Cette ambiance qui m'entoure est particulière. Je me retrouve entourée d'une vingtaine de personne -voire plus- dans cette maison, qui est assez grande pour en accueillir le double. Celle d'une amie, qui souhaitait marquer le coup pour ce nouveau poste qu'elle avait trouvé. Une soirée plutôt décontractée, avec des invités qui le sont tout autant. Je retrouve peu à peu mon indépendance, et j'ai eu une fois de plus la chance de sortir sans avoir l'impression d'être sous surveillance, constamment. Pourtant, malgré l'ambiance festive de la soirée, j'ai l'impression de ne pas vraiment être de cette humeur. J'ai l'esprit ailleurs, peut être est-ce la fatigue accumulée ces dernières semaines. C'est en allant me resservir un verre que je me retrouve face à face avec James. Je ne m'attendais pas à le retrouver ici ce soir, mais j'oubliais que nous avions désormais des amis en commun, dont cette ex-collègue que je lui avais présenté au début de notre relation. Je pense que nous savons tous les deux pas comment agir désormais. Il faut dire qu'on a joué à l'ascenseur émotionnel dernièrement. Entre les fous rires et les reproches, il n'y a qu'un pas, nous en avions fait les frais. Et ce rapprochement que nous avions vécu dans les cuisines de ce bateau semblait avoir mit clairement un doute sur l'intitulé exact de notre relation? Parviendrons nous réellement à devenir amis un jour? Cette question demeure... le temps a fait que ce soir je ne peux pas me permettre d'être proche de lui, parce qu'il va de soit que nous baissons nos gardes au fur et à mesure, et que ca vient d'avantage compliqué à gérer. Je me contente donc de lui sortir quelques banalités pour le saluer, avec une certaine timidité que je ne me connaissais pas. Je pense que je suis surtout gênée, parce que le temps qui s'est écoulé depuis a remit les choses dans leur contexte, et que je suis incapable de savoir quel est le contexte de ce soir justement... Doit on se détester? S'ignorer comme deux ex? Ou se la jouer amical? Je préfère éviter les questions existentiels, je n'en ai pas la force ce soir, et c'est donc avant de rejoindre un groupe de personne que je lui adresse un doux sourire, preuve de l'affection que je lui prote malgré tout.

Je ne parviens pas à entrer dans la conversation du moment, je me contente donc de hocher de la tête et laisser échapper quelques rires afin de participer, dans l'espoir que je me détende d'avantage. Un sujet vient cependant troubler cet état d'esprit libéré dans lequel je me trouvais. L'homme qui se trouve à côté de moi -et dont je ne me souviens plus vraiment du prénom- vient à parler du meurtre qui a eu lieu dans la banque dans laquelle il travaille. Mon sang se glace, j'ai l'impression d'entendre l’écho de mon coeur dans tout mon corps. Cassie, vient à dire qu'elle en a entendu parler elle aussi, et j’écoute  troublée  par toutes ces paroles échangées. Des phrases en ressortent plus que d'autre..."Ouais, il semblerait qu'il a été assassiné par une femme... non tu te trompes, à priori, c'était pas vraiment elle.... c'est absurde, tout l'incriminait, et à cause de flics incompétents, on va se retrouver avec une folle de plus qui ère dans les rues, c'est rassurant...ouais c'est vrai..." Leurs voix résonnent, mes oreilles bourdonnent, je sens la chaleur qui émane de mes joues... "...je l'ai toujours dis qu'il fallait se méfier des femmes moi..."leurs rires ne parviennent pas à me ramener à la réalité. Je suis coupée du monde, seule au monde, et je réalise que je viens d'être jugée par mes propres amis, et qu'ils n'en ont même pas conscience. Je parviens à feindre un sourire forcée avant de m’éloigner. J'ai besoin d'air, j’étouffe, je ne parviens plus à reprendre mon souffle. Je dépose mon verre sur la table la plus proche de moi et cherche une échappatoire à travers la pièce, ayant l'impression que tout les gens m'observent, qu'ils n'attendent qu'une chose c'est que je m'effondre, sous leurs yeux, comme si j'étais devenue une bête de cirque... ma vue me fait défaut alors que j’accélère le pas pour me diriger vers ce couloir obscure un peu plus loin Je le parcours, à bout de force alors que ma main vient se plaquer contre ma bouche. J'ai envie de crier, mais je ne sais même pas si je serais capable de le faire. Les larmes viennent rouler le long de mes joues sans que je ne contrôle quoi que ce soit. Ma main agrippe une poignée qui mène à une chambre dans laquelle je me réfugie, tentant de passer outre cette angoisse que je vis de la façon la plus intense qu'il soit.
   
   

J’avais décliné plusieurs invitations d’amis depuis de nombreuses semaines, je n’avais clairement pas envie d’écouter leurs histoires, leurs problèmes, je pense en avoir déjà assez a gérer pour ne pas avoir ceux des autres. Je sais que si je prends le temps de m’intéresser à eux, je vais laisser de côtés mes propres problèmes et m’enfoncer un peu plus. Mais ce coup-ci, la maitresse de maison se fait très insistante, et je ne peux refuser. Drôle de coïncidences, Logan est avec ma sœur pour le weekend. Je me vois forcé de m’y rendre. J’entre dans cette immense maison où se trouve un grand nombre de personnes pour une simple fête de nouvel emploi. Mais qu’importe, je ne peux plus faire marche arrière maintenant que j’ai passé le pas de la porte. Je pensais que cette soirée allait être complètement barbante mais en apercevant Elisha à l’autre bout de la pièce, je comprends que finalement j’ai bien fais de venir. C’est peut-être débile aux yeux du monde, mais pour moi je trouve que c’est un signe… Il n’y a pas de doutes, nos vies sont faites pour se croiser que l’on le veuille ou non.

Je suis amené à la croiser d’ailleurs, aux alentours du bar, je fais mine d’être surpris de la voir alors que j’avais vu sa présence depuis le départ mais je ne savais pas comment l’aborder, quoi dire… C’est vrai, je ne sais plus quel comportement adopté. Je ne sais comment nous définir et j’ai surtout peur du comment la rencontre va se dérouler. Est-ce qu’aujourd’hui tout va bien se passer comme ce moment passé dans les cuisines lors de la croisière, ou au contraire il va mal se passer comme celui de l’épicerie ? Qu’importe, c’est quelque peu froid. Nous voulons certainement, indirectement éviter le conflit donc le moins nous nous parlerons, mieux ça sera, j’imagine. Je m’efforce de penser à autre chose, de m’occuper l’esprit en squattant dans un groupe qui s’est formé. Le sujet m’importe peu en réalité, mais j’essaie de faire bonne impression afin que mon ennuie ne soit pas remarqué de tous. Quelques sourires par ci, quelques rires forcés par là et le tour est joué.
Alors que je me retourne pour aller me chercher quelque chose à grignoter, j’observe le groupe où se trouve Elisha, et mon regard croise le sien. Je souris tendrement la voyant s’éloigner de ce fameux groupe. Je remarque son visage se fermer lentement. Dois-je m’inquiéter ? Oui je pense. Ma main lâche rapidement le verre qu’elle tient sur le bar et tente de ne pas perdre sa trace dans cette immense maison.

Je finis par trouver le chemin qu’elle a emprunté. Je pousse doucement la porte avant de pénétrer dans la chambre et de refermer la porte. C’est plutôt calme dans la pièce bien que le bruit de quelques reniflements résonne. « Elisha… » lâchais-je avant qu’elle ne se retourne vers moi en larme. Quelque chose ne va pas, c’est sûr. J’aurai pu la laisser dans son malheur après tout on dit souvent que la roue tourne. Mais je ne suis pas comme ça, je ne peux pas la laisser ainsi. Mon estomac se tord en la voyant ainsi. Je soupire et la regarde tendrement avant de la prendre tout contre moi. « Oooh… Vient là. » Mes bras viennent l’enlacer alors que ma bouche vient se nicher sur le haut de sa tête afin d’y déposer un baiser. Sentir son corps et son odeur si prêt de moi le faisait malgré la situation, un bien fou. Rien que ça, faisait battre mon coeur à la chamade. C'était agréable de ressentir ça de nouveau. « Chut… Chuuut… Ca va aller, je suis là… » lâchais-je pendant que mes bras ne cessent de la resserrer contre mon corps et que mes doigts se glissent entre ses cheveux.

   
   

Cette soirée était loin d'être celle que j'avais attendu durant toutes ces semaines. Bizarrement, je me retrouve entourée de ces gens, de ces personnes qui sont pour la plupart mes amis, et avec lesquels je me suis toujours sentie bien, et là je n'y trouve pas ma place, je me sens seule, reclus, en décalage. Comme si j'avais changé, que je n'étais plus la même, que je ne parvenais pas à justifier ma présence à leur côté. C'est assez étrange, est ce mon état d'esprit qui me pousse à me mettre en retrait, ou ai-je changé à ce point? J'enchaîne les sourires polis et quelques acquiescements, mais ca sonne tellement faux. Une seule chose me permet de me donner ce sentiment familier, celui d'être à la maison, James. Pourtant, si fort soit ce sentiment, je peine à me comporter de façon naturelle avec lui. Il faut dire qu'on a longtemps joué au yoyo et que je ne sais définitivement pas à quoi m'attendre ce soir. Dois-je me rappeler que nous ne formons plus un couple et qu'il est plus sage de s'éviter, ou alors prendre en considération ce moment plutôt complice et proche que nous avons vécu à bord de ce bateau et plus précisément dans cette cuisine. Je pense qu'il est dans le flou autant que moi, et notre échange va vite être écourté pour éviter que ce malaise ne s'intensifie, d'autant plus que nous devons certainement être observé par certains convives. Nous avons formés pendant si longtemps un couple, que chaque personne qui nous a côtoyé en tant que tel doit être à l'affût du moindre signe, du moindre espoir que nous formions de nouveau ce duo amoureux. Ca rend d'ailleurs cette confrontation public un peu plus gênante pour moi, je ne suis pas en mesure d'être jugée, ou de supporter des "conseils" ce soir. Voilà pourquoi nous poursuivons chacun de notre côté cette soirée. C'est assez étrange de le savoir non loin et ne de pas pouvoir échanger avec lui, l'observer. Mais de toute façon, le sujet qui vient à être évoqué au sein de mon groupe de discussion va rapidement avoir toute mon attention.

Mon sourire se fige. J'ai l'impression de participer à une mauvaise blague, comme si ils avaient tous compris que j'y étais pour quelque chose, et qu'ils voulaient me taquiner sur le sujet. Mais ce n'est pas le cas, je me retrouve plongé au sein de ce sujet de discussion des plus intenses puisque je l'ai vécu moi même, je me retrouve à supporter les avis et jugements des autres en direct. Et est ce qu'ils ont vraiment tord? Est ce que mon image va désormais se résumer à une dingue qui tente de mettre tout le monde de son côté, y compris la justice? Une manipulatrice, une meurtrière? Je ne supporte plus ce moment, pas d'un point de vue uniquement psychologique, mon physique semble me lâcher à chaque seconde qui défile. Cette sensation que je vais m'écrouler d'un moment à l'autre, de façon définitive. Je ressens tout, tout ce que je me suis efforcée d'oublier, toutes ces émotions que je suis parvenue à taire depuis le passage de cette porte du commissariat. Et c'est malheureusement dans cet endroit bondé de monde que mes nerfs semblent me lâcher une bonne fois pour toute. Je lâche prise, ayant à peine le temps de trouver un refuge pour le faire. Les larmes coulent sur mon visage, alors que je ne ressens pas forcément de la tristesse. Je pense que je suis tout simplement victime d'une angoisse, et celle-ci ne se résume pas simplement à ce sentiment d'insécurité, mais à un sentiment d'impuissante et d'injustice. J'ai l'impression de manquer d'oxygène, et je vis tellement fort cet instant que je ne me préoccupe pas de ce bruit de porte derrière moi. Je ne suis pas en mesure de faire semblant.

Heureusement -ou pas- cette voix qui parvient à attirer mon attention n'est autre que celle de James, qui a certainement du voir mon effondrement depuis l'autre bout de la pièce. Je me tourne vers lui, incapable d'émettre le moindre son. Il s'approche, réalisant la détresse à travers mon regard « Oooh… Vient là. » Ses bras viennent me serrer alors que je tente de m'exprimer. "J'arrive pas...j'a...j'arrive plus...a...respirer...je...je peux pas..." Il resserre son étreinte, tentant de me rassurer « Chut… Chuuut… Ca va aller, je suis là… » me chuchote t-il alors que je finis par me concentrer sur le souffle qu'il émet à proximité de mon oreille afin de caler ma respiration sur la sienne. J'y parviens après quelques secondes, parvenant à me faire oublier cette impression déchirante que je suis entrain de suffoquer. Ma concentration se porte d'avantage sur lui, sa présence, son toucher. Le visage enfuis dans le creux de son cou, les yeux fermés, je hume cette odeur qui me ramène à la douce réalité, celle de quelque chose de bien plus calme et rassurant. Et je survis, à travers lui, c'est la sensation que j'ai, c'est si fort que j'en oublie tout, tout. La tempête est passée, plus aucune larme ne vient empiéter sur mon visage, ma respiration se fait douce à travers cette pièce qui est pratiquement plongée dans la pénombre. Je recule légèrement mon visage, de façon incertaine alors que ma joue vient effleurer la sienne durant un laps de seconde. Et je suis littéralement absorbée par ce rapprochement. J'ai l'impression que tout mes sens sont éveille désormais, que chaque petit mouvement qu'il pourrait avoir envers moi, chaque regard qu'il pourrait m'adresser pourrait me faire fondre de façon définitive. Mes paupières s'ouvrent pour se refermer à l'odeur de sa peau, je suis enivrée par tout ça, retrouvant de la façon la plus forte qu'il soit le souvenir de nuits passées ensemble. Mon coeur s'emballe, je frissonne, à l'opposé de ce que je vivais quelques instants auparavant, ce moment est tout simplement inattendu et délicieux. Je ne parviens pas à m'en défaire, et je n'en ai pas envie là. Je veux tout simplement que cette proximité perdure, que cette bulle se referme doucement sur nous pour un moment d'insouciance et de répit. Je déglutis non sans une certaine difficulté alors que j'ose finalement relever mon regard dans le sien , laissant seulement quelques centimètres séparer mon visage du sien, comme si je cherchais à avoir une autorisation, un signe. Je ne le fais pas. Ma bouche s'approche dangereusement de la sienne, mon nez vient se frotter contre le sien, et je cède face à cette attirance l'instant d'après, laissant ma bouche entrouverte venir trouver la sienne dans un sentiment libérateur et unique.
   

Je ne voulais pas y aller à cette soirée, je ne voulais pas tout simplement. Je n’étais pas en mesure de faire semblant et de sourire à des gens que finalement je ne connais pas beaucoup. Et pourtant j’y suis, là au milieu d’un nombre de personnes incomptable. C’est cette petite voix dans ma tête qui m’a poussé à y venir. C’est en croisant le regard d’Elisha pour la première fois de la soirée que je comprends ce qui m’a bousculé à être là. Même si au fond ça fait toujours mal d’être près d’elle s’en pouvoir vraiment l’approcher, chaque moment, chaque seconde me fait du bien. Comme si l’avoir dans la pièce me redonnais un peu d’oxygène malgré les mètres qui nous s’éparent. Notre rencontre ce fait un peu sur la retenue, je dois dire que ça ne nous ressemble pas. Mais que faire ou que dire quand ? Je ne sais même pas ce que nous sommes aujourd’hui, je ne sais pas si nous sommes des amis, de simples amis ou simplement et tristement des ex que plus rien ne lis.
Je tente tout de même de faire bonne impression, de sourire, de participé aux conversations même si je n’y trouve pas grand intérêt… Mon esprit est totalement ailleurs, connecté à Elisha qui elle a l’air plutôt souriante et détendue. Sa vie à l’air d’avoir repris son court, et je ne peux qu’être heureux pour elle. Même si tout est compliqué entre nous, son bonheur et sa sécurité sont mes souhaits les plus cher et tant mieux si elle a retrouvé un équilibre. J’ai finalement qu’une hâte c’est de pouvoir m’échapper et rentrer.
C’est en voyant Elisha paniqué, perdue que je décide de prendre du recul à mon tour. C’est peut-être l’occasion de partir. Mais en regardant à travers le couloir le pas décidé d’Elisha, je prends une tout autre décision et cherche à la retrouver. Mon instinct me dit de pousser une porte au hasard, et je tombe juste. Je suis connecté sans cesse à elle.
J’entre silencieusement et prends soin de fermer la porte pour ne pas qu’on soit dérangé. Je veux comprendre ce qu’il se passe. C’est nez à son dos que je me retrouve avant de lui faire part de ma présence en la nommant. Mon regard se plonge dans le sien plein de larmes et clairement ça me fend le cœur qu’immédiatement mes bras l’enlacent. << J’arrive pas.. j’a..j’arrive plus… à … respirer.. je je peux pas… >> Je tente de faire de mon mieux pour la consoler, l’apaiser en lui offrant des mots doux, de simples mots qui peut-être venant de moi auront un impact plus important sur sa personne. Son souffle s’apaise petit à petit. « Je suis là… » lui répétais-je doucement comme pour lui faire comprendre qu’avec moi elle n’avait pas à faire semblant. Il fallait bien qu’un moment ou à un autre elle craque. Ce n’est pas humain de garder tant de choses en soi. Même si la situation n’est pas des plus joyeuse, je suis content d’être là. D’être utile, de l’aider. Le silence se fait dans la pièce une fois que ses larmes aient fini de couler. Son visage se recule, me laissant une douce caresse contre ma joue. Ce rapprochement touche à sa fin. Je m’apprête donc à reprendre cette vie vide de sens cependant mes bras ne se déroulent pas instantanément comme si je ne voulais pas la laisser s’échapper une nouvelle fois. L’une de mes mains vient se glisser dangereusement sur sa joue afin d’essuyer la dernière larme dans un silence des plus absolu. Lentement ses paupières s’ouvrent me laissant le plaisir de plonger mon regard dans le sien sans un mot. Je ne sais pas ce qu’il se passe là toute suite maintenant mais c’est si bon de la retrouver. Je cherche des réponses dans ses yeux, essayant de comprendre la situation, ce qu’elle cherche. Mon visage si proche du sien, mes yeux se baladant de ses yeux à sa bouche. Mon souffle se coupe, ma bouche reste entre-ouverte un peu pour prouver mon incompréhension de la situation actuelle. Mon corps se paralyse presque, n’osant plus bouger alors que ses lèvres viennent atteindre les miennes sans aucunes difficultés me laissant le plaisir de les savourer une nouvelle fois. Nous partageons un doux baiser. Tout mon corps est sensible à cette attention si bien qu’un courant électrique parcours tout mon être. Le baiser se rompt et mes yeux se rouvrent doucement croisant son regard. En fait je suis encore plus perdu qu’avant d’entrer dans cette chambre. Je pourrais tenter de me protéger et fuir, mais je n’en ai clairement pas envie. Mes mains viennent rapidement prendre possession de son visage afin de lui rendre un baiser on ne peut plus intense. Mon cœur s’emballe, mon corps bouillonne d’envie pour cette femme. Mes mains viennent descendre le long de ses épaules afin de l’aider à retirer sa veste sans pour autant quitter ses lèvres. Mes bras viennent par la suite entourer son bassin et j’avance jusqu’à ce que son corps soit collé contre un mur me laissant le plaisir de rendre le baiser langoureux. C’est peut-être complètement dingue, mais à ce moment précis, je ne regrette pas d’être là, avec elle, retrouvant cette bulle. Mes lèvres quittent les siennes quelques secondes et j’agrippe son haut et le lui ôte me laissant une merveilleuse vue. Je souris d’ailleurs et me permet de laisser mes doigts glisser le long de son buste redécouvrant chaque parcelle de son corps que j’aime tant. Je regagne sa bouche avec l’aide de la mienne entrainant un doux et long baiser…

   

Je pensais réellement que je tenais le coup, que je maîtrisais la situation. J'étais loin d'imaginer que cette soirée me laisserait affronter tout ce que j'étais parvenue à combattre,  éviter... C'est terrifiant, imprévisible. Je pense que j'ai tellement gardé ça pour moi que j'explose sans aucune retenue, sans même savoir s'il s'agit de tristesse, de colère, d’incompréhension...tout ce que je sais, c'est que j'ai besoin de laisser sortir, et que même si je le voulais, je ne parviendrais pas à me reprendre. C'est la raison pour laquelle je me suis éloignée des autres, que j'ai cherché un endroit pour faire ça dans mon coin. Je déteste pleurer. Pleurer c'est pour les filles, et même si aux dernières nouvelles il se trouve que j'en suis une, je déteste le sentiment d'impuissance que ça procure. Ce n'est pas moi. Cette chambre dans laquelle j'ai tenté de me réfugier vient donc recueillir mes larmes et un souffle difficilement maitrisable. Je ne parviens pas à m'arrêter, à me reprendre. La voix de James derrière moi va cependant m'obliger à prendre considération qu'il a aperçu ma chute depuis l'autre bout de la pièce. J'aimerais lui dire que tout va bien, mais comment alors que je ne parviens même pas émettre le moindre son, le moindre sourire si faux soit t-il qui pour y croit. Alors je m'effondre d'avantage face à ce visage qui m'est si familier. C'est rare, je pense que le fait de me voir pleurer doit le rassurer d'une certaine façon, je ne suis pas si inhumaine que ça, je parviens juste à en donner l'impression. Il me serre contre lui, murmurant ces quelques mots simple mais surtout rassurant. Je pense qu'il me connait assez pour savoir ce qu'il faut dire, ce qu'il ne faut pas évoquer. J'ai juste besoin de réconfort, rien de plus. Et je dois dire que celui de James est le seul à pouvoir réellement me toucher à ce point. Rien est surjoué, tout est vrai, sincère. Il a un pouvoir sur moi que ca en devient déroutant. Ce rapprochement physique efface tout ce qui a pu se passer dernièrement entre nous, j'oublie tout, toutes ces paroles, toutes ces questions que je me suis posée. Je suis uniquement guidée par cette odeur qui m'est si familière et qui m'apporte ce sentiment de sécurité et d'affection. Ce parfum qui m'a fait perdre la tête. Je sens ses mains se glisser dans mes cheveux, et pendant un instant tout semble basculer, comme si je retrouvais cette attirance que j'ai toujours éprouvé pour lui. Celle qui m'a poussé à me rapprocher de lui dans mon bar, que j'ai revécu lors de notre week end à la campagne. Et c'est si enivrant, déroutant... Ca fait peur, vraiment. J'ose à peine bouger de peur de briser cette sensation exceptionnelle qu'il m'offre de nouveau. Et si mon esprit est partagé entre la surprise et le bien être, mon corps lui est tout simplement incapable de se reculer clairement. J'essaie, mon visage se recule, comme si affronter son regard me ramènerait à la réalité, celle dans laquelle nous ne formons plus un couple. Mais au contraire. Mon regard se perd dans le sien, comme s'il était tout aussi attentif à cette attraction entre nous qui a de quoi surprendre étant donné la situation.

Je suis sous le charme de ce moment, et mes lèvres ne peuvent résister plus longtemps. Elles viennent retrouver les siennes, me donnant l'impression d'échapper à la réalité, d'être libérée. Je devrais clairement m'arrêter là, on sait très bien les problèmes que ca va engendrer, puis là, il ne s'agit pas d'une liaison d'un jour, pas entre nous, mais je ne peux pas, avec toute la volonté du monde, je tiens à savourer chaque caresse que nous effectuons avec nos lèvres ou encore nos langues. C'est parfaitement parfait! Le fait est que ce ne soit pas nouveau me fait encore plus apprécier ce moment, il me rappelle à quel point nous sommes compatible d'un point de vue physique, c'est indéniable. Je me recule, l'interrogeant du regard. Il doit me détester de lui faire ça, et je me prépare déjà à être refoulée. C'est vrai, à quoi je joue?! Mais après un cours instant dans lequel seul le bruit de nos respirations déjà bien saccadées se font entendre, il vient de nouveau plaquer sa bouche sur la mienne, dans un mouvement bien plus sauvage et sensuel. Je réponds avec envie, me laissant intentionnellement guidée par ce dernier alors que mes mains viennent agripper son tee shirt avec force pour le garder près de moi. Ses doigts viennent un instant descendre cette veste que je porte, la laissant tomber sur le sol avec négligence. J'ai l'impression d'avoir attendu ça pendant si longtemps. Mon dos se trouve rapidement appuyé contre un mur alors que James prend pleine possession de ma bouche. Il me rend complètement dingue. Ses mains poursuivent leur ascension sur mon corps, dévoilant mon nombril, puis ma poitrine alors que je lève automatiquement les bras afin qu'il retire ce tee shirt qui semble être de trop lui aussi. Le passage de ses doigts sur ma peau me fait doucement frissonner. Mon corps vient à basculer contre ce mur, me laissant le loisir de pouvoir profiter d'avantage de lui et d'avoir le contrôle à mon tour, alors que mes mains agrippent ses cheveux, preuve de ce qu'il peut provoquer en moi. Mes lèvres savourent les siennes, déviant un instant sur sa joue, puis dans le creux de son cou sensuellement, mes mains descendent finalement le long de son dos alors qu'elles pressent son postérieur. Je suis intenable, je bouillonne de désir pour lui. Nous nous retrouvons de nouveau lèvres scellées, James me pousse de nouveau alors que nous parcourons quelques mètres à travers cette pièce, à reculons pour ma part,dans laquelle nous semblons complètement distrait. Je sens ses mains venir agripper mes fesses alors qu'il vient m'asseoir sur ce petit meuble que je découvre pour la première fois. Je tente de retrouver mes repères dans cet espace et fais tomber un cadre malencontreusement, qui gagne le sol dans un bruit sourd dont je me préoccupe peu. Je souris entre deux caresses et retire avec agilité mes talons, et sans les mains, s'il vous plait!  Mes jambes viennent entourer le bassin de James, l'empêchant clairement de s'échapper alors que mon corps de cambre, lui donnant une vue particulière sur le haut de mon corps. Ses doigts passent à travers mes cheveux, les laissant en pagaille, alors que je viens à mordiller une de ses lèvres, avant d'entreprendre à détacher le bouton de son jean. Tâche accomplie, mes mains remontent sous son tee shirt, ayant le plaisir de sentir de nouveau ce torse parfait, sans en avoir la vue. Je rectifie ce détail, agrippant son haut pour lui retirer. Sa peau chaude vient se coller contre la sienne, me faisant tourner la tête par ce toucher alors que mon coeur menace de s'échapper de ma poitrine d'un moment à l'autre.
   

C’est clairement un signe du destin si nous nous retrouvons une fois de plus dans la même pièce, entourer de gens certes mais eux m’importe peu finalement. Je n’ai d’yeux que pour elle même si désormais un mur nous sépare. Son sourire, aussi faux qu’il puisse être est si parfait. Je tente de me détacher de son emprise en me concentrant sur le groupe d’amis qui m’entoure. Je suis peu intéressé, mais je dois faire au moins bonne figure. Encore une fois mon regard est porté sur Elisha. Cette dernière tente d’échapper à la situation en trouvant refuge dans une chambre. Je décide de la suivre de près, parce que c’est ce que j’ai de mieux et de plus intéressant à faire. Je sais qu’à ces côtés je serais mieux. Je suis quelqu’un d’autre à ses côtés, je suis moi. Je n’ai pas besoin de faire semblant de sourire, de me cacher derrière un homme que je ne suis pas.

Même si j’avais détecter quelque chose qui n’allait pas chez elle en la voyant partir de la pièce principale, j’étais loin de m’imaginer l’ampleur des dégâts. Je la trouve en larmes et je ne peux pas dire que ça me laisse insensible au contraire, la seule chose dont j’ai envie à ce moment-là c’est de la prendre tout contre moi et ne plus jamais la laisser s’échapper. C’est en quelques sorte ce que je fais. Je tente de l’apaiser et la réconforter en lui offrant ma simple présence. Sur moi elle pouvait se reposer, sur mes épaules elle pourrait pleurer. Rien ne me fera fuir.  Ma présence semble lui convenir étant donné qu’elle retrouve son calme doucement. Sa respiration reprend son chemin habituel. Mes bras se desserre légèrement pensant que le rapprochement va toucher à sa fin. C’est ce qu’il aurait dû se passer étant donné les circonstances. Cependant je n’arrive pas à lui rendre sa liberté. C’est plus fort que moi, mes bras sont faits pour être autour d’elle. Son buste fini par se décoller du mien, me laissant le pouvoir de l’observer. Un dernier détail me dérange, cette larme que je m’empresse de retirer de sa joue à l’aide de mon pouce. Le silence plane au-dessus de nous, c’est troublant cette proximité. Désarmant même. Je suis désarmé, troublé mais incroyablement bien. J’aimerai que ce moment ne se termine jamais.

Mes yeux plantés dans les siens, je ne bouge plus. Mon souffle est coupé et j’ai bien peur que ce qu’il va suivre ne va faire que compliqué la situation. Mais je dois dire que là toute suite, je m’en contrefiche, je suis bien. Je ne serais décrire le bien être que ses lèves me font au premier toucher, c’est bon et je savoure chaque seconde de cet échange. Il est certain que ce baiser était parfait jusqu’au moment où il se brise. J’ai peur qu’elle réalise que ce n’était pas une bonne idée et qu’elle prenne la fuite une nouvelle fois. Mais apparemment non, au contraire, ses yeux, son regard me démontrent ce qu’elle cherche. Je ne tarde pas à répondre à ses attentes en prenant à mon tour l’initiative de l’embrasser avec plus de fougue, l’entrainant jusqu’à ce qu’un mur nous arrête. Mes mains prennent rapidement les devants en lui ôtant sa veste et la dégageant de son haut. Mes doigts reprennent leurs repères et se baladent le long de sa poitrine que j’admire avant de retrouver ses lèvres, prenant possession de sa langue par la même occasion. Mon corps tout entier bouillonne de désir. Je sens une pression contre moi qui me propulse contre le mur et mes cheveux agripper par ses mains, cela m’extirpe un léger sourire alors que ses lèvres gagnent peu à peu le creux de mon cou me laissant gémir de plaisir tant son toucher est divin et encore plus lorsque ses mains arrivent à mes fesses, je ne peux m’empêcher de sourire face à une telle sauvagerie de sa part. Nos bouches se retrouvent de nouveau, jouant ensemble. Je reprends à présent le contrôle en la poussant de nouveau à travers cette chambre de location. Je tente de ne pas tomber alors que j’agrippe ses fesses avec fermeté pour l’installer sur un meuble d’où tombe un cadre qui ne nous procure aucuns effets face à sa destruction. Mes mains se baladent de nouveau contre sa peau. Je suis pris au piège de ses jambes et ne peux m’empêcher de caresser toute la longueur de ses jambes pour m’arrêter à son bas ventre cherchant le bouton de son pantalon pour l’ouvrir. Son corps se cabre sous mes yeux, m’offrant une vue imprenable sur le haut de corps que j’affectionne particulièrement. D’ailleurs ma bouche vient s’empresser de venir embrasser cette poitrine parfaite. Mon nez enfuit entre ses seins, je me redresse afin de l’embrasser de nouveau et de laisser mes doigts se glisser entre ses cheveux. Je les agrippe un instant afin que sa tête bascule en arrière pour avoir accès plus facilement au creux de son cou sentant en même temps ses mains s’attarder sur mon jean pour en défaire le bouton. Mes bras viennent à se lever afin de lui faciliter la tâche pour retirer mon haut. Je suis à présent torse nu et avec l’aide de mes mains je laisse mon pantalon glisser le long de mes jambes. Arrivé à mes pieds, je m’en débarrasse après avoir retiré mes chaussures. J'accroche ses cuisses à l’aide de mes mains et la tire un peu plus contre moi, lui laissant la joie de sentir contre son entrejambe l’effet qu’elle me faisait déjà ressentir. Sans plus attendre mes mains viennent dégrafer son soutient gorge d’un geste parfaitement habile, laissant entrevoir désormais l’intégralité de sa poitrine que je m’empresse d’embrasser avec intensité et envie. Je me laisse descendre au fur et à mesure le long de son corps embrassant chaque parcelle de sa peau. Je remonte finalement afin d’enrouler ses bras autour de mon cou. Mes doigts se glisse à l’ouverture de son pantalon et d’un coup ferme le fait glisser sous ses fesses. Je tire dessus légèrement sauvagement afin de le faire tomber finalement au sol. Je peux à présent me jouer d’elle, offrant des caresses à son intimité. Mes yeux se plongent dans les siens alors que je envois un sourire des plus charmeur. Mon corps et mon cœur sont en parfaite synchronisation. Ils ne peuvent résister à l’attirance qu’ils ont pour le cœur et le corps de cette femme. J’approche à bouche de la sienne afin de l’embrasser de nouveau mais laisse quelques mots s’échapper dans l’euphorie du moment. « Je… je… t’ai…me » je n’ai pas le temps de finir que sa main vient se plaquer sur ma bouche pour me faire taire.
Mon regard se focalise sur le sien alors que mon souffle se fait entendre à travers la pièce.
   

Je pense que j'ai essayé, j'ai vraiment essayé de me convaincre que j'allais bien, que tout ca n'était qu'une question de volonté. Que si je le voulais je parviendrais à passer outre ces émotions qui viennent me rendre plus faible, plus vulnérable. J'y étais parvenue. Durant ces dernières semaines, j'étais devenue le parfait robot, celle qui ne laissait rien présager, malgré tout ce qu'il pouvait se passer au plus profond d'elle. C'était faux. J'en prends conscience alors que je déambule à travers ces couloirs à la recherche d'un coin isolé de cette foule que je tente de fuir. Il aura fallu cette simple discussion pour que je ne parvienne plus à tenir une seconde de plus. Comme si j'allais me donner en spectacle d'un moment à l'autre. C'est prenant. Je n'ai pas souvenir d'avoir ressenti une telle avalanche d'émotion. J'explose clairement. Heureusement pour moi, je suis parvenue à faire ça dans une pièce loin des regards, ce qui me donne la sensation d'avoir un minimum de fierté. Pourtant, la voix de James va rapidement changer la donne. Il me surprend dans le moment que je déteste le plus, ce moment qui va lui faire réaliser que je lui ai menti, que je ne vais pas bien, que je m'invente un personnage. Je ne veux pas qu'il croit que j'ai joué avec lui, mais il semble évidemment que me voir dans ces conditions révèle la vraie Elisha, celle qu'il a connu tout ces mois passés ensemble. Peut être que c'est de ça dont je souffre, ce manque de repère. James en est un, et je dirais même qu'il est l'essentiel. Celui qui peut me rappeler mon passé, même si je m'efforce à vouloir l'oublier de façon constante dernièrement. Je me laisse donc aller un instant avant d'essayer de me ressaisir, de m'imprégner de cette odeur que j'affectionne tant et qui a un effet immédiat et puissant sur moi. C'est indescriptible. Cette crise passagère n'est plus, et je réalise que ses bras sont toujours autour de mon corps, me donnant un sentiment si protecteur. Tout me revient en mémoire, les derniers moments partagés ensemble, ce qui le caractérise, ce qui faisait ce nous. J'essaie de fuir tout ça, j'essaie de me convaincre que ce n'est clairement pas le moment d'y penser, mais il suffira que mon regard se perde dans le sien pour que je me laisse envoûter sans plus attendre. Cette attraction entre nous est de nouveau visible, et cette ambiance, cette pièce à l’abri des regards mais surtout cette proximité ne pourront rien y changer. Il me donne tellement... un sentiment d'amour que je ne peux clairement pas refuser, pas ce soir, j'en ai besoin. Mes lèvres viennent donc goûter les siennes, comme autrefois, et ce baiser est tout simplement profond, il découle de toutes ces fois où nous sommes dans la retenue, toutes ces fois où nous en avions eu envie et que la raison nous en avait empêché. C'est mal. Clairement! Je pense que nous en sommes tous les deux conscient, mais il semblerait que la sagesse nous échappe ce soir, elle ne nous sauvera pas. Je m'assure tout de même qu'il est en accord avec ce qui pourrait suivre, parce que c'est complètement fou et irresponsable de notre part, enfin de ma part.

Ses lèvres retrouvent les miennes avec bien plus de fougue, me donnant alors l'accord pour poursuivre. C'est encore plus jouissif, cette sensation d’interdits, de braver tous les dangers afin de répondre au désir de nos corps. Je ne peux que répondre à l'appel du sien. J'en connais chaque parcelle, comme si je n'avais jamais vraiment oublié, comme si il m'appartenait de nouveau. Je pense que la retenue de ces dernières semaines pousse à ce que nous soyons complètement fous voire négligeant. Nous passons telle une tornade à travers cette pièce, ravageant tout sur notre passage alors que c'est loin d'être notre préoccupation première. Je me retrouve rapidement débarrassé de ma veste et de ce tee shirt, ca n'enlève cependant à cette chaleur qui a envahis mon corps tout entier. Je brûle de désir pour lui là tout de suite, et mon comportement va rapidement le lui faire comprendre alors que je le pousse à son tour contre le mur, me laissant le loisir d'en profiter comme je le souhaite. Ce moment s'écourte alors qu'il m'embrasse, poussant mon corps  à travers la chambre sans même savoir où nous allons réellement finir. C'est lorsque je sens mes fesses buter contre un obstacle que je réalise que je suis de nouveau bloquée. James vient cependant soulever ces dernières afin que je me retrouve assise sur un meuble.  Nos respirations haletantes se sont entendre dans toutes pièces, mais aussi les accessoires victimes de cette fougue passagère. Je sens sa main remonter le long de ma jambe, et mon corps se crispe, réceptif au moindre caresse qu'il m'accorde. Il délaisse un instant ma bouche afin de glisser ses lèvres à hauteur de ma poitrine, alors que je m'efforce d'étouffer un cri de bien être. Il est temps pour lui de se dévêtir et me laisser profiter pleinement de cette silhouette parfaite qu'il a toujours arboré. Il se retrouve finalement en boxer contre moi, et je sens ses mains empoigner mes fesses, me forçant a avancer le bassin contre lui et me donnant surtout un bel aperçu de l'état dans lequel il se trouve.

La bretelle de mon soutien-gorge glisse le long de mon épaule lors que mes jambes enroulent son corps avec ferveur. Il retire finalement ce bout de tissu, et profite que cet espace ne soit plus occupé pour lui accorder une attention toute particulière. Ses lèvres donnent une telle sensation sur ma peau que mon ventre se gonfle et se dégonfle à chaque petite action, comme si ma vie était jouée. Me bras viennent finalement se lever au dessus de mon visage, je m'étire de tout mon long alors que mon corps de déhanche au rythme des baisers qu'il dépose sur le haut de mon corps. Sa main vient se glisser sur mon bras, me poussant à venir agripper son cou alors qu'il cherche simplement à se débarrasser de ce jean qui reste un obstacle dans cette approche. Il n'en est plus un, et retrouver cette sensation de sa peau contre la mienne me fait perdre la tête. Sa main glisse le long de mon corps afin de se retrouver  à mon entrejambe, et je viens à mon tour caresser son intimité, qui semble apprécier l'attention qui je lui accorde. Ma bouche savoure comme il se doit la sienne alors que nos lèvres viennent à se séparer un moment, nous donnons l'occasion de plonger notre regard dans celui de l'autre. Je le dévore  à travers ce dernier, parce que j'ai envie de lui là tout de suite. Il vient cependant à murmurer des syllabes, qui me donnent vite un aperçu de là où il souhaite en venir. Ma main vient se plaquer sans plus attendre sur sa bouche. "Chuuuut" murmurais-je de façon la plus sensuelle afin de l'arrêter. Je ne veux pas entendre çà, pas là, pas maintenant. Je l'observe avec attention, m'apprêtant à reprendre là où on s'était arrêté. Des rires se font cependant entendre depuis le couloir, me poussant à observer la porte sans plus attendre. Eh merde! Je regarde James et remarque rapidement par dessus son épaule que cette chambre recueille toutes les vestes et sacs des invités. Je descends dans la précipitation, observant autour de nous pour savoir par où commencer et surtout que faire. Nous n'avons plus le temps de ramasser nos affaires et ma main vient saisir la sienne afin de l'attirer vers cette seule porte qui pourrait nous sauver la mise. Je referme celle-ci derrière nous, découvrant donc....une salle de bains! Ca aurait pu être pire. Le bruit de la porte de la chambre se fait entendre, ainsi que des voix. Ma bouche légèrement entrouverte, attentive au moindre bruit qui pourrait clairement nous faire griller, je croise cependant le regard de James et ne peut retenir un rire que j'etouffe à travers cette pièce, éclairée par la pleine lune. Mais sans plus attendre, je viens me glisser sur la pointe des pieds, désireuse de poursuivre cet échange, peu importe ce qui se passe dans la pièce à côté de la notre. Mes lèvres viennent pincer l'une des siennes et l'embrasser de nouveau avec sensualité, voulant lui rappeler ce qu'il pourrait avoir à porter de main. Mes doigts glissent le long de son torse et s'attardent finalement sur ce boxer que je fais glisser le long de ses jambes. Si cette intrusion l'a certainement calmé, je vais m'assurer que ca ne s'arrête pas là. Je me baisse donc, laissant glisser mes lèvres le long de sa peau avant d'atteindre son sexe que j'affectionne particulièrement avec ma bouche. Les intrus sont toujours là, mais hors de question que ça se limite à ça.
 

Tout n’est qu’illusion ce soir, rien n’est vrai. Les sourires que je leur offre, les faux semblants rires et tout ce qui s’en suit. La seule chose vraie dans cette histoire c’est que je n’ai pas envie de poursuivre cette soirée ici. Je me dois d’être obligé d’éviter Elisha alors qu’elle est si proche de moi. Je ne peux plus tenir. Je compte bien abréger cette torture en partant immédiatement. Je n’ai plus ma place au milieu de ses amis qui à la base ne sont pas les miens. Je ne veux pas que toutes ces têtes me rappel la femme que j’ai perdue, ce n’est pas ainsi que je vais pouvoir avancer. Je vais donc devoir également faire un tri dans les personnes que j’ai fréquenté au court des derniers mois. Même si j’apprécie certains d’entre eux, je ne vais pas pouvoir, du moins pas pour le moment, sachant que je risque de croiser Elisha sans cesse. Ce n’est pas que j’aimerai ne plus la voir, mais clairement ce n’est pas nous facilité la tâche que de nous voir. Je compte même fuir comme un lâche cette fois-ci en ne prévenant personne. Mais c’était sans compter sur le départ précipité d’Elisha qui parcoure un couloir plutôt d’un pas rapide. Je souffle et ne peux m’empêcher de la rejoindre histoire de m’assurer que tout va bien une dernière fois. C’est mon principal objectif de cette bonne action. Je ne vais pas m’éternisé, nous n’allons pas parler, pas nous disputer. Non, je veux juste être sûr qu’elle va bien, c’est le plus important pour l’instant. Mais comme à chaque fois que je suis à ses côtés, je suis embarqué dans un tourbillons infernal qui m’empêcher de l’abandonner et encore plus dans l’état dans lequel elle se trouve. Instinctivement, je la console, là est ma place et là est mon devoir. Son craquage aurait pu ne pas me plaire, me montrant qu’elle a une fois de plus chercher à me mentir mais je ne le prends pas du tout ainsi mais plutôt comme une preuve d’amour ou quelque comme ça. Elle n’a pas voulu m’inquiété en me laissant voir une femme souriante et forte. Certes elle est forte, incroyablement forte et ce coup de faiblesse de fait qu’accroitre sa force, même les plus fortes craques. Ce n’est pas humain sinon. C’est peut-être égoïste et horrible, mais je suis content d’être là avec elle à ce moment si triste pourtant. Elle finit par se calmer entouré de mes bras, apaisée certainement par ma présente, tout du moins je l’espère. J’aurai peut-être aimé que ce moment perdure pour la garder contre moi mais la vie va reprendre son court alors que sa tête se décolle de moi afin de me regarder. Immédiatement j’oublie tout, même les problèmes et le fait que nous sommes chez des amis. Elle a certainement besoin de réconfort plus profond pour qu’elle vienne embrasser mes lèvres dans une pulsion incontrôlée. Je les réceptionne sans broncher parce que c’est délicieux de pouvoir la sentir si proche de moi. Cependant je ne comprends et clairement j’ai peur de ne plus savoir où nous en sommes avec ce geste. J’essaie de résisté, mais je ne peux pas, je n’y arrive pas. Mon corps est littéralement attiré par le sien et le fait que je ne connaisse dans les moindres détails en est certainement la cause. Ses yeux encore rempli de larmes ne cesse de retenir mon attention, elle cherche certainement des réponses et une autorisation, et je cherche moi aussi des réponses à ce baiser. La réponse est claire alors que dans un geste de folie pure je lui rends son baiser, entraînant une osmose parfaite. Mon corps se presse contre le sien la forçant à prendre la marche jusqu’à ce que nos corps se jettent contre le mur. De là s’en suit un déshabillage expresse avant qu’elle-même ne viennent s’emparer de mes lèvres ainsi que de quelques centimètres de ma peau ce qui est fort agréable. Il est temps de passer à la suite parce que tout simplement j’en meurs d’envie et mon corps ne cesse de me le faire ressentir en m’empêchant de respirer. J’empoigne ses fesses afin de la déposer sur le premier meuble que je trouve à travers la pièce plongée dans le noir. Rien ne nous arrête apparemment, pas même la chute des objets. Sa poitrine à hauteur parfaite, je l’embrasser passionnément, humant l’odeur de sa peau. C’est si bon. Alors que je m’attarde à embrasser la totalité de son cou, je sens ses mains se balader sur mon corps, s’attardant à mon bas ventre afin de déboutonner mon pantalon que je fais glisser rapidement pour me retrouver quasiment nu face à elle. Je me dépêche de lui ôter à son tour ce morceau de tissu qui cache la partie inférieure de son corps. Ce qui me délivre et me pousse à lui faire plaisir quelque instants en caressant du bout des doigts cette intimité recouverte encore d’un tissu fort sexy qui plus est. C’est à mon tour d’apprécier ses mains contre ma virilité. Je souris contre ses lèvres alors que je la sens se jouer de moi. Je ne peux pas nier que tout ça me fait de l’effet, je pense qu’elle peut le constater d’elle-même étant donné la bosse qui se forme sous mon boxer. Ma langue ne cesse de danser avec la sienne juste avant que ce moment ne se brise pour que je plonge mon regard dans le sien. Cherchant certainement des réponses sur ce qu’il se passe une nouvelle fois. Mais c’est un tout autre sentiment qui me vient en plein visage. Une bouffé d’amour que je tente de lui exprimer à travers ces mots si forts. Le souffle saccadé je les lui offre sans pouvoir finir cependant. Sa main vient se plaquer contre ma bouche pour que mes mots ne cessent. << Chuuuut >> Je fronce une seconde les sourcils alors que mon souffle ralentit. Mon attention est vite interpelée alors des rires se font entendre près de la porte. Je n’arrive pas à me reprendre et surtout à comprendre ce qu’il va se passer alors que je suis en boxer au milieu des vestes et des sacs. Je n’arrive pas à redescendre sur terre tant j’étais bloqué dans notre bulle. Je me laisse donc entrainer par Elisha alors qu’elle saisit ma main pour me trainer dans une pièce à côté. Apparemment une salle de bain. Pourquoi pas, c’est toujours mieux que de se faire prendre la main dans le sac. Je partage un rire complice avec elle alors que ma respiration reprend doucement un rythme normal. Nous pouvons dire sauver par les amis ? Ou au contraire déranger par ces derniers ?  Je pensais que cette interruption allait mettre un terme à notre dérapage mais c’était sans compter sur la volonté de la belle brune à reprendre de plus belles en prenant en otage mes lèvres une nouvelle fois. Un long soupire de satisfaction de faire entendre alors que j’entreprends de l’embrasser langoureusement de nouveau, je suis ravi de pouvoir continuer même si les bruits de la pièce d’à côté son dérangeant. La pression est certainement redescendue mais va rapidement remonter lorsque je sens mon boxer glisser le long de mes jambes. Ma tête de penche en arrière alors que je me colle dos à la porte, appréciant chacun de ses baisers sur ma peau. Je suis totalement à sa merci. Je n’ose plus bouger alors que ses lèvres viennent s’attarder sur ce membre inférieur. C’est si bon et si extraordinaire. C’est divin à tel point que je ne peux m’empêcher de le faire savoir à travers un grognement incontrôlé en me mordant la lèvre inférieure. S’en ai trop pour moi, elle se joue de moi. Je ne peux plus attendre. Elle a su en quelque secondes redonner l’excitation qu’il fallait. Son corps fini par se redresser contre le mien. Mes mains viennent attraper ce morceau de tissus qui gêne mon passage. Je le fait glisser le long de ses jambes alors que je me penche en même temps, laissant quelques baisers sur mon passage. A hauteur de son intimité, je ne peux m'empêcher de venir glisser mes lèvres tout prêt de cette partie, tout en laissant mes doigts jouer avec elle. Je ne tiens plus, elle se tortille également alors que ses mains viennent attraper mes cheveux brusquement pour me faire relever la tête ainsi que mon corps tout entier. j’attrape ses cuisses pour la soulever et d’un coup parfaitement placer je me retrouve en elle laissant échapper un gémissement de plaisir incontrôlé. Nos corps ne font plus qu’un dans la pièce alors que je viens à plaque son dos contre le carrelage du mur. Je prends bien en mains ses fesses afin de pouvoir avoir un appuie pour entamer des rapides mouvement. Je finis par prendre possession de ses lèvres afin de venir étouffer les cris qui ne cesse de sortir de ma bouche.
   

Pourquoi? Pourquoi la vie s'acharne t-elle à nous confronter l'un et l'autre à chaque fois. J'ai l'impression que chaque fois que j'essaie d'aller de l'avant, de passer autre chose, James vient se glisser sous mes yeux, me rappelant bien des souvenirs, mais aussi la douleur que je lui ai fais ressentir par cette rupture. Je ne veux pas en arriver là. Je ne veux pas qu'il souffre de ma présence, je veuille qu'il aille de l'avant, comme j'essaie actuellement de le faire, que nos chemins se séparent. De façon définitive? Je n'en sais rien. Le fait est que je suis incapable de me projeter sur le long terme, tout ce qui importe c'est le présent. Ai-je vraiment un futur de toute façon? Ne suis-je pas condamné d'une certaine façon par la situation? Destinée à être une traînée qui finira de nouveau derrière les barreaux et qui enchainera les galères? C'est exactement la raison pour laquelle j'ai épargné le jeune homme par cette rupture, parce qu'il m'est plus possible de me projeter dans quoique ce soit, et encore moins dans une relation amoureuse. J'essaie de savoir qui je suis, et la réponse m’échappe encore à l'heure actuelle, comme si celle que j'étais devenue à ses côtés n'était plus qu'un souvenir, et qu'elle ne reviendrait jamais. Mais si je suis quelqu'un de têtue et de compliquée, le destin veut une fois de plus m'envoyer un message en me faisant rencontrer une fois de plus cet homme qui a compté plus que n'importe qui dans ma vie. Mais quoi? Est ce une façon de me punir de cette décision que j'ai prise depuis ma cellule, est-ce une raison pour que j'assume pleinement les conséquences de mes actes? Je n'en sais rien. Et comme si ce n'était pas assez compliqué comme ça, mes échanges avec James sont tellement contradictoires que je ne sais plus comment me comporter avec lui. Nous faisons nous la guerre? Ou essayons nous de finir cette relation avec toutes les répliques désagréables que ça implique? Que cherchons nous à nous prouver en passant du temps ensemble? Notre dernier échange s'était fini de façon positive, bien que déstabilisant à mes yeux. Et maintenant?

Je m'efforce de ne pas l'observer. Toutes ces petites choses pourraient donner du contenu à un espoir qui n'a pas sa place entre nous. Je dois le laisser partir, même si je n'en ai pas toujours l'envie au vu de l'attitude que j'ai à son égard. Nous devons évoluer chacun de notre côté, pour notre bien... C'est la règle qui s'applique aux ex non? Alors pourquoi cherchons nous à profiter de la compagnie de l'autre à chaque fois? Esr-ce parce que nous avions été amis avant tout, et que ce lien semble plus difficile à briser que le précédent? je n'en sais rien. Et j'évite clairement de me poser la question, surtout dans un moment pareil. Je me dois d'aller de l'avant, c'était le choix que j'avais fais après tout. L'ennui, c'est que les choses ne se déroulent pas comme je l'aurai aimé, je me retrouve à vivre le moment le plus dur de mon existence d'après moi. Ma fierté n'est plus. Mon sourire n'est plus. Je suis un corps vide à travers cette foule qui déborde d’énergie. Entendre tous ces commérages concernant mon arrestation me balance en pleine face ce que j'ai cherché à fuir dernièrement, la réalité. Je me retrouve à fuir à travers cette maison afin de me laisser aller. James va cependant m'y retrouver. Si le fait de me voir ainsi me donne un sentiment de faiblesse absolu, je dois dire que je n'aurais voulu personne d'autre pour m'apporter du réconfort. Il est le seul qui peut permettre de calme cette anxiété soudaine qui m'habite. Et mes maux disparaissent, laissant place à une sensation de bien être qui ne fait qu'accroître. Me retrouver, mon corps collé contre le sien me rappelle combien je peux compter sur lui. Après tout ce que je lui fais, il reste là pour moi. Qui m'aime assez pour parvenir à rester dans ces conditions? Je ne peux rejeter cette affection, je sais qu'elle est vrai, sincère.... Il ne fait pas ça pour m'abattre derrière, il se préoccupe de moi, vraiment, et ce soir c'est exactement ce dont j'ai besoin. Je me blottis contre lui, savourant l’émotion que ca éveille peu à peu en moi. Ca aurait pu se résumer à ça, mais cette étreinte ne s'en finit pas, et j'ai l'impression que chaque seconde écoulée nous met en danger. Ce n'est plus des pensées d'amitié qui envahissent mon esprit. Je retrouve chaque chose qui le défini, et comment ne pas être sous le charme de cet homme. Je suis peu à peu enivré par son délicieux parfum, la douceur de sa peau, la tendresse qu'il répercute sur le haut de mon visage. Je me recule, et je pense que c'est son regard émeraude qui se plonge dans le sien qui signera définitivement ma perte. Il m'attire d'une force... irréelle! Démesurée! Je ne parviens pas à m’échapper de cette attraction et vient d'ailleurs sceller ce rapprochement par un baiser. Retrouver ces délicieuses habitudes m'ont manqué. Peut être que je tenais à le lui faire savoir de cette façon. Mais je me brûle d'avantage par ce dernier, éprouvant le besoin d'aller bien plus loin, et de recommencer, encore et encore. Ce n'est plus un "Merci", c'est quelque chose d'incontrôlable. Je m'assure cependant qu'il veut bien la même chose, parce que lui aussi risque de se brûler au passage. Et sans plus attendre, c'est un échange des langoureux qui prend place, nous laissant de nouveau découvre l'autre sous sa version la plus intime possible. Rien est calculé, nous ne cherchons pas à ce que ce soit parfait. Nous laissons seulement parler nos corps qui débordent de désir l'un pour l'autre. Et je pense que la retenue dont nous avons du faire preuve dernièrement ne fait que rendre ce moment encore plus explosif et jouissif. Les vêtements tombent au fur et à mesure dans une ambiance des plus érotiques. Nous sommes dans une chambre qui n'est pas la notre, mais ça ne semble pas poser problème. Ce lieu est désormais le notre, et il retracera rapidement l'intensité de cet échange. Je le provoque, lui adressant des regards plus charmeurs les uns que les autres alors que mon corps se joue déhanche sous ses yeux afin de le rendre encore plus fou de moi. Je me retrouve assise sur meuble, tentant de trouver l'équilibre -ou pas-. Je suis dans l’insouciance la plus totale alors que je viens de faire tomber un cadre sur mon passage et que je bouscule celui accroché au mur en étirant le haut de mon corps sur ce dernier. Je l'embrasse à pleine bouche lorsque lui ne la délaisse pas pour mes autres attributs. Ce côté sauvage me fait perdre la tête et toute notion du temps. Je suis uniquement guidée par cet homme qui semble être dans le même état d'excitation que moi. Ma bouche s’entrouvre pour réceptionner la sienne alors que nos doigts parcourent les zones à haut risque. C'est exquis! James vient cependant perturber ce moment par ces quelques mots qui me donnent l'impression que la situation m'échappe. Je ne veux clairement pas entendre ça. C'est exactement le genre de phrase qui pourraient me faire fuir là tout de suite. Je m'empresse de lui faire savoir de la façon la plus abrupt qu'il soit, le suppliant presque de stopper ça, pas besoin de mots doux ou de belles paroles ce soir.

Un détail vient cependant de nouveau assombrir le tableau. Des invités s'approchent à priori de la chambre en question. Peut être que ce n'est pas le lieu de destination final, mais en voyant le tas de d'affaire dans cette pièce, je réalise que nous sommes sur le point de nous faire prendre. Je descends de ce meuble, observant nerveusement autour de moi pour savoir par où commencer et remarque que James et presque paralysé, incapable de prendre les devants face à ce que nous venons de vivre. C'est déroutant, c'est sûr. Je l'attire donc par la main, trouvant ce qui nous servira de refuge. La salle de bains n'est pas très grande, pas très bien agencée, mais ca m'importe peu. L'air paniqué que j'aborde n'est plus alors que je croise celui du beau brun, la situation est effectivement hilarante vu ainsi. Si drôle soit t-elle, elle ne parvient pas à canaliser ce débordement d'excitation que j'éprouve, là tout de suite. On ne peut pas s'arrêter là, alors invités ou non, je poursuivrais ce que nous avons commencé dans la pièce annexe à celle-ci. Mes lèvres viennent de nouveau caresser les siennes, avec autant d'engouement que précédemment. Mes mains quand à elles, se chargent de se débarrasser de ce boxer, il ne m'échappera pas, c'est impossible. Et je m'en assure en venant m'accroupir un instant, accordant une attention particulière à son membre inférieur à l'aide de ma bouche. Je le sens relâcher peu à peu la pression, prenant appui sur cette porte qui nous sépare du monde extérieur. Il semblerait que j'arrive rapidement à mon but puisqu'il réagit à chaque mouvement de bouche ou de langue que j'effectue. Je me relève finalement, rassurée par la tournure des choses, et j'ai la chance à mon tour de sentir ces lèvres venir caresser ma peau, s'arrêtant un instant à hauteur de mon intimité alors que je me pince les lèvres pour taire un gémissement. Mes mains viennent se glisser dans ses cheveux, et se refermer alors que je l'incite à s'arrêter là, incapable de tenir plus longtemps. Ses mains agrippent mes fesses afin de me soulever, et je ne parviens pas à atténuer ce long soupire de satisfaction que provoque son entrée. Mes bras sont venus trouvé refuge autour de son cou, tentant de lui facilité la tâche malgré le poids que doit effectuer mon corps sur ses bras. Les gémissent sont difficilement incontrôlables et résonnent à hauteur de son oreille. Mes lèvres viennent retrouver les siennes avec toute la fougue que ca implique. J'ai l'impression d'être ingérable. La fatigue des mouvements se fait sentir alors que je sens un peu plus la faiblesse dans ces jambes puisqu'il me porte toujours. Il n'a qu'à faire un ou deux mètres afin de me laisser m'asseoir, les fesses au bord du vasque qui nous servira d’appui le temps de quelques minutes. Mes mains tentent de me stabiliser, mais je me retrouve à faire tomber un parfum - il me semble- dans ce lavabo. Bruit qui heureusement pour moi restera imperceptible pour les perturbateurs qui semblent finalement nous laisser dans un silence paradoxal, me laissant enfin le loisir d'exprimer l'effervescence de ce moment.