(#)Sujet: i'd go back to you. | Jeu 21 Fév - 20:17
❁ i never got it right, playing and re-playing old conversations, overthinking every word and i hate it.
Etant enfin revenue de mon "sevrage" personnel de deux mois coupée de tout et de tous sans donner de nouvelle à personne, sans prévenir quiconque, je m'étais énormément remise en question sur mon passé, sur ce que j'avais pu faire endurer à mes proches depuis l'arrêt de l'alcool, depuis mon anorexie, depuis le jour où j'ai su que si je n'arrêtais pas de boire, je mourrai. J'ai volontairement éloigné beaucoup de personne dans ma vie pour justement ne pas leur faire endurer ça, ce long chemin semé d'embûches puisque je ne voulais pas qu'ils me voient comme le pire des monstres, mais j'ai bel et bien agis comme un monstre et bien plus encore envers mon meilleur ami, Chad. Il a toujours été là pour moi comme pour l'inverse, mais ces derniers temps, nous n'étions plus sur la même longueur d'onde, lui enfin posé, enfin heureux dans sa vie avec sa copine que j'appréciais, pour une fois, et moi au bord du gouffre avec la seule envie de me tirer une balle dans la tête. L'annonce de son mariage avait été un trop plein pour ce que j'endurais déjà, j'ai pas su réfléchir, j'ai juste parlé. Sans filtre comme d'habitude sauf que là, c'était particulièrement violent. Méchant, mauvais, mesquin. Si je ne ressentais pas particulièrement de manque puisque mes affaires m'occupaient déjà assez, aujourd'hui, c'était différent, j'avais fais la paix avec moi-même, j'avais enfin reconnue mes tords. J'avais mes raisons d'en vouloir à Chad, mais pas au point d'avoir agit ainsi, non ça il ne le méritait clairement pas. Mais à présent, j'étais enfin en paix avec moi-même, je n'avais plus mes problèmes d'alcool, ni de drogue, ce qui ne pouvait que me faire avancer. J'étais en voiture, profitant de mon retour pour retrouver la ville jusqu'à me diriger instinctivement vers chez Chad. Cette maison que je ne connais que trop bien. Je sortis de ma voiture pour marcher jusqu'à chez lui, toute fraîche, toute pimpante, bronzée, avec mon poids d'origine, légèrement musclée mais pas énormément, juste ce qu'il fallait pour que ça me plaise, pour raffermir mon corps, pour que je me sente enfin en confiance avec moi-même et avoir retrouvé mes cheveux noirs. Je stress. Et le stress, ça me rend agressive. Bah, oui j'ai changé mais faut pas pousser non plus, alors au lieu de frapper normalement à sa porte comme tout bon être humain conçu le ferait, je tambourinais à sa porte, me faisant moi-même sursauter, attendant qu'il m'ouvre la porte, appréhendant plus que jamais sa réaction, surtout que je ne savais absolument pas quoi lui dire. La porte s'ouvre enfin, un long silence s'installe, on se regarde droit dans les yeux, je commence à avoir chaud. Beaucoup trop chaud. « Désolée je voulais pas frapper aussi fort. » Je grimace légèrement. « J'passais par là et j'me suis dis, pouquoi pas venir chez toi pour savoir comment tu vas. » C'était absolument faux, totalement. Chad le sait d'avance puisque j'ai du mal à mentir lorsque je suis nerveuse. Il a toujours su lire en moi, ce qui était particulièrement chiant.
Chad Tate
Chanel
- messages : 2616 - feat. & crédit : zacouille la fripouille - anniversaire : 13/05/1992 - activité : dirige sa propre salle de sport - double compte : la team et "o" et des "iii"
(#)Sujet: Re: i'd go back to you. | Ven 22 Fév - 11:10
❁ i never got it right, playing and re-playing old conversations, overthinking every word and i hate it.
Joy était partie tôt ce matin, elle devait choisir toute la décoration et l'agencement de son cabinet. J'avais pris une entreprise efficace et sur laquelle elle pourrait compter. Je lui avançais déjà les frais, alors je ne voulais pas m'en mêler plus. Je voulais qu'elle soit fière de ce qu'elle avait crée seule, je lui faisais entièrement confiance pour ça. Je savais qu'elle brillerait dans son domaine, je n'avais aucun doute là dessus. Alors j'étais celui qui était resté à la maison. Je m'occupais du ménage, du linge... et des toutous ! C'était évidemment ma partie préférée, même s'il fallait s'occuper de la maison. Je n'étais pas un homme qui laisse tout à sa chérie, c'est une affaire de partage. Quand je construisais ma salle, elle avait géré, elle m'avait soutenu, elle avait allégé les tâches autour de mon projet. Je faisais de même. Quand elle rentrait, elle n'avait plus rien à faire. Les pieds sous la table, comme on dit. Je me préparais à sortir nos bébés quand on tambourinait à la porte. Cela fit aboyer Jack. Je lui caressais la tête pour le rassurer, les sourcils froncés. Qui pourrait bien frapper qui ne m'aurait pas prévenu. Le courrier? Même Eros me prévenait quand il voulait aller courir.
J'ouvrais la porte. Peut-être que j'aurais pas dû. Peut-être que j'aurais dû la refermer tout de suite. Nez à nez avec celle que j'avais toujours considéré comme ma meilleure amie, je ne trouvais aucun mots. Je restais comme ça, à la regarder, sans rien dire, le geste encore là. Si je ne m'attendais pas à ça, c'était certain. Elle coupa le silence en s'excusant de la manière d'avoir toqué, enfin taper à la porte. Puis elle ajoutait qu'elle s'était dit pourquoi pas passer voir comment j'allais. Je soupirais légèrement. Evidemment, j'avais remarqué qu'elle semblait mieux se tenir. Elle avait repris des couleurs, du poids, elle se portait bien. J'aurais presque pu oublier sa période "maladie", mais malheureusement, des mots avaient été de trop lors de cette période-là. J'avais voulu être là pour elle et je m'étais pris une porte blindée. Je l'avais horriblement mal pris, évidemment, puisque j'étais du genre protecteur et elle m'avait clairement traité d'égoïste. Bref... J'avais pas tellement envie de lui parler, d'un côté, et puis de l'autre j'étais content de la voir. De la voir ainsi. Je levais les yeux au ciel. ça va. lui fis-je alors. tu as l'air d'aller mieux, c'est bien. fis-je alors ensuite. J'avais peur de me reprendre un vent dans la tronche si j'étais trop moi. j'allais sortir les chiens, tu viens avec moi? proposais-je alors. Tant qu'à faire, autant continuer cette conversation en étant utile. J'appelais les deux toutous qui sortaient heureux. Je fermais la porte derrière moi et emboîtais le pas. Je savais qu'elle n'était pas là que pour me demander comment j'allais. Alors je lui laissais la chance de faire ce dont pour quoi elle était venue. Je savais que j'avais ma part de responsabilité dans notre dispute, et elle m'avait fait du mal - j'veux dire la dispute - et ça me faisait quelque chose d'avoir Joe près de moi. Avec la disparition de Dani, ça avait été d'autant plus dur de me dire que j'avais aussi perdu ma meilleure amie. Enfin, vu le temps passé sans avoir de nouvelles après notre échange houleux, c'est ce que je pensais. Peut-être que c'était ce qu'elle voulait me dire, d'ailleurs. Je me méfiais. Je gardais une certaine distance. C'est pour ça que je ne disais pas plus que "ça va". C'était ce qu'elle était venue savoir, non? Donc elle avait le principal. Si elle me demandait, peut-être que j'irais plus loin. Mais je ne voulais pas paraître égoïste.
Invité
Invité
(#)Sujet: Re: i'd go back to you. | Dim 24 Fév - 17:56
❁ i never got it right, playing and re-playing old conversations, overthinking every word and i hate it.
La porte dans le nez aurait été la probabilité la plus travaillée plutôt que de rester face à lui. Je l'aurai acceptée et serai passée à autre chose en m'en voulant toute ma vie d'avoir fais les mauvais choix et d'avoir toujours été la mauvaise personne que j'étais. Que je suis sans doute toujours aujourd'hui, l'envie de vivre en plus, c'était peut-être cette cause qui me donnait le courage d'aller vers Chad aujourd'hui. Je ne broyais plus du noir, ma vie avait enfin un sens et je m'en étais rendue compte seule, comme je le voulais. Je m'étais écartée de la Floride pour faire le vide dans mon esprit, pour me retrouver et tenter de panser mes plaies ou tout du moins, de les guérir. Je ne sais pas si j'avais complètement réussi mais c'était en bonne voie, j'aimais ma vie présente, j'aimais le fait de vivre, simplement. Je pense que c'est une grande avancée. Manque plus que retrouver Chad, essayant de recoller les morceaux que j'avais volontairement détruis quelques mois auparavant. Parce qu'on ne parlait pas de jours ou de semaines là, mais bel et bien de mois. Jamais nous n'étions restés en dispute aussi longtemps, comme quoi, celle-ci était sérieuse et décisive sur notre avenir. Je souris grandement, heureuse de voir que lui aussi avait remarqué le changement. J'en étais pas peu fière, bien au contraire, ça m'avait demandé énormément de travail et de moments de doutes, mais j'ai réussie, je peux le dire; J'AI REUSSIE. Je m'écarte de la porte en voyant les deux chiens sortir en courant, emboîtant le pas de mon "ancien" meilleur ami. Ancien. Surement pour lui, mais pas spécialement pour moi. Je le voyais toujours en tant que tel malgré ce qu'il s'était passé. « Je m'étais préparée à recevoir la porte à la tronche donc,... » Je marche à ses côtés dans le quartier, les mains liées sous mon ventre, le regard lointain. « Donc je m'étais pas spécialement préparée à ce que j'allais bien pouvoir te dire. » J'hausse les épaules, laissant même un temps de pause puisque je voyais aussi que Chad ne savait pas quoi dire. Mais je ne savais pas si c'était bon signe ou non, alors j'enchaîne à nouveau. « Sauf pour te dire que j'suis désolée. Evidemment. J'ai pas été cool à ce moment là. » Et le mot était faible. T'as juste été une salope sans coeur, repoussant ton ami jusqu'à le blesser et briser son coeur alors que lui de son côté vivait sa plus belle expérience amoureuse avec Joy. Et la parole, c'est toujours pas ton truc. Pour t'excuser, il te faut un courage certain. Evidemment que je m'en veux. Et je m'en voudrais toute ma vie d'ailleurs. Mais à cette époque, j'avais l'impression que personne ne voulait comprendre ce que moi je vivais de mon côté, que c'était pas banal, encore moins normal. Mais si le monde avait réagit comme ça, c'est que je l'avais bien voulu puisque j'écartais tout le monde de ce sujet qui me faisait simplement peur. La mort m'avait fait perdre toute confiance et tout bon raisonnements. J'espérais simplement qu'il le comprenne comme ça et non pas partir sur une liste de reproches qui ne ferait que me sentir encore plus bas que terre.
Chad Tate
Chanel
- messages : 2616 - feat. & crédit : zacouille la fripouille - anniversaire : 13/05/1992 - activité : dirige sa propre salle de sport - double compte : la team et "o" et des "iii"
(#)Sujet: Re: i'd go back to you. | Lun 25 Fév - 17:16
❁ i never got it right, playing and re-playing old conversations, overthinking every word and i hate it.
Joe et moi on a toujours été un peu les mêmes. Deux personnes complètement paumée dans la vie, qui font tout et n'importe quoi, qui ne savent pas tenir une conversation sérieuse, qui ne se voient pas bien loin aller dans la vie. Pourtant, moi, j'avais décidé d'évoluer. Et quand elle semblait être au plus bas, j'avais tenté d'être là pour elle. Elle ne s'était pas contenté de juste me dire qu'elle n'avait pas besoin de moi mais aussi de me traiter d'égoïste et tout ce qui s'en suivait. Je me retrouvais nez à nez avec elle, après tout ce qu'elle avait dit. Malgré tout ça, j'avais tenté une fois de revenir vers elle en vain. Je m'étais pris non pas un mais deux vents. Alors oui, je veux bien admettre que j'ai un côté protecteur un peu envahissant mais je ne pensais vraiment pas mériter ce qu'elle m'avait dit. Depuis, on ne se parlait plus du tout. Je n'avais eu aucune nouvelle, et à vrai dire je ne m'étais pas préparé à tomber sur elle un beau matin à ma porte parce que je ne pensais jamais la revoir. Malgré tout, non, je ne lui claquais pas la porte au nez. J'aurais pu, c'est vrai. Mais je ne suis pas comme ça, ou plus comme ça. Surtout pas envers quelqu'un à qui je tiens malgré tout comme à la prunelle de mes yeux. J'hésitais peut-être, je laissais un blanc dans cette situation en la regardant dans les yeux, mais je l'invitais à s'expliquer, je lui offrais une chance. Faut dire, je comptais mes amis sur les doigts d'une main alors je n'allais pas fermer la porte à l'une d'entre eux, surtout pas à celle qui fut la plus importante. Je lui proposais de sortir les chiens avec moi, si elle avait un truc à me dire elle pourrait alors. Je lui plaçais quand même qu'elle avait l'air d'aller mieux et que c'était bien. Au moins elle noterait que j'avais remarqué. Alors, elle débutait la conversation. Correctement, puisqu'elle me disait s'être attendu à avoir une porte comme réponse. si tu préférais ça, fallait me le dire. lui fis-je alors qu'elle me disait ne pas savoir quoi me dire. Moi qui lui offrais sa chance de faire genre de rien était, de reprendre comme si tout s'était bien passé, comme si elle avait été là tout ce temps, elle ne le faisait pas. Enfin, elle fit quelque chose à laquelle je m'attendais encore moins. Elle s'excusa. Sur le coup, je la regardais, muet. Je la connaissais assez pour savoir que les excuses ça lui arrachait la langue. C'est pour ça que je ne m'y attendais pas du tout. Pourtant c'est bien ce qu'elle fit. Je le prenais du tout très au sérieux. Elle devait vraiment le penser. Je levais les épaules. j'suis d'accord. et j'te pardonne. je sais que j'peux être envahissant quand j'veux protéger quelqu'un à qui je tiens. j'ai un peu ma part de faute aussi. j'm'excuse à mon tour. répondis-je alors. j'dois t'avouer que je savais pas si je te reverrais un jour, en fait. ajoutais-je alors, tout à fait sincèrement. Je me rendais vite compte que la conversation était très sérieuse et que ce n'était pas du tout notre genre, à tous les deux. Moi, c'est Joy qui m'a appris ça, alors ça me fit sourire. c'est bizarre une conversation sérieuse, hm? mais ça fait du bien. commentais-je alors. Je savais qu'elle devait se sentir aussi mal à l'aise que moi. Pourtant, j'avais appris à prendre sur moi, à faire face à ce genre de situation pour en sortir meilleur. je le répète avec les bons mots, je suis vraiment content de te voir aller mieux comme ça. tu avais raison sur ce point-là, tu n'avais pas besoin de moi. je rappelais alors une des choses qu'elle m'avait dite, qui m'avait fait mal, que j'avais pris en pleine tronche mais qui finalement s'avérait vrai. Elle allait très bien aujourd'hui et je n'avais pas ma part là dedans. Je lui souriais.