Tout était si différent à présent. J’avais l’impression que tout avait changé dorénavant. Notre relation n’était plus au beau fixe, j’avais dû mettre un terme définitivement à notre histoire par sa faute, sans m’en rendre compte. Elle m’avait poussée a bout à me demander l’impossible et elle avait fini par réussir à obtenir ce qu’elle voulait. Je m’en voulais terriblement parce que ce n’était clairement pas ce que je voulais moi. Mais c’était certainement la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Me demander à moi de la sortir de ma vie… ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité… Mais j’avais finis par craquer et finalement, ça m’avais fait du bien d’avoir lâcher ce que j’avais sur le cœur. C’est ce qu’elle voulait, beh elle l’avait eu… avec ma délicatesse légendaire par la même occasion.
Je termine ma garde dans exactement trente minutes, j’ai passé vingt-quatre heure non-stop à la caserne, et rien de grave ne s’est passé lors de cette garde. Il y en a des calmes et des moins calmes. Celle-ci m’a permis de faire un peu de rangement dans le hangar et faire quelques réglages sur les équipements. J’ai de plus en plus de responsabilités au sein de l’équipe ce qui me donne clairement un peu plus confiance en moi et qui me conforte dans l’idée que je n’ai pas fait une erreur en me lançant dans cette aventure. Je finis les quelques services qui m’ont été demandé avant d’aller me changer au vestiaire. Arrivé dedans mon casier, mon téléphone ne cesse de sonner. Je décroche.  « Bonjour, Mr Mayer, je cherche à joindre une certaine Mlle Parker Elisha… Il s’avère qu’elle n’est pas joignable… et vous êtes la personne à prévenir en cas de problème… et nous avons un problème à sa galerie. » Mon dieu, mais jamais ça ne s’arrêtera ? A chaque fois que je fais un pas pour passer à autre chose, quelque chose vient me rappeler que je ne suis pas capable de la sortir de ma vie et qu’il y a toujours quelque chose qui me pousse à retourner vers elle. « Je… je ne devrais plus être cette personne à contacter en cas d’urgence Madame… essayez encore de la joindre… » lâchais-je alors que j’attrape ma veste.  « Et comment je fais si je n'arrive pas à la joindre?? C’est vraiment important… Essayez de la contacter sur le chemin. Merci. » Je n’ai pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’elle me raccroche au nez. Je suis surpris et observe mon écran comme si un miracle allait en sortir et le verrouille pour le mettre dans ma poche. Je m’assoie un instant sur le banc qui trône face à mon casier. Que fais-je ? Je retire mes chaussures de sécurité afin d’enfiler mes baskets et sortir de la caserne. Je salue au passage mes collègue et l’équipe qui nous relève avant de quitter les lieux et me rendre à ma voiture. Je suis quelque peu fatigué, mais je prends tout de même la décision d’aller voir ce qu’il se passe à la galerie sans pour autant chercher à contacter Elisha. Elle finira bien par avoir les messages de cette dame dont j’ignore l’identité. Rapidement je me retrouve à garer ma voiture sur le trottoir face à ce local qui fait resurgir pleins de souvenirs. Je traverse la route. « Bonjour, j’suis James, enfin James Mayer, c’est vous que j’ai eu au téléphone ? » demandais-je à une jeune dame devant la porte ouverte de force.  « Oui c’est moi… j’habite juste à côté et j’ai vu tout ça par la fenêtre, j’ai téléphoné à la police, et on a fini par me donner votre numéro et celui de Mlle Parker… Ils n’ont même prit la peine de venir… Du coup, je suis désolé, avec mon mari on a cru bien faire et on est entrés pour couper l’eau mais… les dégâts… Je vous laisse voir par vous-même. » J’écarquille les yeux « Couper l’eau ? Mais comment ça ? » la femme me fait signe d’entrer, ce que je fais sans tarder et découvre un sol inondé.   « Je suis désolée, mais je dois vous laisser, j’ai mes enfants à récupérer… » Je détourne le regard sur la femme et la salue simplement d’un signe de tête. « Merci en tout cas de m’avoir prévenu. » lâchais-je un peu abasourdie juste avant d’entendre Elisha arriver au loin garer sa voiture en trombe juste devant. Elle finit par me rejoindre un peu en panique. « Je… on n’arrivait pas à te joindre, alors c’est moi qu’on a appelé… » dis-je en haussant les épaules, mes bras se croisant contre mon torse. Je ne sais quoi dire d’autre. Ma présence était certainement de trop alors pourquoi je reste planter là ?

J'étais arrivée à mes fins. Après avoir éloigné de moi l'homme le plus merveilleux que je connaisse, j'étais parvenue à ce qu'il me déteste de façon définitive. Si ce que j'ai pu lui faire dire peut paraître irrémédiablement égoïste, je peux dire que je m'inflige au passage une souffrance des plus horribles. J'ai gagné. J'ai eu ce que je méritais... est ce que ca me fait sentir meilleure? Est ce que je me sens soulagée? Non. Bien au contraire. J'ai ce poids qui ne parvient pas à me quitter, qui me rappelle quelle horrible personne je suis et ce à côté de quoi je suis passée. J'ai baissé la garde face à lui, il m'a fait devenir cette femme douce et amoureuse que je ne connaissais pas, j'imaginais que redevenir cette garce du passé m'aiderait à déculpabiliser, à me redoner cette légèreté que j'avais en débarquant ici, il n'en est rien. Ce poids me suit partout où je vais. Je l'ai perdu, et les remords viennent régulièrement me hanter. Parce que si j'étais parvenue jusqu'à présent à le garder auprès de moi, malgré la complexité de notre relation, cette fois il est sorti définitivement de ma vie, et tout ce qu'il me reste de lui, ce sont des souvenirs. De bons, et des mauvais... Alors ce manque qu'il a laissé est là, sûrement encore plus qu'avant. Je mentirais si je disais que je n'ai pas eu l'envie de lui envoyer un message, ou encore de m'arrêter devant sa porte en passant devant chez lui. Mais je dois assumer. J'ai fais ce choix, et tout ce qu'il me reste à faire aujourd'hui c'est aller de l'avant, en espérant que ca passera. Oui il faut que ca passe. Il faut que je tourne cette page, que j'oublie définitivement cet homme. C'est tout ce qu'il me reste à faire.

Je me trouve au bar pour réceptionner de la marchandise, une serveuse venue donner un coup de main me fait remarquer à plusieurs reprises que mon téléphone sonne, mais je décide de ne pas y prêter attention, je suis en plein boulot ca peut bien attendre 5minutes. C'est après avoir signé le bon de livraison que je m'efforce de jeter un coup d'oeil. Plusieurs appels en absence, j'écoute ma messagerie et je jure tout en prenant ma veste. Le trajet se fait plutôt rapidement, autant dire que niveau concentration sur la route, je suis à zéro et manque même de renverser un cycliste. La journée avait déjà mal commencé, il semblerait que ce ne soit pas la mienne... J'arrive en trombe et me gare sans plus attendre a moitié a cheval sur le trottoir. La porte est déjà ouverte, et j'ai le coeur qui va lâcher d'un moment à l'autre. L'eau inonde déjà mes chaussures, mais je semble vouloir croire à un miracle alors que je poursuis ma marche rapide jusqu'à la pièce principale. Mes yeux parviennent à repérer James qui se tient dans cette pièce et qui me regarde. « Je… on n’arrivait pas à te joindre, alors c’est moi qu’on a appelé… » Les yeux écarquillés je constate donc les dégâts alors que j'arrête la marche... le karma! Il est là, et me poursuit pour me faire payer tout ce mal que je fais autour de moi. Je fais quelques pas et en profite pour tourner le dos un instant à James. Je me demande s'il est là par sympathie (pas personnellement pour moi, mais parce que ca fait parti de son caractère et que c'est malheureusement plus fort que lui) ou s'il est là pour me voir anéantie? Pour me voir tomber de haut, me voir à mon tour récolter le mal que je fais autour de moi, y trouver un malin plaisir...? Je me pince les lèvres, c'était de bonne guerre. "Merci d'être venu quand même" je me tourne un instant pour croiser son regard et m'approche d'une toile que j'avais faite il y a plusieurs semaines, un portrait d'un homme plus particulièrement. Accroupie face à cette œuvre qui venait de faire les frais de ce massacre, je soupire doucement, ne sachant même pas comment j'allais pouvoir faire pour nettoyer tout ça. Je dois peut être appelé l'assurance, ou encore le chef de chantier? Je n'sais pas...

Suis-je vraiment sérieux de me trouver ici alors que j’ai décidé contre mon gré de sortir définitivement de sa vie ? Je n’ai donc pas encore compris le message ? Elle et moi c’est fini, fini pour de bon cette fois-ci. Pas de réconciliation en vue et pas d’amitié possible entre nous. Quelque chose a été définitivement brisé ce soir dernier. Aussi fou que ça puisse paraitre, j’ai l’impression de moins ressentir les morceaux de mon cœur brisé en moi. Le manque peu à peu s’atténue, ou du moins c’est ce que je m’efforce de croire pour ne pas m’apitoyer sur mon sors. Ou plutôt devrais-je le faire ? étant donné que je suis finalement responsable de cette séparation ? J’ai mis un terme, ce sont mes mots… qui résonnent sans cesse dans ma tête. Tout ça c’est de ma faute nan ? J’ai cessé de me battre alors que mon cœur voulait sauver ce nous tant désiré il y a encore peu de temps. Quand je pense à tout ce qu’on a sacrifié, a tout ce qu’on a traversé pour être ensemble, je me dis que je n’aurais jamais la laisser me faire dire toutes ces choses. J’aurais dû me battre et lui prouver que nous en volons la peine… Mais la colère a été gagnante pour ma plus belle défaite.
Je suis là, impuissant face à cette jeune femme qui doit certainement lire sur mon visage la déception de voir ce carnage. Malgré tout ce qu’il se passe entre nous, ou ce qu’il s’est passé entre nous, je n’ai jamais souhaité la voir malheureuse, et je n’ai jamais voulu voir tous ces projets d’effondrer sous ses pieds. Ce n’est pas dans mon tempérament et ça ne le sera jamais. Je l’ai vu s’acharner pendant des heures sur des petits détails pour que tout soit parfait, j’ai vu cet endroit portant son plus mauvais vêtement en soit quand je l’ai visité pour la première fois… et quand je vois ce qu’il est devenu, je me dis qu’elle a bien travailler et qu’elle mérite parce que son talent est bel et bien là, il n’y a pas de doutes. Il suffit de voir toutes ses œuvres qui trône un peu partout et qui sont à présent ravagées par l’eau. C’est désastreux. J’ai mal au cœur à l’avance de voir sa réaction. Parce que oui, oui mon estomac va se tordre et ma gorge se nouée quand Elisha passera la porte de son local, c’est évident. Je ne peux pas tout effacer et tout oublier, c’est juste impossible.
Ce qui devait arriver, arriva, et je me tourne vers la porte après avoir entendu les freins résonnés au dehors. Son visage se décompose au fur et à mesure de son avancement dans la galerie et je ne sais pas quoi dire pour la réconforter parce que je pense qu’il n’y aura pas de mot assez fort, je ne sais pas quoi faire non plus vu que ma présence n’est certainement pas la bienvenue ici. Alors je tente de la justifié auprès du propriétaire de cet endroit affirmant que l’on a essayé de la contacter et qu’au final moi aussi. « Merci d’être venu quand même » J’hausse légèrement les épaules un peu mal à l’aise de cette situation. On peut dire qu’on a le chic pour se retrouver dans des moments compliqués et si bizarres. « C'est normal... Cet endroit représente quelque chose de précieux à mes yeux mais Je ferais mieux d’y aller maintenant que tu es là… » lâchais-je alors que je tente de faire un ou deux pas vers la sortie et tombe, moi aussi sur un portrait quelque peu tâché par l’eau et me stoppe net dans mon élan. Cette photo aurait dû me rappeler des souvenirs mais non pourtant c’est bien moi qui suis dessus. Je suis partagé entre un sentiment de fierté, je suis touché mais je suis également perturbé et triste de voir cette photographie. Je me tourne alors vers la jeune femme qui est encore accroupie. Mes yeux se baladent un peu partout dans la pièce. Intérieurement j’ai envie de l’aider mais est-ce une bonne idée de s’acharner ainsi et de vouloir recoller les morceaux ? Tant pis, de toute manière, ça ne peut pas être pire non ? « Tu… enfin tu sais… Tout ça ce n’est qu’un aspect matériel… ton talent est toujours là… tu surmonteras cette galère Elisha… Comme je te l’ai déjà dit… tu es une femme extraordinairement forte… Ce n’est qu’une épreuve de plus… » tentais-je de dire pour lui redonner un semblant de sourire. « Et.. je ne suis pas doué pour la plomberie comme tu as pu le constater, mais… je sais éponger… » terminais-je par dire avec un semblant de sourire aux lèvres. Peut-être est-ce un bon début ? C’est bien James, tu arrives, doucement mais sûrement à prendre sur toi et à la voir comme une amie que tu veux aider ? Ou est-ce que je veux encore une fois tenter de passer un petit moment en sa compagnie, rien qu’un petit moment pour ma souvenir du bien que sa présence pouvait me faire avant toute cette histoire qui a causé notre perde à tous les deux ?  

Voici le revers de la médaille, je fais face au 'mauvais ?' choix que j'ai fais. Il faut croire que j'aime me faire du mal, voir les gens qui tiennent à moi finir par me détester, m’interdire d'être heureuse. Ca parait plus simple ainsi. C'est plus facile de faire face à de la colère et des reproches, ca me permet de me protéger, de garder mes distances, de garder le contrôle de qui je suis et ce que je ressens. Enfin, c'est ce qui devrait se passer normalement. Ce n'est pas le cas. Alors j'attends, je me dis que tout finira par revenir dans l'ordre, que je retrouverais ma vie d'avant, mais à quel prix? Si j'ai réussi à mettre un terme à la plus belle histoire d'amour que j'ai vécu, je suis toujours incapable de savoir comment agir avec James. Tout est assez contradictoire, et je ne sais plus quelle partie de moi écouter. Le fait de me rappeler les mots qu'il a pu avoir envers moi la dernière fois que l'on s'est vu m'aide cependant à m'en éloigner. J'imagine que si cela venait à ne pas fonctionner, la seule solution serait pour moi de quitter cette ville, de tirer un trait sur lui et de laisser les kilomètres nous séparer pour de bon, nous empêcher de nous croiser régulièrement, comme lorsqu'il a fait le choix de quitter New York il y a quelques années... Mais est ce que c'est ce dont j'ai envie?Aurais-je la force de le faire?
J'ai l'impression que tout m'échappe, mon projet professionnel connaît d'ailleurs la même issue..catastrophique. Si je suis parvenue à avancer dans les travaux, il me reste encore une grande partie à réaliser. Les fonds me manquent, le temps me manque, et puis cette histoire avec Andrew... Même si j'ai souvent chercher les solutions et que je me suis battue, ce dégât des eaux vient clairement me faire comprendre d'abandonner. Il faut savoir baisser les bras des fois, je suppose que c'est un signe pour moi d'arrêter ce projet fou également. La présence de James est tout d'abord secondaire quand je débarque, je suis trop absorbée par toute cette eau qui vient marquer et détruire ma vie. C'est sûr, on ne croule pas sous un mètre d'eau, mais c'est suffisant pour avoir attaqué l'endroit et surtout la plupart de mes œuvres qui trainaient de part et d'autre contre les murs. Je pense que j'ai besoin de voir les choses pour réaliser l’étendue des dégâts, pour prendre en considération tout ça, et je dois dire que je me prends une belle claque, mais est ce si surprenant...Puis il y a James. Sa présence me met tout d'abord mal à l'aise, il doit être heureux de voir que ma vie est un désastre, que sans lui je n'arrive à rien. Je suis tout simplement éteinte, une partie de moi n'est plus, mais n'était-ce pas déjà le cas depuis mon passage numéro deux en prison? Je le remercie tout de même, peu importe ses intentions en venant ici.« C'est normal... Cet endroit représente quelque chose de précieux à mes yeux mais Je ferais mieux d’y aller maintenant que tu es là… » Je détourne le regard pour croiser le sien, comme si je cherchais à voir une once de sincérité dans ses yeux, j'en ai besoin là, je n'ai pas envie qu'on se moque de mou ou qu'on me crache au visage, cette phrase m'apporte un peu de réconfort. Et je vois qu'il ne triche pas, après tout ce que j'ai pu lui faire, je parviens à deviner sa sincérité. Ma bouche se met de coin, comme si le fait de savoir que j'allais me retrouver seule dans cet endroit me déplaisait, que je ne voulais pas le voir partir, que je voulais l'en empêcher. Mais je n'ai pas le droit de faire ça alors je me concentre de toutes ces œuvres qui ont été saccagé par l'eau. Ce n'est pas que de l'art pour moi, ce que je prends en photo est toujours le résultat d'une émotion, d'un sentiment si fort ou d'un moment particulier que je veux immortaliser. C'est la façon dont je perçois les choses, et je cherche tout simplement à ce que les autres partage cette vision si particulière d'une personne. Mais là, ce ne sont que des clichés à jeter à la poubelle. Mon regard se perd donc sur ce que je viens de perdre avec tout ça « Tu… enfin tu sais… Tout ça ce n’est qu’un aspect matériel… ton talent est toujours là… tu surmonteras cette galère Elisha… Comme je te l’ai déjà dit… tu es une femme extraordinairement forte… Ce n’est qu’une épreuve de plus… »Je baisse la tête avant de laisser tomber ce tableau qui n'est plus qu'une ruine. " Hmm... j'me demande si tout ça c'est pas mérité finalement." dis-je dans un soupire, doucement, posant mes mains sur mes jambes avant de me relever et de me tourner vers lui. "La banque ne veut plus me suivre, j'ai beau faire des heures au bar ce n'est pas suffisant pour financer tout ça,les travaux, la soirée d'inauguration et j'ai encore tellement de truc à faire... c'est plus possible" je me passe une main sur le visage "Il faut se faire une raison, il y a parfois des choses impossible à réaliser..." Preuve en est pour nous. Je suis une ratée, rien d’étonnant que j'en arrive là, ma mère avait certainement raison en me disant que je n'arriverais à rien sans son aide. « Et.. je ne suis pas doué pour la plomberie comme tu as pu le constater, mais… je sais éponger… » Je lui adresse un semblant de sourire, voyant qu'il tente par tout les moyens de m'aider. C'est une fois de plus adorable de sa part, mais est ce raisonnable de passer un moment de plus ensemble, surtout en connaissant l'état dans lequel je suis? Un souvenir me vient cependant en mémoire. Ce dernier nous le partageons, il a marqué notre histoire, le début de notre idylle d'ailleurs. je nous revois dans le bar dans lequel je bosse, avec ce problème de plomberie, et nous dans ce local, complètement hilares et trempés... Mon sourire s'élargit et gagne en sincérité face à ce magnifique moment que nous avions partagé. Tout ca me parait si loin. Ca me rend tellement nostalgique...Comment en sommes nous arrivés là? "Il va nous falloir des seaux et des serpillières" lançais-je avec un sourire des plus sincères. Nous décidions nous à enterrer la hache de guerre?

En fait, a chaque fois que je prends une décision de moi-même ou pas, je suis toujours rattrapé par la réalité. Quoi que je fasse, quoi que je décide, où que je sois, je suis amené à croiser le chemin d’Elisha, encore et encore. Un acharnement contre nous c’est pas croyable ! Non pas que je sois contre l’idée de la voir mais pourquoi faire ? Pour se faire encore des reproches ? Pour être tellement gêné à ne pas savoir quoi se dire ? Ce n’est clairement pas ce que je veux pour nous, c’est pourquoi je m’obstine à l’éviter depuis notre dernière rencontre, pourtant combien de fois j’ai aperçu sa voiture garée et combien de fois j’ai eu envie d’aller à sa rencontre quand j’entendais sa voix dans un rayon de supermarchés. C’est horrible cette envie permanente de vouloir la serre dans mes bras et de pouvoir entendre son rire raisonner à nouveau dans mon appartement. De pouvoir sentir son parfum de et déposer mes lèvres sur sa peau si douce. Mais la vie n’est pas un conte de fée comme je le pensais et que la princesse ne finit pas forcément avec le héros de l’histoire. C’est douloureux à réaliser mais c’est ainsi qu’est la vie.
Malgré tout ça, je suis encore là, toujours là à répondre présent quand il s’agit d’elle. C’est plus fort que moi. Mon cœur prend le dessus face à la raison qui me pousse à ne pas me rendre sur les lieux. Mais je suis là, les pieds dans l’eau à observer l’étendu des dégâts. C’est dommage, et ça me fait de la peine. Pas de la pitié, parce que je n’éprouverais jamais ce sentiment à son égard mais je suis dégouté pour elle. Je sais à quel point elle y a mis tout son cœur et toute son énergie pour y arriver. C’est le rêve, le projet de sa vie et voir tout ça détruit en une seconde me touche. Je sais que je ne devrais pas être touché à ce point-là, après tout, c’est peut-être la roue qui tourne…. Mais c’est impossible de penser de cette manière pour moi. Je ne souhaiterais jamais le malheur de quelque pas même à mon pire ennemi ( Bien que…  )
Même si dans un premier je justifie ma présence ici je fais rapidement marche arrière afin de quitter les lieux le plus vite possible. Je ne veux pas être un poids ou quelque chose comme ça. Je ne veux pas devoir croiser son regard plein de tristesse ou de déception, ça serait encore plus dure. Son remerciement me fait un brin plaisir, elle voit tout de même que peu importe ce qu’il s’est passé je suis là. Tentant de lui remonter le moral avec des mots sincères. Le léger mais très léger sourire qu’elle m’adresse, je ne sais pas comment l’interpréter. Se veut-il sincère ou est-ce simplement une façon de confirmer qu’il est préférable que je parte ? Peu importe, ma place n’est à présent plus ici. Je suis cependant coupé sur le chemin, mon regard se portant sur une toile qui pourrait être un portrait de moi ou qui en est un, je n’arrive pas bien à déterminer étant donné les tâches qui le recouvre. Ce petit détail me donne soudainement envie de lui faire part de mon ressenti. Tout ça n’est qu’un obstacle de plus dans sa vie, et elle réussira sans problème à le dépasser. Je le pense, du plus profond de mon cœur. << hmm… J’me demande si tout ça c’est pas mérité finalement. >> Elle me tourne le dos, ce qui me laisse encore le pouvoir de l’observer sans être vu. Mes yeux ne quitte par sa silhouette qui se relève me faisant à présent face. Nous y sommes… Le face to face va pouvoir commencer et j’en ai déjà la boule au ventre, rien qu’à l’idée que tout ça n’est qu’illusion et que nous allons finir par nous déchirer à nouveau. << La banque ne veut plus me suivre, j’ai beau faire des heures au bar ce n’est pas suffisant pour financer tout ça, les travaux, la soirée d’inauguration et j’ai encore tellement de truc à faire… c’est plus possible. Il faut se faire une raison, il y a parfois des choses impossibles à réaliser… >> J’aimerais trouver quelque chose pour la réconforter et lui redonner du courage, mais en regardant autour de moi je comprends que sans une aide financière, cette affaire restera ainsi, avec un gout d’inachevée comme pour nous finalement. « Je suis sûr qu’on peut trouver quelque chose pour arranger tout ça… Je peux essayer de te trouver des amis pour finir les travaux… et pour la soirée d’inauguration… si c’est pour le buffet et les boissons, je me porte volontaire pour offrir tout ce qu’il faut… ! » dis-je dans un premier temps. « Je veux pas que tu perdes espoir… Retrouves cette étincelle que t’avais le soir où tu m’as fais découvrir cet endroit magnifique. Tu vas y arriver… je crois en toi, j’ai toujours cru en toi. » ajoutais-je le plus sincèrement possible. Mais avant que cette discussion ne tombe dans quelque chose de bien trop sérieux et de délicat, je préfère opter pour la détente en ventant mes talents dépongeur. << il va nous falloir des seaux et des serpillières. >> J’acquiesce rapidement. « Tu me laisses deux minutes, je vais voir juste à côté pour trouver tout ça. » Je ne tarde pas à revenir les bras chargés voir très chargés. « Je pense que j’ai fait le chiffre du mois à l’épicerie du coin. » lâchais-je doucement en déposant les seaux et serpillières. « J’ai pris de quoi nous séché au cas ou… non… parce que la dernière fois que j’ai voulu t’aider on a fini complètement trempé, je préfère prévenir. » ajoutais-je légèrement moqueur. « Pis de quoi nous récompensé une fois qu’on aura fini. » terminais-je par dire en ouvrant très rapidement le sac comprenant quelques friandises et des boissons. « Mais tout ça c’est pour plus tard, au boulot cendrillon. » répliquais-je en lui jetant une serpillière.

Si on s'est souvent demandé pourquoi j'avais eu cette fâcheuse habitude de préférer les histoires d'un soir à des relations sérieuses, la réponse est désormais évidente, elle est sous nos yeux. Je ne suis pas douée pour ces choses là, clairement. Et voyez le bordel dans lequel ca me met. Se lancer dans une relation signifie surtout de la souffrance. Et pas que. J'ai perdu une partie de moi même, j'ai perdu ma joie de vivre, et surtout la direction que je cherche à prendre. Qu'on ne vient pas me dire que c'est un joli comte de fée, tout le monde sait que ce ne sont que des foutaises. Alors oui, peut être que tout ça c'est de ma faute, que j'ai choisi d'en arriver là, mais je sais très bien qu'un jour ou l'autre j'y serais arrivée quoiqu'il arrive. Ma relation avec James gagnait en intensité, et plus nous avancions, plus nous allions nous retrouver face aux problèmes que nous avions tenté d'oublier. Ce problème d'engagement de ma part, cette envie de fuir cette aspect familiale... tout ca était sous nos yeux depuis le début, nous nous efforcions juste de passer outre tant que nous le pouvions, mais les problèmes eux ne disparaitront jamais. Alors même si c'est difficile d'avoir à le sortir de ma vie, je persiste à croire que c'est la meilleure chose qu'il puisse lui arriver. Il mérite d'avoir une femme qui n'a pas peur de vieillir à ses côtés, une personne qui aura l'envie de se faire une place auprès de Logan, une femme qui le comblera de toute l'attention et l'amour dont il a besoin. Et je me suis faite une raison, je ne suis pas cette femme, et je ne le serais sûrement jamais, alors je me dois de le laisser partir. Ca parait si simple dis ainsi, mais je ne parviens pas à m'y résoudre. Le sortir de ma vie me semble difficile, l'oublier impossible. Lui s'accrochait à moi, m'empêchant de mettre à bien cette volonté de faire ma vie sans lui, mais malgré tous les efforts que ça m'a demandé, je suis parvenue à me faire détester. A l'éloigner de moi, de façon définitive. Alors oui ca fait mal, mais je me dis que ca passera. Le temps fera son travail, les retrouvailles avec ma vie de débauche effaceront ses souvenirs, du moins je l'espère, parce que c'est tout ce qu'il me reste..
Mais il aura suffit de cette inondation pour que nous nous retrouvions à nouveau, nous mettant mal à l'aise. Nous avions déjà du mal à communiquer avant cette mise au clair, comment sommes nous censé réagir alors que tout a été dit et que nous avions fais le choix de tirer un trait l'un sur l'autre. Nous ne sommes pas en couple, nous ne parviendrons plus jamais à être amis, alors que sommes nous? Que cherchons nous à part nous faire du mal en désirant nous trouver près de l'autre?
Si sa présence me fait mal dans un sens, elle parvient tout de même à apaiser la scène. Je ne suis pas seule, il est là, toujours, quoiqu'il arrive... même si ca n'a rien de juste. Je le remercie donc et décide de le laisser partir, parce qu'il est évident que c'est ce qu'il faut faire. Je ne peux pas passer ma vie à le retenir, je dois apprendre à vivre sans lui. Et même si je ne cherche pas à me lamenter sur mon sort, ce qui serait plutôt abusé étant donné que si j'en suis là c'est uniquement par ma faute, il va de soi que je récolte simplement ce que j'ai semé. Mais j'ai besoin de le dire à voix haute, comme pour l'assimiler. Et le problème n'est pas que là. Des obstacles viennent s'ajouter en plus à ce problème d'eau. Si j'étais parvenue à convaincre certains investisseurs, il semblerait que certains fassent marche arrière, de même pour la banque qui refuse de m'accorder plus de crédit. Et le miracle n'existe pas, alors l'abandon semble une évidence, surtout dans ces conditions.« Je suis sûr qu’on peut trouver quelque chose pour arranger tout ça… Je peux essayer de te trouver des amis pour finir les travaux… et pour la soirée d’inauguration… si c’est pour le buffet et les boissons, je me porte volontaire pour offrir tout ce qu’il faut… ! » Je hoche rapidement négativement de la tête. "Hors de question." lançais-je sans aucune hésitation ou réflexion. Je connais assez bien la situation de James, je sais très bien qu'il parvient à peine à subvenir à ses propres besoins et ceux de Logan, hors de question qu'il y laisse des plumes lui aussi. Je sais qu'il va chercher à me convaincre, et je fuis son regard afin de le dissuader de le faire. « Je veux pas que tu perdes espoir… Retrouves cette étincelle que t’avais le soir où tu m’as fais découvrir cet endroit magnifique. Tu vas y arriver… je crois en toi, j’ai toujours cru en toi. » Ca me touche venant de lui, il est celui qui me pousser à aller de l'avant après tout, tout du moins à me surpasser moi même dans ce dont je m'engage, si on en oublie notre relation bien évidemment. "j'vais....j'vais tâcher d'y réfléchir" répondis-je, un peu plus ouverte à réfléchir à des solutions. En attendant, mon problème principal reste cette eau qui stagne sur le sol et James semble vouloir m'aider à m'en débarrasser. Si je suis plutôt hésitante, je me dis que je ne dois pas repousser son aide, surtout pas dans ces conditions, c'est bien tout ce que je pourrais accepter de sa part étant donné que je ne veux pas de son aide sur un plan financier. Puis quatre bras valent mieux que deux après tout, il y a du boulot! Je lui fais donc savoir que nous allons manquer d'équipements pour procéder au grand nettoyage, tentant de voir le jour sous les meilleurs auspices. Il revient avec un tas de trucs, me soutirant un rictus sans le vouloir alors que j'étais entrain de débarrasser ce qui trainait. « Je pense que j’ai fait le chiffre du mois à l’épicerie du coin. » j'observe en m'approchant de tout ça."Ils peuvent fermer boutique, t'as vidé leur stock en quelques minutes, j'espère qu'ils t'ont fait un prix quand même..." Je souris, me trouvant à ses côtés pour regarder la marchandise.« J’ai pris de quoi nous séché au cas ou… non… parce que la dernière fois que j’ai voulu t’aider on a fini complètement trempé, je préfère prévenir. » me lance t-il alors que mon regard rieur croise le sien. "Ouais enfin à moins que tu veuilles faire l'ange dans l'eau... ca devrait bien se passer" lançais-je moqueuse.« Pis de quoi nous récompensé une fois qu’on aura fini. » Je passe le visage par dessus le sac, curieuse. "Bonne initiative, tu sais motiver les troupes!" Il referme le sac, tentant de ne pas me déconcentrer dès le départ. « Mais tout ça c’est pour plus tard, au boulot cendrillon. » je réceptionne la serpillère, lui lançant un regard faussement vexée. Je suppose que je dois me taire face à cette provocation si je ne veux pas me retrouver seule à nettoyer tout ça. Je lève les yeux au ciel, même si ca me fait sourire au final. Je m'approche pour prendre un seau, je pourrais même commencer par ramasser le plus gros directement qu'avec ce récipient. J'entends James siffler un peu plus loin, plus joyeux que moi à l'idée de perdre son temps ici et me tourne vers lui en fronçant les sourcils après réflexion. "Je remarque que t'es toujours là quand les problèmes arrivent... " Ca pourrait être flatteur et montrer son implication dans les problèmes, au lieu de ça, je préfère le taquiner sur des fais réels. "On a quand même déjà rencontré ensemble un premier dégâts des eaux, parce que oui, rappelons qu'on en est pas à notre premier essai, pas vrai?...un accrochage sur la route, une panne de voiture, un problème de réservation de chambre d'hôtel..." je grimace légèrement pour en rajouter une couche "t'es un peu ma bête noire...". Je croise son regard et ne peux retenir plus longtemps mon sérieux alors que je laisse échapper un rire en délaissant un instant ma tâche.

 Peu importe la complexité de notre relation , peu importe la difficulté à passer à autre chose, je m’obstine à répondre présent. Cette générosité me perdra et finira par me mettre à terre c’est certain ! Mais qu’importe je suis là déterminé à lui en venir en aide. Mais c’était sans compter sur le mal être qui règne alors que nous nous retrouvons dans la même pièce. Je perds toute confiance et résolution et tente de m’échapper le plus rapidement possible. C’est mieux ainsi, de toute manière je n’aurais même pas dû être là. C’était une mauvaise idée, ça risquerait d’envenimer les choses et de mettre un terme à n’importe quel futur possible pour nous. On dit que le temps guéri les blessures, pas vrai ? Tu parles que des conneries... le temps fait simplement ruminer les choses… On passe peut-être à autre chose mais jamais on oublie, c’est un fait certain.
L’inondation qui a lieu à la galerie n’est qu’une épreuve de plus. Je me dis que plus vite cette histoire sera réglée, plus vite je pourrais rentrer chez moi pour penser à autre chose. Mais l’arrivée d’Elisha a une fois de plus contredis mes plans. Je deviens nerveux comme jamais et déstabilisé. Instable je dirais même. Je ne sais quelle attitude adopter, je suis sur un fil qui menace de casser afin que je m’écrase au sol. Finalement mon comportement change à la vue d’une photographie. J’ai de la peine de voir tout ce carnage, mon aide lui sera probablement nécessaire. La conversation est plutôt posée alors qu’elle m’apprend de mauvaises nouvelles. La banque ne suit plus… des lâches… instinctivement je lui propose de l’aide, pas financière, je n’ai pas parlé d’argent… juste de l’aide. Son refus est catégorique. << Hors de question. >> Je tente de rétorquer mais son regard me fait comprendre qu’il ne faut pas insister. Alors je tente une fois de plus de lui redonner du courage et de l’aider à reprendre confiance en elle et son travail, son talent mérite d’être exposé. Mes mots ont l’air d’avoir eu un impact, c’est tout à fait ce que je voulais. << J’vais… j’vais tâcher d’y réfléchir. >> Un léger sourire apparaît sur mes lèvres. « Oui.. mais vraiment… laisse pas tout tomber après tout ce que tu as fait. » déclarais-je en haussant très légèrement les épaules, histoire d’appuyer mes dires.
Au lieu de partir, je reste pour offrir un coup de main et ne tarde pas a aller dans la boutique voisine afin de prendre quelques accessoires qui nous seront d’une grande aide pour éponger toute l’eau. J’en reviens les bras chargés, me ventant de mon aide au chiffre d’affaire de cette épicerie. << Ils peuvent fermer boutique, t’as vidé leur stock en quelques minutes, j’espère qu’ils t’ont fait un prix quand même … >> J’hausse les épaules en déposant les sacs. « Non, mais j’ai précisé qu’avec tes deux mains gauches, ils risquaient de te voir débarquer pour acheter ce genre de produits en urgence. » lâchais-je histoire de la taquiner un peu. L’atmosphère semblait se détendre et s’apaiser, laissant place à un peu de légèreté. J’ajoute à mon discours que les serviettes pour nous essuyer ne seront pas de trop vu nos antécédents de plombiers. << Ouais enfin à moins que tu veuilles faire l’ange dans l’eau… ça devrait bien se passer. >> Je laisse échappé un petit rire sans m’en rendre compte. A croire que je commence vraiment à apprécier cette rencontre que je redoutais au départ. « Ca pourrait te faire de beaux clichés j’imagine… mais il est préférable de les avoir sous le coudes… t’es si… on sait jamais ce qu’il peut se passer » dis-je léger sourire en coin. C’était une référence à une certaine bataille de pate ici même. J’annonce une récompense une fois le travail terminé, ce qui devrait nous motiver un peu. << Bonne initiative, tu sais motiver les troupes ! >> un sourire on ne peut plus fier s’offre à elle. Sa curiosité se fait ressentir alors que sa tête passe au-dessus des friandises en question, mais je referme le sac aussi rapidement que possible, lui lançant une serpillère en guise d’outils de travail. Je suis poussé à répondre au regard de chien battu qu’elle me lance. « C’est pour ton bien… ou celui de ton travail… peu importe. Au travail » dis-je un lâchant un rictus avant de moi-même me lancer dans ma tâche qui est de retirer l’eau de la galerie le plus rapidement possible. On pourrait presque entendre les mouches voler tant la pièce est calme avant que je ne décide de siffler un air d’une chanson entendu à la radio dont j’ignore l’interprète. Je me sens alors observer par Elisha et je me stoppe net un peu gêné avant de tourner la tête légèrement vers elle et l’interroge du regard. << Je remarque tu t’es toujours là quand les problèmes arrivent… >> Je fais les gros yeux en me retenant de rire. << On a quand même déjà rencontré ensemble un premier dégât des eaux, parce que oui, rappelons qu’on en est pas à notre premier essai, pas vrai ? Un accrochage sur la route, une panne de voiture, un problème de réservation de chambre d’hôtel… >> Je laisse couler ses remarques puis qu’elle n’a pas fini sa causerie. << T’es un peu ma bête noire… >> Mes yeux sont toujours posés sur elle alors que je suis complétement abasourdie par ses dires. « Nan mais t’es pas gonflé ! » dis-je en exagérant. « Les problèmes arrivent alors que je tente de te venir en aide à chaque fois ouais ! C’est toi la bête noire dans l’histoire. » ajoutais-je avant de poursuivre. « La fuite à ton boulot, c’est parce que j’ai voulu t’aider, souviens-toi, la panne de voiture, t’était avec moi et c’est parce que je ne voulais pas que tu rentres en train… » je tentais de justifier toutes les catastrophes que nous avons eu ensemble mais quelques-unes manques à l’appel. « Et pour le reste…. Beh, ce n’est pas de ma faute quand même. » terminais-je par dire. « Pis d’abord je te permet pas… » poursuivais-je en la poussant légèrement de ma main. « en plus j’suis plutôt canon comme bête noire. »

J'ai malheureusement compris avec le temps que je tenais bien plus à lui que je ne l'imaginais, que les merveilleux moments que nous avions passé ensemble avaient marqué mon esprit à tout jamais et qu'il me serait difficile de tirer un trait si rapidement. Il me fait rire, me fait sentir particulière, me donne cette impression d'être quelqu'un de spécial, c'est un sentiment fort, parfois j'ai juste envie de redevenir cette femme qui le rendait si admiratif, cette femme dont il était fier. Mais pour ça j'ai besoin de me retrouver, de me poser les bonnes questions, et surtout ne pas avoir peur des réponses. Ce qui est plus dur là dedans c'est de devoir me comporter en adulte et assumer mes choix, respecter une certaine logique des choses. Je ne peux pas l'envoyer balader un jour et me jeter dans ses bras le lendemain, je ne peux pas jouer avec lui, et surtout je dois accepter qu'il ne sera malheureusement plus toujours là pour moi, bien qu'à l'heure actuelle il répond encore présent. Nous devons apprendre à vivre l'un sans l'autre, et bien que nous y étions parvenus pendant de longues années, ca semble bien plus difficile à l'heure actuelle. Ce qui se passe dans cette pièce m'a mit un coup au moral. Je suis émotionnellement instable, je ne parviens pas à relativiser, pas seule en tout cas. Comment voir les choses du bon côté alors que le seul projet qu'il me restait vient de tomber à l'eau, au sens littéral du terme. Une fois de plus j'échoue. Je dois me faire une raison, peut être que je me trompe de chemin, peut être que tout ça ne m'est pas destiné.  Si je ne sais pas trop comment réagir à la présence de James dans un premier temps, parce qu'il faut quand même dire que le fossé entre nous n'a fait que gagner du terrain, je dois dire que ca me fait du bien de le savoir là, même s'il m'est difficile de pouvoir l'exprimer. Il souhaite tout d'abord partir, ce qui parait logique. Nous nous étions tous dis, inutile de ruminer les choses une fois de plus, surtout si c'était pour en arriver au même point et provoquer une nouvelle fois une dispute. Mais il s'arrête finalement, me lançant un discours qui me touche. Il croit en moi, et il me le fait savoir avec une sincérité à couper le souffle. Je ressens soudainement le besoin de m'exprimer sur la situation. James reste une personne à l'écoute, et surtout il connaît ma situation plus que personne. Et même si c'est très flatteur de sa part de tenter de m'aider à me relever, les choses ne sont malheureusement pas si simple. Il propose donc son aide. Effectivement, pas clairement sur un plan financier. Mais les boissons et le buffet ne vont pas pousser du sol, je n'ai pas envie qu'il s'implique là dedans, surtout sans avoir la certitude que ca va aboutir à quelque chose de bien et de concret. Je me suis engagé seule dans ce projet, je me dois de m'en sortir seule cette fois. Il la bien compris, je suis plutôt du genre têtu, et il ne cherche pas à insister, ce qui m'arrange. Il cherche cependant à me redonner espoir à défaut de pouvoir faire plus, m'encourage à persévérer, même si tout me pousse à lâcher prise. Ca me parait plus compliqué que d'habitude, je ne sais même plus si j'ai envie d'ailleurs « Oui.. mais vraiment… laisse pas tout tomber après tout ce que tu as fait. » Je hoche la tête, sans vraiment savoir si j'arriverais à me convaincre d'aller dans ce sens. Pour le moment, j'ai autre chose à penser, je dois tout de même retirer cette eau avant qu'elle ne cause plus de dégâts. James me propose son aide pour ramasser, et contre toute attente, nous nous retrouvons quelques minutes plus tard alors qu'il s'est chargé de ramener ce qui nous sera utile. J'ai toujours été fasciné par la pensée masculine, mon père a toujours été incapable de se tenir à une liste de course que ma mère avait pu lui dresser, et je vois que James n’échappe pas à la règle, il revient avec un tas de trucs, peut être même detrop! Et en plus il est lucide sur ses excès!« Non, mais j’ai précisé qu’avec tes deux mains gauches, ils risquaient de te voir débarquer pour acheter ce genre de produits en urgence. » Je hausse les sourcils, laissant apparaître un semblant de sourire taquin "Je suis très habile de mes mains!" Bon ok, ca porte à confusion, je me dois préciser. "bon d'accord...sauf quand il s'agit de doser un cocktail et de jongler avec des bouteilles." Eh oui, les mois ne m'ont pas aidé à devenir la barmaid qui fait rêver tout le monde, mais bon. Il parvient à changer mon état d'esprit et rendre tout ça tellement plus léger. Il nous a tout de même apporté des serviettes quoi... Je ne peux m'en amuser, mais c'est plutôt malin de sa part. On peut dire que la maladresse fait partie de notre quotidien, nous ne sommes pas à l'abri que l'un de nous finisse la tête sur le sol. « Ca pourrait te faire de beaux clichés j’imagine… mais il est préférable de les avoir sous le coudes… t’es si… on sait jamais ce qu’il peut se passer » Je fronce les sourcils, il avait complètement raison en faites, ca serait même des clichés inédits, c'est vrai, qui a déjà eu l'occasion de mettre autant d'eau dans une pièce afin de les rendre inédits? Je plisse les yeux, poussé par la réflexion et me tourne vers lui. "Ca serait une super idée en réalité... et puis, tu serais pas si mal en tant que modèle!" Fis-je remarquer. Bah quoi, James laissait paraître un charme et une virilité évidente, enfin, je suis pas vraiment objective pour en parler, mais il pourrait très bien être ma muse le temps d'une séance.
Il me provoque par son attitude, je ne dis rien, mais je n'en pense pas moi, et il le sait. Je ne suis pas du genre à me laisser parler ainsi, malheureusement, à ce moment précis je suis plutôt en position de faiblesse, donc je me dois de prendre sur moi.« C’est pour ton bien… ou celui de ton travail… peu importe. Au travail »  Je roule des yeux, et me pince les lèvres afin de retenir des mots qui veulent s'échapper de ma bouche. Je m'attèle donc à la tâche, et je comprends rapidement que ca va être long, très long...ce pourquoi je tente de m'occuper l'esprit avec diverses idées. Une pensée me vient rapidement en tête face au  malheur que nous rencontrons régulièrement en compagnie de l'autre,et je ne peux m'empêcher de mettre ça sur son dos.« Nan mais t’es pas gonflé ! » Je hausse les sourcils, fière d'être parvenue à obtenir une telle réaction de sa part, et rapidement un sourire satisfait et taquin se lit sur mon visage.« Les problèmes arrivent alors que je tente de te venir en aide à chaque fois ouais ! C’est toi la bête noire dans l’histoire. » Je fronce les sourcils, faussement choqué, niant toute implication "Pardon?!" le coupais-je avant qu'il ne reprenne « La fuite à ton boulot, c’est parce que j’ai voulu t’aider, souviens-toi, la panne de voiture, t’était avec moi et c’est parce que je ne voulais pas que tu rentres en train… » Je croise les bras, pas vraiment convaincue par ses dires « Et pour le reste…. Beh, ce n’est pas de ma faute quand même. Pis d’abord je te permet pas… » Je me retrouve poussé de la main, ce qui me tente clairement à rétorquer alors que je m’abstiens, pour le bien du..du travail d'équipe tiens!« en plus j’suis plutôt canon comme bête noire. » Je lâche un soupire, faussement agacé et moqueuse "J'ai bien peur que ta beauté ne va pas servir à grand chose là tout de suite Brad Pitt!" je me baisse, tentant de récolter de l'eau avec le sceau. "Je te trouve assez lent en plus...Il y a que moi qui bosse ou quoi!"

Quoi que je veuille, quoi que je fasse je me retrouver sans cesse à croiser le chemin d’Elisha. Malgré le fait d’avoir eu des paroles peut-être horrible mais mérité vu l’état de notre relation, je suis là, à courir jusqu’à ce lieux qui représente tant à ses yeux afin de constater les dégât en premier vu qu’elle n’est pas joignable actuellement et je ne préfère pas savoir ce qui l’occupait autant pour ne pas répondre. On peut dire qu’actuellement notre relation est au point mort, rien n’avance, c’est même le contraire, on recule un peu plus chaque jour pour mieux tomber j’ai l’impression. Finalement le mieux c’était peut-être de tout faire éclater pour peut-être repartir sur de bonnes bases ? J’en sais trop rien. En réalité quand elle s’approche de moi, j’ai toujours l’estomac qui se tord et la tête complètement à l’envers. Et même si nous avons l’air si éloignés aujourd’hui, je suis content de la voir malgré les circonstances. Son désespoir se lit à travers son regard et du mieux que je puisse faire je tente de la réconforter avec ce que je ressens vraiment. Mon cœur est maître et lui avoue qu’elle ne doit pas lâcher l’affaire si vite. Elle que j’ai toujours connu battante et persévérante s’effondrait sous mes yeux et je ne pouvais pas laisser passer ça. Mon aide aussi minime soit-elle, je lui propose sans réponse positive de sa part. Inutile de dire que quand elle a une idée en tête elle ne la pas ailleurs donc pas la peine de tenter de la dissuader d’accepter ce que je lui offre. Il faut qu’elle continue, je crois en son talent de tout mon être. Je le sentiment de croire beaucoup plus en elle qu’en moi-même.  
Même si elle refuse mon aide futur, elle accepte sans trop avoir le choix en fait mon aide présentement. Ouais je sais, je vois les choses en grand, j’ai toujours été un grand rêveur c’est pas nouveau. << Je suis très habile de mes mains >> je croise son regard très rapidement. Non je n’ai pas l’esprit pervers. « Il paraît ouais. » dis-je avant qu’elle ne rectifie le tir. << Bon d’accord… sauf quand il s’agit de doser un cocktail et de jongler avec des bouteilles. >> je ne peux m’empêcher de laisser sortir un rire qui se veut quelque peu moqueur. « Oui c’est vrai, j’ai un vague souvenir de tentative d’empoisonnement. » lâchais-je en lui lançant un sourire. Je me dois de prendre mes précautions avec Elisha à mes côtés. Il va forcément se passer quelque chose, on va finir par être tremper de la tête aux pieds, quelque chose va nous tomber dessus… Les serviettes sont nécessaires, mais vraiment très importantes. Elle affirme pourtant de ne pas m’inquiéter et que tout va bien se passer sauf si moi-même je décide de me jeter dans l’eau, tête la première. << Ca serait une super idée en réalité… Et puis, tu serais pas si mal en tant que modèle ! >> Je ne peux m’empêcher de rire nerveusement. « Je plaisantais hein ! » fis-je remarquer.
Bon aller, ce n’est pas le tout, mais on a du travail, alors ni une ni deux je lui envoi de quoi s’occuper pendant que je pars de mon côté commencer à retirer l’eau. J’étais bien concentrer, après tout, plus vite on le fait, plus vite on aura fini. Elisha en décide autrement en me coupant dans mon élan pour affirmer que je suis une vraie bête noire et que je suis responsable en quelque sorte de toutes les catastrophes matérielles que nous avons eu ensemble. C’est le pompon sur la Garonne là. J’exprime a plusieurs reprises que tout ça n’est que de sa faute. A chaque fois que j’ai voulue lui venir en aide, il y a eu un problème… << Pardon ? >> J’appuie mes dires d’un signe de tête. Il est évident qu’elle porte la poisse en réalité. Suite à mon discours, je laisse un rire sortir de ma bouche car à reparler de toutes ses mésaventures, ça me fait penser que nous étions plutôt bien à l’époque et qu’on a passé de très bons moments. Je laisse une petite touche d’humour pour finir mon discours. << J’ai bien peur que ta beauté ne va pas servir à grand-chose là toute de suite Brad Pitt ! Je te trouve assez lent en plus... il y a que moi qui bosse ou quoi ! >> HAN mais cette femme est dingue ou quoi ! « J’hallucine ! C’est toi qui me déconcentre et c’est moi qui fou rien. C’est l’hôpital qui se fou de la charité la cocotte ! » dis-je alors que je l’observe un instant ramasser l’eau avec son seau, et je ne vais pas me cacher que je me rince parfaitement l’œil pendant ce temps. « Franchement ! Tu mériterais que je te laisse te débrouiller avec ton eau là » lui lançais-je accompagner d’un regard de tueur  « D’ailleurs.. Je rends mon tablier. » lui dis-je en lui tendant le seau que je venais de remplir. Maladresse ou fait exprès peu importe le récipient fini son chemin sur Elisha. « Oops… J’ai pas fait exprès… On dirait que tes deux mains gauches m'aient contaminées » terminais-je par dire en me retenant de rire. J'étais à présent bien plus détendu et d'une humeur taquin et joueur me prenant tout le corps.

C'est assez difficile à gérer comme relation. Nous sommes à priori incapable de prétendre au titre d'amis étant donné nos antécédents, mais malgré ça nous ressentons ce besoin de toujours avoir l'autre près de nous. C'est frustrant. On ne sait pas ce qui est juste, ce qui ne l'est pas. Et encore plus pour moi...j'ai toujours enchaîné les relations d'un soir, je n'ai jamais eu à me poser ce genre de question. Les hommes qui croisaient mon chemin étaient pour la plupart au courant de mes intentions, pas d'histoire d'amour, pas d'attache. Du coup ca restait principalement des hommes dont je ne recroiserais pas le chemin ou alors des amis qui gardent ce titre avec des avantages pour un soir. Mais là? Comment suis-je censé faire? James fait partie de ma vie comment pouvoir du jour au lendemain parvenir à vivre comme s'il n'avait jamais existé? Peut-on devenir amis avec quelqu'un qui a tant compté pour nous? Ou est t-il tout simplement impossible et que le temps sera là pour nous le rappeler?
Peu importe ce qui a pu être dit ou fait, nous gardons une certaine affection l'un pour l'autre, sa présence dans ces lieux en est la preuve. Il est là, toujours. Et il n'est pas là uniquement pour s'assurer que je vais bien, il est aussi celui qui essaie de m'attirer vers le haut alors que je l'ai quand à moi amener vers le bas. Ses mots me touchent, je pense qu'il me connait mieux que personne, et je ne voudrais pas entendre de telles choses de la part de quelqu'un d'autre. Si je ne suis pas du genre à prendre en considération les avis ou conseil, parce que j'ai ce fichu tempérament qui m'en empêche, James fait parti des personnes que je prends le temps d'écouter. S'il croit autant en moi, c'est qu'il a peut être une raison de le faire. Alors je songerai à tout ça quand le pire sera passé. Et le pire est désormais sur le point d'être réglé que nous envisageons le grand nettoyage ensemble. James a été cherché de quoi nous aider, et rapidement, un ton des plus détendu et amusant prend place. Bon d'accord, c'est à celui qui se moquera le plus de l'autre là dedans, n'empêche qu'il est parvenu à me faire rire, et vu comment était parti la journée, c'est assez étonnant.
Ma faculté à savoir me servir des mains est alors évoqué par James. J'ai beaucoup de défaut mais pas celui là. Et je réponds au tac au tac,sans vraiment y apporter de précision. « Il paraît ouais. » Je fais les gros yeux avant de lâcher une sorte de rictus incontrôlable. Il a passé assez de temps avec moi pour se faire sa propre opinion gosh! Je suis cependant objective, je n'ai réussi pas partout, surtout pas dans mon métier de barmaid.« Oui c’est vrai, j’ai un vague souvenir de tentative d’empoisonnement. » Je ne peux que sourire, même si c'est très moqueur et déplacé de sa part étant donné ce qu'il s'est passé peu de temps après ce fameux cocktail que je lui avais confectionné avec tant d'amour!"Le temps a passé, j'me suis sûrement améliorée..." Hmm, j'esperais, peut être qu'il y avait une part de vrai, en attendant, Jerry m'empêchait toujours de faire des mélanges, mais bien évidemment, ça James n'est pas obligé de le savoir.
Il émet une idée qui parvient cependant à se faire une place dans mon esprit. Pourquoi ne pas se servir de cette situation déconvenue pour réaliser de nouveaux clichés.« Je plaisantais hein ! » Je hausse les sourcils, plutôt sérieusement. "Pas moi"Je fais une légère moue. "S'te plait! Ca serait l'occasion pour moi de repartir sur des bonnes bases et me remotiver." Et j'y mets du coeur avec cette bouille complètement craquante que je sais bien faire quand je veux quelque chose.
Si je m’attèle à la tâche, j'ai le temps de me perdre dans mes pensées, et quelque chose vient à perturber mon travail alors que je réalise le malheur qui nous guette chaque fois que nous sommes ensemble. Je préfère cependant mettre ça sur son dos à lui, c'est plus facile. Nous partageons un rire qui me bouleverse le coeur. Nous avions vécu de sacré moment tous les deux, et même si ce n'était pas toujours drôle sur le moment, ils restent des moments exceptionnels à mes yeux. Et je suppose que celui-ci va venir s'ajouter à la liste alors que nous passons notre temps à nous taquiner .« J’hallucine ! C’est toi qui me déconcentre et c’est moi qui fou rien. C’est l’hôpital qui se fou de la charité la cocotte ! »Je hausse les épaules. "Quand je dis que les hommes ne savent pas faire deux choses en même temps." Et une de plus!« Franchement ! Tu mériterais que je te laisse te débrouiller avec ton eau là » Je ne peux m'empêcher de sourire, fière d'être parvenue à ce que je voulais. Quoique je serais bien embêté s'il venait à me lâcher maintenant.« D’ailleurs.. Je rends mon tablier. » Je me relève, lui faisant face alors que je laisse échapper un soupire. C'est que j'vais devoir m'excuser maintenant Je m'apprête à le faire, acceptant pourtant son fameux "tablier", mais pas le temps que je me retrouve une bonne partie du corps trempé. Ma réaction première vue de laisser échapper un cri, beh oui, ca aurait été trop beau si l'eau était à la bonne température. Ma bouche est grande ouverte alors que mon corps lui est crispé, je baisse le visage afin de constater que ca a tout de même était jusque mon ventre.« Oops… J’ai pas fait exprès… On dirait que tes deux mains gauches m'aient contaminées » J'hésite entre le tuer...et le tuer. Cet endroit m'appartient, je pourrais toujours laissé le corps dans l'eau jusqu'à ce qu'il ne ressemble plus à rien et qu'on l'oublie Au lieu de ça, je profite d'avoir encore mon seau dans les mains -qui était presque vide- pour lui balancer le restant d'eau en plein visage, le saisissant par ma rapidité avant qu'il ne m'arrête. Il semble tout aussi décontenancé que moi auparavant et je ne peux m'empêcher de rire en voyant la tête qu'il fait. "Elle est froide hein?" Parviens-je à dire entre deux éclats de rire alors que je tente de me calmer en glissant ma main devant ma bouche.