AVENGEDINCHAINS

∞ happy birthday to me.

k e n n e t h . m c c a l l i s t e r . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

« Vos constantes sont stables monsieur O’Talley. Je suis vraiment heureuse de voir ça. C’est beaucoup mieux que la semaine dernière. » Lui souriais-je en mettant ma main sur la sienne. Que je le veuille ou non, chaque patient est attachant. Et même les plus âgés. Ils sont chiants parfois, râleur bien souvent mais ils n’en demeurent pas moins attachant. « C’est le plus beau cadeau de saint valentin que vous puissiez faire à votre femme. Vous pouvez être fière de vous. » Lui souriais-je sur un air compatissant. Ca fait énormément de bien lorsqu’on réussit à donner de bonnes nouvelles aux patients. Et puis, c’est peut-être mes derniers jours en tant que résidente. Ça signifie que dès que je serais titulaire, si je le deviens, mes pertes seront comptabilisés tout comme les vies que j’aurai sauvé et le but d’un médecin, c’est de sauver le plus de vie possible. Je m’égare mais ce que je veux dire, c’est qu’à chaque fois que je sauverai une vie, je serais heureuse et ça, personne ne pourra me le retirer. « Merci docteur… merci pour tout. » Répondit ce patient, visiblement heureux. Un sourire de ma part en guise de réponse et je sortis sans plus tarder.
En sortant de la chambre avec mes internes, nous nous étions arrêtés pour discuter. Je voulais leur poser des questions. Je voulais savoir ce qu’ils avaient retenu de tout ça et si j’avais correctement fait mon travail avec eux jusqu’à maintenant puisque si mes examens sont réussi, quelqu’un d’autre les reprendra en charge. « Si un patient venait vous voir, comment... » Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase que je fus interrompu par Kenneth. Il prit ma main et déposa un cupcake avec une bougie dessus. Je fus totalement surprise et naturellement, je m’étais mise à rire légèrement. « Fais un vœux. » M’ordonna ce dernier. Ne voulant pas casser sa démarche, je m’étais prêtée au jeu surtout que je trouvais son attention tellement adorable. Il s’y prenait comme un homme des cavernes mais je trouvais ça tout de même mignon.
Une fois mon vœu effectué, mes yeux s’étaient à nouveau posé sur lui. « Bon anniversaire… tu as le droit de souffler maintenant. » Souriait ce dernier.  Je ne m’attendais pas à le voir aujourd’hui surtout que je ne l’ai pas vue depuis des semaines. Depuis Aspen en fait. « Merci. Je ne sais pas quoi dire… Je ne m’y attendais pas. » Lui souriais-je avant de souffler d’une traite cette bougie de manière amusée. Je fis ensuite signe à mes internes de partir. Je ne voulais pas qu’il reste ici à commérer. Ils ont du travail. « Je ne peux pas rester… je passais juste pour te souhaiter un bon anniversaire mais… qu’est-ce que je vois sur ton front ? Ce ne serait pas une ride ? » Demanda ce dernier en riant. Naturellement, je m’étais également mise à rire. « Va te faire foutre, abrutis. » Lui répondis-je en souriant avant de poursuivre :   « Merci d’être passé. Ça me fait plaisir de te voir depuis… Aspen. » J’ai eu l’impression qu’il ne voulait plus me voir ou qu’il se cachait donc qu’il soit là aujourd’hui, juste pour me souhaiter mon anniversaire à sa manière, ça me touche. Je ne verserai pas de larme mais je suis réceptive à son geste.
Ce dernier m’embrassa sur la joue quelques secondes après en guise d’au revoir avant de faire demi-tour pour se diriger vers l’ascenseur. Cependant, il se retourna d’un coup et pris la parole de nouveau : «Et sinon…? Qu’est-ce que tu as prévu de faire après ton service ? Rancard pour la saint-valentin avec un inconnu ou fête d’anniversaire avec tes amis à laquelle je n’aurais pas été invité ? » Sa question eu le don de me faire sourire. Je ne suis pas du genre à avoir un rencard avec un inconnu pour la saint valentin. Je suis au fond de moi bien trop romantique pour accorder ce rendez-vous à un homme que je viens de rencontrer. D’autant plus qu’il s’agit de mon anniversaire. « J’ai rendez-vous avec un homme oui. » Lui dis-je sur un air sérieux avant de sourire quelques secondes après. « Non, je n’ai pas de rencard prévu avec un inconnu. Ni de fête d’anniversaire pour le moment. Je dis pour le moment parce qu’on sait jamais. Peut-être que Geane m’a prévu une fête surprise, je ne sais pas ? » Riais-je légèrement avant de reprendre un peu plus sérieusement.   « Non, plus sérieusement, je n’ai rien de prévu après mon service. Je vais juste rentrer et continuer ou plutôt commencer à déballer mes cartons puisque je n’ai toujours pas eu le temps de le faire. » Terminais-je en passant mes cheveux au-dessus de mon épaule droite.

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Une fois que Kenneth sorti de l’hôpital, j’étais retournée à mes consultations. J’avais d’ailleurs été au bloc opératoire et malheureusement, j’ai dû prononcer l’heure du décès et avertir sa famille sans me rendre compte que Kenneth était dans les parages. Ce n’était pas un moment facile mais je n’avais pas le choix.  
Lorsque mon service fut terminé, je remis ma blouse au placard ainsi que mes vêtements chirurgicaux avant de me vêtir de ma tenue. Une robe qui collait magnifiquement bien mon corps et qui mettait par conséquent mes formes en valeur. Cette robe était équipée d’une fermeture éclair à l’avant. Je l’avais d’ailleurs quelque peu ouverte pour libérer quelque peu ma poitrine sans pour autant être trop provocante. Et une fois que mes talons furent à nouveaux à mes pieds, je marchais dans le couloir en direction de l’ascenseur.
Cependant, au moment où je fus au rez-de-chaussé et dans la salle d’attente, Kenneth surgit de nulle part en m’aggripant la bras pour me faire sortir avec lui de l’hôpital. Je ne comprenais pas tellement ce qu’il faisait et encore moins pourquoi il le faisait aussi fermement. Je m’étais donc permise de lui poser plusieurs questions comme « Qu’est-ce que tu fais là ? » , « Où on va ? » , « Pourquoi tu ne réponds pas » . Mais aucune réponse de sa part. Je ne m’étais pas empêchée de lui dire qu’il avait intérêt à savoir ce qu’il faisait sinon il risquait de me voir de nouveau énervée.
De nombreuses minutes plus tard, nous étions arrivées. Je n’eus pas le temps de descendre de sa moto qu’il avait déjà fait en sorte que je ne puisse rien voir. « Kenneth ! J’ai peur du noir… » Lui dis-je en riant légèrement. Je voulais rire, je préférai rire plutôt que de me poser tout un tas de questions auxquelles je n’aurai sans doute aucune réponse. De toute manière, je lui faisais assez confiance pour rester sereine.
J’entendais beaucoup de bruits. Beaucoup de femmes. Où est-ce qu’il m’a emmené ? J’entendais des sons étranges, plutôt des gémissements… des gémissements coquins. « Si tu te poses la question, la réponse est oui. Tu es dans un club de striptease mais il parait que les femmes célibataires aiment bien s’amuser dans ce genre de club. » Me confia ce dernier après que je me sois assise sur une banquette par ses soins. J’étais assez surprise de me retrouver dans ce lieu et encore plus avec lui. Ca n’a jamais été dans mes plans ça. « Surement oui, entre copines mais pas avec en compagnie d’un homme avec qui elles couchent sauf s’il s’agit de leur meilleur ami gay… Je dois m’inquiéter ? » Répliquais-je finalement assez amusée. Je le regardais comme si j’allais le tuer de m’avoir emmené ici mais en réalité, je trouvais ça plus drôle qu’autre chose. Et c’était assez original d’ailleurs. « Je vais te chercher un verre avant que tu ne décides de me frapper. » Ajouta-t-il ensuite, ce qui eu le don de me faire sourire et lorsqu’il partit, je m’étais même mise à rire. En effet, je me suis immédiatement souvenu de ces instants où je l’ai frappé avec ma pochette, avec mes talons ou toutes ces fois où je l’ai giflé. Avec le recul, c’est vraiment très drôle mais j’en viens aussi à me dire que malgré ça, il est toujours là dans ma vie et malgré ça, il m’a avoué qu’il m’aimait. Par conséquent, je pense que je ne pourrai pas être en mesure de douter un seul instant de ses sentiments. Il doit vraiment m’aimer pour réussir à me supporter. Néanmoins, ce qui est rassurant, c’est que c’est une situation réciproque. Je dois vraiment l’aimer pour réussir à le supporter. De ce point de vue-là, je pense qu’on s’est bien trouvé.
Dix minutes plus tard, les lumières changèrent en laissant la salle s’assombrir avant qu’un groupe de pompier apparaissent sur scène. Surprise et amusée, j’avais naturellement croisée mes jambes pour regarder. C’était une belle vue… mais je ne savais pas sur quel pied danser. J’attendais Kenneth et je me demandais ce qu’il fichait. Quoi qu’il en soit, je n’avais pas pu m’empêcher d’observer ce qu’il y avait devant moi. Ils étaient carrément sexy donc inutile de préciser la température qui parcourait la pièce.
Une fumée recouvrait la scène à mesure que leurs corps bougeaient. C’était plus qu’attirant et sans langue de bois, mes yeux ne cessaient de les suivre jusqu’au moment où je découvris le visage de Kenneth. Je m’étais naturellement mise à rire avant de tourner ma tête pour chercher quelqu’un avec qui rire mais je ne trouvais personne. Je n’étais pas avec mes copines non, j’étais bien venue avec Kenneth et le voir sur cette scène me faisait tellement rire. J’avais même rapidement oublié la perte de mon patient.   « C’est pas vrai ! » Riais-je alors en le regardant se trémousser et se déshabiller progressivement jusqu’à se retrouver torse nu. Ce dernier descendit de la scène à l’instar de ses partenaires de danse puis décida de se mettre à califourchon sur moi après que mes jambes soient décroisées.  Je pouvais voir son corps de plus près et cette magnifique sensation parcourir mon corps. J’étais très excitée mais aussi très amusée. Je ne m’y attendais pas du tout.
« Vous êtes passés de commandant de bord à lieutenant de la caserne. Impressionnant. Lui souriais-je amusée alors que son corps se frotta au mien comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Et j’aimais énormément ça. Il avait même saisie mes mains pour les faire glisser sur son torse. C’était quelque chose… Je trouvais ça terriblement séduisant et jamais je n’aurai pensé que Kenneth puisse me faire un tel numéro. D’ailleurs, avant d’arrêter son numéro, il s’était mis à jouer avec sa langue sur ma nuque jusqu’au lobe de mon oreille. C’est ainsi que je pu percevoir une électricité, le genre d’électricité qui te rend toute chose. « Lieutenant, vous venez d’allumer un incendie ! N’oubliez pas de venir l’éteindre. Lui hurlais-je amusée en ne pensant pas aux gens présents dans la salle. Je m’en moquais à vrai dire. Je n’en avais rien à faire de passer pour une cliente obscène.
Kenneth était de nouveau sur sa scène. Je n’avais donc pas hésité à sortir mon appareil pour le filmer, histoire de garder un petit souvenir. Il était à tomber. Je mourrai d’envie de toucher une nouvelle fois son torse et je rêvais de poser pour la première fois de la soirée mes mains sur ses jolies fesses. En parlant de ses fesses, je fus totalement surprise lorsque j’aperçu ce dernier retiré son pantalon d’un seul coup pour laisser apparaître un string doré bien garni à l’avis. C’était bien gros et bien serré, ce qui ne m’étonnait pas plus que ça puisque j’ai déjà eu l’occasion de voir le calibre. En revanche, ce string-là, il m’étonnait plus que jamais. Kenneth qui porte un string ! Sur quelle planète j’ai atterrie ?
Naturellement, je m’étais donc mise à rire aux éclats en le regardant. C’était un numéro que je ne comptais pas oublier et sans hésitation, j’appuyais sur le bouton capture pour faire une belle photo de ce dernier en string doré. Histoire de compléter ma collection ou de lui faire du chantage si besoin.  Quoi qu’il en soit, je m’étais concentrée sur son show en m’imaginant la partie où cette fois-ci, ce serait moi qui lui retirerai son string.
Amusée, j’avais ensuite ouvert mon sac à main pour sortir mon portefeuille et un petit billet afin de lui mettre dans son string lorsqu’il reviendrait vers moi s’il revenait. Sans que je ne puisse m’en empêcher, j’avais regardé autour de moi les filles qui le déshabillaient des yeux. Et je fus fière lorsque j’entendis une femme parler de lui. « J’aimerai le toucher, il est hot ! » . Amusée, je pris la parole en la regardant elle et sa copine. « Il est encore plus hot dans l’intimité. Là, il n’a encore rien montré. Souriais-je. Oui, ça voulait dire ce que ça voulait dire et je comptais bien avoir la grosse tête.

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J’avais regardé le restant de sa danse avec attention. C’était un moment que je n’oublierai jamais et que je ne voudrai jamais oublier : Kenneth le pompier chippendale.
Ce dernier s’était éloigné de la salle à la fin du show après avoir salué le public. Nos verres étaient toujours sur la table. Ils ont été déposés durant le show et bien entendu, je n’y avais pas touché. Je préférai attendre Kenneth surtout qu’il est celui qui a payé la consommation.  Cependant, l’attente était assez longue.. Un nouveau show avait commencé et j’avais bien envie de boire. Je n’avais donc pas résisté bien longtemps avant de boire les deux consommations sans m’en rendre vraiment compte… Kenneth n’était toujours pas là alors que je profitais de la vue qu’il m’avait offert. Ils sont vraiment bien sculpté ses hommes. C’est un pur régal mais je devais néanmoins me détacher de ce spectacle pour me diriger jusqu’au bar avec les deux verres pour qu’il me refasse les mêmes.
Une fois les deux consommations servis, je repartis très rapidement m’asseoir sur le canapé. Je ne voulais pas que Kenneth sache ce que j’ai fait. J’aurai l’air de quoi s’il savait ça ? D’une saoularde ? D’une profiteuse ? D’une personne mal élevée ? Ok, nous n’en sommes plus là tous les deux. Je pense même qu’il n’aurait rien dit mais je préfère quand même agir dans l’ombre par principe. J’eus d’ailleurs de la chance puisque Kenneth arriva très peu de temps après que je me sois assise. « J’espère que tu as aimé ton cadeau de Saint-Vanniversaire parce que je ne compte plus jamais faire ça de toute mon existence. » Confia le jeune homme en reprenant place sur la banquette. Amusée, je le regardais puis je pris la parole sur un ton malicieux : « C’était un cadeau très spécial que je n’oublierai sans doute jamais. » C’était clair et net. Jamais je n’oublierai cette image. D’ailleurs, elle est sur mon portable maintenant et je risque de la regarder bien souvent. C’est le genre de pépite qui vaut beaucoup.
Kenneth me tendit ensuite une enveloppe sans que je ne m’y attende. « Il y a deux places pour un week-end entre filles, tu pourras y aller avec une amie quand tu le voudras et quand tu auras le temps. Ce n’est pas énorme après tout ce que tu m’as offert mais j’ai pensé qu’avec ton job de toubib ce ne serait pas du luxe. » Ajouta-t-il. Un sourire assez niais s’était dessiné sur mon visage. J’étais heureuse et très touchée par son geste, par son cadeau. Je n’y étais pas retournée depuis très longtemps et c’est l’une des choses qui me manque le plus. « C’est parfait. Je rêvais de retourner dans un spa. Merci beaucoup, t’es le meilleur. » Lui dis-je en continuant de sourire avant d’attraper son menton avec ma main pour l’amener vers moi afin que je puisse déposer mes lèvres sur les siennes. J’étais vraiment très heureuse de ce qu’il venait de m’offrir. « Et si tu y allais avec moi plutôt ? Tu es ma nouvelle copine en string doré après tout. »  Lui dis-je en affichant un visage amusé avant de lui tendre son verre, ignorant qu’il venait déjà de boire avec ses amis chippendale. Ma proposition était sérieuse, j’espérai bien qu’il vienne avec moi.
En buvant mon verre, je m’étais tournée immédiatement en entendant ces hystériques hurlés. Elles étaient complètement dingues, complètement déchaînés. A croire qu’elle n’avait jamais vues d’hommes complètement nus.  Je m’étais ensuite mise à regarder Kenneth qui semblait plus amusé qu’autre chose. « Tu veux qu’on y aille ou tu préfères regarder la fin du spectacle ? » Demanda le jeune homme en me regardant. Je fis mine de réfléchir en le regardant lui et cet homme sur scène simultanément. « Je ne sais pas, le choix est difficile…» Lui répondis-je en riant légèrement. J’aimais bien le taquiner. C’est plutôt jouissif à chaque fois. « Je te suis mon beau pompier chippendale de la saint-vaniversaire, je préfère ce que tu caches sous ton string. » Terminais-je pour le taquiner avant de finir mon verre et de me lever pour sortir de cette boîte de streap-tease. Heureusement qu’il m’avait bandé les yeux sinon je ne serais jamais entrée à l’intérieur. Cette ruelle à l’air si noir. Je déteste. D’ailleurs, j’étais restée bien près de lui. Je ne jouais pas les peureuses mais disons que cette réelle me donne la chair de poule. «  Tu marches trop lentement Kenneth. » Dis-je alors soudainement.

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Touchée est le seul mot qui me soit venu en tête pour caractériser le geste de Kenneth. Il a pensé à moi et il n’en était pas obligé. Il n’a aucun engagement envers moi, nous ne nous sommes rien promis et pourtant, il m’a offert deux choses ce soir. Et le fait qu’il appelle ça des cadeaux de « saint-Vanniversaire » me laisse penser que plusieurs choses se cachent derrière tout ça. Kenneth est un homme fier qui n’a jamais été à l’aise avec ce qu’il peut ressentir vis-à-vis de lui mais aussi vis-à-vis des autres. Et disons qu’avec ce que je connais déjà de lui, parce qu’il me reste surement des choses à apprendre à son sujet, je suis à même de penser qu’il cherche, inconsciemment ou non, à me montrer ce qu’il ressent pour moi.  Nous n’avons jamais reparlé du moment où il m’a avoué ses sentiments, du moment où il m’a dit qu’il m’aimait. Et je ne pense pas lui en reparler non plus. D’une part parce que je le connais, il n’est pas à l’aise avec les sentiments et d’autres part parce que cet andouille c’est endormi juste après. Quoi qu’il en soit, il m’a clairement fait deux cadeaux distincts. Le strip-tease et le spa. Il a dû travailler dur pour apprendre cette chorégraphie et apprendre à bouger son corps de cette façon même si je ne doute pas que son passé d’Escort boy lui ait donné quelques acquis. Et à mon sens, il n’a pas improvisé ça aujourd’hui. Il devait certainement avoir eu l’idée depuis un moment et ça expliquerait sa visite à l’hôpital. Il cherchait certainement à savoir ce que je faisais afin de savoir s’il pouvait mettre à exécution son plan. Un plan visant à représenter la saint valentin puisque nous avons pu en profiter tous les deux. C’était un cadeau favorisant la proximité de nos corps et de nos esprits. Il n’y a donc pas de doute là-dessus. Quant au spa qu’il m’a offert, je pense qu’il s’agit de mon cadeau d’anniversaire étant donné que ce cadeau a pour but de me faire prendre du temps pour moi.
Cependant, je lui avais naturellement proposé de m’accompagner. Après cette belle surprise, c’était la moindre des choses. « Pas question. Je refuse d’être ta copine en string dorée ! Passe du temps avec une de tes amies et ensuite tu viendras chez moi me raconter ton week-end entre filles dans les moindres détails. » Avait donc répondu Kenneth. Son refus n’était pas étonnant. Ce genre de chose n’était certainement pas son style. « C’est trop tard pour ça. Tu es et tu resteras pour le restant de tes jours ma copine en string doré. »  Lui souriais-je alors de manière amusée avant de reprendre la parole une seconde fois sur le même ton. « Mais compte sur moi pour venir te raconter comment les mains d’un beau masseur ont caressés doucement mon corps pour le soulager. »
Une fois dans la ruelle, je ne fus pas si rassurée que ça malgré la présence de Kenneth. Je lui fais confiance, je me sens en sécurité avec lui et il m’a déjà prouvé que je pouvais l’être à plusieurs reprises. Ce n’est donc pas la question mais disons que cette ruelle est flippante en elle-même. On se croirait dans un polar où un meurtre va avoir lieu. C’est pourquoi, je n’ai pas envie de traîner ici encore longtemps.  Seulement, sans que je ne m’y attende, cet abrutis posa ses mains sur mes épaules et lâcha un cri sorti de nulle part. Forcément, je m’étais mise à sursauter en hurlant. « T’es pas drôle ! » Lui répondis-je en le voyant rire avant de lever les yeux aux ciels lorsqu’il se protégea lui-même. Un soupire s’est alors échappé alors que mes yeux regardaient les étoiles. « Mes belles étoiles, dites-moi ce que j’ai bien pu vous faire pour mériter de tomber sur un crétin pareille ? »  Demandais-je alors avant de le pousser légèrement.   « Je te parle plus. »  Lui dis-je alors en croisant les bras et en tournant la tête. Je n’étais pas certaine de pouvoir réussir à le bouder longtemps mais je voulais bien essayer. Cette andouille m’a fait peur et il ne perd rien pour attendre. Ma vengeance sera terrible.
Cependant, Kenneth m’attrapa par la taille quelques secondes plus tard et je n’avais pas réussi à lui faire la tête bien longtemps. Je m’étais mise à sourire nerveusement contre mon gré. « Et si on allait chez toi pour déballer quelques-uns de tes cartons en mangeant dans un énorme pot de glace et en critiquant pleins de gens ? J’ai déjà quelques noms de personnes qu’on pourrait critiquer ! » Souriait le jeune homme en me regardant. Je n’avais donc pas réussi à retenir mon sourire même si l’envie de me venger était toujours bien présente. « Ok mais seulement si tu prends goût fruit de la passion. C’est mon parfum préféré  et comme c’est mon anniversaire, t’es obligé. » Lui répondis-je en riant légèrement avant de reprendre mon sérieux. « On prend un gros pot et un film d’horreur ? » Lui demandais-je alors soudainement de manière intéressée en continuant de le regarder.
Son regard s’était déposé sur ma tenue, je le voyais bien me regarder de haut en bas et forcément, un sourire s’était dessiné sur mon visage. « Ça va, reluque moi, je ne te dirais rien. » Lui dis-je simplement en attendant de recroiser son regard. « Est-ce que je t'ai dit que ta robe était vraiment... jolie ? » Répondit le jeune homme en me regardant avant de me murmurer à l’oreille: « Même s'il est évident que je te préfère sans... » Je n’eus même pas le temps de répliquer qu’il avait déjà repris la route. En temps normale, je serais restée là pour l’embêter et le rendre fou mais lorsque j’ai regardé autour de moi, je n’ai pas pris bien longtemps pour courir légèrement et le rejoindre.
Une demi-heure plus tard, j’ouvris la porte de mon appartement en compagnie de Kenneth et de la glace que nous avions acheté sur le chemin. «  Mets tes affaires où tu trouveras de la place. » Lui souriais-je en déposant son casque sur le porte manteau en espérant qu’il ne tombe pas. Visiblement non. J’avais donc retiré mes talons pour les déposer à l’entrée avec le restant de mes affaires avant d’aller dans la cuisine.  «  Si jamais tu as du temps dans les prochains jours, j’ai un service à te demander. » Lui dis-je en sortant les petites cuillères. «  J’aimerai que tu m’aides à monter les étagères et les nouveaux meubles. Le bricolage, ce n’est vraiment pas mon truc… J’ai essayé mais ça s’est écroulé. Peut-être que je n’ai pas visé assez fort, je ne sais pas mais comme tu le vois, il n’y a que des cartons un peu partout et avec le travail, j’ai un peu de mal à gérer l’emménagement. » Lui dis-je alors en faisant la moue pour qu’il accepte. J’ai besoin d’un homme et malheureusement pour lui, je n’ai pas énormément d’homme dans ma vie. Noah est au Mexique depuis bien trop longtemps, je ne veux plus entendre parler de mon frère et encore moins de mon père. Jason a perdu son père récemment donc je ne peux pas lui demander ça. Je ne sais même si Kenneth est bricoleur mais dans la mesure où il est capable de faire sa moto, je pense bien qu’il réussirait à monter mes meubles même s’il n’y en a beaucoup. En effet, il y a mon armoire à monter, mon lit,  des étagères dans la salle de bain, mon meuble tv dans le salon… Seule la cuisine est opérationnelle. Donc il y a pas mal de travail. «  Et je comprendrai si tu refusais. Tu as surement mieux à faire. Et puis ce n’est pas vraiment le moment pour te parler de ça de toute façon. Mais bon, tu me connais, je ne fais jamais rien dans l’ordre. » Terminais-je le sourire aux lèvres.

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Mon appartement n’était clairement pas en état de recevoir quelqu’un. Il y avait des cartons dans tous les sens. Je n’avais pas eu le temps de tout déballer et sans mes étagères, placards etc, c’était bien difficile de tout ranger. Cependant, je n’avais pas refusé l’offre de Kenneth parce qu’il était loin d’être un étranger. Et son cadeau de saint-vanniversaire montre bien que c’est un sentiment réciproque. Du coup, il devra s’en accommoder. Mais je ne pense pas que Kenneth soit dérangé par ça. D’ailleurs, il n’avait pas mis énormément de temps pour se rapprocher de moi. Le genre de proximité qu’il n’y a pas entre deux individus normaux. « Je veux bien mais… je ne travaille jamais gratuitement ! » Dit le jeune homme avant d’approcher ses lèvres de mon cou pour y déposer quelques baisers, ce qui me fit frémir un instant. « J’espère que la récompense vaudra le coup. » Ajouta ce dernier. Un petit sourire s’afficha alors naturellement sur mon visage tandis que mes yeux regardaient le plafond. J’adorai la sensation de ses lèvres sur mon cou. C’était agréable et excitant mais c’était toujours mieux de se laisser faire dans ses moment-là en profitant du contacte. Il faut savoir profiter. «  Tu n’auras qu’à descendre ma fermeture éclair pour avoir une idée de ce que pourrait être ta récompense. Mais seulement une idée parce que ta récompense risque de t'impressionner bien plus que ça. »  Lui souriais-je alors en retrouvant son visage en face du mien. « Je commencerais demain par ta chambre qui sera la pièce la plus importante de cet appartement… » Me dit-il ensuite en attrapant une cuillère pour prendre de la glace dans le pot avant de l’amener jusqu’à sa bouche. Amusée, j’avais ensuite attendu qu’il prenne une nouvelle fois de la glace pour saisir sa cuillère afin d’enfourner à mon tour la glace.   « C’est ma cuillère ça ! Tu ne vois pas qu’il y a écrit « Madison Campbell, la plus belle. » dessus. Ouvre les yeux mec ou je te prends rendez-vous chez le docteur Campbell pour que tu puisses lire les lettre de l'alphabet sur son petit tableau. Lui dis-je en le regardant de manière amusée après avoir terminé ma bouchée.
J’étais assez fière de moi sur ce coup, je pense que Kenneth ne s’y attendait pas. « Mais comme tu étais plutôt sexy dans ton string, tu as le droit de partager ma cuillère. »  Répliquais-je ensuite en mettant la cuillère dans le pot pour en reprendre une nouvelle fois. Sauf que cette fois-ci, j’avais dirigé la cuillère vers sa bouche. « Ouvre la bouche mon beau pompier. »  Lui chuchotais-je en fixant sa bouche. Lorsque ce dernier l’ouvrit, je ne perdis pas de temps pour y glisser délicatement la cuillère en veillant à lui en mettre un peu partout sur le contour de ses lèvres. « Vous avez mangé comme un gros cochon mon lieutenant. » Chuchotais-je toujours de manière enjouée avant d’attraper son menton avec ma main très délicatement pour l’embrasser en récupérant la glace qui s’était déposé au bord de ses lèvres. C’était un parfum unique. Le genre de parfum enivrant dont je ne parviens plus à me passer. C’est devenue une habitude et disons que cette habitude ne me déplait pas.