il y a des gens dans ce monde que l'on rencontre dans les moments où tout ce dont on a besoin, c'est une bouée de sauvetage. un moyen, peut importe lequel de nous sauver, et parfois, avec beaucoup de chance cette personne nous sauve de toutes les façons possibles et imaginables. c'est ce que léo était à mes yeux, mon sauveur. quand je suis arrivée en foyer pour la toute première fois à l'âge de quinze ans à peine, j'étais perdue, seule et en colère contre le monde entier. me faire des amis était la dernière chose que je voulait faire là-bas, et pourtant il m'avait pris sous son aile. il m'avait aider, protéger, avec lui à mes côtés j'étais en sécurité et je savais que jamais rien de mal ne pouvait m'arriver, je me sentais invinsible. on se connaissais depuis à peine une semaine quand on a commencer à sortir ensemble, on faisait absolument tout ensemble. à l'époque il n'était pas simplement mon premier petit ami, il était également mon meilleur ami, ma moitié. à l'époque, je ne me serais jamais imaginer vivre sans lui à mes côtés. pourtant, après presque un an dans le même foyer les services sociaux c'étaient rendus comptes de notre relation, évidemment ça ne leur avait pas plus. deux ados avec les hormones en chaleur sous le même toit cela ne semblait pas bien à leur yeux. alors il l'avaient envoyer ailleurs, et je ne l'avais plus jamais revu. fin de l'histoire.

et puis il y moins de vingt-quatre heures, alors que je me trouvait en soirée avec des amis dans un des clubs branchés de la ville, surprise, léo c'était retrouver devant moi. un léo carrément plus grand et plus musclé, mais c'était lui tout de même, je l'aurais reconnu parmi une foule pleine. ilm'avait vu lu aussi, je ne savais pas si tout cela était du au simple hasard, mais le fait est que quand il c'était approcher j'avais paniquer et flipper. je m'étais tirée dans la direction opposée et ne m'étais pas stopper avant d'être dans un taxi pour la maison. je sais pas trop pourquoi j'avais réagis comme ça, le stresse sans doutes. mais j'avais finit par regretter et avoir envie de le voir. je n'avais pas penser à lui depuis des semaines et il réaparaissait dans mon existence, je me devais de prendre de ses nouvelles. alors, je m'étais procurer son numéro grâce à des amis en communs de cette même soirée, et je lui avait donner rendez-vous ce soir, sur la plage. il était près de 18h, l'heure du rendez-vous et j'étais plus que nerveuse. pourtant, vêtue d'un simple bikini puisque je venais de quitter mes amis de l'autre côté de la plage, je marchais là où il était censé m'attendre, sur une petite crique où personne ne se rendait très souvent et où nous serions au calme. le sable chaud sous les pieds, je cru le reconnaître de dos, assis à terre. je pris une légère inspiration, puis me lançait.

« hey ! » lâchais-je simplement alors que je m'installais à côté de lui, les yeux fixés sur l'océan.

quand je me suis fais viré de ma famille adoptive, j'étais au bout du rouleau. j'étais un gosse insupportable, incontrôlable, violent, aggressif, menteur, voleur, manipulateur et tout ce que vous pouvez trouver d'horrible chez un gamin turbulent. ce n'est pas en me plaçant dans un foyer qu'on allait arranger les choses. pourtant, même si j'avais perdu ma seule famille de coeur, j'avais trouvé un nouvel ange à qui m'attacher. nessa était devenu pour moi l'espoir qu'un jour je serais libre de faire ce que je veux, quand je veux. je lui avais donné la force d'avancer, de croire en l'avenir. je lui avais appris tout ce que je savais faire - et pas le meilleur. je lui avais appris à voler avec moi, à se faire de l'argent sur le cul des autres et tout ça, pour s'en sortir malgré tout. elle était devenue ma meilleure amie et plus que ça, mon premier amour. même quand nous étions ado et en couple, elle restait ma meilleure amie et ma petite amie. j'aurais tout fais pour elle, n'importe quoi. je la protégeais de tout. elle était la seule à me connaître autant et si bien. et pourtant, ces enculés ont décidé de nous séparer. cela avait été horrible pour moi, et pourtant je me jurais de la retrouver un jour.

il y a quelque jours que je suis à Miami. hier soir, j'allais à une soirée dans laquelle je ne connaissais pas grand monde mais, il fallait que je me fasse une place ici. j'avais un beau studio, je commençais une belle vie de jeune adulte seul. et là, je tombais sur nessa. elle avait changé, enfin grandi quoi. c'était une femme époustouflante. elle rayonnait la pièce. elle était à la même soirée, dans un grand hasard, on se retrouvait. j'avais été prêt à foncer la revoir, entendre sa voix, voir son rire, la faire rire, savoir tout d'elle, avoir de ses nouvelles mais elle fuyait dehors. j'avais fais un pas que je stoppais net, en la voyant s'en aller. je baissais les yeux, il fallait bien que je me fasse une raison après tout. pourtant plus tard je recevais un sms de Nessa, me demandant des promesses et des promesses. moi, tout ce dont je pensais et dont j'avais envie, c'était de la revoir. le reste verrait plus tard. elle me donnait rendez-vous le lendemain à dix huit heures.

j'étais là à l'heure, évidemment. j'étais en short de bain, assis sur la sable, dans un endroit reculé de la plage où personne n'allait jamais. je regardais la mer, pensant à plusieurs choses vécues avec Nessa. je souriais parfois dans le vide, nostalgiquement peut-être. j'avais vécu des choses incroyables avec Nessa, que je ne pourrais jamais oublier. j'entendais des pas dans le sable derrière moi. c'était elle. je ne me retournais pas. elle vint s'asseoir à côté de moi en me lançant un "hey" sans me regarder. je le savais car moi par contre je tournais la tête et je ne pus m'empêcher de manquer un battement de coeur. elle était vraiment splendide. encore plus que la dernière fois que j'avais croisé son regard. je serrais la mâchoire pour ne pas que ça se voit que je la relookais. il fallait que je rajoute quelque chose pour ça aussi. « hey toi » dis-je alors pour couper le silence. cela faisait tellement longtemps, je ne savais pas par où commencer. peut-être par le début. « alors dis moi, comment tu vas, quoi de nouveau..? » demandais-je, toujours sans la quitter des yeux. j'en étais incapable de toute façon.

c'était vraiment spécial d'être avec lui. on se sentais plus fort, privilégié, on se sentais intouchable. j'étais ce qui se rapprochais le plus du bonheur avec lui. bon, certes nous avions eu nos hauts et nos bas mais je lui était loyale, fidèle, je le serais toujours. il m'avait appris tout ce que je savais sur le mensonge, l'arnaque, le vol. il avait fait de moi la petite voleuse parfois arrogante que j'avais été, que je n'étais plus désormais, même si parfois les vielles habitudes me manques. un jour même alors que nous étions en plein braquage et que c'était partit en live, un mec avait sorti un flingue et mis léo en joues. juste avant cela edward m'avait parler du sentiment qu'il avait, il pensais grâce à ses dons que léo allait mourir ce soir là. alors, avant qu'il ne se prenne une balle je n'avais pas hésitée une seconde à me jeter devant lui et la prendre à sa place. vous voyez la cicatrice sur le haut de mon ventre, juste là ? c'est ça. j'avais faillit mourir, j'aurais été prête à mourir pour lui, voilà à quel point il comptait et comptera éternellement pour moi. la veille j'avais flipper, mais maintenant je voulais le voir, savoir ce qu'il devenait, ce qu'il faisait là, tout ça. je venais de m'asseoir à ses côtés et ne me risquait pas à le regarder dans un premier temps puisque je savais que son regard et son petit sourire allaient me faire sourire également. il avait cet effet là sur moi. « alors dis moi, comment tu vas, quoi de nouveau..? » me demandait-il, je me pinçais les lèvres quelques secondes, puis je tournais finalement le visage, le regardant et admirant ses traits parfaitement dessiner. il avait toujours la même tête, il avait grandi, il c'était musclé, il était devenu un homme un vrai, plus un enfant de quinze ans maigrichons et il était vraiment beau. impressionant. je replaçais une méche de cheveux derrière mon oreille, puis ramenais mes genoux contre ma poitrine avant de lui répondre. « et bien, je vais.. je vais bien. » commençais-je dans un premier temps. « j'ai changer de vie, tu sais je me suis calmée. la drogue, l'alcool, les vols.. c'est derrière moi. je chante maintenant ! » j'eu envie de rire, à l'époque où j'étais avec lui je ne me serais jamais imaginer chanter pro. je fredonnais des trucs parfois, riend e bien chouette. c'était étrange à quel point les choses avaient pu changer. « en pro je veux dire, j'ai signer un contrat dans une boite. je fait partie d'un groupe, notre single viens de sortir.. ma vie est plutôt.. géniale. maintenant en tout cas. » lui envouais-je dans les grandes lignes. j'espérais qu'à son tour il me dise allait bien et s'être ranger, bien que je ne l'en pensais pas capable. léo, il était comme ça, il changerais pas, jamais. l'arnaque, le vol et l'argent facile c'était sa façon de vivre, sans les dangers de la vie de voleur, il s'ennuierais. le truc, c'est qu'il 'était vraiment l'meilleur dans son job alors ça payait bien. je continuais de le regarder, comprendre ce qu'il ressentirais en apprenant que ma vie était tellement différente à ce jour qu'il y a quatre ans. « et toi ? il se passe quoi pour toi ? » me risquais-je à demander. « je pensais pas te revoir un jour.. » je m'attendais pas à avoir de ses nouvelles un jour, plein de fois je m'étais imaginée le pire, parce que je ne le connaissais que trop bien. mais il allait bien, physiquement du moins et cela m'enlevait un énorme poids des épaules.

je ne la lâchais pas des yeux. elle avait tellement changé, elle était tellement belle. j'avais du mal à m'y faire. je lui demandais comment elle allait. elle avait l'air d'avoir vraiment changé, même dans sa vie de tous les jours. j'avais l'impression d'avoir manqué trop de choses chez elle. elle m'apprenait que tout allait bien dans sa vie, qu'elle s'était éloigné des problèmes dans lesquels en somme je l'avais mise. je baissais les yeux. moi, je n'avais pas changé. j'avais limite honte d'être le même. de ne pas avoir évolué, changé. mais c'était ce que j'étais après tout et, elle avait de la chance d'avoir dépassé ça mais, c'était tout ce que je savais faire. je sais voler, mentir, manipuler. elle, elle a beaucoup de talents, et elle a raison de faire ce dont elle a envie de faire et pas parce qu'elle ne peut pas faire autre chose pour gagner sa vie et être heureuse, elle le mérite. je repensais à quand elle chantait parfois. je souriais, toujours les yeux baissés en repensant à ça. « c'est vrai que tu chantais bien.. » dis-je en relevant les yeux vers elle. « ça me rassure de savoir que tu mènes une belle vie. » dis-je ensuite d'une voix un peu moins enjoué. oui, j'avais l'impression de la perdre un peu en sachant qu'elle avait changé. j'avais peur de ne plus avoir ma nessa. je me trompais sûrement, mais j'avais quand même ce sentiment, c'était plus fort que moi. et puis, j'avais peur aussi qu'elle n'ait plus besoin de moi. elle avait toujours eu besoin de moi c'était comme ça et moi d'elle. « et bien moi rien a changé.. » dis-je alors. elle serait déçue, j'en suis sûre. « je suis toujours le même. j'ai fais le tour du continent pendant un an pour avoir de quoi avoir une belle ie et m'installer, j'ai choisi Miami.. » racontais-je en bref. « je ne pensais pas tomber sur toi non plus.. mais ça me fait du bien de te voir. » avouais-je. elle était la seule - avec ma soeur - à qui je me confiais ainsi. J'avais du mal quand même mais, je savais que je pouvais m'ouvrir à elle, je l'avais toujours fais. Elle me connaissait par coeur, et toujours aujourd'hui. Moi par contre, j'avais l'impression de ne pas la connaître. Ou de ne plus la connaître. « je suis toujours le même Léo. » ajoutais-je en la regardant dans les yeux. Je fis un petit sourire. J'avais envie de la voir sourire, même rire. « il faut que je regarde ce single, d'ailleurs. Tu m'en chante un bout? » demandais-je avec un sourire plus grand. « s'il te plaît! » ajoutais-je en riant légèrement. « sinon... » je la regardais, je regardais l'eau, je la regardais, avec un air de défi. D'un coup, je me levais, la prenais dans mes bras et courais jusqu'à l'eau où je nous laissais couler avant de nous ressortir sur nos pieds chacun. Je voulais juste la faire rire à présent.

« c'est vrai que tu chantais bien.. » cette remarque me fit doucement sourire. à l'époque où léo m'avait entendu chanter j'avais quinze ans, j'étais une gosse, je fredonnais n'importe quelle chanson stupide durant des heures et il devait me supplier d'arrêter. maintenant j'étais payer pour poser ma voix sur un album et écrire mes propres chansons, vous vous rendez comptes de ça ? c'était dingue en y repensant, on aurait facilement pu croire qu'on ne c'était pas revu depuis des décenies, cela ne faisait que quatre ans à peine ... c'était triste. je l'avais perdu du jour au lendemain, sans mise en garde, ils l'avaient juste fait changer de foyer sans rien me dire. je navais même pas eu l'occasion de lui dire au revoir, mais le destin fait bien les choses puisque désormais il se trouvait à côté de moi, ça relevait presque du miracle. il se dit rassurer de savoir que je vivais bien, et je le savais sincère. parcontre je me doutais que de son côté les choses n'avaient pas du changer des masses.. il confirmait mes pensées en m'avouant qu'il était toujours le même "léo". dans un sens, cela me faisait plaisir parce que ce léo là je l'avais aimer, il avait été mon meilleur ami, ma moitié, mon petit ami. il était intentionné, protecteur, toujours à veiller sur les siens, il était doux et bon avec moi. mais de l'autre, de l'autre il était impulsif et bagarreur, toujours dans les embrouilles, c'était comme si prendre les mauvaises décisions dans la vie était tout ce qu'il savait faire.. si ça vous parait familier, c'est parce que j'étais pareille. ses derniers temps cependant les choses semblaient se calmer pour moi.. par exemple, je bossais dur, je sortais moins et puis il y avait wayne. nous avions passer le nouvel an ensemble et je pensais réellement que lui comme moi avions vraiment envie de se poser au calme et réussir à être heureux ensemble et ce pour de bon. en parlant de ça, si je n'avais pas mentionner ma vie amoureuse dans mon récit c'était pour une bonne raison : je savais comment léo allait réagir. même quatre ans plus tard, je le connaissait parcoeur. une fois il avait éclater le nez à un gars qui m'avait draguer devant lui dans une soirée, il était du genre impulsif. pire, possessif. « je m'attendais pas vraiment à ce que tu me dises que tu étais devenu un enfant de choeur. » je souris légèrement, malgré tout. il était incorrigible et j'étais faible face à son sourire. il me demandais ensuite de chanter, je hochais négativement la tête de gauche à droite ! non, j'étais pas encore trop habituée à chanter comme ça, devant quelqu'un. oui je sais, débile vu que j'avais déjà commencer mes concerts de promo et émissions télé, mais là tout de suite devant lui, j'étais un peu gênée. il posait son regard sur l'eau, puis de nouveau sur moi pour me faire céder, je tentais alors de m'enfuir, sachant parfaitement ce qu'il avait en tête. « léo, non, t'avises pas de- ! » trop tard. il m'avait attraper comme une simple poupée de chiffon et jetée à l'eau, heureusement il s'y était jeté en même temps. en remontant à la surface, je replaçait mes cheveux en arrière en riant doucement. « t'es toujours qu'un gros naze ! mes cheveux vont bouclés maintenant ! » je lui mit une tape sur le torse, tout en continuant de rire. puis mon regard se perdait dans le sien. ses yeux là, il y a quatre ans j'aurais été prête à tout pour ses beaux yeux. au jour d'aujourd'hui, c'est ce qui me faisait peur. être encore capable de tout parce qu'il me le demanderait. nous étions très proches, assez proches pour que je puisse facilement glisser mes petits bras autour de son cou. j'étais beaucoup plus petite que lui, donc je devais me hisser sur la pointe des pieds pour le prendre dans mes bras et ainsi poser ma tête contre son épaule. « tu m'a manqué.. » lui avouais-je très sincérement alors que je le serrait fort contre moi.

elle m'apprenait que tout allait bien, qu'elle s'était même lancée dans une carrière de musique. je me souvenais de nessa chantant à tue-tête et moi essayant à tout prix de la faire taire alors qu'elle chantait de plus en plus fort. c'étaient de bons souvenirs. au plus je la voyais, au plus ces choses qui autrefois me faisaient mal d'y penser revenaient et ça me faisait sourire, cette fois. oui pendant toutes ces années où nous avions été séparé, j'avais beaucoup pensé à elle. peut-être trop, d'ailleurs, si c'est possible. elle était ma meilleure amie, la seule personne en dehors de ma soeur me connaissant et que j'aimais vraiment. les autres, peu m'importe après tout. elle, ça avait été tout autre chose. j'étais léo parce qu'elle était nessa et inversement. alors être séparé d'elle du jour au lendemain, ça n'avait pas été facile du tout. jusqu'aujourd'hui d'ailleurs, ça ne l'était pas plus. elle était mon âme soeur et à mes yeux, elle le restait. maintenant qu'elle était à côté de moi, c'était bien clair d'ailleurs. pourtant, je sentais quelque chose. je sentais qu'il y avait quelque chose qui.. qui n'irait pas, qui empêcherait que tout aille bien. je ne pourrais pas l'expliquer. « ça t'aurais limite déçu » déconnais-je parlant du fait que je n'avais pas changé. elle n'y aurait pas cru, je suppose. je ne pense pas d'ailleurs que je puisse être rangé un jour. ou alors ça relèverait du miracle. néanmoins, j'avais envie de la voir sourire. je lui demandais de me chanter un bout. je savais évidemment qu'elle dirait non, sinon ce n'était pas drôle. j'avais déjà un plan bien préparé dans ma tête. elle avait compris, tellement qu'elle courait pour s'enfuir mais évidemment je la rattrapais bien avant. je la portais jusqu'à l'eau pour nous foutre tous les deux dedans, histoire qu'elle manque pas la chute. je ressortais nos têtes de là, et j'avais réussi, elle riait. doucement certes, mais je voyais son sourire qui avait le pouvoir fou de faire apparaître le mien. « je t'avais promis que je n'ai pas changé, puis même les cheveux bouclés t'es belle arrête » lui dis-je en levant les mains comme un homme pris sur le fait. je lui souris. elle me tapa sur le torse. nos rires se confondaient. je la regardais, il y eu un petit silence un peu dangereux. nos regards étaient plongés l'un dans l'autre. je profitais quand même, même si c'était très étrange comme sensation, car j'avais oublié combien ce regard était beau, malgré l'avoir ré-imaginé des milliers de fois. nous étions proches, très proches. j'étais un peu perturbé. mais nessa rompit cela en entourant mon cou de ses bras, en se mettant sur la pointe des pieds et elle me serra avec sa force de crevette, posant sa tête contre mon épaule. cela me faisait du bien, énormément de bien. j'avais l'impression que mon coeur s'était arrêté de battre tout le temps où j'avais été éloigné d'elle. je me sentais revivre. même si j'étais le plus grand bagarreur du monde, je suis humain et j'ai besoin de proximité. je n'en aie pas eu comme ça depuis des années, depuis elle en fait. je ferme un peu les yeux pour profiter de ça, en la serrant doucement - histoire de ne pas lui faire mal - et je la soulève pour ne pas qu'elle ait de crampes au pieds à force d'être sur la pointe. Je pose mes lèvres sur son crâne, y dépose un baiser salé. sa phrase me fit sourire et encore une fois je sentais mon coeur comme jamais. « tu peux même pas imaginé comment tu m'as manqué » répondis-je doucement, très sincèrement. j'aurais voulu la garder contre moi des heures, ne plus la lâcher. mais je ne savais pas si je pouvais faire ça. j'essayais de me le cacher mais, de plus en plus j'étais en train de me dire qu'elle devait avoir quelqu'un depuis le temps, avec une situation pareille et une beauté pareille. Evidemment, encore une fois mon coeur se rappelait à l'ordre car j'avais déjà des envies de meurtre. je me reculais malgré moi et je souris. « mets toi sur le dos » dis-je. après ça je me mettais du côté de sa tête, face à elle. puis je me mis sur le ventre dans sa continuité. « attrape mes pieds » prévenais-je. je voulais lui faire faire un tour dans l'eau sans qu'elle n'ait rien à faire, que je la tire en nageant moi et qu'elle profite de l'eau, du bruit des vagues et du ciel bleu presque nuit. je nous ramenais près du bord pour qu'on puisse se remettre sur les pieds quelques temps après. j'allais chercher ma serviette pour lui mettre sur les épaules. « si on reste là on va finir par voir les étoiles arriver.. » fis-je remarquer avec un sourire. « tu as quelque chose à faire ou bien.. on peut aller quelque part où tu veux tous les deux..? »

c'était un peu bizarre comme situation. je le connaissait et il me connaissait mieux que personne, pourtant on était un peu gêner, moi en tout cas je ne savais pas trop comment agir en sa présence. c'est vrai, la dernière fois qu'on avait été tout les deux on était en couple, à se faire des bisous et des câlins et ensuite on avait été séparés sans rien. on avait même pas eu de réelle rupture, c'était étrange. et puis il m'avait foutue à l'eau et alors que je faisait mine de râler pour mon brushing et mes cheveux qui allaient désormais frisés, cheveux naturel bonjour ! il me lançait que j'étais belle même comme ça. je lui sourit alors, ça faisait toujours plaisir à entendre. après ça parcontre un petit silence encore plus gênant s'installais pendant quelques secondes. mes yeux s'étaient plonger dans les siens et on ne savait pas trop quoi dire chacun de notre côté je pense. et puis j'avais décider de rompre ce moment gênant, pourquoi j'aurais à être gênée en compagnie de lui ? je ne l'avais jamais été ! durant notre relation on ne faisait absolument rien l'un sans l'autre, il était réellement comme ma moitié, je trouvais ça débile de m'en éloigner volontairement alors qu'il n'y avait absolument aucune raison à cela. alors je m'était approchée de lui et avait glisser mes bras autour de son cou et lui avait fait un bon gros gâté en lui avouant ô combien il avait bien pu me manquer. c'était dingue, je réalisait pas avant de l'avoir maintenant dans mes bras, son corps coller au miens. alors que les yeux fermés, je le serrait de toutes mes forces il me soulevait du sol et me fit sourire d'avantages. puis, bien trop rapidement à mon goût il se détachais afin de déposer un baiser sur mon front, habitude qu'il avait bien souvent avant. « tu peux même pas imaginé comment tu m'as manqué » ses paroles me faisait chaud au coeur, parce que même si je n'avais jamais douter de l'amour que léo pouvait bien me porter à l'époque, j'avais finit par me dire qu'après quatre années il aurait trouver une autre fille avec qui partager ce genre d'amour. moi, j'étais tombée amoureuse. deux fois, même. au jour d'aujourd'hui, je l'était. wayne et moi ne nous étions pas vraiment mis d'accord cependant, je ne savais pas vraiment ce que l'on était l'un pour l'autre à ce moment précis, ex pour sur. je l'aimais et il m'aimais en retour, mais tout était compliqué et on avait tout les deux un peu la crainte que se remettre officiellement en couple veuille aussi dire retour des grosses disputes qui avaient causer notre perte. je chassait ses pensées de mon esprit quand léo me demandait de me mettre sur le dos, je m'executais, me demandant un peu ce qui m'attendais, puis je compris vite. on jouais dans l'eau chaude de miami pendant un long moment, on riait comme des enfants, c'était vraiment libérateur de juste ne pas se prendre la tête et rire. puis finalement, nous décidions de sortir. assise sur le sable encore chaud malgré le soleil qui se couchait doucement à l'horizon, je n'avais pas de serviette et je frissonais légèrement jusqu'à ce que léo ne le remarque et me dépose la sienne sur les épaules. il c'était assis juste derrière moi et me demandais si j'avais quelque chose à faire, si non, nous pourrions aller ailleurs. tout en admirant le coucher de soleil je me reculais de façon à me retrouver entre ses jambes, je déposait l'arrière de ma tête sur son torse tout chaud. on était en janvier et la température à miami était encore trop élevée, on aurait pu se croire en été facilement et ce toute l'année. j'étais bien, détendue, j'avais pas vraiment envie de bouger. « on est bien ici que tout les deux, viens on reste un peu là. j'aime regarder les étoiles, tu sais bien. » dis-je doucement. j'attrapais ses mains, plaçait ses bras autour des miens,  tout en jouant avec ses doigts. fallait que je lui parle de wayne, fallait le faire avant qu'il ne l'apprenne autrement et me péte une crise. alors je ravalais ma salive, difficilement, puis je me lançait. « tu.. t'a du.. rencontrer un tas de filles depuis tout ce temps.. » ouais, je le faisait. j'allais retourner la situation, lui parler de ses amours pour finalement lui dire que moi, j'étais en amour. j'avais peur, peur qu'il le prenne mal et s'énerve. je voulais vraiment pas qu'il s'énerve, j'étais bien dans ses bras à cet instant et j'aurais voulu y rester.

ce que je ressentais là tout de suite était vraiment étrange. en même temps, nessa et moi n'avions jamais eu de disputes, de problèmes qui avaient fait qu'on s'était éloigné. non, on nous avait volontairement séparés sans qu'on ne demande rien. jamais je ne l'aurais abandonné, jamais je ne me serais éloigné d'elle comme cela. j'aurais voulu ne jamais la quitter, ne jamais à avoir de moments pareils. aujourd'hui, je ne savais pas comment agir avec elle et ça me mettait très mal à l'aise. avant, tout était naturel entre nous. nos mains, nos corps, nos baisers, nos câlins, le soir, le jour, n'importe quand. nous étions connecté autant mentalement que physiquement. nous n'avions parfois rien besoin de nous dire, à l'époque, c'était évident. je savais quand elle me disait qu'elle allait bien, quand elle allait mal ou quand elle ne voulait plus bouger, juste en la regardant. je savais tout d'elle, je pouvais l'anticiper, savoir ce qui n'allait pas sans qu'elle ne dise rien, frapper dans le problème et viser juste. je savais la protéger, l'aimer comme il le fallait. nous étions dans l'eau, à rire comme si aucune de ces années ne nous avaient séparés. j'aimais terriblement ça. je voyais la nuit tomber et il faisait toujours aussi chaud mais j'allais quand même lui chercher une serviette pour lui mettre dessus. j'avais peur que ce soit nos derniers moments ensemble aujourd'hui mais, je lui demandais quand même. je ne voulais pas m'incruster comme ça dans sa vie et la monopoliser, même si je le voulais avant toute chose. Nous nous rasseyons dans le sable et elle vint entre mes jambes. j'étais d'abord étonné mais pour rien au monde je ne la repousserais. je l'accueillais sans rien dire. elle s'adossait à moi, comme si j'avais été conçu pour l'accueillir là. je mettais mon nez dans ses cheveux qui séchait avec la chaleur des derniers rayons de soleil. même la nuit de toute façon il fait chaud ici, c'est dingue. elle prends mes mains et les lie aux siennes, elle les ramène autour d'elle. je la serre contre moi, je regarde le ciel le nez dans ses cheveux. il y eu un petit silence. je savais qu'elle aimait ça, être comme ça et ne plus rien faire, juste profiter. moi aussi j'aimais ça, ça me calmait, ça me calanisait. même si je ne savais toujours pas ce qu'il en était, et que j'étais toujours perturbé. elle jouait avec mes doigts. j'avais vraiment l'impression d'être comme à nos quinze ans. j'aimais, je profitais, je savais que ça ne durait pas longtemps. elle se lançait. je soufflais. « non.. pas vraiment. enfin, rien de sérieux. » dis-je alors doucement. c'était la vérité, après tout. je n'étais jamais tombé amoureux de quelqu'un d'autre qu'elle, pas vraiment. en même temps, personne d'autre qu'elle ne peut autant me comprendre. je suis un homme manipulateur, bad boy. alors croire que c'est sérieux avec moi, c'est pas simple. je ne voulais pas lui retourner la question, j'avais trop peur. mais il fallait bien que je sache, que le masque tombe, même si je devais encore sentir ce coeur, ce misérable coeur. « c'est toi qui a dû et qui doit avoir une bonne liste d'attente.. tu es une femme magnifique maintenant. enfin, je n'ai jamais douté que tu le deviendrais.. » soufflais-je en serrant ses mains. peut-être pour me persuader qu'elle était encore à moi. mais c'était trop tard, elle m'avait glissé des mains. j'étais content qu'elle soit devant moi, qu'elle ne voit pas mon regard.

je savais pas trop comment m'y prendre, j'étais nerveuse. j'avais un peu peur de sa réaction à l'idée que je puisse être en couple avec un autre garçon. cela semblait un peu stupide qu'il réagisse de la sorte, je sais, nous deux c'était il y a quatre ans, on était des enfants, ça semblait si loin et pourtant.. pourtant je connaissais léo, ses réactions, son impulsivité et surtout sa possessivité, quand quelqu'un était à lui cette personne était à lui, point final. et nous deux, c'était bien différent de tout le reste à l'époque, parce qu'il n'y avait que lui et moi contre le reste du monde. c'était lui et moi contre tout et tout le monde, voilà pourquoi j'avais un peu peur de lui avouer que désormais j'en aimais un autre. léo restais et resterais tout de même éternellement dans mon coeur, mais tout était simplement tellement compliqué. je jouais avec ses mains, ses doigts, la tête contre son torse d'où je pouvait entendre les battements réguliers de son coeur. afin de nous mener sur le sujet que je voulais aborder, je lui demandais s'il avait eu des petites amies sérieuses depuis, et ça réponse fut négatif. ce qui n'arrangeais pas vraiment les choses, à vrai dire. comme je m'y attendais il me retournais la question, ajoutant que j'étais devenue selon lui une femme magnifique désormais. je sourit à ses paroles, les yeux fixés sur nos mains entremêlées qu'il resserrait d'ailleurs. ça faisait juste tellement de bien d'être dans ses bras de nouveau, de se sentir si protégée, si aimée de nouveau. je suis une fille avec un énorme besoin d'attention et d'amour, tout le monde sait ça. j'ai besoin de câlins, de bisous, de papouilles tout le temps. j'ai besoin de me sentir désirée, aimée, et léo n'avait jamais cesser de me faire ressentir cela. il y a quatre ans il avait tendance à me traiter comme une princesse, à me répété qu'il n'y avait rien de trop beau pour moi, d'ailleurs comme voler était son activité préférée au début quand j'avais un peu peur, il le faisait pour moi. sans que je ne lui demande, je me retrouvais chaque jour recouverte de cadeaux divers, il était vraiment attentionné avec moi. le petit ami parfait, le prince charmant dont toute jeune fille de quinze ans rêve d'avoir. et puis ça c'était stopper du jour au lendemain. même si savoir qu'il n'avait depuis pas traiter une autre fille comme moi me faisait malgré moi un peu plaisir, je devais désormais lui annoncer que moi, maintenant, je n'étais pas vraiment libre... est-ce que je l'étais ? j'en savais rien moi même. entre wayne et moi c'était simplement très flou, mais mon coeur lui appartenait pour l'instant et battait pour lui. « une liste d'attente, tu es dingue ! » m'exclamais-je amusé. le soleil c'était presqe coucher, il se reflétait dans l'eau, c'était vraiment un spectacle magnifique. l'endroit était silencieux, seul le bruit des vagues se faisait entendre. les derniers rayons de soleil réchauffaient encore ma peau, et même s'ils n'avaient pas été présents les bras musclés qui m'entouraient faisaient parfaitement le travail. « j'ai un petit copain. » commençais-je d'une voix calme. « enfin, j'avais. mais on a rompu juste avant noël.. et puis on c'est retrouvés ensuite le soir du nouvel an et je.. je sais plus trop où on en est, ou ce que l'on est. » avouais-je sincérement. on agissait presque comme un couple de nouveau, wayne était gentil avec moi ces derniers jours, pour autant nous n'étions pas officiellement ensemble.. ou alors nous l'étions.. j'en sais trop rien. je le sentais se cripser, son coeur c'était mis à battre un peu plus vite, je fermais les yeux quelques secondes et grimaçais. « s'il te plaît, reste calme. me lâche pas. je suis tellement bien, là. » ma voix était presque suppliante, j'avais pas envie qu'il se détache de moi, pas si tôt. pas après déjà quatre années sans lui.