Assise au bar en sirotant mon verre, j’avais besoin de ce petit moment pour moi. Je voulais être seule pour repenser à ce que j’étais en train de faire. Ma vie a totalement changé en sachant que j’étais adoptée. Mes parents adoptifs me l’ont cachés jusqu’à aujourd’hui et je l’ai plutôt mal pris. Pour quelle raison il devait le cacher? Pourquoi je n’avais pas le droit de savoir qui j’étais vraiment? Pourquoi je ne pouvais pas savoir qui était ma mère? Pleins de questions me tracassaient dans la tête et j’avais besoin de réponses. Ce soir, j’avais décidé de sortir prendre un verre, question de me détendre un peu. À peine cinq minutes, je sentais une présence masculine près de moi. Ce n’était pas le moment pour draguer. Je me tournais vers lui, le dévisageant un peu. Je l’écoutais m’inviter à boire avec lui quand tout d’un coup, il renversait le liquide sur moi. Mes lèvres s’entrouvraient. J’attrapais la serviette dont le barman m’avait tendu pour m’essuyer. Merde ma robe! Disais-je intérieurement. Ce n’était pas ma journée de chance en tout cas. Quelques minutes plus tard, je voyais l’écran de mon téléphone s’allumé. Je le récupérais des mains, lisant le message en fonçant les sourcils. Je redressais mon visage, cherchant du regard cette personne qui venait m’envoyer ce message. Comment ça se fait qu’il était ici? « Sors de ta cachette. Je vois que tu n’as pas de couilles pour te montrer Daniels! » Nathan Daniels! Un homme dont je pensais le temps à jouer au jeu de séduction. Au final, j’ai su qu’il était marié et qu’il m’avait menti sur ce côté. Du jour au lendemain, je ne lui ai plus redressé la parole. Ça ne valait pas la peine que je continue à garder avec lui sachant bien que ça pouvait aller loin entre lui et moi. Tout d’un coup, j’avais juste envie de rentrer chez moi. L’envie de rester ici était très bas et je ne voulais pas revoir Nathan. Je me sentais pas d’humeur à revoir cette personne. Je me levais de mon tabouret et c’est alors que le brun de toute à l’heure revenait vers moi, mais mon attention se déviait vers celui d’à côté. Je me figeais, ne m’attendant pas à se montrer alors que j’allais partir. Je le fixais, me tenant au comptoir en ayant aucun mot qui sortait de ma bouche. Tout ce que je pensais, c’était de l’étrangler. Je tournais finalement le visage vers son ami pour répondre à sa question. « Non, je ne le connais pas. Je ne traîne pas avec des menteurs » Disais-je en souriant malicieusement avant de recroiser le regard de Daniels. Et puis, je décidais de m'éclipser afin de me diriger vers la salle de bain.

Je me dirigeais comme prévu vers la salle de bain, laissant Nathan et son ami seul. Je n’avais plus envie de rester ici, mais plutôt de rentrer chez moi. J’entrais dans celle-ci, me regardant dans le miroir pendant un moment avant de souffler un bon coup. Je passais une main dans mes cheveux avant de prendre mon gloss pour en mettre un peu. À ce moment précis, je voyais Nathan à travers la glace. Je poussais un petit rire sans le lâcher du regard. Je jouais avec mon gloss en le détaillant du regard. Il me demandait en quoi il était menteur. Il rigole je l’espère? « Tu es dans la salle de bain des femmes Daniels! » Je continuais à lui fusiller du regard. C’est alors que son bras effleuré ma hanche. Têtue comme je suis, je ne prenais pas la peine de répondre à sa question. Son visage s’approchait de mon oreille. J’avais des frissons dans le cou. Il décidait de me mordiller le lobe d’oreille. Alors là, il allait en manger une bonne cet enfoiré! Je décidais de dégager son bras, mais il me retenait et bloquait mes deux mains. Je me débattais de toutes mes forces en le regardant et crispant ma mâchoire. Je décidais de lui marcher sur les pieds pour qu’il ait mal. J’enlevais brusquement mes mains de ses mains, le plaquant fortement contre le mûr. Je posais mon bras sous son cou, faisant en sorte que son visage soit redressé. Je le regardais droit dans les yeux, bloquant au passage ses mains. « On t’a jamais dit de ne pas toucher à une fille sale pervers! T’es qu’un bon à rien Nathan Daniels. Ouais, tu es un menteur, un sal menteur. Au lieu de traiter les femmes comme des jouets et de manquer de respect envers ta chérie, va te faire voir! Et j’interdis de me toucher encore une fois, car je te jure que je ne vais pas y aller mains mortes. » Dis-je avant de lui taper sur sa joue en souriant amusé. Je butais alors son dos contre le mûr pour lui faire mal avant de me séparer de lui et sortir de la salle de bain. Je souriais fière de mon coup, marchant alors vers le bar pour prendre un verre. Après tout, je le méritais.