(#)Sujet: Re: [+18] there are scars we just can't hide. (ORWAN) | Mer 3 Aoû - 21:37
Il semblait que même ici, dans cette chambre où il n'y avait qu'Orel et Erwan, Leo arrivait encore à être présent. Et parfois, Erwan avait envie de se taper la tête contre le mur, et répéter le mouvement jusqu'à ce que son crâne ne s'ouvre pour laisser enfin sortir tout le mal, toutes les pensées noires. Leo était toujours là, toujours dans sa tête. Il avait compris qu'il ne s'en irait jamais complètement, qu'il serait toujours dans un coin de lui. Il avait réussi son coup, il avait gagné. Il avait laissé sa marque, une marque indélébile. Non seulement, sous la forme de ce tatouage sur la peau d'Erwan, mais aussi dans ses souvenirs, dans ses pensées, dans sa tête. Si bien qu'une odeur, un mot, un geste, un son, tout ça... ça avait le pouvoir de le ramener un an en arrière, alors qu'il était encore à L.A, enfermé. Leo ne sortirait jamais vraiment de la tête d'Erwan. Il resterait là, impossible à oublier. Et pour Erwan, même avec l'amour d'Orel et l'espoir et tout ce que la vie lui avait donné, c'était bien ça le pire. Le fait que jamais, peu importe ce qui arriverait, il serait capable de se débarrasser de Leo. Même après avoir pris le risque de s'enfuir, celui d'économiser pendant des mois et des mois pour se donner une chance, après tout ça, Leo avait gagné. Il avait réussi ce qu'il avait voulu faire, il s'était glissé dans la tête d'Erwan pour toujours et n'en sortirait jamais. Même là, avec Orel dans ses bras, même en lui avouant son amour encore et encore... il ne pouvait pas extraire Leo complètement de son être et de sa chair. Tout comme il ne pouvait en extraire Orel. Les deux hommes, pourtant si différentes, l'opposé l'un de l'autre, étaient gravés en lui, faisaient partie d'Erwan. Et alors qu'il était encore là-bas, enfermé entre les bras de Leo, c'était Orel qui envahissait ses pensées et l'emmenait ailleurs. Le souvenir de son visage lui permettait de s'évader. Il s'imaginait la voix d'Orel pendant qu'on utilisait son corps, et de cette façon, son esprit se plongeait dans un autre monde. Il était devenu fort à ce jeu-là. Séparer son esprit et son corps. Comme ça, ce qui lui arrivait ne lui arrivait pas vraiment. Ce n'était pas réellement lui qui souffrait. Et probablement qu'un médecin lui dirait qu'il y avait quelque chose de sérieusement inquiétant là-dedans, qu'une personne saine d'esprit ne faisait pas ça. Mais il s'en fichait. Comment est-ce que ça pouvait être mal si ça l'avait aidé ? Si ça lui avait permis de tenir ? Orel l'avait sauvé. Le souvenir de son ami, de son amour, lui avait parmis de rendre les choses un peu plus faciles à supporter. Sans lui, Erwan n'aurait pas survécu. Il se souvenait d'une nuit en particulier, une nuit parmis tant d'autres. Il était allé jusqu'au pont Vincent Thomas, jusqu'au milieu du pont, puis il avait regardé en-bas. Il avait regardé en-bas, en espérant peut-être voir quelque chose dans l'eau, comme son reflet, ou un signe qui lui dirait de ne pas sauter. Ou un signe qui lui dirait de sauter. Mais il était bien trop haut, et la surface était à des mètres et des mètres de lui. Trop loin pour voir. Il avait posé une main sur le garde-fou, et la seconde, envisageant doucement de passer de l'autre côté. Mais quelque chose l'avait retenu. Il n'avait pas su quoi, pas à ce moment-là. Il n'avait pas su qu'est-ce qui l'avait poussé à retirer ses mains, à faire un pas en arrière, et à rentrer chez Leo. Mais bien plus tard cette nuit-là, allongé dans son lit, les yeux grands ouverts et fixés sur le mur en-face, il avait compris que c'était Orel. L'idée de le revoir un jour. Ce soir-là avait été le premier. La première fois qu'il était allé si loin, qu'il avait réellement été à deux doigts de le faire. Il y en avait eu d'autres des soirs. « et je te sauverais toujours bébé.. » C'est la voix d'Orel qui le tira à nouveau vers le présent. Vers eux deux dans cette chambre, heureux. Ses dents qui attrapaient doucement la lèvre d'Erwan. Alors Erwan respira, se concentra. Il approcha encore ses lèvres de celles d'Orel, et doucement, il déposa un baiser sur le coin de sa bouche. Puis il prononça ces mots, lui demanda ce qu'il avait envie là, après cette conversation, après tout ça. L'amour. Il voulait qu'Orel lui fasse l'amour. Il voulait ça, quelque chose de magique pour oublier tout le mal. Juste eux deux, quelque chose que personne ne serait capable de leur voler.
Il n'eut ni le temps de sentir le sexe d'Orel contre sa cuisse, ni celui de se reculer pour l'entraîner vers le lit, ou de penser. Tout ce qu'il savait, c'était que soudain, des mains saisissaient sa tête. Des lèvres s'écrasaient sur les siennes. Une langue passait la barrière de celles-ci, puis celle de ses dents, et venait attaquer la sienne. Erwan se laissa faire, participa simplement et sagement au baiser en laissant Orel faire ce qu'il voulait de lui. Sa main sur sa fesse soudain, pour le tirer vers lui, leurs corps se retrouvant collés l'un à l'autre. Puis Erwan sentit son dos s'abattre contre le mur, ce qui lui arracha une inspiration de surprise à travers ses lèvres entrouvertes. Il sentait l'excitation monter, rien que grâce à ça. Jamais il n'aurait cru qu'un jour être touché ainsi lui ferait tant d'effet. Jamais il n'aurait cru que ce qu'il aurait jusque là jugé violent, brutal, se transformerait subitement en ce qu'il y avait de plus beau à ses yeux. Et peut-être que c'était dangereux, peut-être qu'il marchait sur un fil, qu'il ne calculait pas les risques, que tout pouvait s'effondrer d'un instant à l'autre. Mais il n'en avait qu'à moitié conscience, et tout ce qui occupait son esprit pour le moment était Orel, et ce besoin vital et violent de le sentir. La main d'Orel saisit ses poignets et doucement, les amena au-dessus de sa tête, les plaquant là contre le mur. Et ça aussi, c'était encore quelque chose que Erwan découvrait, mais cette sensation nouvelle d'appartenir complètement à Orel, de lui laisser le contrôle, ça le rendait fou, ça lui donnait envie de gémir, ce qu'il fit. Leurs regards se plongèrent l'un dans l'autre, puis Orel rompit le lien. Ses lèvres étaient à nouveau sur celles d'Erwan, les dévorant, ne lui laissant aucune chance, même s'il le voulait, de l'éviter. Erwan était là, les mains au-dessus de la tête, coincé entre Orel et le mur, il ne pouvait que s'abandonner. Soudain et brutalement, Orel saisit sa cuisse, leva sa jambe, et le corps tout entier d'Erwan remonta un peu, se souleva, son dos glissant contre le mur presque douloureusement. Et son sexe dressé en direction du visage d'Orel fut rapidement caressé par la langue de celui-ci, ce qui arracha un petit cri à Erwan. Puis, en l'espace de quelques secondes, la bouche d'Orel l'emprisonna dans sa chaleur, le faisant trembler instantanément de surprise et de plaisir. Il poussa un gémissement, un bruit qu'il avait été incapable de retenir. Orel joua avec lui, lui procura le même plaisir que celui avec lequel il l'avait lui-même réveillé. Ses lèvres, sa bouche, sa langue. Le sexe dur d'Erwan au fond de la gorge d'Orel et cette envie de plus encore plus. Puis Orel s'arrêta, le reposa, ses lèvres se collèrent encore à celles d'Erwan. Il sentit son propre goût sur la bouche d'Orel, sur sa langue qui un instant plus tôt s'amusait à caresser son sexe, et avec cette pensée, il laissa Orel le retourner doucement, le placer face au mur. Et peut-être qu'une petite boule d'anticipation brûlait en Erwan, mais elle fut noyée par le désir, par le besoin, l'excitation. L'idée qu'Orel allait bientôt être en lui, qu'il se préparait à le prendre. Il sentit ses dents sur son épaule, et sa main se fermant autour de son sexe, et tout ce qu'Erwan pouvait faire, c'était poser ses mains contre le mur pour se soutenir, pour ne pas tomber tant son corps tremblait de désir et d'envie. Son autre main vint vers le visage d'Erwan, trois doigts entrant dans sa bouche pour qu'il les lubrifie de sa salive, ce qu'Erwan fit sans attendre. Puis, très rapidement, le premier doigt entrait en lui. Il poussa un cri, manqua de perdre l'équilibre. Pendant que la main d'Orel jouait avec son sexe, son doigt bougeait en Erwan, le préparait avec hâte mais douceur. Il se sentait trembler complètement, poussa un gémissement alors que le doigt d'Orel s'enfonçait au plus profond de lui. Un autre doigt, un second, qui vint rejoindre le premier. Les mouvements de ces deux en lui étaient destinés à le préparer, les doigts d'Orel s'écartaient puis se refermaient, prenaient soin de lui pour pouvoir passer à la suite. Tout ce que Erwan pouvait faire, c'était rester là à profiter, à sentir Orel en lui, se laisser faire, gémir de plaisir. Un troisième doigt. Il avait l'impression qu'il allait exploser. C'était douloureux, mais jouissif. « Ne jouis pas bébé.. retiens-toi avec moi.. » Il obéit, il n'avait pas le choix, de toute façon. Et enfin, ce fut le moment tant attendu, quand Orel le sentit prêt et se retira complètement, laissant Erwan vide. Mais très vite, il sentit le bout de son sexe contre ses fesses, et Erwan ne pouvait plus attendre, il était à deux doigts d'exploser de désir. Il recula, faisant entrer Orel en lui, poussant un cri non retenu face au plaisir et à la douleur. Orel donna un coup sec, un coup qui arracha presque un nouveau cri à Erwan, mais il le retint, le transforma en un gémissement. Sa main alla se plaquer sur le mur face à lui, essayant de supporter son poids. Après cela, ce fut un enchaînement de coups secs, précis, animaux. Orel n'y allait pas lentement ou doucement, et Erwan commençait découvrir du plaisir là-dedans, à trouver quelque chose de nouveau, quelque chose qu'il ne pensait pas apprécier un jour. Pourtant, Orel le transformait en une autre personne. Alors qu'il se collait à lui pour embrasser sa nuque, il continuait de s'enfoncer en Erwan avec brutalité. Ca faisait mal, mais c'était si bon. Pour la première fois, Erwan hurlait de plaisir, gémissait à outrance, était vocal comme jamais. Jamais il n'avait crié de plaisir de cette façon, si on oubliait les simulations honteuses que Leo l'avait forcé à faire. Mais là, c'était honnête, sincère, c'était du plaisir et rien que ça. Et lui-même avait du mal à comprendre comment il pouvait aimer ça, comment soudain il pouvait trouver la brûlure délicieuse. Comment le fait qu'Orel lui fasse mal pouvait l'exciter. Il avait désespérément envie de quelque chose de fort, quelque chose de brutal, et il ne savait pas comment le dire à Orel, parce que "fais-moi mal" n'était pas quelque chose qu'il était capable de dire, parce que ça lui semblait trop étrange. Mais le glissement du sexe d'Orel en lui provoquait quelque chose de douloureux mais de si bon que ses cuisses en tremblaient, vite suivies par tout son corps. Il voulait Orel encore plus profondément en lui, voulait le sentir pendant des semaines. Alors les mouvements d'Erwan venaient rejoindre ceux d'Orel, alors qu'il s'enfonçait sur lui, hurlant de plaisir à chaque fois que son sexe touchait la petite boule de nerfs qui se trouvait en lui, qui envoyait le plus délicieux des plaisirs dans tout son corps. Il réalisa à moitié qu'il était en train de pleurer. Pleurer de bonheur, de plaisir, de jouissance, tellement c'était bon. Puis soudain, dans un dernier cri, il atteignait l'orgasme. Il jouissait, répandant sa semence sur son propre corps, sur le mur devant lui. Son corps se contractait autour d'Orel, tremblait sous la force de son plaisir.
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(#)Sujet: Re: [+18] there are scars we just can't hide. (ORWAN) | Lun 15 Aoû - 23:52
Dans un couple tout n'est pas toujours rose
feat. Orel && Erwan
Orel s'était toujours dis que jamais il ne brusquerait Erwan. Il voulait lui laisser le temps d'être totalement à l'aise avec Orel et avec son corps pour qu'il goutte à la frénésie de ce qu'il aimait. Le jeune homme n'avait jamais été un grand tendre.. au contraire. Il aimait être fougueux, animal et ne connaissait pas la délicatesse... le plaisir, il le connaissait principalement dans ce qui était brutale. Sûrement les conséquences d'avoir été autrefois battu. Mais avec Erwan, il avait apprit à aimer autrement et aimer d'une autre façon...Il était devenu et devenait encore aujourd'hui un homme nouveau.. il devenait plus sensible, plus doux.. mais aussi plus fort. Autrefois, il n'était qu'un gosse ;.. maintenant, oui maintenant... c'était un homme. Un homme qui prenait son amant contre le mur avec la vivacité et la passion qu'il avait envie de lui montrer. Il voulait partager avec lui ce qu'était que de faire l'amour, sa façon à lui d'exprimer ses sentiments et... et qu'ensemble ils tombent enfin les barrières... que la tension redescende dans ce rapport bestial et intense. Orel ne se mettait plus de barrière, il voulait qu'Erwan le voit complètement et tel qu'il était vraiment et complètement. Et s'il avait peur tant pis.. mais non, il ne devrait pas avoir peur, car Erwan avait confiance en Orel.. il formait un tout, un eux... il n'existait rien en ce monde et même au delà qui pouvait les séparer. Rien.
A chaque coup de rein, Orel pouvait entendre sa peau claquer violemment contre les fesses si blanche de son amant, celles-ci devenant plus rouge à chaque instant. Les mains du jeune homme maintenant avec fermeté les hanches d'Erwan, qui gémissait à grande voix, hurlant de plaisir à chacun de ses vas et viens. Il le sentait si chaud, si étroit et brûlant à l'intérieur.. mais en même temps il pouvait sentir comme il était écorcher, et comme son passé avait pu laisser des traces sur son corps.. il voyait sur son dos les cicatrices et il se pencha pour les embrasser, tout en grognant entre ses fesses. Il mordit sa chair au niveau de sa nuque, sur son épaule et le serrant contre lui, l'entendant hurler de plus en plus fort. Il pouvait entendre le mélange de douleur et de plaisir... mais le plaisir prenait de plus en plus le dessus invitant Orel à continuer. De toute façon il ne pouvait plus s'arrêter.. il sentait son sexe près à exploser et accélera encore et encore, saisissant un bras à Erwan pour se redresser et se reculant et le pénétrant encore plus fort encore et toujours jusqu'à ce qu'il l'entende jouir dans un hurlement de jouissance ultime, se cambrant à ses coups de reins alors qu'Orel se sentait venir également. Il sentait son membre encore plus à l'étroit de par les soubresaut de son amant qui hoquetait de plaisir en se libérant sur le mur en face d'eux. Il ne fallut qu'un dernier coup de rein fatidique pour que le jeune homme se libère également, en lui.. au chaud. Il se laissa tomber sur son dos, gémissant et perdant sa respiration. Il resta un court instant comme ça et embrassa son épaule avant de se retirer dans un soupire.
Orel attrapa aussitôt Erwan, d'un geste, tant il semblait à bout de force par cet ébat si nouvellement intense. Il l'attrapa alors et le porta comme une princesse et comme si lui ne souffrait d'aucune fatigue. Il marcha là, complètement nu et collant de transpiration et porta son amour jusqu'à la salle de bain. Il passa la baignoire et s'assit à l'intérieur avec son amour contre lui, son dos contre son torse. Erwan semblait à bout de force et sa respiration était apaisante et son regard si beau.. il était parfait. Si parfait, si pure... c'était un ange. Un ange venu le guérir de son passé si tortueux... ils se guérissaient l'un et l'autre. Orel alluma l'eau chaude et laissa la baignoire se remplir tranquillement, en versant un peu de bain moussant à l'intérieur, avec une drôle de couleur rose violet... y avait qu'Erwan pour aimer des trucs pareil.. mais Orel l'aimait ainsi. Il prit l'éponge et la plongea dans l'eau qui montait rapidement et chatouillait agréablement d'une douce chaleur. Le jeune homme commença à caresser la peau de son amant avec l'éponge douce, décontractant chacun de ses muscles en embrassant ses cheveux. Il posa l'éponge sur le sommet de sa tête et la pressa, laissant l'eau couler sur ses longs cheveux mêlés.. Il resta un instant ainsi dans le silence, profitant du bruits de l'eau et de la respiration d'Erwan qui l'apaisait si facilement.
(#)Sujet: Re: [+18] there are scars we just can't hide. (ORWAN) | Mar 16 Aoû - 20:49
C'était inattendu et étonnant. Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi, comment, quelle était la logique là-dedans. Mais il n'y avait rien de plus exquis à cet instant que tout lâcher, perdre le contrôle, et laisser Orel diriger. Erwan vibrait de tout son être alors qu'il laissait Orel faire ce qu'il voulait de lui. Il avait confiance, il était peut-être la seule personne sur Terre en qui il avait réellement confiance. Et ainsi, ce fut libérateur de juste s'oublier, de donner à Orel la permission de le toucher comme il le voulait, de faire de lui ce qu'il voulait. Erwan lui appartenait, il était à lui, et ça lui convenait totalement. Certes, les choses auraient pu se passer différemment, Erwan aurait pu très mal vivre cette brutalité nouvelle, cette façon qu'Orel avait de lui montrer son amour. Mais il s'agissait d'Orel, et chacun de ses gestes était rempli d'une tendresse qu'Erwan comprenait, malgré la hâte et la férocité. C'était impossible pour lui de se retrouver transporté dans de mauvais souvenirs à cause de cela, car Orel n'avait rien en commun avec les autres. Même dans sa violence, Orel ne lui faisait pas de mal, pas comme les autres. Erwan ne s'attendait pas à trouver du plaisir de cette façon là, mais là, avec le sexe d'Orel en lui, qui s'enfonçait encore et encore, il ne pouvait qu'être heureux. Rempli de bonheur. Et tout faisait sens. Il ne voulait ressentir qu'Orel, pour toujours. Vivre pour, par et à travers lui. Et il voulait qu'Orel ressente la même chose pour lui. Il voulait être sien et lui donner tout ce qu'il avait, tout ce qu'il était, et rien ne pourrait jamais le rendre plus heureux que ça. Il était là, coincé entre Orel et le mur, hurlant de plaisir, et il se sentait comblé. Orel s'écrasait contre lui sans lui laisser de répit, et sans doute qu'Erwan aurait mal pendant des jours, mais ce serait la plus délicieuse des douleurs. Celle du bonheur, celle de leur amour. Alors il cherchait, il joignait le mouvement, essayait de ressentir encore plus, jusqu'à ce qu'il jouisse. Il atteignait l'orgasme avec un cri de plaisir, Orel vibrant en lui. Et quelques secondes plus tard à peine, s'enfonçant une ultime fois en Erwan, Orel jouit à son tour, Erwan sentant sa chaleur en lui, contre lui. Erwan essayait encore de retrouver son souffle, souriant un peu en sentant les lèvres d'Orel se poser sur son épaule. Celui-ci se retira, et le manque soudain arracha un petit gémissement des lèvres d'Erwan, qui sentait au même moment la semence de son petit ami couler doucement entre ses fesses, le long de ses cuisses. Erwan était épuisé, il resta appuyé contre le mur, ses mains plaquées là pour ne pas qu'il perde son équilibre. Il était couvert de sueur, mourrait d'envie de se retourner pour aller se coller à Orel, dans ses bras, mais n'en était pas capable. Orel sembla comprendre ceci, car sans tarder, il attrapa Erwan. Le jeune homme se laissa faire une fois de plus, soupirant de bonheur et de soulagement en sentant les bras de son amant sous son dos et ses genoux, le soulevant et le portant contre lui. Erwan ferma les yeux, reposa sa tête contre le torse d'Orel. Il était si bien là, parfaitement bien. Il ne voulait plus jamais bouger de là. Il laissa Orel le déposer dans la baignoire et s'installer derrière lui, et n'ouvrit les yeux qu'au moment où son dos toucha le torse d'Orel pour s'y reposer. Encore une fois, Erwan laissa Orel s'occuper de tout, il sentit l'eau chaud couler doucement sur son corps et remplir peu à peu la baignoire. Il était trop épuisé pour faire attention, mais le parfum fleuri de son bain moussant pailleté vint chatouiller ses narines. Il regarda un moment les volutes mauves colorer l'eau du bain. Erwan resta silencieux alors qu'Orel commençait à passer l'éponge sur son corps, retirant la sueur de sa peau brillante, puis mouillant ses longs cheveux emmêlés et humides. Erwan aurait pu rester ainsi des heures, des jours entiers même. Il était réellement heureux avec Orel, et il réalisait une fois de plus qu'il voulait passer sa vie toute entière avec lui. Il voulait être avec lui à chaque moment de son existence, et cette envie était plus forte que tout. Plus forte que son passé, ses souvenirs, ses démons, ses cicatrices. Plus forte que ses peurs, ses craintes, ses paniques. Plus forte que ses doutes. « Oui » il dit soudain, brisant le silence assez brusquement, avec ce mot visiblement sorti de nulle part. Pour Erwan, ça faisait totalement sens étant donné qu'il venait de retourner la question des dizaines de fois dans sa tête. Il voulait appartenir à Orel pour le restant de sa vie, et il ne changerait pas d'avis. Ce n'était plus le moment d'avoir des doutes, de se poser des questions. « Je veux t'épouser, être ton... mari » il ajouta, pour préciser, pour qu'Orel comprenne de quoi il parlait. Il n'arrivait pas trop à réaliser ce que ça voulait dire, que ça impliquait qu'ils choisissent ensemble un jour qui serait consacré à officialiser leur amour, à le rendre connu de tous, à le célébrer. Le mariage, ça avait toujours fasciné Erwan. Une grande fête remplie de joie et d'amour et de bonheur, et les fleurs, et la musique... Il en rêvait depuis son enfance, s'était parfois imaginé en costume au bras d'une jeune femme en robe blanche. Puis, il avait connu Orel et le gamin qu'il était s'était amusé à imaginer un mariage avec son meilleur ami. Puis l'adolescence, l'époque où il avait commencé à comprendre. Epouser Orel, c'était ce dont il avait probablement rêvé, même inconsciemment, depuis l'enfance. Erwan se tourna doucement, de façon à ce que son visage soit presque face à celui d'Orel, un petit sourire sur ses lèvres. « Je suis pas sûr de le mériter, mais si la vie a décidé que j'ai le droit de t'appartenir, alors je vais pas tout gâcher » il dit en souriant doucement, avant d'aller déposer un baiser sur les lèvres d'Orel. Sa main droite alla trouver celle de son amant, et leurs doigts s'entrelacèrent, Erwan serrant la main d'Orel dans la sienne. « Je t'aime, pour le meilleur et pour le pire » il ajouta, avec un petit rire, contre les lèvres d'Orel sur lesquelles il déposa un autre baiser. Pour le meilleur et pour le pire. Erwan n'avait pas de doute qu'ils allaient encore avoir à vivre des choses difficiles, et d'autres merveilleuses. Il gardait en lui des secrets, des secrets noirs qu'il faudrait un jour révéler à Orel. Il y avait les fantômes de son passé qui jamais ne le laisseraient véritablement tranquille. Mais au-delà ceci, il y avait le bonheur d'être là, avec Orel, être aimé. Erwan ne pouvait pas renoncer à cela, malgré ses peurs, malgré ses doutes. C'était sa chance d'être heureux, celle qu'il avait tant attendu. C'était le moment de la saisir.
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