Caelyn & Yael 

Il y a du foutage de gueule dans l'air
Yaël a passé les dernières heures dans un vol en classe éco, juste devant un gosse chahuteur et juste à côté d’une petite vieille qui ne faisait que se plaindre des gosses de maintenant. Autant dire que ça lui avait évité de se plaindre lui-même du sale mioche derrière lui mais aussi qu’il n’avait qu’une hâte : arrivé et pouvoir rentrer chez lui. Pour le boulot, il a dû aller voir un potentiel futur client et ne vivant pas dans le même état que lui, il avait privilégié l’avion à la voiture mais vu comment son vol s’est déroulé, il aurait passé du meilleur temps en voiture. Plus long certes, mais il n’aurait pas envie de crier à tout le monde de se calmer cinq minutes et surtout, de se taire pour qu’il se repose. Heureusement qu’une fois arrivée il pouvait rentrer chez lui et ne pas aller bosser. Ça lui ait déjà arrivé de devoir aussi tôt repartir pour d’autres réunions et autant dire qu’il n’était pas pro actif dans ces moments-là. Récupérant son sac à l’aéroport, il ne se fit pas prier pour rejoindre sa voiture qui l’attend sagement depuis trois jours sur un petit parking non loin de l’aéroport, où il n’avait pas de risque de se faire piquer quoi que ce soit ou cassé une vitre, voire même le parebrise. Yaël a franchement la sensation d’être totalement dans le brouillard mais heureusement il ne l’est pas assez pour qu’il puisse prendre la route sans risquer quoi que ce soit. Il s’est déjà esquinter un genou, ce qui a brisé ses rêves, alors autant éviter de se faire quoi que ce soit d’autre. Pire encore : risquer de faire du mal à quelqu’un d’autre. Enfin tout s’est bien passé, même pas une rayure sur sa voiture en allant se garer alors que les deux voitures autour étaient vraiment très rapprochées. Alors tout va bien, il va pouvoir rentrer chez lui se mettre au lit. C’est ce qu’il fit, tombant directement dans le monde des rêves et des songes. Il n’avait même pas eu le temps d’aller dans son lit, le canapé faisant totalement l’affaire alors qu’il s’était seulement posé deux minutes pour enlever ses chaussures. Tant pis, il a un bon canapé donc il ne risque pas de se froisser un muscle ou se bloquer le dos. Quoi que vu où il avait pu s’endormir après certaines soirées, il se dit qu’il peut dormir n’importe où ou presque. Quoi que, il commence à se faire vieux quand même. En tout cas, Yaël n’a aucune idée de combien de temps il a dormi lorsqu’il entendit du bruit, des voix plus précisément, provenir du couloir. Yaël est loin d’être une commère, à écouter aux portes et à ensuite divulguer des rumeurs auprès des autres voisins mais là, sans qu’il ne sache exactement pourquoi, il est allé ouvrir la porte. Il n’a pas fait cela discrètement pour laisser seulement passer une oreille pour pouvoir écouter. Non, il a fait ça en grand, la porte grand ouvert, lui-même pas caché alors qu’il regarde qui parle. Il avait entendu la voix de sa voisine, il la connaissait par cœur, par contre la personne avec qui elle parlait, pas mémoire de la connaitre ou non. Pourtant en les voyant là toutes les deux alors qu’ils ne semblaient pas être amies, elle lui disait vaguement quelque chose. Sortant alors carrément dans le couloir pieds nus, il se permit d’aller leur parler, l’air de rien, pas comme s’il s’incrusté dans leur conversation alors qu’il n’était surement pas le bienvenue. « Il se passe quoi ? Même au cinquième étage, ils doivent vous entendre ! » Dit-il simplement. Oui s’il est sorti ce n’est pas pour aller faire connaissance – ou bien reconnaissance car en s’approchant il crut reconnaitre une jeune femme avait qui il avait passé du bon temps le mois dernier, mais bien pour leur faire remarquer que si elles veulent parler, elles peuvent aller ailleurs au lieu de faire profiter tout l’immeuble de leur prise de tête. A moins qu’elles ne se la prennent pas, Yaël ne saurait dire exactement étant donné qu’il a encore la tête dans les vapes même s’il reprend peu à peu ses esprits. Cette sieste improvisée lui a vraiment fait du bien.
LUCKYRED

Caelyn & Yael 

Il y a du foutage de gueule dans l'air
Pas de cours à donner aujourd’hui. Non, il fallait dire que j’avais encore tant de chose à faire, à gérer, que je m’étais permise de sauter la journée de classe laissant la main à la stagiaire débutante et surtout désireuse de bosser à nos côtés. Il fallait qu’elle parvienne à avoir une certaine autorité sur les enfants pas toujours facile, surtout, car le haussement de voix ne servait strictement à rien. Je pensais à plein de chose, il est vrai que j’aurais aimé ne pas avoir à penser à ma mère, mais les mois de son coma continuait de s’écouler et le temps passant, elle allait finir par avoir moins d’importance pour l’hôpital où elle était. Je me demandais si je devais la débrancher un jour ou non. Les questions étaient affluentes dans mon esprit et les réponses n’étaient guère plus cohérentes que mon cerveau. Je me sentais tout bonnement en enfer, un enfer certes silencieux tout comme ma vie, mais j’aurais aimé que l’on me dise, qu’on me guide pour ce choix mortuaire que j’avais à faire. Je ne savais pas comment me sortir de cela, dire oui ou non. J’avais clairement besoin de mon père, mais il était en déplacement et non joignable durant un petit laps de temps. Merci à cette petite promenade non enchanteresse qu’il devait se coltiner dans les desserts du Sahara. Là recroquevillée sur moi-même, je pensais, me demandant encore et encore où était la bonne réponse. Je n’avais jamais été proche de ma mère, mais était-ce une raison pour vouloir la tuer ? Oui, pour moi c’était moi qui la tuait et non cette bombe qui l’avait mis dans cet état. J’étais mortifiée et je ne pouvais rien faire, pourtant j’aimerais juste pouvoir aller me défouler, je n’aurais pas dû le faire, mais finalement je m’étais décidée pour aller courir. L’air frais sur mon visage, me donnait un petit sourire alors que mon souffle se voulait de plus en plus rapide tout comme mes foulées qui m’avaient menée au plus grand parc de la ville. Le tour de ce dernier m’avait facilement prit deux heures et malgré ça je n’avais pas retrouvé la paix. Il fallait peut être que je cesse d’y penser. Alors retour à la maison entre temps je m’étais arrêtée pour me prendre de quoi manger, des cochonneries, mais la nourriture sucré me redonnait la pêche et la joie de vivre … plus quelques kilos en plus ! Chez moi, j’avais mangé devant quelques petits films à la romance unique histoire de me vider pour de bon l’esprit, manque de peau, il fallait qu’en oubliant ma mère, je pense tout bonnement à mon ex vivant non loin de moi vu qu’il était juste la porte d’â côté de la mienne. Poissarde. Dés fois, je devrais me demander si je n’avais pas un sale karma. Je voyais les lumières de mon appartement s’affoler, c’était pour me signaler que quelqu’un venait de sonner à la porte. J’ouvrais la porte me retrouvant devant une jeune femme avec un ventre légèrement arrondis, je me demandais bien ce qu’elle me quémandait celle-là. « Bonjour, c’est pour quoi ? » Je tenais la poignée de ma porte entre ma main, tout en m’appuyant sur la porte, alors qu’elle m’offrait un petit sourire finissant par me parler de Yaël. « Je suis là pour savoir si vous savez où est Yaël, je sais qu’il est votre ex, mais pour le coup moi … » .Elle reprit son souffle annonçant une nouvelle qui me fit un grand mal. « le père de cet enfant... Il est où alors ? » Je la regardais sentant mon estomac se tordre de toute part. Je secouais un peu la tête. « Euh.. félicitation … mais il est.. » oui, j’allais clairement lui dire où vivait ce connard, mais en relevant la tête pour cesser de fixer son ventre, j’avais déposé mon regard sur l’homme en question qui était sorti sur le couloir, j’avais cru comprendre qu’il avait parlé, mais je n’avais pas compris quoi que ce soit dans la pénombre de l’endroit. « C’est toi qu’elle cherche, monsieur le papa ! » Disais-je méchamment avant de regarder la femme. « Je vous souhaite bien du courage ! » Et moi j’allais aller pleurer dans mon coin surtout !
LUCKYRED

Caelyn & Yael 

Il y a du foutage de gueule dans l'air
Il était tellement fatigué qu’il aurait pu dormir encore de longues heures. Seulement, il faut croire que la vie ne veut pas que Yael se repose, comme s’il était puni pour une raison qu’il ignore totalement. Il en a des erreurs, il n’y a pas de doute là-dessus mais il ne pensait pas que ça reviendrait sous la forme de karma qui veut l’empêcher de dormir alors qu’il entend provenir du couloir. Il aurait pu aller dans sa chambre qui est plus éloigné du dit couloir et surtout, où il pouvait fermer la porte et donc atténuer le bruit mais il en a décidé autrement puisqu’il se leva pour aller voir directement la source du bruit. De loin, on aurait pu croire qu’il s’agissait de deux amies mais vu le ton froid qu’elles employaient pour s’adresser la parole, il y a peu de chance que ce soit le cas. Il connait Caelyn malgré qu’il essaye de montrer le contraire en se comportant comme un inconnu lorsque leurs regards se croisent au détour d’un couloir. Enfin bref il la connait et il sait qu’elle ne s’adresse pas de cette façon avec ses amies et qu’elle l’aurait sans doute accueillit chez elle et non pas dans ce couloir assez sombre où ça doit être fatigant pour elle de tenter de lire sur les lèvres. Yael se mêla alors à la conversation, essayant de comprendre. Peut-être pourrait-il jouer au juge même si pour le coup il s’incruste plus qu’autre chose puisque ça ne le regarde pas, du moins c’est ce qu’il pense en tout cas. La femme lui disait vaguement quelque chose mais au vu des soirées alcoolisées dont il a participé ces derniers mois, elle peut être n’importe qui, une fille qu’il a fréquentée comme une inconnue croisée quelque part. Il resta néanmoins figé lorsque les mots de son ex fiancée arrivèrent jusqu’à ses oreilles. De quoi ? C’est quoi cette blague ? Il sait très bien qu’il s’agit là d’une grosse connerie, qu’il s’agit même peut-être d’une simple caméra qui va faire un flop car il ne peut pas croire que cette histoire de paternité est vraie puisqu’il ne peut pas avoir le moindre enfant. C’est la raison qui l’a poussé à clore son histoire avec Caelyn alors bien sûr qu’il sait qu’il ne peut être biologiquement le père de n’importe quel bébé de cette planète. Néanmoins, ça le laisse quand même sur les fesses qu’on puisse venir le faire chier avec ce genre de chose, surtout devant Caelyn qui, bien sûr, n’est pas au courant de ses problèmes. « De quoi ? » Fini-t-il par réagir en regardant la femme qui avait l’air d’approuver les paroles de Caelyn. « Je voulais te l’annoncer moi-même mais c’est vrai je suis… » A parce qu’elle croit en ses conneries en plus ? Non mais Yael a l’impression de rêver là. Levant les yeux au ciel il finit par mettre une main sur l’épaule de Caelyn pour que cette dernière se retourne et puisse lire sur ses lèvres. Là, il fait plus attention à la réaction de son ex que de la femme qui pense porter son fœtus. « C’est des conneries, je suis le père de personne ! » Pourquoi est-ce qu’il fait autant attention à ce que Caelyn puisse penser de lui ? Ils ne sont plus ensembles, il pourrait très bien fonder une famille avec une autre, il ne la trompe pas après tout mais il ne veut pas qu’elle se fasse des idées comme quoi il a fait le moindre enfant alors que c’est faux. Seulement, il ne peut pas vraiment lui expliquer pourquoi. Le jeune homme ne veut en aucun cas qu’elle sache la vérité. Il a ruiné leur vie de couple pour cela alors ce n’est pas pour lui dévoiler à cause d’une idiote qui se fait de fausses idées. Finalement il regarda la jeune femme quasi inconnue pour lui demander « Qu’est-ce que vous me voulez ? Du fric ? C’est pour cela que vous allez raconter des conneries sur moi ? » Même s’il aurait pu être le père, il ne comprend pas très bien la situation ? Comment connait-elle Caelyn et pourquoi lui annoncer cela avant de lui dire à lui ? Elles se connaissent toutes les deux ou comment ça se passe ? Autant dire que Yael est totalement sur le cul et il ne sait ni quoi faire ni quoi dire pour le coup. Il aurait définitivement du rester chez lui pour dormir car là, il a l’impression de vivre dans un cauchemar.
LUCKYRED

Caelyn & Yael 

Il y a du foutage de gueule dans l'air
Quelqu’un m’en voulait ? Avais-je fait quelques choses de mal pour qu’on s’en prenne à moi de la sorte ? Aucune idée, mais pour le coup, je ne me sentais clairement pas bien face à cette femme qui venait de cogner à ma porte. Elle venait me demander où était l’heure papa de son bébé. Elle était enceinte, moi qui avait auparavant avec lui des rêves de famille, je me sentais fébrile, en plus j’avais quelque peu du mal à rester concentrer sur ses lèvres pour parvenir à les lires correctement, surtout qu’elle était dans la pénombre du couloir. Enfin, le jeune homme, le papa devrais-je dire venait de sortir de chez lui, mon regard sur lui je sentais mon cœur louper quelques battements. Comment devais-je réagir ? Peut-être que je ne devrais rien dire et juste me casser, en gros c’était ce que je pensais faire, mais autant dire que l’envie de râler était bien trop forte. La porte s’était pourtant refermée sur ce couple pathétique qui était devant ma porte. La jalousie qui fait parler ? Clairement et pour le coup je l’assumais. À cause de ce mec j’avais perdu des années pour me construire une relation stable et avoir des enfants. C’était mon plus grand rêve que d’avoir ma petite famille à moi, vivre des grossesses et tout. Je ne savais plus quoi penser, mais pour autant j’ouvrais à nouveau la porte, alors que je soufflais doucement en les regardant, eux toujours devant ma porte. En vrai que faisais-je là ? Mais quand je me décidais de me casser à nouveau Yaël venait malheureusement de poser sa main sur mon épaule. Je le regardais alors que je retenais des larmes, car l’envie de craquer était bien trop forte, mais il fallait justement que je sois brave face à ce mec. « Non pas encore, mais bientôt … » Je le regardais soufflant. « Félicitation, tu auras une famille avant moi ! Bravo ! » L’ironie était sans doute le ton le plus horrible de ta voix, tu n’aimais pas réellement ce dernier, mais tu ne pouvais pas mentir sur le fait qu’il allait être père et que cela ne te réjouissait pas. Non, tu lui en voulais, de t’avoir menti, de t’avoir fait penser que tu n’étais pas assez bien pour un homme entendant après tant d’année. Tu ne l’avais pas compris et dans le fond tu n’avais pas voulu le comprendre. Ô ça non. Yaël commença à dire à la jeune femme présente qu’il n’était pas le père ! «Si on a couché ensemble dans les toilettes de ce bar où tu m’as parlé de ton ex Caelyn même ! Tu étais bourrée ! Cette grossesse correspond à notre rencontre !» Finissait-elle par dire. Je lisais sur ses lèvres frottant mes yeux avant de souffler. « Sérieux, autant que vous alliez parler de vos plaisirs charnels ailleurs que devant moi ! » Je les regardais à tour de rôle et soufflais par la suite. « Toi ne m’approches plus jamais ! Tu n’es qu’un naze et si moi avec mes problèmes auditives je n’étais pas assez bien pour toi ! Détrompes toi, tu es le seul mec qui n’est pas bien pour personne ! Même cette fille mérite mieux que toi ! » Lui disais-je la rage parlait clairement pour moi pour le coup. Je frissonnais de rage mon regard se déposant encore sur lui ne sachant clairement pas quoi dire de plus, mais cette fille finissait par me pousser, car je n’avais pas entendu le début de ses dires. «D’où tu parles ainsi au père de mon bébé !» Mon regard sur elle je la fixais méchamment avant d’écouter ses dires. «Il faut dire que ce gars mérite mieux que ça !» disait-elle alors que je finissais par la pousser violemment ! « Cassez-vous de ma vie clairement ! » Lâchais-je en soufflant. Je rentrais chez moi, laissant mes larmes couler, alors que je me laissais glisser le long de cette porte, j’avais une envie : hurler. Mais je ne voulais pas le faire pas pour qu’un des deux monstres du couloir ne trouvent un moyen de m’enfoncer plus ! J’avais besoin de souffler. Je filais dans la chambre pour m’habiller en tenue de jogging, je pensais que les deux abrutis étaient rentrés chez Yael, mais en sortant je me retrouvais nez à nez avec eux. « Je ne fais que passer ! » lâchais-je sans adresse un quelconque regard à ces deux-là.  
LUCKYRED

Caelyn & Yael 

Il y a du foutage de gueule dans l'air
Yaël aurait clairement du rester chez lui car sortir dans le couloir pour qu’une folle vienne l’accuser de l’avoir mis enceinte et ce devant son ex, c’est très peu pour lui. Non seulement il se protège maintenant qu’il n’est plus réservé qu’à une femme car il ne veut pas mourir après avoir chopé des saloperies sexuellement transmissible mais en plus parce qu’il a assez mal pris le fait d’être fertile, ce n’est pas pour qu’on vienne lui faire croire que son médecin avait tort. « Non ni maintenant ni dans neuf mois ! » Essayait-il de la convaincre encore et toujours. Yaël n’a aucune raison de se justifier devant son ex qui, comme le nom l’indique ne reste qu’une ex et pourtant, il ne peut pas s’empêcher de lui faire comprendre que cette fille s’est inventée une vie. Ils ont peut-être couché ensemble, ça il ne met pas vraiment de doute sur cette information étant donné qu’il a tendance à bien profiter de la vie et du célibat ces derniers temps mais il n’a alors pas été le seul à profiter de son corps car il ne peut définitivement pas être le père. Sinon, il n’aurait pas couché avec elle, il serait encore avec Caelyn et qui sait, peut-être que ça serait elle qui serait en train de lui annoncer cet heureux évènement. « Ce n’est pas une compétition » Fini-t-il par lui sortir en la regardant dans les yeux. Oui ce n’est pas une compétition, il ne pouvait même pas imaginer que ça le saurait puisque dans les faits, il ne peut pas mettre enceinte personne. Il ne veut pas lui dire la vérité, ça remettrait en question tout ce qu’ils ont traversés ensemble mais bon, il ne veut pas non plus qu’elle souffre en l’imaginant en train de changer la moindre couche. Rapportant alors son attention sur la quasi inconnue, il leva les yeux alors qu’elle fit allusion au fait qu’il pouvait chouiner sur sa séparation avec son ex, ça casse son image de mec dur, avant de lui dire simplement « Et bien faut croire que je ne suis pas le seul qui te soit passé dessus dans ses toilettes ! » Il parait pour un mec vulgaire mais pour le coup il s’en fout. Déjà qu’en temps normal il s’en fout comme de l’an quarante  alors en plus elle vient inviter des mensonges sur une paternité, il ne va pas sortir des pincettes. Se tournant finalement vers son ex, il resta de marbre en l’écoutant l’insulter. Elle peut dire ce qu’elle veut, il sait ce qu’il vaut et il sait aussi pourquoi il lui a brisé le cœur : pour qu’elle soit heureuse sur le long terme. « Tant mieux j’veux juste m’amuser » Ce qui est faux dans le fond mais la seule personne qu’il aime, il ne peut pas être avec elle alors à quoi bon chercher une bonne histoire s’il ne peut pas rendre une femme heureuse en lui faisant un enfant ? « Eh oh du calme » Il ne peut s’empêcher de prendre le parti de son ex alors que son ancienne conquête essaye de prendre sa défense en lui parlant mal alors que Yael n’a pas besoin de qui que ce soit pour prendre sa défense. Il est assez grand comme ça. « Parle-lui autrement » Faut que les esprits se calment là. C’est clairement en train de l’énerver alors qu’il se retrouve seul avec la femme enceinte. Lui expliquant alors le fait qu’il ne pouvait pas être le père car il est stérile, elle semble penser que ce ne sont que des banalités qu’il sort pour s’enlever le rôle de père. Non mais fait qu’elle arrête. « Si je te dis que je ne suis pas le putain de père de cette enfant ! » Il n’a pas beaucoup dormi alors il ne faut pas trop le chercher il est de mauvais humeur. Finalement il vit son ex passer à côté d’eux pour partir et même si dans le fond ça ne devrait rien lui faire qu’elle puisse l’imaginer futur papa, il en profita pour la suivre et accélérant le pas, il se retrouva à lui barrer le chemin. Au moins elle peut lire sur ses lèvres. « Je ne suis pas le père c’est une erreur, c’est impossible biologiquement parlant » Il ne peut utiliser le terme fertile, pas devant elle c’est plus fort que lui et maintenant qu’il a dit cela, il espère – même s’il en doute – qu’elle ne comprendra pas car il s’était promis de ne pas lui en parler et de la laisser mener sa propre vie.
LUCKYRED

Caelyn & Yael 

Il y a du foutage de gueule dans l'air
Je me sentais perdue, il me suffisait pour ne plus avoir mal de ne plus lire ce qui pouvait se passer sur les lèvres de ces deux-là. Mais, c’était comme impossible, je voulais savoir tout en me disant que c’était clairement une mauvaise idée. Je regardais Yaël et j’avais envie de l’étrangler, mais pourquoi ? Après tout, il avait dit il ne voulait pas d’une femme comme moi, il ne voulait pas de moi. « Peu importe, tu sais de toute façon ça ne me concerne plus, tu me l’as clairement fait comprendre en me disant que tu ne supportais pas d’être avec une fille comme moi. Sois heureux, elle entend et tes enfants aussi ! » Que je lui foutais dans la tronche. Je me sentais comme une mauvaise d’agir de la sorte, mais dans le fond, cela m’importait peu. L’impression que ma vie continuait de me pousser, de s’en prendre à moi. J’avais envie de craquer, mais je ne pouvais clairement pas faire cela, je ne pouvais pas céder à la facilité de pleurer et de m’en aller, surtout que cette fille avait l’air toute heureuse de savoir que cela me rendait mal. Elle avait un sourire mal placé que j’aimerais sans doute lui faire avaler, mais je n’en ferais rien et alors que je regardais les lèvres de Yaël bouger, je soufflais. « Oh ce n’est pas une compétition ? Pourtant, même si ce n’est pas le cas, tu as l’air de t’en sortir mieux que moi … maintenant je sais encore plus que tu n’en avais rien à faire de moi ! » Lui lançais-je en langage des signes pour que l’autre ne comprenne pas. « Qu’à t’elle dit sur moi ? » Je lisais sur ses lèvres et souriais en ne quittant pas son regard, peu importe, je savais ce que je disais et je voulais que seul lui comprenne, je lui en voulais. Mon cœur auparavant avait déjà été meurtrie par sa faute, mais il venait de se briser cette fois, je ne savais plus quoi faire et autant dire que je n’étais plus sûre de vouloir croiser le jeune homme à présent. Pourquoi étais-je encore là, pourquoi n’étais-je pas déjà rentré dans mon appartement pour sans doute aller me manger un bon gros pot de glace de vanille noix pécan ? Pourquoi. La question était là et je ne savais pas pourquoi mes jambes n’obéissaient pas à mon esprit, sans doute la curiosité de savoir si cet homme qui était l’amour de ma vie était en fin de compte un menteur et qu’il serait capable de dire la vérité pour une fois. Finalement, c’en était trop, j’allais finir par exploser, alors que j’en étais déjà rapidement venue aux mains avec cette femme, je décidais de cesser d’écouter. Il était temps de me recroquevillé chez moi, ils n’avaient qu’à rentrer chez lui pour en parler. Je ne voulais plus rien en savoir, j’étais bien contente d’être sourde pour le coup, au moins je n’aurais pas à entendre la suite. Je m’étais changée et comme pour chaque coup de déprime, je cherchais du réconfort dans la nourriture, mais mon frigo faisait grise mine tout comme mes placards, alors j’enfilais une veste sortant de chez moi. Je pensais que les deux gros lourds étaient partis, mais non. Alors, j’avançais les prévenant que je m’en allais, mais sans rien comprendre Yaël était là devant moi à me bloquer. Je le regardais tout en soufflant. « TU peux être le père, je m’en fiche … je ne fais plus partie de ta vie, c’est toi qui la voulu. … et puis comment … » J’allais poser la question de comment il ne pouvait pas être le père biologiquement parlant, mais l’autre conne finissait par arriver. « La capote a cassé alors maintenant, on va parler, laisse la partir, tu vas avoir une famille ! » Je soufflais les laissant, leurs histoires me gonfler. Alors, je partais en direction de la supérette pour me prendre de quoi manger et au lieu de repasser par le couloir, j’allais passer par l’escalier de secours par ma fenêtre, autant dire que j’allais les éviter.  
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