais gardé mes bras croisé au niveau de mon torse pour éviter de faire de grands gestes mais aussi parce que j’étais clairement sur la défensive. Je ne sais pas à quoi elle jouait en ce moment. « Tant mieux si tu n’as pas couché avec ton meilleur ami… Personnellement, j’ai couché avec toutes mes amies. Je suis plutôt généreux. » J’avais légèrement exagéré ou pas. Je n’avais pas de meilleure amie. En réalité, je n’avais pas eu de meilleur ami non plus avant de rencontrer Edward. En ce qui concerne les filles, je préférais les mettre dans mon lit plutôt que de leur parler. De toute façon, c’était surtout de la provocation et la seule réponse que j’avais trouvé à dire.

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Passer un week-end entier dans la bonne humeur n’était pas possible. C’était trop beau pour être vrai. Et ça n’est pas étonnant parce qu’avec nos deux caractères, ce serait utopique. Néanmoins, je n’étais pas prête à me taire et à faire profil bas. Il n’y a pas de raison pour que j’abdique et que je ne me fasse pas entendre.  Je me suis donnée beaucoup de mal pour organisé tout ça donc je refuse d’entendre ce genre de réflexion ou disons plutôt que je compte bien exprimer mon mécontentement face à sa réaction puisque je n’ai tellement eu le choix d’entendre ce qu’il avait à dire. « Je n’ai JAMAIS dit que tu étais une femme superficielle ! » Dit-il en haussant le ton. Son intonation ne me plaisait pas. Je sentais l’agacement monté en moi-même malgré ma fâcheuse habitude à le trouver sexy lorsqu’il s’énerve.  « Inverse les rôles deux minutes ! Je suis désolé si ça me rends mal à l’aise. Je ne peux pas m’offrir tout ce que tu viens de faire en une soirée. Je n’ai pas les moyens, ni des connaissances haut placé ! Comment est-ce que tu crois que je dois le prendre ? Tu me demandes d’accepter tous tes cadeaux avec le sourire alors que je ne pourrais jamais t’offrir quelque chose à la hauteur de ce que tu viens de faire. Je ne te fais pas un reproche, je ne critique pas mais je te demande de te mettre à ma place ! » Ajouta ensuite ce dernier. Plus il s’expliquait à ce sujet et plus j’avais envie de m’énerver. Nous n’avions visiblement pas la même vision des choses à cet instant mais ce que je ne supporte pas, c’est que  sonne comme un reproche. Je suis capable de comprendre son point de vue mais je ne suis pas capable de comprendre sa façon de me le dire. Je le redis, c’est agaçant et je pense que ça peut se lire sur mon visage. « Tu ne l’as peut-être pas dit mais c’est bien l’image que tu as d’une femme riche non ? » Lui répondis-je de manière rhétorique avant de poursuivre. « Le truc, c’est que je n’attends rien en retour Kenneth, je ne te demande pas de m’offrir mieux. Ce n’est pas une compétition alors n’en fais une affaire d’Etat. La seule chose que je voulais, c’était de te faire plaisir et de te rendre heureux aussi longtemps que possible. Je voulais te changer les idées parce que même si tu ne dis rien, la mort d’Eliott t’affecte surement. »  Il exprimait clairement un complexe de fortune et ça me pose problème dans le sens où il me fait toujours ressentir l’impression que c’est une mauvaise chose d’avoir une situation financière confortable. Encore aujourd’hui, malgré ma misérable fortune c’est-à-dire les quelques dollars qui me reste en poche, il trouve le moyen de me faire culpabiliser. Ce n’était peut-être pas judicieux de me mettre en difficulté pour lui offrir tout ça mais qui sait ce qui peut arriver demain ? Peut-être qu’une voiture m’écrasera et à quoi aurait servi cette argent ? A rien. « Je savais comment te faire plaisir et j’ai tout fait pour y arriver. Malheureusement, ta fierté en a pris un coup et je suis désolée parce que ça n’était pas du tout le but de tout ça. »    Terminais-je ensuite en le regardant.
Je n’avais ensuite pas réussi à contenir mon ressenti vis-à-vis de Bailee. Entendre de sa bouche que nous ne sommes que des amis, c’était beaucoup trop pour mes oreilles. « Ta jalousie est vraiment hallucinante. » M’avait-il dit aussi calmement que possible. Bien entendu, je n’avais pas relevé cette parole, je m’étais contentée de poursuivre.  Ma réaction était justifiée parce qu’à vrai dire, j’avais pris sur moi à l’hôpital mais j’étais toujours en colère contre lui. D’une part parce qu’il m’a chassé de sa chambre pour téléphoner à son amazonienne Bailee que j’imagine recouverte de boue, de mauvaise herbe  avec de la saleté en dessous des ongles et une odeur nauséabonde.  Et d’autre part parce qu’il a quitté l’hôpital sans venir me le dire.  «  Tant mieux si tu n’as pas couché avec ton meilleur ami… Personnellement, j’ai couché avec toutes mes amies. Je suis plutôt généreux.  »  Dit-il naturellement. Je pense qu’à mon visage, il peut clairement comprendre que ses dernières paroles étaient de trop. «  Ouah, quel homme généreux ! C'est incroyable. La bonté incarné ce Kenneth McCallister. Enfin, sauf avec moi à priori... Visiblement, on ne partage pas la même vision de l’amitié. » Lui confiais-je alors avant d’avancer vers lui et de poser mon index sur son torse comme si je le pointais du doigt. « Tu n’es qu’un rabat-joie qui n’accepte pas ce qu’il ressent et qui ne sait pas profiter du moment présent. » Terminais-je finalement en le regardant sans retirer mon doigt. J’allais à l’affront, il va surement m’envoyer chier et me crier dessus mais honnêtement ? Je m’en fiche.

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« Tu ne l’as peut-être pas dit mais c’est bien l’image que tu as d’une femme riche non ? » Me répondit-elle pour ne pas laisser tomber. Elle était têtue et bien déterminée à avoir le dernier mot dans cette histoire. J’avais levé mes yeux en l’air en poussant un soupire. Ce n’était pas de ma faute si j’avais toujours imaginé les riches en train d’aller chier des lingots d’or dans leurs toilettes. « Le truc, c’est que je n’attends rien en retour Kenneth, je ne te demande pas de m’offrir mieux. Ce n’est pas une compétition alors n’en fais une affaire d’Etat. » Si ce n’était pas une compétition alors elle aurait dû comprendre que je n’attendais rien en retour de sa part non plus. Je lui avais tendu la main, rien de plus. Tout le monde l’aurait fait à ma place. Mais non, elle ne pouvait pas admettre que j’avais raison et elle tort. « La seule chose que je voulais, c’était de te faire plaisir et de te rendre heureux aussi longtemps que possible. Je voulais te changer les idées parce que même si tu ne dis rien, la mort d’Eliott t’affecte surement. » Mon regard s’était finalement durcit. L’entendre parler d’Eliott n’était vraiment pas une bonne idée de sa part. Surtout venant d’elle. Ces deux-là n’avaient jamais réussi à s’entendre alors ce n’est pas avec elle que j’en parlerais et de toute manière je ne voulais pas parler de sa mort. Si on pouvait me reprocher d’avoir casé une partie de l’ambiance, elle venait d’achever la seconde. Mon silence était mûrement réfléchit à cet instant. Il était hors de question que sorte le moindre mot. Me connaissant, j’allais vraiment dire quelque chose que j’allais regretter. Alors, je l’avais laissé poursuivre en ruminant même si son discours sur Bailee avait fini par me mettre un coup. Elle n’avait pas répliqué en m’entendant rétorquer sur sa jalousie. De toute façon, il ne valait mieux pas. Elle ne pouvait pas me contredire sur ce point. J’étais épuisé par cette dispute mais aussi par le voyage. Je n’étais pas au meilleur de ma forme pour tenter de lui clouer le bec mais je faisais de mon mieux. «  Ouah, quel homme généreux ! C'est incroyable. La bonté incarné ce Kenneth McCallister. Enfin, sauf avec moi à priori... Visiblement, on ne partage pas la même vision de l’amitié. » Répondit-elle finalement après ma remarque. « Je n’ai pas très bien compris le problème. Tu es énervée parce que j’ai couché avec toutes mes amies ou parce que je ne l’ai pas fait avec toi ? » Demandais-je avec un petit sourire en coin pour l’agacer encore plus. Son index avait fini par se poser sur mon torse avant qu’elle ne reprenne la parole. « Tu n’es qu’un rabat-joie qui n’accepte pas ce qu’il ressent et qui ne sait pas profiter du moment présent. » Ajoute-t-elle. Elle me provoquait mais je n’allais pas me laisser faire. J’avais retiré son doigt en poussant son bras avant de me rapprocher pour la faire reculer. Puis, je l’avais simplement imité en la pointant du doigt. « Tu n’es qu’une petite princesse qui n’accepte pas qu’on lui dise non et tu es hypocrite en disant que tu fais tout ça uniquement pour me faire plaisir alors qu’au fond de toi, en réalité… » Avais-je dit avant de m’arrêter pour rapprocher mes lèvres de son oreille. « … tu veux simplement me faire craquer et m’avoir dans ton lit. » continuais-je en chuchotant avant de reculer. « Alors ? C’est quoi le programme ? Tu as prévu quoi ? » Repris-je calmement.