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C’était l’été, il faisait chaud, il faisait beau… mais je devais quand même continuer mon internat à l’hôpital. Entre ma séparation avec Lily, le décès de mon père et tout le tralala de mon quotidien, disons que j’avais besoin de me changer les idées et c’était bien pour ça que je me passais pratiquement tout mon temps ici. Ça plaisait aussi à mes supérieurs puisque je faisais du temps supplémentaire et justement, il en avait de besoin. Je ne savais pas pourquoi, mais les gens étaient heureux quand c’était les vacances et devenaient des genres de débiles mentaux qui se croient capable de tout faire et comme de fait, des urgences de bras et des jambes cassées, j’en avais plusieurs par jour. Aujourd’hui par contre, ce fut assez intense lorsqu’un mec était arrivé avec la rotule de son genou totalement déplacé sur le côté. Monsieur avait essayé de faire de la planche à roulette dans les escaliers devant l’université, un vrai champion.

Des bonnes vieilles femmes en hausse de taux de sucre par-ci, des membres cassés par là… ma soirée se passait plutôt bien et c’était bien pour ça que je me permis de m’accorder un petit répit car bon, j’avais dans l’optique de rester ici pour la nuit entière. Pour ça, j’allais avoir besoin d’un peu de caféine et au moment où je marchais dans le couloir pour me rendre jusqu’à mon but ultime, je fis face à face avec Madison Campbell. Un sourire apparut immédiatement sur mon visage. C’était toujours un plaisir de la croiser celle-là. « Dis-donc Campbell! Je ne pensais jamais trouver sexy une fille qui se balade avec des pots de pipi d’inconnus dans les mains. Il faut bien que ça soit toi… » Je lui souris avant de m’avancer le premier pour lui ouvrir la porte comme un bon gentleman.

Je la suivis jusqu’au laboratoire du centre de prélèvements où elle allait probablement porter le tout. Je saluai d’un signe de la main la bonne vieille Marlène qui devait être là depuis la construction de l’hôpital. Elle semblait tellement toujours contente de me voir et moi aussi c’était le cas…surtout quand elle me faisait des bons biscuits double chocolat. « Bonjour mon beau William. Quel bon vent t’amène? » J’accotai un coude contre le comptoir tandis que Madison inscrivait des trucs sur une feuille. « Bonjour ma belle Marlène. En fait, j’ouvrais les portes à mademoiselle Campbell et j’attendais qu’elle me remercie en acceptant d’aller boire un café avec moi à la cafétéria. » La belle blonde se tourna vers moi, je haussai les sourcils tout en lui offrant mon plus beau sourire et en attendant sa réponse.

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Etre de garde n’est pas forcément une corvée. A mon sens, c’est un moyen de saisir les opportunités. Pourquoi ? Parce que c’est le soir qu’arrivent les meilleurs cas. C’est vrai, pour les patients, ce n’est pas cool et je ne leur souhaite aucun mal. Cependant, pour nous chirurgiens, le soir représente le moment où les cas le plus intéressant à opéré et à observer arrivent. C’est aussi simple que ça et je ne regrette absolument pas une seule seconde de me retrouver ici ce soir même si pour le moment, je ne suis pas tombée sur le cas du siècle.
En ce moment, je m’occupe d’un groupe d’adolescents amenés par les forces de l’ordre pour des tests poussés puisqu’ils viennent tout juste de sortir d’une guerre de gang apparemment. Je n’aimais pas tellement ces cas-là puisqu’il n’y avait aucun rapport possible entre les adolescents et nous. Ils ne veulent pas nous parler, ils sont agressifs et ne respectent rien. Oui, j’ai mis une demi-heure avant d’obtenir de tous leur urine. Toutes fois, ce n’est pas la première fois que j’ai affaire à ce genre de personne et je sais d’expérience que plus vite je m’occupe d’eux, plus vite j’en serais débarrassée. « Je vais au laboratoire avec tout ça et une infirmière viendra vous remettre les résultats. En attendant, je vous invite à patienter avec ces jeunes gens en salle d’attente. Et veilliez à ce qu’il n’importune pas nos patients ou les accompagnateurs. Gardez-les menottés. » Dis-je simplement aux officiers avant de sortir de la pièce avec les pots d’urines en main disposés dans les petits coffres froid prévu pour ce genre de cas.
Quelques secondes plus tard, j’étais tombée nez à nez avec William. Je savais qu’il était aussi de garde ce soir mais je n’avais pas encore eu le temps de le croiser. « Dis-donc Campbell! Je ne pensais jamais trouver sexy une fille qui se balade avec des pots de pipi d’inconnus dans les mains. Il faut bien que ça soit toi… » Souriait le jeune en m’ouvrant la porte pour que je puisse passer. « Vous seriez surpris du nombre de chose qui me rendent sexy dans cet hôpital docteur Armstrong. » Lui souriais-je de façon amusée en passant sans difficulté grâce à lui. Ce dernier m’accompagna au laboratoire dans la bonne humeur. Je trouvais ça chouette et agréable. « Bonjour Marlène. »  Lui  souriais-je simplement avant de l’écouter discuter avec William. Les propos de ce dernier me firent rire légèrement mais discrètement. « Ce sont les analyses d’urine de cinq adolescents. A mon avis, ils seront positifs.  Les officiers attendent en salle d’attente, tu confieras les résultats à une infirmière et si personne n’est dispo, bip moi, je pense que je pourrai me libérer. »
Souriais-je donc à la belle Marlène avant de me diriger jusqu’à la porte de sortie. « On va le boire ce café docteur Armstrong ? » Lui souriais-je alors après mettre retournée vers lui au seuil de la porte..

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La réponse de Madison me fit bien rire. Elle avait toujours la réplique facile pour me faire sourire. « Oh mais ça, je n’en doute pas une seule seconde. » Cette fille était clairement même sexy au petit coin ou dans un habit de neige. Je ne m’étais jamais caché de la trouver de mon goût. Je n’étais surement pas de son genre et c’était assez surprenant mais ce n’était pas non plus la fin du monde. On s’amusait quand même bien ensemble.  

Nous passâmes au centre de prélèvement et je commençai à parler avec ma belle Marlène qui était toujours tellement accueillante. Je passais souvent mes pauses à parler avec elle de toute et de rien. Elle était comme une deuxième maman et en plus, elle me faisait souvent des biscuits donc je pouvais que l’aimer. J’invitai directement Madison à travers ma conversation avec la dame et je remarquai bien que j’avais réussi à arracher un sourire à la belle blonde. Je l’écoutai attentivement parler à son tour à mon interlocutrice avant de se diriger vers la porte de sortie et se tourner vers moi et me parle du fameux café. Je souris aussitôt en lui levant mon pouce et je me tournai vers Marlène.

« Elle est dingue de mes beaux yeux! Et je sais que toi aussi Marly! » Marlène se mit à rire et je me tournai à nouveau vers Madison en souriant avant de lui faire un clin d’œil. Je m’approchai pour ouvrir la porte à ma très chère amie tout en faisant des tatas de la main à notre collègue plus âgé. Je jetai un bref regard aux belles fesses bien rondes de Madison alors qu’elle passa devant moi mais c’était plus fort que moi. J’étais célibataire et disons que je restais un mec donc des pensées impures, j’en avais plusieurs fois par jour mais je restais toujours un grand gentleman. Un gentil garçon, quoi. Nous marchâmes ensemble jusqu’à la cafétéria qui se trouvait à quelques étages au-dessous donc nous prîmes l’ascenseur. J’appuyai sur le bouton rez-de-chaussée puis me tourna vers Madison, les mains dans les poches et le sourire bien grand d’être en sa compagnie.  « Je doute de la réponse puisque ma compagnie est souvent un grand facteur de l’humeur positive des femmes mais… je me lance quand même… Comment tu vas? J’ai l’impression qu’on attend toujours des lustres avant de se voir! On se fait désirer l’un l’autre faut croire » dis-je en riant.
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« Oh mais ça, je n’en doute pas une seule seconde. »   Un petit sourire s’était une fois de plus dessiné sur mon visage. William est un homme agréable donc forcément, il ne me donne pas envie de faire la tête. Au contraire, il me donne envie de sourire, de rire et même de m’amuser. Je crois que quelque part, William a toujours eu une bonne influence sur moi. Et puis, c’est un homme sur qui on peut prendre exemple. Il entraine toute une équipe de jeune et il le fait même très bien. Je l’ai en action et c’est une image que je continuerai de garder je pense. Il doit même être un pilier pour ces jeunes garçons.
Lorsque nous fûmes au laboratoire, William ne cessait de plaisanter avec Marlène. Il avait même réussi à me faire sourire. Je le trouvais à la fois drôle et mignon sur ce coup-là et puis voir Marlène rentrer dans son jeu, c’était juste hilarant.   « Elle est dingue de mes beaux yeux! Et je sais que toi aussi Marly! » Confia le jeune homme à Marlène en entendant ma remarque à propos du café. Comme un automatisme, je m’étais mise à sourire mais au moment où il me fit un clin d’œil, je ne pus contenir mon rire. Oui, il s’était échappé comme un oiseau s’échapperait de sa cage.
Une fois dans l’ascenseur, William appuya ensuite sur le bouton pour mener au rez-de-chaussée. Quant à moi, je n’avais pas à hésiter à me mettre à côté de lui, la main sur la petite rambarde fixée à la paroi. « Je doute de la réponse puisque ma compagnie est souvent un grand facteur de l’humeur positive des femmes mais… je me lance quand même… Comment tu vas? J’ai l’impression qu’on attend toujours des lustres avant de se voir! On se fait désirer l’un l’autre faut croire » Dit-il en riant. Amusée, j’avais laissé un sourire se dessiner sur mon visage avant de de tourner mon visage vers le sien. « C’est vrai et c’est bien de ta faute Docteur. Je passe mon temps à attendre après toi et tes invitations. Mais pour répondre à ta question, je vais bien et toi ? » Lui répondis-je amusée en continuant de le regarder. Ma tête se repositionna ensuite pour que je puisse regarder devant moi pendant que l’une de mes mains remit mes cheveux en place.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent ensuite pour laisser entrer le Docteur Stevenson. « Docteur Campbell, toujours aussi enivrante. Je goûterai bien vos lèvres et je pincerai bien vos fesses à l'occasion. » Souriait-il comme un pervers. On pouvait clairement apercevoir ses pensées impures sur son visage. C’était répugnant. « Docteur Stevenson, toujours aussi con. » Dis-je en sortant de l’ascenseur. Je ne m’étais pas énervée, j’avais l’habitude de cet andouille mais il arriva un jour où je répliquerai et ce jour-là, il regrettera d’être nez celui-là.

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Madison avait accepté de prendre un café avec moi et je devais avouer que ça me faisait bien plaisir car j’adorais sa compagnie et ça faisait longtemps que je n’avais pas passé du temps avec elle. Après avoir salué ma belle et gentille Marlène nous prîmes l’ascenseur et c’est à ce moment que je demandai comment allait mon amie, en faisant des blagues, comme d’habitude. « Oh! Bah puisque tu attendais que ça… je vais te bombarder d’invitation désormais! Tu vas le regretter Campbell! » Je lui souris. « Je vais bien aussi. » Dans la mesure du possible : j’avais perdu ma petite-amie et mon père dans le même laps de temps.

Puis les portes de l’ascenseur s’ouvrirent pour laisser le docteur Stevenson entrer. Un vrai connard cet homme et comme de fait, il fit un commentaire tout à fait déplacé à Madison. Cette dernière lui répliqua mais je pouvais toujours voir son petit sourire arrogant sur ses lèvres.  Je me positionnai donc en face de lui. Je devais faire au moins une tête de plus que lui donc il me faisait clairement pas peur. « Sérieux mec? » Ce dernier me regarda en levant les sourcils avec un air dans le genre qu’il ne comprenait pas où je voulais en venir. Je lâchai un rire de moquerie. « On t’a jamais appris le respect? C’est normal pour toi de parler comme ça à tes collègues de travail? C’est quoi… tu penses qu’elle va te tomber dans les bras en jouant le gros pervers comme ça? »

Je le questionnai du regard avant de le pointer. « J’te jure que si j’entends parler encore une fois que t’as fait ce genre de commentaire à docteur Campbell ou à un autre membre du personnel, la seule chose que tu vas avoir en rapport avec ton cul, c’est des plaintes d’harcèlement sexuel! »  Les portes s’ouvrirent pour annoncer le rez-de-chaussée. Je suivis Madison pour sortir et l’autre docteur restait là pour aller au sous-sol probablement. Je me tournai alors, une fois hors de la petite boite de métal. « Ah oui, et  je ne vais pas hésiter une seconde pour te foutre mon coup de poing sur la gueule en sortant de l’hôpital. » Les portes de l’ascenseur se fermèrent : « Bonne journée docteur Stevenson. » Je me tournai vers Madison en faisant de gros yeux, elle avait assisté à la scène sans dire quoi que ce soit.

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Subtilement, j’avais fait comprendre à William que j’étais d’accord avec le fait qu’on ne se voit pas souvent. Pour être honnête, on se voit de temps en temps. Non pas parce qu’on en a envie mais parce qu’on se croise. Pourtant, nous nous apprécions tous les deux, nous passons notre temps à rire ensemble, à se regarder, à jouer et concrètement, sa compagnie est plus que plaisante. Un homme avec de l’humour est un homme intéressant et c’est bien pour cette raison que je m’intéresse à son existence. Il est chouette ! « Oh! Bah puisque tu attendais que ça… je vais te bombarder d’invitation désormais! Tu vas le regretter Campbell! Je vais bien aussi.. »   Une fois de plus, je m’étais gentiment mise à rire en le regardant. Celui-là… S’il n’existait pas, je pense qu’il serait judicieux de l’inventer. Ou de le dessiner parce que je suis convaincue qu’il me ferait rire sur le papier. « Serait-ce des menaces docteur Armstrong ? Parce que  si c’est des menaces, je pense que c’est toi qui le regretteras docteur. » Lui répondis-je de façon amusée en soutenant son regard. Il était plus grand que moi alors le tableau avait certainement amené la douce Marlène à rire.
Juste avant de sortir de l’ascenseur, le docteur Stevenson entra à l’intérieur et bien entendu, comme à son habitude, il eut des mots déplacés à mon égard. Depuis que je suis à Miami, j’ai dû le gifler au moins une dizaine de fois mais plus je le giflais et plus il adorait ça. J’avais même l’impression que ça l’existait. A force, je crois que j’ai lâché l’affaire. Néanmoins, il est évident que le jour où je n’en pourrai plus de lui, je lui ferai un sale coup. Le genre de coup qu’il n’oubliera sans doute jamais. Je pense même que les autres employés féminins de cet hôpital s’allieront à moi puisqu’elles n’en peuvent plus de lui non plus.
William n’avait pas l’air d’apprécier ce connard, bien au contraire. Je ne l’avais jamais vue se montrer supérieur à un autre homme comme il venait de le faire et je dois bien avouer que je trouvais ça mignon et courageux. Gentil, drôle mais avec du caractère. Une perle ? « Sérieux mec ? On t’a jamais appris le respect ? C’est normal pour toi de parler comme ça à tes collègues de travail? C’est quoi… tu penses qu’elle va te tomber dans les bras en jouant le gros pervers comme ça ? » Mon regard ne lâcha pas la scène. J’étais à deux doigts de demander à William de laisser tomber mais ce gros idiot le méritait amplement. Ca me fessait plaisir dans un sens car là, il fessait moins l’intéressant. «J’te jure que si j’entends parler encore une fois que t’as fait ce genre de commentaire à docteur Campbell ou à un autre membre du personnel, la seule chose que tu vas avoir en rapport avec ton cul, c’est des plaintes d’harcèlement sexuel! » Il n’avait pas tords, ce crétin risque de se faire traîner en justice à force et c’est bien dommage. Mais les pervers doivent être arrêtés au même titre que les criminels.  
Les portent s’ouvrirent et sans aucune hésitation, j’étais sortis. A quoi bon resté ici avec un abrutis pareille quand on peut prendre un café en bonne compagnie ?  Et alors que je pensais l’interaction terminé, William me surprit d’avantage. « Ah oui, et  je ne vais pas hésiter une seconde pour te foutre mon coup de poing sur la gueule en sortant de l’hôpital. Bonne journée docteur Stevenson. » Quand les portes se refermèrent, je pris la parole après que William m’ait fait des gros yeux : « Tu ne devrais pas faire attention à lui, c’est juste un gros con. » Lui souriais-je alors en marchant en direction de la cafétéria après avoir passé mon bras derrière son dos. Il est plus grand que moi, ce ne fut donc pas difficile. « Mais laissez-moi quand même vous dire que vous étiez très sexy docteur Armstrong. Vous devriez vous énerver sur les hommes bien plus souvent en ma compagnie. » Lui souriais-je en levant et en tournant légèrement ma tête en sa direction pour pouvoir affronter son regard.
Quelques temps après, nous étions arrivé à la cafétéria. « Merci pour ce café William et cette part de Cranberry. » Lui souriais-je alors amusée. Ca me rappelais la première fois que nous nous sommes rencontrés et que je lui ais fait goûter mon gâteau avec ma cuillère en lui amenant directement à la bouche.  

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Cette petite discussion… ou du moins, ce monologue que j’avais offert à Docteur Cochon avait été plus que nécessaire. Je ne pouvais pas supporte le fait qu’un homme manque de respect ainsi à une femme. J’étais bien certain que ce n’était pas la première fois qu’il faisait ça car même Lily m’en avait déjà glissé un mot. J’avais donc pris la situation bien en mains car je n’étais clairement pas le genre de personne à tout garder pour lui. Et puis, il méritait de se faire remettre à sa place et j’y avais bien veillé, allant même jusqu’à lui informer que je n’hésiterais pas une seule seconde pour le rendre encore plus laid du visage.

Les portes de l’ascenseur fermées, Madison tenta de me calmer mais je secouai aussitôt la tête. « Non justement, il faut faire plus attention à lui! Tu imagines! Cet homme s’occupe d’enfants et de femmes! Je trouve ça dégeulasse qu’il ait ce genre de comportement. » Je serai la mâchoire à cette pensée. J’avais même pas envie de lui donner une dernière chance à ce médecin bon marché, j’avais juste envie d’aller le dénoncer. Et puis quoi encore? On allait attendre qu’il attouche ses clients pour agir? Je voulais éviter le pire moi!  Je sentis la petite main de Madison dans mon dos tandis que nous marchions vers la cafétéria. Sa pensée m’arracha un sourire malgré le fait que j’étais encore un peu frustré de la situation. « Madison Campbell qui avoue enfin me trouver sexy? Il n’était pas trop tôt! » Je lui fis un clin d’œil. « Si t’as des problèmes avec qui ce que soit, tu peux compter sur moi comme garde, je vais te protéger et bien m’occuper de ton petit corps moi! » dis-je en riant, car oui… ma phrase pouvait porter à confusion mais elle savait que je n’étais pas bien sérieux…Quoi que!

Nous prîmes chacun à manger et je m’occupai de tout payer car bon, c’était moi qui avais lancé l’invitation à la jolie blondinette. Nous avions pris place l’un en face de l’autre à une table. Je sirotais mon café avec un muffin au chocolat et une coupe de fruits. « Pas de quoi, merci pour ta compagnie Madison. » appuyais-je d’un bon sourire avant d’apporter mon muffin à ma bouche. C’était toujours plaisant de discuter avec elle, de prendre de ses nouvelles quoi! Je sentis mon téléphone vibrer dans la poche de mon uniforme et je le sortis pour regarder rapidement mon message. Je fronçai les sourcils en rangeant mon iPhone nouveau, comme je pouvais détester cette Nightmare. D’ailleurs, cela me dit penser à quelque chose dont je voulais parler avec Madison depuis un moment déjà. « On s’est pas parlés depuis ce qui s’est passé à la fête sur la plage. Comment tu vas par rapport à tout ça? J’ai vu que tu avais pris les choses en mains rapidement… Ça n’a pas dû être facile! »

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« Non justement, il faut faire plus attention à lui! Tu imagines! Cet homme s’occupe d’enfants et de femmes! Je trouve ça dégeulasse qu’il ait ce genre de comportement. » S’exclama le jeune et séduisant docteur. Il n’avait pas tort, cet homme dépasse les limites et devrait être remis à sa place une bonne fois pour toute mais j’en viens à me dire qu’il a peut-être des problèmes plus profonds, des problèmes qui le pousseraient à agir de la sorte. « Rassures toi, il agit correctement avec les patients. Seul le personnel féminin de l’hôpital en pâtie. » Lui répondis-je en souriant légèrement.
« Madison Campbell qui avoue enfin me trouver sexy? Il n’était pas trop tôt! » Me dit-il après m’avoir fait un clin d’œil. « Si t’as des problèmes avec qui ce que soit, tu peux compter sur moi comme garde, je vais te protéger et bien m’occuper de ton petit corps moi! » Ajouta monsieur Armstrong par la suite, suscitant bien entendu un sourire de ma part. William s’est toujours montré si mignon et attentionné envers moi que j’en viens à me demander ce que j’ai fait pour avoir autant d’affection de sa part. « C’est gentil mais je saurais frapper dans les parties génitales d’un homme toute seule. Et puis, avec le temps, j’ai appris à être pleine de ressource. » Souriais-je alors à l’attention du bel étalon. « Mais j’accepte que tu t’occupes de mon petit corps. Tu commenceras par le masser avec de la crème nourrissante, d’accord ? » Ajoutais-je amusée en me laissant imaginer cette scène. Je ne dirais clairement pas non à un peu de douceur.
Une fois à la cafétéria, nous nous étions aussitôt installés une fois nos commandes servis. Ce dernier avait payé le tout et c’était donc bien normal que je lui montre ma gratitude en le remerciant. « Pas de quoi, merci pour ta compagnie Madison. Me souriait le jeune homme avant de porter à sa bouche son muffin au chocolat. Naturellement, après son premier croc, je pris délicatement de ses mains le restant de son muffin. « J’ai toujours appréciée passer du temps en ta compagnie Will et j’espère pouvoir en passer encore plus longtemps. » Lui souriais-je alors toujours aussi amusée avant de croquer à mon tour dans son muffin qui, cela dit en passant, est vachement bon. Ca me rappelais la première fois que nous nous sommes rencontrés et que je lui ais fait goûter mon gâteau avec ma cuillère en lui amenant directement à la bouche.
William regarda ensuite son téléphone et fit une mine étrange avant de reprendre la parole. Je trouvais ça très louche. « On s’est pas parlés depuis ce qui s’est passé à la fête sur la plage. Comment tu vas par rapport à tout ça? J’ai vu que tu avais pris les choses en mains rapidement… Ça n’a pas dû être facile! » S’intéressa le jeune docteur. Un fin sourire s’afficha alors sur mon visage. Ce n’était pas n’importe quel sourire, c’est le genre de sourire gêné et discret. « Ca n’était pas facile mais je devais prendre sur moi puisque j’étais l’organisatrice de cette soirée. Si je paniquais, j’aurai affolé encore plus de monde. Je pense que c’était important que je garde la tête sur les épaules. » Lui répondis-je en laissant mon regard pénétrer le sien avant de laisser ma main se poser simplement sur la table. « Mais j’ai de plus en plus de mal à trouver le sommeil la nuit. J’habite seule dans une grande villa tu sais et lorsqu’il n’y aucun bruit, je repense automatiquement à Lorie.. Et c’est assez difficile parce que je la connaissais. Je ne l’ai encore dit à personne mais oui, j’ai du mal avec ça… » Terminais-je simplement en laissant mon regard rivé sur le sien.

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« Oh mademoiselle Campbell, votre corps… je le masserai avec ce que vous voudrez! » dis-je en riant avec elle. Ma relation avec cette jolie blondinette me plaisait beaucoup. On était toujours en train de rire ensemble, en train de se lancer ce genre de petite remarque qui, parfois cachait la vérité, passait toujours d’une manière si légère, si naturelle et si amusante à la fois. Nous étions maintenant assis l’un en face de l’autre, Madison me remercia et je lui rendis ses remerciements d’avoir accepté de passer du temps avec moi. Sa réponse me fit sourire. « Ça serait bien oui… et pas juste au boulot. » Car bon, c’était bien de temps en temps de prendre un café dans la cafète de l’hôpital mais il avait plus intéressant comme activité aussi! Je croquai dans mon muffin en gardant le restant dans ma main puis, Madison en prit un morceau sans crier gare pour le faire aussitôt disparaitre dans sa bouche. Je la regardai faussement choqué avant de rire avant elle. « Bah Vas-y… te gêne pas surtout! »

Après ce petit SMS pas très apprécié, je décidai de prendre des nouvelles de Madison à propos de l’incident à la plage. Elle avait été l’organisatrice… puis également celle qui avait tenté de sauver la victime avant qu’on ne réalise qu’il était beaucoup trop tard pour ça. Je fus surpris par sa réponse car, en débit de tout, je ne me serais pas douté qu’elle m’aurait parlé bien franchement du fait qu’elle avait peur d’être seule chez elle, qu’elle avait du mal à dormir. Madison était le genre de femme qui se montrait toujours très forte… toujours bien sure d’elle-même. Je pouvais voir un petit moment de vulnérabilité à travers ses yeux pour la toute première fois. « Et c’est parfaitement normal Madi’, je sais de quoi je parle. » J’avais quand même tenu mon père sans vie dans mes bras en attendant l’ambulance… sans être capable de rien faire… sans pouvoir le sauver. C’est à ce moment-là qu’on se rend compte qu’on a beau avoir l’habitude de sauver des vies, de faire du bien autour de nous… nous ne sommes pas des superhéros et nous ne sommes pas à l’épreuve de tout, surtout pas de la mort.

Madison avait fait son possible pour sauver la jeune femme mais il était déjà trop tard à ce moment-là. Et maintenant, un fou était toujours en liberté et ça aussi, c’était inquiétant. « J’ai voulu venir t’aider à ce moment-là… mais la sœur de Nathaniel Wilson était déjà là pour te tenir compagnie et je ne voulais pas être dans le chemin. Néanmoins, Tu t’es très bien débrouillée, t’as rien à te reprocher. » Et je trouvais important de lui dire. Je pris une gorgée de mon café encore bien chaud.  « Je suis peut-être pas la première personne à qui tu voudrais te confier ou juste avec qui tu voudrais te changer les idées mais je veux quand même que tu saches que mon oreille est pas seulement sexy et magnifiquement proportionnée avec mon beau visage : elle sait très bien écouter aussi. » Je lui offris mon plus beau sourire.
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