« Je sais pas, j'ai pas pu trouver à vrai dire. J'ai juste pu voir qu'il avait fait un détour par là. » Il hausse ses épaules avant de lui sourire. « T'as peur pour moi ? » C'est presque attendrissant à vrai dire. « ça va aller ! » Il ne se prend pas pour un superman, mais il n'a pas envie d'envisager le pire pour qu'il n'arrive pas. La chambre, c'est… c'est le moment de trop. Pas négativement parlant d'ailleurs. Il sourit un peu, lui passe à côté et lui frôle la cuisse, par pure envie. Il sait qu'il n'est pas prêt à aller trop loin. Et encore, il serait sans doute incapable de définir le : trop loin, à vrai dire. Mais tant qu'ils ne se rapprocheront pas un peu, il ne saura pas. C'est peut-être juste une attirance, c'est peut-être du bien-être, c'est peut-être tout. Mais il doit y goûter un peu plus. Cependant, cette idée lui fait peur aussi, il doit bien l'avouer. C'est compliqué dans sa tête de ce dire qu'il aime que cet homme, en particulier, l'embrasse et le touche. C'est quand même une remise en question, une remise à niveau, et autre relation à l'autre. C'est lui l'entreprenant normalement. Alors quoi ? C'est comme ce qu'on dit ? Un qui fait l'homme, l'autre qui fait la femme ? Il sera quoi ? Parce que dans une pensée macho, il ne veut pas être la femme, il a peur de ce rôle, et en même temps, il n'y connaît rien. C'est juste une grosse aventure à l'aveugle pour lui.

« Hn, il a étudié en France. » Il sourit un peu. « Mais c'est moi qui l'ait fait devenir vegan et approfondir ses connaissances. Il a été un des premiers restos vegan à ouvrir y'a 5 ans ! » Et il en était pas mal fier, faut l'avouer. Il commence à regarder ce qu'il pourrait faire sans pour autant toucher à rien, juste pour visualiser, mais le corps du beau brun contre le sien détourne totalement son attention. Il mord sa lèvre et ferme ses yeux, frissonnant sous ses baisers. Il allait poser une main sur celle du russe lorsqu'il le sent s'éloigner et se poser sur le canapé. Mains dans les poches, comme toujours, il se tourne et le regarde alors longuement. « Aucune idée. » Il hausse les épaules et s'approche. « Je surveille pas vraiment ce qu'il fait à vrai dire. Je lui demande aucun compte, rien. Il fait ce qu'il veut. Il est du genre discret, des fois, je sais même pas s'il est là ou pas. » Il se laisse tomber dans le canapé tel un pachyderme, son corps contre celui de Sevastyan, sa bonne jambe collée à la sienne. Il garde encore un peu ses mains dans ses poches, puis en retire une pour la poser sur la jambe du jeune homme avant de la retirer, puis d'avoir un léger rire, très, très nerveux. « Rah, j'me sens comme un ado puceau, ça m'énerve... » Il secoue sa tête. « J'ai envie que ça soit fluide. J'sais pas, j'me sens stupide... » Il soupire avant de se tourner vers le jeune homme pour le regarder longuement. « Tu piques avec ta barde. » C'est vrai que lui, il a une peau de bébé. La joie d'être bridé. « Je sais pas comment me comporter. » C'est un fait. « Pourtant, j'ai pas envie de rester juste assis à côté de toi et fixer le mur. » C'est un second fait. « Mais j'veux pas aller trop loin non plus. » C'est un troisième fait. « Gosh… je réfléchis trop, comme une bonne femme... » Il ne peut s'empêcher de rire avant de poser sa tête sur l'épaule du russe qui doit être amusé par tout ça, puis de venir l'embrasser longuement dans le cou en déposant une main sur sa cuisse doucement. Il lui mord l'oreille dans une envie, avant de sourire, puis de se remettre droit et d'allumer la télé posée dans un coin de la bibliothèque face au canapé. « Tu veux regarder quoi ? »

« Ah ok et ça ne t'inquiète pas plus, ça pourrait être un serial killer et ça ne te perturbes pas plus que ça ? » Dit-il sous le ton de reproche, il n'aimait pas le savoir en danger. « Peut-être bien. » finit-il par avouer avant de faire une petite moue. « Il s'appelle comment ? » Sevastyan avait demandé son nom afin de pouvoir enquêter de son côté. Il avait accès à l'ordinateur de son patron puis il pourrait toujours demander ce service à l'un de ses clients qui est policier. Reznikov évita de lui faire part de ses projets. Le jeune homme demanda ensuite à son ami-pas-si-ami si c'était son père qui lui avait appris l'art culinaire. Benjamin lui appris que ce dernier avait étudié en France la cuisine avant d'adhérer au mode de vie de son fils pour en faire un restaurant. Encore un moment de complicité entre son coach et son père. Après des baisers dans le coup de Benji, Sevastyan se recula pour se mettre sur le canapé. Peu de temps après, son asiatique vint le rejoindre. Son esprit était travaillé par le colocataire, il ne se pensait pas jaloux, mais il devait avouer qu'il l'était un peu. Il demanda si ce dernier allait rentrer pour savoir si leur petit moment allait être gâché par ce potentiel tueur en série, comme le surnommait Sev'. Il se demandait également si Benjamin était capable d'assumer devant tous leur relation. C'était une question parmi tant d'autres, mais il ne souhaitait pas le mettre dans l'embarras s'il désirait que leur relation reste secrète. Reznikov ne pu s'empêcher de sourire en observant son compagnon, il était maladroit et gêné, mais il faisait quand même des efforts puisqu'il pouvait sentir sa main sur sa cuisse malgré le rire nerveux et le fait qu'il se considéra comme un adolescent puceau.

« C'est normal, ce n'est que le début... » il rit avant de reprendre son sérieux : « Tu sais, c'est aussi stressant pour moi, j'ai peur de te choquer ou qu'en fais tu n'aimes décidément pas ça...que je te dégoûte... » Depuis le début, Sevastyan avait peur de ça, peur qu'il se sente forcé ou que oui, qu'il se rend compte qu'il n'aime pas les hommes et qu'il se sente sale. Il connaissait cette sensation avec son boulot, il ne voulait pas le forcer.

« Heyy !! je garde ma barbe !! il est hors de question que je m'en débarrasse ! »

Sevastyan se mit à rire, il se la rasait de temps en temps lorsqu'il n'avait pas le choix, mais il se préférait avec, il faisait plus viril et puis les clients adoraient. Benjamin continua de lui faire part de ses sentiments, il ne savait pas comment se comporter, ne souhaitait pas ne rien faire avec Sev' et ne désirait pas aller trop loin non plus avant de se considérer comme une femme. Un autre sourire amusé apparu sur ses lèvres avant de se mordre la lèvre inférieure lorsqu'il déposa des baisers dans son cou. Sa main sur sa cuisse et lorsqu'il lui mordilla l'oreille, réussirent à lui faire parcourir des frissons et réveiller l'envie qui sommeillait en lui. Benjamin s'arrêta ensuite pour lui proposer de regarder la télé, il fit une petite grimace avant d'attraper la télécommande et de l'éteindre. Il regarda Benji avant de venir l'embrasser langoureusement tandis que sa main vint se poser sur son torse. Au fur et à mesure que le baiser était en train de s'intensifier, Reznikov fit descendre celle-ci jusqu'à l'entrejambe de son coach. Il rompit le baiser pour le regarder dans les yeux avant de murmurer : « Je connais quelque chose qui pourrais te détendre... » il vint déposer dans baisers dans le cou : « Sans aller trop loin... ». Les deux hommes n'étaient pas obligés d'aller plus loin, mais Sev' pouvait lui faire plaisir à sa manière et il le lui fit comprendre en appuyant sur sa bosse. Benjamin ne perdait rien, il pourrait voir si rien que ce préliminaire pouvait lui plaire ou non.

Il ne dit rien pour le nom de son coloc. Il ne dit rien parce qu'il ne se sent pas en danger pour l'instant. S'il viendrait à avoir des doutes, alors il laisserait l'avocat se renseigner, mais pour le moment non, et si Sev regarde maintenant, il va sans doute paniquer un peu plus. La vérité, c'est qu'il avait vu les meurtres en série, qu'au fond, il n'était pas à 100 % tranquille, mais qu'il refusait de dire non à quelqu'un qui pouvait très bien changer. Trop bon trop con ? Sans doute. Au cas où, il a repris son arme à feu donnée par l'armée à l'entrée dans les rangs et la garde précieusement dans un coin accessible de sa chambre.


D'un côté Une fois en bas, les choses s'enchaînent un peu. « Tu sais, c'est aussi stressant pour moi, j'ai peur de te choquer ou qu'en fais tu n'aimes décidément pas ça...que je te dégoûte... » Il comprend. Lui aussi, à vrai dire, il a cette crainte, parce que si ça arrive, il va leur rester quoi ? Parce qu'il sait que si Sevastyan l'attire, c'est que quelque chose d'assez fort pour ça est en train de naître.« Heyy !! je garde ma barbe !! il est hors de question que je m'en débarrasse ! » Un rire lui échappe, il n'y peut rien pour le coup, mais c'est assez drôle de le voir rebondir sur ça avec autant de vivacité.

Affalé comme un cachalot sur le canapé contre le russe, il sourit en coin, assez content de l'effet qu'il a senti en lui lorsqu'il lui a tortillé l'oreille. Mignon, taquin, il attrape alors la télécommande pour faire comme si de rien n'était. Il a peut-être envie de se laisser séduire aussi faut dire. Sev ne tarde pas à réagir et la télé se coupe bien rapidement. Il affiche une petite moue comme si le téléachat sur lequel s'était tombé, relevait d'une importance capitale dans sa vie. Il se presse contre les lèvres du russe, son corps se détachant un peu du canapé avant de pouvoir faire danser leurs langues ensemble. Il frissonne et son cerveau ne sait plus où donner de la tête entre la bouche du futur avocat et sa main qui descend de plus en plus bas. Un petit mouvement de bassin sous la surprise et il regarde son ami-pas-ami en déglutissant lourdement. « Je connais quelque chose qui pourrais te détendre... » Il ferme alors ses yeux aux baisers déposés dans son cou, bougeant sa tête mécaniquement pour lui offrir plus de place.  « Sans aller trop loin... » Il le regarde, un peu hésitant, mais la position ne lui plaît pas vraiment, il a l'impression d'être deux adolescents jouant à touche-pipi. Il grimace à cette idée avant de tirer sur le haut du brun pour le faire venir à califourchon sur lui et reprendre ses lèvres et sa langue goulûment avant de soupirer d'aise et de remettre la main de Sev en place sur sa bosse naissante. « J'te fais confiance... » Il lui mordille la lèvre, lui caresse le dos et l'embrasse encore dans le cou avant de sourire contre sa peau doucement.