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ALOYSIA & JAMES & ANTEYNARA

Elle tenait en main la feuille sur laquelle figurait une adresse. Une adresse à Miami, avec un nom et une photo, et quelques informations en vrac. Aloysia Mayer, sa soeur. Elle était blonde, plutôt jolie, et pas un seul des traits de son visage pourtant ne la reliait à Anteynara. C'était peut-être pour ça que son père avait décidé de ne pas l'intégrer à la famille. Enfin... Non, parce qu'il y avait le frère, James, qui ne ressemblait à aucune de ses soeurs. Et puis merde, peu importait. Cela faisait cinq minutes qu'elle était arrivée à l'adresse indiquée, et elle n'osait faire un pas de plus. Ce n'était clairement pas dans ses habitudes, mais là, c'était différent. C'était personnel, il s'agissait de sa soeur. Sa soeur qu'elle ne connaissait pas. Sa soeur qui la croyait morte. Alors non, elle n'était pas là avec son arrogance habituelle. Il y avait juste elle, son jean et son t-shirt, ses baskets et son sac à dos, et son chignon bordélique. Incertaine, pour une fois, hésitante. Peut-être qu'elle faisait enfin ses 23 ans. Elle regarda encore une fois les informations qu'elle avait entre les mains. Des mois de travail, rassemblés dans un seul dossier, prêt à être dévoilé. Depuis la dispute avec son père biologique, elle ne l'avait pas revu. Ils s'étaient parlé au téléphone, mais les secrets qu'Anteynara avait découvert l'empêchaient pour l'instant d'aller vers lui. Elle le haïssait du plus profond d'elle-même, mais elle savait que pour se venger, elle devrait d'abord se rapprocher de lui. Cependant, elle était patiente, elle préférait prendre son temps. Elle n'avait rien d'autre à faire de toute manière.

Et plus elle avait fouillé, fouiné, cherché... plus elle avait trouvé. Des indices, des preuves, des aveux. Elle n'aurait jamais pris le risque de se présenter à Aloysia et James si elle n'avait pas été certaine d'avoir assez de preuves. Etre prise pour une folle n'était pas dans ses plans. Si à la base, elle ne voulait que faire payer l'homme qui l'avait abandonnée, elle avait compris par la suite que la situation était bien pire. Il l'avait fait passer pour morte, il avait menti à toute sa famille, l'avait privée de cette vie-là. Et peut-être qu'elle en voulait un peu à ses parents adoptifs, mais eux au moins l'ont aimée, eux lui ont donné de l'amour, et une vie, une éducation. Mais lorsqu'elle mit la main sur des papiers de l'hôpital, signés par son père, déclarant sa mort... Lorsqu'elle trouva des photos de la famille Mayer, sur lesquelles il souriait comme le connard qu'il était... Lorsqu'elle fouilla dans les affaires de ses parents qu'elle avait emmené après son départ, et trouve une lettre. Une lettre de son père qui pouvait être comparée à des aveux, tant il se dévoilait, tant il parlait librement de son crime. Il y disait que même si toute sa famille pensait la petite morte, il voulait continuer à la voir, que jamais personne ne devrait savoir ce qu'il a fait, que les deux enfants avaient été échangés et que cela devrait rester un secret. Et aujourd'hui, il ne restait que deux personnes sur Terre qui savaient la vérité. Anteynara, et son père, qui par la même occasion ne savait pas que sa fille était au courant d'à quel point il était responsable. Anteynara comptait bien changer les choses, ce jour même, elle y était décidée. Elle sonnerait à la porte et révélerait la vérité, et peut-être qu'enfin elle reprendrait sa place au sein de sa famille, celle qu'elle aurait du avoir.

Elle s'avança, traversa la cour et sonna à la porte, sans attendre ou hésiter plus longtemps. Il fallait se décider, et si elle passait trop de temps à se poser des questions, elle finirait par se trouver une excuse et s'en aller. Et il faut dire que même s'il y avait de l'appréhension, elle était impatiente, et excitée à l'idée de rencontrer sa soeur, de pouvoir enfin retrouver sa famille. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait choisi de s'adresser à Aloysia en premier, et non pas à James. Peut-être qu'une part de préjugés en elle lui faisait croire que sa soeur serait plus compréhensive, plus ouverte. C'était idiot, mais elle fonctionnait à l'instinct, et son instinct l'avait conduite ici. Elle serra le dossier contre son corps, crispant ses doigts autour du carton pour essayer de se détendre un peu. Puis la porte s'ouvrit. En face d'elle, une jeune femme blonde. Son ventre était rond, et oui, elle attendait un enfant, Anteynara le savait, mais elle en restait un peu surprise. Peut-être que son cerveau avait eu du mal à faire le lien entre le nombre de mois, et l'avancée réelle et physique de sa grossesse. Qu'importe. « Aloysia Mayer ? » elle demanda doucement, alors qu'elle connaissait bien la réponse. Elle tenait encore son dossier contre elle, un peu comme une armure. Elle ne laissa pas à la jeune femme le temps de répondre. « Je m'appelle Anteynara Carlson. Je suis née il y a 23 ans, le 8 avril 1993 à 22h53 au Mount Sinai Hospital à New York. J'ai les preuves que deux filles, Mayer et Carlson, sont nées en même temps exactement ce soir-là, dans deux chambres voisines » Anteynara désigna son dossier d'un coup de menton, alors qu'elle enchaînait, qu'elle alignait ces paroles sans pour autant se presser. Elle restait calme, expliquait les choses calmement, essayait de faire en sorte qu'Aloysia l'écoute et ne la coupe pas. Qu'elle ne la prenne pas pour une malade mentale et lui claque la porte au nez. Anteynara marqua une pause, assumée, s'humidifiant les lèvres. Elle plongea son regard dans celui de la jeune femme. « Je suis ta soeur » déclara-t-elle enfin.

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Quasi 8 mois de grossesse et j’avais l’impression de ne plus être capable de faire quoi que ce soit ! Je n’arrivais pas à rester debout plus de 5 minutes et je m’ennuyais totalement de rester à l’appartement à réviser mes cours ou regardait la télé. Je n’avais qu’une hâte, accoucher pour pouvoir reprendre le patinage, enfin si bien sûr j’en étais capable. Au pire j’avais mes études… Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, mon frère était venu m’aider à monter le dernière meuble de la chambre, à savoir la table à langer. J’aurais très bien pu le faire toute seule mais entre Blake et James, je n’avais plus l’autorisation de faire grande chose. Me voilà donc, assise sur une chaise regardant mon frère se battre avec toutes les vis présentes. Je l’aurais fait moi-même, ça aurait été 100 fois plus rapide. Oui, j’avais appris à me débrouiller seule depuis mes 18 ans, alors j’étais experte en montage de meuble Ikea ! « C’est la A1 que tu dois mettre dans la C2 » dis-je alors qu’il me lançait un regard meurtrier du genre « Je sais ce que je fais. » C’était bien un mec celui-là ! Je soupirais avant de continuer à le regarder faire. Que faire d’autre sinon ?

Je regardais alors autour de moi et mon regard se porta sur le coin de la chambre où trainait quelques objets en double, comme le transat, le siège-coque ou encore les tas de biberons… Ce n’était clairement pas perdu, tout cela irait chez Blake simplifiant ainsi les choses. Néanmoins, cela me rappelait de mauvais souvenirs. La sonnette retentit, me sortant de mes pensées. James allait se lever, mais j’étais encore apte à ouvrir une porte ! « J’y vais ! » répliquais-je en le devançant. J’ouvris donc la porte et découvrit une jeune femme que je ne connaissais absolument pas. Elle devait s’être trompée d’appartement. Elle prononça mon nom, m’informant que non, elle ne s’était donc pas trompée. « Euh oui, c’est pourquoi ? » demandais-je. A coup sûr, elle était là pour me vendre quelque chose !

La conversation prit un tout autre tournant dès qu’elle reprit la parole. De quoi me parlait-elle… Cela me faisait une belle jambe de savoir qu’elle était la fille de la voisine de chambre de ma mère ! Je n’avais clairement pas envie de repenser à cette petite sœur que je n’avais jamais connue ! « Et alors ? » dis-je sèchement. Un peu trop d’ailleurs mais elle m’énervait déjà. Elle tournait autour du pot et cela ne me plaisait pas ! Là, elle lâcha une bombe. Les mots : « je suis ta sœur » résonnèrent dans mon esprits quelques instants. Quelques instants où je me répétais que c’était impossible. Au bout de dix longues secondes, j’explosai de rire. Un rire plutôt amer. J’espérai que ce soit une blague, une caméra caché ou un truc dans le genre. Malheureusement, la jeune femme en face de moi resta totalement sérieuse. Elle ne mentait pas… « Okay, il faut que je m’assoie » avouais-je complètement perdue en me dirigeant vers le salon. Je lui avais laissé la porte ouverte, signe qu’elle pouvait rentrer dans l’appartement. L’annonce de cette nouvelle était comme un coup de massue ! J’avais l’impression que mon monde s’écoulait. Mes parents étaient-ils au courant ? Comment l’avait-elle appris ?! « Tu en es sûre ? » demandais-je alors qu’elle réapparaissait dans mon champ de vision.

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Journée tranquille en famille aujourd’hui, enfin c’est ce que je pensais jusqu’à ce qu’Aloysia propose de monter un des dernier meuble pour la chambre de la petite. En tant que bon gentleman et frère attentionné, il est hors de question pour moi qu’elle fasse le moindre effort, et étrangement Blake était d’accord avec moi. La santé d’Aloysia et du bébé était primordiale surtout après cet accident qui à valu la perte d’un bébé. Logan était bien entendu de la partie, lui ça l’éclate de bricoler, enfin de taper sur les planches avec son marteau en bois ainsi que dans mon dos. M’enfin, le plus compliqué dans l’histoire c’est de rester concentrer avec une pipelette comme Logan et une femme qui observe le moindre de mes gestes pour monter le meuble. << C’est la A1 que tu dois mettre dans la C2 >> Ok, ça me tape sur le système. Je tourne le regard vers la jeune blonde qui est assise sur une chaise. Ça va, je gère, cesses de me déconcentrer tu veux ! » affirmais-je. Oh ce n’est pas un meuble qui va me tenir tête quand même. J’arrive à mes fins, doucement mes surement. « Tu vois ce n’était pas dans la C2 mais plutôt dans le trou B2 ! » dis-je sur un ton plutôt fière. Finalement je ne me débrouille pas si mal. Logan fini par se lever pour aller jouer à autre chose dans son coin, oui les enfants veulent tout faire en même temps. En se relevant il choute, certes sans faire exprès mais quand même dans le petit sachet ouvert avec les vis qui s’éparpillent partout. « Oh naaan Logan ! » lâchais-je en fronçant les sourcils avant de me mettre à rire face à cette petite bouille attendrissante.

La sonnerie de la porte vint à retentir dans l’appartement, je me redresse pour aller ouvrir mais Aloysia prend les devants. << J’y vais ! >> Je roule deux yeux et me reconcentre sur le ramassage des pièces de la table à langer. J’observe un instant Logan qu’il ne touche à rien qui casse avant de me remettre à viser les planches les unes avec les autres. « Ca prend forme » dis-je à haute voix un brin fière de moi.

La voie d’une femme se fit entendre à travers l’appartement, sans pouvoir pour autant distinguer le contenu de la conversation entre cette dernière et ma jumelle. Sauf qu’au retour de cette dernière, je vis que son état n’était pas très bon. Elle avait l’air un peu étourdis en s’asseyant dans le canapé. « Woh, ça ne va pas ? » demandais-je à ma sœur en me relevant. « C’est la petite ? » ajoutais-je. Elle ne prit même pas la peine de me répondre. Elle avait l’air concentrer sur quelqu’un d’autre qui fit son entrée dans le séjour. << Tu en es sûre ? >> répliquais-je Aloysia. Mais de quoi parlait-elle ? Qui était cette femme ? Quel était leur lien ? Sans plus attendre je me redresse en observant cette femme face à nous. « Vous êtes qui vous ? » demandais-je à cette inconnue.

Elle aurait franchement du se douter que ce ne serait pas si simple que ça. Qu'il ne suffirait pas de se pointer avec ses petites infos et son sourire microscopique. Aloysia croyait sa soeur morte. En fait, elle l'avait peut-être même oubliée, cette gamine qu'elle n'avait jamais connue, qui n'avait vécu que trois heures. Peut-être que ce n'était qu'un vague souvenir devenu insignifiant dans sa vie, 23 ans plus tard. Bien sûr qu'elle aurait du s'en douter. Mais visiblement, l'espoir était trop fort et trop grand, à tel point qu'elle en avait perdu quelques neurones au passage. « Et alors ? » dit Aloysia, sèchement, clairement impatiente et ne souhaitant pas écouter toutes sortes de conneries sortir de la bouche d'Anteynara. Elle ne voyait pas où allait sa soeur avec son récit, ça ne faisait pas sens pour elle, et c'était certainement normal. Anteynara, à sa place, elle n'y aurait pas cru non plus. Elle n'aurait pas fait le lien, pas comme ça, pas si facilement. Alors elle mit fin au supplice, fit s'effondrer le suspense. Anteynara lui annonça les choses avec des mots simples, nets, précis. Et une fois la vérité sortie, elle ne se sentait pas plus légère, au contraire, son coeur battait fort. Elle attendait une réaction, quelque chose, tandis que Aloysia restait là à la regarder, à essayer de comprendre. Elle avait l'air d'être en état de choc. Anteynara attendit, la laissa prendre son temps, et soudain, c'est le rire de la jeune femme qui brisa le silence. Anteynara fronça un peu les sourcils, il n'y avait rien de drôle et elle essayait de se convaincre que c'était un rire angoissé, mais elle avait du mal. Il fallait qu'Aloysia la prenne au sérieux. Heureusement, la jeune blonde sembla atterrir peu de temps après. « Okay, il faut que je m’assoie » souffla-t-elle avant de presque tituber vers là où devait se trouver le salon, laissant Anteynara devant la porte grande ouverte. Elle hésita une micro seconde avant d'entrer et de fermer la porte derrière elle, puis elle suivit sa soeur. « Woh, ça ne va pas ? C’est la petite ? » C'était une voix d'homme, et en entrant dans la pièce, Anteynara vit celui qui aidait Aloysia à s'installer. Elle le reconnut de suite lui aussi. James, son frère. Au moins, elle faisait d'une pierre deux coups. « Tu en es sûre ? » demanda finalement Aloysia, comme si elle venait d'accepter l'idée qu'Anteynara puisse être sa soeur. Celle-ci hocha lentement la tête, avant de regarder James se relever et se tourner vers elle.

« Vous êtes qui vous ? » demanda-t-il, et si Anteynara apprécia un détail chez lui, c'était qu'il semblait être quelqu'un qui allait droit au bout, sans tourner autour du pot pendant quinze ans. Ca tombait bien. Anteynara était un peu pareil. Alors elle ignora sa question, et se tourna vers Aloysia à nouveau. « Sûre et certaine, j'ai su par notre père » elle répondit verbalement à sa précédente question. Anteynara tenta un regard vers James, se demandant rapidement s'il avait relevé son utilisation du mot "notre" pour parler du père Mayer. De toute façon, il comprendrait bien assez vite. Anteynara ne savait pas trop par où commencer, quelle partie de l'histoire raconter en premier. Elle allait leur révéler des secrets qui terniraient encore plus l'image qu'ils avaient de leur père, et elle fut prise d'un moment de doute. Etait-ce une bonne idée, était-ce juste de débarquer ainsi et de ruiner leur petite famille ? De perturber encore un peu plus leur tranquillité, de leur apprendre des choses qu'ils auraient peut-être préféré ne pas savoir... Mais Anteynara était égoïste et elle ne s'en cachait pas. « Je le connais depuis toujours » ajouta-t-elle, parlant en essayant de se détacher au maximum de ce qu'elle disait. C'était l'homme qui avait rythmé sa vie depuis sa naissance, celui qui l'avait ensuite abandonnée, qui l'avait trahie. Elle portait en elle une véritable haine envers lui. « Mais c'est seulement y'a quelques mois que j'ai su pour vous deux... que j'avais un frère et une soeur » elle finit, regardant Aloysia, puis James, et revenant finalement à sa soeur.

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Mon frère voulait absolument m’aider mais il était nul en bricolage ! Il n’y avait qu’à voir ce qu’il était en train de faire. Okay, me noter intérieurement de ne pas utiliser la table à langer avant de l’avoir démonter et remonter moi-même. Apparemment je le déconcentrai ! Je roulai des yeux ! Menteur ! Il ne voulait simplement pas admettre que ce n’était pas son truc ! Ah, les hommes et leur égo… Il monta deux pièces en affirmant que j’avais tort ! Le problème c’est que oui, avec un vis et de pièces côte à côte, on peut facilement les emboiter ! Mon dieu, le carnage ! Le pire dans tout ça, c’est qu’il était fier de sa bêtise et que je ne voulais surtout pas le mettre en rogne encore plus. « Ouais, bien sûr… » dis-je simplement.

On frappa à la porte, et je trouvai enfin un échappatoire ! Je me dépêchai d’aller ouvrir et découvris une personne étrangère. J’aurais préféré que ce soit Alysse ou Liséa. Quoi que Alysse avec James dans les parages, c’était une très mauvaise idée ! J’entendis alors une grand boum, signe que le « ça prend forme » venait de se casser la figure ! Quoi qu’il en soit, la jeune femme face à moi se fit très mystérieuse et me parler de ma sœur que je n’avais jamais connu, n’était pas très fin ! Et là sans plus de cérémonie, elle m’avoua être ma sœur. Je passai par tout un tas d’émotions avant de réaliser ce qu’il était vraiment en train de se passer. Okay, si je ne m’asseyais pas de suite, j’allais accoucher dans la minute qui venait ! Oui, un échange de bébé à la maternité était possible mais… pourquoi nous ?

James se précipita vers moi, pensant qu’il y avait un problème avec la petite. Je n’eus même pas la force de lui répondre tellement j’étais absorbé par mes pensées. A croire que depuis un an, les sœurs défilaient dans mon salon ! Lorsqu’elle annonça qu’elle avait appris ça de notre père, j’en fus terriblement choquée. J’ouvris la bouche, mais malheureusement, aucun mot n’en sortit ! Je regardai mon frère, espérant qu’il ait compris car j’étais incapable de prendre la parole pour lui expliquer que cette fille devant nous était en réalité notre sœur… La bombe fut totalement lâchée quand la jeune femme, dont j’ignorais encore le nom, expliqua qu’elle connaissait notre père depuis toujours. C’était une blague, c’est ça ?! Ce c*nnard n’avait tout de même pas réussi à cacher ça à notre mère alors que ça avait été une épreuve extrêmement douloureuse pour elle ! Je mis quelques instants avant de retrouver enfin l’usage de la parole. « Donc… notre mère n’est pas au courante que tu es vivante ?... »

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Bon d’accord le bricolage n’est pas ma qualité première mais j’arrive quand même à suivre un mode d’emploi.. Faut pas exagérer, je ne vais pas me laisser faire par un meuble. HORS de questions, j’y passerai la journée s’il le faut, je ne laisserai pas tomber. De plus je n’allais certainement pas donner raison à ma sœur, qui depuis qu’elle est enceinte est insupportable, têtue au plus haut point et de mauvaise foi, c’est ça le pire je crois. Mais bon, faut mettre de l’eau dans le vin pour éviter les conflits, surtout éviter qu’elle accouche par ma faute. Quoi qu’il en soit j’étais motivé à mettre en forme ce meuble pour ma nièce. << Ouais, bien sûr… >> Je souffle à sa remarque en me retournant vers elle. « C’est pour la petite, je vais faire n’importe quoi ! Laisses-moi faire ! Merci de ta confiance ! » lâchais-je sèchement. Elle est méprisante c’est horrible, vivement qu’elle accouche… Là, elle me suppliera pour venir garder la petite quand elle sera morte de fatigue… Mais bon, je préfère laisser couler afin d’avancer sur ma construction.

Heureusement je suis débarrassé un moment de ma jumelle me laissant la tranquillité d’admirer mon chef-d’œuvre qui s’écroule l’instant d’après. Je suis persuadé que c’est sa mauvaise humeur qui l’a fait tomber. Ça m’énerve ! Sans plus attendre je reprends après avoir observer Logan jouer me laissant un fin sourire aux lèvres. En quelques minutes j’arrive à remettre un peu d’ordre me laissant une sensation de satisfaction.

Aloysia revient quelques minutes après complètement abasourdie, étourdie, c’est étrange. Je m’inquiète vu son avancée dans la grossesse, il ne faut rien laisser passer. Je comprends rapidement que la petite n’en ai pour rien dans tout ça… Mais que cette inconnue qui trône au milieu de la pièce est la responsable. << Sûre et certaine, j’ai sur par notre père. >> Notre père ? Mais c’est quoi cette histoire… « Notre père ? » dis-je en regardant Aloysia. << Je le connais depuis toujours, mais c’est seulement y’a quelques mois que j’ai su pour vous deux…. Que j’avais un frère et une sœur. >> Wow… Là c’est une grosse blague, encore une sœur qui débarque de n’importe où. « C’est insensé cette histoire ! Nous n’avons pas de sœur » lâchais-je en fronçant les sourcils. << Donc… notre mère n’est pas au courant que tu es vivante ? >> Je dépose mes yeux sur Aloysia. « Mais Aloysia arrête, tu ne vas pas te faire avoir comme ça… ll y a des preuves de tout ça ? » demandais-je. « C’est quoi votre prénom ? » ajoutais-je en lançant un signe de tête à cette jeune femme prétendant être notre petite sœur. Finalement en réfléchissant cette histoire pourrait être vraie, mais complètement dingue. C’est impossible, notre père est une ordure oui, mais à ce point là ?

« Notre père ? » elle entendit James dire, se faisant entendre alors qu'Anteynara faisait une pause dans son récit. Mais elle l'ignora. De toute façon, elle savait qu'il s'adressait plus à sa soeur, celle qu'il reconnaissait comme sa soeur... et non à elle. Anteynara comprenait qu'il puisse être surpris, choqué au point de refuser la vérité. C'était compréhensible, mais tout de même énervant aux yeux de la jeune femme. S'il pouvait par pitié se taire cinq petites minutes et essayer de prêter son attention à la conversation. Alors elle continua sans lui répondre, se disant qu'il aurait de toute façon ses réponses bien assez tôt. Et enfin, elle leur avouait encore la vérité, prononçait ces mots qui ne cachaient rien, dénués de toute énigme. Qu'ils étaient son frère et sa soeur. « C’est insensé cette histoire ! Nous n’avons pas de sœur » Il était visiblement emmuré dans son déni. Anteynara pouvait comprendre, vraiment, c'était tout à fait normal. Mais c'était aussi particulièrement énervant, et elle ne put s'empêcher de fixer ses yeux dans les siens et de lui lancer un regard qui témoignait de tout son ennui. Heureusement, il y avait Aloysia. Aloysia qui malgré sa grossesse semblait encore être la personne la plus posée dans cette foutue baraque. « Donc… notre mère n’est pas au courante que tu es vivante ?... » et  là... Elle se mordit un peu la lèvre, parce que la réponse était non, et ce qui lui faisait le plus mal dans toute cette histoire, c'était imaginer sa mère apprendre la mort de l'enfant qu'elle venait de mettre au monde. Antey avait vécu des tragédies dans sa vie mais elle avait du mal à réaliser ce que ça pouvait faire, si ça pouvait détruire une famille, casser quelque chose de précieux et d'irréparable. Anteynara aurait bien voulu répondre, mais il fallut que James s'impose une fois de plus. « Mais Aloysia arrête, tu ne vas pas te faire avoir comme ça… il y a des preuves de tout ça ? C’est quoi votre prénom ? » fit-il. Elle soupira et se tourna vers lui pour répondre. « Anteynara » elle lâcha, un peu sèchement, avant de se calmer. Il ne méritait pas ça, tout de même pas. D'un côté, il avait raison, et il cherchait à protéger sa famille, c'était normal. Vraiment. Elle comprenait.

« Notre mère est pas au courant, à moins qu'il lui ait avoué... mais ça m'étonnerait » elle répondit en commençant à ouvrir le dossier cartonné qu'elle tenait en main. Elle en sortit quelques documents. James voulait des preuves, et il allait être servi. Elle tenait là les indices les plus incriminants, ainsi que les preuves irréfutables. Anteynara tendit une première feuille à James, qui semblait être le plus pressé d'obtenir quelque chose. Quelque chose de matériel, de réel. « C'est la déclaration de décès, avec l'identification du corps faite par notre père » elle lui dit, en montrant de son index là où se trouvaient les informations. Elle y avait longtemps pensé, à ce détail, s'était dit que faire la différence entre deux nourrissons, c'était peut-être impossible. Mais un père savait reconnaître son enfant. Et de toute façon la possibilité qu'il n'ait pas été au courant était balayée d'office par le fait qu'il savait... tout simplement, il savait. Puis elle sortit la lettre, celle qui ne pouvait être ignorée. Une lettre de son père, adressée à ses parents adoptifs. Elle la donna à Aloysia. « "Jamais personne ne doit savoir ce que j'ai fait" ... C'est juste là, dans le second paragraphe » elle récita, connaissant la phrase par coeur, sachant où elle se trouvait, tant elle l'avait lue encore et encore. « Je sais pas exactement, mais je crois qu'il a volontairement échangé les deux bébés » Ou que quelqu'un l'a fait pour lui. Mais l'idée était là. Elle laissa son regard se balader sur la pièce, un peu gênée, sachant qu'elle n'apportait rien de positif, pas pour l'instant du moins. « Je suis désolée » souffla-t-elle, un mot qu'elle n'avait plus prononcé depuis très longtemps. Mais là, elle ne savait pas quoi dire d'autre, alors qu'elle venait de débarquer dans leurs vies et de faire s'effondrer tout un tas de choses sur lesquelles ils s'étaient construits. Ses yeux se posèrent sur une pile de morceaux de bois au milieu du salon, avec quelques vis éparpillées autour et ce qui ressemblait à un mode d'emploi qui avait été maltraité. En observant un peu mieux les pièces, le truc devait être une sorte de table en pièces détachées. Elle haussa un sourcil. « Ils donnent des cours de montage chez Ikéa » commenta-t-elle, sans réaliser sur le coup que c'était déplacé, de l'ouvrir comme ça pour critiquer les capacités de son frère, alors qu'elle venait de débarquer au domicile de sa soeur, et qu'elle ne faisait partie de la famille que depuis cinq minutes. Mais bon, tout était relatif.

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James voulait se montrer le plus fort et même s’il avait un tas de qualités, le bricolage n’en faisait clairement pas parti ! Je ne voulais pas être méchante loin de là alors j’avais préféré me taire. Je serais toujours à temps de reprendre son travail quand il partira ! « Beh… Pour le coup t’avoueras que le bricolage, c’est pas ton truc ! » dis-je simplement sur un ton calme. Je m’éclipsai alors quand la sonnette retentit. La fille devant moi prétendit ma sœur et j’entendais pas là, ma vrai sœur. J’eus du mal à bien assimiler la nouvelle. J’avais besoin de m’asseoir sous peine d’accoucher là, dans le salon ! Mon frère ne comprit pas tout et j’étais incapable de lui expliquer quoi que ce soit ! James fut plutôt sec avec la jeune femme alors que moi je peinais à reprendre ma respiration !

Le pire dans cette histoire qui me paraissait encore impensable, c’est que ma mère n’avait jamais rien su et ne savait d’ailleurs toujours rien. Elle serait dans un sale état en l’apprenant et je ne savais même pas comment elle allait pouvoir surmonter tout ça… Je me sentais mal pour elle et encore plus lorsqu’Anteynara affirma que mon père était au courant depuis le début. Comment avait-il pu lui cacher ça et surtout pourquoi ?! Waouh, je pensais que mon père ne pouvait pas me décevoir plus mais en réalité si ! Je me sentais tellement mal !

La jeune femme n’était pas venue les mains vides. Elle avaient apporté des preuves car elle devait se douter que nous ne pouvions pas la croire sur parole, surtout après tout ce temps. Il y avait une lettre de mon père. Je pourrais reconnaitre son écriture entre mille ! Je tendis alors la lettre à mon frère. « C’est son écriture… » dis-je pour le convaincre lui aussi, car oui, moi je l’étais ! J’avais une sœur. Cette fille était MA sœur. J’avais toujours voulu avoir une petite sœur et voilà qu’elle débarquait avec 23 ans de retard. C’était insensé. J’en voulais tellement à mon père pour m’avoir caché ça mais surtout pour avoir fait souffrir ma mère volontairement ! Elle avait mis des mois à s’en remettre plus ou moins et n’avait jamais voulu d’autres enfants à cause de cet évènement. Ce connard avait vraiment foutu notre vie à l’air ! « Je crois que le seul qui devrait être désolé à cet instant précis c’est ce connard et le connaissant, il ne doit même pas avoir de remords ! » répliquais-je toujours sous le choc.

La jeune femme remarqua alors le tas de pièces de la table à langer et fis une remarque dessus. J’aurais probablement ri si je n’étais pas dans un tel état !

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ALOYSIA & JAMES & ANTEYNARA

<< Beh… Pour le coup t’avoueras que le bricolage, ce n’est pas ton truc >> HAN, elle me cherche, et si elle continue elle va finir par me trouver et me mettre en colère… Mais bon du calme James, elle enceinte. Faut pas chercher à comprendre parfois. Déjà qu’en temps normal les femmes sont compliquées mais alors enceintes… Comment dire ??? Beh pas de mots. Finalement, heureusement qu’elle a quitté la pièce pour aller ouvrir la porte à une inconnue qui prétend être de notre famille et qui plus est notre SŒUR. J’ai vu beaucoup d’émissions sur les usurpations d’identités… Je ne veux pas qu’Aloysia croit n’importe qui et n’importe quoi. Surtout dans son état, elle a d’autres choses à penser. << Anteynara >> J’hausse les sourcils au son de son prénom. << Notre mère n’est pas au courant, à moins qu’il lui ait avoué… Mais ça m’étonnerait. >> Je racle le font de ma gorge. « Si maman était au courant elle nous l’aurait dit ! » dis-je en jetant un œil à Logan avant de me concentrer de nouveau sur la conversation où la jeune femme me tend un papier dont elle appuie les preuves avec son doigt. Je me gratte le front avec le revers de ma main. Je dois bien avouer qu’elle m’en bouche un coin là. Elle me fait littéralement fermer mon clapet. << C’est la déclaration de décès, avec l’identification du corps faite par notre père. >> Notre père, ça sonne bizarre dans la bouche d’une inconnue… ça me fait un pincement au cœur. Je reste silencieux en regardant chacun de mots sur la feuille. << Jamais personne ne doit savoir ce que j’ai fait… C’est juste là, dans le second paragraphe. >> Aloysia me tend alors la lettre. << C’est son écriture. >> Je relève les yeux afin de regarder ma sœur en attrapant la lettre. « Ca n’a aucun sens, pourquoi aurait-il fait ça ? Pour de l'argent ? » demandais-je. << Je ne sais pas exactement, mais je crois qu’il a volontairement échangé les deux bébés >> Là je dois avouer que je ne sais plus quoi dire, ni quoi faire en réalité. C’est absurde. Je regarde Aloysia sans trop savoir quoi faire. J’ai peur de mal réagir, de m’en prendre à cette femme qui vient d’enfoncer mon père dans mon estime, qui vient briser cette famille. << Je suis désolée. >> Désolée de quoi au juste ? Pourquoi elle est venue nous voir ? Pourquoi venir maintenant ? << Je crois que le seul qui devrait être désolé à cet instant précis c’est ce connard et le connaissant, il ne doit même avoir de remords >> J’écarquille les yeux en regardant Aloysia, ces mots sortant de sa bouche son blessant. Je ne pensais pas que ça me ferait cet effet là. Je préfère même pas répondre.. Je ne veux pas d’un conflit supplémentaire. « Pourquoi venir maintenant Anteynara ? » demandais-je. « tu attends quoi de nous ? » ajoutais-je. C’est vrai pourquoi maintenant ? Voulait-elle quelque chose en échange ? JE sais c’est horrible à dire mais tout à l’air si irréel..

<< Ils donnent des cours de montage chez Ikéa >> lâche t-elle. Je lance un regard noir à cette femme qui prétend être ma sœur, ma petite sœur, notre petite sœur. Je ne pense effectivement pas que c’est le bon moment pour faire de l’humour bien qu’elle s’entendrait bien avec ma jumelle sur ce sujet.

« Si maman était au courant elle nous l’aurait dit ! » Peut-être qu'elle finirait par apprécier James, peut-être qu'avec un peu de temps ils s'entendraient bien. Mais pour l'instant, il lui faisait plutôt penser à un imbécile capricieux, convaincu de toujours avoir raison, incapable de se remettre en question une seule seconde. Ca devenait légèrement exaspérant, même si au fond elle pouvait comprendre sa réaction, la façon qu'il avait d'être sur ses gardes. Anteynara sortit alors deux papiers, et tendit ses preuves à James puis Aloysia. « C’est son écriture… » remarqua la jeune femme, avant que son frère ne saisisse à son tour la lettre pour la regarder. « Ca n’a aucun sens, pourquoi aurait-il fait ça ? Pour de l'argent ? » dit-il. Anteynara ne savait pas quoi répondre à cela. De l'argent il en avait certainement assez, et franchement, ça n'avait pas de sens. La vérité était qu'elle n'en savait rien, qu'elle ne comprenait pas. De toute manière, la question de James lui semblait plutôt rhétorique qu'autre chose. Anteynara s'excusa. Elle s'excusa d'avoir débarqué ainsi, avec de telles informations, s'excusa d'avoir brisé encore un peu l'image qu'ils avaient de leur père, s'excusa de débarquer ainsi dans leur petite famille tranquille. « Je crois que le seul qui devrait être désolé à cet instant précis c’est ce connard et le connaissant, il ne doit même pas avoir de remords ! » Et là, elle leva les yeux vers Aloysia, ne s'attendant franchement pas à cela, même si ça lui faisait plaisir. Anteynara aurait voulu sourire, mais malgré tout, elle n'était pas certaine d'y arriver. James, visiblement, n'eut pas la même réaction. Au contraire, il regarda sa soeur comme si elle était devenue folle, comme si ce qu'elle disait n'avait aucun sens. Antey ne put s'empêcher de poser ses yeux sur lui, de l'observer un moment, d'essayer de comprendre quel genre de personne il était. « Pourquoi venir maintenant Anteynara ? tu attends quoi de nous ? » il continua, l'interrogeant encore. Elle savait dans quoi elle s'embarquait en venant ici, mais elle avait franchement l'impression qu'on n'attendait qu'une seule chose de sa part : qu'elle disparaisse. James fouillait pour trouver quelque chose contre elle, elle le sentait, elle en était certaine, et elle le prenait plutôt mal. « Mes parents sont morts il y a quelques années » elle répondit, d'une voix à nouveau plus forte, plus assurée. « Tout ça » elle commença en soulevant un peu la main qui tenait le dossier, puis le posa sur la table la plus proche, avant de continuer. « c'est en ma possession depuis pas très longtemps. D'abord, je voulais lui faire payer... mais au final je me suis dit que c'était peut-être un peu comme une seconde chance » Il y avait un petit, tout petit mensonge là-dedans. Parce que lui faire payer ses erreurs, elle comptait toujours le faire. Elle n'avait pas abandonné l'idée. Il fallait juste planifier les choses, réfléchir, s'y consacrer et décider quoi faire et quand le faire. Se rapprocher de lui pour mieux lui faire du mal ? C'était le plus tentant. Mais pour l'instant, elle était là avec James et Aloysia, son frère et sa soeur, et rien que les voir ainsi, ça la réconfortait dans ses choix, celui d'essayer de se créer une place dans sa famille, celle qu'elle aurait du avoir. « Enfin, si vous voulez pas de moi je peux toujours partir » lâcha-t-elle enfin, avec un rire un peu déplacé, parce que l'idée lui donnait un peu la nausée, mais elle ne comptait pas s'imposer, les forcer à l'accepter. Elle se doutait un peu qu'après son passage, ils ne souhaiteraient tout de même pas revenir à leur petite vie en faisant semblant que cette rencontre n'avait jamais eu lieu, mais elle ne pouvait pas en être sûre. Déjà comme ça, elle sentait que James et Aloysia n'étaient pas tout à fait sur la même longueur d'ondes, pour ce qui la concernait, et elle ne voulait pas être responsable d'une dispute. Elle ne voulait pas créer de froid entre eux ou en monter l'un contre l'autre. Pas du tout.