Elle te rendait complètement dingue. C'était bel et bien la première fois qu'une fille ait une telle emprise sur toi. Au point de te rendre nerveux, faible et vulnérable. A tel point que tu ne savais plus vraiment comment agir. Au fond de toi, tu te sentais littéralement paumé. Déjà que t'étais paumé de base, mais alors là c'était le pompom sur la garonne. Tu mourrais d'envie de l'embrasser. Tu savais que c'était le mal. Tu savais que plus tu goûterais au goût de ses lèvres, plus tu en redemanderais. Et puis tu savais pertinemment que tu la blesserais, encore et encore. Par tous les moyens, tu ne cessais de la blesser. Les larmes le long de ses joues en étaient la preuve. Elle n'en pouvait clairement plus. Elle se rendait de plus en plus compte qu'elle s'accrochait à quelque chose qui ne cessait de s'éloigner. C'était perdu d'avance. Tout ce que tu voulais était entrain de se réaliser sous tes yeux. Tu te souviens quand tu la suppliais de s'en aller ? Tu t'en souviens quand tu la suppliais de te détester ? Et bien visiblement, ton plan fonctionnait à merveille. T'avais été un connard avec elle, elle le réalisait seulement maintenant. Dans le fond, c'était bien fait pour ta gueule. Si tu n'avais pas agi ainsi, peut être que vous n'en seriez pas arrivés là. Dans le fond, tu le méritais qu'elle te laisse. Comme tout le monde. A force d'être con, on finit par tout perdre. Et bien clairement, tu es entrain de la perdre. Elle est entrain de te filer entre les doigts. Et toi tu restes là, comme un con. Alors tu l'embrasses, encore une fois, comme si les actes pouvaient justifier les paroles que tu es incapables de sortir. Seulement, elle n'a pas seulement besoin de baiser. Elle a aussi besoin que tu la rassures. Elle a besoin de savoir ce que tu veux vraiment. Mais là, c'est clairement un blocage. T'as vraiment peur de te lancer dans quelque chose où tu pourrais souffrir. T'as tellement souffert de la perte de tes proches, que tu n'as pas envie de perdre encore quelqu'un, et pourtant, c'est ce que tu es entrain de faire. Votre baiser s'écourte, elle te repousse. Tu recules. La regarde. Nerveusement, tes mains viennent frotter ton visage. Tu ne sais plus quoi faire, comment agir. Alors tu te mets dos à elle, puis tu déverses certaines choses, pas toutes, tu arrives à en retenir certaines. Tu finis par te retourner pour lui faire face. Ce n'est pas évident de la voir dans cet état. T'aimerais tellement pouvoir bouger, la serrer dans tes bras, sentir son odeur, mais tu es comme pétrifié. Elle ouvrit la bouche, après un long moment de silence. Ce qu'elle te dit. Inconsciemment, tu t'y attendais, tu savais que tôt ou tard tu finirais par te prendre cette putain de claque dans la gueule, mais tu espérais que cela n'arrive pas, et pourtant, elle venait de te le dire. C'était fini. Elle ne voulait plus te voir tant que tu ne savais pas ce que tu voulais. Tu voyais pertinemment qu'elle n'en pouvait plus de se battre dans le vent. De se battre pour quelqu'un qui n'est même pas capable de lui montrer à quel point il tient à elle. « Tu as raison, c'est peut être mieux ainsi » Sur ces mots, tu t'approchais, posant tes mains sur ses joues pour l'embrasser une dernière fois. Pour te souvenir une dernière fois de la façon dont elle embrasse. Pour garder ce souvenir ancré en toi. Après ça, tu t'éloignais d'elle, la laissant s'en aller. Tu rattrapais ta guitare dans son étui que tu balançais sur ton épaule. Tout en t'éloignant d'elle. Tu tapais violemment dans l'arbre qui se trouvait juste à tes côtés. Tu te défoulais contre lui. Tes poings se mirent à saigner rapidement. Mais tu continuais. Ce n'était rien comparé à la douleur que tu pouvais ressentir actuellement.

RP CLO.