Erreur de jeunesse, erreur d'un soir, erreur d'amour. J'aurai jamais cru, je n'aurais jamais pensé que cet amour de jeunesse aller être la claque de tant d'émotions. Rire, joie, pleure, haine, colère, douleur. Me faire passer neuf mois à me sentir nul et comme une grosse vache. Tomber enceinte de lui, me dire que de toute façon je n'aurai jamais le courage d'enlever la vie, alors j'ai assumé, comme ma mère me l'a dit. J'ai fuis chez moi dans mon pays, ce besoin cigale de me ressourcer d'oublier ma vie à Miami avec lui. Les disputes, les rires, les joies communes une vie de couple d'adolescents devenue parents après avoir passé une nuit dans le même lit. J'ai dû assumer jusqu'au bout, Bellamy était là, il est toujours là. Et même si je voudrais qu'il disparaisse j'ai besoin de lui pour élever notre fille, si il était pas là ma fille vibrait avec une mère dépassée qui n'aime qu'à moitié sa fille. J'ai du mal avec elle, c'est honteux mais je peux pas, la maternité c'est pas pour moi, j'ai dix-neuf ans je veux m'amuser. Mais malgré tout c'est Charlotte, je l'ai porté neuf mois, mis au monde, si il lui arrivait quelque chose je m'en voudrais terriblement.
Aujourd'hui je dois le revoir lui, la cause de mon malheur, je le déteste. Mais je dois le revoir, lui déposer Charlotte pour qu'il la voit.
Je prépare ma fille, l'habille correctement, pour pas qu'elle ne ressemble à rien et je pars en la tenant dans mes bras. J'arrive chez lui, le stress ce putain de stress qui m'envahit parce que je suis tétanisé. Je ne sais pas quoi faire rebrousser chemin ou l'affronter tête baisser comme je fais toujours, être désagréable. J'opte comme toujours à la deuxième option.
Il est installé à une table, je peux plus le voir. Un bonjour sort froidement de ma bouche.