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Mackenzie & Léo

This love is good, this love is bad. This love is alive back from the dead. These hands had to let it go free & this love came back to me

Cette journée allait vraiment être longue avant ce soir. Un mec avait voulu me voir - pour se venger d'un deal dans lequel je l'avais arnaqué, évidemment, et il ne lâchait pas l'affaire. Mais c'est comme ça, les clauses du contrat avaient été remplies et je n'avais plus rien à faire avec lui, c'est ça le business. C'était le début d'après-midi et j'allais voir à droite à gauche. Ce soir, j'avais l'intention de surprendre Mackenzie à aller la chercher en cours, et je l'avais prévenue d'ailleurs que j'apparaîtrais ce soir mais pas où ni quand. Je préparais le tout. Il me manquait un dernier truc et pas des moindres. Après un dernier calinou à mon chaton adoré, je sortais de l'appartement direction la librairie. Quand soudain sur la route, un mec me rentrait dedans et m'emmenait dans une ruelle discrète non loin de là. Ce mec était là pour le mec du matin-même. « Pas vraiment de couilles hein, il ramène son toutou? » fis-je remarquer. Et là forcément, on en vient aux mains. Heureusement que j'ai plusieurs années derrière moi pour le mettre à terre en moins de deux. « Ecoute mec j'ai aucun problème avec toi personnellement et je ne tiens pas à en avoir. Ou plutôt là tu ne tiens pas à en avoir avec moi. Mais tu vas aller porter comme message à cet idiot ta face maintenant bien abîmée et lui dire que s'il veut un autre deal, dans les règles, c'est ok. Mais en venir aux mains franchement tu es d'accord que.. ça craint.. » Je lâchais mon pied du toutou envoyé par le maître et le laissais filer. J'allais chercher ce qu'il me fallait à la librairie avant de retourner à mon appartement. Puis quand l'heure fut venue, j'allais vers l'université de Mackenzie, où je l'avais vue la dernière fois. Mais encore une fois, on m'arrêtait sur la route, même mec. Il était avec deux gros lourds, genre ç allait me faire peur. « Bon mec tu vas arrêter quand là? » Mais il ne lâchait pas l'affaire, il me demandait de le suivre pour discuter. On restait dans sa voiture pendant bien une heure, il me menaçait par ci par là mais évidemment, j'avais plus d'un tour dans mon sac. L'heure passait passait et je savais que Mackenzie m'attendait à un moment ou à un autre. Bon, je finissais par me dire que du coup elle aurait pu travailler chez elle en attendant. Ce mec me prenait la tête quand même tard et je m'inquiétais. Quand enfin j'arrivais à lui faire lâcher la grappe - mettre un de ses gardes par terre quand il voulait m'attaquer discrètement on va dire - j'allais vers chez Mackenzie. Il était presque 20heures, donc ça allait encore. Je sonnais chez elle, évidemment je tombais sur son frère. Mais je décidais de faire le mec cool et bien pour elle, histoire de marquer un point et pour lui qui protégeait sa soeur et pour elle qui tenait tant à ce qu'il me voit comme quelqu'un de bien pour elle. Je lui tendis la poigne. « Salut, est-ce que je peux emmener Mackenzie faire un tour pour la soirée? C'est le week-end alors, je me suis dis que ça pourrait lui faire du bien de sortir se changer les idées. » dis-je alors essayant de mettre tous les ingrédients en ma faveur, même si perso week-end ou pas je l'emmènerais où elle voudrait. Elle apparut derrière et je lui souris. Je sortis de mon autre main un livre entouré d'un ruban de papier cadeau. « Tu me suis? » proposais-je alors lui souriant. J'avais réussi à improviser, ouf. Je l'emmenais alors chez moi en voiture, lui tendant le livre. Il s'agissait du livre The Great Gatsby en version vieux livre, pages qui sentent bon et tout à la bonne littéraire et amoureuse de livre qu'était Mackenzie. Je la regardais en souriant. D'autres auraient amenés des fleurs, moi je lui offrais un livre. « Je suppose que tu sais ce qu'on va voir ce soir. » dis-je prenant la route vers mon studio. Je me garais et la laissais monter. Sur la terrasse, j'avais installé un écran blanc, deux transats bien confortables l'un à côté de l'autre, de quoi manger et boire. Un cinéma mais sur la terrasse quoi. « J'ai voulu lier cinéma et étoiles.. comme je sais que tu aimes les deux. Alors on va regarder un film, avec Léonardo DiCaprio, à la belle étoile. Et cerise sur le gâteau.. » dis-je alors que mon petit chat était déjà contre ma cheville, regardant Mackenzie d'un oeil curieux. Je l'attrapais. « Y'a un petit chat qui va pas arrêter de te demander des câlins, et lui ne ressemble pas à une crevette. » dis-je pour l'embêter. Mon petit chat vint tester l'odeur de Mackenzie avant de se faufiler dans ses bras. « Il sait y faire, hein! On fait un jeu avant de pouvoir avoir une vraie nuit chaude et noire de Miami? Un jeu de cartes un truc comme ça, ça te dit? » lui proposais-je alors. Je ne revenais pas sur le temps que j'avais mis pour venir la chercher, comme si ça avait été prévu comme ça.

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Mackenzie & Léo

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Je m'étais réveillé et immédiatement j'avais eu le sourire aux lèvres. Léo m'avait envoyé un texto comme quoi plus tard, il allait venir me chercher, mais il ne me disait pas quand. J'étais contente, mais ça m'angoissait un peu de ne pas savoir quand. J'aimais bien quand tout était prévu à l'avance sinon ça bouleversait ma routine. J'allais essayer de ne pas trop y penser et de faire comme si tout allait se passer comme à l'habitude. Je me leva et me prépara. C'était vendredi, la dernière journée de la semaine. J'avais eu des journées de congés durant la semaine et Liam m'avait emmener voir nos parents en Georgie. J'avais vraiment eu du plaisir. Pas avec eux bien sûr, mais avec mon frère. J'avais même revu une amie que j'avais lorsque je vivais là-bas il y a deux ans. Avec mes parents, ça avait été pas mal la même histoire qu'à l'habitude. Ils avaient pris des nouvelles de Liam, de sa vie, ils m'avaient salués et avaient demandés à propos de mes médicaments si ça se passait bien. Point. Heureusement que ce n'était que pour 2 jours. Pendant ce temps, et bien Léo m'avait manqué. On s'était vus lors de la soirée passé chez moi la semaine d'avant et j'avais été tellement occupé avec l'école et des examens qu'on ne s'étaient pas revus. J'attendais ce soir avec impatience.

La journée s'était donc passé sans trop de tracas. J'avais assisté à mes cours, j'avais même attendu un 15 minutes à l'extérieur de la fac histoire de voir si Léo n'allait pas venir me chercher là. Et bien non, il ne vint pas. Je rentra donc chez moi. J'étais un peu déçue j'avoue, j'avais vraiment hâte de le voir. Une fois à l'appart, je commença à faire mes devoirs. Je regardais l'heure sans cesse. J'étais un peu inquiète parce que je n'avais pas de ses nouvelles, j'espérais vraiment que Léo allait bien. Ou bien qu'il ne m'ait pas oublié. Au final, je finis par plonger dans ma bulle et par oublier l'heure. Même que lorsque mon frère m'appela pour dîner, ça me surprit. Il était 19h30, je me fis presqu'à l'idée que Léo n'allait pas venir puisque je n'avais pas de ses nouvelles. J'espérais juste qu'il soit correct. Après avoir manger, je m'installa sur le canapé avec Liam. J'enfila mes lunettes et sorti mon bouquin. Lui, il regardait la télé pendant que je lisais. Vers 20h, on sonna à la porte. Comme d'habitude, c'est Liam qui alla répondre pendant que je restais sur le sofa. J'entendis la voix de Léo et me leva rapidement pour aller le voir. J'étais tellement contente qu'il soit venu. Je regarda Liam qui me fit signe que je pouvais y aller. J'enfila ma veste de jeans et hocha la tête à la question de Léo quant à savoir si je le suivais. Évidemment que j'allais le suivre. On sortit de chez moi et une fois à l'extérieur, je m'approcha et le serra dans mes bras. « Je commençais à me demander si tu allais bien. » lui dis-je simplement. On entra dans sa voiture et il m'offrit le livre qu'il m'avait montrer plus haut. C'était The Great Gatsby. Je ne connaissais pas, mais j'avais déjà hâte de le lire. « Il y a un film aussi? » demandai-je plutôt surprise. Je ne le savais pas. Je pris sa main et la serra dans la mienne en lui souriant. « Merci. » lui dis-je sincèrement. Recevoir un livre était toujours un très beau cadeau pour moi.

On alla chez lui, j'étais plutôt curieuse, c'était la première fois qu'il m'y amenait. Je regardais partout autour alors qu'il me conduisait vers la terrasse. L'installation qu'il avait fait, c'était vraiment chouette. Je regardais autour de moi avec des grands yeux et les posa finalement sur Léo. « Tu as fait tout ça? ... Pour moi? » lui demandai-je. Je ne comprenais pas qu'il ait pu se donner autant de mal juste pour moi, pour notre soirée. Il expliqua un peu ce qu'il avait voulu faire. C'était parfait, c'était la chose la plus gentille qu'on ait fait pour moi. Je sursauta un peu lorsque la petite boule de poil se frotta à mes chevilles. Un chat! Je n'en avais jamais eu, mais une amie à moi en avait un. C'était de drôles de petites créatures. Léo mentionna que son chat ne ressemblait pas à une crevette. Ça me fit rire. « C'est vrai qu'il est plus mignon quand même. » Il me sentit et finalement, vint pour que je le prenne dans mes bras. Je le pris et le garda contre moi. Léo proposa qu'on joue à un jeu en attendant que le noir de la nuit nous envahisse complètement pour regarder le film. J'hocha la tête sauf que je n'avais jamais jouer à de tels jeux. « Hum d'accord, mais tu dois m'expliquer. » lui dis-je en souriant. Léo ne cessait de me faire découvrir des nouvelles choses. On s'asseya sur les coussins qu'il y avait par terre et Léo sortit le jeu de cartes. Il entreprit de m'expliquer le jeu de la dame de pique. J'hochais la tête à tout ce qu'il disait. Je prenais ça vraiment au sérieux d'apprendre de nouveaux trucs comme ça. Je remonta mes lunettes sur mon nez et regarda mes cartes. J'étais hyper concentrée. « Je dois commencer ou c'est toi? » lui demandai-je. Habituellement, j'apprenais vite. Et là, je voulais bien faire parce que je ne voulais pas que Léo croit que je n'étais pas assez intelligente pour apprendre à jouer. Ouaip, c'était du sérieux cette partie de cartes.

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Mackenzie & Léo

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Je savais que je tardais pour aller chercher Mackenzie et, la connaissant, elle devait déjà m'attendre. Je lui avais dis le matin-même que je viendrais la chercher et ce n'était pas pour ne pas le faire. Surtout que j'avais fais beaucoup de choses à la maison pour elle que je ne voulais pas gâcher. Mais en allant à la librairie, j'avais eu pas mal d'obstacles sur la route. Evidemment, je les évitais, même si ça prenait du temps. Y'avait cet idiot là qui pensait vraiment qu'il m'aurait. Même à trois contre moi je les avais eu à la fin. Vraiment, il finissait par me faire pitié. Le mec pensait vraiment qu'il allait m'avoir sur un truc où je l'avais eu. Le pire dans tout ça, c'est que je l'avais encore eu après, et c'est ça qui est bon. Ces mecs qui pensent qu'on fait tout avec la peur, franchement, c'est n'importe quoi. Faut aussi un esprit rusé, être intelligent, anticiper et aussi un peu de force.. ça finit souvent en bagarre.

Enfin, après quelques batailles de pouces j'arrivais enfin à trouver le temps d'aller chercher Mack chez elle. Vu l'heure, je pense qu'elle devait déjà avoir mangé. Bon tant pis, je ne pense pas qu'elle fera la tête de me voir manger devant elle. Elle m'en volera même sûrement, d'ailleurs. Je faisais le tout avec son frère. Finalement, ce n'était peut-être pas une mauvaise chose que j'ai été en retard sur ma prévision car du coup j'avais pu improviser avec son frère. Mackenzie vint à la porte seule et puis me suivit sans réfléchir, munie de sa veste. Je souris et nous nous éloignions, vers la voiture. Elle me serrait dans les bras et me dit qu'elle commençait à se demander si ça allait. « ça va toujours, ne t'en fais pas. » lui soufflais-je la serrant avant de la lâcher la laisser entrer dans la voiture. Je trouvais ça flatteur qu'elle se soit inquiété, pour tout dire. Je lui offrais le livre dans la voiture, et lui annonçait que c'était ce qu'on allait regarder. Je savais que voir le film avant de le lire ne la dérangeait pas, et puis faut dire que le livre est mille fois mieux que le film, aussi cool soit-il, donc bon. Elle avait l'air touchée, j'avais vu juste apparemment. Elle me serrait la main comme signe de merci physique et me le dit à l'oral. « Oui madame et devine qui joue dedans? Notre cher copain Léo! » dis-je en riant alors, la regardant avant de regarder à nouveau la route.

Nous arrivions chez moi, je savais bien que c'était la première fois qu'elle venait alors je la laissais s'emparer des lieux. J'avais un peu emménagé la terrasse pour ce soir. Mais le reste était comme tel. J'étais pas très bordélique comme garçon, en même temps, j'avais pas grand chose. Je ne suis pas quelqu'un de très matérialiste alors il fallait encore que je me fasse au fait de rester au même endroit. Je suis plutôt du genre à changer de lieu de vie tous les mois, voir semaines. Elle me demandait si j'avais fais ça pour elle, alors que mon chat approchait. Je la regardais, elle avait vraiment l'air touchée. « Oui. » lui dis-je en souriant, prenant mon chat par terre. Je la taquinais en le comparant avec son doudou Crevette. « Ah! Tu avoues. » dis-je alors qu'elle l'avait contre elle. Elle semblait bien l'aimer, la coquine. En même temps, c'était normal. Mackenzie répandait de l'amour et de la tendresse sans le savoir. Je lui proposais de faire un jeu de cartes en attendant la vraie nuit noire. Je prenais de quoi grignoter sur le côté, nous installant par terre sur le tapis et assis sur des coussins. Je lui proposais le jeu de la dame de pique. Je lui apprenais les règles qu'elle ne connaissait pas avec patience. Ce n'était jamais simple de comprendre un jeu au première abord, il fallait jouer deux trois fois pour comprendre. Pourtant là, elle semblait tout vouloir comprendre tout de suite. Elle était super concentrée. Son geste de remontrer ses lunettes me fit sourire. Elle était sur-mignonne. Cela me déconcentrait un peu, je m'étais un mini temps avant de répondre. « Heeeeu.. toi. Tu dois avoir le deux de trèfle je suppose puisque je ne l'ai pas, et c'est le deux de trèfle qui commence. Lance toi, tu apprends là pas grave si tu te trompes. On va dire que ça compte pour du beurre. » dis-je pour la taquiner, je sais qu'elle n'aime pas pas comprendre et ça m'amusait. « Hmm hmm tu ne peux pas jouer du coeur en première main tant que ça n'a pas été joué en seconde main. » dis-je alors qu'elle allait le faire un peu plus tard. Puis ensuite alors qu'elle gagnait un tour et qu'elle semblait super sûre d'elle. « Mais non tu peux pas faire çaa. » lui fis-je croire. Je la regardais un instant. « Si je rigole c'était très bien joué.» dis-je en riant. Elle me faisait trop rire. « Bon, là comme je perds depuis trois tours tu dois me donner ta meilleure carte pour égaliser les chances, tu vois? » lui fis-je croire après ça. Elle allait le faire. « Hey Mackenzie.. Tu crois vraiment que ça peut exister ça? A la guerre comme à la guuerrre! » dis-je alors en lançant une carte sur le jeu. Et puis elle gagnait en fait. Bon la chance du débutant, comme toujours. Mais je fis mine de bouder. « C'est pas juste d'abordTu as gagné. Et je t'ai pas laissée faire, crois-moi. » dis-je. Alors qu'elle s'approchait, je lui volais un baiser doux, et soufflais entre nos lèvres. « Celui-là, je l'ai gagné. » soufflais-je. Je caressais sa joue. « Je crois qu'il fait assez noir maintenant pour aller admirer Léo. Non pas moi, l'autre. Même si bon, tu peux aussi. » dis-je pour rire prenant sa main pour l'aider à se lever et aller sur la terrasse toute organisée pour elle, les plaids, couvertures, coussins, deux transats collés, les fruits, de quoi manger grignoter boire tout. J'allais allumer le projo pendant qu'elle s'installait. « C'est cool le cinéma plein air hein? j'ai hésité à le faire carrément à la tradition dans un cimetière mais.. je me suis dis que c'était limite quand même. » dis-je alors avec un sourire m'installant aussi sur le transat à côté d'elle.

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Mackenzie & Léo

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C'était un réel soulagement de voir Léo débarquer à ma porte comme une fleur. Il était tellement imprévisible, j'allais devoir m'y faire. Heureusement qu'il me faisait ressentir toute sorte de trucs plus chouette que mon angoisse parce que sinon j'aurais bien abuser du réconfort de ma crevette. À peine arrivé, mon frère nous avait laissé partir. C'était très surprenant tout ça. Je pense qu'il devait voir le positif que Léo amenait dans ma vie. Après tout, c'était ce qu'il avait toujours voulu pour moi, que ma vie soit normale. D'ailleurs, j'avais eu une visite chez mon docteur durant la semaine. Il m'avait aidé à mettre des mots sur ce que je ressentais avec Léo, sur ce que je ressentais pour lui aussi en fait. Il me faisait sentir plus complète. Comme si la partie de moi qui me manquait, il l'a comblait parfaitement. Nous n'avions pas été en mesure de dire si j'étais amoureuse de lui ou pas, parce que mon docteur n'est pas dans ma tête et que moi, j'y connaissais rien, mais j'éprouvais beaucoup pour Léo. Il me rendait clairement plus heureuse que jamais juste en étant présent. Je pense que j'étais sur la bonne voie.

On fit le chemin jusqu'à son studio et Léo m'apprit en même temps qu'on allait regarder un autre film de Leonardo. J'étais contente, je l'avais bien aimé. J'étais avec Léo depuis à peine 10 minutes et déjà, je savais que ma soirée serait géniale. On était arrivé à son studio et vu l'arrangement qu'il avait fait, il avait du y passer une bonne partie de sa journée. Ça me touchait vraiment qu'il ait prit ce temps. Je le regardais toujours bouche bée. On fit les présentations avec son chat et celui-ci m'adopta bien rapidement. J'étais un peu maladroite au début, mais le prit quand même dans mes bras et on s'adapta tous les deux l'un à l'autre. « C'est quoi son nom? » demandai-je à Léo. Il lui en fallait bien un, sinon, comment je l'appellerais?

Avec Léo, on en convint qu'on allait jouer à un jeu en attendant que la nuit tombe. Il voulait me faire jouer aux cartes, à la dame de pique. Je fis comme si je connaissais, mais en fait non. Je lui dévoila rapidement la vérité et il se lança dans une série d'explications. J'étais très motivée, pas nécessairement à gagner, mais à être bonne. Alors que je regardais mes cartes et posait une question à Léo, je le surpris à me regarder et à me répondre avec un certain délai. Ça me fit sourire. Léo m'indiqua de commencer, chose que je fis. Il persistait à dire que la partie compterait pour du beurre, mais je secoua la tête. « Non, non. On joue pour de vrai. » lui répondis-je. Y'avait jamais rien de pour du beurre dans la vie, alors les jeux non plus. Je me lança donc. Chaque fois que Léo me disait que je faisais un truc de pas correct, je fronçais un peu les sourcils et réfléchissait plus fort. Pourquoi j'arrivais pas à comprendre tout ça du premier coup? Je réfléchis davantage et ça me fit gagner le tour. Du moins, c'est ce que je croyais. Léo m'indiqua que non, c'était interdit. « Quoi? » demandai-je un peu énervée. Je soupira bruyamment et Léo m'avoua qu'il se foutait un peu de moi. Je lui ramassa une tape sur l'épaule et lui fit une grimace. Il savait trop bien que je réagissais fortement à ce genre de truc. Léo me fit part d'une autre règle ensuite, je devais lui donner ma meilleure carte. J'étudia un peu mon jeu et lui tendit. Encore une fois, il se foutait de moi. « Mais arrête!!! » lui dis-je en riant un peu finalement. Il était drôle. Il essayait de briser ma concentration et ça marchait un peu trop bien. Faut dire, juste son sourire et sa façon de prononcer mon prénom me déconcentrait alors. Au final, c'est quand même moi qui gagna. Léo en profita pour m'embrasser. C'était doux, c'était bon. Ça y est, ma concentration s'était juste envolé. Heureusement que la partie était terminé. C'était dingue l'effet qu'une personne pouvait avoir sur une autre. J'hocha la tête quant au fait de s'installer pour regarder le film. « Tu vas le regarder avec moi cette fois? » lui demandai-je. La dernière fois, il était un peu ailleurs et semblait s'ennuyer. J'espérais qu'il faisait tout ça parce qu'il en avait envie aussi. Il m'aida à me relever et on alla à l'endroit où tout était en place. C'était absolument parfait. Je m'asseya et Léo me déclara qu'il avait hésité à le faire dans un cimetière. « La tradition? C'est bizarre. Je préfère ici je pense. » dis-je à Léo. Je n'aurais pas aimé m'asseoir sur des pierres tombales. C'était glauque. Je regarda autour de moi et définitivement, je préférais ici. C'était vraiment un bel endroit son studio. Une fois installé à mes côtés, je pris la main de Léo pour le tirer un peu vers moi. Je lui déposa un tout petit baiser sur le bout du nez. Je le regarda dans les yeux, lui fit un petit sourire et reporta mon attention sur le projecteur où le film commença à s'animer. « J'espère vraiment que c'est moins angoissant que l'autre jour. » chuchotai-je à Léo. Je tourna ma tête vers ma gauche et vit un bol de popcorn. Je m'en empara et commença à le manger en grande quantité. J'étais gourmande de nature.

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Mackenzie & Léo

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Elle avait mon petit chat dans ses bras, qui lui aussi semblait vraiment l'apprécier. En même temps, elle était tellement adorable qu'on ne pouvait pas ne pas craquer. Mackenzie était la personne qui m'inspirait le plus de douceur, de sourire. Je ne savais pas comment elle avait ce pouvoir, mais elle l'avait. Sinon, je n'aurais jamais fais tout ça pour elle, évidemment. Elle était une des choses les plus précieuses qui me soit arrivé dans ma vie - et je prends grand soin en général de ces dernières. Je ne veux pas me louper, car je sais que je pourrais la faire fuir avec qui j'étais. Elle le savait, je pense, d'une certaine manière mais elle, elle me voyait autrement. C'est peut-être aussi pour ça que j'aimais passer tant de temps avec elle, car je ne pensais pas à l'idiot que j'étais depuis toujours. « C'est Skittles. » lui répondis-je en parlant du chat qui leva la tête et les oreilles vers moi à peine ayant entendu son nom. « Dis bonjour, asticot. » lui répondis-je alors qu'il cacha sa tête dans les bras de Mackenzie et je souris à cette dernière.

Je lui faisais entamer une jeu de cartes, qu'elle ne connaissait pas apparemment. Même si au début elle voulait me faire croire que c'était le cas, vite je dû lui expliquer. Elle semblait tellement concentrée dans le jeu que j'étais obligé de lui faire croire tout et n'importe quoi pour qu'elle se déconcentre. Avec sa paire de lunettes, elle fronçais un peu les sourcils, se concentrant. Moi, je ne faisais que l'admirer et l'analyser. Elle était trop trop mignonne. Je tentais de la déconcentrer. Elle était tenace, mais je finissais par y arriver. Je lui souris alors qu'elle râlais que je devais arrêter. Je ris et lui dit qu'elle avait gagner, peut-être que ça lui ferait plaisir quand même d'avoir gagner alors que j'avais inventé un tas de trucs débiles pour l'embêter. Et là, je lui volais un baiser pour gagner quelque chose, moi. Je lui souris. Je l'aidais à se lever pour aller sur la terrasse, regarder le film avec DiCaprio comme promis. Elle me demandait si cette fois je regarderais avec elle. Je fis oui de la tête en riant. « J'ai juste trop vu Inception, ça va... Et puis autre chose retenait mon attention. » lui dis-je jouant avec mon regard avant de lui sourire et d'aller mettre la machine en route pour que le film apparaisse. Je lui faisais la blague que j'avais pensé à aller le regarder dans un cimetière, comme dans ces vieux films américains où c'est la tradition - je trouve ça glauque même si je n'ai pas de rapport étroit avec la mort. Elle aussi apparemment, ce qui me fit sourire. Elle s'installa et quand j'arrivais elle m'attrapait pour m'approcher d'elle, évidemment je n'allais pas la repousser. Elle me fit un bisous sur le nez qui m'arracha un sourire. « Celui-là ne fait pas peur du tout. C'est l'histoire de jusqu'où un homme peut aller pour cacher sa vraie identité, pour plaire, pour charmer et séduire la population et mettre le mystère sur lui, devenir célèbre en somme et comment quand il devient amoureux POUF tout explose pour lui. » lui dis-je alors en souriant. Bon je n'avais pas très bien résumé, je ne suis pas un super conteur, pas comme elle. Mais c'était l'idée. « Le livre est mieux, d'ailleurs. » lui ajoutais-je en souriant. Je la prenais dans mes bras, cheveux sous mon nez afin de la sentir contre moi et de pouvoir l'embrasser sur le crâne quand j'en aurais envie. Il y avait des plaids sur elle pour ne pas qu'elle ait froid. Le film commençait et je regardais attentivement, cette fois. « Bon film petite fleur. » lui dis-je, souriant. « Et ne mange pas trop, tu vas devenir un chou. » ajoutais-je encore une fois pour l'embêter, la voyant prendre les pop corn et lui en piquant moi-même par la même occasion. J'avais mis des verres pour boire facilement et m'étais approché les chips.

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Mackenzie & Léo

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« Skittles. » répétai-je après Léo. C'était comme les bonbons. Moi, je préférais les verts. Je savais que tout le monde préférait les rouges, mais c'était pas mon cas. Je pense d'ailleurs qu'il y en avait sur la table où Léo avait préparer des trucs à manger. Je continua d'y penser à flattant le petit chat, puis il interrompit mes pensées en proposant un jeu de cartes. J'accepta, ne sachant pas trop à quoi m'attendre. Disons que je n'y avais jamais vraiment joué. Mes parents ne perdaient pas leurs temps à me montrer des jeux durant mon enfance, de toute façon, la plupart du temps, ça ne m'intéressait pas. Sauf que là, c'était avec Léo et il avait le don de rendre tout super amusant. Il aurait pu me dire qu'on allait au lasergame ou jouer au bowling et j'aurais même trouvé ça tentant. Je n'avais pas la même notion des autres sur ce que c'était que de s'amuser. Je le savais bien, on m'avait dit trop souvent que j'étais bizarre. Mais j'apprenais, surtout avec Léo. Mon Léo. Juste de penser à lui, ça me réchauffait le coeur. Je ne savais pas ce que c'était l'amour, mais si c'était ça, c'était vraiment très agréable. La chose la plus agréable du monde. Plus que de lire mes livres, plus que de regarder mes documentaires, plus que de regarder les étoiles. En fait, non. Je pense que ça se comparait à regarder les étoiles. C'était magique, presqu'irréel. Juste de le regarder, comme maintenant, alors qu'il me disait que j'avais détourner son attention pendant le film de l'autre jour, juste ça me paraissait magique. Il détournait mon attention aussi, de tout, constamment. Mais je lui souris juste. Pas la peine d'entrer dans les détails de ce qui se passait à l'intérieur de moi sans savoir vraiment comment l'expliquer.

Je m'installa, Léo à mes côtés, et m'inquiéta du film. La dernière fois, il m'avait fait angoisser ou presque. J'espérais que ce ne serait pas le cas. Il me le résuma. Je l'écouta, très attentivement. J'hochai même la tête en même temps, il ne m'en fallait pas beaucoup pour être captivée. « Wow, j'ai hâte de regarder. Et de le lire aussi. » dis-je avec un grand sourire. On s'installa confortablement, tout près l'un de l'autre, mon popcorn en main. Le film commença donc, mais Léo en profita pour me faire un dernier petit commentaire sur ma consommation de popcorn. Ce à quoi je lui répondis par une grimace. Je continua tout de même d'en manger. Le film commença et je m'y trouva immédiatement plonger dedans. Il y avait beaucoup de contenu, d'informations, c'était.. complet. J'aimais beaucoup ce genre de film. Les costumes étaient beaux aussi. Parfois, je me tournais vers Léo avec un sourire et lâchai un petit « Wow. » J'étais émerveillée. Même lui, cette fois, semblait totalement concentré sur le film.

Celui-ci prit fin après exactement 143 minutes. Il était vraiment super. Je me tourna vers Léo, très enthousiaste. « Il était encore meilleur que l'autre. » déclarai-je. Je me leva pour me dégourdir les jambes et vit Skittles qui passait. Je l'attrapa dans mes bras et le serra assez fort pour lui donner un genre de câlin. Il n'était pas venu de tout le film. Je pense qu'il ne voulait pas parce qu'il se débattait un peu. « Non, non reste. » demandai-je au petit chat. Je le garda dans mes bras et il se débattit, même qu'il réussit à s'enfuir. Je fis une moue et sentit que mon bras me piquait. Avec ses petites griffes de chaton, il avait laissé, le long de mon bras, une petite entaille bien rouge, qui saignait maintenant. Je regarda Léo un peu troublée, je n'aimais pas trop ça le sang. « Aouch. Je.. Je voulais juste le tenir. » expliquai-je. C'était pas la faute du chat, mais la mienne. Je le savais.

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Mackenzie & Léo

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Nous regardions tout le film à côté l'un de l'autre. J'adorais ce film et finalement, je ne l'avais pas trop regardé alors j'étais assez concentré sur le film - comparé à Inception. Parfois je la regardais, évidemment. Déjà pour me rappeler de combien elle pouvait m'époustoufler mais aussi pour voir parfois sa réaction face à telle ou telle situation du film. Elle semblait à fond dedans, adorer le thème et le film en lui-même. Je savais qu'elle n'avait pas l'habitude de choisir des films dans lesquels jouaient de grands acteurs hollywoodiens, et pourtant je lui faisais découvrir des choses oui populaires malgré tout mais intelligiblement intéressantes. J'étais fier de moi pour ça, j'aimais lui faire découvrir des choses qui faisaient en quelque sorte parti de mon monde car.. ce dernier n'était pas très riche et j'avais peur qu'elle ne l'apprenne un jour et me trouve d'un coup bien moins attrayant. J'adorais passer du temps avec elle, je me sentais loin de tout et en quelque sorte en sécurité. Je dis ça parce que je me sens sûrement loin de mon "moi" habituel. Avec elle pas d'entourloupes, pas de mensonges, pas de faux semblants. A par peut-être que j'évite le sujet de comment je gagne ma vie, comment j'ai ce studio. Evidemment, elle le sait bien et d'un certain côté je me dis que si elle n'en parle jamais c'est parce qu'elle aussi veut éviter le sujet. Nous sommes tous les deux très attractif l'un envers l'autre et j'ai l'impression de ce côté là de moi ne l'attire pas vraiment, chose qui me donne limite envie de m'en débarrasser du coup, mais ce n'est pas facile. Pourtant en la regardant je me dis que je pouvais bien faire ça pour elle.

A la fin du film, Skittles passait sur la terrasse. Je remarquais qu'elle ne nous avait pas embêté de toute la soirée, et j'étais étonné. D'habitude elle aimait se faufiler sur moi quand je regardais un film, même dehors. Là, rien. Elle sentait peut-être qu'elle s’immiscerait quelque part où elle ne devait pas, qui sait? Ou alors elle était juste jalouse. Possible aussi. Je n'étais câlin qu'avec mon chat avant que Mackenzie n'apparaisse ici. Les animaux, faut pas chercher à les comprendre. Du coup, Mack voulait la prendre dans ses bras. Moi, j'éteignais le vidéo projecteur je n'avais pas vu qu'elle l'embêtait du mauvais sens du terme sans s'en apercevoir et que du coup elle risquait.. et trop tard. Je levais ma tête et Mackenzie avait des griffes qui saignaient un peu sur la bras. Je courais vers elle lâchant tout, prenant son bras entre mes mains. « On va aller cacher tout ça. » lui dis-je alors l'emmenant dans ma chambre pour aller - dans ma salle de bain (et ouai vous avez cru les coquins..) et préparer des pansements et de quoi soigner tout ça. Je savais faire, on va dire que d'avoir des blessures ça m'arrivait souvent quand même, je sais pas pourquoi.. Je m'occupais d'elle avec grand soin. « Je suis désolé pour Skittles, elle est assez jalouse et puis caractérielle, quand elle veut pas de câlins.. elle veut vraiment pas de câlins. » dis-je alors un peu embarrassé, caressant malgré moi le bras maintenant sorti d'affaires de Mackenzie. Je serrais ses doigts ensuite entre les miens et lui sourit. Je me levais, l'emmenant avec moi de retour dans le salon. Je rangeais la terrasse et Skittles vint contre ma jambe. « Ah non toi tu es punis, tu ne peux pas faire ça à Mackenzie, tu entends? » Cette dernière miaula et parti dans son petit coussin. Je levais la tête ensuite vers Mackenzie et lui tendit la main pour l'inviter à se rallonger près de moi dans les transats, cette fois-ci allongé, tête vers le ciel. Je la prenais contre moi, regardant le ciel et donc les étoiles dans la nuit noire. « Comme promis. » soufflais-je l'embrassant sur le crâne. « Alors là bas c'est Cassiopééée... » dis-je montrant ce qu'elle m'avait dit la dernière fois, que j'avais étonnamment retenu. Je ris légèrement. « Je ne voudrais quand même pas que tu attrapes froid, tu me dis quand tu veux rentrer. » dis-je alors. A son signal, nous rentrons et j'allumais la télé. Ca tombait sur de la musique et je me mis à danser comme un idiot, l'emportant avec moi, comme la dernière fois. Je voulais la faire rire, tout simplement. Je ne savais pas si j'étais un bon danseur ou pas, peu m'importait là.

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Mackenzie & Léo

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Il était mignon Léo. Avec lui, j'avais l'impression d'être tellement importante et pourtant, je ne comprenais pas pourquoi. Il était.. Entier, complet, il n'avait pas besoin de moi dans sa vie, pas comme j'avais besoin de lui. Et pourtant, il me faisait toujours sentir si bien, en fait, il arrivait à me faire sentir comme une princesse alors que j'étais loin d'en être une. Il avait tout prévu pour la soirée et je trouvais ça chouette. C'était organisé et ça, ça me plaisait. On regarda un film sur la terrasse et je pu manger tout ce que je voulais, disons que j'en profita. Après le film, encore un peu trop sous l'excitation de tout ce que je venais de voir, je pris Skittles, le chat de Léo, mais sans vraiment réfléchir je le retins contre son gré. Il ne perdit pas de temps à me faire savoir que ça ne fonctionnerait pas avec lui. J'étais troublée de voir que le petit chat pouvait faire saigner mon bras de la sorte. Disons que dès qu'il y avait du sang, je devenais pas mal inutile. C'est comme si mon intelligence sortait de ma tête et allait se cacher. Léo me prit en charge et je me contentais simplement de fixer la petite blessure. Je le suivis. Peu importe où est-ce qu'il m'amenait, je l'aurais suivi. Là, on alla pas bien loin, dans la salle de bain. Je releva la tête vers Léo, alors qu'il s'excusait pour son chat. « Non non, ne t'excuses pas, c'était ma faute. » lui dis-je en secouant la tête. Il était gentil son chat, il avait miaulé bizarrement pour me dire qu'il voulait que je le lâche, moi je ne l'avais pas écouté.

Léo caressa mon bras, maintenant sorti d’affaire et il alla entremêler ses doigts aux miens. Je me laissai faire à ce contact, contact qui m’avait comme procuré une petite décharge électrique. C’était bizarre. Je trouvais ça curieux d’analyser toutes les petites choses que je pouvais ressentir quand j’étais en sa présence, c’était tellement nouveau. Il me ramena au salon et je l’observa ranger la terrasse. En même temps j’observai son loft. C’était son univers ici, c’était.. Lui à cent milles à l’heure. Il l’avait sûrement fait dans ma chambre alors je me permettais de regarder. C’était bien rangé, il me l’avait dit. C’était grand aussi, il devait être bien à vivre ici tout seul. J’aimais beaucoup son loft. Je m’y sentais vraiment à l’aise et c’était important pour moi, de pouvoir être à l’aise. Pendant que j’observais, le petit chat de Léo tenta d’aller se faire pardonner auprès de lui, mais mon ami lui annonça qu’il était puni. Je me leva et regarda Léo. « Tu ne peux pas le punir!! » m’exclamai-je. Trop tard, le chaton avait déjà compris et était parti se cacher. Je m’approcha de Léo et le prit par la taille pour un câlin. « Il ne m’aimera plus jamais, il le sait que c’est ma faute. Les animaux ne sont pas bêtes tu sais. » Déclarai-je à Léo avec une petite moue. Je pense que je le fis rire. On s’installa à nouveau à l’extérieur pour regarder les étoiles. J’étais contente, chez moi je n’avais pas ce luxe parce que le balcon de l’appartement était plutôt petit et Liam avait tenu à y mettre un barbecue. Quel drôle d’idée, je sais. Alors je devais aller à la plage pour avoir la meilleure vue d’ensemble. Ici, on avait de l’espace et j’étais contente que Léo y ait pensé. « Mon moment préféré. » lui répondis-je alors qu’il déposait un léger baiser sur ma tête. J’étais bien contente lorsque Léo me prouva qu’il avait écouté lors de la fois à la plage alors que je lui enseignais les bases des constellations et des étoiles. « Tu te rappelles!! » m’exclamai-je en le regardant en souriant. Je me collai un peu plus contre lui parce que la nuit était tombée et qu’il faisait vraiment froid. Léo le comprit et me demanda de lui dire quand je voulais rentrer. On resta comme ça une dizaine de minutes et lorsque je n’en pouvais plus, je lui demandai de rentrer.

Une fois à l'intérieur, Léo me passa un de ses pulls pour que je me réchauffe, puis il alla allumer la télévision. C'était de la musique populaire qui passait, je ne connaissais pas la chanson, mais Léo semblait avoir envie de danser. Même qu'il m'emporta avec lui. Il était drôle, il faisait un peu n'importe quoi, mais je le trouvais tellement beau, je ne pouvais m'empêcher de sourire. J'avais un peu de résistance au début, mais je me laissa aller à faire n'importe quoi avec lui. On avait de l'espace et surtout, pas de public, on pouvait se permettre de déconner.. Chose que je ne me permettais pas très souvent. J'attrapa les deux mains de Léo et m'approcha plutôt près de lui en souriant. « Je suis tellement bien avec toi. » lui dis-je, comme ça, sans trop réfléchir. Je m'approcha un peu pour l'embrasser, mais son portable se mit à vibrer. Je me recula un peu pour lui laisser de l'espace et lorsqu'il le sorti de sa poche, je vis une photo de lui et d'une blonde avec le prénom '' Nessa '' comme personne qui l'appelait. Je dis rien, mais remarqua qu'il ne répondait pas. « Tu.... Peux répondre si tu veux? » lui dis-je même si ça sonnait comme une question. J'étais un peu confuse, je me demandais qui était cette fille avec qui il semblait très proche. C'était comme un petit picotement désagréable qui commençait dans mon estomac.




 

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Mackenzie & Léo

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Le film était fini et il fallait que je range la terrasse à présent. Seulement, avant même que je m'y mette Mackenzie eut un petit problème avec Skittles qui m'attarda un peu. Elle avait sûrement voulu la forcer à faire un câlin - souvent elle est râleuse celle-là et elle avait dû se débattre un peu fort. Du coup, des gouttes de sang perlaient sur le bras de Mackenzie. Rapidement, je l'emmenais dans la salle de bain pour faire disparaître tout ça - les blessures c'est mon rayon, j'ai l'habitude de m'en débarrasser seul. Je lui caresse tendrement le bras une fois le pansement posé, histoire d'être sûr que ça aille. Je lève ma tête vers elle et lui sourit avant de retourner à ma tâche première : le rangement de la terrasse. En règle général, c'est vrai que je n'aime pas quand ce n'est pas rangé. Faut dire que je ne suis pas vraiment matérialiste alors j'ai très peu d'affaires à déranger. Elle a l'air de s'habituer au lieu en attendant, je la laisse faire tranquillement, en silence. Quand le chat vient pour tenter de se faire pardonner, je le dispute et Mackenzie prends sa défense. « Même si c'est peut-être toi qui l'a serré fort, elle n'avait pas à te faire mal c'est tout. » lui soufflais-je alors qu'elle s'approchait de moi, enroulant ses bras autour de ma taille. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait, je sentais ma poitrine comme s'écraser. Ça faisait mal, mais beaucoup de bien à la fois. J'avais comme u mal à respirer et le coeur qui palpitait. Cela me faisait sourire, étrangement. Sa remarque me fit rire, d'ailleurs. Je la serrais doucement contre moi avant de l'embrasser sur le front et de la tirer sur la terrasse pour aller regarder les étoiles. Je sais qu'elle adore ça et vu sa remarque, j'avais raison.  Je lui rappelle ce qu'elle m'a appris, et elle est enthousiaste que je m'en rappelle. Cela me fait encore sourire - ce sourire qui ne quitte plus mon visage maintenant qu'elle est contre moi. Elle se colle de plus en plus contre moi et je me dis qu'elle doit avoir froid. Même si j'adore cette proximité je lui propose ensuite de rentrer et je vais chercher un pull pour qu'elle puisse se le mettre sur les épaules. Je ne veux pas qu'elle tombe malade même pour tous les câlins du monde.

Après, j'allume la télé en me disant que je trouverais bien un truc. A la place résonnait dans l'appartement une chanson populaire du moment. Là, je prenais la main de Mackenzie pour l'emmener danser. Je ne suis pas un bon danseur enfin, je n'ai pas de technique et je fais n'importe quoi à vrai dire. Mais l'important c'est qu'elle se lâche et qu'elle sourit pour moi. Son sourire collé au visage illuminait d'autant plus le mien. Je ne la lâchais pas des yeux, appréciant le moment en oubliant tout le reste, tout ce qu'il pouvait arriver quand elle n'était pas là, tout ce qui m'atteignait quand elle n'était pas là pour m'en protéger. D'un seul coup, il n'y avait plus que Léo et Mackenzie. Elle m'attrapa les mains, nous arrêtant et soufflant cette phrase qui me toucha. Je lui souris. Je n'eus pas le temps d'y répondre qu'elle s'approchait et que l'envie de l'embrasser était intense. Mon portable gâchait tout, en vibrant. Elle se reculait, comme pour me laisser répondre. Je fronçais les sourcils, agacé par avance par cet appel. Je sortais mon téléphone et la photo de Nessa et moi apparaissait. Je prenais ça un peu comme un "coucou je suis toujours là" alors que j'avais réussi à mettre tout de côté. Je ressentis comme une vague de froid, causé par toutes ces choses dont Maclenzie me protégeait qui là me foncèrent dessus. Elle coupa mes pensées en me.. demandant si je voulais répondre. J'appuyais sur le bouton verrouillage. « non je n'ai pas envie. » dis-je alors rangeant mon téléphone, la regardant. J'avais remarqué que son sourire avait disparu et je détestais ça - le mien avait disparu avec lui. Je prenais sa main et l'emmenais s'asseoir sur le canapé. « J'ai.. j'ai voulu repousser le plus possible cette conversation mais.. je pense que je préfère détailler cette histoire pour ne pas.. ne pas te perdre, tout simplement. » lui soufflais-je alors sans la regarder, jouant avec ses doigts, avant de lever le regard vers elle. « Que je suis orphelin et me suis fait adopté bébé, tu le sais. Que j'ai été trop violent au goût des services sociaux et remis en foyer adolescent, tu le sais aussi. Mais, je pense qu'il est temps de compléter cette histoire.. J'étais vraiment très attaché à mes parents adoptifs, ainsi qu'à ma soeur. D'ailleurs le seul objet que j'ai jamais gardé c'est la peluche qu'ils m'ont offert à mon arrivée dans leur famille.. je n'ai jamais voulu leur faire de mal.. mais c'était comme ça, Léo est comme ça. Je ne me rendais pas compte de ce que je faisais. Quand je suis arrivé en foyer, j'ai rencontré deux personnes avec qui on a fait un trio.. rebelle dirons-nous. Un garçon, et une fille avec moi. Même si le mec était un peu une plaie, je le protégeais quand même malgré tout, encore du grand Léo. La fille eh bien, c'était elle, Nessa. » dis-je en pointant du doigt mon téléphone dans ma poche. « Tu dois déjà t'en douter, c'est comme on dit mon "premier amour". Enfin on était des ados on pensait que c'était nous contre le monde entier qu'on était capables de tout.. on était juste naïfs. Quand les assistants se sont aperçus de notre amourette ils nous ont séparés du jour au lendemain, sans prévenir. Là, j'ai fugué et donc depuis ça je passe de ville en ville jusque.. aujourd'hui ici à Miami. » Je marquais une pause. « Ici, j'ai retrouvé ma soeur, qui m'a appris que mes parents étaient morts dans un accident, qu'elle avait dû affronter le chagrin seul et que malgré tout ce que je leur avait fait subir ils me laissent un héritage.. » Je baissais les yeux, un peu par honte, encore. Je n'avalais pas la pilule. « Je.. Je ne mérite pas ça d'eux.. enfin je, je m'en veux. » soufflais-je. Je respirais fort avant de reprendre. « Et puis j'ai retrouvé aussi Nessa ici.. Mais tout est différent aujourd'hui. Evidemment je ne peux pas nier qu'elle restera quelqu'un d'essentiel pour moi mais.. malgré toutes ses crises aujourd'hui de "qu'est-ce qu'on est censé être?" etc. Il y a un élément phare qui s'est attaché à tout ça qui est.. toi. » dis-je en levant les yeux vers elle. J'avais vraiment peur qu'elle fut, à présent qu'elle connaissait presque toute la vérité. « Même si elle doit avoir mal, se rendre compte qu'elle n'est plus la seule à mes yeux, dire tout et n'importe quoi comme si j'allais l'effacer de ma vie et bien.. je suis prêt à prendre le risque parce qu'aujourd'hui tu es là et je.. enfin je lui aie fait comprendre que maintenant je suis prêt à tout.. pour toi. » continuais-je, sans savoir trop comment lui faire comprendre ça. « Je me rends compte que je ne suis peut-être pas le meilleur pour toi mais... je me bats pour le devenir et.. te faire sourire le plus possible parce qu'aujourd'hui eh bien c'est.. enfin c'est ce qui m'aide à avancer, simplement, toi. Quand tu es près de moi je.. j'ai l'impression que rien ne peut nous atteindre et qu'ensemble on est juste.. plus forts. J'ai besoin de ça.. j'ai besoin de toi. » finissais-je, enfin. Je serrais ses mains dans les miennes - pour l'empêcher de s'enfuir inconsciemment. Je levais une de mes mains vers son visage, je caressais sa joue et fit le tour du cartillage de son oreille avec le bout de mon doigt. « Je refuse que quoique ce soit ne nous sépare, sauf si tu le veux. Je ferais n'importe quoi pour toi. » conclus-je d'une petite voix, parce qu'évidemment ma plus grande peur à présent était qu'elle ne veuille plus de moi dans sa vie.

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