Il le serra contre lui, ne pensant pas à mal. Il avait tellement fait ce geste, tellement eu l’habitude de le prendre ainsi dans ses bras que cela était devenu naturel pour Thompson. Il ne voulait qu’apaiser les larmes de Derek, tenter de calmer le jeu et surtout, il était incapable de rester serein face à cet homme qu’il avait aimé de toute son âme et qu’il chérissait encore, alors que celui-ci était en plein désarroi. Mais il n’avait escompté qu’en le réconfortant ainsi, le cœur de Derek s’ouvrirait à lui et il écarquilla les yeux quand le brun se mit à parler : il le garda contre lui, n’osant pas le regarder de peur de céder à une tentation malsaine qui s’insinuait en lui. Pourtant c’est Derek qui le lui imposa, Derek qui passa sa main sur sa nuque pour plonger son regard dans le sien sans hésitation : le cœur de Thompson rata un battement et il le regarda avec un sérieux presque perplexe.
Derek l’aimait. Derek avait besoin de lui. Derek… L’homme qu’il aimait.

Il déglutit, cherchant des mots qui ne vinrent pas alors que son regard clignait, totalement perdu. Il fallait qu’il dise quelque chose, il fallait que…. Qu’il lui avoue, que lui aussi avait besoin de lui, mais qu’il avait peur, que tout cela allait trop vite, qu’il ne savait plus du tout où il en était et…

Encore une fois, Derek prit la parole et coupa court à tout, ramenant Violette et le bébé à venir au centre de la conversation et attrapant les macarons comme pour éviter d’avoir à lui parler. Toujours sous le choc, Thompson le regarda, carrément livide, et finalement il se releva en se râclant la gorge, affreusement mal à l’aise :

« Je vais chercher quelques affaires et… je reviens. Je n’en ai pas…. Pour longtemps. Je… »

Il déglutit de nouveau, vraiment mal, et puis incapable de se retenir, il se pencha pour l’embrasser… Pas sur le front ou la joue, mais délicatement sur les lèvres : un baiser papillon, très léger, presque aérien. Mais un baiser quand même.
Et les joues rouges, refusant de le regarder en face, il se redressa aussitôt pour faire demi-tour et se diriger vers la porte :

« Je reviens vite. »

« Je vais chercher quelques affaires et… je reviens. Je n’en ai pas…. Pour longtemps. Je… » Derek sentait qu'il venait un peu de le mettre mal à l'aise, mais au vue de leurs sentiments plus que réciproque, il était normal que les deux hommes souffrent de cette séparation. Aucun geste ou mot dit ne pourrait apaiser leur sentiment. Que Thompson se sauve, cela il le comprenait, prendre ces distances étaient tous ce qui pouvait les sauvegarder. Par contre, Derek ne pu comprendre ce baiser. Les lèvres qui viendront se coller contre les siennes. Cela était si bref, et pourtant une éternité de seconde semblait s'écrouler. Pour Derek, le tout dura bien plus longtemps qu'un simple passage. Le temps était si lent, qu'il eut le temps de goûter les lèvres, les siennes devaient être très sucrer et un peu amer dû a l'alcool. Sa tête bougea, elle cherchait a optimisé l'échange. Capturer les lèvres qui venaient de s'effleurer. Elles ne trouva que le vide, Derek se retrouvant avec la tête légèrement pencher. « Je reviens vite. » Le cœur ayant arrêter de battre, il le regarda sans aller. Il arrivait plus à dire un mot tellement la situation venait de le prendre de cours. Bien sûr, Thompson devait aller chercher des vêtements et peut-être d'autres objets. Par contre... pourquoi ce baiser... Derek leva le doigt pour caresser l'endroit où il l'avait touché. Il se lécha ensuite le bout de l'index comme si ce simple geste pouvait lui faire retrouver le goût de Thompson. Le doigt sur le bord des lèvres, les dents le mordillaient presque, Derek cherchait, sa respiration assez forte qu'il sentait filer le long de sa chair. Il finit par déglutir, ce qui causa en même temps, le feu dans ses entrailles.

''- Comment on va faire...''

Pour cohabiter tout en étant que... quoi des amis? Mais encore... Derek ne pensait jamais être capable d'avoir une simple amitié avec cet homme-là. C'est bien pour cela qu'il l'avait choisi au dépends de Lily-Anne. Derek ressentait quelque chose de beaucoup plus fort. Jamais il ne pourra comparer le tout à une simple petite amitié ou que cela le devienne. Dans un petit soupire, il ferma les yeux. Ce qu'il ressentait était seulement torride et chaud. Dans sa condition, il savait qu'il ne pouvait se permettre de joli. Thompson ne lui pardonnerait pas si en revenant, il le retrouvait en manque de souffle. Bon, il lui fut trop difficile de ne rien faire et glissa la main sous sa couette pour se faire une mini-gâterie. Rien qui ne le ferait s'emballer, mais juste assez pour au moins chasser la douleur. Cela aida à la détente, son corps se calma juste assez pour qu'il n'en souffre pas.

''- Je me demande s'il ne fait pas de même chez lui... ''

À une époque, il ne se serait pas fait prier pour envoyer un sms coquin pour lui demander s'il ne se touchait pas, mais aujourd'hui, il ne voulait pas mettre Thompson mal à l'aise. C'était tellement plus fort que lui. Le téléphone posé à côté, qui semblait lui dire; ''Aller viens lui demander, et raconte que toi tu n'as pas pu résister.''. Les yeux rivés sur l'appareil, il soupira. Non il ne devait pas. Soit respectueux envers la décision de l'homme qui t'a quitté parce que tu étais qu'un connard. Sans le vouloir Derek attrapa son appareil, mais ça c'est pour le mettre dans la poche de son pyjama. Il devait aller prévenir Maria que Thompson allait rester.

Debout, Derek quitta sa chambre pour partir en quête de la gouvernante qu'il trouva comme à son habitude à la cuisine.

''- Monsieur Watts, cela est rare de vous voir debout, puis-je vous aider?''

Nous n'étions pas naif, à son sourire elle s'attendait fort bien à ce qu'il allait lui demander. À croire qu'elle avait écouté à la porte.

''- Préparez l'une de nos chambres d'amis au premier étage.''

Et comme Derek, lui dormait au deuxième, nous ne serons pas trop proche de son amant... euh... enfin amour... son bien-aimé. Punaise, Derek on se reprend, on était seulement des amoureux.

''- Faites le pour aujourd'hui et veiller à répondre aux moindres de ces besoins.''

Pour sa part, la fatigue le reprenait, il était encore bien trop faible pour rester debout et retourna vers sa chambre. Bien qu'en chemin, son appareil pesait énormément lourd dans sa poche et il le sortit. L'écran de veille n'était rien d'autres qu'une photo de Thompson.

''- Et puis... merde....''

Il déverrouilla l'écran et lui envoya un petit message.

Il n'hésita pas à revenir chez Derek, même si leur échange de sms l'avait troublé plus que de raison. Il n'aurait pas dû s'emporter ainsi : l'embrasser avait été une erreur et il le reconnaissait. Tout comme il reconnaissait que rester aux côtés de Derek Watts était toujours un supplice pour lui : il ne rêvait que de l'embrasser et de replonger dans ces instants merveilleux qui avaient parsemé leur relation autrefois. Sauf que désormais, ce serait donner de faux espoirs à Derek, des espoirs cruels alors que Thompson ne comptait pas se remettre avec lui : pas alors qu'il n'avait aucune confiance en l'homme. Derek avait mis en avant son manque de confiance quant il lui avait demandé de l'épouser, l'utilisant pour refuser la demande, or il n'avait pas hésité une seule seconde justement à trahir cette confiance et à lui mentir dès qu'il avait eu le dos tourné. Une méchante ironie aux yeux de Thompson qui ne l'admettait pas.
A ses yeux, Derek restait coupable et peu importait l'attirance physique qu'il existait entre eux, ce serait de nouveau souffrir que de s'engager avec lui : ce serait dangereux et auto-destructeur, et Thompson n'était pas prêt à oser franchir le pas. Pas quand cette peur l'habitait et lui rongeait le coeur.

Il revint donc sans hésiter, mais avec une légère appréhension quant à la suite des évènements. Maria lui indiqua que l'homme d'affaire s'était levé et l'attendait apparemment sur la terrasse : il profitait des derniers rayons chaleureux du soleil avant l'automne et Thompson déposa son petit sac rempli d'affaires personnelles pour l'y rejoindre, venant se glisser derrière la chaise longue ù Derek s'était installé.

"Tu as raison de profiter du soleil, cela fera du bien à tes poumons."

Il resta là à admirer la vue quelques instants avant de venir prendre place sur une chaise longue à côté de celle de Derek pour mieux admirer le propriétaire du superbe appartement où il allait séjourner.

"Je resterai le temps que tu ailles mieux puis je retournerai chez moi. C'est le deal Derek. Uniquement cela, rien de plus."

Et comme Derek semblait perplexe, il ajouta dans un petit sourire :

"Mais rien n'empêche que nous en profitions un peu. Tu as besoin de soins et de repos, et j'ai besoin d'un peu de vacances après m'être autant démené pour la boutique. Veux-tu que je t'emmène pique-niquer sur la plage demain après-midi ? Le soleil, l'air matin, les vagues et le beau temps : cela te fera du bien j'en suis sûr ! Qu'en dis-tu ? "

Derek était sortit pour respirer de l'air frais. Il avait grandement besoin de se refroidir les pensées et peut-être que l'air de l'extérieur allait l'aidé. Il n'aurait jamais dû envoyer les sms. Il le regrettait avec un coup amer dans la bouche. Il avait souhaité faire part de ses états à Thompson et au lieu, il se retrouvait rejeter et avec des mots assez clair. Il ne devait plus avoir ce genre d'envie, ni de désir. C'était vraiment très difficile pour lui. Les émotions qu'il ressentait, jamais ils ne pourront diminuer ou même changer. Se faire rejeter de la sorte, lui demandant d'arrêter, c'était quelque chose qui le blessait. Voilà aussi pourquoi il n'avait pas souhaité que Thompson revienne ici. C'était intolérable de l'avoir prêt de soi et ne pouvoir partager la moindre tendresse ou mot d'amour. Les prochains jours seront une véritable torture. Il les appréhendait dans la peur, sachant que chaque seconde le ferait souffrir mais il ne pouvait vivre sans lui, alors il avait accepter l'aide qu'il voulait bien lui donner. Surtout que c'était le seul qui semblait enclin à au moins rester avec lui et le soutenir. C'est de là qu'on voit le véritable amour des gens.

Watts ferma les yeux avant qu'une ombre ne lui couvre davantage les paupières. Il les rouvrit pour voir Thompson placer juste derrière. C'est fou, mais même vu d'en-bas il avait la classe et était vraiment si beau. On pourrait passer des heures à le regarder de la sorte. Thompson avait toujours ces petits airs qui avaient plu à Derek. "Tu as raison de profiter du soleil, cela fera du bien à tes poumons." Il n'était pas là pour ses poumons, mais il préféra se taire. Thompson ne voulait plus en entendre parler. Bien que juste sa voix suffisait à faire frémir Derek. On tourna la tête pour le regarder se mettre dans la chaise à côté, puis on décrocha. Le fixer était si difficile.

''- J'avais besoin de m'aérer les idées.''

Qui était plus que saugrenus et non partager. Alors, il respira avant de refermer les yeux. "Je resterai le temps que tu ailles mieux puis je retournerai chez moi. C'est le deal Derek. Uniquement cela, rien de plus." De nouveau, il le fixa, sans un mot. Comment pouvait-il arriver à rester aussi zen et serein pendant que lui brûlait de cette douleur de la séparation. Lui aurait souhaité tellement plus, les sms en étaient la preuve. "Mais rien n'empêche que nous en profitions un peu. Tu as besoin de soins et de repos, et j'ai besoin d'un peu de vacances après m'être autant démené pour la boutique. Veux-tu que je t'emmène pique-niquer sur la plage demain après-midi ? Le soleil, l'air marin, les vagues et le beau temps : cela te fera du bien j'en suis sûr ! Qu'en dis-tu ? " Qu'il était trop riche pour cette simplicité? C'est pourquoi ce que Thompson lui avait toujours critiqué. L'homme se recoucha pour regarder vers le ciel. Il ferma les yeux pour respirer lentement, et se mettre les idées plus clair. Pourquoi n'arrivait-il pas a avoir une relation d'amitié avec lui? C'était pourtant quelque chose que Derek savait faire. La juste part des choses, mais son cœur refusait toujours de l'écouter.

''- Que ça m'irait. J'ai passé trop de temps enfermer dans une chambre d'hopital et j'ai vraiment envie de sortir un peu.''

Il n'aimait pas se sentir enfermer dans cette trop grande maison.

''- Par contre, j'aimerais te demander quelque chose. Tu me vois avec un chien?''

Derek ne s'était jamais vraiment occuper de personne, outre que de lui-même. Il y pensait depuis son séjour à l'hopital. Peut-être que d'avoir un animal a s'occuper pourrait lui montrer l'importance de devoir vraiment veiller sur quelqu'un. Après tout, il faudra le nourrir tout les matins, le sortir pour les besoins.

''- Tu penses que j'en serai capable?''

Car pas question de s'embarquer dans quelque chose si au final, c'est Maria qui allait devoir s'en occuper, mais Derek avait vraiment besoin de tenter sa chance, voir si vraiment il peut arriver a s'occuper d'une vie humaine.

''- ou pas... parce que je suis trop égoiste...''

Il lui offrit un sourire chaleureux quand Derek accepta sa proposition : c’était exactement ce qu’il avait envie d’entendre chez lui. Il voulait que Derek retrouve le goût de vivre, qu’il soit de nouveau enjoué comme il l’était autrefois et pour cela, rien ne valait le grand air et l’envie de sortir à l’air libre plutôt que de s’enfermer chez lui durant des jours pour abuser de la boisson comme il avait pu le faire. C’était un temps révolu, mais qui pouvait revenir et Thompson fut réellement heureux de voir que Derek semblait prêt à aller de l’avant.
Il hocha la tête, satisfait, et s’assit à côté de lui, prêt à prendre un peu les derniers rayons du soleil lui aussi : la journée à la boutique avait été éreintante, il n’avait pas cessé de courir entre l’arrière-boutique qu’il fallait ranger, les nouveaux arrivages de marchandises et les clients. Il en avait eu le tournis et il se rendait compte surtout qu’il n’avait rien mangé depuis ce matin, ce qui l’incommodait encore plus. Alors il profita de ces quelques instants, levant son visage vers le soleil en souriant paisiblement, quand les questions incongrues de Derek le tirèrent de sa torpeur. Sidéré, il lui lança un regard visiblement surpris :

« Un chien ? »

Il fronça les sourcils, cherchant l’embrouille, avant de comprendre ce que Derek lui demandait réellement et un soupir lui échappa. Un peu gêné, il passa sa main dans ses cheveux et se gratta l’arrière de la tête, cherchant les bons mots pour parler à son ex.

« Tu n’es pas égoïste, non. En tout cas c’est bien le dernier défaut que je t’attribuerai. Mais… Tu…. Tu vis dans ton monde Derek, dans ta bulle. J’ai beau savoir que tu es parti de rien dans la vie, que tu vivais chichement quand tu étais petit, on a souvent l’impression avec toi que l’argent ne compte pas, ne vaut rien : tu veux que le moindre de tes souhaits soit exaucé aussitôt… Tu n’admets pas d’attendre, tu agis comme un gamin un peu capricieux parfois, c’est vrai. Regarde, quand je t’ai proposé une journée de repos il y a quelques mois… Tu as aussitôt commandé ton jet pour pouvoir partir passer la journée dans les Caraïbes ! Et tu n’as pas apprécié que je refuse. »

Il détourna le regard, gêné de devoir remettre cela sur le tapis, et déglutit quand les mots lui vinrent :

« Comme cette histoire de…. De la bague… Alors non, tu n’es pas égoïste mais je crois que… que tu ne fais pas assez attention aux autres, et que ça détruit une grande partie de tes relations avec tes proches. »

Il secoua la tête, vraiment gêné d’avoir osé dire ça et son regard plongea vers le sol alors qu’il se grattait de plus belle l’arrière de la tête :

« Merde, pardonne-moi, je suis horrible de t’accuser ainsi… Je…. Oublie, ne m’écoute pas. Non Derek Watts, vous n’êtes pas égoïste. Le reste… ne compte pas. »

Derek avait décidé de lui faire part de son envie d'adopter un animal. Il pensait ainsi apprendre a veiller sur quelque chose et pas seulement en avoir après sa personne. Il avait un peu peur de ne pas avoir les capacités et les compétences requises pour se faire. Thompson le connaissait mieux que quiconque et était donc le mieux placer pour lui dire s'il le pensait capable.« Un chien ? » Était-ce si surprenant que cela? Il ne pensait pas. Pourquoi une telle surprise. Il le fixa avant de l'écouter. « Tu n’es pas égoïste, non. En tout cas c’est bien le dernier défaut que je t’attribuerai. Mais… Tu…. Tu vis dans ton monde Derek, dans ta bulle. J’ai beau savoir que tu es parti de rien dans la vie, que tu vivais chichement quand tu étais petit, on a souvent l’impression avec toi que l’argent ne compte pas, ne vaut rien : tu veux que le moindre de tes souhaits soit exaucé aussitôt… Tu n’admets pas d’attendre, tu agis comme un gamin un peu capricieux parfois, c’est vrai. Regarde, quand je t’ai proposé une journée de repos il y a quelques mois… Tu as aussitôt commandé ton jet pour pouvoir partir passer la journée dans les Caraïbes ! Et tu n’as pas apprécié que je refuse. » Derek fronça les sourcils, pourquoi il se reprenait encore ce genre de parole? Thompson qui l’affûtait encore de ses erreurs. Ce n'était vraiment ce qu'il avait besoin d'entendre, Il savait que tout cela pesait sur le cœur de Thompson. Ce n'était pas la première fois qu'il lui faisait part de tout ça. Mais ça le faisait souffrir de l'entendre lui répéter le tout rencontre après rencontre. « Comme cette histoire de…. De la bague… Alors non, tu n’es pas égoïste mais je crois que… que tu ne fais pas assez attention aux autres, et que ça détruit une grande partie de tes relations avec tes proches. » Il papillonna, dû-il vraiment devoir l'écouter encore l'accuser de la sorte encore longtemps? Les paroles étaient vraiment méchante, surtout que si on continuait de la sorte tout cela allait finir dans leur chicane habituelle. « Merde, pardonne-moi, je suis horrible de t’accuser ainsi… Je…. Oublie, ne m’écoute pas. Non Derek Watts, vous n’êtes pas égoïste. Le reste… ne compte pas. » Vous? Il lui demande pardon en osant dire un vous? Voilà qui était doublement malvenu et démontrant le recule que Thompson venait de prendre.

''- Euh... je parlais d'un chien. Tu sais... wouf-wouf. Question de ne pas être seul que tu ne seras plus là. Que j'apprenne à m'occuper des gens, veiller à le nourrir le matin et le soir. Devoir rentrer à la maison pour lui. Je ne vois pas trop pourquoi tu viens de me faire un tel roman de mes erreurs. Comme si j'en avais besoin... merci, je reconnais assez bien mes tords, mais là je parle d'un wouf-wouf, justement pour m'aider à évoluer.''

Derek gardait le sourire, mais ce n'était pas très facile. Thompson qui venait de lui faire un clash avec ces sms et maintenant, revenait les erreurs de leur rupture. Ce n'était pas facile pour le millionnaire qui était sur le bord de retomber dans sa dépression. Malgré tout, dire wouf-wouf sur un ton enjoué l'aidait à se remettre d’aplomb et ne pas s'énerver contre Thom qui va déraper sur un mauvais sujet de discutions qu'il n'était pas prêt a discuter ce soir. Surtout pourquoi reparler des erreurs, quand seul comptait les actions du futur.

''- T'a envie de discuter de wouf avec moi, ou faut vraiment que je me mette à pleurer pour tout ce que tu viens de me blâmer? C'est fort gentil de me blesser trois fois en une journée, mais sérieux, aller tu penses que je peux pour ou chien ou pas?''

Il s’y était pris comme un manche à balai et à vrai dire, la dernière chose dont Derek avait besoin était d’un couplet sur ses défauts, aussi quand Thompson s’arrêta, il se rendit compte de sa bêtise et tenta d’arrondir les angles, mais c’était bien trop tard et Watts semblait blessé. Il ne se cacha pas pour le montrer et Thompson prit une véritable leçon de sa part, qu’il méritait amplement.
Gêné, les joues rouges de honte, il détourna le regard et n’osa plus regarder Derek en face tellement la honte l’étouffait. Quel crétin il était !

« Je… Excuse-moi Derek, je suis impardonnable. Pardon. »

C’était même pire que ça ! Bon sang il se promettait de venir aider Derek et le faisait replonger encore plus vite ! Il n’était décidément qu’un idiot !

« Adopter un chien serait…. Une très bonne idée. Déjà tu serais moins seul. Et cela t’obligerait à sortir, à t’aérer un peu l’esprit en-dehors du boulot. Ce serait vraiment positif oui. »

Et comme il avait salement plombé l’ambiance mais que Derek semblait vouloir jouer sur la carte de l’ironie et du ton léger, il déglutit et esquissa une amorce de sourire, très discret :

« Comment voudrais-tu l’appeler ? Et quelle race prendrais-tu ? Je me rappelle d’une famille d’accueil dans laquelle j’ai séjourné qui avait un dalmatien, je… J’adorais ce chien : il était élégant, racé, très fin et sportif, et on s’amusait ensemble des heures durant. Je m’étais promis que si un jour je pouvais avoir un chien, j’en prendrais un de cette race… »

Son sourire se voila et il osa enfin relever son regard dans celui de Derek :

« Enfin, évidemment, ce serait ton chien. Pas le mien. Mais…. Enfin bref, je voulais partager ce souvenir avec toi. »

Il se releva, quittant la chaise longue, et en passant à côté de Derek, il posa sa main sur son épaule :

« Je vais aller vider mon sac et ranger mes affaires. Voudrais-tu manger quelque chose de spécial ce soir ? De quoi as-tu envie ? Je peux commander chinois, nous faire livrer une pizza ou te préparer ma fameuse omelette made in Thompson, qu’en penses-tu ? »

Derek avait besoin de tout sauf qu'on le blesse. Thompson accumulait les fautes aujourd'hui. D'abord il le mets mal à l'aise en l'embrassant sur le front, ensuite c'est sur le bord des lèvres. Donnant a Derek de faux espoir, ce qui avait été remis en clair par les réponses en sms. Et maintenant, quand on veut seulement savoir si on avait les capacités pour adopter un animal, on se fait relancer nos tords à la tête. Derek les connaissait que trop bien, il les avait gravé bien au fond de son cœur. Il aurait préféré de pas les entendre une nouvelle fois. Après tout, si Thompson veut vraiment l'aider, alors qu'il passe à autre chose, car Derek n'avait pas besoin de réenendre tout cela, encore en encore. Il se sentait bien assez blesser par ses propres agissement. Bien sûr, il n'allait pas clâmer Thompson et lui demander d'un ton ferme d'arrêter de parler de tout ça. S'il avait besoin d'en discuter, Derek le ferait mais sur un ton calme et quand la situation serait moins agressant. « Je… Excuse-moi Derek, je suis impardonnable. Pardon. » Il haussa une épaule, il allait passer l'éponge comme d'habitude, car Thompson a tout les droits et on ne pourrait jamais lui en vouloir pour rien.

Le sujet revenant enfin à ce qu'il avait besoin de savoir. Soit, à notre idée d'adopter un petit animal canin. « Adopter un chien serait…. Une très bonne idée. Déjà tu serais moins seul. Et cela t’obligerait à sortir, à t’aérer un peu l’esprit en-dehors du boulot. Ce serait vraiment positif oui. » S'aérer l'esprit? Il avait déjà un brin de folie là-dedans ce soir. Après tout, il s'était mis à aboyer pour changer un peu l'ambiance et faire l'enfant. Il s'était promis d'arrêter ça, mais que voulez-vous, Thompson à le don de lui redonner le cœur jeune. « Comment voudrais-tu l’appeler ? Et quelle race prendrais-tu ? Je me rappelle d’une famille d’accueil dans laquelle j’ai séjourné qui avait un dalmatien, je… J’adorais ce chien : il était élégant, racé, très fin et sportif, et on s’amusait ensemble des heures durant. Je m’étais promis que si un jour je pouvais avoir un chien, j’en prendrais un de cette race… » Énorme froncement de sourcil chez Derek. Le fixant l'air de dire; Tu veux plaisanter? C'est exactement la race de chien à laquelle j'avais pensé. Puis, il se mit à rire. Après tout, quoi de plus normal. Derek et Thompson était fait l'un pour l'autre, peu importe ce qu'on pensait. « Enfin, évidemment, ce serait ton chien. Pas le mien. Mais…. Enfin bref, je voulais partager ce souvenir avec toi. »

''- En fait, si je ris, c'est parce qu'étrangement, j'avais pensé à cette race. Un magnifique petit chiot dalmatien. Comme dans les films, bon ok, je n'en veux pas 101 nons plus. Mais je pense que c'est un chien assez sportif, au poils court. Car je ne veux pas donner davantage de chose a nettoyer a Maria avec un animal aux poils trop épais. Ensuite, j'aime bien leur caractère.''

Derek lui sourit, ayant aimé qu'il lui parle de son passé, chose qu'ils ne faisaient vraiment pas assez. Au final, peut-être que ne plus être en couple ne leur ferait pas plus de mal. Ils apprendront à se connaître en dehors de la baise. Car cela, il n'en avait plus le droit. Et qui sait, Thompson verra peut-être qu'ils ont des points communs. « Je vais aller vider mon sac et ranger mes affaires. Voudrais-tu manger quelque chose de spécial ce soir ? De quoi as-tu envie ? Je peux commander chinois, nous faire livrer une pizza ou te préparer ma fameuse omelette made in Thompson, qu’en penses-tu ? » Sérieusement? Il lui donnait plein de choix pour terminer par ce qui s'imposait de soi-même?

''- Hmmm... j'ai le choix entre des yeux bridés, de la nourriture grasse ou bien ce que tu cuisines le mieux au monde? Il m'est très difficile de choisir... hmmm attends que j'y pense... parce que je ne voudrais pas me tromper. C'est un choix très sérieux que tu m'imposes là.''

Souriant de plus belle, il se détends avant de redresser la tête vers lui.

''- Je choisis sans hésitation l'omelette made in Thompson, tant que tu ne t'y mettes pas réellement.''

Bien que... non idiot vire cette pensée mal famé de ton esprit. Ça serait seulement une omelette faite par Thompson, pas servit sur lui-même.

Il sourit quand Derek résuma ses choix possibles pour le repas du soir : ce dernier n’avait pas changé et aimait toujours autant sa cuisine. Pourtant Thompson n’était pas spécialement doué mais il savait réellement cuisiner l’omelette comme personne en y ajoutant des ingrédients particuliers qui lui donnaient une saveur unique. Ce n’était pas bien compliqué, c’était même la seule chose qu’il arrivait à ne pas faire brûler et il en était fier malgré tout.
Mais son sourire s’estompa, laissant place à une moue surprise quand Derek ajouta une blague…. Plus que douteuse. Avait-il… ? A quoi pensait-il ? Qu’il… ?
Rougissant, devenu aussi rouge qu’une tomate, Thompson en resta bouche bée quelques instants avant de marmonner quelques mots incompréhensibles et de faire demi-tour pour se diriger vers la cuisine, tâchant d’oublier Derek. D’oublier ce qu’il avait proposé. D’oublier les images indécentes qui s’étaient projetées dans son esprit.

Il croisa Maria et lui sourit, avant d’aller préparer le repas, bien décidé à faire quelque chose de bon pour le malade. Derek avait besoin de recouvrer rapidement la santé : il y en allait non seulement de son avenir mais également du bien de son entreprise qui devait se demander où était passé son PDG principal. Aussi Thompson s’activa, mit la table avec l’aide de Maria et prépara un festin, pourtant très simple, pour deux personnes : une salade fraîche avec vinaigrette maison, une omelette made in Thompson et plusieurs petites choses froides à grignoter de ci de là pour se distraire. Avec ça, il espérait au moins redonner le sourire à Derek et il demanda à Maria d’aller le prévenir qu’il l’attendait. Il mettait la dernière touche à son omelette, cette dernière cuisant dans la poêle, quand enfin Derek arriva et Thompson se retourna à peine en lui souriant :

« C’est prêt ! Assieds-toi et dévore tout ce qui t’inspire : j’ai préparé cela exprès pour toi, je sais que tu adores toutes ces choses. »

Effectivement il n’y avait que ce que Derek aimait et qui était sain à la santé, de manière à lui redonner les vitamines nécessaires pour l’aider à se remettre.

« Je suis à toi tout de suite, installe-toi je t’en prie ! »

Il était encore tourné vers son omelette, l’air concentré.

Derek ne pourrait jamais refuser la cuisine de Thompson, celle-ci bien que simple était délicieuse aux yeux du milliardaires, qui bien souvent en avait profité pendant leur tendre moment de tendresse. Alors, pour lui, quand thompson cuisinait, plusieurs souvenirs de jour heureux lui revenait à l'esprit. De soir, où ils étaient tout simplement rester à la maison pour passer du bon temps. Ou quand, les deux hommes étaient trop fatiguer pour sortir. C'est Thompson qui avait cuisiné dans ces moments là. De bien bon souvenir qui replongea Derek dans les plus beaux moments de sa vie.

Ses rêveries furent coupés par Maria qui lui dit que le tout était prêt. Derek se leva lentement pour quitter le petit perron et retourna à l'intérieur. Il traversa multiples couloirs avant d'arriver dans la cuisine où régnait une belle odeur d'omelette et de petites herbes. « C’est prêt ! Assieds-toi et dévore tout ce qui t’inspire : j’ai préparé cela exprès pour toi, je sais que tu adores toutes ces choses. » Tout ce qui l'inspirait? La seule chose qu'il rêvait de dévorer en cet instant était l'être qui se trouvait devant la cuisinière. Les présentations sur la table ne l'intéressait que sommairement, tout comme l'omelette qu'il avait fait pour lui. « Je suis à toi tout de suite, installe-toi je t’en prie ! » Il s'installe assit ou couché sur la table pour être dévorer? Non! Derek un peu de sérieux et il alla s'installer à table. Les yeux virés sur le fessier de Thompson.

''- Tu sais, moi la seule chose qui me fasse saliver en ce moment c'est ce qui se trouve sous mon regard.''

Thompson lui avait bien dit de dévorer tout ce qui l'inspirait? Lui avait juste envie de cet homme là. D'ailleurs, il venait de caler le coude sur la table et enfuit la main dans sa paume pour continuer de le fixer.

''- Sexy boys.''

Bien difficile de se calmer si en plus, Thompson lui tentait de tel bâton. Il lui avait laissé la chance de croire qu'il pourrait dévorer autre chose. Et pour lui, ce genre de propos était habituellement accompagné de jeu romantique. Son ex n'avait pas dû y prendre garde mais il venait pourtant clairement de lancer une invitation.

''- Et si tu venais plutôt ici pour que je te dévore? Délaisse cette omelette sur le feu. C'est toi que je veux.''

Watts lui sourit langoureusement avant de bien ressentir ce petit feu sacré entre les reins. Voir Thompson cuisiner pour lui avait toujours eut un petit effet pimenter. Il ira même à se lever pour s'approcher de cet homme, lui attrapant la taille. Ce geste était clairement déplacé car s'était celui d'un amant envers un autre mais Derek n'avait pas perdu cette habitude, ni son regard désireux.