C'était réellement nouveau pour moi, que quelqu'un connaisse l'existence de mes enfants. En dehors des personnes habituelles et logiques bien sûr. Mais ce n'était pas désagréable du tout ceci dit. Tout au contraire, ça me faisait même plaisir qu'Alicia soit au courant de tout. Je fis un peu la moue quand elle m'avoua ce qu'elle s'était imaginée. Carrément ? Alors même que je me comportais comme un type aussi bien que possible, galant, doux et tout ce qui s'ensuit ? Soit, en un sens c'était assez logique qu'elle se soit monté ce genre de film compte tenu du fait que je ne pouvais jamais rester bien longtemps le soir et que je ne lui avais jamais proposé de venir chez moi non plus. Mais quand même, je pensais lui avoir prouvé que je n'étais pas ce genre d'homme. En même temps ? je t'ai juré le contraire quand on a décidé de ne plus utiliser de préservatif. Lui rappelai-je en lui adressant un regard qui se voulait sévère. En vérité, le nombre d'aventures que j'ai eus depuis ma rupture il y a deux ans, se compte sur les doigts d'une seule main. Précisai-je pour qu'elle soit bien rassurée sur le fait que je n'étais définitivement pas un coureur de jupons et que je ne l'avais jamais vraiment été non plus. Et elle devait me croire maintenant qu'elle savait que je passais le plus clair de mon temps avec mes enfants. Aucun risque que je les abandonne régulièrement pour aller coucher à droite et à gauche. Au moment de partir, elle m'indiqua que je pouvais l'appeler dès que je voulais la voir. J'espérais plutôt pouvoir l'appeler quand j'aurais ne serait-ce que l'envie d'entendre sa voix. Et qu'elle se sente libre de m'appeler également en retour. Je souris à sa réponse et fini par partir.

Le mercredi suivant déjà, je débarquais pour lui proposer un week-end entier avec moi, précisant que ce serait dans mon chalet à Aspen. Je craignais quand même qu'elle n'ait pas très envie. Deux jours entiers rien que tous les deux, c'était peut-être trop d'un seul coup. D'autant plus que notre relation n'était pas encore tout à fait revenue à la normale. Je ne voulais pas qu'il y ait la moindre gêne ou quoi que ce soit. Un peu inquiet, je m'emballai dans mes propos et perdis le fil de mes propres paroles. Jusqu'à ce qu'elle m'arrête d'un geste. Je pinçai les lèvres, persuadé qu'elle allait me répondre par la négative. Mais son geste tendre mit à mal ma certitude, avant qu'elle ne soit tout à fait effacée par sa réponse on ne peut plus positive. Je me détendis enfin et me permis un sourire. Pour vendredi ? Tout est réglé de mon côté. A savoir, bien sûr, la garde de mes enfants pendant ces deux jours. Ils iraient de nouveau chez mon frère. Franchement, je me demandais comment ils faisaient avec son épouse, pour garder tous ces enfants en même temps. De mon côté, je m'en savais parfaitement incapable. Soit, la différence c'est que moi j'étais tout seul dans cette galère ! Je soupirai d'aise quand elle m'embrassa avec tendresse, puis qu'elle fit courir le bout de son nez sur le mien, dans toute sa longueur. C'était tellement agréable ... Je souris quand elle mordilla ma lèvre inférieure pour finalement me libérer tout à fait. Si, je dois y retourner. Je voulais juste t'en parler de vive voix. D'ailleurs, il fallait vraiment que j'y retourne maintenant. Je ne pu m'empêcher de rire de bon coeur quand elle tenta de me faire rester. J'en mourais d'envie ... Mais non je ne pouvais pas. Et puis de toute façon, nous allions avoir deux jours entiers pour profiter pleinement l'un de l'autre.

T'es vraiment adorable quand tu fais ta petite moue ... Mais ça ne marche pas sur moi. Lui rappelai-je sur un ton taquin. Quand même, je ne pu m'empêcher de la câliner durant de longues minutes et de l'embrasser encore et encore, avant de devoir filer. Et puis nous passâmes pas mal de temps à échanger des sms, jusqu'au vendredi midi où je débarquai pile à l'heure pour la récupérer. Je ris tout de suite en la voyant arriver avec une grande valise. Alicia, on ne part que deux jours ! Lui rappelai-je avant de l'attraper par un bras pour l'attirer dans mes bras et la serrer fort fort contre moi. Dans la joie et la bonne humeur, nous rejoignions ensemble l'aéroport. Mais justement ! Je t'invite et ça, ça implique tout ! Lui fis-je remarquer avec sérieux. Bon ok, j'aurais potentiellement pu éviter la première classe ... Mais non ! Nous passâmes les six heures suivantes à pas mal discuter, à nous regarder dans le blanc des yeux et à avoir pas mal de gestes tendres l'un pour l'autre également. Oh là tu vas avoir ta dose de neige. Ce n'était évidemment pas juste pour être avec elle que je l'emmenais avec moi pour un week end. Mais aussi pour lui offrir un tas de trucs dans la foulée. Dont le plaisir d'avoir un paysage incroyable à perte de vue. Ah ouais ? C'est que t'as pas encore vu la maison que je fais retaper à Miami. Nettement plus imposante. Mais tout autant luxueuse bien sûr. Luxueux mais chaleureux en même temps. Ici, tout était fait de pierre, de bois et de verre. C'était surtout une pièce immense dans lequel on avait la cuisine, le salon, la salle à manger, un coin jacuzzi, un coin détente, une petite bibliothèque. Et les quatre chambres se trouvaient à l'étage. D'ailleurs, j'ignorais si elle voulait qu'on en partage une ou non. Et je n'osais pas du tout aborder la question. J'ai un ami qui vit dans le coin à longueur d'année et qui s'occupe de l'entretien du chalet. C'est lui qui a allumé le feu dans les cheminées et nous a fait quelques courses. Lui expliquai-je en déposant nos bagages dans l'entrée, avant de filer du côté cuisine pour vérifier le contenu des placards et du frigo. Ok, tout était là. Surtout le champagne. Et les fraises ! En général, c'est ici qu'on passe les fêtes de fin d'année avec ma famille. Lui expliquai-je en revenant près d'elle.

Elle avait parfaitement raison sur le fait qu'elle ne me connaissait finalement pas tant que ça jusqu'à maintenant. C'était donc normal qu'elle s'imagine le pire et invente carrément toute une histoire pour expliquer l'ensemble de mon comportement. Mais maintenant qu'elle connaissait l'essentiel, c'était un peu comme de tout savoir sur ma personne. Je ne répondis rien quand elle fit remarquer "le genre d'homme" que j'étais. Je n'étais simplement pas un coureur de jupons. Sans vouloir me vanter, c'était bien vrai que je pourrais cumuler les aventures si je le voulais. Mais très franchement, avoir des enfants ça avait le don de calmer un homme. En tout cas, un homme qui s'impliquait dans la vie de sa progéniture et qui était prêt à les faire passer avant tout. Mais maintenant, j'avais vraiment envie de m'accorder un peu de temps. Et la compagnie d'Alicia étant celle que je préférais pour ça, je passai la voir le mercredi pour lui proposer un week end à Aspen. Et comme elle avait accepté sans la moindre hésitation, je venais la récupérer le vendredi. En guise de bonjour, je ne pu m'empêcher de la charrier sur la taille de sa valise. Plaisanterie sur laquelle elle ne rebondit pas alors que nous échangions un bref baiser. Sa valise trouva sa place à côté de la mienne dans le coffre et nous pouvions filer pour l'aéroport. De là, j'ignorais un peu ses remarques sur le fait que j'avais encore dépensé -trop à son goût- de l'argent pour elle. Je faisais bien ce que je voulais de mon argent après tout. Et puis je savais qu'elle se fichait de mon compte en banque, c'était l'essentiel non ?

D'autant plus que je fus récompensé dès que nous arrivions au chalet. J'étais ravi par l'émerveillement dont elle faisait preuve en découvrant les lieux. J'avais vraiment bien fait de l'amener ici, j'en étais convaincu maintenant. Oh oui beaucoup plus grand. Ca me semble petit ici. Je haussai les épaules d'un geste désinvolte. Après un bref tour dans la cuisine pour m'assurer que tout était là, je revins près d'elle et souris quand elle mentionna le ski. C'était pas vraiment prévu au programme mais si t'en as envie, je peux t'apprendre. Tu choisis. J'étais prêt à me plier en quatre pour lui faire plaisir. J'avais envie de m'occuper d'elle tout au long du week-end. Simplement parce que j'adorais tout ça, tout simplement. J'aimais lui faire plaisir ,la voir sourire et rire grâce à moi, la sentir se détendre en ma compagnie ... Ouais j'aimais vraiment tout ça ! D'ailleurs, pour le moment, elle désirait faire une petite sieste. En effet, ça ne pourrait nous faire le moindre mal si on voulait ensuite profiter pleinement de notre soirée sans tomber de fatigue dès vingt et une heures. J'attrapai nos valises pour les monter à l'étage et les déposai dans le couloir le temps de lui faire visiter toutes les chambres. J'ignorais toujours si elle voulait qu'on dorme ensemble ou non. Ce fut évidemment la chambre la plus grande qui lui tapa à l'oeil. "On". Donc oui, effectivement, nous allions dormir ensemble. Je fus soulagé de ne pas avoir à lui poser la question. J'aurais eus l'air d'un con ou au moins d'un sacré crétin. Ce que je détestais vraiment. Surtout devant elle. Je n'aimais pas vraiment me ridiculiser devant elle. Bien sûr ! C'est aussi celle que je préfère. Tiens la salle de bain est là. Et si tu veux vider ta valise, y'a de la place dans les placards.

Sa réponse eut au moins le don de me faire rire. S'il y a plus de trois pulls et plus de trois culottes là dedans, c'est plus de la prévoyance. C'est de l’indécision ! Rétorquai-je sur un ton tout ce qu'il y avait de plus moqueur. Je ne lui faisais pas remarquer que quand on était un parent célibataire, on avait plutôt intérêt d'être prévoyant ! De l'être vraiment ! Au début c'était l'anarchie totale quand je m'étais retrouvé seul avec mes enfants. J'étais totalement perdu et je faisais bourde sur bourde. Sans réelle gravité. Mais parfois, ça me mettait dans de sales situations. Aujourd'hui j'étais sacrément rôdé et je savais réagir face à n'importe quelle situation. Le trajet jusqu'à Aspen fut vraiment génial. Nous étions vraiment en train de retrouver notre complicité. Nous discutions ensemble avec facilité et rions beaucoup. C'était parfait. J'étais vraiment heureux de l'avoir retrouvé. Et plus heureux encore d'avoir ces deux jours pour nous réparer tout à fait. J'étais amusé par sa réaction devant la taille de mon chalet et je ne manquai pas de lui assurer que ma maison était bien plus grande. Je te ferai visiter. Répondis-je avec naturel. Mine de rien, j'étais en train de lui faire de plus en plus de place dans ma vie, à mes côtés. Et peut-être un jour dans celle de mes enfants ? Ce n'était pas impossible du tout vu comme c'était parti. Franchement, je ne voyais pas comment j'allais pouvoir un jour mettre fin à cette relation aussi étrange que plaisante. J'aimais trop être avec elle pour tout simplement cesser du jour au lendemain de la voir. Je souris quand elle confirma qu'elle voulait rester ici durant tout le week end et qu'on "ne perde pas de temps" à aller faire du ski. Enfin, à ce que je lui apprenne à en faire. J'étais bien d'accord avec elle. Moi aussi je voulais rester bien tranquille avec elle.

Après une courte visite des chambres à l'étage, nous arrivions à celle dans laquelle nous allions nous installer pour le week-end. Bien sûr ! En plus ici on voit parfaitement les étoiles la nuit. Contrairement aux grandes villes ou la pollution gâchait absolument tout. En tout cas, je ne pouvais qu'être d'accord avec sa requête puisque moi aussi j'adorais dormir avec les stores ouverts, pour profiter de la vue au réveil et de la caresse du soleil quand il se levait. Je ramenai nos deux valises dans la chambre pour qu'elle puisse récupérer ses affaires. J'eus un petit sourire devant la quantité de produits qu'elle avait ramené mais cette fois, je ne fis pas de commentaire. Elle fila prendre sa douche avant de me laisser la place dans la salle de bain. Je fis également assez vite pour la rejoindre dans le lit quand elle m'y invita. Sous la couette bien épaisse, je me collai à elle et la pris dans mes bras pour sombrer assez rapidement dans le sommeil. Je gémis un peu quand elle recommença à gigoter contre moi. Super ... Lui répondis-je doucement, avec un petit sourire aux lèvres. Ouais, je n'étais pas mécontent de cette sieste qui, maintenant, n'était plus que douceur et tendresse. Nous restâmes un long moment comme ça, à nous caresser, nous câliner et nous embrasser. La magie fut quand même un peu rompue par mon téléphone qui n'arrêtait pas de vibre sur la table de nuit. Je finis par y jeter un oeil, juste au cas où il s'agirait de mes enfants. Mais c'était le boulot. A cette heure ci, il y avait quelques personnes au bureau qui terminaient de boucler leurs trucs. Et ils n'étaient pas habitués à ce que je ne réponde pas alors je pris sur moi pour répondre.

Je terminai en disant que j'étais occupé, avant de reposer le téléphone et allumer la télévision. Je laissai Alicia s'asseoir contre la tête de lit et moi, je posai ma tête sur ses cuisses, par dessus la couette. Mais après un court moment, elle se leva et quitta le lit. Hm ... reviens vite ... Marmonnai-je sur un ton presque boudeur .Et puisque mon téléphone vibrait de nouveau, je me redressai pour le récupérer. J'arrêtai également le son de la télé pour pouvoir me concentrer alors que je pianotais rapidement sur mon portable. J'étais trop concentré dessus pour réaliser tout de suite qu'Alicia était là. Je finis par la sentir toute proche de moi mais ne me rendis même pas compte de sa position ... Ni de quoi que ce soit en fait. A tel point, que j'eus même un petit sursaut quand elle récupéra mon téléphone. Je restai les mains en l'air comme s'il était encore là, regard maintenant rivé sur elle. Je compris le sens de ses mots quand elle se rapprocha encore. Je soupirai d'envie contre ses lèvres mais voulu être certain de ce qu'elle voulait. Elle me le confirma, en mettant plus d'ardeur encore dans nos baisers. Finalement, je la fis pleinement remonter dans le lit pour qu'elle soit à califourchon sur moi et tirai la couette pour qu'on soit tous les deux dessous. Mes mains brûlantes couraient déjà sur sa peau nue, puis sur ses courbes délicieuses recouvertes uniquement de sous vêtements sexy. Mais même si je les aimais beaucoup, je ne perdis pas de temps et les lui ôtai pour qu'on finisse tous les deux entièrement nus et pleinement liés.

Ce ne fut que tendresse et passion tout à la fois entre nous. Beaucoup de soupirs de plaisir, de regards brillant de tendresse et de ... D'autre chose que je ne saurais définir. Mais en tout cas, ce fut génial. Et nous ça laissa pantois, l'un contre l'autre. Il fallut un moment pour qu'on revienne tout à fait à nous et que l'on quitte enfin la chambre. Quand elle m'interrogea sur les portes fermées, je les lui ouvris pour lui faire découvrir une pièce dans laquelle je ne me rendais pas très souvent. C'est con d'avoir un piano quand on sait pas en jouer ... Deux pianos en fait, parce que j'en ai chez moi. Je pensais trouver le temps d'apprendre mais c'est finalement jamais arrivé. Avouai-je avec un sourire piteux. Mais elle, elle savait en jouer. Et elle me le prouva bien vite. En quelques secondes à peine, j'étais captivé. Par la mélodie qu'elle jouait, par ses doigts qui couraient et glissaient et pressaient, par son visage détendu et concentré à la fois ... C'était doux, lent, romantique même. Le genre de chanson qu'on aurait bien pu entendre quelques minutes plus tôt, quand nous faisions l'amour. Oui, très sérieusement ! Finalement, elle s'arrêta et me regarda en souriant. Moi j'étais bloqué sur pause. Je la regardais avec une certaine intensité même. Il me fallut plusieurs secondes avant de sourire à mon tour et revenir près d'elle. Je me plaçai dans son dos, glissai mes mains sous son menton pour lui faire basculer la tête en arrière et me penchai pour l'embrasser avec une incroyable tendresse, durant de longues secondes. Après ça, mes lèvres échouèrent dans son cou que je parsemai de quelques baisers avant de simplement rester là et encercler son corps de mes bras. Comment tu fais pour me mettre dans tous mes états comme ça ? Soupirai-je doucement. Je restai ainsi un long moment, à simplement la câliner et respirer son odeur. Puis je finis quand même par me redresser. On va préparer notre dîner ? Nous rejoignions la cuisine et pendant que tout cuisait, j'installais notre table sur laquelle je plaçai quelques bougies ainsi qu'un peu de partout dans la pièce. Je remettais également du bois dans la cheminée pour qu'on ne se retrouve pas sans. Et enfin, quand tout fut près, j'éteignis les lampes pour qu'on ne soit plus éclairés que par les bougies et la cheminée. Ca, c'était super romantique et je n'étais pas peu fier de moi !

Sept ? Sept culottes ?! Mais qu'est-ce qu'elle comptait faire avec tout ça ? J'ouvris grand les yeux en lui adressant un regard franchement choqué. Sept culottes !!? Tu me fais marcher non ? Tu vas changer deux fois par jour ? Non, vraiment, je n'étais pas en mesure de bien saisir la raison de tout ça. Mais bon, elle faisait ce qu'elle voulait. Dans le fond je m'en fichais que sa valise soit énorme hein. Ca ne nous empêcha pas du tout de prendre l'avion puis le taxi pour arriver enfin dans mon chalet. Un gros tas de pierre, de bois et de verre, en plein milieu d'une forêt sacrément enneigée. Une fois toutes nos affaires bien installées, nous prenions du temps pour dormir un petit peu, histoire qu'on se remette bien de notre voyage. Après ça ... Nous faisions l'amour pour la première fois depuis des lustres. Enfin j'avais l'impression que ça faisait une éternité en tout cas ! Et cette étreinte très tendre et très douce, nous permit de nous retrouver enfin pleinement. Avant qu'on ne redescende à l'étage inférieur où elle découvrit mon piano. Quand elle commença à en jouer, elle eut le don de m'emporter avec elle. C'était magique. Cette fille était vraiment parfaite sous tous les angles ! Pour le coup, j'étais totalement subjugué. A tel point que quand elle arrêta, je me contentai de la regarder en silence un long moment, avant d'enfin la rejoindre. Finalement je me plaçai dans son dos et lui fis basculer la tête pour l'embrasser. Mon visage était totalement à l'envers par rapport au sien ainsi. Je pris vraiment le temps de l'embrasser avec beaucoup de tendresse, pour ensuite échouer au creux de son cou. Je soupirai d'aise en continuant de la serrer ainsi contre moi et tandis qu'elle même caressait mon bras.

Eh bien "juste toi même" suffit largement. J'aime vraiment beaucoup être avec toi ... Je l'aimais elle tout court en vérité. Mais ça c'était le genre de chose que je pouvais pas balancer juste comme ça sur un coup de tête. Ca semblerait étrange et je ne voulais pas non plus la faire totalement flipper ! Enfin nous nous détachions l'un de l'autre pour rejoindre la cuisine. Une fois le repas en train de cuire, elle fila pour se changer et de mon côté, je changeai radicalement l'ambiance de la pièce. Avec des bougies disposées un peu de partout et le feu de cheminée qui continuait de crépiter. Je souris à sa remarque quand elle revint. C'est toi qui m'inspire en fait. Ou peut-être l'endroit ... Ou bien elle, ici, tout simplement ! Je la pris dans mes bras en souriant et la serrai contre moi. C'est sexy sur toi ... Presque autant que quand tu te la joues divinité grecque avec le drap ... Je me reculai un peu et, naturellement, levai légèrement le tee shirt pour voir dessous. D'accord, je comprends les sept culottes. Je ris aussitôt de ma propre connerie qui, dans le fond, n'en était pas vraiment une ! Nous nous installions enfin à table et après que j'ai eus remplis nos assiettes, nous commençâmes à manger. J'eus un drôle de frisson quand elle buta un peu sur les mots en disant "depuis que je suis avec toi". Ca m'emplissait carrément de joie, ce qui était étrange non ? Oh ? Venant de quelqu'un qui adore manger, ça fait plaisir à entendre ! Remarquai-je avec un sourire amusé. La déco, les repas ... Je suis un parfait homme d'intérieur. Ajoutai-je avec amusement. Le ménage aussi et la lessive. Parce que je n'avais pas le choix. A moins d'embaucher une femme de ménage mais je n'aimais pas trop l'idée. Nous discutâmes encore tout au long du repas, de tout et de rien. Je passais vraiment mon temps à rire et à sourire quand j'étais en sa compagnie ... Et au moins autant de temps à la regarder. Elle était magnifique. Elle était drôle ... Elle était tout simplement parfaite. Et si on prenait le dessert devant la cheminée ? Ni une ni deux, je filai récupérer les fraises et le chocolat et embarquai le champagne également au passage. Je posai le tout à même le sol, près du tapis qui se trouvait devant la cheminée et quand Alicia fut assise, je me plaçai dans son dos, mes jambes de part et d'autre des siennes pour pouvoir l'enlacer tout à loisir. La chaleur que dégageait, en plus, la cheminée, était vraiment agréable.

Quand même, elle était un peu bizarre parfois, non ? Sept culottes pour un seul week-end, c'était de l'abus. Enfin je m'en fichais un peu à vrai dire. Elle faisait bien ce qu'elle voulait ! Je trouvais juste ça super marrant qu'elle en fasse autant. Qu'elle prenne la moitié de sa garde robe alors qu'on ne partait que deux jours. Deux jours qui allaient être particulièrement intenses vu comme ça démarra vraiment fort. Nous faisions déjà l'amour -ouais on pouvait largement appeler ça ainsi !- après une brève douche chacun. Puis elle me joua une agréable mélodie au piano. C'était parfait ! Elle était parfaite ! Je sais ... Et c'est pour ça que je t'apprécie autant. Tu joues pas, t'es juste toi. Soufflai-je avec douceur en continuant de la câliner un petit moment. J'aimais trop ça, l'avoir dans mes bras. Mais il fallut bien se détacher à un moment donné, pour qu'on aille préparer le repas. Et pendant que je gérais la décoration, elle allait se changer, pour revenir dans l'un de mes tee shirt. J'aimais vraiment bien voir mes fringues sur elle. Bizarrement, je trouvais que ça lui allait bien ! Une divinité grecque version super sexy si tu préfères. Lui répondis-je avec amusement. Avant de vérifier, l'air de rien, la culotte qu'elle portait. Maintenant, je commençais à comprendre ! Ca va, ça va, t'as gagné ! Je fis mine de bouder. Mais rien que quelques petites secondes, avant qu'on ne s'installe à table pour manger le repas que nous avions préparé ensemble.

J'eus un petit sourire quand elle affirma que j'étais parfait. Je ne pensais pas. Quand même pas ! Nous prîmes notre temps pour déguster notre repas rien que tous les deux en tête à tête, à la lueur des bougies et de la cheminée. Ca rendait vraiment l'atmosphère hyper romantique. Et bon sang, je trouvais ça magnifique la danse des flammes qui éclairaient son visage parfait. En cet instant, elle ressemblait vraiment à une créature mystique. Une réelle déesse venue ici juste pour me charmer. Et très franchement, ça fonctionnait du tonnerre. Le dessert, nous le prîmes sur le tapis épais devant la cheminée. Je m'installai derrière elle, torse contre son dos, avec les fraises, le chocolat et le champagne. Va savoir pourquoi, quand je pense à toi, je pense fraise. Après bleu marine et ascenseur bien sûr. Plaisantai-je en faisant mine de réfléchir à tout ce à quoi elle me faisait penser. Y'avait un tas d'autres trucs quand même. Nous restâmes un long moment à nous câliner, regard perdu dans les flammes qui continuaient de nous réchauffer. Mais finalement, elle se retourna pour me faire face et enroula ses jambes autour de moi. Elle me prit par surprise quand elle glissa une fraise couverte de chocolat, dans ma bouche. Et plus encore quand elle vint recueillir ce qu'il en restait au coin de ma bouche. Je laissai échapper un petit grognement involontaire. Toutefois, je fus hésitant quand elle m'interrogea sur mes tatouages. Ca me faisait toujours aussi bizarre de penser au fait qu'elle savait maintenant. Enfin, elle en savait une bonne partie en tout cas. Ben ... C'est assez court en fait ... Les animaux préférés de mes enfants, la sirène dans mon dos pour Mila, les colombes les représentent tous les trois ... La pin up c'est une représentation de ma soeur. Là, ma passion pour la musique que je n'ai jamais exercé finalement, là un tatouage pour ma mère qui a horreur de mes tatouages, un dessin pour mon père, un autre pour mon frère ... La Californie, j'y ais vécu quelques temps pendant mes études. J'aurais adoré y rester mais je suis trop attaché à ma famille. Voilà, maintenant elle savait surtout que j'étais le genre de mec à adorer très sérieusement sa famille et à en avoir besoin. Hm ouais je suis très famille ...