(#)Sujet: ain't no rest for the wicked (geane) | Dim 24 Jan - 21:36
no rest for the wicked
Je me rappelais encore exactement de chaque détail de cette histoire. Au début, ça ne m'avait pas inquiété. J'avais toujours eu des retards de règles. Et puis, ce retard est devenu alarmant. Trois semaines, ça n'est pas à prendre à la légère. Mais je ne m'étais pas inquiété outre mesure. Du moins, je ne pensais pas qu'il s'agirait de quelque chose d'aussi grave. Je pensais surtout à un problème hormonal, ou un truc du genre. J'étais rentré chez le médecin sereine et j'en étais ressortie complètement différente. Il avait prononcé des mots que je n'aurais jamais voulu entendre, du moins, pas maintenant, pas dans ces conditions. "Bébé", "grossesse", "enceinte". Ces trois termes s'étaient bousculé dans ma tete pendant des jours et jours. Et pourtant, j'avais continué. J'étais retournée en cours juste après, j'avais fait comme si de rien n'était. Je faisais toujours comme rien ne m'atteignait. Mais là, non, c'était trop fort. Il y avait une autre vie en moi, un indésirable... Je ne voulais pas de lui, je ne voulais pas d'un enfant à mon âge et dans ma situation, et pourtant... Je n'en savais rien, peut-être était-ce déjà ce truc d'instinct maternel. Le plus déroutant dans cette histoire était sans aucun doute que j'ignorais parfaitement l'identité du père. Je prenais toujours mes précautions, aussi avais-je été très étonnée d'apprendre que j'attendais un enfant. Qui avait merdé, et quand ? Il était probable que le père soit Derek Watts, car notre rapport correspondait aux dates. Attendre un enfant de lui était particulièrement honteux, à mon goût. Comment allais-je l'annoncer à mes proches, et surtout à Sebastian ? Moi qui me vantait toujours de mener une vie exemplaire et d'être rentrée dans le droit chemin, on pouvait dire que c'était réussi. Derek avait le double de mon âge et une fille elle-même plus vieille que moi. C'était du grand n'importe quoi.
Et pourtant, il fallait que je réagisse. Ce qui me faisait encore le plus mal dans cette histoire était de cacher tout cela à mes proches, et surtout à Sebastian. Je savais pertinemment qu'il allait m'engueuler et me péter une de ces crises si caractéristiques au McKay, mais c'était mon frère, ma famille, et je ne pouvais garder une telle information secrète. Nous avions convenu avec Derek que peu devait être au courant, compte tenu de la célébrité de celui-ci et du fait que je n'étais pas totalement sûr qu'il soit le père ; mais je devais mettre mon frère au courant. J'avais beaucoup réfléchi à comment aborder le sujet avec lui. Et puis, une solution m'était venue. Qui de mieux pour me conseiller sur la marche à suivre que quelqu'un qui en avait fait l'expérience ? Cette idée m'avait parue lumineuse. C'était donc pour cette raison qu'en ce tiède après-midi d'hiver je poussais les portes du Fifty Shades. Je m'installai au bar, et commandai un double martini. Je me fichais bien de l'interdiction de boire de l'alcool pendant une grossesse. « Pourriez-vous dire à Geane qu'Eliza souhaite lui parler, s'il vous plaît ? » demandai-je au serveur. Il hocha la tête et s'empressa de disparaître. J'attendis un bon moment avant que la McCallister pointe le bout de son nez. Je ne lui avais jamais vraiment adressé la parole, à vrai dire. Je me désintéressais complètement des conquêtes de mon frère, mais il s'était passé tellement de choses entre Geane et lui que je ne pouvais pas faire comme si elle n'existait pas. Je ne pris pas la peine de me présenter ; elle n'était pas sans ignorer mon identité. « Salut. Écoute, j'aimerais te parler d'un truc assez personnel... » commençai-je doucement. Contrairement à mon habitude, je ne faisais pas la maligne. J'étais à bout de nerfs et il fallait que je vienne à bout de cette situation. « Il faut que tu m'aides, vraiment. Je crois qu'après moi tu es la personne qui connaît Seb le mieux du monde et... j'ai vraiment besoin que tu m'aides, là » fis-je en plantant mon regard dans le sien. Je n'avais pas l'habitude d'être aussi suppliante avec les gens. J'ignorais quelle serait la réaction de Geane, aussi je me méfiais. Je n'avais aucune idée de l'opinion qu'elle avait de moi.
(#)Sujet: Re: ain't no rest for the wicked (geane) | Dim 24 Jan - 22:43
no rest for the wicked
Ce soir, je travaillais, j’avais dû laisser Riley à ma babysitter pour la soirée. Je n’aimais pas partir et laisser mon fils à une parfaite inconnue mais je n’avais pas trop le choix si je voulais répondre à nos besoins. La jeune femme qui venait garder mon fils semblait tout à fait responsable mais elle était jeune et j’appréhendais toujours qu’il se passe quelque chose en mon absence. C’était comme ça, l’appréhension maternelle. De toute manière peu importe à qui je pouvais bien le laisser, il était toujours dur pour moi de me séparer de ce petit bout. Qui aurait cru que j’en arriverai là un jour, moi qui ne voulais pas d’enfant avant une bonne dizaine d’années.
J’avais donc pris le boulot depuis bien deux heures quand mon collègue pénétra dans mon bureau pour me signaler qu’une certaine Eliza m’attendait au bar. Je l’avais donc fais patienté quelques instants le temps que je termine ma paperasse puis j’avais pris la direction du bar en me demandant encore à quelle genre de pochtronne j’allais bien avoir à faire. Il n’était pas rare qu’on me demande pour régler un conflit entre l’un de mes employé et l’un de nos clients ou encore pour une réclamation car madame (ou monsieur) n’avait pas été servit à temps. Pire qu’un restaurant cinq étoiles. Cependant, ce n’est pas une soulonne qui m’attendait mais bien la sœur de Sebastian, Tia.. Ou tout du moins Eliza. J’étais plutôt surprise de sa venue ici, je ne savais même pas qu’elle avait changé de prénom. Nous n’avions jamais été amies, ni même ennemie. A vrai dire, on ne s’était jamais vraiment parlé mais on ne cherchait pas à faire plus ample connaissance non plus. On se connaissait de nom, peut-être de vue mais notre relation s’était limitée à cela. Salut. Écoute, j'aimerais te parler d'un truc assez personnel... Je m’étais rapproché en fronçant des sourcils afin de pouvoir l’écouter malgré la musique qui couvrait plus ou moins sa voix. Il faut que tu m'aides, vraiment. Je crois qu'après moi tu es la personne qui connaît Seb le mieux du monde et... j'ai vraiment besoin que tu m'aides, là. Je sentais que derrière ses paroles, quelque chose de gros s’y cachait. Je ne sais pas.. Ce n’était peut-être pas mon amie mais j’avais tout de même envie de l’aider. Aussi bien pour elle que pour Sebastian, puisqu’après tout la seule personne qui comptait pour lui, c’était bel et bien elle. Je me rappelle encore du jour où je l’ai retrouvé complètement saoule, ou plutôt du jour où il est venu me retrouver. Sa sœur s’était fait tiré dessus par sa faute et il était dans un piteux état, je crois même que c’est la première fois où je l’avais vu pleurer et je dois avouer que ça m’avait beaucoup touché. Allons dans mon bureau. Je lui fis signe de me suivre au cas où elle n’aurait pas cerné ce que je venais de lui dire et nous avions tout deux rejoins ma pièce. J’avais fermé la porte derrière nous et nous avions pris place dans les sièges, l’une en face de l’autre. Alors comment puis-je t’aider ? Lui demandai-je tout en la regardant.
(#)Sujet: Re: ain't no rest for the wicked (geane) | Mer 27 Jan - 22:52
no rest for the wicked
Même si mettre Geane McCallister dans la confidence de ma grossesse me paraissait être une bonne idée, car elle était véritablement la seule à pouvoir m'aider avec Sebastian, je n'étais encore tout à fait sûre que la démarche était sans risque. Si mon frère venait à l'apprendre... S'il ne me parlait jamais de Geane alors qu'elle avait eu un enfant avec —ce que j'avais deviné seule, évidemment, Seb ne me l'aurait jamais dit—, c'était qu'il y avait une raison. Je ne comprenais pas très bien la nature de leur relation, à vrai dire. Ils me semblaient être plus que sexfriend mais... Non, ce n'était pas possible que Seb ait engagé une quelconque relation sérieuse avec. Depuis quand il en avait, franchement ? Il ne devait même pas l'aimer, cette fille. Elle devait avoir quelque chose d'intéressant. Elle était mignonne, déjà, et cela comptait énormément pour mon frère. Si jamais il apprenait que j'avais été parlé à Geane, j'étais littéralement dans la merde. Il allait me prendre la tête pendant des jours, voire peut-être des semaines. J'avais beau être sa soeur, et je savais qu'au fond de lui il m'appréciait, il n'aurait jamais voulu que je côtoie une de ses conquêtes. Surtout quand celle-ci avait un enfant de lui et que je n'étais pas au courant. Je me décidai de lui annoncer, après lui avoir dit pour ma grossesse, que je savais pour son gosse. Je n'arrivais pas vraiment à me faire à l'idée que j'étais tante. Enfin. Je n'eus pas le temps d'approfondir mes pensées que Geane arrivait. J'ignorais totalement quelle allait être sa réaction, étant donné que je ne la connaissais absolument pas. Elle se montra immédiatement plus intéressée dès que j'évoquai le nom de Sebastian. J'avais dans l'idée que je n'étais pas la seule à venir lui parler de lui. Quand on se trouvait dans le cercle de Sebastian, les ennuis ne tardaient jamais à arriver, si je puis dire. En vérité, j'ignorais si elle savait à quel point elle jouait un jeu dangereux en côtoyant Sebastian de si près. C'était mon frère, je l'aimais et je lui souhaitais de trouver le bonheur, que ce soit avec cette fille ou une autre, mais je n'étais pas dupe à son sujet. Je savais très bien quelle était la réputation qu'il traînait. Seb était capable de vous détruire en un claquement de doigt. Honnêtement, si je n'étais pas sa sœur, je ne l'aurais sûrement jamais approché.
Je fus surprise, mais dans le bon sens, quand la jeune femme me proposa d'aller dans son bureau. Bon, au moins, elle acceptait de me recevoir et même de m'écouter, ce qui était un bon début. Nous nous installâmes dans les fauteuils confortables de son spacieux bureau, l'une en face de l'autre. C'était indéniablement un cadre très officiel. Et tant mieux, car je comptais bien à ce que la discussion que nous allions avoir le soit également. Je grimaçai légèrement en m'asseyant. J'avais des courbatures partout, ces derniers temps, et je craignais que ce ne soit un effet de la grossesse au même titre que les nausées. Génial. Vraiment, je ne trouvais que des inconvénients à être enceinte. En même temps, à mon âge et dans de pareilles conditions... Geane me demanda donc ce qui m'amenait. Je pris une grande respiration. Je plantai mon regard dans le sien et lui annonçai la chose. « Je suis enceinte ». Je sentais que ces mots sonnaient faux, je ne sais pas, c'était étrange de m'entendre dire cela. Ce n'était pas du tout dans mes plans que d'avoir un bébé. « S'il te plaît, ne dis rien à mon frère. Il va péter un plomb, enfin, tu le connais » précisai-je. J'anticipai sa réaction. « Je suis au courant pour votre gosse, à toi et à Seb. C'est pour ça que je viens te voir. Comment tu lui as annoncé ? Est-ce que tu as eu... peur ou je ne sais quoi ? ». Je préférais être franche avec elle et ne pas tourner autour du pot pendant longtemps. Je parlais rapidement et à voix basse. J'étais toujours un peu méfiante dans ce genre de situations. Ce que je disais était tellement compromettant... « Et... tu as pensé à avorter, je suppose ? Qu'est-ce qui t'a décidé à ne pas le faire ? ». Bon, ok, c'était carrément personnel, mais bon, elle pouvait bien me le dire. Elle avait l'air d'avoir à peu près le même âge que moi et il ne devait pas être facile d'élever un enfant seul. « Comment... comment il s'appelle ? » demandai-je finalement d'un ton adouci. J'aurais bien aimé voir à quoi un mini Sebastian pouvait ressembler.
(#)Sujet: Re: ain't no rest for the wicked (geane) | Jeu 28 Jan - 21:07
no rest for the wicked
Je ne m’attendais pas à voir Tia débarqué ici et encore moins à ce qu’elle veuille me voir. On ne se connaissait pas spécialement mais je n’étais pas contre une petite discussion si elle voulait parler un peu. Je l’avais donc dirigé vers mon bureau afin que nous puissions nous entendre convenablement, mais également pour que nous ayons un peu d’intimité. Rien que le fait de parler de son frère en public était quelque chose de bien trop dangereux avec toute ses oreilles dans le coin. Nous avions donc pris place dans nos fauteuils respectifs avant que je ne la questionne sur le pourquoi de sa venue. Je suis enceinte. Ok alors là c’était le coup de grâce, du moins pour Sebastian. Lui qui n’aimait pas les enfants, il allait être servit. J’avais donc essayé de retenir mon étonnement avant que celle-ci ne reprenne la parole. S'il te plaît, ne dis rien à mon frère. Il va péter un plomb, enfin, tu le connais. Reprit-elle rapidement. Ne t’inquiète pas pour ça.. Oh ça non, je n’allais certainement pas aller en parler à Seb, si c’était pour qu’il s’en prenne à moi, ce n’était même pas la peine d’y penser. J’avais assez donné personnellement. Je suis au courant pour votre gosse, à toi et à Seb. C'est pour ça que je viens te voir. Comment tu lui as annoncé ? Est-ce que tu as eu... peur ou je ne sais quoi ? Quoi ? Mais comment avait-elle su ? Lisait-elle cette saloperie de Nightmare, c’était forcément le cas puisque son frère n’allait certainement pas se vanter d’une telle chose. Et... tu as pensé à avorter, je suppose ? Qu'est-ce qui t'a décidé à ne pas le faire ? Comment... comment il s'appelle ? Elle enchainait les questions et je savais que derrière cet interrogatoire, se trouvait une jeune femme stressé. Ok ! Dis-je en me levant. On va reprendre par étape. Déjà tu vas te détendre et on va boire un petit truc hein. Je sortis donc ma tête par la porte pour appeler mon collègue. Jess, tu peux nous préparer deux cocktails sans alcool stp ? Demandai-je au jeune homme. Ce dernier hocha la tête et je fermai la porte avant de reprendre place face à la jeune femme. Donc.. Oui j’ai voulu avorter, mais il était trop tard, j’ai fais un déni et quand je me suis rendue compte que j’étais enceinte, j’étais déjà à plus de cinq mois. Je suis donc parti sans le prévenir et j’ai accouché loin de Miami pour laisser mon fils là-bas à une famille d’accueil. Ma meilleure amie a refusé et à préféré le garder auprès d’elle, certaine que je reviendrai sur ma décision. Je pris l’initiative de lui passer mon mariage factice, elle n’avait pas besoin de connaitre tous les détails. Lorsque je suis revenue ici, je me suis sentie seule, vide et ton frère insistait pour que l’on continu à se voir. Et puis un jour, je lui ai tout dis, il était un peu mit sous le fait accompli et tu connais ton frère. Il s’est énervé et il m’a même étranglé, je crois que j’y serai resté si personne n’était venu nous séparer. Enfin peu importe. Je pense qu’il sera plus compréhensif avec toi, tu es sa sœur et certainement la personne la plus importante à ses yeux. Je n’étais pas fière de moi mais il était impossible de revenir en arrière, bien malheureusement. Il s’appelle Riley et il a bientôt cinq mois. Repris-je d’un ton solennel juste avant que mon barman ne fasse son entrée avec de beaux cocktails colorés. Et voilà mesdames ! Lança-t-il en posant les verres devant nous. Merci monsieur. J’avais fais un léger sourire amusé avant de poser automatiquement mes mains autour du récipient. Et toi, quelles options as-tu envisagé ? La questionnai-je à mon tour tout en la regardant juste après que mon employé ait quitté mon bureau.
(#)Sujet: Re: ain't no rest for the wicked (geane) | Jeu 11 Fév - 16:37
no rest for the wicked
Ouais, déballer ma grossesse comme ça à Geane, c'était vraiment pas quelque chose de stratégique. Qui me disait qu'elle n'allait pas tout balancer à Sebastian dès que je serais partie, par exemple ? Après tout je n'avais aucune idée précise du lien qui les unissait. Elle devait quand même être spéciale à ses yeux, pour qu'elle compte à ce point pour lui. Seb n'était pas du genre à avoir des relations un minimum durables avec les femmes. Je devais être la seule dans sa vie, de ce côté là. Enfin, je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que je pouvais faire confiance à Geane. Elle avait l'air d'être sympathique... C'était du moins ce que son apparence et son attitude laissaient paraître. Et puis, si il lui venait l'idée de parler... J'avais toujours les moyens de la faire taire. Je n'étais pas une McKay pour rien, et même si j'essayais de faire taire mon côté un peu sauvage et brutal, le naturel revenait très vite. Je ne faisais jamais totalement confiance, de toute manière. Simplement, j'avais dans l'idée qu'elle pouvait m'aider. Parce que même si l'admettre était compliqué, oui, j'avais besoin d'aide. J'étais... effrayée. Je ne savais que faire du gosse, parce qu'à seulement vingt-et-un ans j'étais encore une enfant. Geane me paraissait être bien placée pour me conseiller, d'autant plus qu'elle pourrait aussi m'aider à trouver un moyen de l'annoncer à Seb. Je n'imaginais même pas comment ç'avait dû être dur pour elle, car dans son cas, il était le père. Et s'il y avait bien une chose dont Seb ne voulait pas, c'était d'un gosse. Au moins, moi, je n'avais pas trop de soucis de ce côté là. Je la bombardai donc de questions, sans trop de me rendre compte que je passais probablement pour une folle. Je n'aimais pas me trouver dans cette position de suppliante, aussi voulais-je terminer l'interrogatoire assez rapidement afin que nous puissions discuter de femme à femme. Geane dû remarquer que je n'étais pas dans mon assiette car elle demanda à un serveur qui passait par là de nous ramener des boissons. « Donc.. Oui j’ai voulu avorter, mais il était trop tard, j’ai fais un déni et quand je me suis rendue compte que j’étais enceinte, j’étais déjà à plus de cinq mois. Je suis donc parti sans le prévenir et j’ai accouché loin de Miami pour laisser mon fils là-bas à une famille d’accueil. Ma meilleure amie a refusé et à préféré le garder auprès d’elle, certaine que je reviendrai sur ma décision. » J'écoutais son histoire avec attention. Je n'étais pas d'un naturel très empathique mais je trouvais son récit assez horrible. Elle n'avait même pas eu le choix de se faire avorter ou non, en réalité, le sort avait décidé pour elle. Quant à sa meilleure amie... Elle était culottée. Je me demandais si cette dernière n'était pas Madison, d'ailleurs. Je connaissais assez bien tout ce petit monde, grâce à Seb ; je connaissais leurs relations et leurs petits secrets. Et eux ne me connaissaient pas. Je trouvais ça assez plaisant. Mais, chose assez rare chez moi, je décidais de ne rien dire et de continuer à écouter. Je n'étais pas en position de force ici. « Lorsque je suis revenue ici, je me suis sentie seule, vide et ton frère insistait pour que l’on continu à se voir. Et puis un jour, je lui ai tout dis, il était un peu mit sous le fait accompli et tu connais ton frère. Il s’est énervé et il m’a même étranglé, je crois que j’y serai resté si personne n’était venu nous séparer. Enfin peu importe. Je pense qu’il sera plus compréhensif avec toi, tu es sa sœur et certainement la personne la plus importante à ses yeux » Termina-t-elle. Pour le coup, même si j'avais voulu dire quelque chose, je crois bien que j'en aurais été incapable. J'avais toujours su que Seb avait un goût très prononcé pour la violence et qu'à en croire les rumeurs ce goût déteignait sur ses pratiques sexuelles, mais je n'aurais jamais cru qu'il serait capable d'étrangler à mort quelqu'un comme Geane. Il... non, je n'irais pas jusqu'à dire qu'il l'aimait mais il l'appréciait un minimum. N'avait-il donc aucun sentiments ? Il n'était, comme moi, pas très axé émotions mais à ce point... J'aurais bien été incapable de tuer quelqu'un que j'appréciais, et ce même avant mon accident. J'avalais ma salive. « Je... je sais qu'il m'apprécie, ou du moins je l'espère mais... Il t'a étranglé et pourtant tu comptes pour lui, ou du moins il me semble. Qu'est-ce qu'il serait capable de faire pour moi ? Il n'est peut-être pas autant concerné que dans ton cas, vu qu'il n'est pas le père, mais tu le connais, il aime avoir le contrôle sur tout, même sur moi. Il voudra choisir à ma place...» fis-je d'un ton vague. « Tu vois, il pense que je suis sous son contrôle. Parce qu'avant, c'était le cas, et j'imagine que, s'il t'a parlé de moi, il a dû me présenter comme son joujou préféré. Sauf que je ne suis pas comme ça ». J'avais dit plus ça pour m'en convaincre moi-même qu'elle. he lui posai ensuite une question sur son propre enfant, mon neveu .« Il s’appelle Riley et il a bientôt cinq mois » M'annonça-t-elle. J'ignorais pourquoi cela m'intéressait. J'aimais pas particulièrement les enfants mais savoir que j'avais un neveu de déjà cinq mois... peut-être que c'était à cause de ma grossesse mais j'étais assez touchée par les nouvelles. Un petit sourire s'installa sur mon visage. « Riley... C'est très joli » complimentai-je Geane. « Est-ce que... Seb l'a déjà vu, ou du moins l'a-t-il reconnu ? » demandai-je. Voir Seb en père exemplaire, je n'y croyais pas trop, mais peut-être au moins avait-il accepter d'être son père sur le papier. « Et toi, quelles options as-tu envisagé ? » Me demanda Geane à son tour. Elle était bien en droit de savoir vu les questions assez personnelles que je lui avais posées. « Je ne sais pas vraiment... Je ne me sens pas prête à avoir un enfant, surtout que je sais qu'il pourrait compliquer énormément de choses du côté du père, et même si j'suis pas vraiment sensible aux malheurs des autres d'ordinaire... Je sais pas, je sens que ça va ne faire que foutre la merde » commençai-je. Je lui épargnais tous les problèmes du côté de Derek, mais il était clair que la situation était compliquée. Déjà, je n'étais même pas encore sûre qu'il était bien le père. Violette m'avait déclarée la guerre et Lily-Anne était sur le point de faire de même. Bref, c'était le bordel. « Dans un autre sens, j'ai envie de le garder. C'était bizarre, je sais, et je n'arrive pas à l'expliquer. Et si je devenais mère, après tout, pourquoi pas moi ? J'ai les moyens financiers de l'élever et... Enfin je ne sais pas vraiment. J'aimerais en parler avec Sebastian, j'ai besoin de l'avis de mon frère et de ses conseils mais je crois que c'est malheureusement peine perdue. Il me dira sans doute d'avorter » fis-je en haussant les épaules. Plus le temps passait et plus je me rendais compte que Sebastian ne m'était jamais d'un grand secours. Je l'aimais, mais je savais par exemple que dans cette situation il ne m'aiderait jamais.
(#)Sujet: Re: ain't no rest for the wicked (geane) | Ven 12 Fév - 22:09
no rest for the wicked
Je me demandai pourquoi Eliza était venue à moi ce soir pour me demander des conseils concernant sa grossesse et son frère. Ok, j’étais peut-être bien placé par rapport à tous ça puisque j’étais désormais mère et que Sebastian était certainement l’homme de qui j’étais le plus proche mais après tout on ne se connaissait pas plus que ça toutes les deux. J’aurai très bien pu être une grande garce qui ne souhaite que son malheur ou bien même celui de son frère. Personnellement, je n’aurai jamais pris ce genre de risque à sa place. Elle me posa plusieurs questions auxquelles je répondis naturellement. De toute manière tout le monde était au courant et je n’avais plus rien à cacher. Je lui avais donc parlé de mon déni, de mon accouchement jusqu’à la réaction de Sebastian lorsque ce dernier avait apprit qu’il était papa. Elle m’avait écouté attentivement, du début à la fin sans piper un mot, à mon plus grand étonnement. Un long silence s’installa alors que la jolie brune me regardait assez abasourdie par ces révélations. J’avais alors pris mon verre afin de boire un peu de ma boisson avant de jeter un œil à la sœur de Sebastian qui semblait plutôt mal à l’aise. Je... je sais qu'il m'apprécie, ou du moins je l'espère mais... Il t'a étranglé et pourtant tu comptes pour lui, ou du moins il me semble. Qu'est-ce qu'il serait capable de faire pour moi ? Il n'est peut-être pas autant concerné que dans ton cas, vu qu'il n'est pas le père, mais tu le connais, il aime avoir le contrôle sur tout, même sur moi. Il voudra choisir à ma place... Tu vois, il pense que je suis sous son contrôle. Parce qu'avant, c'était le cas, et j'imagine que, s'il t'a parlé de moi, il a dû me présenter comme son joujou préféré. Sauf que je ne suis pas comme ça. J’avais souris en coin, décidément ces deux là n’étaient pas frère et sœur pour rien. Ils se ressemblaient en tout point et je dois avouer que ça me faisait doucement rire. Au final, peut-être que j’enviais leur relation puisque même s’ils se lançaient constamment des piques, ils s’aimaient à leur façon, chose qui n’était pas vraiment le cas avec mon aîné. Non non, mais attend Eliza. T’es sa sœur, il te fera rien du tout, moi je suis une fille comme une autre.. Il ne se permettra jamais de te faire du mal physiquement. A la limite, il t’engueulera parce que c’est Seb, mais il ne te touchera pas. J’avais laissé échapper un rire avant de reprendre. Bon je vais te confier un truc, je sais que tu peux rien me promettre mais évite de dire à ton frère que je t’en ai parlé. J’attendis son approbation avant de lui raconter l’anecdote. Il ne m’a pas beaucoup parlé de toi, mais faut que tu saches que le jour où tu t’es fais tirer dessus, il est venu me voir en pleurant. Il disait que c’était de sa faute et je peux te dire que j’ai mis du temps à sécher ses larmes. Le lendemain il m’a fait appeler l’hôpital pour savoir comment tu allais, et finalement il a préféré venir te voir directement. Tu étais dans le coma et il est venu te voir aussi souvent qu’il le pouvait.. Et je peux te dire qu’il a pas un emploi du temps de ministre donc.. J’avais fais un petit sourire, si je pouvais déjà la rassurer de ce côté-là, c’était déjà bien. Il ne t’a jamais fais passé pour son joujou préféré, au contraire, il tient à toi. Conclus-je sans quitter mon beau sourire. La jeune femme reprit la parole en me reposant quelques questions concernant la paternité de son ainé. Riley... C'est très joli. Est-ce que... Seb l'a déjà vu, ou du moins l'a-t-il reconnu ? Mon regard s’était alors posé sur mon verre tandis que mon sourire se faisait moins naturel. Il l’a vu.. Me contentai-je de répondre tout en jouant avec mon verre avant de changer de sujet en lui demander ce qu’elle avait envisagé. Je ne sais pas vraiment... Je ne me sens pas prête à avoir un enfant, surtout que je sais qu'il pourrait compliquer énormément de choses du côté du père, et même si j'suis pas vraiment sensible aux malheurs des autres d'ordinaire... Je sais pas, je sens que ça va ne faire que foutre la merde. Elle marqua une petite pause avant de reprendre la parole. Dans un autre sens, j'ai envie de le garder. C'était bizarre, je sais, et je n'arrive pas à l'expliquer. Et si je devenais mère, après tout, pourquoi pas moi ? J'ai les moyens financiers de l'élever et... Enfin je ne sais pas vraiment. J'aimerais en parler avec Sebastian, j'ai besoin de l'avis de mon frère et de ses conseils mais je crois que c'est malheureusement peine perdue. Il me dira sans doute d'avorter. Je m’étais alors enfoncer dans mon siège tout en l’écoutant attentivement. En effet, tout cela me semblait assez complexe. Ma bouche s’était tordue sur le côté, nous connaissions aussi bien Sebastian l’une que l’autre et on savait qu’il refuserait toute discussion à ce sujet. Ecoute.. Si ton frère est fermé à la discussion, tu peux toujours m’envoyer un texto, je peux essayer de lui en toucher un mot. Il m’arrive d’avoir raison de lui certaine fois. Confiai-je d’un ton malicieux. Et.. je sais que je ne suis personne mais si tu as besoin d’en parler.. Ca ne me dérange pas. J’avais un petit sourire tout en buvant une nouvelle gorgée de ma boisson sans alcool.