La demoiselle est désolée pour son partenaire, de le voir dans un tel état et de savoir que si la longue abstinence dont il a été la victime n’est pas pour rien dans l’affaire, elle a aussi sa propre part de responsabilité, par sa seule présence à ses côtés et il vaudrait peut-être mieux qu’elle le laisse partir, rentrer chez lui, se poser et faire ce qu’il a à faire, que de vouloir égoïstement le voir rester ici. Mais elle n’avait aucune envie que le jeune homme parte, aucune envie de devoir faire une croix sur le moment passé ensemble et elle préférait essayait de trouver un moyen pour lui d’évacuer la pression, que de devoir lui dire au revoir si vite, sans avoir réellement profité de sa présence avec elle ou de ses baisers, qu’il ne pouvait même plus lui donner, de peur de lui sauter dessus, de peur que les choses ne dérapent entre eux.

Un poil gênée en lui proposant de s’exiler quelques minutes, la jeune femme l’est encore plus en le voyant quitter la pièce et imaginant, alors, ce qu’il est en train de faire. Bien qu’étant toujours pure elle n’est pas sotte et se doute bien qu’il n’est pas en train de se changer les idées avec une partie de scrabble, après tout. Pour éviter de trop y songer, elle prit la direction de la cuisine afin de se préparait un thé et elle revenait tout juste au salon, son mug en main, quand il y fit lui aussi son apparition, apparemment plus calme. Gênée une fois de plus elle nota qu’il avait été rapide et tâcha de lui sourire, sans rien commenter de ce qui venait de se passer, mais il en parla finalement.

«- Ce n’est rien, je peux comprendre… que ce n’était pas évident et que c’était gênant. » répond la demoiselle avec un sourire. «Et bien j’ai beaucoup patiné cela m’a aidé à me changer les idées et puis je suis sortie avec quelques amis, n’ayant pas de cours à réviser ou quoi que ce soit c’était l’occasion. J’ai vu mes parents, aussi, ils sont venus une semaine en apprenant la nouvelle de ma séparation avec Gabriel, ils voulaient contribuer à me remonter le moral... » explique la rouquine.

La jeune femme adorait la patinoire et le patinage alors heureusement qu'effectivement la patinoire avait été ouverte au cours de cet été, quand elle avait des ennuis, pour lui permettre de se défouler et de se vider ainsi la tête. Le sport était toujours follement bénéfique, quand il s'agissait de se changer les idées et la demoiselle avait dit sur la glace toute son amertume. Ses «danses» avaient toutes étés tristes et les mélodies écoutées étaient des drames du classiques. La mort du cygne, par exemple, avait été dansé mainte fois sur la glace par la demoiselle et son entraîneur avait eut à subir les humeurs de la demoiselle, s’accommodant des desiderata de cette dernière, comprenant qu'il ne servait à rien de la brusquer dans la mesure où cela aurait put la bloquer tout à fait. Et on n'aurait alors plus put tirer quoi que ce soit de la jeune étudiante : en clair, ça n'était pas une bonne idée.

«- Oh tu sais, la patinoire est ouverte toute l'année, ils ont des systèmes pour la maintenir fraîche afin que la glace ne fonde pas tu sais, c'est un édifice couvert, pas une patinoire microscopique qui n'ouvre qu'à noël, pour un temps limité !» elle sourit avant de hocher la tête. «Oui si tu veux, tu pourras venir voir un entraînement, si je peux y aller. Normalement j'en ai régulièrement mais c'est vrai qu'avec les cours je ne trouve pas forcément le temps pour y aller même si je sais pertinemment que ce n'est pas bien de perdre le rythme ou de se focaliser trop sur une seule et même chose...» soupire la jeune femme. «Sauf qu'on a trop de trucs à faire tout le temps.»

Comme il parle de ses parents, la demoiselle hausse les épaules. La question est peu importante en fin de compte et ce qui compte ce n'est pas qu'elle ai passé un bon été, mais plutôt que son année s'annonce meilleure que ne l'ont été ses vacances, si tout va bien avec le jeune homme installé près d'elle.

«- Disons qu'ils ont fait ce qu'ils ont put et qu'ils y sont plus ou moins parvenus. Je note donc que tu as eut des vacances plutôt sportives, mais désolé pour les faux espoirs que je t'ai donné... Et donc c'était plaisant de te dépenser autant je suppose ? » interroge la jeune femme, un sourire aux lèvres.