Thompson comptait réellement passer un bon moment, tenter de faire oublier ses bêtises et sa méchanceté d'avant à Derek en lui concoctant un v&éritable repas digne de ce nom, bon pour son moral mais aussi pour son organisme qui avait besoin de récupérer après la terrible maladie qu'il avait dû supporter.
Mais aussitôt que Derek fut revenu dans la cuisine à ses côtés, il se mit à détourner toutes ses paroles, lançant des commentaires plutôt libidineux sur ce qu'il avait réellement envie de manger. Des propos qui firent rougir Thompson qui n'en menait pas large du tout et se contenta de rester tourné vers sa poêle, espérant qu'en ne le voyant pas réagir, Derek ne tenterait pas davantage et se calmerait. D'habitude cela fonctionnait ca&r Thompson savait à quel point le milliardaire aimait avoir un public, surtout quand ce public se résumait à son amant et ses yeux remplis d'amour.
Mais il n'était plus son amant, ils n'étaient plus que deux amis et clairement, cela commençait à devenir un peu trop déplacé, surtout de la part du brun qui continua pourtant. Et qui lui parla comme s'il était prêt à prendre les rênes pour une fois : ce fut ce qui trompa Thompson qui continua à l'ignorer. Hormis la toute première fois entre eux, dans ce bordel de luxe, première fois qui s'était davantage apparentée à un viol qu'autre chose, Derek n'avait jamais repris les rênes : il s'était toujours offert à Thompson. Et cela avait convenu à Thompson, peut-être par peur en souvenir de cette première fois entre eux, ou peut-être par goût. Il n'avait jamais creusé la question mais il savait que Derek ne prendrait pas les devants et se croyait ainsi protégé.
Il avait tout faux. Il fallait croire que leur séparation et sa maladie avaient donné des ailes à Derek car il sentit soudain deux mains sur sa taille et un torse solide se coller à son dos. Les joues rouges et l'air interdit, Thompson en fit tomber la cuillère en bois à côté de la casserole et se figea.

"Derek ?"

Il serra le poing et retint sa respiration. Voilà des semaines qu'il rêvait de la chaleur de son ex et de ses bras, ert voilà que ceux-ci étaient de nouveau autour de lui, de nouveau aussi passionnés qu'avant et... C'était terriblement tentant. Beaucoup trop d'ailleurs.
Il déglutit, n'osant plus vraiment bouger, et finit pourtant par doucement s'appuyer contre le torse de Derek.

"Sois raisonnable s'il te plaît. Parce que je n'aurai pas toujours la force de te repousser..."

Son auditoire ne semblait guère très réceptif à ses paroles, pourtant Thompson ne lui avait-il pas glissé un sous-entendu? Outre si ce dernier n'avait pas été désiré. Lui ne comprenait pas trop pourquoi, il était simplement ignoré. À croire que le concept qu'il n'était que des amis ne lui éclairaient pas l'esprit. Il faut l'avouer qu'à part sa passion et son amour indescriptible, il lui était bien difficile de résister aux appels de ces sentiments. Derek n'avait jamais fait son deuil, ni tourner la page. Son cœur ressentait toujours la même chose même s'il n'était plus ensemble. C'était les mêmes émotions qui le premier soir, où il a croisé Thompson a Miami qui l'avait fait trompé Lily-Anne sans la moindre pensée envers elle. Son amour pour son ex sera toujours omniprésent.

Derek le toucha, l'entraîna dans ses puissants bras pour le guider contre lui. Il le désirait d'une telle passion que plus rien ne semblait pouvoir l'arrêter. "Derek ?" Bruit de cuillère qui tombe et pourtant le brun continue de le serrer encore plus fortement. "Sois raisonnable s'il te plaît. Parce que je n'aurai pas toujours la force de te repousser..." Raisonnable? L'eut-il été un jour? Jamais de toute sa vie, et pourtant là il se figea lui aussi. N'est-ce pas parce qu'il avait trahit Thompson, n'en faisant toujours qu'à sa tête qu'au final, leur relation était terminé.

''- Hmmm? Je te rends seulement ce que tu m'as fait enduré quand j'étais au lit.''

Il lui dit cela par jeu, mais ce n'était clairement pas la vraie raison de son geste. Il ne se vengeait pas, il avait seulement oublié ce qu'il n'était plus. Thompson venait de le faire redescendre de son petit nuage. Le regard un peu vide, il viendra lui embrassé le cou. Il lui mordilla ce dernier avec tout ce qu'il possédait de passion avant de lentement se reculer. Après un bref coup de langue pour que le goût de la chair de Thompson y soit graver. Derek lui respira longuement sur la nuque, d'un souffle chaud et très lent.

''- Il fallait bien que je te remercie pour le repas.''

Ses bras quittèrent la taille pour caresser les hanches, toujours de manière si présente et sensuelle. Fut-il déplacer qu'il fasse tout cela? Pour sûr. Derek n'arrivait juste pas a résisté, mais il se défi enfin de cet aimant qui le retenait pourtant toujours en osmose avec Thompson.

''- Pardon... je... n'aurais pas dû... je... ''

Comment s'expliquer? La situation était plus qu'étrange, et Derek retourna s'asseoir la mine à demi-base. Il risquait sûrement d'avoir dépasser la limite entre eux. Encore faudrait-il qu'il en ait une. Il avait pourtant prévenu Thompson, s'il venait ici, lui ne sera jamais capable de se retenir de le toucher ou autre. Il l'aimait toujours profondément. Il ira s'asseoir devant son plat, celui-ci devait un peu avoir refroidit, mais cela importait très peu.

''- Au final, dans quelle chambre as-tu décidé de t'installer?''

Loin ou non de la sienne comme Derek l'avait souhaité? Pas trop à côté parce que sinon le brun ne pourrait jamais résister a se faufiler dans son lit.

''- Ah... j'y pense... mon neveu arrive dans quelques jours... alors... soit pas trop surprit par sa présence... un peu... bruyante...''

Oui, voilà comment était le petit. Bruyant, dérangeant et qui prenait extrêmement d'espace.

Il se crispa quand Derek se mit à l’embrasser dans le cou : c’était tellement bon, tellement grisant après tout ce temps loin de lui qu’il dû se mordre la lèvre inférieure pour résister à l’envie de se tourner et répondre à son baiser en posant ses lèvres sur les siennes. Derek lui avait manqué au plus profond de sa chair et il n’avait pas eu le courage de tenter d’avoir une relation avec quelqu’un d’autre, même juste pour un soir. C’était Derek qu’il aimait et uniquement Derek dont il avait besoin, alors il aurait beau essayer de draguer n’importe qui, il aurait fini par s’enfuir de lui-même parce que l’individu n’aurait jamais ressemblé à l’homme qu’il aimait, ou supporté la comparaison.
Il regretta presque que Derek le relâche, il était à deux doigts de l’attraper pour prolonger l’étreinte mais il n’insista pas, gardant les yeux rivés sur la poêle où l’omelette cuisait plutôt que de se retourner et de montrer ses joues rouges et son émotion au milliardaire. Décidément ils faisaient la paire tous les deux ! Il était temps qu’il se reprenne, il ne pouvait pas se laisser aller ainsi alors que c’était lui qui avait demandé cette rupture : il en connaissait les raisons mais à chaque fois, les arguments semblaient avoir peu de poids face à l’attirance qui le poussait à revenir auprès de Derek.

« Je… »

Il était tellement déboussolé qu’il dû secouer la tête et adopter un sourire qui sonnait faux avant de se tourner vers lui :

« La chambre à côté de la tienne. Au cas où. »

Au cas où il soit malade, ou bien au cas où ils n’arrivent pas à se retenir et succombent de nouveau l’un envers l’autre. Qui sait ? Il détourna de nouveau les yeux, géra son plat jusqu’à la fin de la cuisson et déposa une belle omelette dans une assiette avant de l’amener à Derek. Il la déposa devant lui, très fier, et lui offrit un sourire plus sincère avant de s’asseoir en face de lui à table.

« Vas-y mange pendant que c’est chaud ! »

L’information sur son neveu le surprit et il haussa un sourcil : Derek lui en avait déjà parlé mais il n’avait jamais rencontré l’énergumène qui lui servait de neveu et il trouvait cela étrange qu’il débarque au moment même où lui-même était là. Il hocha la tête : après tout ce n’était pas chez lui, il n’avait rien à décider.

« D’accord, merci de m’avoir prévenu. »

Il étendit les jambes et ses pieds touchèrent ceux de Derek involontairement : il les retira aussitôt en rougissant de plus belle et se racla la gorge, vraiment gêné.

« Pardonne-moi. »

Se sentant un peu idiot, il se servit un verre d’eau et but une gorgée avant de reprendre la conversation :

« Georges me parle souvent de toi tu sais. Très souvent même, je crois que tu lui manques même s’il ne l’avouera jamais. Sans lui j’aurai été perdu, il a été comme un père pour moi. Il m’a vraiment aidé… D’ailleurs il a une partie de la boutique : il a été plus qu’un simple coup de pouce, il était carrément un partenaire alors je ne pouvais pas faire comme si la boutique était ma réalisation personnelle. »

La cohabitation risquait d'être très cruel et bien difficile. Les sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre n'avait jamais disparut. Derek qui ne ressentait aucune rancoeur, ni l'envie de s'éloigner de lui trouvait encore plus difficile de ne pas dépasser les limites de la bienséance. Il savait pourtant que si jamais il dépassait les limites, Thompson risquait de ne jamais lui pardonner et ne reviendrait même jamais. Il devait donc faire d'autant plus attention. C'est ainsi que l'homme d'affaire retourna s'asseoir un peu penaud et l'air pensif. Derek se connaissait et savait que jamais il ne pourra résister à ses envies de lui sauter dessus. Déjà tout à l'heure, il avait manqué aller trop loin. Ainsi espéra-t-il silencieusement que Thompson l'ait écouté et choisit une chambre éloigner de la sienne. « La chambre à côté de la tienne. Au cas où. » Il manqua s'étouffer sur place. Non, pourquoi? Jamais il ne pourrait fermer l'oeil de la nuit. Il risquait d'aller se coller l'oreille contre le mur pour écouter les bruits provenant de l'autre pièce. Était-ce si important que de vouloir le torturer davantage. Il risquait de tourner et tourner dans son lit pour se retourner d'aller le rejoindre. Peut-être allions-nous devoir nous attacher pour ne pas le faire. Bien que la vision ne fut guère des plus bénéfiques. « Vas-y mange pendant que c’est chaud ! » Sursautant, il n'avait même pas entendu le bruit de l'assiette posé sur la table. Il redressa les yeux, encore à demi perdus dans ces fantasmes.

''- Me... merci... tu as raison... mangeons.''

Il attrapa les couverts pour commencer à goûter le plat qu'il dévora avec appétit. Bien sûr, le plat n'était pas aussi goûteux que ceux que Maria pouvait préparer, mais le changement faisait du bien. Faut avouer que cela faisait quelques jours qu'il s'alimentait à peine et avoir un plat préparer par Thompson lui donna envie de le manger.

Pour faire, la conversation, il décida de prévenir son ex, que son neveu risquait bientôt de venir s'établir dans la demeure. Après tout, cela n'avait rien d'extraordinaire. La maison était à tout les Watts, et ils avaient tous le droit de venir y séjourner. L'une des raisons d'ailleurs qui avait poussé Derek a leur payer une villa loin de tout cela. Outre, que le déménagement fut peut-être trop rapide. Bien qu'il se demandait comment Thompson allait gérer la tornade que pouvait être son neveu.

Encore une fois, il fut sortit de ces pensées, mais cette fois par un pied qui caressa le sien. Cela lui étira bon nombre de gros frisson. Les yeux courroucés et accusateur, il fixa Thompson. Il le cherchait ou quoi? « Pardonne-moi. » Petit froncement de sourcil. Si ce dernier s'excusait alors le geste n'avait pas été désiré et était bien un accident. Un soupire, car par le passé, les deux amoureux se cherchait toujours chercher de la sorte.

''- Tu es pardonné, tu as les jambes très longue, alors ce genre d'accident t'arrive bien souvent.''

Demi-sourire, plonger dans un souvenir ou pourtant, les deux amoureux s'étaient souvent chercher de la sorte en plein restaurant ou encore en tête à tête pour savoir qui serrait le premier a avoir le pied posé sur l'entre-jambe de l'autre. Derek leva la main pour la posée devant sa bouche. Tout ses souvenirs avaient un petit quelque chose de douloureux en soit. « Georges me parle souvent de toi tu sais. Très souvent même, je crois que tu lui manques même s’il ne l’avouera jamais. Sans lui j’aurai été perdu, il a été comme un père pour moi. Il m’a vraiment aidé… D’ailleurs il a une partie de la boutique : il a été plus qu’un simple coup de pouce, il était carrément un partenaire alors je ne pouvais pas faire comme si la boutique était ma réalisation personnelle. » Derek posa le bras sur la table pour regarder Thompson. Une certaine haine bien visiblement au fond des yeux. Il était carrément jaloux et tapota du doigt sur la table. Dire ce que l'on pense même si cela risquait de nuire au repas, ou bien ravaler son animosité plus que visible.

''- George a toujours été un bon travailleur, il a dû être de bon conseil comme il a pu apprendre énormément durant ses années de service à mes côtés. Bien que... si jamais ne te dérange pas, je préférai ne pas trop parler business, car jamais que tu as réussit sans...''

Punaise, il était vraiment jaloux et avait la rancune si mal placé que lui-même se rendait compte que ses sentiments étaient malsain. Il se claqua la langue sur le palet avant de soupirer.

''- Désolé... je suis juste très jaloux... on avait des rêves et tout pour nous deux. Et savoir qu'au final tu as pu t'en sortir montre encore une fois combien tu es fort comparé à moi.''