Qu'il est dur de se décrire quand on n'aime pas parler de soi. Je suis psychiatre ce qui fait que je passe ma vie à m'occuper de la vie des autres au risque de laisser la mienne de côté.  Je commencerais par vous dire que je suis une personne plutôt discrète. Les gens ne se retournent pas sur mon passage, je ne me défoule pas sur le dancefloor en hurlant "C'est ma chansooon!" et je ne porte jamais de bijoux qui font du bruit. Vous l'aurez compris, je suis une personne simple et je ne me plains pas.
Je suis drôle malgré moi, en effet, je suis très très maladroite. Je sais ce que vous êtes en train de penser: les filles maladroites, c'est trop mignon... Mais je vous assure il n'y a rien de mignon quand vos voisins vous connaissent  seulement comme étant la fille qui se foule la cheville dans les escaliers, qui fait tomber ses courses et qui reste bloqué dans l'ascenseur.  
En amitié, je suis une personne très loyale. D'un naturel plutôt timide, je prends du temps à me dévoiler mais, quand on me connaît vraiment, on découvre une fille drôle et pétillante qui prend toujours la vie du bon côté et qui a toujours une solution à tout.
J'ai évidemment des défauts, je suis un peu trop dépensière, j'ai un manque de confiance en moi certain et je fais très mal la cuisine. De plus, déformation professionnelle oblige, il m'arrive de m'occuper de choses qui ne me regardent pas. En effet, je suis à l'écoute des gens, c'est une chose nécessaire dans mon métier, j'aime quand les gens se sentent en confiance avec moi. Souvent parler est la meilleure des thérapies, aider les individus est ma façon de rendre le monde plus beau, plus sain, plus heureux.
J'aime mon métier, j'adore mon métier, il peut m'arriver de passer des nuits blanches à travailler le dossier d'un patient, à me demander comment je pourrais l'aider. Je suis une boulimique du travail, je le sais et j'ai fait assez d'année en tant que psychiatre pour savoir que la plus dérangée dans tout ça, c'est peut-être moi.