oh please we know how to have fun together

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Please we know how to have fun together.

La relation entre Anteynara et moi avait largement changé depuis quelques heures. On était bien loin des deux nanas qui se cherchent sexuellement. Là, on était deux corps qui s'entrechoquaient. Quand elle avait complètement changé d'attitude, je m'étais posé des questions et avait eu du mal à partir de là - non pas qu'il y ait quelque chose qui ait changé niveau sentiments, pas du tout - juste que je n'aimais pas partir sur une note pareille, simplement. Je savais très bien que j'avais mes limites pour sortir, qu'il fallait que je respecte ça par peur de subir des menaces, des courses-poursuites ou que sais-je encore qui m'ait déjà arrivé depuis un ans. Surtout, je ne voulais pas qu'Anteynara soit victime de tout ça, car quiconque ait un léger lien avec moi peut risquer d'entrer dans ce précipice et je refuserais à mon pire ennemi de le vivre. Donc forcément, je devais rentrer, et il fallait que je justifie ça à mon interlocutrice sans trop lui en dire non plus. Pourtant, sentant la tension assez méfiante s'abaisser légèrement, elle voulait en savoir plus. D'ailleurs, sa justification d'avoir besoin d'en savoir plus tenait la route, bien que ça ne me plaisait pas du tout qu'elle soit au courant. Je la regardais un long moment, à chercher à savoir si je pouvais vraiment lui faire confiance. je trouve que tu m'en demande trop dis-je alors, un petit sourire coquin aux lèvres quand même, jouant avec mes doigts. Ses cookies je n'y touchais pas, surtout à cause de la façon dont elle me les a tendu qu'autre chose. J'avais une certaine fierté, oui. tu ne risques rien, tu sais depuis un an comme ça je sais y faire maintenant, sinon je ne serais jamais venu jusqu'ici si c'était pour te mettre en danger. lui dis-je alors. Puis je plissais un peu les yeux, intéressée. et puis j'aurais pensé que tu aimais plus le danger que ça avec un petit sourire encore une fois malicieux, pour encore apaiser plus cette tension. C'est un groupe de mecs qui me suit depuis un an.. Ils trouvent tout ce qu'ils peuvent pour le retourner contre moi et m'empêcher de pouvoir avoir une vie normale.. pour mes amis je suis morte, du coup.. dis-je baissant les yeux. tant que je n'arriverais pas à me débarrasser d'eux, je n'aurais pas une vie normale. lui dis-je alors très sincèrement, en disant le gros du pourquoi sans trop en dire non plus, mais qu'elle sache que je n'étais pas vraiment coupable de quelque chose, qu'on voulait me faire porter le chapeau et que j'étais obligée de me cacher en attendant de me débarrasser d'eux.

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La conversation avait changé de ton, alors que Siobhän donnait plus ou moins les raisons qui la poussaient à partir avant le lever du jour. Ou plutôt, s'abstenait de donner des raisons, expliquant juste vaguement qu'elle avait des emmerdes et là... Antey se posait des questions. Les emmerdes, c'était son truc, et elle n'avait pas l'habitude de trop s'inquiéter. Jusqu'à aujourd'hui, elle avait l'habitude de les régler en fonçant dans le tas, en agissant avant que ça ne parte en couilles, et pour couronner le tout, elle s'en allait pour e laisser aucune trace. Ce qui changeait aujourd'hui, c'était qu'elle avait une vie ici, que si elle se décidait bel et bien à arrêter ses conneries, ce serait pour se poser, rester ici auprès de son frère et de sa soeur. Pas pour fuir ou se cacher encore une fois. Alors elle posa simplement la question à Siobhän, lui demanda des explications, parce qu'avoir des emmerdes qui ne la regardaient pas qui lui tombent sur la gueule, ça ne l'enchantait pas particulièrement. « je trouve que tu m'en demande trop » répliqua Siobhän avec un sourire, et Antey, elle, ça ne la faisait pas vraiment sourire. Au contraire, elle avait légèrement envie de se braquer. Elle lui aurait balancé quelque chose à la figure, mais Siobhän reprit la parole et Antey la laissa parler. « tu ne risques rien, tu sais depuis un an comme ça je sais y faire maintenant, sinon je ne serais jamais venu jusqu'ici si c'était pour te mettre en danger. et puis j'aurais pensé que tu aimais plus le danger que ça » Antey ne savait pas ce que cherchait à faire Siobhän, la calmer ou la pousser au bout. Oui elle aimait le danger, mais pas comme ça. Anteynara n'avait pas besoin des petites phrases malicieuses de Siobhän ou de ses sous-entendus, elle voulait des réponses. Quelque chose de clair, net, sincère. Tourner autour du pot ne l'enchantait pas. « C'est un groupe de mecs qui me suit depuis un an.. Ils trouvent tout ce qu'ils peuvent pour le retourner contre moi et m'empêcher de pouvoir avoir une vie normale.. pour mes amis je suis morte, du coup.. tant que je n'arriverais pas à me débarrasser d'eux, je n'aurais pas une vie normale. » Et... ok, ça craignait pas mal. Anteynara la fixa un moment. « Ah » elle lâcha finalement, après une pause plutôt longue qui aurait suggéré autre chose qu'un simple ah. Sans qu'elle ne le lui demande réellement, son cerveau s'était mis à tourner la situation dans tous les sens pour trouver quelque chose. Pas une solution, parce qu'elle ne connaissait pas Siobhän, elle ne comptait pas se mêler de sa vie. Ses emmerdes, c'était ses emmerdes, Antey comptait sagement les lui laisser et ne pas chercher à regarder là où elle n'était pas concernée. Traitez-la d'égoïste, rien à foutre. « Bonne chance » elle lâcha avec une pointe de sarcasme. C'était vache, vraiment. « Tu sais qui c'est, tu connais leur tête ? » elle demanda alors, un peu pour se rattrapper, et surtout parce que vu la situation, ça pourrait bien lui être utile, au cas où elle aurait besoin de surveiller ses arrières dans les jours qui suivraient.

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Please we know how to have fun together.

Assise devant elle, je décidais de lui parler quand même de ma situation dans les grandes lignes. Je ne voulais pas qu'elle croit que je voulais la suivre, inventer une excuse ou que sais-je parce que je déteste rester sur des malentendus. Du coup, maintenant elle savait. Je lui clouais un peu le bec, j'avais l'impression. Elle ne savait pas quoi dire et restait sur un "ah" qui voulait tout dire. Je pense vraiment maintenant qu'elle imaginait tout et n'importe quoi que je pourrais pondre comme excuses, et qu'elle se rendait compte que je ne pouvais pas inventer une chose pareille. J'aurais bien aimé me l'inventer, tout ça. Pourtant, je vivais réellement un enfer depuis une année. Pourtant, ça ne m'empêchait pas de vivre des aventures la nuit, comme là maintenant, sans prendre le moindre risque. La nuit je me fais très rarement menacer, et plus du tout depuis quelques mois. Je risquais plus à sortir à la lumière, d'où mon envie de rentrer vite avant que le jour ne se lève. Je la regardais alors, dans ce lourd silence. Je ne voulais pas le briser, car il était le reflet de ma situation et de sa façon de gérer la chose, de réagir. Puis elle continuait, avec une phrase.. stupide. Limite choquante. Bonne chance? C'est une blague? D'où tu peux dire bonne chance à une nana qui galère tous les jours depuis un an? Et elle continuait de s'enfoncer en me demandant si je savais à quoi ils ressemblaient. Je levais un sourcil. Je soufflais avant de me lever et de dire, droit dans les yeux de cette dernière, quand même calmement. Tu crois que si je connaissais leur visage je me cacherais comme ça comme une idiote et je n'aurais pas tenté d'engager la police, des authentifications par rapport au visage que j'aurais vu? Que j'aurais pas tenté de prendre des photos? Si ce qui t'intéresse c'est de savoir si tu n'es pas dans la merde, qu'on ne risque pas de te suivre, alors sache que non. Tu ne risques rien. Mais si je suis tant un danger à présent à tes yeux, alors je vais te laisser avec ton café et tes cookies, je te souhaite une bonne journée et, bonne chance. dis-je alors d'une traite avant de tourner les talons et de prendre la porte. Oui je suis franche, oui je prends vite le chou, mais là je n'en pouvais plus. Autant j'ai tenté de faciliter les choses à rester, à expliquer, à tenter de lui faire confiance, autant à part le sexe apparemment elle sait pas faire grand chose. Je ne la connais pas tant que ça, mais du peu que j'ai vu ce matin en tout cas. Dans la nuit qui commençait très légèrement à s'éclaircir, je courais dans le noir pour rejoindre ma cachette.