T'étais au fond du trou. Tu composais pour te changer les idées. Tu sortais uniquement au skate park le soir pour ne pas avoir à croiser ta bande de potes. Clairement, tu n'avais aucunement envie de voir quiconque. La seule personne que tu tolérais actuellement, c'était ton berger allemand, Kygo. Heureusement qu'il était là tien, pour te changer les idées lorsqu'il faisait l'imbécile, qu'il avait ses coups de folies et qu'il se mettait à faire le tour de ton appart' à cent à l'heure. C'était bien un chiot. Au moins, il parvenait à te faire décrocher un sourire, ce qui était plutôt rare ces derniers temps. Tout ce qui se passait ces derniers temps te rendais complètement dingue. C'est comme si tout ton monde s'effondrait autour de toi. Tu étais dépourvu de solution, tu ne savais pas quoi faire. T'en avais pleins la tête, t'étais à deux doigts de l'éclater contre un mur pour ne plus avoir à penser à tout ça. Tout ce qui passait, tu l'avais voulu. Et maintenant, tu le payais. Si la gourmette était un prétexte pour la voir, désormais tu n'avais plus aucun prétexte. Lui envoyer un message ? C'était perdu d'avance, elle avait ton nouveau numéro. L'appeler ? Elle te raccrocherait au nez. Elle semblait déterminée à te laisser derrière elle. Mais était-ce ce que tu voulais vraiment ? Ca te rendais dingue. Tu avais envie de la voir. Même si c'était encore pour vous disputer, ça te laissais une chance de la voir. Guitare en main, t'abandonnais, tu n'avais clairement pas la tête à jouer ce soir. Tout ce que tu faisais sonnait faux. La nuit tombait doucement. Prendre l'air. Skater. C'est ainsi que comme chaque soir tu t'emparais de ta planche et de ton fidèle compagnon pour aller slider sur le terrain de skate. 

Tu tournais en rond dans ton appartement. Cette situation te rendait complètement dingue. Il fallait que tu sortes. Il fallait que tu fasses quelque chose pour te sortir cette fille de la tête. Elle hantait tes pensées. Tu ne pouvais rien faire sans penser à elle. Voilà que maintenant, même quand tu jouais à la guitare, tu pensais à elle. Et après tu prétendais vouloir qu'elle s'éloigne de toi. T'étais même pas capable de tenir une heure sans penser à elle. Sa présence de te manquait, son absence te pesait. Mais le piège se refermait sur toi-même. Tu n'avais plus aucune issue, plus aucun prétexte pour la voir, faisant comme si de rien était. Sa gourmette, c'était la dernière chose qui avait pu te servir de prétexte. Désormais tu n'avais plus rien à lui rendre. Skater. C'était la seule façon de t'évader. Seulement, t'aurais jamais du sortir de chez toi. Alors que tu te retrouvais là, à jouer de ta planche de skate, l'envie de se rendre chez elle se faisait de plus en plus forte, et tandis que tu essayais en vain de lutter, tu finis par craquer, te rendant désormais devant la porte de sa maison. Dans quel merdier tu te foutais. Spontanément, tu frappais deux coups à sa porte. Putain de merde. Ce que t'avais mal aux poings. Peut être que la prochaine fois ça te servira de leçon, et que tu éviteras de taper volontairement contre un arbre pauvre et sans défense. Quoi que ... Pas aussi sans défense que ça puisque les écorces de ces derniers t'avais littéralement écorché vif les poings. La porte s'ouvrit, tu ne vis que son visage, très vite, elle tentait de fermer cette dernière, mais tu y glissais ta main pour l'en empêcher. Tu forçais légèrement la porte pour entrer. Claquant cette dernière avec l'aide de ton dos. Elle était de nouveau prise au piège. Tu l'observais. Vêtue simplement de cette petite serviette cachant certaines parcelles de son corps. Elle te faisait littéralement craquer, y'avait pas d'autre mot. Seulement, ce n'était pas possible, tu ne pouvais pas craquer. Du moins pas comme ça, pas maintenant, tu avais besoin de lui parler, de vider ton sac. Bien que troublé, tu parvins par vider une partie de ton sac. Lui dire ouvertement que ce qu'elle ressentait était réciproque, très peu pour toi. C'était encore dur, mais tu venais quand même de lui dire une bonne partie de la chose. A elle d'essayait de te comprendre. Néanmoins, elle ne réagissait pas, te proposant de t'installer le temps d'aller se vêtir un minimum. A ce moment là, ton portable sonnait, toujours debout désormais dans le salon, tu regardais ce dernier. Un message d'un destinataire inconnu. Le message parlait de Savannah et d'un certain ... Triangle amoureux. Tu arquais un sourcil interrogateur, avant de te diriger vers le lien donnait par l'anonyme. Tu lisais alors un article. Un article loin de te plaire. Où l'on évoquait la venue d'un certain Aaron. Un homme qui ne la laisse visiblement pas de marbre. Un homme prêt à tout pour la récupérer. Serait-ce un ex à elle ? Tu ne comprenais pas vraiment. Tu avais beau essayé, ça devenait très vite compliqué. De nature impulsive, la moutarde commençait à te monter au nez. Qui était ce mec? Que voulait-il ? Rien que l'idée de penser qu'un homme puisse se mettre entre vous deux te foutait la rage. Peut être que vous n'étiez rien actuellement, où du moins, rien n'était défini. Mais tu n'avais aucunement envie que ce type la touche. Cette idée que te traversait l'esprit te fit serrer nerveusement la mâchoire. Alors qu'elle revenait, tu l'écoutais. Tu étais là, tu ne bougeais pas, tu n'y parvenais pas. Tu ne supportais pas ce trop plein d'émotion en toi. T'avais envie de tout casser. Ses mains sur tes joues t'apaisais, mais en même temps, l'envie de savoir qui était ce mec te rongeait. « Tu devrais lire le message que tu as reçu » lâches-tu aussi froidement qu'au début où vous vous êtes revus.  « C'est qui ce mec ? » Tu avais du mal à croire qu'elle puisse s'être foutue de toi, putain elle semblait si sincèrement. Elle n'avait pas le droit de te dire qu'elle t'aimait, qu'elle ne te laisserait jamais si c'était pour qu'au final il y ait une personne entre vous. Tu étais littéralement perdu. Tu avais du mal à imaginer qu'une personne veuille d'elle. Ce n'était pas possible. Enfin, en même temps, Savannah était tellement douce, tellement adorable, tellement attentionnée. Mais dans le fond, tu n'avais aucunement envie que quiconque ose s'approcher d'elle, ose essayer de la reconquérir. Tu avais besoin de réponse. Tu étais entrain de te renfermer sur toi même. Voilà ce que c'était quand tu te sentais touché, tu te refermais telle une huitre. Nightmare avait ce don si particulier de tout gâcher. Et qu'est-ce que cela avait été si tu avais reçu ce message alors que tu n'étais pas avec elle. Tu aurais surement bondi dans ta voiture pour avoir des réponses. Au moins, peut être que tout ceci te ferait réagir.

Tout ceci n'était pas évident pour toi. Cette situation. Le fait de ne plus la voir. De savoir que vous étiez en froid. Ca te bouffais de l'intérieur. Tu crevais d'envie de la voir. T'avais seulement du mal à l'admettre. T'avais réussi à tenir deux jours. Deux jours sans lui envoyer de messages. Deux jours sans tenter de l'appeler. Deux jours sans te rendre chez elle. Deux jours de trop. Tu craquais et te rendais chez elle. C'était le risque tu prenais en sortant à une heure pareille. Dans le fond, tu avais beau lutté, ça devenait de plus en plus compliqué. Tu essayais de te persuader du contraire, que ce n'était pas possible, toi Clyde Van Acker, tu ne pouvais pas ressentir de telles choses pour elle. L'amour, tout ça, c'était pour les faibles. Malheureusement, ce que tu ressentais pour Savannah devenait de plus en plus incontrôlable. De plus en plus fort. Au point de ne plus réussir à lutter, et de te retrouver devant sa porte. Auparavant, tu aurais réussi à ne pas t'y rendre, mais là, tu en avais assez, tu avais besoin de la voir. Besoin de lui dire certaines choses. Evidemment, tu n'étais pas assez direct, tu restais subtile. Tu essayais de t'ouvrir un peu à elle, tout en te préservant. Mais tu voulais réellement qu'elle comprenne combien tu tenais à elle putain. Cette fille, tu l'avais dans la peau. Elle te rendait complètement dingue. C'était la première fois qu'une fille te rendait ainsi. Mais tout ce que tu pouvais ressentir te faisait réellement peur. Tu n'avais jamais ressenti ça auparavant. Tu ne savais alors pas comment te comporter, d'autant plus que t'étais pire que maladroit. Malgré sa tenue plutôt perturbante, tu étais parvenu à te concentrer pour pouvoir lui avouer avoir du mal à rester loin d'elle bien longtemps. Tu savais pertinemment qu'elle ne voulait plus te voir, mais toi, tu avais du mal à lutter contre l'envie de la voir. C'était une nécessité, et même si c'était pour qu'elle te repousse, au moins, tu la voyais, l'espace d'un instant. Sa réaction face à tout ce que tu venais de lui dire n'était autre que de regagner sa chambre pour aller se vêtir d'avantage. Tu acquiesçais d'un signe de la tête, restant droit comme un piquet dans le salon. Quand ton portable se mit à sonner, celui de la belle demoiselle se mit également à raisonner dans la pièce. De ton côté, tu regardais le message reçu surement une coïncidence. C'est ce que tu aurais préféré, surtout après t'être dirigé sur le lien de la prétendue anonyme. Quelle vermine. Plus tu parcourais l'article, et plus tu regrettais d'avoir lu le message. Il y a parfois des choses que tu n'aimerais finalement pas savoir. Comme l'identité de cet homme qui visiblement serait entrain d'essayer de reconquérir ta belle. C'est comme si c'était un fait exprès. Pile au moment où tu te décides à t'ouvrir un petit peu, bim, il faut que cette peste vienne tout foutre en l'air. Et autant dire qu'il ne te fallait pas grand chose pour te refermer sur toi-même telle une huître. Alors que Savannah revenait pour te répondre au sujet de ce que tu avais pu lui dire précédemment. Tu l'écoutais sans vraiment trop l'écouter, bien trop préoccupé par le message de la dite anonyme.
Les premiers mots qui sortaient de ta bouche l'incitaient à regarder son téléphone portable, pour qu'elle puisse prendre connaissance du message. Tu l'observais serrant fort la mâchoire. Tu crevais d'envie de savoir qui était ce mec qui était revenu dans sa vie plus déterminé que jamais. Message lu, tu ne pus te retenir de lui demander l'identité de ce type. Son meilleur ami disait-elle. Mais pourquoi son meilleur ami serait prêt à tout pour la récupérer ? Avaient-ils un passé en commun ? En plus d'être son meilleur ami, était-il son ex petit-ami ? Rien que le fait de savoir qu'un homme serait capable de tout pour la récupérer te fichait la boule au ventre. Après tout, elle méritait mieux que toi ? Mais dans le fond, avais vraiment tu envie qu'elle choisisse cette personne sans doute mieux que toi. En même temps, cela ne devait pas être trop difficile de trouver mieux. Elle t'expliquait alors qu'il était de retour ici, et à en lire l'article de la vermine, il ne la laissait pas indifférente, alors tu avais besoin de savoir si c'était encore le cas ou non. Mais très vite, elle se braquait, pensant que tu la considère comme une salope. Loin de là était idée. Tu avais juste besoin d'être rassuré, ayant très peu de confiance en toi. Déjà que ça t'en avais coûté de t'ouvrir à elle, mais alors maintenant, tu t'étais remis ta carapace sur le dos. « Putain mais arrêtes de penser que je te prends pour une salope ou une fille facile ! t'exclames-tu vis à vis du fait qu'elle t'ai déjà dit que tu l'avais pris pour une fille facile. Elle a mentionné qu'il ne te laissait pas indifférente, c'est le cas ? » Tu avais besoin de réponse. Tu avais besoin de savoir si elle se fichait royalement de lui, ou si au contraire, elle éprouvait quelque chose pour cet homme. Tu avais besoin d'être fixé maintenant. La colère montait en elle, à tel point qu'elle te rappelait que c'était de toi dont elle était amoureuse, et qu'elle ne voulait pas te perdre. T'avais tellement envie de l'attirer contre toi, la serrer fort dans tes bras, te sentir rassuré auprès d'elle, mais en même temps, t'étais comme figé. C'était ça ton problème, dès que tu ne contrôlais plus la situation tu te braquais instantanément. C'était le cas actuellement. « J'ai pas envie de partir » déclares-tu lorsqu'elle te conseille de partir. Tu ne partiras pas d'ici tant que les choses au sujet de ce mec ne seront pas claires. Tu avais besoin de connaître réellement son identité et ses intentions. Au fond de toi, tu savais pertinemment que s'il tentait quoi que ce soit, tu ne supporterais pas cela. Et puis, tu savais aussi que t'étais loin d'être l'homme modèle, et que lui semblait être différent, et plus à sa portée de main que toi. Toi, t'étais complètement paumé, le genre de mec sûr de rien, ou alors si, sûr d'être attiré par cette jeune fille tel un aimant, mais ayant énormément de mal à l'assumer contrairement à cet homme qui semblait plus déterminé que jamais. Cependant, tu n'avais aucunement envie qu'il vienne perturber la jeune fille. Tu n'avais pas envie qu'il lui mette le doute, qu'elle change d'avis. Tu voulais être le seul et l'unique à ses yeux, comme elle l'était pour toi. « Tu vois, cet article me fait prendre conscience que rien n'est jamais acquis, et que tu es peut être sur le point de me filer entre les doigts » C'était bel et bien vrai. Et tu n'avais aucunement envie qu'elle te file entre les doigts. Tu n'avais pas envie qu'elle se retourne vers ce mec. Peut être que dans le fond, tout ceci vas te faire réaliser certaines choses, et que tu vas te rendre compte que non, tu ne peux pas la laisser partir. Tu t'approches alors d'elle. Et quand tu te retrouves à seulement quelques centimètres d'elle, tu replaces une mèche de ses cheveux derrière son oreille, tout en soufflant doucement. « Seulement, je n'ai pas envie que ça arrive » Le bout de tes doigts viennent effleurer sa joue. Tu la regardes, te pinçant légèrement les lèvres pour ne pas quelles te poussent à retrouver celles de Savannah. T'aimerais tellement que tout soit plus simple, mais tu es loin d'être simple à la base, donc à partir de ce moment là, ça risque d'être compliqué.

A croire que le sort avait décidé de s'acharner sur vous. Comme si votre relation n'était pas déjà assez compliquée comme ça, il fallait que cette vermine de Nightmare y mette son petit grain de sel. Votre relation ressemblait purement et simplement au cliché parfait du triangle amoureux. Une fille. Deux mecs. Tu ignorais totalement l'existence de ce mec. Mec qui avait pourtant marqué le passé de la jeune fille d'une certaine manière. Au fond de toi, tu mourrais d'envie de savoir qui était cet homme, et ce qu'il représente à l'heure actuelle pour elle. Tu venais de t'ouvrir à elle, et c'est comme si finalement ce message de cette inconnue te faisait regretter tes confessions. Ce n'était pas dans tes habitudes de t'ouvrir de la sorte. Enfin, tu n'avais rien dis d'extraordinaire, mais c'était suffisant pour qu'elle comprenne combien tu tenais à elle. Ton problème c'est que tu avais énormément de mal à t'exprimer, à trouver les mots. Tu avais plutôt tendance à te perdre dans ce que tu disais. Mais après avoir lu l'article, tu te demandais si c'était vraiment une bonne idée, si finalement tu n'aurais pas du faire comme d'habitude, et tout garder en toi, voir même essayer de refouler ce que tu pouvais éprouver pour elle. Là, c'est comme si vous aviez fait un pas en avant puis trois pas en arrière. Ce message t'avais glacé le sang. Au point de te laisser de marbre face à elle, sans émotions. La seule envie de savoir qui était ce mec pour elle, ce qu'il représentait. Evidemment cela ne fit pas particulièrement plaisir à la jeune fille qui s'emportait rapidement pensant que tu venais clairement de la prendre pour une salope. Loin de là en était ton intention, tu avais juste besoin qu'elle te rappelle que c'était toi et pas un autre. Tu manquais tellement de confiance en toi, que tu avais juste besoin qu'elle te dise qu'elle ne te laisserait pas. D'ailleurs, aussi impulsif qu'elle, tu t'emportais à ton tour, ne supportant pas qu'elle puisse penser une seule seconde que tu la considères comme tel. Tu avais bien trop de respect pour elle pour penser une chose pareille. Encore une fois, ta maladresse te portait tord. Quand je disais que t'étais vraiment pas doué, c'était pas des conneries. T'es qu'un gros naze Van Acker. Je me demande si parfois il t'arrive de réfléchir ou non. Sache que lorsque tu t'adresses à une fille, il faut un minimum de réflexion et de tact, ah oui, j'oubliais que le tact ne faisait pas parti de ton vocabulaire. Et bien je pense que si tu ne veux pas perdre la brunette devant toi, tu devrais revoir ton vocabulaire, enfin non, ton attitude carrément. Car ce n'était surement pas en restant de marbre que cela arrangerait les choses. Bien au contraire, si une fille a bien besoin de quelque chose, c'est d'un homme qui sache la rassurer lorsqu'elle doute d'elle, qui sache l'épauler lorsqu'elle se sent perdue, qui sache l'écouter lorsqu'elle a besoin de vider son sac, pas d'un mec comme toi qui reste là sans bouger. C'est à force d'agir ainsi qu'elle finira par passer outre, et quand elle t'aura vraiment rayé de sa vie, tu t'en mordras les doigts mec. Parce qu'une fille comme elle, qui s'accroche autant à un mec aussi con que toi, c'est que vraiment elle est amoureuse, sinon, elle aurait laissé tomber depuis belles lurettes. Et selon moi ? Elle aurait dû tiens. Quand on voit l'abruti que tu es.
Alors que tu sentais qu'elle était entrain de baisser les bras, tu réalisais que tu n'en n'avais aucunement envie. Le problème c'est que vu que tu faisais aucun effort, elle était obligée d'en faire et d'y croire pour deux. Seulement là, elle était fatiguée. Fatiguée de s'accrocher à toi, de te courir derrière sans rien avoir en retour. Sans savoir si ça servirait à quelque chose ou si finalement elle était entrain de perdre son temps pour un mec qui se fiche d'elle. Le fond du problème c'est que comme tu avais du mal à t'ouvrir complètement à elle, elle pensait clairement que tu te fichais d'elle, qu'elle ne comptait pas pour toi, que tu ne tenais pas à elle. Tu ne vois pas qu'elle te lance des putains de signaux depuis que vous vous êtes revus, mais toi non, tu dis rien, tu ne fais rien. Tu ne pensais tout de même pas qu'elle passerait sa vie à te courir derrière. Elle n'allait pas perdre son temps avec un mec comme toi, sachant qu'un autre était prêt à tout pour la récupérer. Son meilleur ami là. Oui, selon l'article, lui est prêt à tout pour la conquérir ou reconquérir ? Tu pris une grande inspiration et parvins à faire quelques pas pour te retrouver à plus que quelques mètres d'elle. Tes yeux posés dans les siens ne s'en décrochaient plus. Son regard vert noisette. Ce n'était pas la première fois que tu plongeais ton regard dans le sien, et pourtant, ça te faisais toujours le même effet. Tu te perdais littéralement dedans. Doucement, l'une de tes mains vint retirer cette mèche rebelle qui venait de se glisser sur son visage. Tu en profitais pour caresser sa joue du bout des doigts. Elle te rendait complètement dingue cette fille. Tu n'arrivais pas à renoncer à elle. Pourtant, elle te suppliait d'arrêter. Elle voulait que tu partes. Que tu la laisses. Tu lui faisais bien plus de mal que de bien, mais tu ne voulais pas partir. Tu savais que si tu partais, c'était terminé. Tu ne pouvais pas t'y résoudre. Alors que ton regard était toujours ancré dans le sien, elle reprit la parole, alors effectivement, Nightmare n'avait pas totalement tord. Il fut un temps où ce certain Aaron n'avait pas laissé si indifférente Savannah que ça, mais elle t'assurait que ce qu'elle avait pu ressentir pour lui auparavant n'a jamais été aussi fort que ce qu'elle peut ressentir pour toi. Dis toi que ce qu'elle ressent pour toi, ça fait presque un an qu'elle le garde en elle, et qu'elle s'accroche. Un an tu te rends compte. Et pourtant, t'as été capable de l'ignorer pendant une année, et ce n'est pas pour autant qu'elle t'as oublié, qu'elle a tourné la page, au contraire, elle s'est accrochée, durement, mais c'est parce que selon elle ça en valait la peine. Elle serrait ta main dans la sienne. Tu te mordais la lèvre inférieur. Cependant, elle la relâchait très vite, te demandant de partir. De sortir de sa vie. Ca te brisais intérieurement. Ces mots venaient de t'achever. C'était bien pire que la claque qu'elle avait pu te mettre en plein visage le jour de vos retrouvailles. Ne dit-on pas que les mots blessent plus que les coups ? Cette phrase venait de prendre tout son sens. « Puisque c'est ce que tu veux » lâchais-tu alors en reculant avant de tourner les talons. C'est le coeur serré que tu retournais en direction de la porte d'entrée. Quoi ? T'es sérieux ? Tu comptais vraiment te barrer ? T'as pas compris que si elle t'as dit ça, c'était parce qu'elle voulait que ça ait l'effet inverse. Elle ne veut pas t'oublier. Elle ne veut pas que tu sortes de sa vie. Elle ne veut pas que tu la laisses. Putain mais arrêtes un peu, bouges toi le cul et montres lui que c'est elle que tu veux. T'as beau faire le mec sans coeur, je sais bien qu'il est brisé en milles morceaux. Que ce qu'elle t'as dit t'as achevé. Alors merde, pour une fois portes tes couilles, sois un homme et rebrousses chemin avant qu'il ne soit trop tard. Tu t'arrêtais alors, avant de te retourner vers elle. « C'est pas ce que tu veux dans le fond » Pas à pas, tu te rapprochais d'elle. Tout en soutenant son regard. En fait, tu ne comptais pas quitter son appartement. Tu n'en n'avais aucunement envie. Ta main attrapait la sienne pour l'attirer contre toi, sa poitrine désormais collée contre ton torse. Ton visage plus proche du sien que jamais. Son souffle chaud venait réchauffer ta peau. « J'ai pas envie de sortir de ta vie Savannah. Personne n'a dit que ça serait facile, ils ont seulement dit que ça en valait la peine » souffles-tu entre tes lèvres de sorte qu'elle puisse entendre tes mots. Puis tu craquais, l'appel de ses lèvres était bien plus fort que tout. Si les mots avaient du mal à sortir, les gestes parlaient d'eux même. Ta main libre vient se nicher derrière sa nuque, dans ses cheveux pour l'embrasser avec une telle passion. Cette fille te rendait complètement barge. Elle te retournait la tête. C'était la seule à en être capable. C'était la première, c'est surement pour ça que tu étais doublement réticent. Tout ceci était nouveau pour toi. « Je ne sortirais pas de ta vie tant que tu ne sortiras pas de la mienne » A savoir que tu n'avais pas envie qu'elle sorte de la tienne. Quatre ans qu'elle faisait parti de ta vie, ce n'était pas rien. Et tu ne pouvais pas imaginer une vie sans elle. Déjà que cette année t'avais semblait être une éternité. Tu ne voulais plus avoir à subir son absence. « Je sais que je suis pas évident à vivre. Mais j'ai ... J'ai besoin de toi » Voilà, ça avait le mérite d'être clair. Je pense que tu ne pouvais pas être plus clair. Elle était ton équilibre. C'était elle et pas une autre. Aucune fille n'était parvenue à te rendre aussi vulnérable. A te faire ressentir de telle choses. Ces frissons qui parcourent l'intégralité de ton corps lorsque sa peau touche la tienne. Cette envie d'être doux avec elle alors que cela ne te ressemble pas. Tu sais que tu n'es pas évident à vivre, que tu es sans doute le mec le plus compliqué qui soit, le plus incompréhensible, qui n'a pas une vie très saine et équilibrée. A tendance dépressif. Un mec avec un passé plutôt difficile. Mais tu savais qu'elle serait surement celle qui pourrait t'aider à avancer.

Tout portait à croire que vous deux, c'était voué à l'échec. Vous étiez tellement différents l'un de l'autre. Elle était douce, avait une vie équilibrée, savait ce qu'elle voulait. Saine d'esprit. Tandis que toi, tu étais son opposé. Ta vie ne ressemblait à rien. Tu étais en cours de formation, formation à laquelle tu assistais quand tu y pensais. Tu étais loin d'avoir une vie saine. Le plus clair de ton temps, tu le passais totalement défoncé. Et le pire dans tout ça, c'est que tu ne savais pas ce que tu voulais. Ou si, tu savais ce que tu voulais et c'était bien ça le problème. Car ce que tu voulais te faisais littéralement peur. L'amour c'est beau, mais l'amour ça fait mal. Et tu avais peur de t'engager dans une relation pour souffrir. C'est pour cette raison que tu faisais tout pour la repousser, dans le but de te préserver. Malheureusement, plus tu la repoussais, plus c'est elle qui souffrait. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que toi aussi ça te brisais. Chaque fois que tu essayais de l'éloigner de toi, ton coeur te suppliais de la rattraper. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui tu t'étais rendu chez elle. D'une part parce que tu ressentais ce besoin de la voir, de la toucher, de la sentir près de toi, mais également parce que tu avais des choses à lui dire. Evidemment, tu restais flou dans tes propos, tu avais beaucoup de mal avec ça. A mettre des mots sur ce que tu pouvais ressentir. Tu avais toujours peur de trop en dire, trop te dévoiler. Alors tu en disais le strict minimum. Cependant, tu avais fait un effort aujourd'hui, tu avais sorti plus de deux mots. C'était de la grande nouveauté, cela ne te ressemblais pas, mais tu essayais de faire des efforts pour elle, même si cela ne semblait pas suffisant. Enfin, il faut dire que le message de Nightmare t'avait littéralement refroidis. Alors que tu étais entrain de t'ouvrir à elle, tu recevais un message t'informant que la jeune fille était peut être entrain de jouer sur deux tableaux. Tu en doutais. Tu ne voulais pas croire que cette dernière pouvait avoir le cul entre deux chaises, cela ne lui ressemblait pas, tu la connaissais assez pour savoir qu'elle était bien trop honnête pour agir ainsi. Mais tu avais malgré tout besoin de savoir. Alors évidemment, d'un coup, toutes émotions avaient disparu, et tu étais devenu aussi froid qu'un iceberg. A tel point que comme d'habitude, la discussion se clôturait par un "vas-t-en Clyde, je ne veux plus te voir", et comme à chaque fois ta réponse était courte et brève, puis tu tournais les talons.
Tu t'apprêtais à quitter son appartement. Finalement c'était peut être le mieux, mais arrivé tout près de la porte, tu revenais sur ta position. Ce n'était pas possible. Pas encore. Partir, et quitter cet appartement signifiait beaucoup trop de choses loin d'être positives. Tu savais pertinemment que lorsque tu fermerais cette porte, tu lui dirais surement au revoir pour de bon. Ce soir, elle semblait déterminée à tourner les pages. Elle était fatiguée de se battre. Elle te l'avait clairement dit, et je pense que cela pouvait se comprendre. Dans l'histoire, elle était la seule à faire tous ces efforts, toi, tu te contentais de la repousser, ou d'accepter lorsqu'elle te demandait de partir. Mais au bout d'un moment, il fallait que tu réagisses, avant que cela soit trop tard. Et à mon avis, si tu ne réagissais pas maintenant, demain serait bien trop tard. Alors tu rebroussais chemin, lui rappelant combien tu la connaissais par coeur. Tu connaissais chacune de ses intonations. Tu savais quand elle était honnête et sincère, et quand elle ne l'était pas. Et là tu sentais rien qu'au son de sa voix qu'elle était loin de vouloir te voir passer le pas de cette porte. Elle en avait juste assez de souffrir. Car on ne va pas se mentir, tu lui faisais bien plus de mal que de bien. Son regard était rempli de souffrance et d'incompréhension. Plus elle essayait de te comprendre, moins elle y arrivait. Alors elle te demandait pourquoi tout était si compliqué entre vous. « C'est moi le problème Savannah » te contentes-tu de répondre. Et tu avais vu juste. Si tu n'étais pas aussi compliqué, vous en seriez pas là. Si tu t'écoutais, si tu écoutais vraiment ce que ton coeur te disait de faire, cela ferait longtemps que tu aurais craqué. Mais ta raison essayait de te retenir pour te préserver, mais ce soir, ta raison, tu l'ignorais. Tout ce que tu voulais, c'était Savannah. La sentir près de toi. L'embrasser. La regarder. Que ta peau entre en contact avec la sienne pour te provoquer tous ces frissons. Toute cette chaleur qui s'emparait de toi, dès lors où chaque parcelle de ton corps rencontrait la sienne. Te retrouver là, à quelques mètres d'elle te donnait juste envie de l'attraper et l'attirer contre toi. La serrer aussi fort que tu le pouvais dans tes bras, et arrêtais le temps. Pour être avec elle. Sans parler, sans se prendre la tête comme vous aviez l'habitude de faire. Tu savais que rien n'était facile entre vous, tu n'étais pas facile à vivre, mais tu savais dans le fond que tout ceci en valait la peine, et tout ceci n'avait fait que renforcer votre relation, car cela vous avez mutuellement fait prendre conscience que l'un sans l'autre, ce n'était tout simplement pas possible. Toi, Clyde Van Acker avait besoin de Savannah Lancaster dans ta vie. C'était indéniable. D'ailleurs, prit d'une pulsion, tu l'embrassais. T'en mourrais d'envie. Tu en avais marre de lutter. Tu te laissais aller. Tes envies étaient entrain de prendre le dessus sur ta raison qui te suppliais de faire attention à toi, et au semblant de coeur que tu pouvais avoir. Lorsque tu étais à ses côtés, c'était comme la rose enfermée sous une cloche en verre dans la belle et la bête qui se ravivait, tandis que lorsque tu étais loin d'elle, cette dernière flétrissait. Belle métaphore, mais c'était à peu près la même chose pour ton coeur. Parfois, tu avais l'impression de ressemblait à la bête, et elle à la Belle. C'était dingue. Elle représentait le bien, la douceur, tandis que tu représentais le mal, et la douleur. Tu te demandais comment elle pouvait autant s'accrocher à un type comme toi, elle méritait tellement mieux. Mais bien qu'elle mérite mieux, et que tu le saches, tu n'arrivais pas à renoncer à elle. Tu ne le voulais pas. Les larmes roulaient le long de son visage. C'était ta faute. Tu le savais. « Arrêtes de pleurer » lâchais-tu, avec une telle douceur. Ca en devenait presque effrayant. Clyde où étaits-tu ? Tu n'arrivais pas à rompre cette proximité entre vous. Tant elle souffrait, elle ne se cachait pas pour te dire que tu étais clairement entrain de la détruire. Et rien que pour ça, tu t'en voulais, elle ne méritait pas une telle souffrance. Tu ne voulais pas être à l'origine de tout ça, et pourtant tu en étais la cause. « Je suis désolé de t'infliger ça. J'ai juste peur. Peur que tu me laisses » Wahou. Que Clyde se confie de cette manière, c'était bel et bien une première. Que tu lui dises ouvertement que tu avais peur de quelque chose, ça ne te ressemblais tellement pas. Et pourtant, c'était sorti. Mais c'était vrai. Tu avais peur de t'engager, déjà que l'engagement te faisais peur. Pas parce que cela signifiait que tu ne pourrais plus aller voir ailleurs, car ce n'était absolument pas ton délire de base, mais parce que tu savais que tu ne serais jamais à la hauteur de ses attentes. Que tu serais maladroit. Et tu ne voulais pas, mais en même temps, si tu n'essayais pas tu ne pouvais pas savoir. Tu avais peur de t'attacher, et de devoir encore perdre un être cher. Et si au final, elle regrettait d'ici quelques jours tout ça ? Tu avais peur, tant tu manquais de confiance en toi. Tu avais déjà du mal à réaliser qu'elle puisse être follement amoureusement de toi, quand on sait comment tu es. Oui, follement. Car elle était folle d'être amoureuse d'une ermite comme toi. La phrase qu'elle finit par te lâcher eu comme l'effet d'une bombe. Sans que tu n'es le temps de répondre quoi que ce soit, elle se jetait dans tes bras pour t'embrasser comme jamais vous ne vous étiez embrassés auparavant, mêlant à la fois l'envie, la passion et la tendresse. Tes bras venaient l'encercler pour la serrer fort contre toi. Tu étais dingue de cette fille. Tu ne pouvais pas dire le contraire. Tes lèvres ne se décrochaient plus des siennes, si ce n'est pour respirer l'espace de quelques secondes. Après cet échange aussi fou qu'il soit, tu posais ton front contre le sien, ré-ouvrant doucement les yeux pour la regarder. « J'ai pas envie de partir, j'ai envie de rester avec toi ce soir » finissais-tu par lui avouer. Tu ne pouvais pas partir comme ça, après s'être dit tout ça. Tu voulais passer du temps avec elle. Tu ignorais ce qu'il en serait demain, mais là, tu avais tout simplement envie d'être avec elle. De mettre le temps sur pause, et de profiter de ce moment. Tu caressais sa peau frêle, légèrement humide. Tu essuyais doucement cette dernière. « Dis moi que tu n'avais rien de prévu » ajoutes-tu pour insister sur le fait que tu voulais rester avec elle. Peut être qu'elle finirait par comprendre que tu ne pouvais pas te passer d'elle. Quelque part, tu te sentais libéré de lui avoir confié certaines choses ce soir. Tu avais envie de profiter de ce calme entre vous. Le calme après la tempête comme on dit. Tes lèvres vinrent se nicher sur son front tandis que tu attendais sa réponse. Peut être refuserait-elle, peut-être avait-elle besoin de réfléchir et de faire le point sur tout ça sans toi. Si c'est ce qu'elle voulait, alors tu lui laisserais le temps. Peut être que dans le font, elle avait toujours cette crainte que tu reviennes sur ta position, comme à chaque fois tu la repoussais pour revenir après.