i only miss you when i’m breathing

Louise & Jason

Je ne voulais pas presser les choses et c'est pour cette raison que je calmais le jeu, que je lui disais qu'après le billard, notre soirée ensemble s'arrêterait parce que je ne voulais pas que tout se fasse trop vite et qu'on ait certains regrets ensuite. En plus, la phase de séduction est toujours ce qu'on regrette une fois que tout est rendu plus officiel. Je voulais donc en profiter le plus possible ; et pour cela, je lui annonçais que je la raccompagnerais chez elle ensuite, pour passer du temps demain ensemble. Le défi -sans doute difficilement réalisable pour moi vu qu'il s'agissait de ne pas se voir pendant une semaine- que je lui lançais la motivait vraiment pour ne pas perdre. Et elle rentrait sa dernière boule avec brio. Evidemment, j'était contente pour elle, bien qu'elle en profite un peu pour me narguer ; j'en riais plus qu'autre chose. J'aurais ma revanche, attention à toi, lui dis-je avec humour.
On quittait ensuite le billard pour rejoindre ma voiture et que je la raccompagne chez elle. Sur le trajet à pied, je remarquais qu'elle avait un peu froid alors je posais ma veste sur ses épaules en lui souriant délicatement. Une fois dans la voiture, Louise allumait la radio pour se mettre à chanter sans gêne, chose qui rendait le trajet bien agréable et à la couleur de cette soirée. Lorsqu'on arrivait devant chez elle, il était évident que je la raccompagnais jusqu'à la porte. Coupé le moteur, je la suivis jusqu'à ce qu'elle s'arrête dans l'allée pour observer les étoiles et le ciel bleu foncé. Moi, je l'observais elle qui semblait partie dans un tout autre monde et puis elle revenait à la réalité et me regardais un instant l'air pensive avant de me remercier. Je comprenais qu'elle ne me remerciait pas uniquement pour cette soirée, mais aussi pour tout ce que j'avais pu lui apporter ces derniers temps. Merci à toi, lui répondis-je tout aussi sincèrement et avec tout autant de sens. Nos regards ne mentaient pas, on se disait tellement de choses par ce biais-là. Lorsque l'une de ses mains vint se poser à l'arrière de ma nuque, les miennes se posaient sur chacune de ses hanches et lentement, nos visages se rapprochaient, nos lèvres se collèrent et nos langues se mêlèrent. Ce baiser dura un long moment, comme si nous ne voulions pas y mettre un terme, mais il fallut le faire. En se reculant légèrement, mon regard se posa à nouveau dans le sien. Bonne nuit à toi aussi Louise, à demain, murmurais-je quand elle commençait à s'éloigner jusqu'à se que nos mains, alors liées, se séparent. Je la regardais faire les quelques pas qui la séparaient de sa porte et restait immobile jusqu'à ce qu'elle referme cette dernière. Je fis alors demi-tour pour rejoindre ma voiture et rentrer chez moi, gardant un sourire au lèvres en repensant à cette soirée, à ce que ma relation avec Louise était en train de devenir. Nous prenions le temps nécessaire et je restais convaincu que mes choix étaient les bons ; que Louise pouvait m'apporter le bonheur que j'espérais pour combler ma vie.