Je savais qu'elle me haïssait mais je ne pensais pas que ce serait ... A ce point. La haine qu'elle éprouvait à mon égard, me rappelait celle que semblait éprouver Chloé à l'égare de nos enfants.  Ca me faisait vraiment mal qu'on en soit arrivés à ... Ca ... Mais c'était de ma faute et je prenais mes responsabilités. Je ne m'approche pas ... Assurai-je en douceur, toujours immobile entre les portes de l'ascenseur pour qu'elles restent ouvertes. Je me figeai et eus un mouvement de recule quand elle reprit la parole en laissant transparaître une certaine colère. Je tentais quand même de lui faire entendre raison en lui répétant que je ne pensais aucun des mots que je lui avais balancé à la gueule la dernière fois, dans mon bureau. Mais elle eut un rire ironique qui me glaça. Elle ne me croyait absolument pas. Ou elle s'en foutait. Ses paroles eurent au moins le don de me clouer le bec. Bien sûr que tu mérites mieux. Confirmai-je avec calme. De toute façon, je ne cherchais pas  à retrouver notre relation. Seulement à lui faire réaliser qu'elle n'était pas du tout la fille que j'avais tenté de dépeindre par mes mots durs. Je voulais seulement qu'elle reprenne confiance en elle. Et de toute évidence, c'était en train de fonctionner.  Tant pis si je devais en prendre pour mon grade dans la foulée. C'était totalement mérité de toute façon, après ce que moi je lui avais dis.

J'eus la sensation que mon coeur s'arrêtait de battre quand elle mentionna mes enfants. Ou plutôt, mon rôle de père. Sous entendre que j'étais un mauvais père était certainement la pire chose qu'elle pouvait me faire. Est-ce que décider de ne pas impliquer de femme dans la vie de mes enfants, pouvait faire de moi un mauvais père ? J'étais trop sonné pour parler et pour réagir quand elle m'ordonna de bouger. Elle passa devant moi sans que je ne réagisse tout de suite. Au dernier moment je me hâtai de la rejoindre. J'avais vraiment l'impression de lui imposer sans cesse ma présence. Et ce, alors même qu'elle n'avait aucune envie de m'entendre. Je la rattrapai par le bras et me plaçai devant elle. Je la libérai presque aussitôt par crainte qu'elle ne réagisse mal à ce geste de ma part, ce que je pourrais comprendre. Dis moi ce que je dois faire pour que tu me crois ? J'ai passé des semaines à te répéter à quel point t'étais une fille géniale et incroyable et que j'adorais passer du temps avec toi. Des semaines à te montrer qui j'étais vraiment ... Et il suffit que je te dise le contraire une seule fois, que je m'emporte une fois, pour que tu me vois comme le pire des enfoirés. Alicia, on fait tous des erreurs. Je voulais t'éloigner de moi parce que j'ai été pris de panique. Je ne pensais pas te faire autant de mal.

C'était bien la première fois que je faisais du mal à une femme qui n'avait franchement rien fait pour mériter ça. Je ne m'étais vraiment pas reconnu là dedans et je m'en voulais terriblement. C'était tout à fait normal qu'elle ne soit pas en mesure de me pardonner pour ça. Mais je ne voulais surtout pas qu'elle continue de penser qu'elle ne valait rien. Ce n'était tellement pas dans ses habitudes de se voir comme une moins que rien. Bon sang ce que je pouvais me détester d'être parvenu à lui mettre de telles horreurs en tête. Non ! Bien sûr que non ! Je ne me souviens même pas de toutes les horreurs que j'ai pu te dire. Je t'assure, c'était pas vraiment moi ça. Tu sais très bien que ce n'était pas moi ... Enfin quand même, elle me connaissait un petit peu depuis le temps. Assez pour savoir que je n'étais pas un monstre. Je hochai lentement la tête quand elle me fit remarquer le mal que je lui avais fait et insista sur le fait que j'étais le seul homme à ne l'avoir jamais vu comme un simple morceau de viande. Je ne t'ai jamais vu comme tel. Insistai-je avec douceur. Finalement, elle me confirma qu'elle allait tenter de me pardonner. Ce n'était pas gagné, mais c'était toujours ça. Enfin je ne m'attendais pas réellement à ce qu'elle me pardonne. Je voulais juste qu'elle cesse de s'imaginer n'être ... Que ça ... Parce que ce n'était pas le cas. Elle était belle et désirable évidemment. Mais elle était aussi incroyablement intéressante.

Je hochai encore la tête quand elle précisa qu'entre elle et moi, c'était terminé. Je ne m'attendais pas à autre chose bien sûr. Mais ça ne m'empêchait pas d'éprouver une certaine peine. Elle me manquait tellement ... Je comprends. Me contentai-je de lui répondre. Ca ne servait à rien que j'insiste et lui jure que je ne recommencerais jamais. Même si j'étais bien certain qu'un truc pareil n'arriverait jamais. Je lui avais couru après deux fois pour finalement lui faire beaucoup de mal. Je ne voulais pas recommencer. Surtout en sachant que je n'avais toujours pas changé d'avis en ce qui concernait une relation autre entre nous. Elle méritait mieux qu'un "sex friend", ça c'était parfaitement vrai. Je ne tournai pas les yeux vers elle quand elle s'éloigna et ne le fit que lorsqu'elle reprit la parole. Je me contentai d'un froncement de sourcils. Elle n'avait pas véritablement parlé de mes enfants. Mais plutôt de mon rôle en tant que père. Sinon j'aurais davantage réagit, c'est certain. Au lieu de ça, elle s'était contentée de faire remarquer qu'elle me voyait comme un minable et comme un mauvais parent. Elle avait bien le droit de me voir comme tel après tout. Je le ferai. Assurai-je, stupidement touché qu'elle se rappelle des prénoms de mes enfants et qu'elle veuille que je les embrasse de sa part. Mais ce sentiment ne dura que quelques secondes, le temps qu'elle disparaisse. Je pris le temps d'éteindre et fermer l'étage avant de quitter enfin l'entreprise pour rentrer chez moi et retrouver mes enfants. Les mots qu'avait eut Alicia en ce qui concernait ma façon de les éduquer, eurent bien du mal à quitter mon esprit au cours de la soirée. C'était aussi pour ce genre de chose là que je faisais en sorte de les cacher aux yeux de mes employés et autres. Le lendemain matin, j'arrivai à la même heure que d'habitude et après une courte hésitation, je décidai de prendre l'ascenseur quand même. J'ignorais si Alicia allait encore fuir ma présence ou non. Je prenais le risque.

Ca je n'en doutais pas un instant qu'elle se rappelait très bien de toutes les horreurs que j'avais pu lui balancer à la gueule. Elle s'en souvenait sans doute beaucoup trop bien même. Sinon, elle ne serait pas dans un tel état encore aujourd'hui et malgré mes incessantes paroles qui se voulaient rassurantes, pour qu'elle comprenne que je ne pensais pas tout ça. Ca ne changerait évidemment pas grand chose à notre situation. Ca allait juste alléger un peu sans doute, puisque notre relation allait redevenir purement professionnelle et qu'elle allait, je l'espérais, redevenir celle qu'elle avait toujours été. En tout cas, je l'espérais très fort. Et le lendemain matin, je me sentis vraiment nerveux à l'idée de la croiser de nouveau dans l'ascenseur. Finalement, elle me salua sans chercher à fuir. C'était mieux que rien. Je lui répondis un simple "bonjour" avant de me poster dans le fond de l'ascenseur, dos contre la paroi et bras croisés. J'évitais de la regarder. J'avais trop peur de ce que je pourrais ressentir au simple fait de poser les yeux sur elle. Elle me manquait toujours terriblement et ce serait vraiment prendre le risque de le lui avouer, si je la regardais. Franchement, je ne tenais pas du tout à faire de nouvelle connerie. J'en avais bien assez fait. Notre relation serait donc purement professionnelle, jusqu'à la fin de son stage. Et ensuite ... Ensuite elle reprendrait la fac et ne chercherait jamais plus à mettre les pieds dans mon magazine.

Je n'hésiterais évidemment pas à parler d'elle à d'autres magazines et journaux. Pas parce que je pensais lui devoir quoi que ce soit ou parce que je tenais terriblement à elle. Mais bien parce qu'elle le méritait. Elle avait un talent fou et j'espérais sincèrement pour elle qu'elle parvienne à bien se lancer, professionnellement parlant. Elle avait fait bonne impression dans mon entreprise, je ne pouvais pas dire le contraire. Après le lancement du numéro suivant, ce fut son article qui se retrouva de nouveau affiché en tant que "meilleur article" du mois. Je n'allais pas cesser de mettre en avant son travail sous prétexte que nos rapports étaient tendus. Oh, ils étaient supposés aller mieux. Mais sans mentir, ça restait quand même un peu tendu. On se contentait d'un bref bonjour dans l'ascenseur le matin et ensuite je ne lui parlais plus tant que ce n'était pas pour discuter de ses articles. Quand je prenais ma pause déjeuner en même temps que tout le monde, je faisais en sorte de rester assez loin d'elle. Et au final, ça allait très bien ainsi. Tout ce qui comptait, c'est qu'elle était de nouveau LA Alicia du début. Je pensais vraiment qu'on arriverait au bout de ce stage, sans nouvelle accroche. Mais il y eut le matin où quand j'arrivai, je la trouvai devant l'entreprise, en train de discuter avec un jeune homme de son âge. Pas en train de discuter comme deux inconnus. Il semblait évident qu'il lui faisait du rentre dedans et qu'elle appréciait ça. A moins qu'ils n'en soient déjà à plus que ça. Je pilai net avant de détourner mon regard et reprendre ma route, traçant tout droit pour ne plus les regarder. A croire qu'elle le faisait exprès. Oui, elle faisait forcément exprès de l'amener ici. Ou pas. Elle n'était pas supposée savoir ce que je ressentais pour elle. Elle vivait juste sa vie. Constat qui m'arracha un sourire ironique alors que j'attendais sagement l'ascenseur. Ouais, elle au moins elle était passée à autre chose. Quand j'entrai dans l'ascenseur, elle arrivait aussi. Je me contentai d'un bref regard alors que je la saluais comme tous les matins.

Les jours passaient et la fin de stage d'Alicia se rapprochait à la vitesse grand V. Une part de moi en était sacrément soulagée. Parce que ça signifiait que nous n'aurions plus à nous croiser tous les jours dans l'ascenseur et à nous voir tout court. Ca me ferait un peu moins souffrir sans doute. Parce que la croiser sans jamais pouvoir la toucher, c'était insupportablement douloureux. Comme la grande distance qu'il y avait entre nous désormais. Mais à côté de ça, savoir que je ne la verrais plus jamais ... Pff, c'était une idée tout aussi douloureuse. Elle me manquait alors que je la voyais tous les jours. Qu'est-ce que ça allait être ensuite, quand on ne se verrait plus du tout ? Le simple fait de pouvoir la regarder parfois, me faisait du bien. Même si je détournais rapidement le regard quand je croisais le sien. Je ne voulais pas qu'elle pense ... Quoi que ce soit ... D'autant plus que de son côté elle était passée à autre chose. Soit, je ressentais cette tension entre nous à chaque fois que nous étions dans l'ascenseur. Mais ça ne changeait rien au fait que tout était terminé et que j'avais tout intérêt à me faire à l'idée. Il n'empêche que j'aurais préféré ne pas avoir la confirmation qu'elle était passée à autre chose, en la croisant avec un mec. Son mec ? sans doute. Ils avaient l'air assez proches. Je n'eus aucun mal à détourner le regard pour le coup et à fuir pour rejoindre l'ascenseur.

Les portes étaient en train de se refermer quand elles furent ouvertes de force par ... Ce type encore. Cette fois, je n'eus pas vraiment d'autre choix que de regarder alors qu'ils étaient juste devant moi. Il était tendre avec elle. J'étais soulagé et pourtant, mon coeur se serrait. Je baissai la tête pour ne plus les voir et gardai la bouche résolument fermée ensuite. Oui, tout irait bien pour elle. Tout allait déjà très bien pour elle. Les jours continuèrent de passer sans qu'il n'y ait le moindre changement. Je me contentais toujours d'un bref "bonjour" avant de me poster assez loin d'elle dans l'ascenseur, les bras croisés et le regard rivé sur le chiffre numérique qui indiquait l'étage auquel nous nous trouvions. Je fus surpris qu'elle m'adresse la parole pour autre chose que pour me saluer, ce matin là. Je restai silencieux durant quelques secondes et pris sur moi pour ne pas la regarder alors que je la sentais m'observer. C'était l'arrivée de la fin de son stage qui la rendait nostalgique ? Ou elle voulait qu'on garde un bon souvenir de tout ça, malgré tout ? Oui on peut dire ça ... J'eus un sourire forcé en reposant les yeux sur elle. J'avais effectivement passé une nuit difficile et j'étais crevé. Assez pour ne pas réagir quand elle s'approcha de moi et passa un bras autour de mon cou. Je n'eus conscience de ce qui arrivait que lorsque ses lèvres échouèrent sur les miennes. Et ma réponse fut instantanée et incontrôlable. C'était juste une telle évidence que j'étais incapable de me retenir et de réfléchir à quoi que ce soit.

Je mis un moment avant de quitter l'ascenseur quand nous fûmes arrivés. Les portes étaient même déjà en train de se refermer quand je réagis enfin. J'étais ... Atterré. Je m'en voulais affreusement. ce n'était pourtant pas moi qui avait initié ce baiser. Mais quand même, je lui avais répondu ! J'aurais du gentiment la repousser pour lui rappeler notre dernière discussion et lui rappeler qu'elle avait un mec. Bon sang, oui, elle avait un copain ! Elle était passée à autre chose ! En tout cas, elle était supposée ... Pourquoi ce baiser ? Je dormis plus que mal la nuit suivante. Comment j'étais supposé passer à autre chose si elle se rappelait à moi de la sorte ? Le lendemain matin, j'étais un peu sur mes gardes quand elle entra dans l'ascenseur. J'avais peur qu'elle ne mette le sujet sur le tapis pour rappeler que c'était mal ce que nous avions fait et que c'était jute une erreur. Au lieu de ça, elle m'embrassa de nouveau. Avec douceur, je la repoussai et reculai mon visage. Franchement, je m'épatais pour le coup ! Alicia tu ... vous avez un petit ami. On ne peut pas faire ça. Je ne ... Mais elle me coupa pour me dire qu'elle avait rompu la veille. A cause de moi ? Enfin ... A cause de notre baiser ? J'aurais du me sentir désolé, mais ce ne fut pas le cas du tout. Au lieu de ça, je crochetai sa nuque pour retrouver ses lèvres des miennes.

Et cette fois, je ne retins pas du tout la passion qu'elle m'inspirait. Je l'embrassai à en perdre haleine, mes mains enfouit dans ses cheveux à l'arrière de son crâne. Il fallut que l'ascenseur stoppe sa course pour qu'on se détache l'un de l'autre. Je la laissai filer devant, encore une fois, avant de sortir à mon tour. J'étais essoufflé et déboussolé. J'ignorais totalement ce que ça signifiait. Quand je reçu son mail, ce fut de nouveau la panique. Vraiment. Elle allait sans doute me dire que c'était juste une erreur, qu'elle était désolée et me faire des adieux en bonne et du forme. Soit, je voyais vraiment tout en noir. Mais j'avais l'habitude d'être déçu alors c'était préférable. 'Le restaurant des roses', ça ne signifiait peut-être pas réellement quelque chose pour elle. Juste un souvenir. Et elle voulait que la dernière note de notre pseudo histoire, s'y joue là bas. Pour toute réponse, je me contentai d'un "j'y serai" clair et expéditif. Je n'allais pas passer la récupérer, ce serait étrange. Ce n'était pas un rancard après tout. Et nous n'allions pas finir la soirée ensemble. Finalement, j'arrivai plus tôt que prévu. J'avais fait garder mes enfants par la nourrice comme d'habitude. Et j'étais tellement nerveux, que j'étais parti en avance pour être certain d'éviter le retard. Quand elle arriva à son tour, j'eus le réflexe de me lever, par politesse. Et ne reprit place que lorsqu'elle fut assise. Je gardais le silence et me contentais de la regarder. J'ignorais si je devais parler ou non. Si elle attendait quelque chose de moi ou pas.

C'était bien la première fois de ma vie que j'étais à ce point hanté par une femme. Même au début de ma relation avec Chloé, ce n'était pas du tout ainsi. Soit, je l'appréciais bien au départ. En tout cas assez pour la revoir et par la suite, me mettre avec elle. Mais je n'avais pas le coeur qui s'emballait comme c'était le cas à chaque fois qu'Alicia était dans les parages. Je ne passais pas tout mon temps à penser à elle et je ne me sentais pas électrisé au moindre petit contact physique ou face à un simple regard. Même en sachant qu'elle ne voulait plus de moi, j'avais toutes les peines du monde à me faire une raison. J'étais hanté par elle et je ne pouvais rien faire contre ça. Si ce n'est attendre que ça passe. En espérant que ça finisse par arriver ! Mais les deux baisers que nous échangeâmes, vinrent totalement me chambouler. Au second baiser, je tentai de la raisonner en lui rappelant qu'elle était en couple maintenant. Ce à quoi elle répondit que ce n'était plus le cas, après m'avoir grondé parce que je venais de la vouvoyer. D'accord, j'étais de plus en plus perdu quand même. Son comportement me perdait totalement. Mais ça ne m'empêcha évidemment pas d'accepter d'aller la retrouver au "restaurant des roses" quand elle m'en fit la proposition par mail. Je n'avais absolument aucune idée de la raison pour laquelle elle voulait qu'on se voit. Parler de ce qui s'était passé dans l'ascenseur, ouais bien sûr ... Mais est-ce que ça allait être positif ou négatif ? C'était pour me dire qu'elle regrettait puis me dire au revoir ? Ou, au contraire, pour m'avouer qu'elle ne regrettait pas du tout et ne parvenait pas à m'oublier ? Non, ça c'était trop beau pour être vrai ...

Quand elle arriva dans le restaurant, je me levai et attendis qu'elle ait prit place pour me réinstaller. Dans la foulée, je ne pu que remarquer qu'elle avait fait très attention à sa tenue, à sa coiffure et à son maquillage léger mais présent. Je ne voulais pas croire que c'était pour moi tout ça ... Je fus gêné qu'elle prenne mes mains dans les siennes. Elle allait se rendre compte que j'étais plus que nerveux. Je tremblais même un peu. J'eus une ébauche de sourire quand elle m'assura qu'elle n'était pas enceinte. Je n'étais pas certain de savoir si je devais en rire ou non, en sachant que mes enfants étaient arrivés un peu par erreur. ce n'était pas forcément le sujet qui m'amusait le plus en soit. Je fronçai les sourcils quand elle prit pleinement la parole. Elle craignait ce que je pouvais penser d'elle. Rien de plus logique vu les mots durs que j'avais eus à son encontre la dernière fois. Mais non, ce n'était pas ça du tout. Je me détendis enfin tout à fait quand je réalisai qu'elle était en train de me dire que je lui manquais. Que notre relation, aussi étrange soit-elle, lui manquait. Elle n'était pas passée à autre chose. Tout simplement parce qu'elle n'y arrivait pas ! Je laissai échapper un faible soupir de soulagement. Je pensais que tu m'avais fait venir pour me dire que tout ça était une erreur et me faire des Adieux ... Soufflai-je à mi-voix. Je serrai fort ses mains entre les miennes. Je ne referais pas une telle connerie ... Je ne supporte pas de t'avoir fait du mal ... Tu me manques aussi ... Tout ce qui te concerne me manque. Pas juste ... Le sexe ... Nos rires, nos discussions, nos baisers ... Et l'idée de ne plus te revoir maintenant que tu as terminé ton stage ... Me terrifie ... Je retrouvai ensuite le silence, perdu dans mes pensées durant de longues secondes. Mon Dieu, j'étais amoureux d'elle. J'étais vraiment amoureux d'elle. C'était ça le fin mot de mes sentiments pour elle, ni plus ni moins. Et maintenant ? Elle n'attendait rien de moi. Alors elle savait que je n'étais toujours pas apte à me lancer dans une vraie relation amoureuse ?